UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : qu'est ce que le système ?

  • ”La vraie menace n'est pas le racisme, c'est au contraire une espèce de standardisation.. vers le plus bas niveau...”.

             Voici un extrait déjà ancien d'une émission de Pivot, au cours de laquelle l'invité a créé la surprise (le mot est faible...), et Steiner aussi, en appuyant fermement - et intelligemment... - son propos...

                Et, puisqu'on y est..., voici maintenant deux rapprochements inattendus, de George Steiner à Claude Lévi-Strauss et Gandhi....

                II : Voici d'abord un court extrait d'un dialogue fort interéssant qu'a eu Claude Lévi-Strauss avec Didier Eribon. Il est tiré du livre "De près et de loin"(Claude Lévi-Strauss et Didier Eribon, Éditions Odile Jacob, 1988, pages 209/212).

    cls.JPG

              « Claude Lévi-Strauss :   …que des cultures, tout en se respectant, puissent se sentir plus ou moins d’affinité les unes pour les autres, c’est une situation de fait qui a existé de tout temps. Elle est dans la normale des conduites humaines. En la dénonçant comme raciste, on risque de faire le jeu de l’ennemi, car beaucoup de naïfs se diront : si c’est cela le racisme, alors je suis raciste…

              Didier Eribon :   Y a-t-il des apparences physiques qui font naître en vous de l’antipathie ?

             Claude Lévi-Strauss :    Vous voulez dire des types ethniques ? Non, bien sûr. Tous incluent des sous-types qui, les uns nous semblent attrayants, d’autres pas….

             Claude Lévi-Strauss :   j’appartiens à une culture qui a un style de vie, un système de valeurs distinctives ; et donc des cultures très différentes ne me séduisent pas automatiquement.

             Didier  Eribon :   Vous ne les aimez pas ?

             Claude Lévi-Strauss :   Ce serait trop dire. Si je les étudie en ethnologue, je le fais avec toute l’objectivité et même toute l’empathie dont je suis capable. Il n’empêche que certaines cultures s’accordent moins volontiers que d’autres avec la mienne…… Il y a et il y aura toujours des communautés portées à sympathiser avec celles dont les valeurs et le genre de vie ne heurtent pas les leurs propres ; moins avec d’autres. Ce qui n’empêche que même avec celles-ci, les rapports peuvent et doivent rester sereins. Si mon travail requiert le silence, et qu’une communauté ethnique s’accommode du bruit et même s’y complaît, je ne la blâmerai pas et n’incriminerai pas son patrimoine génétique. Je préférerai toutefois ne pas vivre trop près, et apprécierai peu que sous ce méchant prétexte, on cherche à me culpabiliser ».

              III : Et, pour finir, ces quelques lignes tirées de « Tous les hommes sont frères » , paru chez Gallimard en octobre 1969 ( collection Idées ). Gandhi écrit ceci (pages 205/208, extraits) :

              « L’internationalisme suppose que le nationalisme soit un fait déjà accompli…..Après environ cinquante années de vie publique, je suis en mesure de dire aujourd’hui que, plus que jamais, je suis persuadé qu’il n’y a aucune incompatibilité entre le service de sa nation et celui de toute l’humanité…..

              J’œuvre pour la liberté (de mon pays) parce qu’y étant né et qu’ayant hérité de sa culture, je sui s précisément fait pour la servir et elle a droit par priorité à mes services. Mais mon patriotisme n’a rien d’exclusif. Il n’est pas destiné à nuire aux autres nations, mais à ce que toutes puissent en bénéficier…..

              …..Le culte du patriotisme nous apprend aujourd’hui que l’individu doit mourir pour la famille, la famille pour le village, le village pour le district, le district pour la province et celle-ci pour le pays…..

              …..que notre nationalisme ne nous autorise pas le moindre racisme. Si nous voulons servir nos voisins qui se trouvent au-delà de nos frontières, il n’y a plus aucune limite…. Pour moi, patriotisme rime avec humanité. Je suis patriote parce que je suis homme et humain ».

  • L'éditorial de Politique Magazine

    POLITIQUE MAGAZINE SEP 2010.jpg

    A balles réelles

     

     

                Dès le début de l’année 2010 , le nombre de policiers blessés dans l’exercice de leur fonction montait déjà à plus d’un millier. C’est par plusieurs milliers qu’il faut les compter aujourd’hui. Ce ne sont pas seulement les forces de l’ordre qui sont prises à partie de manière systématique, ce sont les pompiers, les secours, les médecins…

     

                Plus une intervention dans un quartier dit sensible qui ne devienne une opération de caractère quasi militaire. Et les quartiers dits sensibles désormais ne se comptent plus. Et les sauvageries commencent à les déborder largement.

     

                Ce qui inquiète le plus les autorités policières, c’est que les tirs à balles réelles deviennent monnaie courante, y compris dans les plus ordinaires interpellations.

     

                À Villiers-sur-Marne, le 20 mai, un jeune policier municipal tombe sous les balles d’une arme de guerre. À Grenoble, après la fusillade échangée contre les braqueurs du casino et les forces de l’ordre, qui occasionne la mort d’un des braqueurs, une émeute a soulevé le quartier d’où était originaire le bandit décédé : c’était dans la nuit du 16 au 17 juillet et les manifestants armés ont tiré à balles réelles sur les policiers et le lendemain de même sur les véhicules de CRS.

     

                En juillet à Saint-Aignan, des gens du voyage règlent leurs comptes avec la gendarmerie en dévastant la ville : un des leur avait forcé un barrage en blessant un gendarme  et était décédé à la suite d’un tir d’un autre gendarme. Saint-Aignan fut mis en état de siège !

     

                À Auxerre, dans la nuit du 3 au 4 août, les policiers essuient des tirs à balles réelles alors qu’ils cherchaient un suspect.

     

                À Villiers-le-Bel le 5 août, une fois de plus au cours d’un contrôle, les policiers se font tirer dessus.

     

                Le lendemain à Lyon, c’est le domicile d’un policier qui est la cible d’un tir à balles réelles…

     

                Ainsi vont les choses en France.

     

                Le tir à balles réelles sur les policiers et les gendarmes devient un ordinaire quotidien. Rapporté par les radios, les télévisions, les journalistes de la presse de gauche, les faits sont, dans la plupart des cas, mis à la charge des policiers et des gendarmes. Les commentateurs, les experts, les politiciens, qui interviennent, en profitent pour stigmatiser la société, l’État, le gouvernement. Plus personne ne voit l’origine des faits criminels. Le crime est toujours et systématiquement du côté de l’ordre public.

     

                Il est des commentaires qui font frémir.

     

                Il est vrai que l’insécurité et la délinquance, en dépit des chiffres que l’on veut rassurants, sont un des problèmes majeurs de notre société. Il n’est pas possible de continuer ainsi. Ce sont des quartiers entiers qui sont hors la loi. Il est évident, bien qu’il soit interdit de le dire, que ces problèmes sont liés en grande partie à une immigration totalement incontrôlée. Notre système pénal et pénitentiaire est de plus en plus inadapté à pareille situation.

     

                Alors, quand des politiciens et de riches gauchards, par voie de presse interposée, se permettent de faire la leçon, il y a de quoi susciter la plus juste des colères. Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, n’a pas hésité à les stigmatiser. Car c’est vraiment trop commode !

     

                Après tout, il est permis de souhaiter que ces messieurs et ces dames de la Sociale, si éloquents en discours, fassent connaissance du vrai problème. Évidemment ils habitent tous de beaux quartiers ; les gendarmes gardent les bâtiments officiels où ils se pavanent et mettent la main au képi lorsqu’ils passent…

     

                Ah ! Si seulement c’était chez eux et sur eux que les chenapans accomplissaient leurs exploits ! Oui, il vient des envies de le souhaiter. Ardemment !

     

                Messieurs les tireurs et les malfrats, ne vous trompez plus de quartiers ni de cibles ! Allez chez ceux-ci, chez celles-là qui soutiennent si généreusement votre cause ! Ils sont en telle sympathie avec vous ! Allez-y ! Passez chez eux, passez chez elles tous vos désirs les plus effrénés ! Qu’enfin ils connaissent les joies des citoyens ordinaires ! Ils en sont privés, les malheureux, les malheureuses. Rétablissez la justice et l’égalité des sorts. Et surtout n’hésitez pas, allez jusqu’au bout. S’il le faut, jusqu’au tir à balles réelles.

     

                Chiche ? À balles réelles. ■

  • Ces monarchies que l'on instaure.... (1/2) : Kim Jong-il prépare l'arrivée du petit prince rouge...

                Eh, oui, on instaure des monarchies en ce début du XXIème siècle ! Et, qui plus est, parfois -ce qui est franchement cocasse... - dans des régimes communistes.

                Et pas des communistes décadents ou amollis, ou corrompus. Non, dans des régimes authentiquement marxistes-léninistes, chez des purs et durs.

                On avait été un peu sidéré par le népotisme des Castro, avec cette transmission par fratrie - pourrait-on dire - du pouvoir. Mais dans ces deux autres enfers sur terre que sont le pays de Loukachenko - la Biélorussie - ou celui de Kim Jong Il - la Corée du Nord - là on explose carrément tous les compteurs : là c'est, en effet, carrément la transmission directe du pouvoir, le retour à une hérédité qui devrait s'en faire étrangler plus d'un... mais passons.....

    kim jong il.jpg

     
    Kim Jong-il lors d'une visite non datée dans l'usine de fabrique de farine de maïs de Pyongyang.

