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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (30)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : 1895, en Angleterre (I) : chez Georges Meredith...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    1895, en Angleterre (I) : chez Georges Meredith...

    Georges Meredith (1828-1909), par George Frederic Watts. Il est peint ici en 1893, soit deux ans avant la rencontre évoquée par Daudet...

     

    De "L'entre-Deux-Guerres" :

    1. pages 273/274 :


    "J'ai fait de nombreux séjours en Angleterre et à Londres, entre 1885 et 1900. Le plus important, pour la durée et l'intérêt, fut celui du printemps de 1895, en compagnie d'Alphonse Daudet. Ma mère en a consigné les principaux épisodes dasn un délicieus petit livre, auquel je renvoie le lecteur. Il faisait un temps superbe, allègre et frais. L'immense ville laborieuse et luxueuse était comme baignée dans une brume d'or. Nous étions logés dans Dover Street, en plein Picadilly; mais chaque jour Henry James nous venait quérir pour une promenade, un thé, un déjeuner, un dîner au club..."

    2. pages 283 à 287 :


    "...Il est difficile d'imaginer contraste plus complet que celui de Stanley, l'homme du monde extérieur, et de Georges Meredith, l'auteur de "L'Égoïste"' et de vingt chefs-d'oeuvre, l'homme du monde intérieur. Non seulement j'ai fréquenté mais j'ai aimé Georges Meredith, pour toutes les forces de compréhension affectueuse de tous les caractères humains, qui étaient en lui.
    Il était l'homme de son oeuvre, celui qui est descendu plus loin, par une autre spirale que Shakespeare et Balzac, dans les arcanes de l'esprit et de la sensibilité, de la volupté du bipède raisonnant. Histologiste de l’âme, de ses rouages les plus délicats, Meredith a inauguré et achevé un mode de roman qui aura peu d’imitateurs, où il fallait à la fois un génie d’intuition et de dissociation, un éclair à deux fulgurites et comme l’inclusion d’un théologien dans un anatomiste clinicien.
    Pour ceux qui ne le connaissent pas à fond, je dirai que les ouvrages de Meredith, en même temps qu’ils racontent, interprètent les raisons de ce qu’ils racontent. C’est un analyste lyrique qui creuse en délimitant. Il ne soumet point ses décors et ses héroïnes à des aventures exceptionnelles, mais il extrait l’exceptionnel des circonstances en apparence les plus banales de leurs journées.
    Il les fait dialoguer en quelque sorte au second degré, de telle façon que l’égoïsme intellectuel foncier de Willougby apparaîtra dans ses moindres répliques aux deux femmes successivement victimes de son personnalisme pneumatique. Les blancs, qui sont entre les lignes de ses romans les plus fameux et du dernier, le plus compliqué peut-être de tous, "Un Mariage ahurissant", sont aussi intéressants et significatifs que ce qui est imprimé et exprimé.
    Il excelle à typifier l’éphémère, à faire avouer dans un mot, dans un silence, à confesser un tic nerveux. Quand on est entré dans son style et dans sa vision des choses et des gens — c’est tout un — les autres écrivains et psychologues semblent grossiers et rudimentaires. Il a l’ellipse de Pascal et la cruauté de Saint-Simon.
    Cependant il peint des créatures vivantes, roses après la course dans le jardin et la déclaration sentimentale, bavardes après avoir bu d’un grand et vieux vin, amères d’une nostalgie rentrée, des êtres à la fois de sport et de ruse, de plein air et de bibliothèque et d’une inconsciente cruauté.
    Visionnaire des inclinaisons initiales, des petites pentes qui deviennent des penchants et des chutes, il dissocie les filets ténus du fatum, d’une pointe suraiguë. Il devient l’Eschyle de l’accessoire et le Molière de l’accidentel, un accidentel et un accessoire où étaient cachés soigneusement, aux yeux du vulgaire, l’essentiel avec le principal.
    Son éblouissant jugement décompose, comme le prisme, ce qui s’offre à lui, puis le recompose instantanément. Il ouvre et referme le mystère de ses personnages avec une souveraine élégance.
    Meredith était beau, d’une beauté singulière, suraiguë, angoissante, creusée par la douleur et le rêve. De longs cheveux blancs bouclés, un front blanc, haut, large, dégagé, une barbe blanche en pointe, des yeux d’un azur froid, bordés d’une flamme vigilante, un nez droit, une voix grave et forte, des mains nerveuses, des jambes d’ataxique, lui composaient une figure et une allure de sorcier moderne, de Méphistophélès des Celtes.
    Il vivait seul, à la campagne, à Boxhill, près de Dorking, entre ses livres et sa méditation, accueillant, bienveillant, sarcastique et généreux comme un fils de roi. Un sang évidemment rarissime, formé d’ondes diverses, mais également riches, avait formé cette nature altière, cet aigle de la pensée concrète.
    Sur sa table, à portée de la main, les poèmes de Mistral :
    "Ils m’apportent le flot et les chants des îles bienheureuses. C’est le plus grand de tous, le plus aéré et quel équilibre !"
    Ainsi vantait-il le génie méditerranéen, les doigts à plat sur Mireille et Calendal, qu’il lisait dans le texte, ayant appris, à cet effet, le provençal. Alphonse Daudet le renseigna sur quelques tours de phrase, qu’il n’avait pas parfaitement saisis : "Je vis ici au milieu de Scythes, vous comprenez, Daudet ; il faut me pardonner."
    Il accueillit mon père comme une vieille connaissance : "Laissez-moi vous dire que je vous aime. Il y a dix ans que je garde pour vous, mon grand ami, des bouteilles d’un vin de Côtes-Rôties".
    Son domestique, qu’il qualifiait d’ "incomparable", les monta. Elles étaient remarquables, mais le commentaire que Meredith en fit les dépassait encore, comme saveur et couleur.
    C’est ainsi que nous nous liâmes en parlant du vin..."

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Marseille ?... "À jamais les premiers !"...
     
    Aujourd'hui, le monde entier, y compris le "machin" qu'on appelle ONU, et même François, au Vatican, oublie l'Arménie, que l'expansionnisme génocidaire des nazéris alliés aux turcs - non moins expansionnistes et génocidaires - veut effacer de la carte du monde, alors qu'elle est le premier État à s'être converti au christianisme.
     
    Faisons donc "du bruit pour l'Arménie", par exemple en rappelant qu'aujourd'hui, 11 février, on célèbre l'inauguration à Marseille, en 1973, du premier monument commémoratif du Génocide arménien de 1915
     
     Dès 1969, un projet de plaque commémorative avait été lancé, mais le préfet de l'époque s'opposa à son inauguration.
    Joseph Comiti, alors ministre, ami de la cause arménienne, se saisit du dossier, qu'il porta à la connaissance du président Pompidou : l'affaire provoqua de vives tensions au gouvernement, car Robert Schumann - ministre des Affaires étrangères - ne voulait pas froisser la Turquie.
    Finalement, Pompidou arbitra en faveur de Joseph Comiti, et celui-ci put inaugurer le monument, visible dans l'enceinte de la cathédrale apostolique arménienne de l'avenue du Prado.
    Immédiatement, l'ambassadeur de Turquie fut rappelé à Ankara...

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    Dans le Jardin de la cathédrale arménienne du Prado, située... à quelques dizaines de mètres à peine du... consulat de Turquie ! :

    "À la mémoire des 1.500.000 Arméniens victimes du génocide ordonné par les dirigeants turcs de 1915" 

     

    VIVE L'ARMÉNIE !

     

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    1. (Dans Front populaire, extrait/entame de l'article de Louis HOANG NGO) : Emmanuel Macron, le président stagiaire...

    CONTRIBUTION / OPINION. Depuis qu’il est aux manettes, Emmanuel Macron semble continuellement découvrir le pays qu’il est censé diriger. Mais Jupiter a beau faire l’expérience du réel, il ne trouve pas son chemin de Damas pour autant.

    On en viendrait presque à regretter que Macron ne soit pas éligible pour un troisième mandat, après celui-ci. Comme un stagiaire de l’ENA propulsé à la tête d’une obscure préfecture qu’il ne connaît pas, c’est en dirigeant que le jeune Emmanuel poursuit son apprentissage. Pour le jeune Emmanuel, l’obscure préfecture se nomme la France, et le stage de l’ENA dure désormais depuis près d’une décennie.

    Depuis dix ans, jeune Emmanuel se fait les dents à mesure qu’il découvre du pays. Lui, le météore, propulsé un peu trop vite aux plus hautes cimes de la France, paraît, à mesure de l’avancement de son mandat, comprendre un peu plus de ce pays qu’on lui a demandé de diriger. Propulsé vite, trop vite, Macron fut le président d’un pays qu’il n’avait pas eu le temps de connaître ; comme un stagiaire de l’ENA, c’est au commandement, au gré des crises qu’il doit affronter, qu’il apprend, qu’il découvre, qu’il parfait sa connaissance de son pays. Lui, le produit des grandes métropoles mondialisées, avait d’abord découvert, c’était au début de son mandat, qu’il existait une France au-delà de l’horizon des grandes métropoles. Propulsé un peu trop vite, il n’avait pas vraiment eu le temps de parcourir la France qui se trouve loin des aéroports, loin des centres-villes, loin de sa start up nation, et derrière les grandes tours des banlieues qui cernent la grande métropole. Il a découvert, grâce aux Gilets jaunes, la « France du périurbain », qu’avait décrite Guilluy dans La France périphérique, plus tard rebaptisée par un terme plus juste, de « France des sous-préfectures », par Jérôme Fourquet.

