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Éphémérides - Page 15

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : de la destruction des cloches par la Révolution à la restitution du "Grand solennel", en 2013...

    Le clocheton sans cloche de la chapelle Saint Hernot, dans la presqu'île de Crozon... 

     

     

    1793 : La Convention ordonne de fondre les cloches...

     

    Dans son décret n° 1256, du 23 juillet 1793, la Convention ordonne que les cloches des églises et chapelles de France soient déposées pour être fondues et puissent servir à la confection des canons; elle  décrète que "chaque commune a la faculté de conserver une cloche qui serve de timbre à son horloge" : ce sera la "cloche civique". Cent mille cloches vont disparaître dans la tourmente. Et Napoléon, pour les besoins de son immense armée, ne fera qu'amplifier le processus...

    Seules quelques cloches en réchappèrent :

    celle de Lignières (Cher), fondue à Orléans pendant la révolution, en 1790, porte la mention "Vive la nation, vive le Roi" et des fleurs de lys;

    celle de Quintat (Haute-Savoie) porte la mention "Si je survis à la Terreur c’est pour annoncer le bonheur"...

    celle de St Hernot, datée de 1703, et la plus ancienne de la presqu'île de Crozon encore existante; celle de l'église de Landévennec, "Marie-Anne", la grande cloche de Landévennec, date aussi de 1703... 

    et, comme la vie paysanne se serait trouvée perturbée, en l'absence de repères sonores rythmant la journée, la plupart des cloches des campaniles, dans les petites villes et villages, ont pu être conservées...

     

    Le véritable repeuplement des clochers ne se fit cependant que sous le Second Empire et la IIIème République.

     

    I : l'exemple de Callac (Bretagne, document ci-dessous) :

     "Au nom de la République, je requiers la Municipalité de Callac de mettre à exécution le décret du 23 juillet 1793 (vieux stile) qui porte qu'il ne sera laissé qu'une cloche dans chaque paroisse, que les autres seront descendues pour être fondues en canon; de plus qu'il ne soit laissé en aucun endroit des armes qui puissent encore rappeler le souvenir de l'orgueil des despotes. 
    Signé : François Marbaud, agent national pour le District de Rostrenen.

    À Callac le 16 nivôse de l'An 2 (5 janvier 1794)  de la République, Une et Indivisible."

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    II : l'exemple de Notre-Dame de Paris : À  Notre-Dame, toutes les cloches furent fondues, à l'exception du bourdon Emmanuel : "Emmanuel" avait succédé à la cloche "Jacqueline", qui avait été fondue en 1400, et avait été coulé en 1685 par plusieurs fondeurs lorrains pour la remplacer. Le parrainage fut assuré par Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autriche, c'est pourquoi la cloche porte également le prénom "Marie-Thérèse".

    "Emmanuel" se trouvant dans la tour sud, on installa, lors des restaurations du XIXème siècle, quatre cloches benjamines dans la tour nord.

     

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    "Emmanuel" pèse 13 tonnes, son battant 500 kilos; Le diamètre à la base de la cloche est de 2 m 62.

    Il a été installé en 1686 en remplacement de l'ancien bourdon Jacqueline
    Le bourdon sonne en fa dièse ainsi qu'en atteste ce récit d'Ernest Laut, extrait du Petit Journal Illustré du 19 avril 1908. 

     

    À partir de 2011, le projet se fit jour de recréer l’ensemble en place en 1686, lors de la bénédiction du bourdon. En effet, l’ensemble de quatre cloches, placé en 1856, n’était pas accordé par rapport à Emmanuel, et donnait une sonnerie peu harmonieuse de par la piètre qualité du métal. Le projet était donc d'en revenir à la disposition existante jusqu’en 1792, afin de retrouver le paysage sonore de la fin du XVIIIème siècle.

    Il faudra attendre 2013 pour voir le projet réalisé…

     

    Écouter : les sons qu'ont entendu Louis XIV, Louis XV, Louis XVI (et quelques autres !...) restitués numériquement (site de la cathédrale Notre-Dame de Paris) :

     

  • Éphéméride du 23 juillet

    1339 : Naissance de Louis 1er d'Anjou, mécène de la Tenture de l'Apocalypse, d'Angers 

     

     

     

     

    1317 : Robert d’Anjou, roi de Naples, confère le titre de miles (chevalier) à Simone Martini  

     

    Robert d'Anjou est un membre éminent de la branche des Capétiens d'Anjou-Sicile.

