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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1995

  • Vers une querelle de rites ? Où est le problème?...

              Pourquoi s'inquiéter? Pourquoi avoir peur? Et pourquoi tant de critiques, de sous-entendus, voire de mauvais esprit? Le Pape, dans un souci d'apaisement d'une part, et de ré-enrichissement de la liturgie d'autre part, vient de redonner droit de cité au rite dit "de Saint Pie V": et certains s'alarment de ce qui serait une remise en cause dangereuse du Concile, un retour à "l'Église d'avant", et autres balivernes et billevesées. Mais de quoi s'agit-il au juste, et qu'est-ce qui peut justifier, ou du moins motiver, une telle réaction? Est-ce le côté pratique des choses? En réalité Benoit XVI choisit, dans les faits, de "diversifier l'offre" si l'on peut dire; et pour utiliser une comparaison triviale, il agit comme n'importe quel concessionnaire automobile, n'importe quel vendeur d'électro-ménager: plus une gamme de produits est variée, plus le Darty du coin diversifie son offre, et plus le chaland sera susceptible de se laisser attirer dans ses filets! Pense-ton sérieusement que ce soit un motif suffisant pour susciter la moindre opposition?

              Non, bien sûr, le problème vient de plus loin (dans le temps...) et de plus haut (dans le débat politico-théologique...). En fait, ceux qui s'opposent à cette libéralisation sont ceux qui ont tenté et en partie réussi -mais en partie seulement- un coup de force dans l'Église, au moment de Vatican II et à l'occasion de Vatican II. Nul ne conteste l'utilité ni même l'urgence indispensable du Concile en 1965; nul n'en rejette d'avance les conclusions; le Concile, à l'époque, est nécessaire, souhaitable et d'ailleurs convenablement préparé; mais on est alors en pleine apogée du marxisme, et certains (y compris à l'intérieur de l'Église) ne se demandent même plus s'il va triompher: persuadés qu'ils sont de sa victoire finale, leur seule obsession est de s'y adapter, et d'adapter l'Église avec eux à cette victoire finale, réputée inéluctable! L'histoire récente a montré qu'on ne saurait mieux se tromper, mais les choses se sont bien passées ainsi..... 

                 ...Influencé de l'extérieur par un courant de pensée auto-qualifié de "progressiste", le Concile va très vite tomber dans une ambiguïté regrettable, engendrant une confusion certaine, et même des conflits qui ne feront qu'aggraver et accélérer ce qu'on appelle "la crise de l'Église"; crise que certains voient, à tort, comme une conséquence du Concile alors qu'elle n'est bien sûr pas crée par lui, mais qu'elle remonte au siècle des Lumières, à la Révolution, au combat permanent, direct et insidieux que lui mène depuis cette époque l'autre religion, la religion républicaine laïque; et plus encore, en France, depuis que la république est instaurée, c'est à dire tout de même plus de 130 ans!......Pour en revenir au Concile et à ses décisions, le "parti réformateur", devint peu à peu majoritaire; et ce grâce à une opération d'intox et d'agit-prop très efficace (mais il faut bien le reconnaitre aussi, puissamment aidée et grandement facilitée par le contexte qui, comme nous venons de le voir, était très favorable à une "évolution/révolution").

              Il se passa alors cette chose inouïe, unique en vingt siècles d'histoire de l'Église: le Concile s'affranchît en quelque sorte de tout le passé de l'Église, dont il fit en bonne partie "table rase"; l'exemple le plus parlant en fut justement le domaine liturgique, où l'on "jeta" -il n'y a pas d'autres mots...--la messe traditionnelle, pour en inventer un autre, dite "rite de Paul VI"; osons une question impertinente: inventer un nouveau rite, cela s'imposait-il vraiment? Pourquoi ne pas avoir, tout simplement, introduit l'usage des langues vernaculaires -ce qui est, reconnaissons-le, une bonne chose...- en traduisant, tout simplement, la messe "de Saint Pie V"? Et pourquoi avoir brutalement, d'un coup, sans aucune raison, interdit le latin? Mieux vaut être bipède qu'unijambiste: on peut bien prier Dieu dans toutes les langues, y compris le latin! Et pourquoi faudrait-il -par quelle aberration intellectuelle?- que la permission donnée à une langue s'accompagne forcément de l'interdiction faite à une autre? Agir ainsi c'est se contredire fondamentalement: cela n'a pourtant choqué personne dans les hautes sphères...!    

               ...En traduisant simplement la "messe de Saint Pie V", on se serait évité une crise et un problème; on aurait réformé sans casser, sans tourner le dos au passé et à l'Héritage. Réformer mais en cassant; avec hostilité, sans amour et sans respect pour ce qui précédait: voilà d'ou vient le problème, voilà ce qu'a fait une assemblée devenue en quelque sorte "folle", au sens où elle s'est voulu libérée justement de ses vingt siècles d'héritage; une assemblée euphorique, portée par une sorte d'amnésie généralisée, d'ivresse de la nouveauté; des discours certes généreux, mais pensés comme si "tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil" (rousseauisme typique...); et un certain nombre de réformes, sur des sujets majeurs -tels la Messe, ce qui n'est tout de même pas rien...- furent ainsi faites dans la plus grande ambiguïté; le Concile décréta ainsi des changements souhaitables, nécessaires et indispensables, dans un esprit très souvent détaché de la Tradition, dans le meilleur des cas, carrément hostile, dans le pire...