    Il avait plus récemment découvert la réalité des banlieues, après les émeutes de 2023 ; il avait compris qu’elles étaient largement confrontées à la violence et à l’ensauvagement..."

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    2. Une "belle" image, bien choisie, vaut mieux qu'un long discours... De VENT DEBOUT (sur tweeter) :
     
    "Industrie solaire, industrie éolienne, même combat ?"
     
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    Le collectif Vent Debout se dresse CONTRE le projet Eolien en Mer de Dunkerque. Nous voulons DECIDER nous même de l'avenir de notre plage par un référendum !

     

    3. La pourriture de la caste des intellos/bobos, quasi tous gauchos, évidemment... De Gabrielle Cluzel (sur tweeter) :

    "Les comédiennes, logées dans le même hôtel en Normandie, entendaient tous les soirs le cinéaste taper à la porte des unes et des autres. Ses intentions étaient parfaitement claires. On s’en parlait entre nous. On avait peur en entendant ses pas dans le couloir. » On se croirait dans le conte de Barbe bleue… aucun adulte, aucune féministe pour protéger ces toutes jeunes filles."

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    4. Le Collectifs Parents en Colère réagit au scandaleux "spectacle drag-queens" (?) donné aux enfants, dont nous parlions ici-même, hier :

    (extrait vidéo 1'14)

    https://x.com/AssociationPEC/status/1756102308386005098?s=20

     

    4 BIS. Dernière nouvelle ! De Pascale Morinière (Présidente de la Confédération nationale des AFC) :

    "Le stage de drag-queen programmé pour les 11-15 ans à la MJC de Merignac finalement annulé grâce à la mobilisation exemplaire de l'AFC Nord Gironde. Bravo !"
     
     

    6. L'appel de Sylvain Durain

    "Localisme, régionalisme, beauté du terroir et de l'histoire des pays lorrains, c'est le sens de notre revue "La Nouvelle Revue Lorraine", qui fêtera ses 50 ans cette année. Aidez-nous à maintenir ce fleuron de notre histoire ! Abonnement :  editionsduverbehaut.fr/produit/abonne"
     
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    7. De SOS CALVAIRES :

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Le Figaro a publié sur tweeter cette bonne vidéo sur Soljénitsyne (2'27), accompagnée du court commentaire suivant :

    "Le 13 février 1974, l’écrivain russe Alexandre Soljenitsyne était accueilli à Francfort, en Allemagne de l’ouest, après son expulsion d’URSS. Son tort ? La publication de «L’Archipel du Goulag», un livre écrit en secret qui révéla l’ampleur des horreurs du Goulag."

    https://x.com/Le_Figaro/status/1757353672466469053?s=20

    La vidéo est bonne, on vient de le dire : il y manque pourtant quelque chose d'essentiel : le rappel de la venue de Soljénitsyne en Vendée, il y a 30 ans (le 25 septembre 1993) Alexandre Soljenitsyne, de retour de 20 années d'exil, pour inaugurer le Mémorial de Vendée aux Lucs-sur-Boulogne. Il prononça alors un discours mémorable, établissant la filiation directe entre l'horrible révolution bolchévique et son origine : la révolution française, dont la révolution bolchévique se voulut, tout simplement, la quintessence, l'aboutissement final et parfait (!)...

    Dans ce discours, Soljénitsyne dit le mal qu'il faut penser de toute révolution. De la nôtre en particulier. Il critique ses racines idéologiques elles-mêmes, les illusions des Lumières, la devise de notre République, les "organisateurs rationnalistes du bonheur du peuple"...

    Lisez-le ici :

    GRANDS TEXTES (1) : Discours intégral d'Alexandre Soljenitsyne en Vendée.

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    1. Bonne nouvelle ! Du moins à priori, car - sans être rabat-joie ni faire de mauvais esprit systématique - il faut toujours... "attendre la suite" : Macron renonce à déplacer les bouquinistes des quais de Seine pour les JO de Paris 2024 (source : Le Parisien) :

    BOUQUINISTES

    Les bouquinistes pourront finalement rester pendant la compétition. AFP/Miguel Medina

    C'est du simple bon sens : le monde entier - qui y vient déjà... - va, encore plus, venir à Paris, sans compter les reportages télés et vidéos qui circuleront partout : raison évidente de plus pour ne pas montrer une ville "aseptisée" mais pour faire ressortir le charme de ce que l'on trouve à Paris, et nulle part ailleurs, et dont "les bouquinistes" sont un parfait exemple...

     

    2. Retour sur le dernier refus d'obtempérer à Créteil, avec ce message (sur tweeter) d'Officiers et Commissaires de police  :

    "Le conducteur qui a foncé sur nos collègues #policiers à #Créteil était au volant d'une Audi #RS3 ( prix neuf, 62 000 euros minimum) Plus de 20 000 euros en liquide ont été retrouvé dans le véhicule. Argent de la délinquance ou fruit d’un dur labeur quotidien ?"
    Capture Twitter @ClémentLanot

     

    3. Bientôt le Salon de l'Agriculture, et quasiment rien n'avance, ou si lentement ! Le Gouvernement ferait bien de se méfier : trahis par la FNSEA "macronisante à mort", les paysans ont "lâché", la dernière fois, mais ils sont plus que prêt pour un deuxième sursaut, que, cette fois, une FNSEA "collabo à mort" serait bien incapable d'arrêter... Ici, à Agen, la Coordination Rurale dépose du fumier devant une agence de la Banque Populaire (source : BFM/TV). Parole d'un paysan :

    "On vise les banques, car on a demandé des mesures de trésorerie directes et que rien n'a été fait"

    (extrait vidéo 1'35)

    https://x.com/BFMTV/status/1757663931378667893?s=20

    Agen: des agriculteurs déversent du fumier devant une agence bancaire

     

    4. Soutien total à Christine Kelly, contre l'immonde... Révélation de l'animatrice de Face à l'info (sur CNews) :

     "Le quotidien "Le Monde" a appelé la salle Gaveau pour arrêter son partenariat avec elle, parce que j'y organisais des conférences..." 

    Réaction ironique de Goldnadel (sur tweeter) :

    "Ils en sont là. Chaque jour, ils vont tomber plus bas. La fin du Monde est proche."
     
    Monkey D. Dragon (@M_D_Dragon430) / X

     

    5. Ironique aussi, Marion Maréchal, mais, cette fois, à propos de Rachida Dati

     

    6. (Source : OpexNews Naval Group va concevoir, réaliser et expérimenter avec la @DGA et la Marine nationale le premier démonstrateur opérationnel d’un grand drone de combat sous-marin français. L’industriel va pour cela s’appuyer sur un premier prototype réalisé sur fonds propres, le DDO. Cet UCUV (Unmanned Combat Underwater Vehicle) ou XL-UUV (Extra Large Unmanned Underwater Vehicle) sera plus gros que le démonstrateur de drone océanique (DDO) conçu et réalisé par Naval Group...

    https://www.meretmarine.com/fr/defense/la-france-va-developper-son-premier-grand-drone-sous-marin-de-combat

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    La fertilité de la France qui travaille, qui agit, qui invente et qui gagne, malgré la stérilité du Système qui l'asphyxie...

     

    7. La flèche !

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    À DEMAIN !

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (50)

     

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    Aujourd'hui : "Dedans Paris, ville jolie..." (Clément Marot) : Notre-Dame, sentinelle spirituelle... et Le Panthéon...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Notre-Dame, sentinelle spirituelle...

     

    De "Paris vécu", première série, Rive droite, pages 266/267 :

    "...Notre-Dame de Paris, sentinelle spirituelle de l'Occident et qui est, à la pierre travaillée et sculptée, ce que saint Thomas est à l'imprimé, Notre-Dame de Paris est liée pour moi à l'enseignement du grand théologien et orateur dominicain, le Révérend Père Janvier.
    Des milliers d'hommes faits de ma génération et de jeunes hommes, puis de jeunes gens de la génération suivante ont été soit introduits dans la foi catholique soit affermis dans cette foi par ce moine aux accents incomparables, chez qui la science et la logique égalent le feu.
    J'ai entendu bien des prédicateurs dans ma vie, j'ai lu les sermons de Lacordaire, qui tint la chaire de Notre-Dame avec tant de magnificence et d'efficacité.
    Je ne parle pas des orateurs, tribuns, avocats de tout poil et de toute éloquence, depuis Gambetta jusqu'à Jaurès, qui ont rempli mes oreilles d'un vacarme vain, sans effleurer même mon esprit.
    Je sais ce que vaut la parole. J'ai parlé des centaines de fois depuis vingt ans, dans des réunions, devant des assemblées (Chambre et Haute Cour), devant des tribunaux, à la Cour d'assises, devant des réunions de trente, quarante, soixante mille auditeurs (Strasbourg, Nîmes, Mont des Alouettes).
    Je mets en tête et en avant de tous les entraîneurs par le verbe le Révérend Père Janvier des Frères Prêcheurs. Il vous prend et vous enveloppe comme un élément, comme un coup de mistral.
    De sa première retraite de Carême en 1903, où il débutait à Notre-Dame, à sa dernière en 1925, je me suis laissé rouler par ce flot propice d'arguments solides, de raisons groupées, de flamboyants aspects, jusqu'aux pieds étincelants du Calvaire.
    Les hommes de mon temps et de ma formation ont suivi la route inverse de celle de Renan, qui passa des Evangiles et de saint Thomas à Kant et à Hegel. J'ai commencé par Kant, Hegel et Cie, qui me procuraient une euphorie métaphysique analogue à celle de l'opium; puis, ayant reconnu l'inanité de ces Germains, l'artificiel et le superficiel du noumène et de l'impératif catégorique, du "devenir" et autres fariboles, véritables champignons et excroissances de la connaissance, greffés sur un orgueil barbare, j'ai fait la route d'Aristote à saint Thomas (meta-odos) avec une remarquable aisance et constaté, avec Tertullien, que l'âme est naturellement chrétienne.
    Mais un bon guide était nécessaire, après toute une instruction demi-criticiste, demi-évolutionniste et médicale, poussée à fond.
    Le Père Janvier m'a appris à distinguer l'esprit de l'âme, à discerner les ponts entre l'esprit et l'âme, à me méfier à la fois du rationalisme quantitatif cartésien et de la métaphysique du sensible, du pragmatisme et de l'intuitivisme, et à rejeter cet "inconscient", cet "unbewusst" qui n'est qu'une ignorance des latences de l'entendement.
    Par lui j'ai compris que la véritable psychologie était la théologie et que l'éclairage venait, tombait, de haut en bas..."

