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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1996

  • Versailles retrouvé ?...

                                                        8c9304dc8e57f6e3e617dace15e9d1e5.jpgLa Galerie des Glaces est restaurée, après trois années d'un long et magnifique travail: merci au groupe Vinci (qui a tout de même offert 12 millions d'euros...); bravo aux artisans, et à leurs entreprises spécialisées: elles viennent une fois de plus de montrer -et de quelle manière !- que le savoir-faire est bien l'une des formes du Savoir: l'une des plus belles, des plus hautes, des plus nobles.

               Ainsi Versailles, cette sorte de "royale beauté, unique au monde" dont parle Madame de Sévigné, reprend-il quelques couleurs: on regrettera seulement que, par la volonté expresse de la Révolution, le Château ait été dépouillé d'environ 90% de ce qu'il contenait le jour où Louis XVI le quitta, pour s'en aller vers son destin.... 

                         A Versailles, mais aussi dans toute la France, la Révolution a commis un double crime: contre la France et son héritage, mais aussi contre l'humanité, car l'Art, la Beauté appartiennent à tous....

                         Réjouissons-nous donc d'un évènement heureux: la restitution dans sa splendeur initiale de la Galerie des Glaces; mais sachons aussi pointer la barbarie et la folie destructrice (mais c'est une autre histoire...) de cette époque funeste, qui a pratiqué -et sur une grande échelle- le programme insensé: Du passé, faisons table rase !...

  • Max Gallo, nouvel immortel...

              L'élection de Max Gallo à l'Académie est bien méritée, "pour l'ensemble de son oeuvre" selon la formule consacrée.

              Nous en sommes sincèrement heureux pour lui, car l'homme est sympathique; et aussi pour l'Académie, qui continue ainsi d'accueillir en son sein des gens de qualité, qui veulent réfléchir et penser, et qui savent aussi écrire: elle reste ainsi fidèle à son rôle... 

              Un autre élément, plus politique, se mêle à notre contentement après cette élection:  Max Gallo est un esprit libre, qui a eu et qui a encore le courage des remises en questions. Tel un Furet ou un Camus, il a démarré fort loin de nous, au Parti Communiste, mais l'amour de la France prime tout chez lui. "Fier d'être français" n'est-il pas le titre d'un de ses derniers ouvrages ?

              Cela nous promet encore, peut-être, certaines surprises, dans l'évolution intellectuelle de cette personnalité attachante, qui nous est de plus en plus proche....

    maw gallo.jpg
  • Ségolène Feydeau et François Courteline...

              On n'en est même plus au niveau zéro de la politique: le PS de Ségolène et François c'est un bathyscaphe, c'est le Titanic ! Profondeur: quatre mille mètres ! Même les membres du parti sont exaspérés: Manuel Valls n'a pas mâché ses mots pour dire ce qu'il pensait des démêlés tragi-comiques du maintenant ex-couple Royal-Hollande...

              Il est certain que le dernier avatar de ce duo -qui se sera plus apparenté à une étoile filante qu'à autre chose- tient plus de Feydeau ou de Courteline que de la Politique avec une majuscule !

              Passée de l'obscurité de ses débuts, quand elle n'était qu'une simple collaboratrice de Mitterand, à une certaine notoriété en tant que présidente de Région, Ségolène Royal a largement déçu pendant sa campagne -avec ses bourdes et ses gaffes - pour finir enfin par étaler au grand jour ses déboires intimes, dont du reste tout le monde se contrefiche...

              Elle fait penser à ce Ginguené dont parle Chateaubriand, qui le croque ainsi: "...tombé de la médiocrité dans l'importance, de l'importance dans la niaiserie, et de la niaiserie dans le ridicule...": n'est-ce pas tout Ségolène ?...

  • Les Jargonautes (III): Journée-type d'un élève...

                  8 heures : après son départ de sa "cellule éducative de base" -entendez, sa famille: ca commence bien !-  voici le moment de l'arrivée au collège de notre élève (pardon ! notre "apprenant": ah mais !...); dans "l'espace ludique" (la cour de récré) ses copains tapent dans le ballon ? non: dans "le référentiel bondissant": si, si !; et, pour certains, le ballon de rugby ? là, c'est "le référentiel bondissant aléatoire": promis-juré !...