              Là est la nouveauté, là est le coeur du problème, qui continue toujours, cinquante ans après, à "poser problème" (comme on dit dans le "jargon"...) Or, une vraie évolution, saine et vraiment positive, ne se conçoit que dans la continuité des siècles, pas dans la rupture, germe de discordes et de divisions; il fallait reformer en s'adossant aux siècles antérieurs, en posant tout ce qui est sur tout ce qui fut, et non "réformer contre": l'ambiguïté et le drame du Concile Vatican II sont là, et l'Église en paye encore le prix aujourd'hui. Après le pontificat bienfaisant et réparateur de Jean Paul II, qui avait bien renforcé l'Église mais sans s'attaquer "à fond" à ce problème "de fond", Benoit XVI est au pied du mur: ne dit-on pas que c'est au pied du mur que l'on voit le maçon?

              La "messe en latin" ne sera-telle que l'Acte I de la grande restauration de l'Église? C'est tout le mal qu'on lui souhaite....et là on comprend mieux les cris d'orfraie poussés par certains...    

  • Virtus...à la façon corse

              Illustrant à merveille la phrase de Sénèque: "Ce n'est pas parce que nous avons peur que nous n'osons pas; c'est parce que nous n'osons pas que nous avons peur", Lucien Benvenuti, restaurateur corse de Saint Florent, a révélé la tentative d'extorsion dont il a été victime de la part du FLNC. Un "courageux" voyou, bien à l'abri derrière le lâche anonymat du téléphone l'a menacé lui, sa femme et sa fille et l'a mis à l'amende: 100.000 euros! ("il faut que tu aides le Front"...). Face aux Mafias, aux voyous, aux crapules, il convient de saluer le courage de ce restaurateur et de sa famille; un courage et une "Virtus" probablement contagieux puisqu'il il semblerait que le geste soit apprécié sur l'île et que d'autres victimes, enhardies par la fermeté de Benvenuti, se soient manifestées elles aussi pour briser l'omerta: voilà un beau et noble signal qui nous vient de Corse....

              Une société qui fonctionne bien, une société saine, c'est une société qui a un minimum de lois et un maximum de moeurs: les citoyens n'ont pas besoin -pour être de bons citoyens- qu'on leur ponde des tonnes de pages, à tout bout de champ, sur tout et sur n'importe quoi (ce qui est, reconnaissons-le, une des tendances actuelles, et un signe de mauvaise santé morale...); le bon sens, la bonne éducation et la transmission (par la famille, l'école...) du respect des préceptes élémentaires de la loi naturelle: voilà ce qui fait qu'on sait très bien où est son devoir en cas de guerre, de crise, de violence(s) -comme c'est le cas ici avec cette tentative d'extorsion...

              Lucien Benvenuti prouve le mouvement en marchant; ce n'est pas par des textes et des discours, encore moins par des théories, mais par des actes concrets qu'on se bat, au quotidien; dans la simplicité du geste (et son courage aussi, car il faut oser le faire....on connaît les voyous!), il y a de l'épique et de la grandeur; il y a quelque chose de cette Virtus antique dont est remplie l'histoire de la république romaine; si la Virtus ce sont les qualités qui font la valeur d'une personne, moralement et physiquement, le mot est formé sur cet autre mot "Vir", c'est à dire "Homme", et la filiation est plus évidente en latin qu'en français. elle permet mieux de saisir le sens profond du mot (un peu plus abstrait en français...) la Vertu, être vertueux, c'est appliquer et vivre au quotidien l'ensemble des comportements et des attitudes qui font qu'on est, vraiment, un Homme...Bonne chance, donc, et bravo au restaurateur de Saint Florent, un Homme debout.....

  • Où est la Bastille ? Où sont les privilégiés ?...

    On parle de supprimer quelques postes au Ministère de l'Éducation Nationale (10.000 ? 17.000 ?...) et l'on voit l'inévitable Gérard Aschiéri monter au créneau, pour demander non seulement qu'on ne touche à rien mais qu'on augmente encore les dépenses! tel un disque rayé, reprenant au mot près le même discours depuis des années, ressassant les mêmes analyses! la Bastille c'est aujourd'hui, c'est en république, et c'est le Ministère de l'Éducation Nationale: et s'il répète toujours la même chose, au mot près, c'est parce que Gérard Aschiéri défend en réalité des intérêts catégoriels, à savoir les privilèges de ses amis et ses propres privilèges à lui...

    Claude Allègre avait un peu raison lorsqu'il parlait du "Mammouth", mais un peu seulement: en fait il ne s'agit pas d'un mammouth mais d'un monstre tout court, un monstre technocratique, bureaucratique, inefficace; un monstre froid qui ne sert plus à certains qu'à défendre leurs privilèges, leur clientélisme et leur copinage (intéressé, cela va de soi...): environ un million trois cent mille personnes, tous services confondus! la deuxième entité au monde, après l'armée rouge chinoise (charmant voisinage...)! On ne peut plus continuer comme cela; il faut peut-être que ce soient des professeurs qui le disent: on ne peut plus continuer à ruiner ainsi la France, à ponctionner ainsi le premier budget de l'État, toujours en augmentation, et pour un échec toujours plus calamiteux! La logique de Gérard Aschiéri et des siens est simple: ça n'a pas marché? dépensons le double! ça ne marche toujours pas? dépensons quatre fois plus! on échoue, donc on continue comme ça, on ne change rien ni personne, on ne se pose pas de questions: on fait "casquer" les autres!

    Aucune entreprise, dans aucun pays du monde, à aucune époque, n'a été gérée de la sorte (mais le mot "gérer" n'a ici plus aucun sens...): pour paraphraser une publicité récente, les idéologues l'ont rêvé, la république l'a fait! En réalité, la règle commune veut que, lorsqu'on a échoué, on s'arrête, on fasse un examen critique, un bilan, et qu'on reparte sur des bases saines; parlez à des professeurs, et chacun(e) vous racontera des faits édifiants, qui vont du guignol au tragique, car ce monstre tentaculaire qu'est devenu le Ministère, ingérable et ingouvernable et qui échappe à tout contrôle, à toute autorité, c'est tantôt Ubu, tantôt Kafka; et souvent les deux à la fois! et dans tous les cas c'est la France qui perd: dans ses finances mais aussi et surtout -le plus dramatique....- dans sa jeunesse: là est le plus grave car cette ruine colossale induite par le Ministère "casse" et au lieu de former "dé-forme" une quantité impressionnante de jeunes: or, on le sait depuis Bodin, "il n'est de richesse que d'hommes..."