     

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    Le Panthéon...

     

    1. De Paris Vécu, 2ème Série, Rive gauche, page 48 :

    "...Au Panthéon - où dorment côte à côte Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau, Jaurès et Zola, dans un extravagant salmigondis..."

    2. De "Fantômes et vivants" (page 156) :

    "...Une crypte froide, où la gloire est représentée par un écho que fait admirer le gardien.
    C'est ici la chambre de débarras de l'immortalité républicaine et révolutionnaire.
    On y gèle, même en été, et la torche symbolique au bout d'une main, qui sort de la tombe de Rousseau, a l'air d'une macabre plaisanterie, comme si l'auteur des "Confessions" ne parvenait pas à donner du feu à l'auteur des "Misérables"..."

    3. De "Vers le Roi", page 43 :

    "...Douze ans plus tard, la terrible guerre étant terminé par la victoire, il fut question de transporter au Panthéon la glorieuse dépouille d'un soldat inconnu; mais il apparut aussitôt que le voisinage de Zola souillerait le héros, que la foule parisienne ne supporterait pas la pensée d'un pareil outrage fait à un combattant.
    Ce qui fit qu'un de nos confrères suggéra l'idée de l'Arc de Triomphe, à laquelle tout le monde, aussitôt, se rangea...
    Tant il est vrai qu'il est dangereux de vouloir mêler aux ossements sublimes les ossements indignes, et de profaner deux fois les sanctuaires..."

  • Éphéméride du 26 mars

    1686 : Inauguration de la Place des Victoires, à Paris 

     

    Cette place circulaire, d'environ 80 mètres carrés de diamètre, a été créée à l'initiative du maréchal de La Feuillade, vicomte d'Aubusson, et de la Ville de Paris, pour célébrer les victoires de Louis XIV.

    Les plans sont de Jules Hardouin-Mansart.

    En son centre, la statue originelle de Louis XIV en pied était l'oeuvre de Martin Desjardins. Le socle comportait quatre personnages en bronze, des bas-reliefs et des inscriptions sur la gloire militaire du règne. Quatre fanaux y brûlaient en permanence. En 1792, la statue fut abattue par les révolutionnaires et la place renommée place des Victoires Nationales en 1793 (mais les éléments de décoration du socle ont été conservés et sont visibles au Musée du Louvre).

    La statue du général Desaix - représenté entièrement nu - fut érigée à sa place en 1810 : elle n'eut qu'une durée de vie assez courte, et son bronze fut refondu pour réaliser la statue équestre d'Henri IV, au Pont Neuf.

    L'actuelle statue équestre de Louis XIV est de François Joseph Bosio, et fut érigée au centre de la place en 1828.

    Malheureusement, l'harmonie primitive de la place n'a pas été respectée, et le percement de plusieurs rues a irrémédiablement défiguré l'ensemble : la Place des Victoires partage ainsi avec la Place Dauphine (voir l'Éphéméride du 10 mars) le triste privilège d'avoir été largement dénaturée et mutilée, au point d'avoir perdu, sinon la totalité, du moins une très large part de sa splendeur d'antan.

    Telles qu'elles nous apparaissent aujourd'hui, cependant, ces deux places conservent assez d'éléments de leur beauté passée pour que l'on puisse se faire une idée assez précise de ce que fut cette très grande beauté. 

     

    http://paris1900.lartnouveau.com/paris02/place_des_victoires.htm  

     

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    1918 : Ferdinand Foch est nommé Généralissime des troupes alliées

     

    La décision est prise suite à la dangereuse percée des Allemands sur l'Oise : elle se révélera très vite comme une mesure heureuse, et se traduira rapidement par des conséquences positives et, finalement, décisives sur la suite des opérations...

    Officier d'artillerie, Foch avait déjà contribué d'une façon décisive à la victoire de la Marne par sa contre attaque dans les marais de Saint Gond.

    Il réussira à bloquer l'offensive allemande au mois de juillet, et présidera à la signature de l'armistice le 11 novembre.

     

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    S'exprimant presque comme Jacques Bainville, et prévoyant comme lui les effets funestes du mauvais traité de Versailles, il dira en 1920 :

     

    "Ce n’est pas une paix, c’est un armistice de vingt ans".

     

    On appréciera aussi cette pensée de lui :

     

    "Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir..."

     

    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir la photo "Foch, commandant unique des Armées Alliées..."

     

     

     

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    1973 : Création du Parc national des Écrins

     

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    1980 : Création d'Arianespace

     

    Il s'agit de la première société commerciale de transport spatial dans le monde.

     

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    2009 : Mikhail Gromov reçoit le Prix Abel
     
     
    Le franco-russe Mikhaïl Leonidivich Gromov, professeur de l'Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES), reçoit le Prix Abel "pour ses contributions révolutionnaires à la géométrie".
     
    Le Prix Abel est une équivalence du Prix Nobel, qui n'existe pas pour les mathématiques... 
     
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    2012 : Ouverture du Muséoparc d'Alésia
     

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    3 janvier,sainte geneviève,paris,pantheon,attila,gaule,puvis de chavannes,huns,saint etienne du mont,larousse,joffreCette Éphéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :

    la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),

    l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),

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    et découvrir pourquoi et dans quels buts lafautearousseau vous propose ses Éphémérides  :

     

     

    lafautearousseau

  • Éphéméride du 29 mars

    29 mars 1967 : Lancement du SNLE Le Redoutable

     

     

     

     

    1796 : Charette est fusillé 

     

    Il avait 33 ans...          

    charette 1.jpg

    Traqué depuis des semaines, Charette est finalement capturé par le général Jean-Pierre Travot le  dans les bois de la Chabotterie (commune de Saint-Sulpice-le-Verdon). 

    Ici : le procès-verbal de son interrogatoire :

    Charette.jpg

     

    Napoléon, qui devait par ailleurs qualifier la Guerre de Vendée de Guerre de Géants, a dicté de lui à Las Cases :

     

    "Il me laisse l'impression d'un grand caractère... Je lui vois faire des choses d'une énergie, d'une audace peu communes, il laisse percer du génie...

    ...Mais si, profitant de leurs étonnants succès, Charette et Cathelineau eussent réuni toutes leurs forces pour marcher sur la capitale... c'en était fait de la République, rien n'eût arrêté la marche triomphante des armées royales; le drapeau blanc eût flotté sur les tours de Notre-Dame..." (Mémoires pour servir à l'histoire de France sous Napoléon, écrits à Sainte-Hélène, tome 6, 1825, Paris : Firmin Didot, pp. 221-222.)

    DRAPEAU VENDEE DRAPEAU DE CHARETTE.jpg
    Drapeau de Charette
     

    Voir notre Feuilleton Vendée, Guerre de Géants... ou, dans notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants" , voir la photo Charette fusillé et les neuf photos - précédentes et suivantes - qui lui sont consacrées. 

    Pour Philippe de Villiers, Charette, c'est, tout simplement, "l'anti Robespierre"  : 

    Philippe de Villiers Charette.pdf 

                

    De Charette à Maurras : la continuité...

    1. "Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos mères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre foi, notre terre, notre roi. Leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors qu’est-ce que cette patrie narguante du passé, sans fidélité et sans amour. Cette patrie de billebaude et d’irreligion ? Beau discours, n’est-ce pas ? Pour eux la patrie semble n’être qu’une idée : pour nous, elle est une terre… Ils l’ont dans le cerveau, nous nous l’avons sous les pieds : c’est plus solide. Et il est vieux comme le diable leur monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder en l’absence de Dieu… Vieux comme le diable… On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions… Faut rire. Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, nous sommes une jeunesse. Messieurs, nous sommes la jeunesse de Dieu, la jeunesse de fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver, pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur…" (Charette)
     
    2. "Une patrie, ce sont des champs, des murs, des tours et des maisons...", répond Charles Maurras, un siècle et demi après, sinon exactement avec les mêmes mots, du moins exactement avec la même tonalité. Dans ce très beau texte (notre Grand Texte 38), aux accents très "vendéens" et que l'on voit bien directement inspiré de Charette, Maurras condamne le modèle d'une France hors sol, d'une société liquide, multiculturelle et diversitaire, noyée dans le grand marché mondial, tout cela induit par la Révolution, et la République idéologique qui en est issue.

    Et, comme Charette, avec les mêmes accents, Maurras oppose à cette "politique" (!) une conception radicalement autre : la France réelle, fait d'histoire, fait de naissance et, avant tout, dit-il, phénomène de l'hérédité...

    Ce rapprochement de textes, à un siècle et demi d'intervalle, n'est-il pas puissamment "parlant", comme on dit aujourd'hui, dans le jargon ?...