    Cette année-là, il offre également un très riche apanage à Simone Martini, qui réalise la grande "pala" représentant Saint Louis de Toulouse couronnant le roi Robert (la canonisation du saint franciscain, frère du roi, eut lieu cette année-là).

    Ce furent les premiers contacts officiels connus entre le célébrissime peintre italien de la Renaissance et la France.

    Plus de vingt ans après, Simone Martini vint en France, suivant la cour papale en Avignon (1342) : il s'y lia d’amitié avec Pétrarque et illustra un codex de Virgile annoté par lui.

    Simone Martini réalisa également des fresques pour la cathédrale Notre Dame des Doms, et travailla ensuite au Palais des Papes, où il dirigea une véritable école, dont fit partie Matteo Giovanetti.

    Mais, à la différence de ce dernier, qui retourna en Italie avec le pape Urbain V - lorsque celui-ci ramena la Papauté à Rome - Simone Martini resta en Avignon, où il finit ses jours peu de temps après y être arrivé, en 1344.

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    Fresques dans la cathédrale Notre-Dame-des-Doms.

    D’après deux sonnets de Pétrarque, Simone arrive en Avignon, accompagné de sa famille et de plusieurs collaborateurs, au début de 1336. Il y a été appelé par un des cardinaux italiens, probablement Jacopo Stefaneschi, qui lui aussi s’est installé dans la nouvelle cité papale.

    C'est pour le Cardinal Stefaneschi que Simone exécute des fresques de l'église de Notre-Dame-des-Doms à Avignon. Les fresques du portail, le Christ bénissant et la Madone d'humilité, sont en très mauvais état de conservation; mais les synopia du Palais des Papes sont très intéressantes et de très grande qualité :

     

    http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=168&pChapitreId=32039&pSousChapitreId=32042&pArticleLib=Les+fresques+d%92Avignon+%5BSimone+Martini-%3ELes+derni%E8res+%9Cuvres%5D 

     

     

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  • Éphéméride du 22 Juillet

    1209 : Massacre de Béziers      

     

    Bien qu'en majorité catholique, la ville refusait de livrer à Simon de Montfort et au Légat du Pape les cathares qui s'y trouvaient.

    La phrase célèbre "Tuez les tous ! Dieu reconnaîtra les siens !" n'a jamais été prononcée : peut-être, tout simplement, parce que, comme l'explique Alain Decaux, la radicalisation des esprits était telle, et si forte leur imprégnation par la mentalité que révèle cette phrase apocryphe, qu'il n'était en fait nul besoin de la prononcer : elle "était" dans les esprits... 

     

    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "La Croisade des Albigeois"

     

     
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  • Éphéméride du 21 juillet

    303 : Martyre de Saint Victor à Marseille 

     

    L'abbaye construite sur la tombe du martyr et de ses compagnons est le plus ancien établissement monastique de l'Europe de l'Ouest : on a trouvé, lors de fouilles, une monnaie de l'empereur Dèce (249-251) dans les grottes et cavités - naturelles ou creusées par les premiers chrétiens - qui sont la base et le fondement de l'Abbaye que nous voyons aujourd'hui (ci dessus).

    Du moins ce que la Révolution nous en a laissé... 

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  • Éphéméride du 20 juillet

    1700 : naissance de Duhamel du Monceau, aux origines du Musée de la Marine (ici, la poupe de la galère "La Réale", de Louis XIV)

     

     

     

     

     

    1031 : Mort de Robert II Le Pieux 

     

    Le fils d'Hugues Capet, et deuxième roi de la dynastie nouvelle, décède à Melun, à l'âge de 61 ans, après un long règne de 35 ans.

    C'est cela qui finit par faire la fortune et la force de cette honorable famille capétienne : la longueur des règnes de ses premiers représentants (Hugues excepté, qui régna seulement neuf ans) : après Robert II (trente-cinq ans de règne), Henri 1er régna vingt-neuf ans; Philippe 1er, quarante-huit ans; Philippe Auguste, quarante-trois ans; Saint Louis, quarante-quatre ans; Philippe le Bel, vingt-neuf ans.

    "Les premiers règnes furent sans éclat", dit Jacques Bainville, et sans cette heureuse longévité - jointe, il est vrai, au fait qu'ils eurent aussi la chance d'avoir toujours un héritier mâle pour leur succéder... - la pauvre puissance des premiers capétiens aurait eu bien du mal à déboucher, un jour, sur un Philippe Auguste... 

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    Sceau de Robert II
     
     
     
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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Aux origines de la Revue universelle...