    Le parti s'apprête à tenir un congrès extraordinaire qui doit mettre en scène l'arrivée aux commandes du troisième fils du dictateur. 

                Les grandes manœuvres s'accélèrent à Pyongyang....

                Les satellites espions américains ont détecté des déplacements suspects de militaires convergeant non pas vers la ligne de front, mais vers la capitale nord-coréenne. Et la propagande du régime stalinien résonne d'un chant nouveau. «Traces» est le nom de l'hymne à la gloire d'un mystérieux général que la population est priée de reprendre en chœur. Surtout, un éditorial du Rodong Shinmun, le journal officiel, a alerté les services de renseignements sud-coréen et occidentaux, le 30 juin dernier. Pour la première fois depuis trois décennies, le régime exhortait les camarades à sacrifier leur vie pour protéger le «centre du parti». Une expression énigmatique qui servait dans les années 1970 de nom de code pour désigner Kim Jong-il lorsqu'il se préparait dans le secret à succéder à son père, «président éternel» décédé en 1994. Après avoir bataillé dans l'ombre plusieurs années pour s'imposer, le fils héritier avait été officiellement adoubé en 1980 lors d'un congrès exceptionnel du Parti des travailleurs.

    Compte à rebours 

                L'histoire se répète, car, pour la première fois depuis cette date, le parti s'apprête à tenir une réunion de même ampleur. Un congrès extraordinaire qui vise à «élire de nouveaux dirigeants suprêmes», a annoncé solennellement en juin la Corée du Nord. Depuis, les préparatifs se sont accélérés en coulisses afin de poser les fondations de l'après Kim Jong-il avec pour objectif de préparer l'arrivée aux commandes de son troisième fils, Kim Jong-un. Agé d'environ 27 ans, celui-ci fait face à un défi sans précédent dans l'histoire communiste : maintenir le pouvoir suprême entre les mains de la même famille sur trois générations !....

    KIM JONG UN NON DATEE.jpg

    Photo non datée de Kim Jong-un, à Berne; "Nuage vertueux" serait âgé de 26 ans.....

     

                Le compte à rebours a démarré en août 2008, lorsque le «cher leader» réchappe de justesse à une attaque cérébrale. Kim réalise l'urgence de préparer l'avenir pour éviter une lutte de succession qui pourrait être fatale à l'œuvre de son père. Dès 2009, il désigne à ses proches son troisième fils comme le plus capable de reprendre les rênes à sa mort.

                Commence en coulisses une campagne pour asseoir la légitimité du rejeton, dont l'inexpérience et le jeune âge sont des handicaps dans une culture aux racines confucéennes. Chaperonné par le beau-frère de Kim, Chang Song Taek, désigné comme régent en puissance, le petit prince rouge a démarré une formation de dictateur en accéléré. Le jeune homme, dont le visage massif évoque les traits de son grand-père, assisterait déjà son père au quotidien - et serait de facto - le numéro deux du régime, affirme Cheong Seong Chang, du Sejong Institute.

                Un secret de polichinelle qui n'est pas encore validé officiellement. Pour la plupart des experts, le congrès doit permettre à Kim 3 de sortir de l'ombre afin d'affermir sa légitimité. Et le placer en position de reprendre la barre en cas d'un nouvel accident de santé qui menace son père de 68 ans, affaibli. L'héritier pourrait obtenir un poste au sein du Politburo, affirme Shi Yinhong, à l'Université du peuple à Pékin. Un passage délicat, car dans un système communiste la succession dynastique ne va pas de soi. Afin de ne pas hérisser la vieille garde et l'armée, l'héritier pourrait être cantonné à un poste modeste, voire rester caché. «Même s'il n'obtient pas de titre, cela ne remet pas en cause la succession. En Corée du Nord, le pouvoir réel n'est pas lié à la fonction», analyse Zhang Liangui, professeur à l'École du parti, à Pékin.

                Le véritable enjeu du congrès pourrait être ailleurs, dans la bataille que se livrent les factions rivales pour contrôler l'héritier. Car le jeune Kim Jong-un risque d'être un dictateur sous influence. «Il sera une marionnette entre les mains de la vieille garde qui n'a plus qu'un seul objectif en tête : mourir dans son lit» , tranche Andrei Lankov, de l'Université Kookmin. L'expert russe estime la réforme du régime impossible et prédit un effondrement brutal. Moins pessimiste, Cheong Seong Chang juge qu'une nouvelle génération de technocrates pourrait profiter de la succession pour instiller des réformes économiques dans un royaume ermite en lambeaux.....

                Et pendant ce temps-là, chez nous, ce pauvre Olivier nous dit que ce qu'il nous faut, c'est une bonne vieille révolution ! Dans la série, il vaut mieux entendre ça que d'être sourd, force est de constaer qu'il se pose là !.....

     

    Des étudiants préparent les cérémonies marquant la conférence du Parti des travailleurs à Pyongyang, le 27 septembre 2010.
    Des étudiants préparent les cérémonies marquant la conférence du Parti des travailleurs à Pyongyang, le 27 septembre 2010.
  • La République idéologique, nouvel Ancien régime : on exagère ?

              Suite à notre note sur la République idéologique, ce nouvel Ancien régime (1), nous avons reçu un courriel plutôt sympathique, mais avec un brin d'ironie cependant; notre correspondant (ou correspondante) reconnaît qu'effectivement, bien des choses ne vont pas, mais nous demande, malgré tout, si nous n'en rajoutons pas, et conclut : "vous n'exagérez pas un tout petit peu ?..." 

                Notre lecteur ou lectrice trouvera dans nos différentes Catégories les notes dans lesquelles nous avons traité des sujets que nous allons très rapidement reprendre avec lui (elle).

                Oui, nous pensons - et nous maintenons ce que nous avons dit - que la république idéologique a terriblement mal vieilli; qu'elle n'a pas tenu ses promesses; qu'elle a échoué, tout simplement; et qu'elle est devenu un Sytème bloqué, le véritable Ancien régime d'aujourd'hui, avec ses abus innombrables, ses Bastilles par centaines, ses injustices et disparités par dizaines de milliers, ses privilégiés par centaines de milliers.....

              S'agit-il des prisons (Catégorie "Justice") ? Elles sont dans un état de délabrement tel que le terme de sordide est celui qui convient dans la plupart des cas. Certes, quelques unes ont été rénovées, et certaines construites : elles sont l'arbre qui cache la forêt et, du reste, les syndicats de la Pénitentiaire les dénoncent comme trop vastes, trop impersonnelles et inhumaines. Camus ne disait-il pas qu'une Société se juge à l'état de ses prisons ?.....

                S'agit-il de l'Enseignement (Catégorie "Éducation") ? Le Ministère de la des-Éducation nationale fabrique chaque année, à coup de dizaines de milliards d'euros, plus d'illétrés et de chômeurs que de jeunes diplômés prêts à affronter la concurrence internationale et à faire gagner la France.....

              S'agit-il de nos Armées (Catégorie "Défense nationale") ? Leur sous-équipement est, hélas, notoire, et - l'absence de crédits se portant aussi sur la formation des personnels - elles sont sous-entraînées. Donc insuffisamment préparées, dans un monde où les dangers, crises et tensions n'ont disparu que dans les esprits de doux rêveurs : vieille tradition de la République idéologique, cet aveuglement qui touche aux choses militaires....

             S'agit-il des impôts et de la fiscalité (Catégorie "Social, économie...") ? Qui ne voit l'archaïsme, l'injustice et, pour couronner le tout, l'inefficacité de la fiscalité actuelle ? Elle est devenue un grand monstre difforme, échappant à toute rationnalité, et dont la seule façon de procéder est de taxer toujours plus, tous azimuts. Il est naturel de payer des impôts, dans toute société saine et bien organisée, et c'est l'un des tous premiers devoirs des citoyens. Nous ne le remettons évidemment pas en cause. Nous dénonçons seulement la gabégie, l'injustice, l'archaïsme, l'inefficacité, les disparités d'un système auquel, de toutes façons, plus personne ne comprend plus rien....

              S'agit-il de la croissance folle du nombre des fonctionnaires ? (Catégorie "Social, économie...") ? Ils sont 656 000 de plus qu’il y a dix ans. Si les effectifs particulièrement obèses de la Fonction publique d’État (2,4 millions) sont officiellement en baisse depuis peu, ceux de la Fonction publique territoriale (1,8 million) et ceux de la Fonction publique hospitalière (plus d’un million) ont spectaculairement augmenté par un des effets des lois dites de décentralisation de 2004. Lesquelles ont transféré aux collectivités locales (départements et régions) plus de 54 000 postes d’agents administratifs et techniques de l’Éducation nationale, de l’Équipement et de l’Environnement. Entre 1997 et 2007, par une dérive très socialisante, les collectivités locales ont, en outre, créé 340000 emplois «hors transferts de compétences» !.... 

              Et l'on pourrait prendre encore bien d'autres exemples....

              Alors, on éxagère ? Franchement, il nous arrive de penser... qu'on n'éxagère pas assez !.....

    (1) : note du mardi 28 septembre 2010, Les abus du nouvel Ancien régime : on "supprime la Justice", c'est tellement plus simple !...

  • Le Monde nous invite à y aller, allons-y ! exposition : Les archives de la Bastille, enfer des vivants

            Lue dans Le Monde, cette invitation à visiter l'exposition "La Bastille ou l'enfer des vivants", bibliothèque de l'Arsenal, 1, rue de Sully, Paris 4 (du mardi au dimanche, 12 heures à 19 heures. Entrée libre. Jusqu'au 11 février 2011)....