     
                
    Le 25 juillet 1926, au Mont des Alouettes, l'Action française organisa un immense Rassemblement royaliste : plus de 60.000 personnes...
    Léon Daudet, dans "Une campagne de réunions" (Almanach de l'Action française 1927, page 60) a raconté la journée, consacrant ces quelques mots à Charette :
     
    "...À l'horizon, dans la plaine immense de la Vendée militaire, étincelaient sous le ciel ensoleillé de l'ouest, - mais que modifie à chaque instant le vent venu de la mer - brasillaient les clochers et les villages. Là-bas, c'était le bois de la Chabotterie, que traversa Charette blessé, et prisonnier, Charette, personnification de cette race sublime dont la résistance étonna le monde et continue à étonner l'histoire..."

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    La statue du général, dans sa ville et devant sa maison natale de Couffé. Elle porte l'inscription :

    Général François-Athanase Charette de la Contrie, né le 2 mai 1763 à Couffé - Exécuté à Nantes place Viarme le 29 mars 1796 -

    Avec sa devise :

    "Tant qu'une roue restera, la Charette roulera".
     
     
     • chabotterie.vendee.fr/ 

     •  gvendee.free.fr/

     

     Le jeune Charette reçut une solide formation de marin, et fut nommé Lieutenant de vaisseau : dans notre Album Drapeau des Régiments du Royaume de France, voir la photo "Charette, officier de marine..." et la précédente, "Apparition des Régiments de Marine..."...

     

     

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    1967  : La France lance "le Redoutable"
          
             

    Le premier sous-marin nucléaire français est mis à l'eau dans le port de Cherbourg. Le navire de 7.500 tonnes, possède une capacité d'armement allant jusqu'à 16 missiles.

    Dans la lignée du Redoutable un deuxième sous-marin nucléaire sera lancé en décembre 1969, le Terrible.

    REDOUTABLE.JPG
     
     
    Les FOST (Forces Océaniques Stratégiques) aujourd'hui :
     
     
     
     

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    1984 : Léopold Sédar Senghor, premier Africain reçu à l'Académie française
     
     
    Élu au 16ème fauteuil de l'Académie le 2 juin 1983, Léopold Sédar Senghor succède au duc de Lévis-Mirepoix, qui succédait lui-même à... Charles Maurras.
    Senghor est le premier Africain à siéger à l'Académie française, qui poursuit ainsi son processus d'ouverture après l'entrée de Marguerite Yourcenar.      

    Poète, écrivain et Chef d'État du Sénégal, il a développé avec l'homme de lettres antillais Aimé Césaire, le concept de négritude, dont le but était de redéfinir le terme fortement péjoratif de nègre et de lui donner un sens positif. 

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

    SOUTIEN TOTAL AU MONDE PAYSAN

    ET À LA RÉVOLTE PAYSANNE !

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    Bien entendu, les causes de cette révolte sont "multifactorielles" (comme on dit dans le jargon. Marion Maréchal pointe, ici, celles qui sont directement imputables à "cette" Europe... :

    (extrait vidéo 3'54)

    https://x.com/ZemmourEric/status/1750125758880608375?s=20

     

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    La farce burlesque de la "semble-loi immigration", dans laquelle le semble-gouvernement s'est englué, continue donc...

    Le Système s'est auto-bloqué lui-même, paralysé qu'il veut bien être par les soi-disant tenant de l'État de Droit (Conseil d'État, Conseil Constitutionnel et autres...) qui jouent à peu près le même jeu néfaste que les Parlements sous Louis XVI, bloquant toutes les réformes et paralysant l'État.

    Or, le rôle de ces Conseils n'est pas de faire "de" la politique, ou "la" politique du gouvernement, mais de donner des avis, le dernier recours, en cas de crise, étant "le peuple", comme le disait de Gaulle ("en France la Cour suprême - des États-Unis, ndlr) c'est le peuple..." disait-il).

    D'accord avec Vincent Trémolet de Villers :

    "Personne n’a gagné et la France a perdu. Le jour où l’on apprend que l’immigration n’a jamais été aussi importante dans notre pays, la fin de l’histoire offre un tableau navrant : une loi faussement ferme, vraiment faible dans une impasse démocratique"

    "Impasse démocratique" ? Certes. Mais aussi impasse pour un Système qui ne va plus de soi (pour rester dans les euphémismes), ni lui ni les volontés supra et anti-nationales, venues de Bruxelles, qu'il nous impose, et que le peuple refuse de plus en plus, de plus en plus fort.

    Jusqu'à ?...

    P.S. : Au fait, n'est-ce pas Mitterand qui a dit : "Méfiez-vous des Juges : ils ont tué la Monarchie, ils tueront la république..." ?

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    1. Nouvelle démonstration (cette fois par Jean Messiha) de la malfaisance des soi-disant ONG, fausses associations humanitaires mais vraies négrières, et créatrices d'une invasion migratoire artificielle, provoquée par... elle-mêmes ! :

    "Incroyable ! La fondation Gefira a enregistré pendant 2 mois les mouvements des bateaux des ONG. Ces ONG, agents de l’invasion migratoire, vont chercher les migrants au plus près des côtes libyennes. Aucune intervention n'a lieu en pleine mer La crise migratoire, c'est eux !"

    (extrait vidéo 1'46)

    https://x.com/JeanMessiha/status/1009849258198093824?s=20

     

    Rôle des ONG dans la crise des migrants : revue de presse | Ojim.fr
     
     
    2. La France peut-elle sortir de cette "volerie" (comme dirait Jacouille, la fripouille) du soi-disant "Marché européen de l'énergie" ? OUI, ÉVIDEMMENT ! De Loïk Le Floch-Prigent :
     
    "Il n'y a rien dans les traités qui oblige à être dans le marché de l'électricité européen. Par conséquent, nous pouvons partir à tout moment..."
     
    (extrait vidéo 1'19)
     
     
    ChannieZ on X: "Loïk Le Floch-Prigent a entièrement raison. Le dispositif  ARENH oblige EDF à vendre l'électricité qu'elle produit à perte, à des  concurrents qui ne produisent rien sauf se faire du
     
     Le dispositif ARENH - cinglerie de foldingues bruxellois, s'il en est ! - oblige EDF à vendre l'électricité qu'elle produit à perte, à des concurrents qui ne produisent rien, et ne font rien, sauf engranger de colossales recettes ! 
    Elle est pas belle (pour eux) la vie ?
     
     

    3. La Marche pour la Vie 2024 : à Paris, des milliers de "pro-vie" dans la rue, pour lutter contre la constitutionnalisation de l'avortement et la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté...

     

    3 BIS. Et, de Philippe de Villiers (chez l'excellent Eliot Deval) :

     

    5. Sur le Site officel de l'OFPRA : voulue et organisée par le Système, l'invasion en chiffres... : nouveau record de demandes d'asile avec près de 142.500 dossiers enregistrés en 2023. Les Afghans en tête, pour la 6ème année consécutive (12%), devant les Bangladais, les Turcs, les Congolais et les Guinéens...

    https://www.ofpra.gouv.fr/actualites/premieres-donnees-de-lasile-2023-chiffres-provisoires

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    6. Publié sur tweeter par LES AMIS DU CHAMP DE MARS :

    "Allez-vous les reconnaître? En très mauvais état, les grands vases Medicis qui ornaient la balustrade du Champ-de-Mars devant l'Ecole militaire, vont être remplacés par des vases sculptés à neuf. Ces derniers vont quitter sous peu les ateliers de Pradeau-Morin, l'entreprise qui réalise leur restauration, pour être installés au cdmars. Rappelons que notre association a initié la restauration de l'ensemble du mobilier du cdmars, en présentant ce dossier au budget participatif de la ville de Paris. Les Parisiens ont voté pour ce projet en 2022."
     

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    7. De SOS CALVAIRES (sur tweeter) :

  • Éphéméride du 13 avril

    1598 : Henri IV signe l'Édit de Nantes

     

    13 avril,henri iv,édit de nantes,bainville,jean de la fontaine,charles perrault,oudry,ligue,espagne,calvinistes,protestantsDe Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre X, Henri IV restaure la monarchie et relève l'État :

    "...Presque en même temps que la paix de Vervins fut signé l'Édit de Nantes (13 avril 1598). Les protestants avaient été aussi longs que la Ligue et l'Espagne à reconnaître le fait accompli. Depuis la conversion du roi, ils ne cessaient de s'agiter, de tenir des assemblées, d'adresser au gouvernement des plaintes et des sommations, de chercher des appuis au-dehors, et même de profiter, pour accroître leurs exigences, des embarras et des revers du gouvernement, comme ce fut le cas au désastre d'Amiens. C'est quand ils virent que la paix avec l'Espagne allait être conclue qu'ils réduisirent leurs prétentions et acceptèrent un accord.

    philippe_II_espagne.JPG
    Philippe II d'Espagne 

     

    En effet, l'Édit de Nantes ne fut pas un acte gracieux, dû à la volonté du roi, dans la plénitude de sa souveraineté, mais un traité dont les articles furent débattus comme avec des belligérants. Si Henri IV l'avait pu, il n'aurait pas payé l'apaisement d'un tel prix, ni accepté des conditions aussi dangereuses. Si les calvinistes n'avaient été remplis de méfiance, s'ils avaient désiré rentrer dans la communauté au lieu de rester organisés en parti, ils se fussent contentés de la liberté de conscience. À cette liberté, il fallut, pour obtenir leur signature, ajouter les garanties non seulement politiques, mais territoriales : plus de cent villes, dont quelques-unes très importantes et capables de soutenir un siège, La Rochelle, Saumur, Montauban, Montpellier. Et ces places de sûreté devaient être entretenues aux frais du Trésor, c'est-à-dire par tous les contribuables, même catholiques. En outre, avec leur synode et leurs assemblées, les calvinistes gardaient les organes d'un gouvernement, une autonomie, ce qu'on a pu définir une "république autorisée".