    1919 : Aux origines de la Revue universelle

     

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    19 juillet,degas,pierre de rosette,champollion,hieroglyphes,metro,tour de france,revue universelle,bainville,massisDans Le Figaro du 19 juillet 1919, Jacques Bainville (ci contre) et Henri Massis (ci dessous) publient un manifeste "Pour un parti de l'intelligence".

    Dès 1920 sera fondée La Revue universelle, avec Bainville pour directeur et Henri Massis comme rédacteur en chef.  La revue avait pour programme : "Rassembler tout ce qui, dans le monde, prend parti contre la destruction, fortifier et étendre les relations entre les groupes dévoués à la cause de l'esprit".

    19 juillet,degas,pierre de rosette,champollion,hieroglyphes,metro,tour de france,revue universelle,bainville,massisElle paraîtra jusqu'en 1944, ayant réussi, au milieu des si nombreuses tribulations de l'époque, à recueillir des articles d'esprits aussi divers et différents que Jacques Maritain, Georges Valois, Gustave Thibon, Pierre Gaxotte, Claude Roy, Pierre Boutang, Raoul Girardet, Charles Maurras, Léon Daudet, Thierry Maulnier, Robert Brasillach...

    Né en 1879, Jacques Bainville a donc quarante ans au moment où il fonde cette Revue; né en 1886, Henri Massis en a trente-trois...

     

    Dans notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. voir les six photos qui "racontent" les origines et la vie de la Revue, à partir de la photo "La Revue universelle"  (proposée "en clair" ci dessous) :

    1A.jpg

    La Revue Universelle

    L’une des plus remarquables réalisations de Bainville, ce n’est peut-être pas un livre, aussi importants qu'ils aient pu être pour certains; l’une des pensées les plus fécondes de son règne intellectuel (pour paraphraser Louis XIV), c’est peut-être... "La Revue universelle"...

    C'est en 1920 que Jacques Bainville fonde cette Revue : il en était le directeur, et Henri Massis, le rédacteur en chef.

    Dans Le Figaro du 19 juillet 1919 était paru un manifeste "Pour un parti de l'intelligence"; la Revue universelle, qui en découle, avait pour programme :


    "Rassembler tout ce qui, dans le monde, prend parti contre la destruction, fortifier et étendre les relations entre les groupes dévoués à la cause de l'esprit".



    La Revue se situait évidemment dans la ligne du Nationalisme intégral de L'Action française.

    Y collaborèrent Charles Benoist, Marie de Roux, Robert Havard de La Montagne, René Johannet, Georges Valois, Firmin Bacconnier, Pierre-Antoine Cousteau, Georges Gaudy, Gustave Thibon, Pierre Gaxotte, Claude Roy, Gonzague de Reynold, Jacques Maritain (en charge de la rubrique philosophique, au début des années 1920), Charles Maurras, Maurice Vaussard et Henri Gouhier.

    Puis, après 1941, Pierre Boutang et Raoul Girardet.

    La Revue universelle s'intéressait particulièrement à la politique extérieure, mais on y trouvait aussi des études sur l'art, la littérature la philosophie, écrites par Léon Daudet, Thierry Maulnier, André Rousseaux ou Robert Brasillach.

    Son dernier numéro paraîtra en 1944...


    "...Ah ! comme tout alors me semblait simple, facile, uni. Je nous revois ensemble dans notre commun bureau de la Revue universelle, lorsque nous établissions le sommaire du prochain numéro, et qu'il en réclamait les épreuves. Il lui suffisait d'un regard, mais c'était un regard infaillible; rien qu'un mot parfois pour formuler sa décision, mais c'était un mot sans réplique. Et quel repos, quel assentiment, quand il avait conclu d'un simple geste, qui supprimait le tâtonnement, l'hésitation, l'incertitude..."
    (Henri Massis).

  • Éphéméride du 19 juillet

    Dans Le Figaro du 19 juillet 1919, Jacques Bainville et Henri Massis publient un manifeste "Pour un parti de l'intelligence", aux origines de La Revue universelle

     

     

     

     

     

    1799 : Découverte de la Pierre de Rosette 

     

    Exhumée lors de l'expédition de Bonaparte en Egypte, et aujourd'hui exposée au British Muséum, elle est l'un des documents qui permirent à Jean-François Champollion de percer le mystère de l'écriture des anciens Égyptiens. 

    pierre de rosette.jpg
     
    Voici ce qu'en dit Jean Leclant, secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et Belles-lettres :        

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Frédéric Amouretti, Maurras et le Fédéralisme...

