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Éphémérides - Page 28

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : le "Kiel et Tanger" de Maurras...

    1905 : Guillaume II débarque à Tanger
     
        

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    Ce "Coup de Tanger" (qui sera suivi, en 1911, du "Coup d'Agadir") est directement à l'origine de l'un des livres majeurs de Charles Maurras, Kiel et Tanger....
     
    Dans son remarquable L'Âge d'or du Maurrassisme, Jacques Paugam situe bien les choses (Livre III, chapitre IV, pages 207 et suivantes...) :
     
    "C'est une période de tension internationale, qui consacre, selon l'Action française, le renforcement de la puissance de l'Allemagne en même temps qu'un dangereux affaiblissement de l'Europe..
    Guillaume II se livre à un véritable coup de poker diplomatique dont l'issue ne lui est pas aussi favorable qu'il ne l'espérait. En mars 1905, il se rend à Tanger et se pose en protecteur de l'indépendance du Maroc face aux convoitises françaises. Ce geste s'insère dans un jeu diplomatique assez compliqué, les objectifs généraux de sa politique étant de détruire ou l'alliance franco-russe ou l'entente cordiale...
    ...(Kiel et Tanger) commence à paraître dans la Revue à partir du 1er septembre 1905... Il y a dans cette étude deux parties. Ce que l'on y a vu le plus souvent : le bilan d'une politique menée depuis qu'à Kiel, le 18 juin 1895, jour du quatre-vingtième anniversaire de Waterloo, les vaisseaux français rencontrèrent les vaisseaux russes avec les escadres allemandes...
    Mais il y  a autre chose dans cette étude; c'est la définition du rôle que la France aurait à jouer dans le monde du XXème siècle. Il y a là, en particulier dans une section XVIII, l'un des plus grands textes de Maurras, l'un des plus actuels..."
     
     
    Pierre Lafarge a parfaitement résumé tout ceci : 
     
     
     

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    "Un acquis pour la suite des temps..." disait Boutang...

     

    Dans la section XVIII, dont parle Paugam, se trouve le chapitre XXIV, qui forme - intégralement - notre deuxième Grand Texte :

    Que la France pourrait manoeuvrer et grandir..." :

     

    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir également les cinq premières photos de la partie 7, "L'Avant-guerre (I), les débuts du journal..."   

    • Et aussi cet excellent article de Benjamin Fayet, paru le 19 novembre 2014 sur le site Histoire Philit :

    Kiel et Tanger de Charles Maurras : essai géostratégique visionnaire et source intellectuelle de la Vème République

  • Éphéméride du 31 mars

    Palerme, de nos jours

     

     

     

    1282 : Massacre des Français à Palerme, lors des "Vêpres siciliennes"

     

    Les "Vêpres siciliennes" désignent le soulèvement populaire de la Sicile contre la domination du roi français Charles d’Anjou, frère de Louis IX (futur Saint Louis), survenu le mardi de Pâques. À la suite de ce soulèvement et du massacre des Français, les Siciliens passent sous la protection du roi d’Aragon, Pierre III.

    À cette époque, l’Italie est le théâtre de la lutte entre les partisans du pape (les "Guelfes") et ceux de l'empereur (les "Gibelins"). En 1250, l'empereur Frédéric II de Hohenstauffen, roi de Sicile et ennemi déclaré de la papauté, décède. Son fils, Conrad IV, lui succède mais ne règne que quatre ans, et meurt en 1254 :  le pape Innocent IV, suzerain nominal de la Sicile, veut profiter de la minorité de son fils Conradin pour évincer les Hohenstaufen d’Italie. Le régent de Conradin, Manfred de Hohenstauffen, fils bâtard de Frédéric II, se proclame roi en 1258, au détriment de son neveu. Il est alors excommunié et privé de son royaume par le pape, qui investit Charles d’Anjou (frère du roi de France, Louis IX, le futur saint Louis) roi de Sicile, en 1266.

    Charles envahit le sud de la péninsule italienne et tue Manfred à la bataille de Bénévent, le 26 février 1266, mais il doit, alors, faire face par la suite aux attaques de Conradin, dorénavant assez âgé pour faire valoir ses droits. Conradin, vaincu, est fait prisonnier en1268, et décapité.