  • Un témoignage pas si chrétien que çà...

              "Témoignage Chrétien" n'est pas content, mais alors pas content du tout, du Pape Benoit XVI et de son "motu proprio": ce document, on le sait, entend redonner sa place dans l'Église à une liturgie plusieurs fois centenaire; et par là le Saint Père entend faire oeuvre de réconciliation et d'apaisement; il souhaite en finir avec une injustice de fait, et tendre la main à ceux qui ont été déroutés (dans le meilleur des cas) voire scandalisés (dans le pire) par tout ce qui s'est passé autour et à l'occasion du Concile Vatican II et des réformes qui l'ont suivies. C'en est trop pour "TC", qui appelle dédaigneusement ces chrétiens des "traditionalistes" ('horreur suprême! injure absolue!...). L'hebdomadaire, se croyant peut-être drôle, se fend d'une sorte de billet-éditorial en latin, d'une quinzaine de lignes, dans lequel il note (horresco referens...) "les traditionalistes ont gagné" et, plus grave, "demain, ils domineront l'épiscopat français"!

              Pour conclure, l'édito souhaite "bonne chance à tous ceux qui, tel TC, résisteront"! Bigre! on frémit à des accents si martiaux! mais résister à quoi? Au geste de paix et de réconciliation d'un Père qui essaie de cicatriser une plaie ancienne et, ce faisant, de ramener l'Unité dans le troupeau dispersé? Est-ce un si grand crime que de préférer le rassemblement à l'exclusion? Exclure, voilà ce que fait fort bien, et sans l'ombre d'une hésitation, "Témoignage soi-disant chrétien", qui préfère la guerre civile à l'unité dans la diversité. Il est pourtant écrit qu'il y a de nombreuses demeures dans la Maison du Père: à "TC" on n'a pas dû tout lire, ou tout comprendre; à moins qu'on n'ait très bien lu, mais qu'on ait d'autres idées en tête...Soyons sérieux: le rite dit "de Saint Pie V" est permis, pas du tout imposé, et il n'y a rien là de choquant ni de critiquable.

              Ce qui est choquant et critiquable -et qui s'est révélé dommageable pour l'Eglise en tant qu'Institution- c'est la façon aberrante dont ce rite, du jour au lendemain, s'est retrouvé purement et simplement interdit par une camarilla d'idéologues: plus préoccupés à l'époque "d'adapter" l'Église au marxisme (qu'ils imaginaient forcément triomphant) que de propager le message évangélique, ceux ci ont, en quelque sorte, préféré la "théologie de la libération" à la Libération par la (saine) théologie! Et quand ils parlent aujourd'hui de "résister" on a envie de leur dire qu'ils auraient mieux fait de résister, à l'époque, à leurs copains communistes, dont ils ont été les alliés zélés, donc les complices; et dont ils n'ont jamais dénoncé les erreurs ni les mensonges; ils auraient mieux fait, à l'époque de résister au totalitarisme communiste et de dénoncer l'horreur du goulag; là oui, il y avait matière à résister: ils ont préféré collaborer!; alors leur pseudo colère bidon d'aujourd'hui contre Benoit XVI.....comme le disent les ados dans les cours de récré: "C'est du pipeau!...."

  • A propos d'un éventuel Service Civique : 1/2 : le "contre"....

              On nous demande ce que nous pensons du Service Civique, si nous sommes "pour", ou "contre", et pour quelles raisons. Allons-y....

              La vérité est que nous y sommes franchement opposés, surtout lorsqu'on se rappelle dans quelles circonstances historiques la conscription s'est généralisée en France. Et pourtant, on pourrait être plutôt favorable à une certaine forme de Service civique si....

              Tout cela peut paraître surprenant, et un peu obscur, formulé ainsi : tâchons donc, pour ne pas faire trop long, de répondre en quatre temps, quatre réflexions....

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  • La messe en latin, l'arbre qui cache la forêt (2)...

              ...Ils nous fatiguent à longueur de journée avec leur soi-disant "respect de l'autre", de la diversité et de toutes les diversités (la "différence" étant promue une des valeurs suprêmes...) pourvu que ce ne soit pas celle de la Tradition: ils respectent n'importe qui et n'importe quoi, du Vaudou à l'objection de conscience en passant par l'incontournable "évolution des moeurs" (?!), mais pas la riche et grande tradition de l'Église; ils aiment tout -absolument tout- et tout le monde -absolument tout le monde- sauf l'Héritage de l'Église et ceux qui l'aiment; ils raisonnent et ils fonctionnent comme de parfaits petits révolutionnaires -dont ils sont les équivalents dans le domaine religieux....-: eux seuls savent tout, eux seuls détiennent "la" vérité; leur rôle historique, à eux le petit groupe des meneurs, est de guider l'immense foule qui ne sait rien et qui ne comprend rien; et le rôle historique de tous les autres est de se taire et de faire ce qu'ils disent... 

              Et, de fait, il est bien là le fond du problème, et il n'est que là: il ne s'agit pas du tout, pour les restes du "parti progressiste" de la messe en latin, dont ils se contrefichent comme d'une guigne. Il s'agit de maintenir leur pouvoir sur l'espèce de nouveau visage qu'ils ont en parti réussi à donner à cette sorte de "nouvelle église", issue du Concile Vatican II; et cela non par la volonté du Concile mais par leurs manoeuvres et le coup de force de leurs aînés, en 1965 et à partir de 1965.... On se souvient que le tout premier acte de Jean Paul II fut de se rendre au Mexique, pour désamorcer une bombe prête à exploser: ce fut le premier acte de sa longue lutte -longue, obstinée et finalement victorieuse, mais au prix de quels efforts!...- pour marginaliser et dévitaliser la théologie de la libération.