                  Mais "l'apprenant" ne s'arrête pas: croyez-vous qu'il aille en classe ? dans une vulgaire salle de classe ? Que non ! il se dirige vers l'un des multiples "sous ensembles de l'espace éducatif" ! eh ben, il s'en passe des choses, dans nos collèges !...

                  Va-t-il avoir une bonne vieille "interro" ? vous ne comprenez toujours rien: il va subir "une évaluation ponctuelle de l'action éducative spécifique"; et s'il bavarde avec son voisin pendant l'interro ? c'est tout autre chose qu'un vulgaire bavardage: il s'agira d'une "activité verbale non spécifique" ! alors là, on est mort !... Y aviez-vous pensé, quand vous adressiez quelques mots à votre concierge ou à votre voisin, que vous donniez dans le "non spécifique": vos journées n'en acquièrent-elles pas une tout autre dimension ? Évidemment cela "pose" plus que de dire "j'ai bavardé quelques instants avec un-tel..."

                 Aurait-il oublié son crayon ? N'allez surtout pas vous faire remarquer en parlant d'autre chose que d'un... on vous le donne en mille !: "instrument scripteur" ! Si, si....

                Imaginons enfin que notre cher "apprenant" remue un peu trop, et pour tout dire s'agite en classe: ne vous faites pas remarquer en appelant cela de l'agitation ou -horreur passéiste suprême !...- du chahut: apprenez plutôt (et parlez-en à votre docteur de famille pour le recycler) qu'il s'agit d'une "hyper activité motrice perturbante" !

                 Alors là, vraiment: chapeau ! il a fallu qu'ils se les triturent, les méninges, et dans tous les sens ! pour nous pondre celui-là ! Mais ne vous inquiétez pas: le jargon administratif (pardon: le Jargad...) vous réserve encore de savoureuses surprises et découvertes!

                 A bientôt !...

  • Les Jargonautes (II): Dépêchons-nous d'en rire !...

                En partant du double principe qu'après tout mieux vaut en rire et que -le rire n'étant pas encore taxé- il vaut mieux se dépêcher d'en profiter, voici quelque nouvelles perles du sabir qui sévit dans les circulaires du Ministère de l'Éducation...

                Dorénavant, l'absence répétée d'un élève ne sera plus cataloguée comme telle -ce serait d'un plat, d'un banal...- mais plutôt comme un "dysfonctionnement du processus d'intégration des connaissances spécifiques" ! Ah, qu'en termes pédants ces choses-là sont dites !...Quant à l'heure de cours -qu'il était évidemment trop simple d'appeler ainsi- elle est devenue, qu'on se le dise, ""la mise au niveau optimal des pré-requis intellectuels"  ! Tonnerre de brest ! c'est du sérieux ce qui se passe dans nos écoles, non ? heureusement que les élèves en sortent! oui mais attention: n'allez pas croire qu'ils rentrent chez eux (ce serait d'un trivial !...); non, ils entament alors un "processus de réintégration de la cellule éducative de base"

                ! Ouf, on est rassuré !...

                Étonnez-vous que l'école républicaine idéologique soit en crise, si de tels Himalayas de bêtise y ont droit de cité ! Si les cerveaux de certains maîtres ne tournent pas rond, n'y a-t-il pas lieu d'être très inquiets pour ceux des élèves ? Mais il n'y a pas que les circulaires: il faudra bientôt un dictionnaire pour comprendre le sens -si sens il y a...- de certaines conversations (?) entre certains professeurs: "Moi, je fonctionne par petits groupes" ! (Ah bon ! Au secours !...); "Au niveau de l'industrialisé lourd, je me sens vachement concerné"! (re Au secours !!!): en fait, il s'agissait d'un bâtiment genre Algéco, destiné à remplacer un préfabriqué très vétuste...

                Sachez enfin que les jargonautes ne parlent plus des qualités d'un professeur, ni de son sérieux, mais de son "équation personnelle" !!!

                 Heureusement, nous avons l'aspirine: mais, pour eux, quel(s) remède(s) ?.....   (à suivre...)

  • Les Jargonautes...(I).