    Mais les ambitieux projets de Charles d’Anjou (une nouvelle Croisade contre les musulmans mais aussi la guerre aux Byzantins pour les contraindre à l’union religieuse avec Rome) et, surtout, les exactions des seigneurs qui entourent Charles entraînent, dans l'aristocratie et les classes urbaines siciliennes, un rejet des Français.

    Le roi Pierre III d’Aragon (une grande puissance maritime, à l’époque) est très intéressé par la Sicile; de son côté, l’empereur Byzantin Michel VIII Paléologue, inquiet des visées sur l'Orient qu'entretient Charles d'Anjou, est également approché par des émissaires siciliens.

    henri ii,claude de france,francois premier,saint denis,chateaubriand,bourbons,bonaparte,napoléon,tour eiffel,saint john perseLe soulèvement des "Vêpres siciliennes" débute le 30 mars – lundi de Pâques - à Palerme et à Messine à l’heure des vêpres, au son des cloches. Le 31 mars - mardi de Pâques – lors du pèlerinage habituel des familles palermitaines de la Porte Sainte-Agathe à l'Église du Saint-Esprit (Santo Spirito) hors les murs, c’est l'embrasement : les Français ont-ils recherché des armes sur les jeunes gens et sur les femmes ? Ont-il offensé une jeune fille, ou bien des enfants, qu’ils auraient insultés ? Leur auraient-ils jeté des pierres ? Quel que soit la cause, difficile à établir avec certitude, l’ensemble des Français et des Italiens qui les soutiennent est massacré, au cri de "Mort aux Français !".

    Une seule commune ne participe pas à la rébellion, et donc au massacre des Français : celle de Sperlinga, dont le château (ci-dessous) porte encore, sur l’arc en ogive de sa première chambre, la devise gravée sur deux pierres :  

    Quod Siculis Placuit Sola Sperlinga Negavit : ce que les Siciliens ont aimé, seule Sperlinga l’a nié 

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  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

     
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    1834 : Naissance de François-René de la Tour du Pin...
     
    Avec Albert de Mun, Le Play, Alban de Villeneuve Bargemon et d'autres il fait partie de ces Légitimistes, royalistes parce que sociaux, qui sont l'honneur du royalisme français et qui montrent, aujourd'hui encore, la voie de l'authentique monarchie populaire...
     
    lafautearousseau

  • Éphéméride du 30 mars

    3O mars 1930 : première élection de la Reine d'Arles

     

     

     

    1349 : Par le Traité de Romans, le Dauphiné est réuni à la France...

     

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    En 1349, le roi de France Philippe VI conclut le Traité de Romans qui donne, contre une forte somme, le Dauphiné à son petit-fils qui, après le règne de Jean le Bon, devient roi sous le nom de Charles V en 1364.

    Pour le Royaume de France, l'avancée territoriale, à l'est du Rhône, est très importante; elle est surtout le premier pas dans l'acquisition de la "frontière naturelle" du sud-est : les Alpes. Un processus qui demandera cependant cinq siècles et demi :

    un siècle et demi plus tard, en 1482, la Provence deviendra française (voir l'Éphéméride du 15 janvier);

    puis, en 1601, Henri IV réunira le Bugey, la Bresse et le pays de Gex, permettant ainsi à la France d'atteindre la rive nord du Léman (ou Lac de Genève) avec la possession de la ville de Versoix. Malheureusement, en guise de punition après les Cent Jours, Versoix et sept communes voisines nous furent enlevées et données au Canton de Genève, en 1815.

    enfin, en  1860, Nice et la Savoie deviendront françaises (voir l'Éphéméride du 24 mars). Les deux communes de Tende et La Brigue, qui avaient voté pour le rattachement, furent laissées au roi d'Italie (comme domaine de chasse !...) et durent attendre une nouvelle consultation, en 1947, pour être, à leur tour rattachées à la France. Le Val d'Aoste avait été malencontreusement "oublié" par les plénipotentiaires de Napoléon III, et ne fut donc pas consulté : il y a fort à parier qu'il aurait voté dans le même sens.

