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Éphémérides - Page 17

  • Éphéméride du 2 Août

    1589 : Mort d'Henri III  

     

    Mortellement blessé la veille par le coup de poignard de Jacques Clément (voir l'Éphéméride du 30 juillet), Henri III meurt à deux heures du matin, le deux août, après avoir reçu l'extrême-onction vers minuit. 

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    Jacques Clément assassine le roi (à gauche), avant d'être lui-même tué par les gardes (à droite)

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  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

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    Le 3 août 1940, Hitler nomme Otto Abetz ambassadeur nazi à Paris : ceux qui sont de mauvaise foi, ou ceux qui sont tout simplement ignorants, mais en toute bonne foi, parce qu'on les a trompés sur leur Histoire, apprendront avec intérêt ce que disait Otto Abetz de l'Action française face au nazisme : à mettre entre toutes les mains, à consommer sans modération !

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : la République planifie et organise le Génocide vendéen...

    1793 : Première Loi de Lazare Carnot organisant le Génocide vendéen

     

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    "Anéantissement de tous les biens… la Vendée doit être un cimetière national."

     

    Pour la deuxième loi de Carnot organisant le Génocide vendéen, voir l'Éphéméride du 1er octobre...

     

     Voir également :

     

    1. Notre PDF : Lazare Carnot : aux sources du Génocide vendéen

     

    2. Notre Feuilleton Vendée, Guerre de Géants et/ou notre Album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants" et surtout les photos de la partie II : "...et pour la liberté de l'homme intérieur"

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    2009 : mise au jour au Mans (Sarthe) de deux charniers datant des guerres de Vendée. Parmi la vingtaine de squelettes exhumés, "de nombreux corps portent les stigmates d'un véritable acharnement", souligne l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
     
    La plupart ont été tués à l'arme blanche, lors de la fuite de l'armée catholique et royale vendéenne devant les soldats républicains les 12 et 13 décembre 1793. Il y aurait au total 2.000 corps enterrés dans le centre-ville du Mans. "Les Vendéens n'étaient pas tués pour ce qu'ils faisaient, mais pour ce qu'ils étaient" (Reynald Sécher)
     
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    Le 29 janvier 1881 suite à l’interdiction de la pièce Thermidor de Victorien Sardou, jugée "antirépublicaine", Georges Clemenceau répond à Joseph Reinach :
     
      "J'approuve tout de la Révolution : j'approuve les massacres de septembre où, pour s'éclairer, la nuit venue, les travailleurs plantaient des chandelles dans les yeux des morts. J'approuve les noyades de Nantes, les mariages républicains où les vierges accouplées à des hommes, par une imagination néronienne, avant d'être jetées dans la Loire, avaient à la fois l'angoisse de la mort et la souffrance de la pudeur outragée. J'approuve les horreurs de Lyon, où l'on attachait des enfants à la gueule des canons, et les égorgements de vieillards de quatre vingt dix ans et de jeunes filles à peine nubiles. Tout cela forme un bloc glorieux et je défends qu'on y touche. Je défends que, sur un théâtre qui dépend de l'Etat, un dramaturge illustre vienne, après plus de cent ans révolus, prononcer une parole de pitié qui serait un outrage aux mânes augustes de Robespierre et de Marat".
  • Éphéméride du 1er août

    1793 : Première Loi de Lazare Carnot organisant le Génocide vendéen

     

     

     

     

     

    10 avant Jésus-Christ : Naissance du futur empereur Claude 

     

    à Lyon, Tiberius Claudius Drusus succèdera à Caligula en 41, devenant le quatrième empereur romain, alors qu'il avait plus de cinquante ans.

    Il est le premier Empereur romain né hors d'Italie. 

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  • Éphémérides du mois d'août : Table des matières...

     3592324124.jpg: 10 Avant JC : Naissance à Lyon du futur Claude, quatrième Empereur romain. 10 : L'empereur Auguste inaugure l'Autel des Trois Gaules, à Condate. 314 : le Concile d'Arles condamne le Donatisme. 1563 : Création du Régiment des Gardes Françaises... 1744 : Naissance de Lamarck. 1785 : Départ de La Pérouse pour son tour du monde. 1793 : Première Loi de Lazare Carnot organisant le Génocide vendéen. 1798 : Désastre naval d'Aboukir. 1813 : Naissance d'Évariste Huc. 1913 : Création de la P.J, 36 Quai des Orfèvres. 1924 : Naissance de Georges Charpak. 2010 : Le Parc national de la Réunion, 35ème site français inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.