    1863 : Naissance de Frédéric Amouretti

     

    S’il est vrai que la pensée régionaliste trouva son véritable maître en Charles Maurras, de nombreux auteurs en bâtirent les premières fondations : des plus connus comme Frédéric Mistral à de plus méconnus comme Frédéric Amouretti, ces auteurs ont, apporté les premières pierres essentielles à l’édification de la véritable pensée régionaliste.

    Frédéric Amouretti naquit le 18 juillet 1863 à Toulon, et mourut le 29 août 1903, tout juste âgé de 40 ans...

    Parti à Paris pour décrocher sa Licence ès lettre Amouretti rencontra à Paris Frédéric Mistral et fut reçu félibre en 1882. Revenu en Provence, il entama une carrière de journaliste et de publiciste. Dès 1890, à peine âgé de 27 ans, il lança son premier journal avec son ami Bérenger, Le réveil du Provençal : Organe des revendications autonomistes de la Provence.

    Prônant le fédéralisme et luttant résolument contre le jacobinisme républicain, Amouretti écrira, près de 30 ans avant l’Idée de Décentralisation de Maurras :

    "En adoptant le plan de Sieyès, et en découpant la France comme matière inerte en départements tracés arbitrairement sur la carte, la Convention a anéanti ces admirables cadres historiques où les hommes, unis par l’identité des souvenirs, de la langue, des mœurs, des intérêts pouvaient bien s’entendre pour s’occuper de tout ce qui les touchait de près...".

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    Pour Amouretti, au contraire, et pour les "fédéralistes", il faut respecter la liberté des communes reliées entre elles selon "sis enclin istouri, ecounoumi, naturau...", ce qui passe par la suppression des départements au profit des anciennes provinces avec à leur tête "uno assemblado soubeirano, à Bourdèus, Toulouso, à Mount-Pelié, à Marsiho o à-z-Ais". Ces assemblées devant jouir d'une autonomie complète en ce qui concerne l'administration, la justice, l'enseignement, les travaux publics…

    L'engagement régionaliste d'Amouretti se concrétisa davantage avec la Déclaration des Félibres Fédéralistes du 22 février 1892, co-rédigée avec le jeune Charles Maurras, Amouretti pouvant être considéré, à bon droit, comme "lou paire e lou redatour de la declaracioun", les deux amis se lançant donc face à l’ennemi républicain et jacobin.

    Face aux multiples reproches de séparatisme ou d’anarchisme, Amouretti répondait ceci :

    "Quelle erreur ! C’est l’unitarisme au contraire qui mène la France au séparatisme. La fusion, c'est-à-dire l’anéantissement des nationalités particulières où vivent et se distinguent les citoyens en une nationalité abstraite que l’on ne respire ni ne connaît plus, voilà l’unité. Le fédéralisme au contraire, respectant les diversités ethniques et favorisant le libre développement de chaque région, est le plus grand ennemi du séparatisme en le rendant inutile". 

     

    Amouretti avait compris que seule la voie monarchique et la présence d'un Roi au sommet de l'Etat pourrait permettre cette fédération :

    "Il faut rétablir les provinces, leur rendre la gestion des intérêts provinciaux, surtout en matière de travaux publics, et rétablir les assemblées provinciales avec une compétence assez étendue pour qu’elles aient des sessions fréquentes, longues, fécondes, de nature à attirer l’attention, le respect, la vue."

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  • Éphéméride du 18 juillet

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    1921 : Mise au point du BCG

     

     

     

     

     

    390 Avant JC : Brennus écrase les Romains à la bataille de l'Allia 

     

    18 juillet,koch,calmette,guerin,bcg,tuberculose,polonium,radium,pierre et marie curie,watteauÀ cette époque, la croissance démographique des tribus gauloises est telle qu'une partie d'entre elles part chercher de nouvelles terres, pour s'y établir : les unes s'en vont vers l'Est, et d'autres vers le Sud, franchissant les Alpes.

    À cette époque, aussi, Rome avait déjà grandi, mais n'était évidemment pas encore ce qu'elle allait devenir.

    Le chef qui, vers le Sud, menait les Sénons - l'une des nombreuses tribus gauloises, originaires de la région de Sens - s'appelait Brenn, nom latinisé en Brennus (illustration : figure de proue du cuirassé Brennus - la dernière figure de proue d'un vaisseau de guerre - à partir d'un buste de Cérès, retravaillé)

    Brennus ne cherchait, à proprement parler, ni à piller ni à conquérir pour conquérir : cette migration était simplement destinée à trouver de nouvelles terres pour s'y établir définitivement.