    30 mars,charles v,dauphiné,dauphin,vauban,louis xiv,saint simon,verlaine,bourse de paris,mistral,reine d'arles,vigee lebrunUne des clauses du Traité de Romans stipule que le Prince héritier portera dorénavant le nom de Dauphin, le Dauphiné ayant à perpétuité le prestigieux honneur d'être l'apanage du fils aîné du roi de France, donc son héritier.

    Le blason évolue et indique le statut de fils de France par la juxtaposition des armes traditionnelles du Dauphiné de Viennois et des armes de France :

    Écartelé de :
    1 et 4 - France moderne (d'azur à trois fleurs de lys d'or)
    2 et 3 - Dauphiné de Viennois (d'or au dauphin d'azur, crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules)
     

     

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  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpg1905 : Guillaume II débarque à Tanger...

    Après "l'affaire de Kiel", en 1895, ce coup de l'empereur allemand, et la reculade française qui suivit, fut la démonstration - hélas éclatante !... - que la République, le Système, n'avait pas et ne pouvait pas avoir de véritable politique étrangère, alors que la guerre approchait... et que Maurras ne prévoyait "que"... "500.000 jeunes Français couchés froids et sanglants sur leur terre mal défendue" : ce sera un million cinq  !

    On est, là, aux origines du livre de Maurras Kiel et Tanger, dont Boutang disait qu'il était "un acquis pour la suite des temps".

    La persistance de l'actualité de Maurras - à travers Kiel et Tanger mais pas seulement... - laisse rêveur...

    lafautearousseau

  • Éphéméride du 29 mars

    29 mars 1967 : Lancement du SNLE Le Redoutable

     

     

     

     

    1796 : Charette est fusillé 

     

    Il avait 33 ans...          

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    Traqué depuis des semaines, Charette est finalement capturé par le général Jean-Pierre Travot le  dans les bois de la Chabotterie (commune de Saint-Sulpice-le-Verdon). 

    Ici : le procès-verbal de son interrogatoire :

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour (1/2) : Jacques Bainville élu à l'Académie française !...

    1935 : Jacques Bainville est élu à l'Académie française

     

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    Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir :

    Grandes "Une" de L'Action française : Jacques Bainville élu à l'Académie française...

                    

    Il vient d'avoir 56 ans : il lui reste un peu moins d'un an à vivre, le cancer de l'oesophage dont il souffre ne lui laissant aucun espoir. Cette élection à l'Académie est la récompense du travail acharné d'un génial touche-à-tout, aussi doué pour les affaires économiques que pour les questions de politique internationales, mais capable également d'écrire en une langue très pure des Contes remarquables ou de s'exercer à la critique théâtrale...

    Sans oublie28 mars,guerre de crimée,alma,sébastopol,malakoff,mac mahon,hydravion,ionesco,charles x,napoléon iii,henri favrer, bien sûr, sa lucidité et sa clairvoyance qui, si elles lui permettaient d'analyser le présent et d'en induire le futur, ont fait de lui l'un des plus grands maîtres, et peut-être le plus grand, de l'Histoire.

    Deux fêtes seront organisées par son épouse pour célébrer cette élection : l'une pour les amis de l'extérieur, car Jacques Bainville était le trait d'union entre l'Action française et le monde politique; l'autre, pour les amis de l'intérieur, ceux de L'Action française, dans les locaux du journal, rue du Boccador (ci contre, qui devait, d'ailleurs, être le dernier siège de L'Action française, jusqu'à son interdiction, en 1944 : voir l'Éphéméride du 11 mai...).

    Il y prononça le très émouvant petit discours suivant, "Vertu de l'amitié", qui explique bien ce qu'était l'amitié d'Action française :

    BAINVILLE VERTU DE L'AMITIE.pdf

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    http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/jacques-bainville

     

    Voir notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville

  • Dans notre Éphéméride de ce jour (2/2) : "...un récit de la Révolution qui déconstruit les mythes" (Jean Sévillia)

    2009 : Parution de  "Crois ou meurs ! Histoire incorrecte de la Révolution française"
     
     

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    Présentation de l'éditeur :

    "Crois ou meurs ! Voilà l’anathème que prononcent les esprits ardents au nom de la liberté !" Ainsi s’indigne le journaliste Jacques Mallet du Pan dans le Mercure de France du 16 octobre 1789, au tout début de la Révolution. Voilà qui s’inscrit en faux contre la thèse, solidement ancrée aujourd’hui, de deux révolutions : une bonne, celle des droits de l’homme, qui aurait dérapé pour aboutir à une mauvaise, celle de la Terreur.