            On tiquera évidemment, dès la première ligne, sur le mot "prise", et la mystification ehontée que recouvre cette falsification historique de premier ordre. Mais, justement, tout dans ce qui suit vient remettre les pendules à l'heure, comme on dit familièrement.....

            Et, puisque c'est Le Monde qui fait la pub de cette expo, ne boudons pas notre plaisir !...

             Le procès-verbal date du 16 septembre 1789. Un mois plus tôt, la Bastille a été prise. En pleine fièvre révolutionnaire, sur le rapport de l'avocat Thuriot de la Rosière, la toute nouvelle assemblée des représentants de la Commune de Paris vote une délibération essentielle : elle décide de rassembler dans un même lieu - et donc de sauver - tous les papiers trouvés dans la prison "considérant que ces papiers sont infiniment importants, qu'il est essentiel de les examiner, d'en faire l'analyse et même de la rendre publique" afin "d'instruire les citoyens" sur l'arbitraire de la justice de l'Ancien Régime. On mobilisa donc l'opinion afin de mettre à l'abri ces papiers qui avaient été pillés ou jetés rageusement dans les fossés autour de la prison. Parmi les curieux venus ramasser les "affreux secrets du despotisme" figurait un certain... Beaumarchais, qui s'empressa de les rapporter.

    « Masque de fer"

            C'est à cette délibération de la Commune de Paris que l'on doit une large part de l'exposition présentée à la Bibliothèque de l'Arsenal sur la Bastille, cet "enfer des vivants". En témoigne, sous une vitrine, une poignée de documents maculés de boue séchée qu'une main a sauvés il y a plus de deux cent vingt ans.

            L'exposition a été conçue autour de ces précieuses archives. On y retrouve les plus célèbres affaires - les poisons de la marquise de Brinvilliers, le collier de la reine - et ces fameux prisonniers que furent le régicide Damiens, dont la chemise a été conservée, le mystérieux "masque de fer" et, bien sûr, Voltaire et Sade. Les manuscrits originaux des 120 journées de Sodome et de Justine, rédigés pendant les quatre années de l'enfermement du marquis à la Bastille, de 1784 à 1789, figurent parmi les pièces à découvrir.

            Mais tout l'intérêt du travail des commissaires Elise Dutray-Lecoin et Danielle Muzerelle est d'aller au-delà du mythe de la Bastille et de restituer, selon la belle formule de l'historienne Arlette Farge, si familière des archives de l'Arsenal, "les vies pitoyables", les "traces de ceux qui se sont cognés à l'ombre des Lumières".

            Entre 1661 et 1789, si un prisonnier sur six est embastillé pour "faits de lettres", la majorité des victimes est constituée d'obscurs chansonniers, de nouvellistes, de pamphlétaires et d'ouvriers typographes, coupables d'avoir écrit ou publié des écrits pornographiques ou de lèse-majesté. Les conditions de leur détention sont beaucoup plus rudes que celles des plus riches pensionnaires de la prison du roi, auxquels sont réservés les "appartements" de la citadelle. A une réserve près : les archives exhumées témoignent toutes de la qualité des... repas servis à la Bastille. Le "mémoire de pâtisseries fourny au mois d'avril, année 1768", décline "feuillantines, choux, gauffres, bisquit de Savoye", tandis que le règlement prévoit de distribuer deux bouteilles de vin par jour et par prisonnier !

    Sept prisonniers

            L'exposition permet également de découvrir une autre réalité que l'histoire révolutionnaire a en partie cèlée : la chute de la Bastille a commencé bien avant les journées de juillet 1789. En 1780, Louis XVI, sensible à la question de la réforme du système pénal, instaure une commission pour réfléchir à "l'amélioration de la situation carcérale". Le premier rapport sur les prisons date de cette année-là. Sa conséquence en sera, cinq ans plus tard, la création de l'Inspection générale des prisons.

            En 1788, la "question préalable", destinée à obtenir des condamnés à mort qu'ils livrent le nom de leurs complices juste avant l'exécution, est abolie et c'est le 26 juin 1789 que le roi annonce la suppression des lettres de cachet. En 1783, la Bastille est si peu peuplée que le baron de Breteuil envisage un temps sa suppression. Lorsque, le 14 juillet, on fait enfin sauter les portes des cellules, on ne découvre que sept prisonniers. Quatre faussaires, un noble enfermé à la demande de sa famille pour inceste et deux fous sont les derniers pensionnaires de ce "lieu commun" de l'histoire de France.

  • Autour du Charles de Gaulle : 1/2 : Le vrai problème du Porte-avions nucléaire…..

                Certains croient utile, ou malin, de se gausser des déboires du Charles de Gaulle. Dans un curieux mélange de réactions fourre-tout, où se mêlent tout à la fois des relents d’anti militarisme, de sentiment anti national, de chauvinisme inversé….. des voix s’élèvent, ici où là, pour démolir ce fleuron de notre marine nationale.

                 Réaction(s) absurde(s), comme l’explique fort bien le Sirpa Marine, dans un communiqué qui ramène d’abord l’ « affaire » à ses justes proportions : il s’agit de "corriger un défaut d'isolement électrique détecté sur une armoire de contrôle d'une soupape de sécurité du circuit de propulsion arrière".

                "Ce défaut d'isolement électrique a été traité", ajoute le communiqué, mais "les investigations menées pour identifier le défaut électrique ont mis en évidence un dysfonctionnement sur une soupape de sécurité". Si bien que "après expertise, la décision a été prise ce samedi 16 octobre de procéder à un échange standard de la soupape".

    ARMEE FRANCAISE PAN CDG.jpg

         Le Sirpa a expliqué, pour conclure, que "pour réaliser cet échange, il était nécessaire de procéder à un arrêt complet de l'ensemble propulsif arrière", en ajoutant que la durée d'intervention était "estimée à plusieurs semaines".

         En résumé, des pannes comme celle qui affecte en ce moment le Charles de Gaulle, il y en a régulièrement dans les marines russe ou états-unienne, mais ces deux pays n'en parlent jamais....

                Il faut rappeler enfin, pour ceux qui auraient vraiment besoin d’être rassurés, que depuis son grand carénage, le porte-avions Charles de Gaulle a navigué 234 jours, qu'il totalise 4.321 catapultages, et qu'il a parcouru sans le moindre « problème » une distance équivalente à deux fois le tour de la terre !....

                Le vrai problème de notre porte-avions est donc ailleurs.

                 Il est que la France, qui dispose d’une flotte cohérente et suffisante de sous-marins nucléaires, ne dispose pas de son second porte-avions nucléaire, qui rendrait également suffisante et cohérente ce volet de notre dissuasion….

                 "La logique, dès lors qu'un pays décide de se doter d'un porte-avions, c'est d'en avoir un deuxième", avait en effet déclaré Hervé Morin, ministre de la Défense lors d'une visite destinée à marquer le retour à la mer du Charles de Gaulle, après sa dernière immobilisation d’un an et demi pour  entretien, et pour le renouvellement de son combustible nucléaire.

                 "Dès lors que la France considère que nous avons besoin d'un bâtiment qui est un instrument de projection de puissance, en mesure de participer à la prévention des crises et à notre dissuasion (nucléaire, ndlr), la cohérence veut que nous ayons un deuxième porte-avions", a-t-il insisté, ajoutant que "la question se posera le moment venu, c'est-à-dire en 2012". 

                 Et on se souvient qu'en pleine campagne électorale, Nicolas Sarkozy avait presque promis cette construction. Il avait déclaré, en substance, qu'il lui paraissait curieux d'offrir le choix aux français entre leur sécurité et leur éducation (on lui objectait que le coût du deuxième porte-avions risquait de créer des difficultés au budget de l'éducation...). Il semblait donc, d'évidence, partisan de cette construction....

               Nous verrons donc bien les suites qu’auront les différents propos présidentiels et ministériels.  En tout cas, on peut d'ores et déjà constater que nos gouvernants ont donné des milliards de tous côtés (aux banlieues par exemple, et là en pure perte…), alors qu’une fois de plus ils hésitent ou ils rognent sur les dépenses militaires, chargées d'assurer notre sécurité.

    ARMEE CHARLES DE GAULLE 1.jpg

     

               Le Système en a l'habitude: avant la guerre de 14, et avant celle de 39, il a traîné des pieds pour armer la France, avec les résultats que l'on sait....C'est donc une vieille manie républicaine que de sacrifier les intérêts nationaux lorsque cela touche à la Défense nationale, tandis que l'on continue allègrement à gaspiller et à dilapider par ailleurs.....

               On le sait bien : les dépenses militaires sont radicalement différentes d'autres dépenses, en ceci que l'État injecte directement dans l'économie nationale les sommes qu'il affecte précisément à la Défense. Nous nous commandons à nous même les chars, avions, bateaux ou autres missiles que nous achetons. Cela fait donc directement tourner l'économie nationale, et qui plus est dans des secteurs de pointe comme la Recherche (à la différence des choses importées, qui vont enrichir d'autres économies: l'énergie en étant bien sûr l'exemple le plus parlant....). Il nous arrive même, quoique cela soit de plus en plus difficile..., de retrouver également notre mise à l'exportation, obtenant ainsi parfois un deuxième retour sur investissement, pour parler comme les économistes.....