    2 : 1589 : Mort d'Henri III, blessé la veille, avènement de la dynastie des Bourbons. 1686 : Consécration de la Chapelle de la Maison royale de Saint Louis1754 : Naissance de Pierre-Charles L'Enfant, concepteur du plan d'urbanisme de Washington. 1830 : Charles X abandonne le pouvoir. 1914 : Le caporal Jules-André Peugeot, premier mort de la Grande Guerre. 1936 : Mort de Blériot. 1937 : Le Normandie bat le record de vitesse de la traversée Europe/États-Unis.

    : 1108 : Sacre de Louis VI. 1347 : Épisode des Bourgeois de Calais. 1753 : Mort de Louis-Henri de la Tour d'Auvergne, qui fit bâtir l'Élysée. 1763 : Louis XV pose la première pierre de l'église de La Madeleine. 1788 : Horace de Saussure effectue sa première randonnée scientifique au Mont Blanc. 1936 : Mort de Fulgence Bienvenüe. 1940 : Otto Abetz nommé Ambassadeur d'Allemagne à Paris.

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  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour !

    En plus de tout le reste, elle est consacrée au premier décret de Lazare Carnot, organisant le Génocide vendéen (décret qui sera complété par celui du premier octobre, dont nous parlerons aussi, évidemment, ce jour-là).

    Patrick Buisson a raison, et il faut le redire sans cesse :

    "le Terrorisme d'État, c'est nous qui l'avons inventé".

    "Nous", plus exactement, la République idéologique, la Nouvelle religion républicaine, celle du "chaos explosif des révolutionnaires" auquel succède aujourd'hui "le chaos figé des conservateurs du désordre", pour reprendre l'excellente formulation de Gustave Thibon...

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  • Éphéméride du 31 juillet

    1944 : Disparition d'Antoine de Saint Exupéry

     

     

     

     

    49 Avant J.C. : Seconde victoire de la flotte de César - qui assiège Massalia - sur la flotte Massaliète 

     

    C'est l'amiral Decimus Junius Brutus Albinus qui commande la flotte de César. Il a établi un blocus maritime de la ville, en prenant position à quelques encablures de l'île de Ratonneau, sur l'archipel du Frioul. La flotte des Massaliotes est pourtant supérieure en nombre (17 navires) et en expérience, et cherche à forcer le blocus; mais après un affrontement extrêmement violent, cinq des navires de Massalia sont coulés, et quatre capturés. 

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    L'archipel du Frioul - où s'était installée la flotte romaine - peut à la fois bloquer et/ou protéger la rade de Marseille. Il se compose de trois îles :
    • Ratonneau, à gauche sur la photo, qui est la première que l'on rencontre en venant du large et que les Grecs appelèrent donc, tout naturellement, "Proté" (qui signifie "premier" , en grec);
    • Pomègues, (du grec "Mésé", qui signifie "moyenne"), ici à droite;
    et If, la plus petite des trois (petit se disant "Hypea", en grec) que l'on voit devant les deux autres, et sur laquelle se trouve le célébrissime château.
     
    La première des deux batailles navales du siège de Massalia - le 27 juin - eut lieu dans la rade même, à quelques encablures des murailles de la ville; la seconde - le 31 juillet - eut lieu un peu plus loin, à Saint-Cyr/Les Lecques, à une vingtaine de kilomètres, les Massaliotes ayant réussi à percer le blocus maritime, "profitant d'un vent favorable", dit César...
     
    • Sur les raisons de la guerre que mena César contre Massalia, voir notre Éphéméride du 19 avril;
    • sur la première victoire navale remportée par la flotte de César sur celle de Massalia, voir notre Éphéméride du 27 juin;
     
    • et, plus généralement, notre Évocation :

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : la "Coupo santo", son histoire, sa signification...

    1867 : la Coupo santo      

     

    Voici un sujet qui, s'il concerne bien sûr, au premier chef, les Provençaux, revêt une importance symbolique et politique pour l'ensemble des cultures françaises, et européennes.