    Et si la Révolution tout entière avait été un immense, un désolant gâchis, et ce dès les premiers jours ?

    Et si ce qui a été longtemps présenté comme le soulèvement de tout un peuple n’avait été qu’une folie meurtrière et inutile, une guerre civile dont l’enjeu mémoriel divise toujours les Français ?

    Il fallait reprendre l’enquête en revisitant les événements, en les décryptant et en se libérant de l’historiquement correct.

    Ce récit circonstancié s’adresse à tous ceux qui souhaitent qu’on leur raconte enfin une autre histoire de la Révolution française, la vraie."

     

    Dès la parution de l'ouvrage, Jean Sévillia écrit dans Le Figaro magazine du 29 mars qu'il s'agit d'un "livre iconoclaste, à lire d'urgence" et lui consacre son billet hebdomadaire "La page d'Histoire de Jean Sévillia", sous le titre éloquent :
     
    Un pavé dans la mare révolutionnaire : Signé Claude Quétel, un récit de la Révolution qui déconstruit les mythes
     
    Voici le texte intégral de ce court billet :
     
    "Entre 1986 et 1989, environ 8OO livres ont paru à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française. Trente ans plus tard, l'enthousiasme n'est plus au rendez-vous : les parutions nouvelles sur la période 1789 -1799 sont en proportion peu nombreuses, et rares sont les livres qui sortent du lot. En voici un, au moins qu'on n'oubliera pas : ne craignant pas de détoner, l'ouvrage, tranquillement, ouvertement, est une charge contre la Révolution française.
    Directeur de recherche honoraire au CNRS, ancien directeur scientifique du Mémorial de Caen, Claude Quétel est un spécialiste du XVIIIème siècle qui s'est intéressé à l'histoire de la folie et de la psychiatrie. Puis ses activités l'ont conduit à écrire sur la Seconde Guerre mondiale. Mais de n'être pas un spécialiste de la Révolution française lui confère, précisément, une précieuse liberté vis-à-vis des gardiens du Temple. Elle lui permet, en l'occurrence, d'aboutir à une conclusion qu'il énonce sans ambages dès l'introduction : "La Révolution française fut un épisode exécrable, de bout en bout, de l'histoire de France. Elle ne fut pas le magnifique soulèvement de tout un peuple mais une folie meurtrière et inutile, une guerre civile dont la mémoire continue aujourd'hui encore à diviser fondamentalement les Français."
    Claude Quétel connaît trop bien le métier pour s'aventurer sans biscuits. Outre l'abondante bibliographie qui signale ses sources, l' "essai historiographique critique" situé à la fin du volume prouve que ce prétendu non-spécialiste maîtrise fort bien son sujet. De la prise de la Bastille à la conquête du pouvoir par Bonaparte, son récit montre donc la part essentielle de la violence dans le phénomène révolutionnaire ("Crois ou meurs"), une violence qui, commencée en 1789, n'a pas attendu la Terreur de 1793 pour se déployer. La Révolution, certes, a eu le mérite de faire aboutir des réformes que la monarchie n'avait pas su mener à bien. Elle a cependant inventé les droits de l'homme pour les violer tous, et inauguré la dictature des minorités radicales sur la majorité silencieuse, gouvernant au nom du peuple mais sans lui, et souvent contre lui.
    Un livre iconoclaste, à lire d'urgence." 
  • Éphéméride du 28 mars

    1994 : Mort d'Eugène Ionesco, de l'Académie française

     

     

    58 Avant J.C. : Les Helvètes entament leur migration vers la Gaule 

     

    28 mars,guerre de crimée,alma,sébastopol,malakoff,mac mahon,hydravion,ionesco,charles x,napoléon iii,henri favreEn l'an 58, sous la pression des Germains, les Helvètes résolurent de quitter leurs montagnes et d'aller s'établir à l'Ouest, plus loin de ces ennemis menaçants : en Gaule. Mais les Gaulois, dont plusieurs tribus étaient déjà alliées de Rome en général, et de César en particulier, firent appel à celui-ci pour repousser ce qui était, de fait, une invasion pour eux, même si, pour les Helvètes, il ne s'agissait que de fuir devant la "pression" des Germains.