              Depuis cette date, Jean Paul II, et aujourd'hui Benoit XVI, n'ont eu de cesse de redresser la barre; de retrouver les intuitions vraies du Concile, dont nul ne remet en cause la nécessité et l'autorité, mais en le débarrassant de toutes les scories ajoutées et imposées par ceux qui avaient autre chose en tête et en vue que le simple gouvernement de l'Église et la simple évangélisation (pour faire court, le Concile ne doit plus être une sorte d'absolu au nom duquel n'importe quelle commission, n'importe quelle tendance ou sensibilité peut dire et faire n'importe quoi; il doit être -conformément à la grande tradition et à la grande discipline de l'Église- interprété justement à la lumière de la Tradition et des deux mille ans d'Église...).

              Le "rétablissement" du respect dû à ce que l'on appelle couramment "le rite de Saint Pie V", et en abrégé "la messe en latin", peut donc être perçu simplement dans son aspect formel, extérieur: il ne s'agirait alors "que" d'un début de ré-enrichissement liturgique, intelligent et normal, après une période d'appauvrissement incompréhensible et suicidaire, à laquelle les autorités vaticanes souhaitent légitimement mettre fin; ce ne serait déjà pas si mal.... mais il est en réalité d'une tout autre ampleur car il est quelque chose qui dépasse donc en fait -et de très loin- un simple problème de rite ou de forme extérieure: il remet en cause une partie de ce qui s'est fait dans l'Église depuis 1965, et il se fixe comme objectif de clôturer une époque, un cycle de crises et de divisions, dues à des chois erronés: et les derniers tenants de ces chois erronés freinent des quatre fers....   

  • Encourageant et prometteur ?...

              François d'Orcival, dans Le Figaro Magazine du 30 juin, rapporte un mot de Nicolas Sarkozy: "Ma seule idéologie, c'est le pragmatisme".

             La formule est sympathique et prometteuse, pour peu, bien sûr, que les faits, et la politique menée, la confirment: après les douze années de Chirac, qui s'est voulu le "gardien du temple" de la religion républicaine, allons-nous assister pour de bon à une vraie rupture, à "la" vraie rupture: une tête de l'État qui répudierait la conception républicaine idéologique -et sectaire- de la France; et qui renouerait au contraire avec la vision traditionnelle de ses mille ans d'Histoire et de ses deux mille ans d'héritage chrétien (d'ailleurs évoqués plusieurs fois lors de la campagne électorale...) ?

             Gardons-nous, certes,  des illusions, et gardons-nous de prendre nos désirs pour des réalités; mais gardons nous aussi de ne pas voir ou de ne pas savoir interpreter de possibles signes: il en est des idéologies comme des virus et des épidémies, qui finissent toujours par faiblir et disparaître.

             Seul l'avenir, bien sûr, dira ce qu'il en est finalement, mais on peut noter certaines inflexions, certains changements dans les discours officiels; et il n'est pas interdit de penser que les conséquences qui pourraient en découler pourraient réserver d'heureuses surprises...

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    Un candidat au Mont Saint Michel....
  • La messe en latin, l'arbre qui cache la forêt (1)...

              Benoit XVI libéralise l'usage de la messe en latin, et une partie de l'épiscopat français "s'inquiète": on croit rêver! de quoi s'inquiètent-ils donc, ces évêques, et de quoi ont-ils peur? Et d'abord, de quoi s'agit-il, au juste? En réalité, on est en présence des ultimes soubresauts de ce qu'il reste, en France, du "parti progressiste": en 1965, à la faveur du Concile Vatican II, ce "parti" a essayé de prendre le pouvoir dans l'Église de France, en faisant "du passé table rase", et en tâchant d'imposer au Concile et à l'Église Universelle une orientation autre que celle qui était prévue au départ. A l'époque, la croyance quasi religieuse et quasi mystique dans la "religion marxiste" et la "foi communiste" était encore extrêmement fortes; et ceux qui, dans l'Église, étaient soit résignés soit carrément acquis à ces "idéaux" (voyez la théologie de la libération, en Amérique du Sud...) ont tâché de profiter des tensions internes et externes auxquelles était confrontée l'Église pour essayer d'imposer leur point de vue; et ils l'on fait avec leurs méthodes, plus proches du totalitarisme et de "l'agit prop" que de la charité chrétienne!...

              On a ainsi vu l'adaptation, souhaitable et indispensable, a de nouvelles réalités se transformer en une entreprise de démolition sans précédent; un Concile, au départ bienvenu, être transformé et détourné de ses intuitions originelles, pour aboutir à une remise en cause ahurissante et destabilisante de la plupart des fondements mêmes de l'institution ecclésiale; et au bout du compte à un appauvrissement désolant de toutes les formes extérieures du culte et de la liturgie; très loin d'être la seule, ni même la principale, explication de la crise de l'Église ces dernières années (au moins en France et dans les pays plus développés...) cette "époque historique" mouvementée du Concile et de l'après concile est néanmoins une des explications -parmi d'autres bien plus importantes: nous y reviendrons....- de l'affaiblissement de l'institution ecclésiale.