                Si Molière est mort -hélas ! que n'avons-nous son talent pour les pourfendre à notre tour !...- la race des fats, sots, prétentieux, cuistres et pédants est toujours aussi active, et aussi ridicule. Trissotin a la vie dure, et de nombreux disciples !... Ne les voyez-vous pas, tout autour de vous, présents chaque jour dans un article -écrit ou parlé- une circulaire, un rapport, un débat ? N'entendez-vous pas, ne lisez-vous pas ces phrases ahurissantes qu'ils lâchent de ci, de là pour en imposer -croient-ils...- et pour épater ?

                 N'ayant pas la réalité de l'intelligence ni du savoir, ils dissimulent leur vide intellectuel -parfois abyssal...- sous un jargon d'autant plus incompréhensible que leur pensée est nulle: c'est dire !... Ainsi en est-il de certains "conseillers" (!) et de certains responsables du Ministère de l'Éducation; on est saisi de vertige à la lecture des textes qu'ils rédigent.

                Quelques exemples: vous connaissiez le tableau noir ? il faudra parler dorénavant de "surface scripturale éducative à usage multiple" ! Bigre, il fallait y penser ! Plus fort: que font les élèves quand ils descendent dans la cour de récréation ? vous pensez, simplet que vous êtes, qu'ils descendent dans la cour de récréation ? Vous n'y êtes pas du tout, mais alors pas du tout, du tout: ces élèves entament un processus de "transfert de l'espace éducatif vers l'espace ludique" !

                Bigre de bigre: il fallait là aussi y penser! 

                D'ailleurs, vous avez tout faux car, et d'un, il ne s'agit pas d' "élèves", mais d' "apprenants"; et de deux, il ne s'agit pas de "cour" mais d' "espace de socialisation"...

                Encore plus fort: qu'est-ce que la paresse ? un manque d'ardeur au travail ? mon pauvre ami, comme vous datez ! il s'agit rien moins que d'un "blocage psycho-affectif des potentialités virtuelles" !

               Voilà comment on parle quand on est jargonaute au Ministère: pauvre gens, mais surtout pauvre France et plus encore pauvre élèves ! voilà des "éducateurs" qui n'ont pas dû lire ce mot de La Bruyère: "Je devine enfin, Acis: vous voulez dire qu'il pleut ? Que ne dites-vous: il pleut ! Est-ce un si grand crime, quand on parle, d'être entendu de tous et de parler comme tout le monde ?" 

  • Un succés qui fait plaisir...

    -la Comédie musicale de Kamel Ouali, produite par Dove Attia- cartonne depuis plusieurs mois, et le succès ne se dément pas: textes de qualité, chorégraphies modernes et entraînantes, musiques prenantes, beauté des costumes et de la mise en scène: tout concourt à faire de ce beau spectacle un vrai moment de plaisir et de bonheur pour le public, sans oublier l'enthousiasme et la fraîcheur des comédiens, qui sert à merveille le spectacle...

    kamel ouali.jpg

       "Le Roi Soleil"

               Kamel Ouali a raconté comment, élève, il avait préparé un exposé sur Louis XIV: cet exposé représentait un "pavé" et, semble-t-il, la professeur d'histoire n'y a guère prêté attention....

               Tant pis pour elle ! le jeune Kamel ne s'était pas trompé dans son attirance pour ce siècle du Roi mécène, règne pendant lequel -comme le disait Voltaire- "non seulement il se faisait de grandes choses, mais encore c'était lui qui les faisait..."

               Merci à Kamel Ouali et à Dove Attia (ci dessous) pour cette page de notre Histoire, revisitée avec tant de talent !...

    kamel ouali et dove attia.jpg
  • D'où viennent les technocrates?...

              Prenons le "cas" de Colbert: avec Louis XIV et parce qu'il y a Louis XIV, Colbert reste à sa place, et avec lui les nombreux services qu'il dirige...; il n'est "que" Colbert -ce qui est en soi énorme...- et il rend pleinement le service pour lequel il a été appelé à la fonction qu'il occupe; mais il ne devient pas le technocrate que peuvent devenir ses successeurs d'aujourd'hui, et leurs services: car eux n'ont plus Louis XIV au-dessus d'eux: et comme la Nature a horreur du vide, principe de physique élémentaire bien connu, les grands commis, les techniciens, les services et les bureaux etc... ont tout naturellement tendance, depuis qu'il n'y a plus de Roi, a remplir tout l'espace laissé libre par l'absence de celui-ci; l'exemple le plus parlant de cette excroissance anormale, monstrueuse et inquiétante est le Ministère de l'Éducation Nationale: on peut bien changer tous les ministres qu'on voudra, c'est d'une réforme structurelle qu'a besoin ce Ministère: il faut d'abord "casser" cet empilement, cet amoncellement ahurissant de mini Bastilles toutes plus idéologiques (de gauche évidemment) les une que les autres; elles se fichent bien pas mal du nom du nouveau ministre: ce sont elles qui dirigent et qui dirigeront tant qu'on ne les aura pas démolies...