    Mais, arrivés dans l'actuelle Romagne, les Gaulois trouvèrent des villes déjà bien implantées, qui n'avaient nulle envie de laisser s'installer les nouveaux venus, et qui, pour se défendre, firent appel à Rome - dont l'ascension, quoique lente, commençait...

    Après avoir pris et pillé Clusium, Brennus se dirigea vers Rome - qui devait d'ailleurs, plus tard, appeler ager gallicus ces terres où elle vainquit finalement les Gaulois, après avoir été prise et ravagée par eux. Et les Romains parlèrent à cette occasion du "tumultus gallicus" - comme plus tard, lors des Guerres d'Italie - on parlera, là-bas, de la "furia francese"...

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  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    1919 : Aux origines de la Revue universelle

     

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    Dans Le Figaro du 19 juillet 1919, Jacques Bainville et Henri Massis publient un manifeste "Pour un parti de l'intelligence".

    Dès 1920 sera fondée La Revue universelle, avec Bainville pour directeur et Henri Massis comme rédacteur en chef. 

    La revue avait pour programme :

    "Rassembler tout ce qui, dans le monde, prend parti contre la destruction, fortifier et étendre les relations entre les groupes dévoués à la cause de l'esprit".

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  • Éphéméride du 17 juillet

    1429 : Jeanne d'Arc fait sacrer Charles VII à Reims

     

     

     

     

     

     

    1342 : Jean de Louvres commence la construction du Palais neuf, dans le Palais des Papes d'Avignon...

     

     

    De 1309 à 1376, sept Papes résidèrent en Avignon.

     

    C'est le premier d'entre eux, Clément V, qui est à l'origine du Palais des Papes, en ordonnant la construction du premier palais, le Palais vieux (voir l'Éphéméride du 23 juin).

     

    Le troisième Pape d'Avignon, Clément VI, jugea ce palais trop modeste, car il désirait centraliser - et ce, pour la première fois depuis les origines de l'Église catholique... - tous les services de l'administration papale dans la même ville.

     

    Il lui fallait donc un espace beaucoup plus grand, et surtout un architecte capable de relever les nombreux défis techniques que posait - malgré d'indéniables avantages - le lieu où s'élevait le Palais de son prédécesseur : il fit appel à un architecte originaire d'Île-de-France, Jean de Louvres, natif de Louvres-en-Parisis, près de Luzarches.

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  • Éphéméride du 16 juillet

    1965 : Inauguration du Tunnel du Mont-Blanc

     

     

     

     

     

    1054 : Humbert de Moyenmoutier dépose la Bulle d'excommunication du Patriarche de Constantinople sur l'autel majeur de Sainte Sophie 

     

    De Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, pages 2245/2246) :

    "Cardinal français. Originaire de Lorraine ou de Bourgogne, moine bénédictin à l'abbaye de Moyenmoutier, il devint le secrétaire de Bruno de Toul, qui, devenu le pape Léon IX, l'appela à Rome et le fit cardinal (1050). Il fut avec Hildebrand (futur Grégoire VII) l'un des plus actifs artisans de la réforme de l'Église au milieu du XIème siècle. En 1054, il fut envoyé comme légat pontifical  à Constantinople, où son manque de diplomatie contribua à rendre définitif le schisme byzantin."

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    C'est l'Empereur Justinien qui fit édifier la basilique Sainte-Sophie (du grec Ἁγία Σοφία / Hagía Sophía, qui signifie "sainte Sagesse", "Sagesse Divine", en turc Ayasofya) ; lorsqu'il pénétra dans l'édifice, enfin terminé, et stupéfait par tant de splendeur, il s'écria "Je t'ai surpassé, Salomon !", faisant allusion à la magnificence du Temple de Jérusalem.

    C'est pourtant dans ce monument si splendide qu'eut lieu - en 1054 -  l'épisode peut-être le plus tragique de l'histoire de l'Eglise chrétienne... 

    http://medieval.mrugala.net/Architecture/Turquie,_Istanbul,_Basilique_Sainte-Sophie/Turquie,_Istanbul,_Basilique_Sainte-Sophie.htm

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : à propos des Croisades...

    1099 : Les Croisés s'emparent de Jérusalem 

     

    Partis de France en 1096, à l'appel du pape Urbain II, qui avait prêché la Croisade à Clermont (voir l'Éphéméride du 27 novembre), les Croisés, emmenés par Godefroy de Bouillon et le comte de Toulouse, font leur entrée dans la ville (enluminure d'époque ci-dessous) : c'est la naissance du Royaume latin de Jérusalem, Godefroy de Bouillon prenant en charge l'administration du lieu, au titre d'Avoué du Saint-Sépulcre.  