               Dans une saine et authentique vision économique cette dimension particulière des dépenses militaires devrait être prise en compte, ou mieux prise en compte. Dépenser pour la Défense c'est investir, à tous les sens du terme: investir pour notre sécurité, bien sûr, et donc notre avenir (1), mais aussi investir dans l'économie et dans des secteurs de pointe. N'est-ce pas la meilleure façon de préparer, d'assurer et, en quelque sorte, de préserver  l'avenir ?......

    (1): chiffrera-t-on jamais les pertes occasionnées par les deux guerres de 14/18 et de 39/45 ? Ou, à l'inverse, les économies que nous aurions réalisées si nous n'avions pas connu les immenses destructions qu'elles ont causées ? Leur coût faramineux -qui ne fut pas seulement matériel, bien sûr, mais aussi et surtout humain et moral- fut sans commune mesure avec les dérisoires économies que des gouvernements imprévoyants, inconscients ou incompétents ont cru réaliser avant, en privant la France d'une assurance dont tout le monde sait bien qu'elle n'est chère qu'avant l'accident.....

  • La Cour des Comptes est-elle ”de gauche” ?.... Ou : quelques réflexions sur une vénérable institution...

            Si tel était le cas, elle aurait tort, évidemment. Tout comme elle aurait tort, de la même façon, si elle agissait en sorte de recevoir le reproche inverse, celui d'être "de droite". Mais de quoi s'agit-il, et d'où vient cet émoi dans la presse, au sujet d'une Institution théoriquement en retrait des fureurs du quotidien ?....

            Commençons par le commencement, car on va voir qu'un petit rappel et une petite mise au point ne seront pas inutiles, in fine...

            C'est Saint Louis qui se trouve, directement, aux origines de cette Chambre des Comptes, qu'il crée par une ordonannce de 1256, il y a donc bien longtemps déjà, en ces siècles lointains où Ces rois qui ont fait la France (1) dotaient notre pays, l'un après l'autre, et avec une belle régularité, pourrait-on dire, des "bases de l'Etat moderne", comme le dit Jean-Christian Petitfils ("Les rois de France ont tout inventé, ou presque, de ce que nous sommes"...). Au même moment où il crée la justice à la française (notamment avec la présomption d'innocence et l'indépendance de la justice face aux puissants), le roi veut que, chaque année, les "mayeurs et prud'hommes" établissent chaque année des comptes à lui adresser....

    COUR DES COMPTES 1.JPG 

           Sage idée, bonne réforme, que la Révolution interrompra et détruira, avant de la re-créer sous une autre forme (ce qui ne trompe personne... ), ce qui nous amène à notre actuelle Cour des Comptes (2). Voilà pour le très bref rappel historique....

            Or, aujourd'hui, cet organisme est sur la sellette. Fureur de Claude Guéant, d'un côté, fureur aussi de Christian Estrosi (on l'a entendu sur France info...). Et fureur de beaucoup d'autres encore : "Quelque soixante-dix députés UMP et Nouveau Centre ont écrit jeudi soir au premier président de la Cour des Comptes, Didier Migaud, pour "condamner" une politisation de cette institution, après la publication d'un rapport critique sur la gestion des forces de sécurité. Ils affirment que ce rapport comporte "un nombre important d'inexactitudes, de raccourcis hâtifs, d'erreurs d'analyse, d'oublis et d'appréciations", qui amène à "s'interroger sur son objectivité" (source : RTL.fr).

            En réalité, cette affaire n'est pas anecdotique, et ne manque pas d'intérêt. Il ne s'agit pas de beaucoup de bruit pour rien, mais de quelque chose, au contraire, qui nous ramène au fond des problèmes, et même à l'essentiel, et qui comporte en cela une bonne leçon politique pour nos concitoyens.

            D'abord, cette affaire met en évidence la naïveté de ceux qui pensent - peut-être sincèrement... - qu'un président élu peut jouer au Roi, avec leur idée d'ouverture. Ce n'est pas une mauvaise chose, en soi, que l'ouverture - et, même, la cohabitation : Pierre Boutang s'en amuse dans sa conférence sur le Prince chrétien.... Mais ce que peut faire un Roi, dont la source du pouvoir est autre, peut-il être fait dans le cadre d'un pouvoir élu par une fraction des gens contre l'autre ?

             On a bien vu que, passés les premiers mois du tout beau tout nouveau, et dès les premières difficultés sérieuses, les premières personnalités d'ouverture de l'actuel pouvoir sont passées à la trappe : leur action avait-elle été si positive et si importante ? C'est encore une autre question....

            En jugeant habile de nommer Didier Migault à la Cour des Comptes, et donc en voulant continuer à jouer à l'Arbitre détaché des contingeances, et qui les surplombe - pour reprendre le mot de de Gaulle - Sarkozy n'aura finalement réussi qu'à se mettre à lui-même des bâtons (supplémentaires) dans les roues. Il apprend ou vérifie, mais à ses dépens, que ce n'est pas tout de vouloir, encore faut-il pouvoir.

            De plus, au-delà des illusions des personnes, cet épisode de la Cour des Comptes montre bien une difficulté : comme il est délicat de fonctionner sereinement et naturellement, dans notre Système où tout est basé sur les élections politiciennes, pour des organismes indépendants - comme, ici, la Cour des Comptes - et qui n'ont théoriquement en vue que le Bien commun. Là où tout l'espace est occupé et rempli par les partis, et l'esprit partisan qui va avec.

            Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà : ce qui est peut-être possible ou jouable, dans le cadre d'une royauté, ne l'est pas forcément dans le cadre d'une république, surtout idéologique, comme la nôtre....

    (1) : pour reprendre le titre de la Une du Point (du 16 décembre 2010), et l'essentiel de l'excellent dossier de 18 pages qui l'explicite.....

    (2) : Laquelle souffre - soit dit en passant... - de devoir simplement se contenter de dénoncer et mettre au jour les erreurs et abus en tous genres. Lorsqu'elle travaillait avec un souverain permanent, disposant du temps long, c'était une chose; aujourd'hui, sans pouvoir de poursuivre, et devant signaler et transmettre les dossiers aux autorités politiques, qui, elles, changent et tournent régulièrement, c'en est une autre.....

  • Vidéo du septième Café : petit problème technique....

            Un problème technique de dernière minute empêche d'envoyer, comme prévu, la vidéo du septième Café Actualité. Nous en sommes évidemment désolés.

            Lors de ce Café, on a parlé, entre autres choses, des "révolutions arabes" et, en rappelant que le premier numéro de l'Action française était paru le 21 mars 1908, on a redit pourquoi une Action française est toujours indispensable aujourd'hui.   En attendant de pouvoir livrer cette vidéo, si c'est possible, voici le petit texte que nous avions déjà publié sur le sens de cette aventure, au service du Pays et du Bien commun,  qu'a représenté l'Action française...  

            Rappel : Nos quatre prochains - et derniers - rendez-vous de cette année seront les samedi 26 mars, 9 avril, 21 mai et 4 juin (le dernier). Le 26, Alain traitera : Immigration: Que devient l'identité nationale ? Débat sur la Nation. Les 9 avril et 21 mai, Antoine traitera : La mondialisation, Babel effondrée. Et, pour le dernier Café, le 4 juin, Annie Laurent traitera : Le monde arabo-musulman brûle-t-il ?

    lafaute bandeau.jpg

           Le 21 mars 1908 paraissait le premier numéro de l'Action Française quotidienne...

    1654856633.jpg

              Un siècle a passé depuis la parution de ce premier numéro de l’Action Française quotidienne et soixante quatre ans depuis sa disparation, en août 1944.


    284943449.jpg          Ce gros tiers de siècle, ne l’oublions pas, est traversé par deux guerres mondiales et, sans doute, l’on ne pourrait rien comprendre aux combats de l’Action Française quotidienne, à leur intensité, si on ne les resituait pas d’abord dans ce contexte que domine de toute sa force la confrontation franco-allemande. Pour une large part, si MAURRAS, BAINVILLE, DAUDET et leurs amis, en ce printemps 1908, veulent la Monarchie, c’est pour éviter à la France la guerre qu’avec une particulière lucidité ils voyaient se profiler. Ou, à tout le moins, pour l’y préparer plus sérieusement que ne le faisait la IIIème république et limiter, autant qu’il se pourrait, les immenses destructions matérielles et humaines que l’on aurait à connaître à peine six ans plus tard. Cette hantise de la guerre et de la guerre perdue, comme on le verrait trente ans après dans l’effondrement de juin 40, est l’une des clés de l’histoire de l’A.F. quotidienne. Pendant 36 longues années, MAURRAS et BAINVILLE n’ont cessé d’en prévenir les Français, de faire la démonstration mille fois répétée des faiblesses de notre système politique, de tenter d’en conjurer les conséquences… « Pourquoi faut-il de tels retours ? » écrira MAURRAS lors de la débâcle de 1940 … Dans l’insouciance tragique de beaucoup, l’A.F., certes avec le style de son temps, et ce qui nous semble aujourd’hui ses excès, était bien cette « pensée qui sauve » dont Pierre BOUTANG parlera plus tard.

              Qui tient un tel rôle aujourd’hui, face aux défis en partie bien différents – mais en partie seulement - que la France moderne a ou aura à affronter ? Il est bel et bon, il est sans doute même nécessaire, d’étudier avec un regard critique l’histoire de l’A.F. quotidienne, mais lorsqu’on considère les niveaux où se complaisent bien souvent nos médias et dont ils vivent au mépris de toute considération supérieure, ne serait-il pas légitime de nourrir une certaine nostalgie de ce que furent les grands combats de l’Action Française ?