              Ce qui se passe dans l'Éducation se passe aussi ailleurs, simplement parce qu'un président élu, qui change souvent voire très souvent, et qui n'est que "de passage", ne représente qu'une présence éphémère la où le souverain représentait la Permanence de la Nation et limitait de fait, par sa seule présence, les empiètements, les dérives possibles; "les dirigeants passent, les bureaux restent" dit-on avec justesse: le problème est là! maintenant que la république est installée depuis 130 ans et que l'on dispose donc du recul nécessaire, on voit bien que le poids des présidents de la république n'a pas été le même, sur la durée, que celui des Rois; et peu à peu la république en est arrivé a générer cette caste des technocrates; elle a fini par favoriser le passage du technicien au technocrate, ce qui n'a été bénéfique pour personne...

              En réalité, dans l'intérêt de la France et dans leur propre intérêt, les responsables politiques ou économiques doivent avoir à côté d'eux et autour d'eux, pour les recadrer en permanence et les empêcher de sortir de leur rôle, un pouvoir qui les dépasse dans ses fondements et dans sa légitimité; un pouvoir qui pourrait le faire parcequ'il incarne la Nation Éternelle, bien supérieure aux politiques contingentes, aussi indispensables et respectables soient elles...Dans ce domaine aussi la réflexion de Poincaré, au soir de sa vie, est pleine d'enseignements: "Maintenant que j'ai le temps de réfléchir, je me demande si l'erreur initiale de la France ne date pas du moment où elle a coupé la tête à son Roi..."

  • Contre la France métisse....

    Si vous souhaitez lire cette conférence (Café Politique, Marseille le 7 mars 2007), cliquez sur le lien ci-dessous

    Conférence: "Contre la France Métisse..."pdf 

     

  • Copinage "artistique" (?!)....

              Daniel Buren, qui a enlaidi le Palais Royal avec ses "colonnes", vit bien avec les commandes de la république: outre les dites colonnes -vendues fort cher...- qui défigurent un des plus beaux sites de la capitale, il a fourgué à Jack Lang sept mâts, installée en 1989 dans sept villes françaises: ces mâts étaient censés rappeler le parcours des Fédérés,et furent installés sur une diagonale allant de Marseille à Lille.

              Il ne reste aucun de ces sept mâts, facturés tout de même 100.000 euros chacun: cinq ont disparu, Avignon a monté une éolienne sur le sien, et Marseille vient de ranger le septième (ci dessous) -tout rouillé- dans ses réserves: l'"art" (!) républicain ne semble pas, en l'occurrence, avoir une très grande longévité !

              Il est scandaleux qu'un ministre en exercice -Jack Lang en l'occurrence- ait fait profiter ses copains de gauche de commandes de l'Etat, c'est à dire d'un argent public, aussi mal employé. On songe, à l'inverse, au propos de Sacha Guitry:

    "On nous dit que nos Rois dépensaient sans compter,

     Qu'ils prenaient notre argent sans prendre nos conseils,

     Mais quand ils construisaient de semblables merveilles,

      Ne nous mettaient-ils pas notre argent de côté ?" 

    buren marseille.jpg
    Le mât de Marseille, avant qu'il ne finisse, tout rouillé, dans les réserves de la Ville !
  • Sans le Roi....Avec le Roi....