    28 mars,guerre de crimée,alma,sébastopol,malakoff,mac mahon,hydravion,ionesco,charles x,napoléon iii,henri favreJules César a relaté son intervention en Gaule contre les Helvètes, les Rauraques, les Boïens, les Latobices et les Tulinges : un premier affrontement à Genève, où les Helvètes ne purent enfoncer les lignes romaines, puis les Helvètes prenant la direction de la Loire, suivis par les six légions de César.

    Le premier affrontement se produisit sur l'Arar (aujourd'hui la Saône), début juin : Labienus, le lieutenant de César, attaqua par surprise les Helvètes qui n'avaient pas encore traversé le fleuve, en tuant un grand nombre, le reste de l'armée helvète étant à l'abri sur l'autre rive. Après ce combat, César fit construire un pont sur la Saône pour poursuivre le gros de l'armée helvète : pendant deux semaines, il les suivit vers le nord, mais il n'y eut que quelques accrochages entre les cavaleries des deux camps.  

    Après ces quatorze jours de poursuites, César et Labienus se dirigèrent vers Bibracte, la capitale de leurs alliés Eduens, pour y chercher des vivres, laissant les Helvètes poursuivre leur chemin; mais ces derniers rebroussèrent chemin et attaquèrent l'armée romaine.

    Engagée vers midi, la bataille de Bibracte dura jusque tard dans la nuit; les Helvètes se replièrent finalement vers la région de Langres, où, faute de soutien, ils durent capituler.

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : le martyre de l'enfant-Roi Louis XVII...

    1785 : Naissance de Louis-Charles, duc de Normandie

     

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    Terrible destin que celui de l'enfant qui naît ce jour-là :

     

    il sera l'Enfant massacré, qui ne devint jamais grand;

    il sera le deuxième Roi martyr... 

     

    "Les Français le savent-ils ? Au coeur de leur Histoire, il y a un infanticide. Cet infanticide fonde la légitimité de leur État moderne. Un enfant-roi a été sacrifié volontairement sur l'autel du Moloch républicain. La Terreur ? Un procédé de gouvernement inventé par la République, recopié jusqu'aujourd'hui et on sait comment. Des têtes coupées pour exprimer un nouveau droit absolu de diriger le monde ? C'est qu'il fallait que le sang royal et populaire giclât pour fonder l'ordre nouveau. C'est ainsi que la France se dit encore aujourd'hui un modèle pour le monde. Effectivement ! Et l'Enfant-roi Louis XVII ? Eh bien, ce fut pire : après avoir tué le roi parce qu'il était roi, la bande qui prétendait diriger la Révolution, comité de salut public en tête avec Robespierre et Commune de Paris avec son procureur et son substitut, Chaumette et Hébert, décidèrent de faire du petit Capet l'instrument de la condamnation de sa mère et il eut à cet effet pour précepteur Simon l'alcoolique. Puis l'horreur, savamment voulue, ayant été accomplie, il fallait, en enfermant l'enfant de manière ignoble, le réduire en rebut de l'humanité. Ce fut consciemment voulu, strictement exécuté. Thermidor ne le sauva pas. Mais, du moins, un peu d'humanité entoura ses derniers moments. Il mourut, il avait dix ans... Le crime est là, injustifiable" (Hilaire de Crémiers)

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  • Éphéméride du 27 Mars

    Le théâtre romain d'Orange, "la plus belle muraille de mon Royaume" (Louis XIV)

     

     

    1660 : Louis XIV visite Orange 

     

    Le 28 juillet 1659, Louis XIV a quitté Paris pour Saint Jean de Luz : l'une des clauses du Traité des Pyrénées, en cours de signature avec l'Espagne, stipulait en effet que le Roi de France devait épouser la fille du Roi d'Espagne.