    1914488985.jpg

              C’était d’ailleurs l’autre volet essentiel - celui-là plus actuel que jamais - de ce « printemps du maurrassisme » qu’a étudié PAUGHAM, une autre tragique inquiétude : le déclin prévisible de toute une civilisation de l’ordre et de l’esprit, qui avait été la nôtre, la montée en puissance d’un nouvel « âge de fer », d’un nouvel âge barbare, où l’esprit, l’intelligence ne pèseraient plus grand-chose face aux forces matérielles, notamment celles du nombre et de l’argent. De ce déclin de toute civilisation, de cet asservissement de l’esprit, dont nous sommes témoins tous les jours, MAURRAS avait analysé les origines et tracé les sombres perspectives, dans ce maître livre que fut et que reste L’AVENIR DE L’INTELLIGENCE. Et c’est pour conjurer cet âge de fer, éviter ce règne barbare, empêcher ce temps d’inculture et de vulgarité où nous vivons aujourd’hui, que l’A.F. quotidienne rêva, quotidiennement, pendant 36 ans, de refaire un peuple, de rebâtir un Pouvoir politique, dignes de ce nom, de recréer les conditions d’une Civilisation ….

              A tout prendre, et toutes corrections au titre du changement d’époque effectuées, il ne serait sans-doute pas si mal qu’aujourd’hui la France dispose, pour la servir, de jeunes hommes de la trempe de ceux qui, le 21 mars 1908, firent paraître le premier numéro de l’A.F. quotidienne ...

  • (Une fois de plus !...) D'accord avec.;. : L’analyse du désastre éducatif faite par Vincent Laarman, de SOS Education...

                Nos lecteurs le savent d’expérience : prenant modèle sur Montaigne, qui ne cherchait pas à redire ce qui avait été fort bien dit déjà et ailleurs, nous n’hésitons pas -et sans vergogne car c’est pour la bonne cause !...- à piller allègrement tout ce qui passe sur le Net et qui nous partaît aller dans le bon sens.

                C’est aussi une bonne façon de mener la quête des convergences avec toutes les intelligences de l’époque, un état d’esprit qui nous est cher et auquel nos lecteurs sont, également, habitués de notre part….

                Aujourd’hui, donc, nous sommes, une fois de plus,  "d’accord avec"... Vincent Laarman. Et même beaucoup plus : "totalement d’accord avec", et en tous points, sans restriction aucune, ni d'aucune sorte, avec son excellente analyse qui, dans un texte court et percutant, résume et ramasse, sous une forme accessible au grand public, l’ensemble des causes du « désastre éducatif dans lequel nous sommes entrés ».

               C’est dans le toujours excellent Blog de SOS Éducation ( http://www.soseducation.com/ ), que nous citons régulièrement.

               Pour tout commentaire, nous nous contenterons de redire que la toute première mesure à prendre -lorsqu'on décidera d'en sortir...- sera de ramener la scolarité obligatoire à quatorze ans (au lieu des seize actuellement), comme elle l'a été pendant longtemps; et de rétablir un examen d'entrée en sixième: on luttera ainsi efficacement à la base contre la surpopulation à l'école: ce n'est pas en fin de Terminale -ou en première année de Faculté !...- qu'il faut se rendre compte que des dizaines de milliers de jeunes sont à l'école alors qu'ils ne devraient pas y être, mais c'est en début de parcours qu'il faut éviter de les faire entrer dans ce qui ne peut que se réveler une impasse pour eux, après plusieurs années de gâchées pour tout le monde.....  

    sos education.jpg

    « Des retraités, des étudiants… », pour remplacer les professeurs ?

    L’annonce de Luc Chatel de faire appel à « des retraités, des étudiants… » pour remplacer les profs absents devrait sonner l’alarme dans tout le pays, et en particulier chez les parents et grands-parents d’enfants scolarisés.

    Car cette « solution » révèle l’ampleur du désastre éducatif dans lequel nous sommes entrés : notre pays ne dispose tout simplement plus de personnel qualifié et en âge de travailler pour faire cours à nos enfants.

    La plupart des secteurs de notre économie, on le sait, sont ravagés par le manque de main-d’oeuvre qualifiée : artisanat, restauration, professions médicales, ingénierie… Mais la vérité qui éclate au grand jour, c’est que le métier de professeur ne fait pas exception.

    En réalité, depuis vingt ans, pour maintenir les quotas de recrutement d’enseignants, en particulier dans les matières scientifiques, il a fallu diminuer sans cesse les critères de sélection. On accorde aujourd’hui le CAPES à des candidats ayant 6/20 de moyenne au concours, et qui maîtrisent à peine les règles de base de l’orthographe.

    Cette situation a été dénoncée par plusieurs ministres, dont François Bayrou, Claude Allègre, et Xavier Darcos lorsqu’il était ministre délégué à l’enseignement scolaire, en 2002. La solution de Xavier Darcos était alors d’augmenter considérablement le salaire des professeurs, pour parvenir à attirer de meilleurs candidats, solution que les difficultés budgétaires de l’État français ont rendue impossible.

    Pourquoi une telle pénurie de talents pour exercer « le plus beau métier du monde » ? D’abord parce que l’Éducation nationale fait mal son travail. Elle ne forme plus assez de candidats potentiels corrects.

    Après avoir imposé la « méthode globale » et imposé les « maths modernes », pédagogistes et syndicalistes militants, qui ont un poids considérable au ministère, ont supprimé le « Certif’ », dévalué le Brevet des Collèges, cassé les filières professionnelles, démoli le baccalauréat et fait de notre Université une vaste usine à chômeurs. Ils ont maintenant aussi déclaré la guerre à nos Grandes écoles, toujours au nom d’un égalitarisme fanatique, qui ne supporte pas que quiconque échappe au naufrage collectif.

    Le résultat aujourd’hui est que même le recrutement de professeurs « au rabais » devient difficile. Il faut donc avoir recours aux « étudiants et aux retraités » pour boucher les trous. En attendant de proposer des postes de professeurs à des métallurgistes au chômage ???

    L’autre cause, tout aussi importante, de la pénurie de professeurs qualifiés, est que le métier d’enseignant est devenu épouvantable sous le coup des réformes imposées depuis les années 1970, par ces mêmes dirigeants syndicaux et pédagogistes.

    Ils ont retiré aux professeurs la liberté de prononcer les redoublements, tout en leur interdisant de faire des classes de niveau. Comment faire cours efficacement à trente enfants dont certains sont en avance sur le programme, alors que d’autres ne savent ni lire ni écrire ?

    Ils leur demandent de faire de la discipline sans récompenses (bons points, classements), ni cours de morale (dépassés) ni lignes d’écriture ou zéro de conduite (trop humiliant). Comment imposer son autorité à des enfants dont certains ne sont même pas éduqués par leurs parents ?

    Ils imposent aux professeurs, surtout, des méthodes pédagogiques toujours plus « innovantes » et « participatives ». Les instituteurs qui ont la sagesse de s’accrocher aux méthodes éprouvées sont tournés en dérision dans les IUFM, traités de « dinosaures » par beaucoup de conseillers pédagogiques, et mal notés par les inspecteurs. Comment peut-on supporter d’être maltraité parce qu’on fait bien son travail ?

    Pour l’instant, le ministre de l’Éducation nationale Luc Chatel traite le problème du manque de professeur par des mesures administratives et techniques, en réorganisant les « procédures d’alerte » au rectorat lorsque l’absence d’un professeur est annoncée. De fait, il agit comme la direction de France Télécom qui, pour lutter contre les suicides au travail… équipe ses bureaux de barrières plus élevées aux fenêtres.

    Car à moins d’une véritable refondation de notre système scolaire d’une part, qui permettrait de former de meilleurs candidats au métier d’enseignant, et de restaurer des conditions décentes de travail pour les professeurs, le « manque de profs » ne va faire que s’aggraver dans notre pays, avec des conséquences malheureusement incalculables pour nos enfants.

    Vincent Laarman, Délégué général

  • Nouvelles du Blog: de la semaine écoulée à celle qui vient...

                Cette semaine, dans les Ephémérides, nous terminons notre visite chez Charles Maurras, dans son jardin "qui s'est souvenu" (les lundi 15 et vendredi 19); nous parlons de Bernanos le samedi 20 (sa naissance); nous lisons Bainville (le dimanche 14) pour les conséquences du Serment de Stasbourg; et nous parlons beaucoup de Sciences (Lavoisier, Arago, Le Verrier et la naissance de la météorologie, Henri Moissan, le premier vol d'un hélicoptère, la première horloge parlante, Kerguelen et les Îles australes...). Mais aussi de Lettres (Mort de Molière, Chateaubriand à l'Académie), de Religion (apparitions de Lourdes). Et on rend l'hommage qu'il mérite à Louis de Frotté, dernier Général des Chouans. Eh, oui, c'est tout cela, tous ceux-là, la France.....

                 Finalement c'est la semaine prochaine que nous publierons notre réponse aux élucubrations d'Eric Besson: il y a eu trop de choses à évoquer ces dix derniers jours (déplacements du Prince...). Le titre de cette réponse, volontairement un peu long sera: Erreur ou mensonge ? En réponse aux élucubrations d'Eric Besson et d'autres officiels du Système, très rapide survol de l'histoire du peuple français, qui existe bel et bien, ne leur en déplaise... Nous découperons cette réponse en cinq notes, qui seront réunies in fine en un seul PDF...