    Un pareil démembrement de la souveraineté publique serait inconcevable de nos jours. Même alors, quand le régime des privilèges et des franchises était couramment admis, les concessions accordées au parti protestant parurent fortes. Il ne devait pas tarder à paraître qu'elles étaient dangereuses. Ces conditions s'accordaient mal, de part et d'autre, avec l'idée de tolérance.

    Henri IV signa sans doute avec l'espoir que c'était un premier pas, que l'apaisement définitif viendrait... Il dut surtout considérer que le parti protestant était toujours capable de mettre sur pied vingt-cinq mille soldats et de reprendre la guerre. Les huguenots lui avaient arraché l'Édit de Nantes par la force comme la Ligue lui avait arraché sa conversion. L'opinion publique ne s'y trompa pas et l'Édit ne passa qu'avec peine : c'était l'annonce de la future révocation (document ci dessous, ndlr). Il fallut, pour obtenir l'enregistrement, que le roi négociât, que le traité subît des retouches, enfin qu'il agît sur les Parlements soit par son éloquence, soit par autorité. Celui de Rouen ne s'inclina tout à fait qu'en 1609..."

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     Dans notre Éphéméride du 18 octobre, nous laissons la parole à François Bluche, qui explique magistralement pourquoi Louis XIV a bien fait de révoquer l'Édit que son grand-père avait bien fait de signer...
    C'est la persécution des réformés qui est critiquable, et qui est l'erreur de Louis XIV, non la révocation elle-même, qui était devenue une mesure indispensable...
     
     
     

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    1696 : Mort de Jean de La Fontaine

              

    Il avait 74 ans : on aura une biographie écrite par Perrault et des illustrations de Jean-Baptiste Oudry pour une vingtaine de Fables, ainsi que beaucoup d'autres renseignements, en cliquant sur le lien suivant : 

    http://17emesiecle.free.fr/La_Fontaine.php 

    la fontaine.JPG
     
     Dans notre Éphéméride du 20 janvier, voir les deux épitaphes composées par La Fontaine pour lui-même et pour son ami Molière, qui reposent tous deux, côte à côte, dans le cimetière du Père Lachaise...
     
     
     En 1981 - et il avait été vivement encouragé par Charles Maurras à écrire cet ouvrage... - Pierre Boutang fit paraître un magistral La Fontaine politique. À l'occasion de la ré-édition de cet ouvrage, la philosophe Bérénice Levet lui consacra le très bel article suivant : 
     
     
     
     
     
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    1836 : Mort de Sol de Grisolles       
     

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    Portrait d'après signalements, réalisé par la Police de Paris, vers 1800-1804.
     
    • Éléments de biographie : Louis Charles René de Sol de Grisolles.pdf
     
     
     
     
     
     
     
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    1895 : Découverte du trésor de Boscoreale
     
              
    Le trésor de Boscoreale est un ensemble de plus d'une centaine de pièces de vaisselle, objets de toilette et bijoux, essentiellement en argent, découverts dans les vestiges d'une ancienne villa romaine de Boscoreale, près de Pompéi, au sud-est du Vésuve, détruite et ensevelie par l'éruption de 79.
    Acquis par Edmond de Rotschild, qui l'offrit au musée, il est aujourd'hui conservé au Musée du Louvre.
     

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    Triomphe de l'empereur Tibère : Skyphos (gobelet) en argent repoussé, fin du 1er siècle avant. J.-C./début du 1er siècle après. J.-C.

    Provenance : villa della Pisanella à Boscoreale, 1895

    persee.fr/web/revues/home/prescript/article/piot_1148-6023_1899_num_5_1_1160

     
     

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    la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),

    l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),

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    et découvrir pourquoi et dans quels buts lafautearousseau vous propose ses Ephémérides  :

     

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (193)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Massacre de Pirmasens, fin du séparatisme rhénan...

    ---------------

    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    À deux pas de la frontière française, dans une zone occupée par nos troupes, la République laissa massacrer nos amis et alliés "séparatistes rhénans" par les Prussiens, nos ennemis jurés; n'est-ce pas là une véritable "intelligence avec l'ennemi" ?...

     

     

    Oui, démembrer l'Allemagne après la victoire de 1918 était possible : l'Empire allemand, proclamé en 1870 dans la Galerie des Glaces de Versailles - par pure "provocation symbolique... - n'avait pas même cinquante ans !...
    Généraux et civils, tout le monde savait, tout le monde disait ce qu'il fallait faire, l'Action française entre autres, notamment avec Jacques Bainville :

    1. Il fallait d'abord ne pas "s'arrêter sur place", le jour de l'Armistice, mais entrer en Allemagne et aller jusqu'à Berlin.

    2. Puis, rendre leur indépendance et leurs libertés aux royaumes et principautés germaniques récemment réunies par Bismarck, et dont "l'unité dans l'Allemagne" prussienne était toute récente.

    Rappelons encore une fois, au passage, que c'est la Révolution et que ce sont les républicains, doctrinaires et idéologiques, qui, au nom du fumeux et funeste "principe des nationalités", ont voulu, permis et laissé se construire, en la favorisant, l'unité allemande, là ou, plus sage, et plus en adéquation avec l'intérêt national, la Royauté avait émietté les Allemagnes en près de quatre cents États aux Traités de Westphalie, en faisant d'elle "la croix des géographes", libérant la France de tout danger venu de l'Est, et lui permettant, lentement mais sûrement, d'agrandir ses frontières par une marche vers le Rhin ininterrompue :


    • les Trois Evêchés, avec Henri II;

    • l'Alsace et la Franche-Comté, sous Louis XIV;

    • la Lorraine, sous Louis XV.


    Le reste de la rive gauche du Rhin avait, naturellement, dans cette optique, vocation à être réuni, un jour ou l'autre, au Royaume de France...

    La Révolution, la première République et les deux Empires ont bouleversé tout cela, gâchant notre situation, gaspillant nos avantages, et empêchant les espoirs français d'achèvement de notre expansion vers le Rhin...

    En 1918, après avoir perdu sa richesse principale, sa jeunesse, la France était donc en droit de démembrer l'Allemagne. Et, tout particulièrement, de retirer à la Prusse les régions rhénanes.
    Sans forcément penser à une "réunion" immédiate à la France, au moins l'indépendance de ces régions, d'ailleurs souhaitée par de larges parts de la population, était possible et, bien sûr, souhaitable et profitable pour nous.
    La République au pouvoir gâcha la victoire et en perdit les fruits.
    Non seulement elle ne soutint pas les séparatistes rhénans, mais elle limogea Mangin - qui les aidait - et ne soutint pas non plus le Haut commissaire Tirard; et elle "laissa faire" les Prussiens dans leur entreprise d'intimidation et dans leur action pour briser par la force brute (l'assassinat lorsque la terreur ne suffisait pas...) ce séparatisme, favorable "de fait" aux intérêts français : pourtant, de véritables "putschs séparatistes" avaient bien eu lieu à Cologne, Bonn, Aix-la-Chapelle, Mayence...; deux chefs séparatistes rhénans avaient même constitué - à Coblence - un "Gouvernement provisoire de la République rhénane" : au lieu de le soutenir, la République le laissa être dissous le 26 novembre par la force brute prussienne. Plus au sud, dans le Palatinat, une tentative analogue avait eu lieu, menée par Heinz -Orbis, le 5 novembre 1923 : c'est cette tentative qui se termina par le "massacre de Pirmasens"...

    Le massacre de Pirmasens en est l'épisode le plus tragique et le plus honteux pour la République et pour Raymond Poincaré, qui l'a laissé faire...
    Voici un très rapide résumé de "l'affaire de Pirmasens", que l'on trouve dans n'importe lequel des dictionnaires ou de sites internet d'histoire :


    "...Le 12 février 1924, 40 séparatistes rhénans furent massacrés à Pirmasens, petite ville proche de la frontière française, par un corps franc venu de la rive droite du Rhin.
    Sous la pression de l'Angleterre, Poincaré interdit aux troupes françaises d'intervenir...
    Après la guerre de 14-18, beaucoup de Rhénans voulurent s'émanciper de la tutelle prussienne, et réclamèrent l'indépendance de la Rhénanie.
    Leur leader, le Dr Leo Dorten, reçut les encouragements de Jacques Bainville ou Maurice Barrès.
    Mais les troupes françaises qui occupaient la Rhénanie, conformément au traité de Versailles, conservèrent "une stricte neutralité" : la république abandonnait l'intérêt national le plus élémentaire, et laissait passer une occasion historique...
    À l'automne 1923, un groupe de séparatistes s'empara des bâtiments publics d'Aix-la-Chapelle et proclama la République rhénane. Sans soutien de la France, combattue - évidemment... - par les prussiens, et d'une façon extraordinairement violente, elle ne tiendra que quelques jours et le groupe sera dispersé par des commandos nationalistes allemands/prussiens.
    Les derniers séparatistes se réfugièrent dans le tribunal de Pirmasens où ils furent "tranquillement" assassinés par les Prussiens, sans que les troupes française, basées tout à côté, à Spire, n'intervinssent !
    Ce fut la fin du mouvement rhénan et, pour la France, une grande occasion perdue..."

