Éphéméride du 15 mars

15 Mars 44 : Assassinat de Jules César, conquérant des Gaules
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15 Mars 44 : Assassinat de Jules César, conquérant des Gaules
Cloître de l'Abbaye royale de Fontevraud
1116 : Mort de Robert d'Arbrissel
Ermite et moine breton, né vers 1047 dans le village d'Arbrissel, Robert fonda d'abord l'Abbaye de la Roë, en 1096, qui devint rapidement le monastère le plus influent de la Mayenne, avant de connaître le déclin : détruite en bonne partie durant la Révolution, elle conserve encore de beaux bâtiments conventuels et son Logis de l'Abbé.
Cette première fondation peut être regardée comme la sœur aînée de l'Abbaye royale de Fontevraud que Robert fonda en 1101 et qui eut, comme l'abbaye de la Roë, une histoire mouvementée (jusqu'à devenir une prison, réputée la plus dure de France !).
Aliénor d'Aquitaine y est enterrée, ainsi que son fils Richard, Coeur de Lion : épousée d'abord par le roi de France Louis VII, sur les conseils du sage Suger, mais répudiée ensuite après la mort de celui-ci, elle se remaria immédiatement avec Henri Plantagenêt (lui aussi enterré à Fontevraud, véritable nécropole des Plantagenêts), lui apportant en dot ses possessions : tout le Sud-Ouest, presque le quart de la France actuelle ! Et Henri Plantagenêt devait, en plus, devenir deux ans plus tard roi d'Angleterre !
L'abbaye de Fontevraud était l'abbaye de coeur d'Aliénor: c'est là qu'elle s'était retirée à la fin de sa vie agitée, et qu'elle mourut, deux ans après la chute de Château-Gaillard - construit en un an par son fils Richard... - et la reconquête de la Normandie par Philippe Auguste.
Comme une sorte de réconciliation entre les familles, la petite-fille d'Aliénor, Blanche de Castille, devait peu après épouser, sur les instances d'Aliénor, le nouveau roi de France, Louis VIII, et devenir la mère de Louis IX.
Vue aérienne de l'abbaye (ci-dessus) et (ci-dessous) l'extraordinaire cheminée romane de la cuisine, qui conserve cinq de ses huit absidioles primitives
http://lettrevolee.irht.cnrs.fr/robert.htm
1571 : Mort de Benvenuto Cellini
Natif de Florence, Cellini ne vécut que cinq années en France, de 1540 à 1545.
Il fait partie de cette cohorte d'artistes italiens que François premier, ébloui par toutes les beautés qu'il avait vues lors de ses expéditions en Italie, fit venir en France afin d'y donner une impulsion définitive non pas à "la Renaissance", mais à la Renaissance française : car, comme plus tard Lully ou Le Bernin - italiens eux aussi - tous ces artistes travaillèrent, avec les artistes locaux, non à la simple importation d'un art extérieur, mais à la création d'une façon française de vivre et penser la Renaissance : Léonard de Vinci, bien sûr, mais aussi Andrea del Sarto - ancêtre direct de Maxime Real del Sarte, fondateur des Camelots du Roi en 1908 - Le Boccador, Luca Penni, Rosso, Le Primatice...
Si Léonard de Vinci et Le Boccador travaillèrent à Chambord (et Le Boccador à l'Hôtel de ville de Paris), Benvenuto Cellini, avec Luca Penni, Rosso et Le Primatice, fut essentiellement actif à Fontainebleau, à tel point qu'on a pu parler de l'Italie à Fontainebleau, ou de l'École de Fontainebleau...
Tout à la fois dessinateur, orfèvre, fondeur, médailleur, sculpteur, Cellini appliqua les techniques et la précision de l'orfèvrerie à son travail de sculpteur. On aura dans les trois liens suivants un aperçu de son travail à Fontainebleau :
• http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/la-nymphe-de-fontainebleau
• http://www.panoramadelart.com/galerie-francois-1er-chateau-de-fontainebleau
• http://expositions.bnf.fr/renais/arret/4/index2.htm
La nymphe de Fontainebleau, au Musée du Louvre
Pour en savoir un peu plus sur le travail des Italiens au Château de Fontainebleau, voir notre Éphéméride du 7 août :
Louis VII pose la première pierre du château de Fontainebleau
Et pour en savoir un peu plus sur l'École de Fontainebleau :
http://www.italieaparis.net/ecolefontainebleau.php
Jacques Bainville, portrait par Marie Lucas-Robiquet
9 Février 1879 - 9 Février 1936 : Naissance et mort de Jacques Bainville
"Il faisait, à la fois, de l’histoire un théorème par la logique de la pensée et une oeuvre d’art par la pureté de son style" (Duc de Lévis-Mirepoix, Discours de réception a l’Académie, Éloge de Maurras).