                 Le rythme de progression de votre Blog préféré ne faiblit pas: non pas spectaculaire, mais d'une belle régularité, encourageante et prometteuse; cette fois, ce sont les Pages lues qui marquent une pause, après six mois de progression tout de même, alors que les Visiteurs uniques repartent nettement à la hausse, laquelle hausse se poursuit pour les Visites....

                 Afin d'aider à la diffusion du Blog, nous vous redonnons ici le lien activé -déjà proposé les semaines précédentes- que vous pouvez proposer à vos connaissances, et faire placer dans d'autres blogs:

    bandeaufar.jpg

                Voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité).

     

    • Notes longues : 
    • Dimanche : Traitement inhumain d'êtres humains à Bagnolet (ville PCF !...).
    • Lundi : Une nouvelle Vidéo de Discours aux Rassemblements royalistes des Baux (Jean Raspail, Gustave Thibon -deux discours- Gérard de Gubernatis....
    • Mardi : Défense bienvenue de la liberté de pensée chez Franz-Olivier Giesbert: une levée de boucliers encourageante...
    • Mercredi : Retour sur l'Année Henri IV et son ouverture à Rome par le prince Jean.....
    • Jeudi : Voilà que ça le reprend ! Bouteflika remet ça, et veut "criminaliser" l'action de la France en Algérie....
    • Vendredi : La lourde faute des tenants bornés des Lumières.....
    • Samedi : Nouvelles du Blog...
    •  Notes courtes :
    • Dimanche: Le sourire du dimanche (C.. de cycliste !...)
    • Lundi: Charmante Turquie....
    • Mardi: Rions un peu d'eux: Eric Besson...
    • Mercredi: Un beau livre, un beau cadeau....
    • Jeudi: Quelques instants en bonne compagnie (courts extraits d'Un Prince français...2/15).
    • Vendredi: 153 députés contre le Rap...
    • Samedi: Patrimoine : Découvrir le Musée d'Unterlinden.

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : Serment de Strasbourg. Kerguelen débarque sur les îles auxquelles il donne son nom. Mise en service de la première Horloge parlante.

    ·       Lundi  : Évocation : Le jardin de la Maison de Maurras à Martigues. II : le Mur des Fastes.... ( précédent, 12 février; suivant, 19 février).

    ·       Mardi : Lavoisier décompose l'eau en oxygène et hydrogène. Naissance d'Arago. Apparition de la météorologie.

    ·       Mercredi : Marseille se replace sous l'autorité d'Henri IV. Mort de Molière et de Quentin de la Tour.

    ·       Jeudi : Frotté est fusillé. Deuxième apparition de Lourdes. Premier vol d'un hélicoptère.

    ·       Vendredi : Évocation : Le jardin de la Maison de Maurras à Martigues. III : Les cinq stèles ( précédents, 12 et 15 février).

    ·       Samedi : Chateaubriand est élu à l'Académie française. Naissance de Bernanos. Création du Parc national de Guadeloupe. Décès: Henri Moissan.

  • La burqa, c'est non ! Et voici pourquoi.....

    Après le coup d'éclat -heureux...- de Manuel Valls (1) mettant en cause la situation actuelle.... voici qu'une soixantaine de députés de tous bords pointent maintenant, pour le dénoncer -et ils ont raison...- le problème de la burqa.

     Appuyés en ceci par des personnalités diverses qui, sur ce point précis, ont pris très clairement une position qui permet de les qualifier de raisonnables, comme Dalil Boubakeur ou Fadela Amara.... 

    BURQA.jpg

     Que l'Islam impose "ça" dans les pays où il règne en maître, c'est triste pour elles mais nous n'y pouvons rien, nous n'avons pas juridiction sur ces pays. Mais, chez nous, nous n'en voulons pas... 

     Le problème est simple. On le sait, nous l'avons souvent écrit ici-même, le peuple français n'a jamais été consulté - pas plus que les autres peuples européens... - pour donner ou refuser son accord à cette politique insensée de déplacements massifs de populations à laquelle on assiste depuis une trentaine d'années. Ce qui conduit logiquement à affirmer que si cette politique est peut-être légale, on peut émettre des doutes, et les plus expresses réserves, sur sa légitimité.....

     Pour nous, c'est clair: nous ne voulons pas voir de burqas chez nous, pas plus d'ailleurs que de femmes voilées, dans nos rues. Et pourquoi ? Pour une raison fort simple. Qui, on va le voir, est fort éloignée de toute idéologie; qui est même aux antipodes de toute idéologie. Nous sommes les propriétaires de la France, parce que nous sommes les Français, par filiation (2). Et nous avons le droit, sans avoir besoin de nous justifier, et sans avoir besoin de recourir à la moindre idéologie, de vouloir que le modèle que nous avons hérité se perpétue. Non parce que nous pensons qu'il est le meilleur, que les autres ne valent rien, mais parce que c'est le nôtre, qu'il nous convient, et que nous ne désirons pas en changer. Tout simplement... 

    BURQA 1.jpg

     

    Evidemment, depuis que la France est France, des évolutions et des transformations se sont toujours faites, au cours de notre longue histoire; elles se sont faites, elles se font, et se feront encore, en permanence : c'est une loi de vie, pourrait-on dire. Le peuple français d'aujourd'hui ne vit pas de la même façon qu'en l'an mille, ou qu'à la Renaissance, ou qu'en 1900, c'est une évidence. Les choses changent et se modifient en permanence, il en a toujours été ainsi, nous le savons bien. Mais ce n'est pas cela qui se passe aujourd'hui. Aujourd'hui, ce processus lent de maturation permanente, de disparitions et d'apparitions, est remplacé par un phénomène brutal, massif et rapide de substitution. La différence est essentielle. Le système en place accepte, et même organise, le changement de peuple. Et tout ce qui va avec, comme en l'occurrence le changement d'aspect de nos rues : c'est ce que disait Valls hier, c'est ce que disent ces députés qui s'opposent avec raison à la burqa aujourd'hui...

     

    C'est cela que nous refusons. Ce changement portant sur des choses fondamentales, qui nous est imposé sans qu'on nous demande notre avis, et qui nous dépossède de fait de notre héritage. Avant que ceux qui nous dépossèdent de fait - en s'appuyant sur de fallacieux prétextes de soi-disant liberté de comportement... - ne nous dépossèdent en droit si un jour ils devenaient assez forts et majoritaires.

     

    C'est aussi simple que cela. Nous sommes quelque chose; nous sommes ce que nous sommes, tout simplement; ceci étant dit encore une fois sans le moindre esprit de supériorité, de mépris ou de rejet pour ce que sont les autres chez eux. Mais ici, contrairement à ce que disait Mitterrand, c'est chez nous, et un étranger qui vient chez nous est d'abord chez nous, avant que - s'il s'effectue... - un lent travail d'intégration puis d'assimilation ne le rende, à la longue, chez lui aussi. Mais il faut du temps pour que ce travail se fasse, naturellement. Et, en attendant, nous avons le droit d'être respectés dans nos manières de vivre, nos façons d'être, nos modes de faire; nous avons le droit de demander qu'on laisse évoluer les choses et la société normalement, lentement, naturellement et que, si des évolutions se font comme - encore une fois - elles se sont toujours faites, et comme elles continueront naturellement à se faire, elles se fassent comme d'habitude, dans le respect de notre identité profonde et sur le temps long. Et pas parce qu'une minorité de fondamentalistes musulmans, venus chez nous sans notre accord, et sortis d'on ne sait où, cherchent à transformer nos rues, nos villes, nos vies..... S'ils ne voulaient rien changer à leurs façons de faire là où ils étaient avant, pourquoi sont-ils partis de là où ils étaient ? Pourquoi changent-ils de pays ? Qu'ils restent où ils se trouvaient !

     

    On l'a compris : il n'est nul besoin pour nous d'opposer une idéologie à une autre idéologie.

     

    De Gaulle a eu raison lorsqu’il dit, un jour à Alain Peyrefitte : "Il ne faut pas se payer de mots. C'est très bien qu'il y ait des français jaunes, des français noirs, des français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes avant tout un Peuple européen, de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne."

     

    Et Maurras aussi a raison :  "...Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens, nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est appropriée depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour la préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..."

     

    (1) : Voir la note "Manuel Valls aimerait plus de diversité..." dans la Catégorie " Vidéo / Audio / Conférences".

    (2) : Evidemment, Philippe Val n'est pas d'accord. Voir la note "Une aide inattendue, ou : Quand Philippe Val travaille pour nous..."   dans la Catégorie "Vidéo / Audio / Conférences ". C'est à chacun de choisir entre les deux conceptions: la traditionnelle, et la révolutionnaire.....

     

    BURQA 2.jpg
  • ”Les expulser, oui, mais pour où ?...”: Une défense des Croisades, par Chateaubriand...(6/6)

    "Ce qui fait la complexité de l'Histoire c'est que les évènement sortent sans fin les uns des autres". Cette remarque de Jacques Bainville peut s'appliquer aussi, de toute évidence, aux idées, et notre débat ouvert à partir de la question d'Ariane en est une nouvelle preuve. Elle a suscité une telle réflexion, laquelle a nécessité à son tour de telles mises au point, que nous en sommes maintenant à la sixième note sur ce sujet et ses extensions ! 

    Nous allons donc - temporairement...  - conclure cette première série de réflexions, la réunir en un Pdf pour la commodité de la consultation, et livrer le tout au(x) lecteur(s)...