     

    Écouter : Chanson de Croisade, de Thibaut IV, Comte de Champagne et Roi de Navarre : THIBAUT CHANSON 4.mp3

     

    Et, dans notre album L'Aventure France racontée par les cartes, voir les deux photos "La route des Croisades (I/II)" et "...et les États latins d'Orient (II/II)" 

     
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    Les Croisades, une agression de l'Occident chrétien contre les musulmans ? Contrairement à cette "idée" (?) répandue par certains, les Croisades visèrent simplement à libérer des lieux saints, interdits d'accès par un Islam fanatique.
     
    "J'ai décidé de tuer Jean-Paul II, commandant suprême des croisés" avait déclaré Ali Agca avant de tirer sur la pape le 13 mai 1981.
     
    Et, dans Les croisades vues par les Arabes, l'écrivain franco-libanais Amin Maalouf écrit :
    "Au-delà de cet acte individuel, il est clair que l'Orient arabe voit toujours dans l'Occident un ennemi naturel. Contre lui, tout acte hostile, qu'il soit politique, militaire ou pétrolier, n'est que revanche légitime. Et l'on ne peut douter que la cassure entre ces deux mondes date des croisades, ressenties par les Arabes, aujourd'hui encore, comme un viol." 
     
    Fort bien, sauf que...

    Les croisades se sont déroulées sur une période de deux cents ans, allant du XIème au XIIIème siècle : il est donc nécessaire, comme le note Jean Sévillia, dans son Historiquement correct, de "séparer le bon, grain de l'ivraie", de re-situer les croisades dans leur contexte et de rappeler leur but initial.

    15 juilllet,croisades,jerusalem,godefroy de bouillon,barnave,louis xvi,revolution,roi,paris,hotel de ville de paris,françois premier,porte saint martinDès les premiers temps de la chrétienté, les fidèles affluèrent vers Jérusalem pour se recueillir sur le tombeau du Christ, comme sainte Hélène, la mère de Constantin, vers 330.

    Or, après la mort de Mahomet (632), les musulmans lancèrent un grand mouvement de conquêtes, et s'emparèrent de Jérusalem en 638, mais aussi des deux tiers de l'Empire romain d'Orient, de toute l'Afrique du Nord, de l'Espagne et du Portugal et entrèrent même en France (carte ci dessus)...

    À Jérusalem et dans les autres lieux saints (Bethléem, Nazareth...), les chrétiens, réduits à l'état de dhimmis, conservèrent le droit de pratiquer leur culte; les pèlerins venus du monde entier, eux, conservèrent celui d'accéder aux différents lieux saints, moyennant le paiement d'une taxe.

    Mais, en 1009, le sultan Hakem ordonne la destruction de la basilique du Saint-Sépulcre et inaugure une vague de persécutions : les chrétiens doivent se convertir à l'Islam ou devenir esclaves.

    Puis, plus grave encore, les Turcs Seldjoukides s'emparent de Jérusalem en 1078 et, là, en interdisent carrément l'accès aux chrétiens : comme l'écrit encore Jean Sévillia, "la croisade, c'est une riposte à l'expansion militaire de l'Islam, une réplique à l'implantation des Arabes et des Turcs en des régions dont les villes, berceau du christianisme au temps de saint Paul, ont été le siège des premiers évêchés. Des régions où les fidèles du Christ sont désormais persécutés..."

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    Il est bien clair que l'agression première, la persécution et la provocation première sont le fait des musulmans eux-mêmes, à qui les Chrétiens n'ont fait que "répondre" par les Croisades, même si la réponse ne fut pas forcément - c'est bien clair aussi... - exempte de tout excès et de toute erreur...

    Imaginons, aujourd'hui, que l'Arabie Saoudite mène une guerre contre une puissance étrangère; que l'Arabie perde cette guerre, et se voit intégralement conquise par son adversaire, qui fermerait les lieux saints musulmans de La Mecque et Médine, et en interdirait l'accès aux musulmans du monde entier : que feraient ceux-ci ? Poser la question c'est, évidemment, y répondre, et répondre à cette autre question (en fait, la même) : pourquoi les Croisades ?...

     

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    Prenant encore un peu plus de recul historique, et un peu de hauteur, René Grousset, dans son magistral "Bilan de l'Histoire", ne dit pas autre chose :

    "...La catastrophe de 1453 qui était à la veille de survenir dès 1090 sera reculée de trois siècles et demi… Pendant ce temps, la civilisation occidentale acheva de se constituer et devint capable de recevoir l'héritage de l'hellénisme expirant… La croisade ne fut pas autre chose que l'instinct de conservation de la société occidentale en présence du plus redoutable péril qu'elle ait jamais couru. On le vit bien quand l'Occident renonça à cet effort..."  