Il ne faut pas s'étonner que l'un des plus grands historiens de tous les temps soit à ce point ignoré - malgré quelques entorses de taille à cette conspiration du silence - par le Système en place, l'idéologie dominante et la police de la pensée : jusqu'à sa mort (en 1936) et depuis la fondation du quotidien L'Action française (en 1908) Jacques Bainville a signé - pendant vingt-huit ans - un article quotidien sur la Une du journal, aux côtés de Charles Maurras et Léon Daudet, les amis de toute sa vie : une amitié qu'il a magnifiquement évoquée dans les quelques mots de remerciements qu'il prononça au siège du journal, à l'occasion de son élection à l'Académie française :
Que trois hommes aussi différents et, chacun, d'une personnalité aussi affirmée aient pu durant toute leur vie - à partir du moment où ils se sont rencontrés - être et rester amis au quotidien, dans le même mouvement et les mêmes locaux, sans la moindre "dispute" notable, voilà qui constitue une exception remarquable dans l'histoire politique.
Lorsqu'on parle de Charles Maurras, de Léon Daudet et de Jacques Bainville, ce cas unique dans les annales du journalisme - français et international... - est peut-être la première chose qu'il convient de signaler (voir l'Éphéméride du 9 février - naissance et mort de Jacques Bainville; l'Éphéméride du 20 avril - naissance de Charles Maurras; l'Éphéméride du 1er juillet - mort de Léon Daudet; et l'Éphéméride du 16 novembre - naissance de Léon Daudet et mort de Charles Maurras).
6 février 1934, Place de la Concorde...
1711 : Succès complet de l'expédition de Rio de Janeiro menée par Dugay-Trouin
"...À plus large échelle s'inscrit à l'actif des marins français la fameuse expédition de Rio de Janeiro (1711). Elle a affirmé la gloire de Dugay-Trouin, instigateur et exécutant d'un plan hardi, mais eût été impossible sans l'accord essentiel du Roi, le soutien chaleureux du comte de Toulouse, amiral de France, voire la bougonne mais indispensable collaboration du ministre Pontchartrain.
Le prétexte de l'expédition est vite trouvé : l'assassinat par les portugais à Rio du capitaine de frégate Jean-François Duclerc. Le motif a été longuement mûri par l'armateur malouin depuis 1706 : faute de pouvoir intercepter en plein océan la flotte annuelle qui apporte à Lisbonne les métaux précieux du Brésil - le Brésil est colonie lusitanienne, mais depuis le traité de Methuen de 1703, le Portugal lui-même ressemble à une colonie britannique -, Dugay souhaite atteindre la précieuse flotte à son point de départ, à Rio.
Il s'agit de renouveler l'exploit réalisé en 1697 par Pointis et Ducasse contre Carthagène des Indes... (voir l'Éphéméride du 6 mai au sujet de Pointis, et l'Éphéméride du 1er juin, au sujet de Ducasse).
http://www.herodote.net/21_septembre_1711-evenement-17110921.php
1669 : Première représentation du Tartuffe (ici, à la Comédie française)
1328 : Mort de Charles IV, le Bel, fin des Capétiens directs
C'est la fin de la lignée des Capétiens directs, dont Bainville avait signalé l'exceptionnelle longévité en donnant pour titre au chapitre V de son Histoire de France :
Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils
La salamandre, emblème de François 1er
1370 : Charles V acquiert le Comté d'Auxerre
Le processus d'intégration du Comté d'Auxerre au Royaume de France commença assez tard, durant la Guerre de Cent ans. Et celui de la Bourgogne, dont le Comté faisait partie, ne s'achèvera, lui, qu'avec Louis XI, victorieux de sa lutte avec la Maison de Bourgogne...