    En effet, il montre bien que, si l'amour de la "petite patrie" est le meilleur moyen d'aimer "la grande", le nationalisme bien compris n'est nullement un repli sur soi mais, bien au contraire, une ouverture aux autres. On le voit ici, à travers l'amitié et la solidarité trans-frontalières entre Catalans et Provençaux : il s'agit, en l'occurrence, de solidarité historique, culturelle et linguistique, mais ces solidarités peuvent s'étendre à tous les autres domaines...

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      Les abstractions ne font rêver personne : c'est parce qu'il est enraciné dans une culture particulière - la provençale - que Mistral est universel, et qu'il chante, à travers la provençale, toutes les cultures soeurs et solidaires de l'Europe...      

     

    Lorsque Mistral compose l'Ôde à la Race latine (qu'il récite pour la première fois, en public, à Montpellier, voir l'Éphéméride du 25 mai), il est bien évident qu'il ne le fait pas dans un esprit d'exclusion des autres cultures qui composent l'Europe, mais qu'au contraire, en en exaltant une, il les exalte toutes, et les appelle toutes à se fédérer autour de leurs héritages communs, spirituels, religieux, historiques etc... : à travers l'Idéal que Mistral fixe À la Race latine, c'est toute l'Europe, chrétienne et gréco-latine qui, malgré ses déchirements, est appelée à rester greffée sur ses fondamentaux civilisationnels, qui sont les mêmes pour tous les Européens...

    Voici donc, rapidement rappelées, l'histoire - et le sens - de la Coupo santo...

    L'amitié de coeur et d'esprit entre les Catalans et les Provençaux est une constante chez ces deux peuples frères, qui sont deux des sept branches de la même raço latino.

    En 1867 en Catalogne un puissant mouvement fédéraliste se dresse contre l'État espagnol : il est conduit par Victor Balaguer, Jacinto Verdaguer et Milos y Fontals. Pendant quelques temps ces derniers sont déclarés indésirables en Espagne et la reine Isabelle II les exile. Jean Brunet, lié à certains des exilés catalans, leur offre l'hospitalité, avec les Félibres provençaux. Les catalans passent quelques mois en terre provençale puis regagnent leur pays.

    Le 30 juillet 1867, les catalans sont invités par les Félibres : un grand banquet se déroule à Font-Ségugne. C’est à ce moment là que les Catalans, en remerciement de l'accueil fait par les Félibres lors de leur exil, leur offrent la coupe en argent.

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    La Coupo, offerte par les Catalans 

    Dans notre Album Maîtres et témoins...(I) : Frédéric Mistral. voir la photo "La Coupo (I)" et la suivante

     

    Il s'agit d'une conque de forme antique, supportée par un palmier :

    debout, contre le tronc du palmier, deux figurines se regardent : ce sont les deux sœurs, la Catalogne et la Provence;

    la Provence a posé son bras droit autour du cou de la Catalogne, pour lui marquer son amitié; la Catalogne a mis sa main droite sur son cœur, comme pour remercier;

    aux pieds de chacune des deux  figurines, vêtues d'une toge latine  et le sein nu, se trouve un écusson avec les armoiries de sa province;

    autour de la conque  et  au dehors, écrit sur une bande tressée avec du laurier, on lit l'inscription suivante :

    "Souvenir offert par les patriotes catalans aux félibres provençaux pour l'hospitalité donnée au poète catalan Victor Balaguer. 1867"

    Sur le piédestal sont finement gravées les inscriptions suivantes :

    "Elle est morte, disent-ils, mais je crois qu'elle est vivante" (Balaguer) - "Ah ! s'ils savaient m'entendre ! Ah ! s'ils voulaient me suivre !" (F.Mistral)

     

    Cette coupe a été ciselée par le sculpteur Fulconis d'Avignon, lequel refusa d'être payé pour son travail, lorsqu'il apprit la destination et le sens de cette Coupo, beau symbole de l'amitié entre deux peuples, auquel il a ainsi grandement contribué...

    Mistral prévenu de ce cadeau compose "la Cansoun de la Coupo". Elle contient 7 couplets de 4 vers et un refrain de 4 vers.

    En temps normal la Coupo est conservée dans un coffre; traditionnellement elle "sort" au moins une fois l'an au moment de la Santo Estello (fête annuelle des félibres se déroulant pour Pentecôte dans une grande ville du pays d'Oc).