     

      Enfin, Chateaubriand a proposé une belle "défense des Croisades" dans son "Itinéraire de Paris à Jérusalem..." : dans notre Album Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand, voir la photo "Défense des Croisades"...

  • Éphéméride du 15 juillet

    Napoléon à Sainte-Hélène, après s'être livré aux Anglais le 15 juillet 1815

     

     

     

     

     

    1099 : Les Croisés s'emparent de Jérusalem 

     

    Partis de France en 1096, à l'appel du pape Urbain II, qui avait prêché la Croisade à Clermont (voir l'Éphéméride du 27 novembre), les Croisés, emmenés par Godefroy de Bouillon et le comte de Toulouse, font leur entrée dans la ville (enluminure d'époque ci-dessous) : c'est la naissance du Royaume latin de Jérusalem, Godefroy de Bouillon prenant en charge l'administration du lieu, au titre d'Avoué du Saint-Sépulcre.  

     

    Écouter : Chanson de Croisade, de Thibaut IV, Comte de Champagne et Roi de Navarre : THIBAUT CHANSON 4.mp3

     

    Et, dans notre album L'Aventure France racontée par les cartes, voir les deux photos "La route des Croisades (I/II)" et "...et les Etats latins d'Orient (II/II)" 

     
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    Les Croisades, une agression de l'Occident chrétien contre les musulmans ? Contrairement à cette "idée" (?) répandue par certains, les Croisades visèrent simplement à libérer des lieux saints, interdits d'accès par un Islam fanatique.
     
    "J'ai décidé de tuer Jean-Paul II, commandant suprême des croisés" avait déclaré Ali Agca avant de tirer sur la pape le 13 mai 1981.
     
    Et, dans Les croisades vues par les Arabes, l'écrivain franco-libanais Amin Maalouf écrit :
    "Au-delà de cet acte individuel, il est clair que l'Orient arabe voit toujours dans l'Occident un ennemi naturel. Contre lui, tout acte hostile, qu'il soit politique, militaire ou pétrolier, n'est que revanche légitime. Et l'on ne peut douter que la cassure entre ces deux mondes date des croisades, ressenties par les Arabes, aujourd'hui encore, comme un viol." 
     
    Fort bien, sauf que...

    Lire la suite

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Bouvines, le 27 juillet, serait une bien meilleure date pour la Fête nationale !...

    1789 ? 1790 ? : Ambigüité majeure de la Fête nationale...

     

    Certes, officiellement, c'est le 14 juillet 1790 - et, donc, la Fête de la Fédération, moment fugitif et illusoire de véritable "union nationale"... - que l'on célèbre. Mais le télescopage des deux dates prête malheureusement, et assez souvent, à confusion.

    Le 14 juillet 1789, on promène des têtes au bout des piques. François Furet l'affirme : dès cet épisode, la Terreur est en gestation, "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires".

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    "C'est ainsi que l'on se venge des traîtres." dit l'horrible légende de cette gravure de 1789 dépeignant des soldats ou des miliciens portant les têtes de Jacques de Flesselles et du marquis de Launay sur des piques.  

    Que s'est-il vraiment passé, "le 14 juillet" ? Rien de très glorieux, et, pour être parfaitement exact, rien que du franchement sordide, du répugnant à l'état pur : le gouverneur de la forteresse, Launay, se fiant à leur promesse, laisse entrer les assaillants, qui avaient préparé leur coup; il est assassiné, et sa tête promenée au bout d'une pique !... De la prison (!), on extrait les seuls sept prisonniers qui s'y trouvent : quatre faussaires, un libertin et deux fous, qui, dès le lendemain, seront discrètement conduits à Charenton.

    Voilà la "gloire de la République" ? 

            

    Or, il se trouve que, depuis la Révolution, la Bastille est l'objet d'une falsification historique sans précédent, et d'une ahurissante réécriture des évènements, qui laisse rêveur, et qui est bien l'une des choses les plus stupéfiantes, mais aussi les plus sordides, qui soient.

    Revenons-y quelques instants...

    N'ayant plus aucune valeur militaire depuis des lustres, totalement sous exploitée en tant que prison d'État, et gênant l'accroissement de la capitale vers l'est, il y avait bien longtemps que les rois avaient résolu sa disparition. Seules les difficultés financières chroniques de la royauté retardaient sa disparition.