Lors de la Guerre de Cent Ans, en janvier 1358, l'anglais Robert Knolles s'empare d'Auxerre (le , et rase ses remparts. Ce sera l'occasion de la première intervention directe des rois de France dans les affaires de la ville et du Comté puisque ces remparts seront reconstruits en 1402 grâce à l’argent accordé par les rois Charles V et Charles VI.
Le vieux comte Jean IV de Chalon vendit le comté au roi Charles V, par acte du , pour 30.000 francs or. Mais la guerre entre les Armagnacs et les Bourguignons survint assez peu de temps après, et Auxerre prit le parti du duc de Bourgogne Jean sans Peur, en lutte avec Louis XI : finalement victorieux, celui-ci reprendra possession, d'une manière effective et, cette fois, définitive du Comté.
Il confirmera les privilèges de la ville d'Auxerre en 1477...
http://www.cosmovisions.com/histAuxerre.htm
Les Hospices de Beaune, aujourd'hui
1462 : Mort du Chancelier Nicolas Rolin
Grande figure politique de la Bourgogne et de la France du XVème siècle, il fut chancelier de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, durant 40 ans.
Fondateur du célèbre Hospice de Beaune, il fut un homme politique clairvoyant et intelligent : il sut gagner la confiance du duc de Bourgogne, Jean sans Peur, qui lui décerna le titre de conseiller et fit de lui son avocat au parlement de Paris. Après l'assassinat de Jean sans Peur, par des Armagnacs, en 1419, il se mit au service de Philippe le Bon, qui le nomma Chancelier de Bourgogne en 1422.
Après l'épopée de Jeanne d'Arc, Rolin jugea la cause anglaise perdue et incita Philippe le Bon à quitter la famille des Lancastre pour celle des Valois et à obtenir les faveurs de Charles VII, ce que fit Philippe le Bon lors du congrès d'Arras (1435), où le chancelier Rolin était le porte-parole du duc et de la duchesse de Bourgogne.
C'est lui qui commanda la célébrissime Vierge du Chancelier Rolin, aujourd'hui unique oeuvre de Jan Van Eyck que possède la Louvre :
Sur la fondation des Hospices de Beaune, le 4 août 1443, voir notre Éphéméride du 4 août ; et l'Éphéméride du 1er janvier, jour où ces Hospices ont reçu leur premier patient.
Et, sur les causes profondes de la guerre entre la France et la Maison de Bourgogne, voir l'Éphéméride du 24 juin et l'Éphéméride du 3 octobre
Décembre 2009, le Prince Jean de France, à Rome, pour l'ouverture de l'Année Henri IV (ici, à Saint Jean de Latran, devant la statue de son ancêtre)
Célébration d'Urcisin de Cahors, ou Saint Urcize : dans l'église du village qui porte son nom, en Auvergne, se trouve le calice de la dernière Messe de Louis XVI...
Ursicin (aussi appelé saint Urcisse ou Urcize), évêque de Cahors mourut vers 595.
La petite commune de Saint Urcize, en Auvergne, porte son nom : elle possède un Belvédère du rocher de la Vierge, au centre du village sur lequel s'élevait autrefois le donjon d'un château fort. De ce château fort, ne subsiste aujourd'hui qu'une tour carrée, bien conservée, datant du XIIIème siècle.
Mais c'est surtout son Église Saint-Pierre-et-Saint-Michel qui retient l'attention : jolie église romane classée, datant du XIIIème siècle également, pourvue d'un clocher à peigne et du seul déambulatoire de haute Auvergne, elle abrite surtout le calice utilisé lors de la dernière messe de Louis XVI avant son assassinat, le
Saint Urcize, aujourd'hui...
1967 : Première présentation du prototype du Concorde 001
1686 : Mort de Louis II de Bourbon-Condé, dit le Grand Condé
D'abord Duc d'Enghien, Louis de Bourbon devint ensuite Prince de Condé.
Son influence fut décisive et capitale à un moment lui aussi décisif et capital de notre Histoire. En remportant ses grandes victoires, comment ne pas voir qu'il fut le bras armé de notre politique extérieure et que c'est grâce à ses rares talents militaires que la France dût de voir couronnés les efforts de sa politique et de sa diplomatie.