    De "Député de Paris", pages 139/140 :

    "...À l'occasion d'un attentat contre nos soldats qui s'était produit cette fois encore en Haute-Silésie, à Gleiwitz - M. Laurent étant notre bien débile et obscur ambassadeur à Berlin - attentat où sept hommes de troupe furent tués, dix blessés et trois portés "disparus", je sommai le gouvernement de montrer plus de fermeté qu'au temps de Briand.
    J'ajoutai textuellement :
    "En effet, je crains que l'impunité, relative ou absolue, dont jouissent de tels forfaits en Haute-Silésie, ne finisse par donner à d'autres Allemands, dans des régions où se trouvent des troupes d'occupation française, le désir d'agir de la même façon".
    Deux ans plus tard, le massacre des séparatistes rhénans à Pirmasens, à deux pas des troupes françaises qui avaient reçu de Paris, c'est-à-dire de Poincaré, par le centre interallié de Spire, l'ordre de ne pas intervenir, venait attester, hélas, le bien-fondé de ma prévision..."

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (194)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Septembre 1925 : le souper mouvementé chez Maurras...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    De "Charles Maurras et son temps" (Léon Daudet, Ernest Flammarion, 1930) :

    "..En septembre 1925, nous avions décidé, nos amis Bainville, ma femme et moi, de nous rendre à l’invitation de Maurras à Martigues et de lui amener, comme il le désirait, Hervé Bainville, jeune homme de quatre années et son très jeune filleul François Daudet. Cette mémorable expédition commença mal : le train rapide faillit télescoper, près de Sens, un expresse qui le précédait, et, à partir de là, tel le bateau ivre, dériva de Sens à Saint-Germain-des-Fossés, à Montluçon, à Bourges, à Ganat, à Tarare, à Lyon et vers quelques autres villes encore; si bien qu’au lieu d’arriver à Marseille le matin à neuf heures, comme il se doit, nous n’y parvînmes, après mille détours et péripéties, qu’à onze heures du soir. Soit quatorze heures de retard, et pas de pain, ni de victuailles dans le wagon restaurant ! Ma femme eut une inspiration très heureuse :
    - Je suis sûre, nous dit-elle, que Maurras aura préparé à souper. Ne restons pas ici. Sautons, avec nos bagages, dans ces deux automobiles, et allons tout de suite à Martigues !
    Sitôt dit, sitôt fait. Après quarante kilomètres avalés dans la nuit chaude et blanche de poussière, nous débarquions, vers minuit, dans la célèbre demeure du chemin de Paradis. Maurras, balançant une grosse lanterne, nous conduisit aussitôt dans la salle à manger, au milieu des rires et des cris d’appétit des enfants bien réveillés.
    Une jeune dame de beaucoup d’esprit a défini ainsi Maurras : "Un maître de maison". Ce grand politique, ce poète admirable, ce redresseur de l’ordre français s’entend comme personne à régaler ses amis. Son hospitalité fastueuse avait combiné, ce soir-là, un festin de Pantagruel ou de Gamache, lequel commençait par une bouillabaisse classique, exhaussée de la "rouille" traditionnelle, qui met la soupe de soleil à la puissance 2; se continuait par des soles "bonne femme" et des loups grillés ; atteignait au grandiose et au sublime avec un plat d’une douzaine de perdreaux de Provence, demeurés tièdes et dorés, sur des "lèches" de pain, comme on ne les obtient que dans la vallée du Rhône – pardonne-moi, ô Bresse – et arrivés à la consistance du baba. Chaque enfant mangea son perdreau. Celui qui écrit ceci, comme disait Hugo, mangea deux perdreaux, pécaïre, toute une sole, le tiers de la bouillabaisse, et le reste à l’avenant, suivi de près par Jacques Bainville, romancier, journaliste, historien et financier des plus gourmands.
    Maurras ne cessait de nous encourager et de nous verser à boire, car j’aime autant vous dire tout de suite que sa cave est à la hauteur de sa table et qu’il est un des très rares amphitryons de France sachant vider, dans les grands verres, quelques bouteilles de vin du rhône. Il nous en ouvrit, cette nuit-là, de prodigieuses. La conversation roula sur la poésie, le langage et la Provence, dans une atmosphère à la Platon. Les enfants, gonflés de nourriture et de sommeil, étaient allés se coucher, bien entendu, et dormirent douze heures d’affilée.
    Le lendemain, Maurras nous emmenait tous faire quelque deux cents kilomètres en automobile dans cette région enchantée qui est entre les Alpes et la mer, où l’on ne peut faire dix pas sans rencontrer un grand souvenir, un vers de Mistral, ou une belle fille élancée, au teint mat et aux yeux noirs. Ainsi passaient et couraient les douces heures claires de l’amitié et de la fantaisie. Ne croyez pas ceux qui vous diront que les gens d’A.F. sont des censeurs ou docteurs moroses; ou qu’ils ont mauvais caractère. Depuis vingt-trois ans que je vois quotidiennement Maurras, je n’ai cessé de découvrir de nouvelles raisons de l’admirer et de l’aimer. …
    De ce dispensateur de lumière, la grande caractéristique, la "dominante", comme disait mon père, est la bonté. À toute heure, en toutes circonstances, l’ami de Maurras peut compter sur Maurras, son temps, cependant si précieux, sa peine, son intrépidité. Menacés de mort, l’un et l’autre, pendant des années, par les influences allemandes de la police politique républicaine, - qui comprit, dès 1911, l’importance de la partie engagée- nous n’avons échappé jusqu’à présent à cette conjuration criminelle que par la grande question de la Sûreté Générale : "lequel des deux ?"
    Or, pendant ce jeu alterné, Maurras n’a jamais cessé de chercher à dériver le risque sur lui. Mais ceci n’est rien. Sur ce bras fort et le seul capable de soutenir l’Europe défaillante, je me suis appuyé, le dimanche 25 novembre 1923, date fatale, devant le corps de mon petit Philippe, lâchement assassiné par la police, à l’âge de quatorze ans et demi. Sans rien nous dire autrement que par l’échange de regards, nous scellâmes, en ce jour et à cette heure, un serment qui sera tenu..."

  • Éphéméride du 22 juin

     

    1922 : Discours de Léon Daudet à la Chambre, en défense des "Humanités" (illustration : les "Budés", collection de textes d'auteurs Grecs et Latins)

     

     

     

     

     

    1763 : Naissance d'Étienne Méhul  

     

     

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    Si le grand public le connaît essentiellement pour son Chant du Départ, l'ensemble de l'oeuvre de Méhul - qui fut l'un des premiers musiciens dits "romantiques" - mérite d'être découverte.

    Comme en témoigne par exemple sa très belle  Symphonie n° 1 : 

     

     

     

     

     

    https://www.musicologie.org/Biographies/mehul.html 

     

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    1774 : Promulgation de L'Acte de Québec 

     

    Voté par le Parlement anglais sous le règne de Georges III, l’Acte de Québec rétablit les lois civiles françaises et permet aux habitants de pratiquer leur foi catholique.

    Ils reçoivent également la possibilité d’acquérir des terres, et leur droit à l'usage de la langue française est reconnu. Les frontières du Québec sont même repoussées.

    Toutefois, le système pénal britannique reste en vigueur. 

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    1812 : Napoléon déclare la guerre à la Russie

     

    Il ordonne le franchissement du Niemen : nul ne le sait - ou ne le croit... - encore, mais c'est, en réalité, le coup de trop, et le commencement de la fin... 

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    Le Niemen près de Kaunas, en Lituanie, d'où tant de jeunes français ne reviendront pas, tombant sur des terres gelées, où ce qu'il reste de leurs dépouilles demeure enseveli, à jamais...
     
     
     

    De Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, pages 787/788 : 

        

    "Lorsque Bonaparte franchit le Niémen, quatre vingt cinq millions cinq cent mille âmes reconnaissaient sa domination ou celle de sa famille; la moitié de la population de la chrétienté lui obéissait; ses ordres étaient exécutés dans un espace qui comprenait dix-neuf degrés de latitude et trente degrés de longitude. Jamais expédition plus gigantesque ne s'était vu, ne se reverra.

    Le 22 juin, à son quartier général de Wilkowiski, Napoléon proclame le guerre : "Soldats, la seconde guerre de Pologne est commencée; la première s'est terminée à Tilsitt; la Russie est entraînée par la fatalité : ses destins doivent s'accomplir."

    Moscou répond à cette voix jeune encore par la bouche de son métropolitain, âgé de cent-dix ans : "La ville de Moscou reçoit Alexandre, son Christ, comme une mère dans les bras de ses fils zélés, et chante Hosanna ! Béni soit celui qui arrive !" Bonaparte s'adressait au destin, Alexandre à la Providence..." 

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          Sur cette désastreuse Campagne de Russie - le "commencement de la fin" - voir aussi les Éphémérides du 15 septembre - l'incendie de Moscou - du 19 octobre - début de  la retraite de Russie - et du 26 novembre - le passage de la Bérésina...

     

     

     

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    1815 : Deuxième abdication de Napoléon

     

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     Et, cette fois, il ne "reviendra" plus : seconde abdication de Napoléon
     
    Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Après les Traités de 1815 (I)" et les six suivantes. 

     

    L'inutilité profonde de l'équipée insensée des Cent Jours, perdue d'avance, est bien montrée par ce bref passage du chapitre XVIII de l'Histoire de France, de Jacques Bainville :

    "...À aucun moment Napoléon n'avait cru ni que les Alliés le laisseraient régner ni qu'il pourrait régner sur une France revenue à ses anciennes limites.

    Il était toujours esclave de la loi qui l'avait poussé sans relâche à la guerre. Mis au ban de l'Europe, il se prépara tout de suite à combattre. On le suivit, mais beaucoup de Français étaient agités de pressentiments sinistres et l'enthousiasme des premières journées du retour était tombé. Au plébiscite qui eut lieu, comme autrefois, pour approuver l'Acte additionnel, le nombre des abstentions fut considérable. L'assemblée du Champ de mai, renouvelée de la fête de la Fédération, fut morne. Le ressort de la nation était fatigué, les esprits troublés, les lieutenants de Napoléon inquiets.