    À la fin du banquet de la Santo Estello, le Capoulié du Félibrige prononce un discours puis boit à la Coupo (du vin de Châteauneuf du Pape). Ensuite tous les Félibres peuvent boire aussi à la Coupo... 

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    À leur tour, quelques temps plus tard, les poètes provençaux offrirent une sorte de réplique de la Coupo (ci dessus) à leurs amis Catalans...

     

            Voici le texte complet de l'hymne de la Coupo santo, et une proposition de traduction :

     

    I

    Prouvençau, veici la coupo / Provençaux, voici la Coupe

    Que nous vèn di Catalan. / Qui nous vient des Catalans.

    A-de-rèng beguen en troupo / Tour à tour, buvons ensemble

    Lou vin pur de noste plant. / Le vin pur de notre cru.

     

    Refrain

    Coupo Santo, e Versanto / Coupe sainte, et débordante,

    Vuejo à plen bord, / Verse à pleins flots,

    Vuejo abord lis estrambord / Verse à flots les enthousiasmes

    E l’enavans di fort ! / Et l'énergie des forts !

     

    II

    D’un vièi pople fièr et libre / D'un vieux peuple fier libre

    Sian bessai la finicioun ; / Nous sommes peut-être les derniers.

    E, se toumbon li Felibre, / Et si tombent les Félibres,

    Toumbara nosto Nacioun. /Tombera notre Nation.

     

    III

    D’uno raço que regreio / D'une race qui regerme

    Sian bessai li proumié gréu ; / Nous sommes peut-être les premiers bourgeons

    Sian bessai de la Patrio / Nous sommes peut-être de la Patrie

    Li cepoun emai li priéu. / Les piliers et les chefs.

     

    IV

    Vuejo-nous lis esperanço / Verse-nous les espérances,

    E li raive dóu jouvènt, / Et les rêves de la jeunesse,

    Dóu passat la remembranço /Du passé, le souvenir,

    E la fe dins l’an que vèn. / Et la foi dans l'an qui vient.

     

    V

    Vuejo-nous la couneissènço / Verse-nous la connaissance

    Dóu Verai emai dóu Bèu, / Du Vrai comme du Beau,

    E lis àuti jouïssènço / Et les hautes jouissances

    Que se trufon dóu toumbèu. / Qui se rient du tombeau.

     

    VI

    Vuejo-nous la Pouësio / Verse-nous la Poésie

    Pèr canta tout ço que viéu, / Pour chanter tout ce qui vit,

    Car es elo l’ambrousio / Car c'est elle l'ambroisie

    Que tremudo l’ome en diéu. /Qui transforme l'homme en Dieu.

     

    VII

    Pèr la glòri dóu terraire / Pour la gloire du Pays

    Vautre enfin que sias counsènt, /Vous enfin qui êtes consentants

    Catalan, de liuen, o fraire, /Catalan, au loin, nos frères

    Coumunien tóutis ensèn ! / Communions tous ensemble !

     

     

    Trois de nos Éphémérides essayent de restituer au moins une partie de la puissance et de la beauté de la poésie mistralienne (8 septembre, naissance; 25 mars, décès; 29 février, Prix Nobel) : elles sont réunies et "fondues", pour ainsi dire, en un seul et même PDF, pour la commodité de la consultation :

    Frédéric Mistral

    Et six autres de nos Éphémérides rendent compte de son action, de ses initiatives ou d'autres prises de position importantes :

    • Frédéric Mistral récite L'Ôde à la Race latine à Montpellier (Éphéméride du 25 mai);
    • enfin, la publication de son brulot anti-jacobin, fédéraliste et décentralisateur, donc authentiquement "politique", traditionnaliste et réactionnaire : La Coumtesso (Éphéméride du 22 août)
  • Éphéméride du 30 Juillet

    Arles, de nos jours

     

    1178 : Frédéric 1er Barberousse est couronné en Arles Empereur du Saint Empire Romain Germanique   

     

    La cérémonie est présidée par l'archevêque d'Arles, Raimon de Bollène.

    À cette époque, la Provence ne faisait pas encore partie du Royaume de France, mais était une province du Saint Empire, lequel avait le Rhône pour frontière. Et la ville d'Arles jouissait d'un prestige certain : favorisée par Jules César, puis par Constantin le Grand, elle accueillit plusieurs conciles, dont celui qui, en présence de l'Empereur Constantin lui-même, condamna le Donatisme.