              Sans le Roi, dans la république telle qu'elle fonctionne aujourd'hui, nous avons une sempiternelle et répétitive opposition droite-gauche, qui représente de moins en moins de choses; qui est de plus en plus mal perçue par l'opinion; qui lasse et détourne de la "chose publique" de plus en plus de citoyens...Avec le Roi (c'est le projet novateur que porte le Prince Jean) ce jeu stérile redevient l'expression normale, saine et souhaitable de la perpétuelle remise en cause des opinions, des projets, des propositions: tout simplement parce que -comme dans les autres royautés européennes-  les partis ne sont plus seuls; ils n'occupent plus tout l'espace à eux seuls; ils représentent l'opinion, chose positive et indispensable, mais avec eux, à côté d'eux et au-dessus d'eux, la Permanence de la Nation est assurée...en permanence par le Roi, qui incarne ce qui ne change pas; à savoir le destin collectif, venu du fond des âges et tendu vers l'avenir, de cette "communauté de destin" qu'est la Nation.

              Il suffit de pas grand'chose ("il suffirait de presque rien" dit la chanson...) pour que ce qui est désespérant en République, par sa répétition lassante et sans perspective (le jeu des partis actuels), devienne quelque chose de constructif grâce à la simple présence du Roi au sommet de l'État; une présence qui permettrait  de libérer la tête de l'Etat, de le soustraire à la compétition perpétuelle pour en faire l'élément stabilisateur, pacificateur, apaisant et pacifiant qui nous manque tant; sans lui nous sommes en guerre civile permanente; avec lui notre actuel système, incomplet, trouve ce qui lui manque: l'élément de stabilité et de permanence qui inscrit ce qui ne change pas dans ce qui doit légitimement -par les élections- changer à échéances régulières...

  • Propos de président amnésique....

              "Pour conforter la vocation touristique de la France, il faut mettre en valeur notre patrimoine culturel, puissant facteur d'attractivité et héritage essentiel". Bravo ! Ces propos sont fort justes, et nous les faisons nôtres, sauf que c'est un président de la République qui a dit cela, et c'est là que le bât blesse....

               On rappellera à ce monsieur qu'en 20 ans, entre 1793 et 1814, la Révolution a détruit entre le quart et le tiers de notre patrimoine artistique, et qu'il est donc gonflé de tenir des propos pareils. Du moins si -mais c'est son cas- il ne fait pas mention de ce crime contre la France et contre l'Humanité qu'a constitué cette destruction systématique des oeuvres d'art de notre héritage. 

              Des exemples ?: Versailles ne compte plus qu'environ 10% de ce qu'il contenait sous Louis XVI; Cluny, la plus grande abbaye de la Chrétienté, réduite à quasiment rien; pas une ville de France sans un ou plusieurs monuments démolis (à Marseille Saint Victor, les Accoules, Saint Férreol); églises (180 à Paris), cathédrales (Cambrai) et châteaux d'un intérêt architectural inestimable perdus pour toujours (Marly, Sceaux; Amboise démoli à 80%...); Saint Denis profanée et saccagée; meubles, objets et oeuvres d'art détruits, dispersés ou vendus...

              Elle a eu une drôle de façon, la Révolution dont ce président est l'héritier et le gardien, de "mettre en valeur notre patrimoine culturel" !

              Ah, au fait, qui a prononcé ces propos, admirables bien qu'amnésiques ? Jacques Chirac (6 janvier 2007)...

  • Quia nominor leo...!

              Georges Bush est venu en Albanie tenir des propos surprenants et incorrects, et pour tout dire dangereux et condamnables: comme un trublion mal élevé et sans aucune retenue, il a appelé les Albanais a déclarer tout de suite l'indépendance du Kosovo, sans tenir compte de l'opposition de la Russie! Pour qui se prend-il, et de quel droit agit-il ainsi ? Il n'est pas président de l'Europe, et que dirait-il si un président d'un pays d'Europe allait au Vénézuela, en Bolivie (ou n'importe quel autre pays d'Amérique...) pour appuyer Chavez ou Morales ? Approuver leur politique et dire à ces pays ce qu'ils doivent faire ?

              On peut constater avec un peu d'amusement qu'il vient d'inventer une sorte de "doctrine Monroe à l'envers", au moins en ce qui concerne deux points de cette doctrine: on sait qu'en 1823 James Monroe, président des États-Unis, formula un ensemble de principes de politique étrangère, déclarant entre autre que toute tentative des puissances européennes pour étendre leur influence sur le continent américain serait regardé par les États-Unis comme une menace pour leur sécurité et pour la paix; et que les États-Unis n'interviendraient pas dans les guerres opposant des États européens. Monsieur Bush re-écrit en quelque sorte deux articles de cette doctrine: il fait chez les autres, en l'occurence en Europe, ce qu'il ne veut pas qu'on fasse chez lui, en Amérique; et surtout, ce qui est beaucoup plus grave, il prend parti dans une affaire inter-européenne, et ce d'une façon guerrière et belliqueuse; en va-t-en guerre dangereux, en apprenti-sorcier qui joue les boutefeu, il pousse les Albanais à un acte propre à embraser de nouveau la poudrière des Balkans: il est stupide ou il le fait exprès ? 