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    La Bastille, telle qu'elle se présentait au XVIIIème siècle (gravure du temps)

     

    En 1789 eut lieu, ici, l'un des événements les plus ignobles d'une Révolution qui n'en manque pourtant pas. Le gouverneur de Launay accepta de rendre - sans combat - la forteresse aux émeutiers, à la condition expresse qu'il ne serait fait aucun mal à personne. Moyennant quoi, une fois les portes ouvertes, la garnison fut massacrée, et les têtes promenées au bout de piques... 

    Le pseudo mythe d'une prétendue "prise de la Bastille" - prise qui n'a jamais eu lieu puisque la citadelle s'est rendue sans combattre - mêle donc le mensonge le plus énorme à l'ignominie la plus révoltante, dans une réécriture volontairement falsificatrice de la vérité historique, où le burlesque le dispute au tragique et à l'horreur.

     

     • 1. Dans notre Album : Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand , celui-ci - témoin oculaire des faits - rappelle cette falsification de l'Histoire :

    Mystification et falsification de l'Histoire...

    "Le 14 juillet, prise de la Bastille. J'assistai, comme spectateur, à cet assaut contre quelques invalides et un timide gouverneur: si l'on eût tenu les portes fermées, jamais le peuple ne fût entré dans la forteresse. Je vis tirer deux ou trois coups de canon, non par les invalides, mais par des gardes-françaises, déjà montés sur les tours. De Launay, arraché de sa cachette, après avoir subi mille outrages, est assommé sur les marches de l'Hôtel de Ville; le prévôt des marchands, Flesselles, a la tête cassée d'un coup de pistolet; c'est ce spectacle que des béats sans cœur trouvaient si beau. Au milieu de ces meurtres, on se livrait à des orgies, comme dans les troubles de Rome, sous Othon et Vitellius. On promenait dans des fiacres les vainqueurs de la Bastille, ivrognes heureux, déclarés conquérants au cabaret; des prostituées et des sans-culottes commençaient à régner, et leur faisaient escorte. Les passants se découvraient avec le respect de la peur, devant ces héros, dont quelques-uns moururent de fatigue au milieu de leur triomphe. Les clefs de la Bastille se multiplièrent; on en envoya à tous les niais d'importance dans les quatre parties du monde. Que de fois j'ai manqué ma fortune ! Si moi, spectateur, je me fusse inscrit sur le registre des vainqueurs, j'aurais une pension aujourd'hui."

    Mémoires d’Outre-tombe, La Pléiade, Tome I, page 168.

     

     • 2. Dans notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville, voir la photo "Variations sur le 14 Juillet"

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    Dans ce travestissement éhonté de l'Histoire, on ne sait ce qui prédomine, de la bouffonnerie ou de l'horreur : on a les symboles et les mythes qu'on peut ! 

     

     

     • 3.  et, dans lafautearousseau, l'excellent point de vue de Jérémy Loisse :

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2017/07/15/histoire-actualite-aux-sources-du-14-juillet-5963398.html

     

     

    Alors que, le 14 Juillet 1790, on célèbre au contraire une espérance, vite déçue certes, et entachée de profanation et de sacrilège (1), mais, aussi, enthousiasmante et belle, malgré tout : au moins l'intention, dans l'opinion, était-elle bonne

    Pour Marc Bloch, repris par Max Gallo, tout Français véritable ne peut que vibrer à l'évocation de la Fête de la Fédération, qui n'a son pendant que dans le Sacre de Reims...

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    Ce qui, par contre, fait l'unanimité : l'hommage à l'Armée française... :

     

    (1) : "...L'abbé Louis (qui devait devenir Ministre des finances de Louis XVIII, ndlr) était venu à jusqu'à Gand réclamer son ministère : il était fort bien auprès de de M. de Talleyrand, avec lequel il avait officié solennellement à la première fédération du Champ de Mars : l'évêque faisait le prêtre, l'abbé Louis le diacre et l'abbé Desrenaudes le sous-diacre.

    Monsieur de Talleyrand, se souvenant de cette admirable profanation, disait au baron Louis : "L'abbé, tu étais bien beau en diacre au Champ de Mars !" Nous avons supporté cette honte derrière la grande tyrannie de Bonaparte : devions-nous la supporter plus tard ?..."(Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome 1, page 933).

    "Et surtout, ne me faites pas rire !...", avait dit Talleyrand à l'un des participants de cette admirable profanation, au moment où il allait célébrer la Messe...

     talleyrand a droite officiant.jpg

    Le serment de La Fayette à la fête de la Fédération,

    Talleyrand officiant, à droite...