    En réalité, les pourparlers et la signature du traité traînant en longueur - le mariage espagnol manquant même d'échouer, et le Roi étant presque sur le point d'épouser une autre princesse ! - le voyage durera quasiment un an, le Roi ne rentrant à Paris, avec sa jeune épouse Marie-Thérèse, que le 13 juillet 1660.

    La Cour quitta d'abord Fontainebleau pour Bordeaux, où elle resta du 19 août au 5 octobre ; elle alla ensuite à Toulouse, du 14 octobre au 27 décembre, puis à Montpellier, du 5 au 8 janvier 1660 ; elle arriva à Nîmes le 9 janvier, et le Roi visita le Pont du Gard le lendemain, 10 janvier (voir l'Éphéméride du 10 janvier). Ensuite, le 17 janvier, la Cour arriva à Aix-en-Provence, où elle resta 12 jours, avant de se rendre à Toulon, pour douze jours également.

    Louis XIV en profita pour aller en pèlerinage à Cotignac pour témoigner sa reconnaissance à Notre-Dame de Grâce, à qui il devait sa naissance. Le 2 mars, le Roi entra dans Marseille, mais pas par la Porte de la Ville : il fit ouvrir une brèche dans le rempart, afin de punir l'indocilité des habitants (le 17 octobre précédent, un Ordre du Roi avait en effet été déchiré en pleine séance à l'Hôtel de Ville (voir l'Éphéméride du 11 février).  

    Le 27 mars, le Roi était à Orange : c'est là que, visitant le Théâtre antique, il eut le mot fameux : "Voici la plus belle muraille de mon royaume !" 

    Enfin, les choses finissant par se dérouler comme prévu au départ, et le mariage espagnol se précisant, après avoir manqué d'échouer, le Roi, avec toute la Cour, se rendit à Saint Jean de Luz, pour s'y marier, le 9 juin 1660 (voir l'Éphéméride du 9 juin), avant de retourner à Paris, presque un an après l'avoir quittée...

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    Le Théâtre antique le mieux conservé au monde, inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco :
    http://www.theatre-antique.com/
    Depuis 1869, le Théâtre d'Orange accueille le festival français le plus ancien : les Chorégies d'Orange (voir l'Éphéméride du 17 juin)...
     

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  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpg2009 : Parution de Crois ou meurs ! une histoire incorrecte de la Révolution française, de Claude Quétel...

    Et si la Révolution tout entière avait été un immense, un désolant gâchis, et ce dès les premiers jours ?

    "...La Révolution française fut un épisode exécrable, de bout en bout, de l'histoire de France. Elle ne fut pas le magnifique soulèvement de tout un peuple mais une folie meurtrière et inutile, une guerre civile dont la mémoire continue aujourd'hui encore à diviser fondamentalement les Français..."

    lafautearousseau

  • Éphéméride du 26 mars

    1686 : Inauguration de la Place des Victoires, à Paris 

     

    Cette place circulaire, d'environ 80 mètres carrés de diamètre, a été créée à l'initiative du maréchal de La Feuillade, vicomte d'Aubusson, et de la Ville de Paris, pour célébrer les victoires de Louis XIV.

    Les plans sont de Jules Hardouin-Mansart.

    En son centre, la statue originelle de Louis XIV en pied était l'oeuvre de Martin Desjardins. Le socle comportait quatre personnages en bronze, des bas-reliefs et des inscriptions sur la gloire militaire du règne. Quatre fanaux y brûlaient en permanence. En 1792, la statue fut abattue par les révolutionnaires et la place renommée place des Victoires Nationales en 1793 (mais les éléments de décoration du socle ont été conservés et sont visibles au Musée du Louvre).

    La statue du général Desaix - représenté entièrement nu - fut érigée à sa place en 1810 : elle n'eut qu'une durée de vie assez courte, et son bronze fut refondu pour réaliser la statue équestre d'Henri IV, au Pont Neuf.

    L'actuelle statue équestre de Louis XIV est de François Joseph Bosio, et fut érigée au centre de la place en 1828.

    Malheureusement, l'harmonie primitive de la place n'a pas été respectée, et le percement de plusieurs rues a irrémédiablement défiguré l'ensemble : la Place des Victoires partage ainsi avec la Place Dauphine (voir l'Éphéméride du 10 mars) le triste privilège d'avoir été largement dénaturée et mutilée, au point d'avoir perdu, sinon la totalité, du moins une très large part de sa splendeur d'antan.