    Nous le ferons en donnant la parole à Chateaubriand, pour un texte qui semble écrit aujourd'hui, à d'infimes détails près, ce qui montre bien que les problématiques actuelles ne sont pas nouvelles, et que le(s) problème(s) que nous avons aujourd'hui date(nt) de fort longtemps...

    Nous en étions, dans notre prise de recul, au rappel des deux agressions militaires de l'Islam contre l'Europe (la première à partir de 711 par l'Espagne, et la seconde à partir de 1353 par la Grèce).

    Entre ces deux assauts s'intercalent ce que l'on peut considérer comme une contre attaque des Européens.

    C'est du moins ainsi que le voit Chateaubriand. Encore une fois, on croirait le texte écrit d'hier. A vos réactions.....

    Dans son Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, Chateaubriand propose cette défense des Croisades (La Pléiade, Oeuvres romanesques, tome II, pages 1052/1053/1054) :

    "...Les écrivains du XVIIIème siècle se sont plu à représenter les Croisades sous un jour odieux. J'ai réclamé un des premiers contre  cette ignorance ou cette injustice. Les Croisades ne furent des folies, comme on affectait de les appeler, ni dans leur principe, ni dans leur résultat. Les Chrétiens n'étaient point les agresseurs. Si les sujets d'Omar, partis de Jérusalem, après avoir fait le tour de l'Afrique, fondirent sur la Sicile, sur l'Espagne, sur la France même, où Charles Martel les extermina, pourquoi des sujets de Philippe Ier, sortis de la France, n'auraient-ils pas faits le tour de l'Asie pour se venger des descendants d'Omar jusque dans Jérusalem ?

    C'est un grand spectacle sans doute que ces deux armées de l'Europe et de l'Asie, marchant en sens contraire autour de la Méditerranée, et venant, chacune sous la bannière de sa religion, attaquer Mahomet et Jésus-Christ au milieu de leurs adorateurs.

     

    CROISADES.JPG
    N'apercevoir dans les Croisades que des pélerins armés qui courent délivrer un tombeau en Palestine, c'est montrer une vue très bornée en histoire. Il s'agissait, non seulement de la délivrance de ce Tombeau sacré, mais encore de savoir qui devait l'emporter sur la terre, ou d'un culte ennemi de la civilisation, favorable par système à l'ignorance, au despotisme, à l'esclavage, ou d'un culte qui a fait revivre chez les modernes le génie de la docte antiquité, et aboli la servitude ?
    Il suffit de lire le discours du pape Urbain II au concile de Clermont, pour se convaincre que les chefs de ces entreprises guerrières n'avaient pas les petites idées qu'on leur suppose, et qu'ils pensaient à sauver le monde d'une inondation de nouveaux Barbares.
    L'esprit du Mahométisme est la persécution et la conquête; l'Evangile au contraire ne prêche que la tolérance et la paix. Aussi les chrétiens supportèrent-ils pendant sept cent soixante-quatre ans tous les maux que le fanatisme des Sarrasins leur voulut faire souffrir; ils tâchèrent seulement d'intéresser en leur faveur Charlemagne; mais ni les Espagne soumises, ni la Grèce et les deux Sicile ravagées, ni l'Afrique entière tombée dans les fers, ne purent déterminer, pendant près de huit siècles, les Chrétiens à prendre les armes. Si enfin les cris de tant de victimes égorgées en Orient, si les progrès des Barbares déjà aux portes de Constantinople, réveillèrent la Chrétienté, et la firent courir à sa propre défense, qui oserait dire que la cause des Guerres Sacrées fut injuste ? Où en serions-nous, si nos pères n'eussent repoussé la force par la force ? Que l'on contemple la Grèce, et l'on verra ce que devient un peuple sous le joug des  Musulmans.
    Ceux qui s'applaudissent tant aujourd'hui du progrès des Lumières, auraient-ils donc voulu voir régner parmi nous une religion qui a brûlé la bibliothèque d'Alexandrie, qui se fait un mérite de fouler aux pieds les hommes, et de mépriser souverainement les lettres et les arts ?
    Les Croisades, en affaiblissant les hordes mahométanes aux portes mêmes de l'Asie, nous ont empêchés de devenir la proie des Turcs et des Arabes. Elles ont fait plus : elles nous ont sauvé de nos propres révolutions; elles ont suspendu, par la paix de Dieu, nos guerres intestines; elles ont ouvert une issue à cet excès de population qui, tôt ou tard, cause la ruine des Etas; remarque que le Père Maimbourg a faite, et que M. de Bonald a développée.

    Quant aux autres résultats des Croisades, on commence à convenir que ces entreprises guerrières ont été favorables aux progrès des lettres et de la civilisation. Robertson a parfaitement traité ce sujet dans son Histoire du Commerce des Anciens aux indes orientales. J'ajouterai qu'il ne faut pas, dans ces calculs, omettre la renommée que les armes européennes ont obtenue dans les expéditions d'outre-mer.

    Le temps de ces expéditions est le temps héroïque de notre histoire; c'est celui qui a donné naissance à notre poésie épique. Tout ce qui répand du merveilleux sur une nation, ne doit point être méprisé par cette nation même. On voudrait en vain se le dissimuler, il y a quelque chose dans notre coeur qui nous fait aimer la gloire; l'homme ne se compose pas absolument de calculs positifs pour son bien et pour son mal, ce serait trop le ravaler; c'est en entretenant les Romains de l'eternité de leur ville, qu'on les a menés à la conquête du monde, et qu'on leur a fait laisser dans l'histoire un  nom éternel..."

  • Adieu Darcos (3/3) : III, ”La” vraie réforme...

                La toute première chose à faire est d'agir sur la durée de la scolarité obligatoire. Celle-ci a d'abord été imposée de 6 à 13 ans révolus (loi de 1882), puis a été allongée par la loi de 1936 à 14 ans révolus. En juin 1947, le Plan Langevin Wallon proposa de la porter à I8 ans, ce qui ne fut partiellement réalisé qu'à partir de 1959, date à laquelle elle fut portée à 16 ans révolus.
     
                Ce mouvement insensé et néfaste d'une durée de scolarisation en perpétuelle expansion, joint au refus de toute sélection, doit être inversé: la scolarité obligatoire doit être ramenée à quatorze ans, et s'accompagner d'un développement massif de l'apprentissage, avec son corollaire: la revalorisation effective du travail manuel, dans toutes ses acceptions et l'affirmation permanente de son éminente dignité.
     
     
     
    Image23.png
                A partir de quatorze ans, en effet, s'il faut évidemment, comme on l'a toujours fait, pousser ceux qui le méritent, qui le peuvent et qui le souhaitent, à faire des études longues, afin de réaliser leur(s) rêve(s), il faut libérer de l'école -devenue prison pour eux- celles et ceux qui ont envie de prendre tout de suite leur envol, dans la voie où ils sentent qu'ils ont des capacités, et les laisser libres de donner le meilleur d'eux-mêmes dans les domaines qui leur correspondent. Et non les maintenir, par principe et par système, dans des études théoriques longues, qui n'ont aucun sens pour eux (1), dans lesquelles ils perdent leur temps et s'ennuient, avant de se dé-former, de devenir aigris puis, pour beaucoup, agressifs et violents…..
     
                Seulement, voilà, beaucoup d'élèves c'est beaucoup de professeurs, et beaucoup de structures et d'organisation, donc d'argent, dont une bonne partie est gérée par, devinez ? Mais par les syndicats, bien sûr, et par monsieur Aschiéri ! On comprend mieux, vu sous cet angle, pourquoi Gérard Aschiéri et les syndicats de gauche veulent qu'il y ait le plus de gens possible à l'école, et le plus de moyens possible, et toujours plus de moyens: mais c'est parce que ce sont eux et lui qui gèrent une bonne partie de tout cela, tout simplement ! Et qui y trouvent l'une des sources essentielles de leur(s) pouvoir(s) !

                C'est sordide ? Oui, mais c'est vrai.

                Et tout ce beau monde-là s'en fiche bien pas mal que beaucoup de ceux qu'on appelle les élèves (?) ne soient pas, en réalité, des élèves, mais des prisonniers des intérêts bassement sordides et matériels des organisations syndicales, de gauche et d'extrême-gauche, évidemment. Qu'ils perdent leur temps, et leurs compétences, pour se retrouver, au bout du compte, selectionnés....par l'ANPE ! Car on n'échappe pas à la sélection, dans la vie qui est sélection. Les faits sont têtus, ils vous rattrapent toujours. On a beau nier la réalité, tôt ou tard elle vous rattrape. Et plus c'est tard, plus c'est pire... Et, en attendant, cette nouvelle population scolaire aura importé dans l'école toutes ces nouvelles moeurs qui la détruisent sous nos yeux....

                Il est impossible que Xavier Darcos ne sache pas tout cela. Alors s'il s'imagine que pour lutter contre cette violence, qui monte dans toute la société mais aussi, forcément, à l'école, il suffit de mettre des portiques, de fouiller des cartables et de former les personnels, c'est pitoyable. C'est soit qu'il nous prend pour des imbéciles, soit qu'il a renoncé à se battre pour changer les choses. Peut-être parce qu'il ne peut rien faire ? Mais alors qu'il ait l'honnêteté de le dire, et le panache de démissioner.

                 Plutôt que d'amuser la galerie avec des soi-disant mesures pour lutter contre une violence dont il ignore, ou feint d'ignorer, les vraies causes.....           