    À partir de la chute de l'Empire romain, l'histoire de la région fut marquée par les diverses invasions (wisigoths, ostrogoths, sarrasins...), puis l'intégration à l'Empire de Charlemagne et, à la dislocation de celui-ci, une certaine indépendance, plus ou moins maintenue, jusqu'à l'absorption, en 1032, dans le Saint Empire. 

    En 1365, le 4 juin, un autre empereur germanique, Charles IV, se fera couronner comme son prédécesseur Frédéric Barberousse, roi d'Arles, à la cathédrale Saint-Trophime.

    arles,saint empire,barberousse,mistral,coupo santo,balaguer,éelibrigeEn ce temps-là, les bateliers qui descendaient le Rhône ne disaient pas "à droite/à gauche", ni "babord/tribord" mais, s'ils voulaient aller à droite, "Reiaume" (parce qu'il fallait aller du côté du Royaume de France); ou, s'ils voulaient aller à gauche, "Empèri" (parce qu'il fallait aller du côté du Saint Empire : on trouve là l'origine du nom du Château de l'Empèri, à Salon (ci contre).

    Malgré un premier rapprochement, esquissé par le mariage de Louis IX avec Marguerite de Provence, il faudra attendre plusieurs siècles pour que la France atteigne sa "frontière naturelle" du côté des Alpes. La première réunion fut celle du Dauphiné, en 1349, réunion à partir de laquelle l'héritier du royaume devait porter le titre de "Dauphin".

    Il faudra attendre Louis XI, en 1481, pour que la Provence devienne française à son tour.

    Enfin, il faudra attendre Napoléon III et les plébiscites de 1860 pour que Nice - détachée de la Provence en 1388 - et la Savoie (le Val d'Aoste ayant été malencontreusement "oublié" par les négociateurs français) intègrent à leur tour la communauté nationale. 

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  • Éphéméride du 29 juillet

    1987 : Début de la construction du Tunnel sous la Manche

     

     

     

     

    1656 : La Reine Christine de Suède débarque à Marseille 

     

    C'est un personnage tout à fait hors du commun - excentrique, disent certains - qui entame un voyage en France; un voyage qui sera, comme toute sa vie, marqué par le surprenant : la reine causa - par exemple - un grand scandale lorsque, au cours de son séjour, à Fontainebleau, elle fit assassiner son écuyer et amant, Monaldeschi (1657).         

    Très cultivée, elle avait convaincu Descartes de venir en Suède, et correspondait avec Pascal, Gassendi ou Madeleine de Scudéry.

    Pour Louis XIV, il ne fit aucun doute qu'il fallait recevoir magnifiquement cette reine d'un pays nordique protestant : l'importance diplomatique de sa "visite" ne peut se comparer qu'à la traversée de la France par Charles Quint, sous François premier.

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    Christine de Suède et sa cour (partie droite du tableau).

    La Reine écoute Descartes faisant une démonstration de géométrie, en présence du Prince de Condé, d'Élisabeth de Bavière (princesse Palatine) et du père Marin Mersenne.

    Louis Michel Dumesnil (1680-1746), Musée national du Château de Versailles

     

    christine de suede.pdf

     

    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/caief_0571-5865_1957_num_9_1_2097 

     

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  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride...

    1A.jpgVous y trouverez expliquée la genèse de la Coupo santo de Frédéric Mistral, et une évocation rapide du Félibrige, du sain régionalisme, qui ne se dresse pas contre la grande Patrie, mais qui, au contraire, en cultivant l'amour des Français pour chacune de leur "petite patrie" renforce et consolide l'unité de l'ensemble France.

    Ce qui est le véritable fédéralisme, qui ne peut exister sans fédérateur : la royauté...

    lafautearousseau

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Bouvines, dont la célébration serait la meilleure date pour notre Fête nationale...

    1214 : Victoire de Bouvines 

     

    Ce triomphe est, de fait, la première manifestation publique de la réalité de la Nation Française. Et sa célébration serait, sans aucune doute, une bien meilleure date de Fête nationale que le plus qu'ambigu 14 juillet (voir l'Éphéméride du 14 juillet)...