    Telles qu'elles nous apparaissent aujourd'hui, cependant, ces deux places conservent assez d'éléments de leur beauté passée pour que l'on puisse se faire une idée assez précise de ce que fut cette très grande beauté. 

     

    http://paris1900.lartnouveau.com/paris02/place_des_victoires.htm  

     

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  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

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    1785 : Naissance de Louis-Charles, duc de Normandie

    Terrible destin que celui de l'enfant qui naît ce jour-là : il sera l'Enfant massacré, qui ne devint jamais grand; il sera le deuxième Roi martyr...

    "Les Français le savent-ils ? Au coeur de leur Histoire, il y a un infanticide. Cet infanticide fonde la légitimité de leur État moderne. Un enfant-roi a été sacrifié volontairement sur l'autel du Moloch républicain... Il mourut, il avait dix ans... Le crime est là, injustifiable" (Hilaire de Crémiers)

    lafautearousseau

  • Éphéméride du 25 mars

    1914 : Mort de Frédéric Mistral (Ici, le Pavillon de la reine Jeanne, aux Baux de Provence)

     

     

     

    507 : Date possible de la bataille de Vouillé

     

    Neuf ans auparavant, Clovis avait finalement connu le triomphe, contre les Alamans, lors de la terrible bataille de Tolbiac, alors qu'il y avait d'abord frôlé le désastre.

    Les conséquences de ce succès militaire furent immenses pour le futur de ce qui n'était pas encore la France, mais qui était en train de le devenir, et pour une très large part grâce à Clovis, qui venait de redonner à la Gaule sa frontière "romaine" du Rhin, en refoulant les Alamans sur l'autre rive du fleuve (voir l'Éphéméride du 10 novembre).

    Un autre danger subsistait cependant : celui de la puissance wisigothique, qui s'étendait alors sur la plus grande partie de la péninsule ibérique et sur un très large quart sud/sud-ouest de la France actuelle, comme on le voit sur la carte ci dessous  

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    D'une part, les rapports entre Francs et Wisigoths n'avaient jamais été bons. D'autre part, devenu le champion du catholicisme depuis sa conversion, Clovis était soutenu indéfectiblement par l'Église catholique, et regardé comme un espoir par la masse des populations gallo-romaines catholiques, sur laquelle régnaient des souverains tous acquis à l'hérésie arienne (notamment les Wisigoths).

    Dans les années 500, l'agitation des catholiques est à son comble dans le royaume wisigoth d'Alaric II : celui-ci exile à Bordeaux les évêques Rurice (de Limoges) et Césaire (d'Arles), accusés de comploter avec les Burgondes, alliés de Clovis.

    Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths d'Italie, essaye de calmer les esprits, et pense pouvoir jouer les médiateurs, car il est marié à une soeur de Clovis, et le roi Alaric est marié à sa propre fille : il veut faire semblant de croire que l'opposition Francs/Wisigoths est purement territoriale et politique, et feint d'ignorer la détestation des ariens par les masses catholiques. Sur le conseil de Théodoric, Clovis et Alaric se rencontrent à la frontière de leurs deux royaumes, sur l'Île d'Or (ou Île Saint Jean), au milieu de la Loire, face à Amboise. Mais la guerre est en réalité inévitable, car Clovis veut à la fois redonner à la Gaule son autre frontière naturelle des Pyrénées et redonner ce vaste ensemble de territoires à la catholicité...

    Ainsi, donc, après de vaines tentatives de médiations, Clovis attaqua Alaric II, dans la plaine de Vouillé (ou peut-être de Voulon, mais, dans les deux cas, tout près de Poitiers), "au printemps 507", disent les historiens, sans donner de jour précis pour cet événement considérable qui, de toutes façons, recouvrait une période de temps bien plus étendue qu'une ou même plusieurs journées.

    Au même moment, l'Empereur d'Orient, Anastase, allié de Clovis, attaquait Théodoric le Grand, pour lui reprendre l'Italie, privant ainsi les Wisigoths de leur unique soutien. 

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