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Rentrée scolaire : Le chiffre "oublié"...

            Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a tenu lune conférence de presse le lundi 31 Août, veille de la pré-rentrée des professeurs.

            Il a appelé à "investir" dans l'éducation à l'heure de la crise, tout en assumant la poursuite des suppressions de postes; et il s'est dit "confiant" pour la rentrée scolaire en elle-même.

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            Ont suivi une quantité impressionnante de chiffres, échangés au cours du jeu des questions/réponses entre le Ministre et les journalistes, et que le tableau ci-dessous reprend et récapitule en partie.

  

            M. Chatel va poursuivre la politique de suppressions de postes d'enseignants - 13.500 en cette rentrée, 16.000 l'an prochain - assurant que son ministère "s'adapte aux situations locales" et aux "évolutions démographiques". Il a répété que la rentrée se faisait à "taux d'encadrement constant",précisant qu'il s'agissait d'un professeur pour 25 élèves en maternelle, un pour 22 en école élémentaire et un pour 11,6 dans le secondaire.

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            Bien, tout cela est bel et bon. On aurait cependant aimé que -Ministre ou journaliste- quelqu'un évoquât une question, un chiffre. Mais non, rien.
 
            Mais quel chiffre, direz-vous, peut-être ? Oh, trois fois rien, celui de 30.000. Et 30.000 quoi ? On y vient, et c'est là que cela devient intéressant....
 
            Le Ministre parle de la volonté du gouvernement de réduire le nombre de postes (et le gouvernement à raison là-dessus); et les syndicats de gauche et d'extrême-gauche s'y opposent. Mais aucun des deux camps n'évoque les décharges syndicales (1), qui équivalent en gros à l'équivalent de 30.000 postes d'enseignants à temps plein.
            C'est le coup du Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette..... Si le Ministre attaque les syndicats là-dessus, ceux-ci auront beau jeu de rétorquer que c'est le pouvoir politique qui a toléré une telle aberration, depuis fort longtemps, et qu'il est évidemment complice.De leur côtés, les syndicats ne vont pas se faire en quelque sorte hara kiri, et se priver de cette manne fabuleuse que représentent ces décharges.  Si on attend qu'ils le fassent, on peut attendre longtemps: pas folle la guêpe ! On a fait la glorieuse Révolution (!!!) pour abolir les privilèges, on a héroïquement pris la Bastille (re !!!) pour en finir avec les inégalités, mais tout de même, faut pas pousser ! quand c'est pour "eux", les privilèges, ils y tiennent, les syndicats enseignants de gauche et d'extrême gauche. Et les nouvelles Bastilles qui ont remplacé l'ancienne, on n'est pas près de les voir les dénoncer. Non, mais...
             Pourtant le bon sens dit bien que les élèves -et les finances publiques- n'auraient qu'à y gagner: les syndicats qui prétendent qu'on manque de professeurs pour encadrer les élèves verraient d'un seul coup le taux d'encadrement s'améliorer spectaculairement (pensez, 30.000 professeurs de plus, d'un coup, d'un simple claquement de doigts....). Et le gouvernement, du coup, verrait ses besoins de recrutement décroître d'autant, ce qui renforcerait sa lutte contre les sur-effectifs.
              Mais personne n'en a parlé le 31 août, jour de la conférence de presse du ministre.....
 
 
(1) : une décharge syndicale équivaut, pour un professeur d'un syndicat, à être payé pour une, deux, trois heures ou plus, mais pour réaliser des tâches syndicales -si l'on peut dire- pas pour faire cours. En clair, le Système paye l'équivalent de 30.000 professeurs à ne pas faire cours, mais à faire de la propagande révolutionnaire. Elle est pas belle, la vie ? 
       Encore ne connaît-on pas le chiffre exact, 30.000 étant une estimation, fondée sur le chiffre reconnu un jour par les syndicats. S'ils en reconnaissent 30.000, c'est peut-être qu'il y en a plus !...
       Et certains pauvres élèves, manipulés par ces profs payés à ne pas leur faire cours, qui ont demandé l'augmentation du nombre de profs ! 

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