    Soucieux de prévenir une nouvelle invasion, l'empereur partit le 12 juin pour la Belgique, dans le dessein de séparer Wellington et Blücher, qui avaient cent mille hommes de plus que lui, et de les battre l'un après l'autre. Malgré un succès à Ligny, il ne put empêcher les Anglais et les Prussiens de se joindre. Ce qu'on appelle l'adversité, et qui n'est que l'effet d'un ensemble de causes, s'en mêla. Grouchy, auquel l'empereur avait confié une armée pour le récompenser de services politiques, se trompa en croyant bien faire, resta inutile pendant que la grande bataille s'engageait le 18 juin à Waterloo, nom retentissant d'un désastre qui n'avait eu d'égal que celui de Trafalgar. Revenu à Paris dès le 20, Napoléon n'avait plus qu'à abdiquer pour la seconde fois. Il s'y résolut après un vote de la Chambre qu'il avait fait élire et qui se hâta de l'abandonner..."  

     

     Pour une vision d'ensemble des Cent-Jours, voir aussi les Éphémérides des 25 février, 8 mars, 16 mars, 17 mars, 30 mars, 18 juin, 15 juillet et 20 novembre

     

     

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    1922 : Discours de Léon Daudet à la Chambre, en défense des "Humanités"

     

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    C'est en 1919 que fut lancée la Collection des Universités de France, dont les volumes sont plus connus sous le nom familier de "Budés" : les volumes de littérature latine - de couleur rouge - sont marqués de la louve romaine du musée du Capitole, tandis que les volumes grecs - de couleur jaune - arborent la chouette d'Athéna.
    La collection a pour but d'éditer tous les textes grecs et latins jusqu'à la moitié du VIème siècle, accompagnés de leur traduction française, d'une introduction, de notes et d'un appareil critique.

    L'intégralité du discours ici :

    http://xaviersoleil.free.fr/lectures-impressions/defense-humanites-greco-latines-daudet.html

     

    • Et, dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudetvoir la photo "Défense des Humanités"

     

    "...Les Humanités, créant une élite, créent du même coup une aristocratie, aussi haïssable que l'autre, aux yeux des pauvres diables qui prennent Zola pour un écrivain et le Concile de Trente pour une réunion de trente curés... (les Humanités) enseignent l'autorité, la hiérarchie et l'ordre dans le domaine des idées. Elles font ainsi de la restauration mentale le prélude de toute restauration civique..." (Léon Daudet, Les Humanités et la culture, Édition du Capitole, page 23)

     

    • Enfin, pour qui préfèrera lire le texte de Daudet tel qu'il est paru, en trois fois, trois jours de suite dans L'Actio

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (229)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Mercredi 1er juillet 1942, 17h28...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Maurras tutoie Daudet pour la première fois...

    En juillet 1942, lorsque Daudet mourut, dans le cimetière de Saint Rémy de Provence, Maurras, "fit à son ami, à son frère, des adieux pathétiques, le tutoyant pour la première fois…" (Henri Massis). Quel déchirement ce dût être pour lui de voir partir un ami à la fois si proche et si différent !
    Cela peu de temps après avoir perdu Jacques Bainville, au moment de la défaite et de l’occupation d’une France qu’ils avaient si passionnément aimée, et pour laquelle, avant cette guerre comme avant la précédente, ils avaient donné ensemble les avertissements nécessaires contre l’Allemagne.

    De "L'Action française racontée par elle-même", d'Albert Marty (pages 387/388) :

    "...Charles Maurras, le 3 juillet 1942, annonça la tragique nouvelle aux lecteurs de l'Action française :
    "Chers amis de toutes nos villes et de tous nos pays qui me demandiez, à chaque passage, "Et Daudet ?" ou sous la forme familière la plus répandue : "Et Léon ?" ne croyez pas que j'aie jamais pu altérer la vérité quand je vous répondais par des mots de sécurité ou d'espérance, je n'en aurais point trouvé d'autres, il m'était impossible de mettre en doute cette magnifique architecture de chair et d'âme, ce monument de force et de vie...
    Nous avions tous assisté d'ailleurs à de telles phases d'abattement et de renaissance qu'il ne nous semblait pas que notre foi pût mentir : "Il reviendra. Il revivra. Avec la belle saison ! La Provence !"
    Pour cette fois, la mère Provence nous aura trompés.
    Le 27 mai dernier, à Saint-Rémy-de-Provence, j'ai - poursuivait Maurras - embrassé notre ami pour la dernière fois. Un petit accident qui avait paru grave et que l'on avait conjuré le retenait au lit, mais il ne lui manquait que le mouvement : la lucidité était parfaite, l'intelligence cristalline, la mémoire intacte, le jeu de l'imagination enthousiaste et moqueuse brillait toujours au fond des yeux, mais, il est bien vrai, quelque chose qu'on avait entrevu déjà s'était accentué : ce sourire léger, d'une extrême finesse, où se peignait, à bien parler, la résignation et le détachement.
    Si les pauvres humains continuaient à le toucher, ce sourire semblait le transfigurer dans un ordre nouveau qui, n'étant plus du monde, planait sur les choses mortelles; le soir venu, j'en rapportai à Lyon une obscure inquiétude dont je ne pouvais me défaire... Eh ! quoi ! vraiment ? Non, non, l'idée affreuse ne pouvait pas se former, ou elle était chassée avec révolte et horreur.
    Nous y voilà pourtant - gémissait Maurras - Elle est là. La haute chanson de ce grand rire est éteinte. Cette joie de vivre et d'agir ! Cette puissance de l'image et de la pensée, analytique dans les accumulations du savoir, synthétique par la poésie du génie ! Cette générosité, ce don total de soi à la grande cause, cette intrépidité et cette vaillance de l'âme, de la parole écrite et dite, de l'action physique osée, portée, propagée en tout et partout.
    Pour dire adieu à tout ce que nous perdons, quelle douleur doit surmonter une affection comme la nôtre, vieille de près de quarante ans !...
    ...Quel deuil - s'exclamait Charles Maurras - Et quelle atroce tentation pour le désespoir !
    Ce grand Français sera donc couché dans la tombe avant que notre France en soit tout à fait ressortie.
    Et son action aura cessé avant d'avoir complètement abouti à la restauration de l'ordre national et royal, tel que l'a toujours conçue, désirée, voulue, préparée ce royaliste passionnément dévoué à ses princes et qui n'avait jamais songé qu'à eux en les servant.
    Il est vrai que les actes de Léon Daudet lui survivent avec leurs conséquences. Ses actes et ses livres. Ses grands livres, qui ajoutaient à l'oeuvre du politique celle de l'intellectuel, du critique, du moraliste, et qui visaient plus haut qu'un changement de régime : le relèvement des moeurs, et la réforme des idées..."

     

    Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir :

    • la mort de Léon Daudet...

    • numéro du Vendredi 3 Juillet 1942 :

    Grandes "Une" de L'Action française : 1er juillet 1942, mort de Léon Daudet (1/3)...

    • numéro du Samedi 4/Dimanche 5 Juillet 1942 :

    Grandes "Une" de L'Action française : 1er juillet 1942, mort de Léon Daudet (2/3)...

    • numéro du Lundi 6 Juillet 1942 :

    Grandes "Une" de L'Action française : 1er juillet 1942, mort de Léon Daudet (3/3)...

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Bouvines, le 27 juillet, serait une bien meilleure date pour la Fête nationale !...

    1789 ? 1790 ? : Ambigüité majeure de la Fête nationale...

     

    Certes, officiellement, c'est le 14 juillet 1790 - et, donc, la Fête de la Fédération, moment fugitif et illusoire de véritable "union nationale"... - que l'on célèbre. Mais le télescopage des deux dates prête malheureusement, et assez souvent, à confusion.

    Le 14 juillet 1789, on promène des têtes au bout des piques. François Furet l'affirme : dès cet épisode, la Terreur est en gestation, "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires".

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    "C'est ainsi que l'on se venge des traîtres." dit l'horrible légende de cette gravure de 1789 dépeignant des soldats ou des miliciens portant les têtes de Jacques de Flesselles et du marquis de Launay sur des piques.  

    Que s'est-il vraiment passé, "le 14 juillet" ? Rien de très glorieux, et, pour être parfaitement exact, rien que du franchement sordide, du répugnant à l'état pur : le gouverneur de la forteresse, Launay, se fiant à leur promesse, laisse entrer les assaillants, qui avaient préparé leur coup; il est assassiné, et sa tête promenée au bout d'une pique !... De la prison (!), on extrait les seuls sept prisonniers qui s'y trouvent : quatre faussaires, un libertin et deux fous, qui, dès le lendemain, seront discrètement conduits à Charenton.

    Voilà la "gloire de la République" ? 

            

    Or, il se trouve que, depuis la Révolution, la Bastille est l'objet d'une falsification historique sans précédent, et d'une ahurissante réécriture des évènements, qui laisse rêveur, et qui est bien l'une des choses les plus stupéfiantes, mais aussi les plus sordides, qui soient.

    Revenons-y quelques instants...

    N'ayant plus aucune valeur militaire depuis des lustres, totalement sous exploitée en tant que prison d'État, et gênant l'accroissement de la capitale vers l'est, il y avait bien longtemps que les rois avaient résolu sa disparition. Seules les difficultés financières chroniques de la royauté retardaient sa disparition.