              On voit les résultats calamiteux de la "politique" (!) menée par Bush en Irak (mais en est-ce une ?...): il semble que l'expérience ne lui profite pas !....Pour en revenir à ses déclarations tonitruantes et déplacées de Tirana, il est allé jusqu'à affirmer: "Nous allons travailler avec les diplomates russes et européens pour trouver une solution. Et, si cela n'arrive pas, alors nous dirons: Ca suffit ! L e Kosovo doit être indépendant." C'est la raison du plus fort à l'état pur (que les Romains traduisaient par cette expression "quia nominor leo"). Avec un cynisme et une mauvaise foi renversantes, Georges Bush condescend à concéder qu'il veut bien discuter, mais en annonçant tout de même que le résultat des discussions est connu d'avance ! A quoi sert-il donc de discuter ? 

              A Guantanamo, il a institué une zone de "non-droit" unique au monde, se moquant éperdument des protestations nationales et internationales: et nul ne peut rien faire à propos de cette base états-unienne, située dans la zone d'influence géographique directe des USA. Mais ici, en Europe, nous devons et nous pouvons faire en sorte que ne se reproduise plus jamais l'aberration qu'a constitué cette visite et les déclarations auxquelles elle a donné lieu: plutôt que de s'enliser dans des pratiques technocratiques, ou des discussions aberrantes avec la Turquie, au boulot, messieurs les "politiques" !...

  • Disons-le clairement...

              Des élèves assez jeunes, peu au fait de la politique, ont lu la note: "Une Halde au service de la dilution nationale". Ils ont la franchise réjouissante de cet âge là, dont il faut les remercier car elle nous oblige à revenir sans cesse à l'essentiel et à être toujours plus clairs et plus précis; et ils me demandent carrément: "Ca veut dire quoi  ?" à propos de l'expression "français légaux à défaut d'être des français légitimes".

              Voici: depuis 1975, Chirac -appuyé et suivi ensuite par la gauche- à fait le choix d'implanter et de greffer en France un grand nombre d'étrangers, par le biais du "regroupement familial"; cette décision est "légale" mais non "légitime" pour nous, car ni Chirac ni ses successeurs n'ont demandé son avis au peuple souverain, et cette politique a été menée en quelque sorte en cachette, en catimini: la meilleure preuve en est l'interdiction formelle de communiquer quelque chiffre que ce soit à ce sujet. Nous sommes donc dans le paradoxe suivant: sur un sujet fondamental: "Qui constitue le Peuple ?", la République ne demande pas son avis au peuple souverain et ne le tient même pas informé de la réalité des chiffres; comment une démocratie pourrait-elle fonctionner de la sorte puisque, si c'est le peuple qui décide, encore faut-il qu'il ait les éléments pour juger...

              On voit donc bien qu'il y a une escroquerie, et plus encore une forfaiture: Chirac a comme donné la France à une masse d'étrangers, que l'on peut évaluer à 10 millions voire plus. Ces personne, du moins pour les naturalisés, sont bien des français "légalement", c'est à dire qu'ils ont une Carte d'Identité en poche et qu'ils disposent des mêmes droits que nous, et peuvent donc orienter la politique du pays par leurs choix aux élections; mais comme nous n'avons jamais été consultés sur la présence de ces personnes, ni sur l'octroi de la nationalité à un aussi grand nombre de gens  en aussi peu de temps, nous estimons qu'il s'agit là d'un fait non "légitime" car un Président n'est pas un tyran ou un dictateur, il n'a pas tous les pouvoirs, il ne peut pas faire tout ce qui  lui passe par la tête; il doit avoir l'accord de l'opinion pour tout ce qui engage fondamentalement la vie ou la survie de la Nation: or l'Immigration récente, dans les proportions qui sont les siennes, déséquilibre gravement la société française et peut représenter un vrai danger (comme on l'a vu dans l'explosion des banlieues en automne 2005).