              Dans ce contexte -trop rapidement évoqué mais là aussi, nous y reviendrons....- quoi de plus naturel pour Jean Paul II hier et pour Benoit XVI aujourd'hui que de tout faire pour "remonter la pente", clore une période dans ce qu'elle a de douloureux et d'infécond, remettre l'Église en ordre de marche et sur la voie de la nouvelle évangélisation? Eh bien non! c'est trop, et c'en est trop pour les idéologues sectaires, recuits dans leur conformisme dogmatique, coupés du réel par leur oeillères idéologiques, arc-boutés sur leurs vieilleries intellectuelles périmées, et qui ont très mal vieillis: ils sont l'équivalent, dans leur genre, des soixante-huitards attardés qui refusent obstinément de voir que tout a changé autour d'eux, sauf eux et leurs préjugés! Il n'y a qu'une façon de voir les choses, qu'une façon de faire, qu'une façon de prier: la leur! celle qu'ils édictent! et nul n'a le droit de penser, de faire, de prier autrement!.....     (à suivre...)

  • D'un "TSS" l'autre...

              Ainsi donc, le Parti Socialiste est passé du 'Tout sauf Sarkozy" au "Tout sauf Ségolène"...

              Dans les deux cas, un Parti qui en est réduit à cette formulation de "tout sauf..." est un parti aux abois, qui n'a pas grand'chose -voire rien du tout- à proposer, et qui se condamne lui-même, en étalant et en reconnaissant son vide intellectuel aux yeux de tous; il ne propose plus rien, il ne suscite plus aucun enthousiasme, il se contente de tâcher d'aller de ce qu'il croit être un moindre mal à un autre moindre mal: ce n'est pas très reluisant...

              Quant à la principale intéressée, elle confirme qu'elle est bien et pleinement socialiste: en effet, comme tout socialiste qui se respecte, elle refuse absolument d'être responsable ou coupable de quoi que ce soit; c'est la faute des autres, tout est toujours de la faute des autres: de Sarkozy bien sûr, mais aussi des machos, des éléphants, du PS...

               Bref c'est la faute de tout le monde, sauf d'elle; tout le monde l'a trahi, attaquée, desservie, mais, elle, elle n'a rien a se reprocher: esprit et attitude typiquement PS, perinde ac cadaver...

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  • Peut-on aider le Darfour?....

              S'il s'agit du domaine des souhaits et des voeux pieux, oui bien sûr, on peut avoir envie d'aider le Darfour;. Mais concrètement, peut-on vraiment agir sur les causes profondes, les raisons essentielles de cette tragédie ? En fait ne pose-t-elle pas un problème que tout le monde refuse de voir et de nommer: la soif de pouvoir, de puissance, de domination et d'expansionnisme tous azimuts de certains dirigeants musulmans, idéologues et dogmatiques à l'extrême ? Nous parlons bien de "certains dirigeants" car, surtout en Afrique noire, de nombreuses populations musulmanes, et leurs responsables politiques ou religieux, vivent un Islam non agressif: la dureté et la méchanceté de certains autres responsables -soi disant présidents mais vrais dictateurs, comme au Soudan par exemple- n'en est que plus évidente: c'est elle qu'il faut condamner au départ, avant de s'occuper des conséquences logiques de cette mentalité, de la terreur, de la tyrannie et de l'oppression que font régner ces dirigeants; c'est en les nommant d'abord, en les désignant et en les condamnant; puis en usant contre eux de toutes les armes et pressions possibles (politiques, diplomatiques, économiques: embargos etc...) que l'on commencera à agir sur la tragédie elle-même, qui n'est qu'une conséquence: pourquoi Bernard Henry Lévy n'en parle-t-il jamais ?

              Et si la toute première des choses à faire pour sauver le Darfour était, par exemple, de "casser" le Soudan afin de libérer les populations du sud, très majoritairement animistes et chrétiennes, noires de surcroît, qui n'ont rien à voir avec les tribus arabes musulmanes du nord qui les exploitent, les asservissent et les martyrisent ? On ferait d'une pierre deux coups, car cette séparation, qui permettrait au Sud Soudan -lointain héritier de la Nubie antique- d'accéder à l'indépendance et de voir la fin de son calvaire, affaiblirait par ailleurs d'autant les "semeurs de mort" du nord, leur retirerait une partie de ce pouvoir dont ils usent si mal, et pour persécuter aussi une partie de leur propre population, ce qui est le cas du Darfour, région musulmane de l'Ouest. On a bien laissé, en Europe, la Tchéquie se séparer de la Slovaquie, uniquement pour une incompatibilité d'humeur! entre ces deux nations slaves, européennes, de race blanche et de religion chrétienne, les différences étaient radicalement incomparables avec ce que nous voyons au Soudan: on leur a pourtant permis de se séparer, et tout le monde y trouve son compte: n'est-ce pas ce qu'il conviendrait de faire au Soudan dans un premier temps ?

              Quand au Darfour proprement dit, il ne faut pas se leurrer, ni tomber dans l'angélisme: ce serait très bien de pouvoir aider les populations qui souffrent, et si on peut le faire on doit le faire; mais il y a des limites à tout, y compris à la générosité: il faut cesser de croire et de faire croire qu'on peut et qu'on pourra aider, toujours et partout, tous ceux qui souffrent: c'est dur à dire mais c'est malheureusement ainsi; on n'a, par exemple, jamais rien fait pendant les 50 ans de bolchevisme pour les populations exterminées par le communisme en Russie; ni pour celles de "derrière le rideau de fer" abandonnées aux monstres sanglants que furent Ceaucescu et les complices de "l'ordre communiste" (!)...Ne faut-il pas cesser de faire de l'humanitaire une gesticulation qui remplace la vraie politique: une vraie politique qui consisterait d'abord dans une claire vision des choses, une pleine compréhension des problèmes; qui consisterait à poser les vraies questions, à lancer les vraies accusations, à nommer les vrais responsables: on quitterait le domaine des mots et des mondanités "bernard-henry-lévyennes" mais on y gagnerait en courage vrai, en efficacité tangible, en action concrète; on retrouverait la politique au sens fort et vrai; on "agirait" enfin, au lieu de palabrer sans fin, et sans intérêt.....