    En un peu plus de deux cents ans, en partant de presque rien, les Rois Capétiens ont créé un État fort, qui leur a permis, en retour, de commencer à créer réellement et durablement la France. Quoique très incomplète, elle existe déjà: à l'intérieur, comme conscience nationale librement voulue et vécue; à l'extérieur, comme le premier royaume de l'Occident.

    C'est en quelque sorte la valeur de l'oeuvre des capétiens prouvée par l'Histoire...

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    L'église de Bouvines, dont les vitraux racontent la bataille

     

    À Bouvines, Philippe Auguste affronte l'empereur Otton IV de Brunswick, allié du roi d'Angleterre Jean sans Terre, et les coalisés flamands, emmenés par Ferrand. Contre toute attente, la bataille se déroule un dimanche, jour du Seigneur, car Otton est l'ennemi du pape. Il a été excommunié et déposé par le souverain pontife au profit de son rival, Frédéric II.

    Avant la bataille, Philippe Auguste réunit ses hommes :

    "Je porte la couronne mais je suis un homme comme vous."

    Et encore :

    "Tous vous devez être rois et vous l'êtes, par le fait, car sans vous je ne puis gouverner"...

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    Les deux camps s'affrontent de midi jusqu'au coucher du soleil (ci dessus), et face à la débâcle des ses troupes, Otton préfère fuir plutôt que d'être capturé. Philippe Auguste ramène à paris Ferrand enferré (ci dessous)...

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    Sur la bataille elle-même :

    http://www.nordmag.fr/patrimoine/histoire_regionale/bouvines/bouvines.htm 

     

    Et, dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "La France avant et après Philippe Auguste"

     

    Pierre de Meuse a rédigé une excellente étude de la bataille de Bouvines, que nous avons publiée, en trois parties, dans notre catégorie "Idées, Histoire, Culture et Civilisation" : Bouvines (I), Bouvines (II), Bouvines (III).

    Il s'agit, en vérité, de bien davantage qu'un récit - quoique tout y soit décrit par le menu - et de bien davantage que d'une évocation. Mais, outre tout cela, d'une étude politique, militaire, historiographique de la bataille de Bouvines...

     

    Cette immense victoire est aussi l'oeuvre d'un de nos plus grands rois : Philippe II, justement appelé Auguste... :

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable famille capétienne règne de père en fils :

    1A.jpg"...Pour conduire cette lutte contre l’État anglo-normand, il se trouva un très grand prince, le plus grand que la tige capétienne eût donné depuis Hugues Capet. Philippe Auguste, devenu roi avant l’âge d’homme, car il était né tard du second mariage de Louis VII, fut d’une étonnante précocité. Chez lui, tout était volonté, calcul, bon sens et modération. En face de ces deux fous furieux, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, fils d’Éléonore et d’Henri Plantagenêt, Philippe Auguste représente le réalisme, la patience, l’esprit d’opportunité. Qu’il allât à la croisade, c’était parce qu’il était convenable d’y aller. Il rentrait au plus vite dans son royaume qui l’intéressait bien davantage, laissant les autres courir les aventures, profitant, pour avancer ses affaires, de l’absence et de la captivité de Richard Cœur de Lion. Chez Philippe Auguste, il y a déjà des traits de Louis XI. Ce fut, en somme, un règne de savante politique et de bonne administration. C’est pourquoi l’imagination se réfugia dans la légende. La littérature emporta les esprits vers des temps moins vulgaires. Le Moyen Âge lui-même a eu la nostalgie d’un passé qui ne semblait pas prosaïque et qui l’avait été pareillement. Ce fut la belle époque des chansons de geste et des romans de chevalerie. Le siècle de Saladin et de Lusignan, celui qui a vu Baudouin empereur de Constantinople, a paru plat aux contemporains. Ils se sont réfugiés, pour rêver, auprès de Lancelot du Lac et des chevaliers de la Table Ronde. Il faudra quatre cents ans pour qu’à son tour, fuyant son siècle, celui de la Renaissance, le Tasse découvre la poésie des croisades.