              Aucun pays au monde n'a subi un tel choc en si peu de temps; il ne s'agit plus de "regroupement familial" mais d'un processus de désappropriation: les français de souche sont dépossédés de leur pays par 10 millions de nouveaux venus qui disent carrément -parce qu'on le leur a fait croire et qu'ils ont bien voulu le croire- que la France est à eux autant qu'à nous; alors que c'est faux, car nous avons des droits historiques sur notre Terre, liés aux services rendus par les générations précédentes, qui l'ont fertilisée et défendue; les nouveaux venus n'auront ces mêmes droits historiques que dans plusieurs générations, quand ils auront à leur tour travaillé et donné leur vie pour ce pays; aujourd'hui, et pour l'instant, ils n'ont que le petit rectangle de plastique que la république leur a -très imprudemment- donné; et nous, nous remettons en cause la politique menée en ce domaine depuis 1975, car elle est "illégitime".....

  • François Bayrou récupéré par le Système...

              Il était sympathique au début de la campagne, François Bayrou: sa posture et sa position représentaient en effet l'espoir de quelque chose de nouveau, dans un monde politique très conformiste, voire sclérosé dans son opposition répétitive, lassante et finalement assez stérile entre deux blocs antagonistes, toujours les mêmes; chacun répétant presqu'inlassablement les mêmes choses, excluant à priori tout ce qui n'était pas lui, rejetant d'avance dans les ténèbres extérieures toute personne ou toute idée proposée par "les autres"...: de ce "jeu" politique là, François Bayrou s'est démarqué nettement et, en le critiquant vertement, il a trouvé un écho véritable dans l'opinion; il s'est attiré la sympathie de bon nombre de nos concitoyens; il a porté pendant quelques semaines un projet qui semblait à même de dépasser ce clivage stérile des partis et de proposer à un plus grand nombre de citoyens des objectifs fédérateurs en dehors du sempiternel affrontement "bloc conte bloc"....

              Ce faisant, il rencontrait, en même temps qu'il lui donnait des arguments, une part non négligeable de l'opinion qui, depuis quelque temps, se méfiait et se détournait de la classe politique. Oui mais voilà: nous sommes dans un système donné et, comme nous l'avons dit souvent, ce ne sont pas (ou pas forcément...) les hommes ou les femmes qui sont sont mauvais, c'est le système qui les empêche de donner leur pleine mesure et qui les stérilise. Ainsi en fut-il de François Bayrou: son parcours, commença dans le sillage et le souvenir volontiers évoqué d'Henri IV, autre béarnais, autre rassembleur fameux; Bayrou souhaitait lui aussi rassembler, et guider vers les sommets. Noble ambition, et fort sympathique; mais n'est pas Henri IV qui veut; il ne suffit pas de vouloir, il faut aussi pouvoir; et c'est là que les chaînes politiques du système auquel appartient Bayrou -et qu'il n'a pas remis en cause-  le retinrent et le ramenèrent violemment au sol, d'où il avait tenté de s'extraire; autour des maisons qu'ils protègent, on voit ainsi parfois de grands chiens de garde, attachés à des chaînes assez longues, qui semblent prendre leur envol et se ruer sur quelqu'un qui passe à proximité; à peine ont-ils fait quelques mètres, la chaine brise net leur élan...!

              Ainsi en fut-il pour François Bayrou, qui commença sous les auspices d'Henri IV, mais finit assez piteusement comme Iznogoud, le héros de bande dessinée qui "voulait être calife à la place du calife": ce qui au début représentait vraiment quelque chose de positif fut peu à peu absorbé et comme recouvert par les intérêts de groupe et de parti, puis par les intérêts personnels tout courts; on passa des grandes visions et des grands projets aux querelles personnelles de préséance, les rancoeurs et les inimitiés refirent surface: bref, très vite le système récupéra et "recycla" (qu'on nous pardonne l'image...) celui qui avait eu l'audace de vouloir faire autre chose, de vouloir être différent, et qui finit tellement semblable à ce qu'il dénonçait la veille, tellement conforme à la pratique habituelle de l'intérêt partisan avant l'intérêt général. Sic transit...mais quelle tristesse tout de même, quelle dérision ! c'est une leçon à méditer....