  • Main tendue à Bobigny: quel(s) résultat(s)?...

              Pour l'un de ses tous premiers discours ès-qualitès, Rachida DATI avait choisi Bobigny. Pour tâcher de "recoller les morceaux" après que Nicolas Sarkozy ait nommément mis en cause les magistrats de Bobigny, les taxant de "laxisme"? Quoi qu'il en soit, le ton du discours fut très courtois, plus même: en langage très familier on pourrait presque appeler cela "passer la brosse"...C'est peut-être normal, au moment de prendre ses fonctions, de tendre la main et de se montrer ouvert et plein(e) de bonne volonté. Mais c'est la réaction immédiate d'un membre de l'Union Syndicale de la Magistrature qui fut révélatrice: bien loin de se montrer positif et constructif, et de répondre ainsi à la main tendue par la toute nouvelle ministre, le préposé-à-la-réaction de l'USM se montra très dogmatique; il distingua "la forme et le fond" et, s'il admit les éloges flatteurs, se hâta de rappeler qu'on avait souvent promis et peu tenu auparavant; qu'il fallait "plus de moyens" et "une vraie politique sur la durée"...: toutes choses justes et acceptables d'ailleurs, sauf que le ton était à l'opposé de celui de la ministre; c'était plutôt: "donnez nous de l'argent (beaucoup d'argent...) et ne mettez surtout pas votre nez dans "nos" (?) affaires"; à la main tendue, d'un côté, répondait la porte fermée de l'autre, arrogance et revendication en plus (remarquons d'ailleurs que l'on commence à sentir ce "climat" de réticence, voire d'hostilité, dans d'autres secteurs: Universités, Transports...,ce qui nous annonce probablement des "luttes" -comme ils disent- de ceux qui n'acceptent pas leur défaite dans les urnes...).

    Cette sorte d'incompréhension et d'incompatibilité pratique entre la ministre -pleine de bonne volonté- et le syndicaliste -plutôt borné, voire buté- montre bien, une fois de plus, que ce n'est pas avec des mamours et des risettes que l'on amadouera les syndicats politisés et idéologues: c'est en leur opposant frontalement des arguments valables et de bon sens: entre autre que les magistrats eux-même ne sont pas au-dessus des lois;  qu'on peut leur demander des comptes, et que, s'ils se trompent, ils sont des justiciables comme les autres, et ils doivent être sanctionnés. Or, persuadés qu'ils sont de leur supériorité, et auto-proclamés détenteurs permanents et inamovibles de toute vérité sur tout sujet, les représentants de la bonne conscience -engagés à gauche le plus souvent, voire à l'extrême gauche- sont devenus sourds au bon sens: ils sont trop politisés, trop idéologues; ils ne voient plus le monde vrai des "vrais gens" car ils ne le regardent plus qu'à travers leurs lunettes de dogmatiques et le prisme déformant de leurs préjugés...Ils sont devenus imperméables aux suggestions et réfractaires aux conseils: que peuvent sur eux les amabilités et les précautions -par ailleurs naturelles, répétons-le...- que prend à leur égard un nouveau ministre? Rachida DATI a bien fait de commencer en tendant la main, mais la fermeté devra suivre tôt ou tard: comme on le disait déjà au Moyen-Age:                                                         

    "Oignez vilain: il vous poindra;

     Poignez vilain: il vous oindra!"

  • Le summum de l'immoralité?...

              On se souvient de la colère feinte et forcée de Ségolène Royal lors de son débat télévisé avec Nicolas Sarkozy, juste avant le premier tour de l'élection présidentielle: dans ce qui se voulait une sorte d'éclat, mais qui était manifestement préparé à l'avance, qui sonnait faux et qui fut "sur-joué", Sarkozy se vit accusé d'être "immoral" et d'atteindre "le summum de l'immoralité": excusez du peu ! le temps d'une tirade de mauvais goût et de mauvaise foi -qui du reste, de l'avis unanime, l'a desservi...- Ségolène devint, ou du moins crut devenir, une sorte de Dieu le Père (pardon, de Déesse la mère...), faisant le Jugement Dernier le jour du "Dies Irae"; et décrétant souverainement, et bien sûr sans appel, qui était et où était le mal ("lui"...) et le bien ("elle"...bien sûr!). 

              Or voilà que, quelques semaines à peine s'étant écoulées, Madame Royal "tombe le masque", en quelque sorte, et nous asséne tout de go qu'elle a défendu au moins deux idées dans son "pacte présidentiel" qui n'étaient pas les siennes! auxquelles elle ne croyait pas! (sic!), tout simplement parce que ces idées n'étaient pas crédibles! (re-sic) (ces deux idées étant le Smic à 1.500 euros et la généralisation des 35 heures). La gauche réagit sèchement: pour Claude Bartolone (courant Fabius), Ségolène Royal est tout simplement un danger pour le PS ! Jean-Luc Mélanchon l'accuse de "duplicité" et de "provocation" et parle d'or: si réellement, dit-il, Ségolène Royal pensait que ces mesures n'étaient pas crédibles, pourquoi les a-t-elle défendues ? Le député communiste JP Brard, qui a pourtant soutenu à fond Ségolène..., a le sentiment d'avoir été trompé: bref, "ca barde" à gauche, et ce n'est probablement pas fini...