    1A.jpgPhilippe Auguste n’avait qu’une idée : chasser les Plantagenêts du territoire. Il fallait avoir réussi avant que l’empereur allemand, occupé en Italie, eût le loisir de se retourner contre la France. C’était un orage que le Capétien voyait se former. Cependant la lutte contre les Plantagenêts fut longue. Elle n’avançait pas. Elle traînait en sièges, en escarmouches, où le roi de France n’avait pas toujours l’avantage. Henri, celui qu’avait rendu si puissant son mariage avec Éléonore de Guyenne, était mort. Richard Cœur de Lion, après tant d’aventures romanesques, avait été frappé d’une flèche devant le château de Chalus : ni d’un côté ni de l’autre il n’y avait encore de résultat (illustration ci dessus : dispute entre Philippe Auguste et Richard Coeur de lion, ndlr). Vint Jean sans Terre : sa démence, sa cruauté offrirent à Philippe Auguste l’occasion d’un coup hardi. Jean était accusé de plusieurs crimes et surtout d’avoir assassiné son neveu Arthur de Bretagne. Cette royauté anglaise tombait dans la folie furieuse. Philippe Auguste prit la défense du droit et de la justice. Jean était son vassal : la confiscation de ses domaines fut prononcée pour cause d’immoralité et d’indignité (1203). La loi féodale, l’opinion publique étaient pour Philippe Auguste. Il passa rapidement à la saisie des terres confisquées où il ne rencontra qu’une faible résistance. Fait capital : la Normandie cessait d’être anglaise. La France pouvait respirer. Et, tour à tour, le Maine, l’Anjou, la Touraine, le Poitou tombèrent entre les mains du roi. Pas de géant pour l’unité française. Les suites du divorce de Louis VII étaient réparées. Il était temps.

    1A.jpgPhilippe Auguste s’occupait d’en finir avec les alliés que Jean sans Terre avait trouvés en Flandre lorsque l’empereur Othon s’avisa que la France grandissait beaucoup. Une coalition des rancunes et des avidités se forma : le Plantagenet, l’empereur allemand, les féodaux jaloux de la puissance capétienne, c’était un terrible danger national. Si nous pouvions reconstituer la pensée des Français en l’an 1214, nous trouverions sans doute un état d’esprit assez pareil à celui de nos guerres de libération. L’invasion produisait déjà l’effet électrique qu’on a vu par les volontaires de 1792 et par la mobilisation de 1914. Devant le péril, Philippe Auguste ne manqua pas non plus de mettre les forces morales de son côté. Il avait déjà la plus grande, celle de l’Église, et le pape Innocent III, adversaire de l’Empire germanique, était son meilleur allié européen : le pacte conclu jadis avec la papauté par Pépin et Charlemagne continuait d’être bienfaisant. Philippe Auguste en appela aussi à d’autres sentiments. On forcerait à peine les mots en disant qu’il convoqua ses Français à la lutte contre l’autocratie et contre la réaction féodale, complice de l’étranger. Il y a plus qu’une indication dans les paroles que lui prête la légende au moment où s’engagea la bataille de Bouvines : "Je porte la couronne, mais je suis un homme comme vous." Et encore : "Tous vous devez être rois et vous l’êtes par le fait, car sans vous je ne puis gouverner." Les milices avaient suivi d’enthousiasme et, après la victoire qui délivrait la France, ce fut de l’allégresse à travers le pays. Qui oserait assigner une date à la naissance du sentiment national ?

    Ce règne s’acheva dans la prospérité. Philippe Auguste aimait l’ordre, l’économie, la bonne administration. Il se contenta de briser le royaume anglo-normand et d’ajouter au territoire les provinces de l’Ouest, de restituer la Normandie à la France. Il se garda d’aller trop vite et, après Bouvines, d’abuser de la victoire..."

  • Éphéméride du 28 juillet

    Saint Jean de Luz, de nos jours...

     

    1659 : Départ de Louis XIV pour Saint Jean de Luz 

     

    L'une des clauses du Traité des Pyrénées, en cours de signature avec l'Espagne, stipule que le Roi de France doit épouser la fille du Roi d'Espagne.

    En réalité, les pourparlers et la signature du Traité traînant en longueur, le voyage durera presque un an, le Roi ne rentrant à Paris que le 13 juillet 1660.

    Il en profitera pour faire un long détour dans les provinces du Sud Est et y consolider son autorité.  

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  • Éphéméride du 27 juillet

    1942 : Les débuts du Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence...