Université d'Aix hier, IEP aujourd'hui
1409 : Fondation de l'Université d'Aix-en-Provence
C'est une Bulle du Pape Alexandre V qui fonde officiellement cette Université. Selon la volonté du comte de Provence, Louis II d'Anjou, elle est sise au coeur de la ville, face à la cathédrale Saint Sauveur, dans l'hôtel actuellement occupé par l'Institut d'études politiques (IEP).
Le comte se voit ainsi récompensé de sa fidélité, lui qui a été l'un des premiers soutiens du Pape.
On y enseigne alors le droit civil, le droit canonique et la théologie.
En 1679, sur ordre exprès de Louis XIV, les enseignements qui étaient dispensés jusque là en latin sont donnés en français.
Paul Cézanne, Frédéric Mistral, Adolphe Thiers, Jean-Étienne Portalis - le corédacteur du Code civil - y ont étudié.
1952 : Mort de Charles Maurras
1700 : "Messieurs, voici le roi d'Espagne"...
Louis XIV accepte le testament de Charles II de Habsbourg, mort sans descendance, qui avait offert son royaume au Duc d'Anjou (ci-dessous, de toutes façons arrière-petit-fils de Philippe IV) en vue d'éviter la séparation de l'Espagne et de son Empire.
Louis XIV est ainsi directement à l'origine des "Bourbons d'Espagne" (voir l'Éphéméride du 5 septembre)
Le Roi soleil avait longtemps réfléchi, et beaucoup hésité, car l'acceptation du testament impliquait une guerre certaine avec la plupart des puissances européennes, emmenées par l'Angleterre.
Le Duc d'Anjou prendra le nom de Philippe V, fondant la dynastie des Bourbons d'Espagne, dont descend l'actuel Roi Felipe VI...
Il restera plusieurs mois en France, avant d'entrer en Espagne en 1701 : Versailles est ainsi le seul palais royal au monde à avoir abrité, et pendant un temps assez long, deux souverains régnants.
994 : Premières "Ostensions limousines"
Depuis 2013, les Ostensions limousines font partie du Patrimoine culturel mondial de l'humanité : ainsi en a décidé la Commission ad hoc de l'UNESCO, réunie cette année-là... en Azerbaïdjan.
Les Ostensions limousines sont de grandes processions autour de reliques des saints limousins dans plusieurs villes et villages de la région.
Elles ont lieu tous les 7 ans.
La décision de l'UNESCO est une immense reconnaissance pour l'association qui les organise, les Confréries limousines.
Cette inscription est venu à point nommé clôturer l'absurde et mesquine polémique sur les subventions publiques accordées en 2009 à cet événement : elles avaient été purement et simplement annulées par le conseil d'État à la demande du mouvement de la Libre-pensée car... contraires à la laïcité !
Dans notre catégorie Patrimoine, Racines, Traditions, voir la note Tous les sept ans, les Ostensions du Limousin
1830 : Louis-Philippe crée l'École Navale
1049 : Dédicace de l'église de l'Abbaye Saint Hilaire le Grand de Poitiers
Édifice millénaire, l’église Saint-Hilaire de Poitiers appartient aux sites culturels majeurs classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO au titre des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
Elle est remarquable par l’équilibre de ses volumes, sa hauteur impressionnante et sa grande luminosité.
1793, la République naît au rythme de la guillotine et de la guerre
Vers 290 : Martyre de Saint Quentin
Le 31 octobre est la date traditionnellement admise pour le martyre de Quentin - apôtre originaire de Rome - qui eut lieu sous le règne des empereurs Dioclétien et Maximien.
Quentin s'était rendu dans le nord de la Gaule, durant la seconde moitié du IIIème siècle, pour l’évangéliser, en compagnie de Lucien, futur martyr de Beauvais.
Manuscrit du XIVe siècle, Le martyre de Saint Quentin
Est-ce de « la petite histoire » ? Bien involontairement, et très indirectement, saint Quentin se trouve être à l'origine... de l'Escorial, le Palais-monastère des Rois d'Espagne, bâti après le désastre militaire subi par les Français, face aux troupes de Philippe II, roi d'Espagne, aux alentours de la ville de Saint Quentin : voir l'Éphéméride du 10 août...
• https://sanctoral.com/fr/saints/saint_quentin.html