     
    (1) : le grand public l'ignore souvent, parce qu'on ne lui dit pas la vérité, mais on a là l'une des raisons principales -et peut-être "la" raison principale- de cet ahurissant absentéisme scolaire, qui prend depuis plusieurs années des proportions littéralement stupéfiantes... L'enfant réagit à sa façon à cette violence que lui infligent les parents, eux même conditionnés par une école idéologisée jusqu'au trognon: il "taille".... C'est la seule façon qu'il a de manifester son mal-être. Avec le suicide.....
     
    absenteisme.JPG
  • A propos de la chronique d’Alain-Gérard Slama sur la violence : La force et l'argent (1)…

    Image 2.png

     

              Des histoires, somme toute assez lamentables, de violences, de voyous , d’agressions, de victimes, de flics, de forces de « l’ordre » (lequel ?), d’autorités au rôle ambigu, il y en a des dizaines tous les jours. Ce sont des choses devenues terriblement banales, terriblement ordinaires. On s’épuiserait à les dénombrer, a fortiori à les relater, si l’on négligeait d’au moins en signaler les origines. Car les violents ne sont pas plus violents, plus nombreux à l’être et plus radicaux qu’autrefois, par hasard. 

                   A ce propos, dans le dernier Figaro Magazine, Alain Gérard Slama livre une réflexion intéressante lorsqu’il incite ses lecteurs à bien comprendre, bien mesurer que ces « jeunes » ne respectent plus rien d’autre que deux choses : la force brutale, immédiate, qui pourrait les réduire et l’argent. Qui n’est pas plus fort, plus violent qu’eux ou qui ne peut les payer pour se tenir tranquilles, ne suscite, chez eux, aucun respect. Aucune autorité – pour eux théorique tant qu’elle ne les frappe pas eux-mêmes directement – ne les impressionne si peu que ce soit.

     

              Alain-Gérard Slama a évidemment raison. Ce qui nous étonne néanmoins – mais, bien-sûr, nous devrions cesser d’être naïfs et de nous étonner - c’est qu’il ne se pose pas (ou ne veuille pas se poser) la question de savoir si, dans le fond, nos sociétés, en général, et, en particulier, nos « autorités » ou prétendues telles, nos « élites » et tous les détenteurs de pouvoirs les plus quelconques, dans notre pays, ne sont pas, en fait, assez semblables aux « jeunes » en question et si elles respectent grand-chose de plus qu’eux. Et si c’était oui, quoi donc ? 

        

              Il suffit ici d’évoquer ce que nous avons appelé « l’énorme opération en cours contre Benoît XVI », le mensonge et les manipulations quasi unanimes des médias, le concert d’insultes et de lamentations des spécialistes autoproclamés, les déclarations indignées de nos dirigeants et de la classe politique pour une fois unanime contre le pape, pour répondre à notre interrogation : tout ce monde ne respecte rien, ne croit en aucune autre « valeur » que la force et l’argent, l’une et l’autre pris, d’ailleurs, au sens le plus bas. Et c’est d’ailleurs pour cela, parce que Benoît XVI refuse de soumettre l’Eglise à l’avilissement social et moral du monde moderne, qu’ils veulent l’abattre.      

     

              Ce qui vaut pour le pape, vaut dans tous les domaines. Sa « force » et son « argent », le « système » l’emploie à conditionner et dissoudre le peuple français dans sa propre inculture, son propre mépris de tout héritage, toutes racines, toutes visées supérieures à la force, dans sa forme la plus médiocre, et à l’argent, dans ses manifestations les plus vulgaires.

     

              Alain-Gérard Slama voudrait-il bien réfléchir avec nous à ces considérations somme toute assez pessimistes ou veut-il persister, contre tant d’évidences,  dans l’optimisme libéral qui est le sien ? En dernière analyse, la question nous paraît en effet se résumer à ceci : comment des semi illettrés, déracinés, désœuvrés et payés pour l’être, pourraient-ils respecter quoi que ce soit de la société où, à tous les sens du mot, ils campent, quand cette société, ses dirigeants et ses « élites », ne respectent eux-mêmes plus rien du tout et, même, se sont arrangés pour organiser, partout, le règne du médiocre et, sauf s’agissant d’eux-mêmes, de l’irrespect ? Dans de telles conditions, même si cela est évidemment impératif, il ne sera sans-doute pas très commode de réduire et punir les agressions et les violences.       

     

              Somme toute, comme Hilaire de Crémiers l’a fort bien écrit, dans la dernière parution de Politique Magazine : « ceux qui prétendent diriger la société, feraient bien de se méfier. (…)  À force de se prêter au mensonge, c'est leur propre autorité qui en pâtira. On ne porte pas atteinte ou on ne laisse pas porter atteinte impunément à la plus haute autorité religieuse et morale en ce bas monde, sans que l'autorité publique n'en supporte les conséquences. Ce sont toutes les autorités qui seront sapées. Ces gens y ont-ils jamais réfléchi dans leur superbe : pourquoi un homme obéirait-il à un autre homme ? Le pouvoir est un mystère qui leur échappe ».

     

              Les « violents » des « quartiers » n’ont aucunement l’envie – ni même l’idée qu’il soit possible d’ « obéir à un autre homme ». Et, en réalité, nous non plus s’il n’existe plus en fait - c’est sans-doute là le vrai problème français - aucune autorité ou institution dignes d’être obéies.

     

     

    (1) : La force et l'argent, Le Figaro magazine du 10 avril. 

  • Rentrée scolaire : Le chiffre ”oublié”...

                Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a tenu lune conférence de presse le lundi 31 Août, veille de la pré-rentrée des professeurs.

                Il a appelé à "investir" dans l'éducation à l'heure de la crise, tout en assumant la poursuite des suppressions de postes; et il s'est dit "confiant" pour la rentrée scolaire en elle-même.

    chatel 1.jpg

                Ont suivi une quantité impressionnante de chiffres, échangés au cours du jeu des questions/réponses entre le Ministre et les journalistes, et que le tableau ci-dessous reprend et récapitule en partie.

      

                M. Chatel va poursuivre la politique de suppressions de postes d'enseignants - 13.500 en cette rentrée, 16.000 l'an prochain - assurant que son ministère "s'adapte aux situations locales" et aux "évolutions démographiques". Il a répété que la rentrée se faisait à "taux d'encadrement constant",précisant qu'il s'agissait d'un professeur pour 25 élèves en maternelle, un pour 22 en école élémentaire et un pour 11,6 dans le secondaire.

    chatel.jpg
                Bien, tout cela est bel et bon. On aurait cependant aimé que -Ministre ou journaliste- quelqu'un évoquât une question, un chiffre. Mais non, rien.
     
                Mais quel chiffre, direz-vous, peut-être ? Oh, trois fois rien, celui de 30.000. Et 30.000 quoi ? On y vient, et c'est là que cela devient intéressant....
     
                Le Ministre parle de la volonté du gouvernement de réduire le nombre de postes (et le gouvernement à raison là-dessus); et les syndicats de gauche et d'extrême-gauche s'y opposent. Mais aucun des deux camps n'évoque les décharges syndicales (1), qui équivalent en gros à l'équivalent de 30.000 postes d'enseignants à temps plein.
                C'est le coup du Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette..... Si le Ministre attaque les syndicats là-dessus, ceux-ci auront beau jeu de rétorquer que c'est le pouvoir politique qui a toléré une telle aberration, depuis fort longtemps, et qu'il est évidemment complice.De leur côtés, les syndicats ne vont pas se faire en quelque sorte hara kiri, et se priver de cette manne fabuleuse que représentent ces décharges.  Si on attend qu'ils le fassent, on peut attendre longtemps: pas folle la guêpe ! On a fait la glorieuse Révolution (!!!) pour abolir les privilèges, on a héroïquement pris la Bastille (re !!!) pour en finir avec les inégalités, mais tout de même, faut pas pousser ! quand c'est pour "eux", les privilèges, ils y tiennent, les syndicats enseignants de gauche et d'extrême gauche. Et les nouvelles Bastilles qui ont remplacé l'ancienne, on n'est pas près de les voir les dénoncer. Non, mais...
                 Pourtant le bon sens dit bien que les élèves -et les finances publiques- n'auraient qu'à y gagner: les syndicats qui prétendent qu'on manque de professeurs pour encadrer les élèves verraient d'un seul coup le taux d'encadrement s'améliorer spectaculairement (pensez, 30.000 professeurs de plus, d'un coup, d'un simple claquement de doigts....). Et le gouvernement, du coup, verrait ses besoins de recrutement décroître d'autant, ce qui renforcerait sa lutte contre les sur-effectifs.
                  Mais personne n'en a parlé le 31 août, jour de la conférence de presse du ministre.....
     
     
    (1) : une décharge syndicale équivaut, pour un professeur d'un syndicat, à être payé pour une, deux, trois heures ou plus, mais pour réaliser des tâches syndicales -si l'on peut dire- pas pour faire cours. En clair, le Système paye l'équivalent de 30.000 professeurs à ne pas faire cours, mais à faire de la propagande révolutionnaire. Elle est pas belle, la vie ? 
           Encore ne connaît-on pas le chiffre exact, 30.000 étant une estimation, fondée sur le chiffre reconnu un jour par les syndicats. S'ils en reconnaissent 30.000, c'est peut-être qu'il y en a plus !...
           Et certains pauvres élèves, manipulés par ces profs payés à ne pas leur faire cours, qui ont demandé l'augmentation du nombre de profs !