     

     

     

     

     

    754 : Pépin le Bref, premier roi sacré de l'Histoire de  France

     

    Clovis, fondateur de la dynastie des Mérovingiens, est considéré à juste titre comme le premier des rois de France.

    Pourtant, il faudra attendre la seconde dynastie, celle des Carolingiens, pour que le sacre des rois de France devienne une réalité, et ce sera avec le fondateur de cette deuxième dynastie, Pépin le Bref.

    Sacré une première fois en mars 752 par une assemblée d'évêques du royaume des Francs, Pépin le Bref, père du futur Charlemagne, fut de nouveau sacré, mais plus solennellement encore le dimanche 28 janvier 754, dans l'Abbaye de Saint-Denis, par le pape Étienne II.

    Le premier monarque français à être couronné et sacré dans la cathédrale de Reims sera Louis le Pieux, fils de Charlemagne, en octobre 816, le dernier étant Charles X, le 29 mai 1825.

    Soit trente-et-un souverains sacrés à Reims, quatre ailleurs, et deux non sacrés, en un peu plus de 1.000 ans...

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    Sacre de Pépin le Bref par le pape Étienne II à Saint Denis, 28 juillet 754, par François Dubois, 1837, Château de Versailles 

    https://www.herodote.net/27_juillet_754-evenement-7540727.php

     

      

     

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  • Éphéméride du 26 juillet

    Le château de Chenonceau, dans le cadre de ses visites nocturnes estivales

     

     

    13 mars,germain pilon,renaissance,francois premier,henri ii,saint denis,jean goujonIl y a treize jours, dans l’année, pendant lesquels il ne s’est pas passé grand-chose, ou bien pour lesquels les rares évènements de ces journées ont été traités à une autre occasion (et plusieurs fois pour certains), à d'autres dates, sous une autre "entrée".

    Nous en profiterons donc, dans notre évocation politico/historico/culturelle de notre Histoire, de nos Racines, pour donner un tour plus civilisationnel  à notre balade dans le temps; et nous évoquerons, ces jours-là, des faits plus généraux, qui ne se sont pas produits sur un seul jour (comme une naissance ou une bataille) mais qui recouvrent une période plus longue.

    Ces jours creux seront donc prétexte à autant d'Évocations :  

    1. Essai de bilan des Capétiens, par Michel Mourre (2 février)

    2. Splendeur et décadence : Les diamants de la Couronne... Ou : comment la Troisième République naissante, par haine du passé national, juste après avoir fait démolir les Tuileries (1883) dispersa les Joyaux de la Couronne (1887), amputant ainsi volontairement la France de deux pans majeurs de son Histoire (12 février)

    3. Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française : la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale. I : La cathédrale de Reims et la cérémonie du sacre du roi de France (15 février)

    4. Les deux hauts lieux indissociables de la Monarchie française : la cathédrale Notre-Dame de Reims, cathédrale du Sacre, et la Basilique de Saint-Denis, nécropole royale. II : La basilique de Saint-Denis, nécropole royale (19 février)

    5. Quand Le Nôtre envoyait à la France et au monde le message grandiose du Jardin à la Française (13 mars)

    6. Quand Massalia, la plus ancienne ville de France, rayonnait sur toute la Gaule et, préparant la voie à Rome, inventait avec les Celtes, les bases de ce qui deviendrait, un jour, la France (11 avril)

    7. Quand Louis XIV a fait de Versailles un triple poème : humaniste, politique et chrétien (28 avril)

    8. Les Chambiges, père et fils (Martin et Pierre), constructeurs de cathédrales, élèvent à Beauvais (cathédrale Saint-Pierre) le choeur ogival le plus haut du monde : 46 mètres 77 ! (4 mai)

    9. Quand la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais a reçu, au XIIIème siècle, son extraordinaire vitrail du Miracle de Théophile (28 mai)

    10.  Quand Chenonceau, le Château des Dames, à reçu la visite de Louis XIV, âgé de douze ans, le 14 Juillet 1650 (26 juillet)

    11. Le Mont Saint Michel (11 août)

    12. Quand François premier a lancé le chantier de Chambord (29 septembre)

    13. Quand Léonard de Vinci s'est installé au Clos Lucé (27 octobre) 

     

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    Aujourd'hui : Quand Chenonceau, le Château des Dames, a reçu la visite de Louis XIV, âgé de douze ans, le 14 Juillet 1650. 

     

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