              Mais là n'est pas l'essentiel pour nous: laissons la gauche à ses lamentations et à ses convulsions d'après-défaite, et réfléchissons quelques instants à cette déclaration et à ce qu'elle signifie: les candidats ont-ils tous les droits et peuvent-ils tout se permettre ? est-il normal, est-il acceptable, qu'un(e) candidat(e) "tente le coup" et essaye de se faire élire à tout prix, fût-ce en mentant ? (car c'est bien ce qu'a fait Madame Royal, en proposant au moins deux mesures -et pas n'importe lesquelles, en importance- dont elle savait pertinemment qu'elles ne seraient pas applicables...). Et si on cherche à défendre Madame Royal à tout prix, si on ne pense pas que ce soit un mensonge, alors ce ne peut être que de la légèreté et de l'approximation, qui à ce niveau là s'appellent de l'incompétence: ce n'est guère mieux ! Ou, troisième et dernière hypothèse possible, si ce n'est ni du mensonge, ni de l'incompétence, ce ne peut plus être que de la faiblesse: ne pas arbitrer, ne pas être capable de "faire un choix", alors que précisément "gouverner c'est choisir"....

              On voit bien que, de quelque façon qu'on aborde le sujet, les conclusions sont toujours défavorables à Ségolène Royal. Et pourtant, inconscience ou mépris souverain des autres, celle-ci annonce, presque dans la foulée, qu'elle sera très probablement candidate en 2012 !: "J'ai envie de continuer !" dit-elle: mais de continuer à quoi? à mentir effrontément? à étaler au grand jour son incompétence? sa faiblesse? Tout cela par simple ambition personnelle ? Et s'il était là, en réalité; et s'il était de son fait "le summum de l'immoralité" dont elle a cru, un jour, pouvoir accuser son concurrent ?.... 

  • Il vaut mieux entendre ça...

                                          affaire borrel.JPG   ....que d'être sourd ! La justice française "n'est plus indépendante", estime -offensé !- Djama Souleiman procureur général de Djibouti, à propos de "l'affaire Borrel".

              Le propos prête à sourire, et vaut son pesant d'or, venant d'un régime que l'on ne peut qualifier ni d'angélique ni de transparent; et qui a tout fait pour entraver la justice. Mais on ne peut oublier qu'il s'agit d'un assassinat, longtemps nié, et camouflé en suicide par un régime corrompu, avec le soutien, curieux et permanent, des autorités françaises et de l'ex président Chirac.

              Sans entrer dans les méandres d'une affaire très compliquée, on ne peut que se réjouir de voir la veuve du Juge reçue à l'Elysée, et l'affaire requalifiée en "affaire criminelle". Madame Borrel déclare que cette nouvelle approche des faits l'a réconciliée avec son pays: espérons que la "rupture", souvent revendiquée, et que l'on voit se dessiner heureusement à propos du Juge Borrel, s'appliquera de la même manière dans de nombreux autres domaines...

    (lire: "Mon mari, juge, assasiné", Flammarion, 384 pages, 21 euros).

  • Que sont nos banlieues devenues ?...

              C'est un article du Figaro Magazine du I6 juin 2007; on ne sait pas trop ce qu'on peut dire après l'avoir lu: ahurissant ? terrifiant ? Laissons d'abord la parole à l'auteur du-dit article: sous le titre: "Seine Saint-Denis: Guerre des dealers dans une cité interdite" voici ses premières lignes: "Depuis longtemps déjà, ce qu'on appelle l'ordre républicain ne parvient plus à s'imposer au Clos Saint-Lazare. Trafic de drogue et exécutions sommaires constituent l'ordinaire de cette cité de Stains qui préoccupe les autorités mais dont les drames semblent se jouer à huis clos."  Ce qui "pose problème" -comme on dit dans le jargon...- vient après; l'auteur décrit une scène tout à fait ordinaire et habituelle, d'un jour tout à fait ordinaire et habituel, avec des gens qui agissent d'une façon tout à fait ordinaire et habituelle: "...Seul, le jeune homme fait face au tueur qui dissimule à peine son visage sous une capuche.....; le pied sur la tête de Sory, l'homme de Touré achève sa victime à bout portant devant la porte de son immeuble. Sa mère, depuis la fenêtre de son appartement, assiste impuissante à la scène. Entend claquer les quatre détonations. L'assassin regagne l'Audi volée stationnée sur le parking du MacDo."

              Vous avez bien lu: tout se passe en plein jour, devant tout le monde; on ne se précipite pas, on regagne lentement sa voiture; on ne cache pas son visage! C'est beau la France républicaine ! Il n'y a pas lieu d'épiloguer. Une telle situation est indigne d'un grand pays moderne. Un système qui tolère de telles choses se discrédite et se disqualifie. Surtout s'il est l'héritier de ceux qui ont fait la révolution (en faisant au passage 800.000 morts) en promettant qu'on allait voir ce qu'on allait voir: on voit! la sécurité des biens et des personnes est le premier devoir de tout Etat normal dans toute société normalement constituée; si l'état républicain laisse faire ce que relate "Le Figaro" c'est soit qu'il ne veut pas soit qu'il ne peut pas intervenir; nous sommes fondés à demander des comptes; qu'a-t-on fait de nos banlieues ? qu'a-t-on fait de la France ?

              La situation que décrit "Le Figaro" n'est pas ce que nous voulons. Nous voulons que l'on débarrasse la France de ces voyous, de ces assassins, de ces Mafieux; il est impossible que la police ne les connaisse pas; qu'on les arrête, qu'on les déchoie d'une nationalité "de plastique" qu'on leur a follement octroyée et dont ils ne sont pas dignes; et qu'on les bannisse pour toujours, avec création d'un fichier central ayant pour objet d'empêcher leur éventuel retour en France. C'est ce que nous appelons "la règle des trois tiers", seule façon raisonnable et crédible pour sortir la France de l'impasse mortelle dans laquelle l'a enfermée la république: nous ne voulons pas que, comme la gangrène, ce qui se passe dans les banlieues soit demain la norme généralisée partout.....    

              L'article du Figaro n'est pas terminé: un mois après ("la sentence de la rue s'abat plus vite que celle de la justice", note l'auteur) l'assasin est à son tour assassiné; vengeance somme toute "normale"? si l'on veut, sauf que c'est avec "un Famas ou une Kalachnikov. En tout cas une arme de guerre". On voit d'ailleurs en bas de page, pour illustrer l'article, une petite photo ainsi légendée: "Des jeunes de Stains exhibent sur internet des Mat 49, armes de guerre. La police a ouvert une enquête."  On croit toujours rêver, et on se demande toujours si on a bien lu, si on parle bien de la France. Mais oui, c'est bien la France, notre France, du moins ce que le système l'a laissé devenir!....Mais il reste encore deux surprises à découvrir; d'abord ceci: "En septembre 2006, un revendeur de 28 ans interpellé par les stups reconnaissait gagner 1700 euros par jour. Son "chef", qui dispose de plus d'un employé sous sa coupe, n'a que 20 ans."

              Suivent quelques chiffres montrant les profits énormes que les différentes Mafias réalisent: 18.000 euros par jour pour le trafic de drogue; 4600 euros par mois pour un simple guetteur! Quand cessera-t-on de mentir aux Français et de travestir la réalité? Bien sûr qu'il y a des gens honnêtes parmi tous les immigrés: ils sont probablement même la majorité; mais à côté d'eux, la folle insouciance de nos dirigeants a permis à d'authentiques voyous d'installer leurs trafics; à des Mafias ultra violentes de pousser des racines profondes; voilà -à côté de gens très honnêtes- les nouveaux venus qu'on nous a présenté comme "une chance pour la France"; que l'on a laissé s'installer chez nous sous couvert d'une soi disant "immigration-dont-l'économie-française-a-besoin"; et parce-que ces "jeunes", ces immigrés "font-le-travail-que-les-français-ne-veulent-plus-faire".

              Dernière surprise à découvrir dans et grâce à cet article: c'est en quelque sorte "la cerise sur le gâteau" ! il s'agit -et nous terminerons par là- du rôle que jouent les responsables locaux: l'auteur de l'article cite un passage qui pourrait être hilarant s'il ne posait un vrai problème de fond; jugez-en: des documents municipaux vantent en ces termes la réussite de la réhabilitation du grand ensemble de Stains où se passent ces joyeusetés: "La création d'une nouvelle domanialité par le redécoupage du quartier en plusieurs îlots et la résidentialisation des bâtiments d'habitation..." On voit bien par tout ce qui précède qu'on est là dans le mensonge caractérisé; de deux choses l'une: ou bien la mairie, et plus généralement les autres responsables (département, région...) ne savent pas ce qui se passe à Stains; dans ce cas tous ces messieurs doivent démissionner d'urgence pour cause d'incompétence caractérisée, et souscrire un abonnement d'un an -minimum- au "Figaro Magazine"; ou bien ils savent ce qui se passe à Stains; et dans ce cas.....                  

  • Droit du sol et Royauté...

              Il est amusant de voir comment certains, à gauche et à l'extrême-gauche, font un usage immodéré et presqu'incantatoire, de l'expression "le droit du sol". On en étonnerait plus d'un, chez les trotskistes par exemple, si on leur rappelait cette évidence historique: ce sont les Rois de France -horresco referens...- qui ont inventé le droit du sol; ou, pour être plus juste et plus précis, qui l'ont expérimenté et mis en pratique les premiers dans notre Histoire. Mais, à l'inverse des trotskistes d'aujourd'hui, qui en ont une vision idéologique et qui en font un instrument dans leur entreprise de démolition de tout ce qui rattache la France à ses origines, les Rois avaient une vision pragmatique et empirique du droit du sol, et ils mettaient cette vision au service de la construction de la France: la différence est radicale et essentielle...

              Au fond, qu'est-ce que c'est un Roi de France? C'est un collectionneur. Là où d'autres collectionnent des meubles ou des tableaux ou des objets précieux, lui collectionne des Provinces, et de l'ensemble de sa collection il fait, peu à peu, la France; et, chaque fois qu'il rattache une Province nouvelle à "l'ensemble France" -incomplet mais déjà existant- le même problème se re-pose: il est bien obligé de prendre la Province dans l'état où elle est au moment du rattachement; de "prendre" tous les habitants qui s'y trouvent: il ne peut pas choisir une partie seulement de la population, ni en rejeter une autre: là est l'origine historique du "droit du sol", une idée et une pratique fort ancienne chez nous et -n'en déplaise aux trotskistes- fort "royale" (eh oui!...). Mais, redisons-le, il s'agissait uniquement d'être réaliste lors du rattachement de la Bretagne, de l'Alsace, de  la Provence...Il s'agissait, pendant quelques décennies, de donner "un temps" à la nouvelle Province pour s'intégrer, se fondre dans l'ensemble, jusqu'au moment où elle en devenait à son tour, pleinement, un membre essentiel et constitutif.

              Rien de tout cela, bien sûr, chez nos trotskistes d'aujourd'hui: les mots sont bien les mêmes ("droit du sol") mais seule l'enveloppe extérieure reste: l'intérieur est tout changé. Il ne s'agit plus maintenant que d'une escroquerie morale; l'esprit révolutionnaire est passé par là, et ce qui était positivement mis au service de la construction de la Nation Française est devenue une folle et pernicieuse utopie, mise au service de la démolition de cette même Nation Française; le "droit du sol", totalement perverti, n'est plus qu'une sorte d'alibi permettant aux trotskistes et aux révolutionnaires d'imposer une immigration massive; et, avec elle et par elle (entre autres, car l'immigration n'est pas le seul moyen  pour les révolutionnaires de couper la France de ses racines...) la dissolution et la dilution de notre Héritage: c'est ce mauvais coup qu'il faut dénoncer....