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    La Bastille, telle qu'elle se présentait au XVIIIème siècle (gravure du temps)

     

    En 1789 eut lieu, ici, l'un des événements les plus ignobles d'une Révolution qui n'en manque pourtant pas. Le gouverneur de Launay accepta de rendre - sans combat - la forteresse aux émeutiers, à la condition expresse qu'il ne serait fait aucun mal à personne. Moyennant quoi, une fois les portes ouvertes, la garnison fut massacrée, et les têtes promenées au bout de piques... 

    Le pseudo mythe d'une prétendue "prise de la Bastille" - prise qui n'a jamais eu lieu puisque la citadelle s'est rendue sans combattre - mêle donc le mensonge le plus énorme à l'ignominie la plus révoltante, dans une réécriture volontairement falsificatrice de la vérité historique, où le burlesque le dispute au tragique et à l'horreur.

     

     • 1. Dans notre Album : Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand , celui-ci - témoin oculaire des faits - rappelle cette falsification de l'Histoire :

    Mystification et falsification de l'Histoire...

    "Le 14 juillet, prise de la Bastille. J'assistai, comme spectateur, à cet assaut contre quelques invalides et un timide gouverneur: si l'on eût tenu les portes fermées, jamais le peuple ne fût entré dans la forteresse. Je vis tirer deux ou trois coups de canon, non par les invalides, mais par des gardes-françaises, déjà montés sur les tours. De Launay, arraché de sa cachette, après avoir subi mille outrages, est assommé sur les marches de l'Hôtel de Ville; le prévôt des marchands, Flesselles, a la tête cassée d'un coup de pistolet; c'est ce spectacle que des béats sans cœur trouvaient si beau. Au milieu de ces meurtres, on se livrait à des orgies, comme dans les troubles de Rome, sous Othon et Vitellius. On promenait dans des fiacres les vainqueurs de la Bastille, ivrognes heureux, déclarés conquérants au cabaret; des prostituées et des sans-culottes commençaient à régner, et leur faisaient escorte. Les passants se découvraient avec le respect de la peur, devant ces héros, dont quelques-uns moururent de fatigue au milieu de leur triomphe. Les clefs de la Bastille se multiplièrent; on en envoya à tous les niais d'importance dans les quatre parties du monde. Que de fois j'ai manqué ma fortune ! Si moi, spectateur, je me fusse inscrit sur le registre des vainqueurs, j'aurais une pension aujourd'hui."

    Mémoires d’Outre-tombe, La Pléiade, Tome I, page 168.

     

     • 2. Dans notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville, voir la photo "Variations sur le 14 Juillet"

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    Dans ce travestissement éhonté de l'Histoire, on ne sait ce qui prédomine, de la bouffonnerie ou de l'horreur : on a les symboles et les mythes qu'on peut ! 

     

     

     • 3.  et, dans lafautearousseau, l'excellent point de vue de Jérémy Loisse :

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2017/07/15/histoire-actualite-aux-sources-du-14-juillet-5963398.html

     

     

    Alors que, le 14 Juillet 1790, on célèbre au contraire une espérance, vite déçue certes, et entachée de profanation et de sacrilège (1), mais, aussi, enthousiasmante et belle, malgré tout : au moins l'intention, dans l'opinion, était-elle bonne

    Pour Marc Bloch, repris par Max Gallo, tout Français véritable ne peut que vibrer à l'évocation de la Fête de la Fédération, qui n'a son pendant que dans le Sacre de Reims...

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    Ce qui, par contre, fait l'unanimité : l'hommage à l'Armée française... :

     

    (1) : "...L'abbé Louis (qui devait devenir Ministre des finances de Louis XVIII, ndlr) était venu à jusqu'à Gand réclamer son ministère : il était fort bien auprès de de M. de Talleyrand, avec lequel il avait officié solennellement à la première fédération du Champ de Mars : l'évêque faisait le prêtre, l'abbé Louis le diacre et l'abbé Desrenaudes le sous-diacre.

    Monsieur de Talleyrand, se souvenant de cette admirable profanation, disait au baron Louis : "L'abbé, tu étais bien beau en diacre au Champ de Mars !" Nous avons supporté cette honte derrière la grande tyrannie de Bonaparte : devions-nous la supporter plus tard ?..."(Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome 1, page 933).

    "Et surtout, ne me faites pas rire !...", avait dit Talleyrand à l'un des participants de cette admirable profanation, au moment où il allait célébrer la Messe...

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    Le serment de La Fayette à la fête de la Fédération,

    Talleyrand officiant, à droite...

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (14)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    14 : 24 février 1968, les gauchistes - emmenés par Samuel Johsua  - attaquent notre réunion de la Salle Mazenod, avec Pierre Debray... (1/3)

    "La Salle Mazenod", pour ceux qui y ont participé, c'est un vrai moment d'Histoire ! 

    Mais, avant de le raconter, et puisque l'objet de ces documents est de servir à illustrer une histoire de l'URP, il n'est pas inutile d'établir le cadre et l'ambiance générale de l'époque et, en prenant notre temps, en commençant par parler de nos trois locaux successifs...

    Le premier local de l'URP - très beau - que nous avons connus, à notre arrivée, et qui fut celui où nous vécûmes cette "bagarre de la Salle Mazenod" - était alors celui dit "de la rue Saint Suffren", mais dont les trois fenêtres donnaient sur la Place Castellane. On y accédait par l'arrière - rue Saint Suffren, donc, d'où l'adresse... - et cette entrée était déjà moche à l'époque (elle est sordide aujourd'hui !...), ainsi que la cage d'escalier pour accéder aux deux grandes salles du premier et du second : on n'utilisait que celle du second pour le local proprement dit (celle du premier servait pour des repas, gâteaux des Rois, fêtes de ce genre...) mais, une fois entré, on était dans une grande salle toute en longueur, bien éclairée par ses trois fenêtres donnant sur la Place.

    En réalité, nous étions locataires de tout l'immeuble (y compris des pièces situées au troisième : nous en louions une à un Américain très sympathique, un "personnage" : Allan Surpless...) à l'exception du rez-de-chaussée, occupé par une Banque, qui rêvait de prendre notre place, et a fini par y arriver, à cause d'une bêtise de notre part (un retard dans l'envoi d'un papier, en soi sans importance, pour le renouvellement automatique du bail : la Banque a profité de cette brèche, en proposant un loyer bien supérieur au nôtre, et nous avons ainsi perdu, bêtement, cet endroit idéal)...

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    Juste derrière la colonne, à gauche, façade blanche : le local de la formation de notre groupe militant, où nous fûmes reçus et intégrés par Chauvet, Lavo et les autres...

     

    Nous, qui étions arrivés peu d'années auparavant dans ce local, nous ne savions pas, à l'époque où s'est nouée "l'affaire de la Salle Mazenod", que nous y passions nos dernières semaines, nos derniers mois... et qu'ensuite nous allions partir pour un local beaucoup plus banal et sans intérêt : le rez-de-chaussée du 7 rue Dieudé, situé plus au centre ville, tout près de la Place de Rome et de la Préfecture. Une cave, où nous n'allions jamais et qui ne nous servait quasiment à rien; une salle donnant sur la rue que nous n'utilisions quasiment pas, non plus; et, à droite du vestibule d'entrée, deux petits bureaux : celui de Chauvet/Lavo, et le nôtre; qui donnait sur une pièce rectangulaire, couverte d'une verrière, franchement pas terrible, mais où on pouvait au moins tenir, par exemple, des Cercles d'études...

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    Le rez-de-chaussé du "7 rue Dieudé" : à gauche de la porte d'entrée de l'immeuble, les deux fenêtres de l'assez grande pièce sur rue, que nous n'utilisons pratiquement jamais; en dessous, les deux soupiraux de la cave, qui ne nous servait à rien non plus... Pourquoi avoir pris ce local, alors ? Parce que nous étions pressés, ayant perdu la rue Saint Suffren et n'ayant pas encore trouvé un local digne de ce nom...

     

    Heureusement, nous n'y sommes pas restés très longtemps et nous partîmes, toujours plus vers le Centre, pour un local lui aussi très beau, au 35 rue Pavillon. Enfin, très beau après que nous l'ayons totalement transformé et remodelé. C'était un ancien théâtre, juste en face de l'Académie de billard qui apparaît dans le film Borsalino; et la rue Pavillon est la première, parallèle à La Canebière, lorsque l'on remonte la rue Paradis depuis, justement, La Canebière. 

    Au début, c'était un second étage tout à fait banal : une entrée un peu en longueur, deux petits bureaux à gauche (le premier, moquette verte, pour nous, l'autre, moquette rouge, pour Chauvet/Lavo...; les fenêtres de ces deux bureaux donnaient sur une cour couverte, triste et moche... À droite, au milieu du vestibule d'entrée, les toilettes et un minuscule placard, où l'on rangeait quelques livres; et une assez belle pièce, donnant, elle, sur la rue Pavillon.

    Comme je venais de mettre les poutres apparentes, chez moi, les amis me demandèrent si je serais d'accord pour faire la même chose au local. Je répondis que oui, bien sûr, et Chauvet, évidemment consulté, fit placer une IPN bien costaude entre les deux murs maîtres; et je pus, comme chez moi, faire apparaître les poutres, ce qui, évidemment, donnait un cachet certain au lieu, surtout que nous abattîmes les deux cloisons des deux petits bureaux, obtenant ainsi un local à deux grandes pièces, où nous reçûmes, entre autres, Molnar, Thibon, Boutang, Sédillot...

    Entre parenthèses, je dois une fière chandelle à Jean-Louis (Hueber). En plein travail, avec mon pied de biche, pour enlever les canisses emplâtrées qui recouvraient les poutres, je dus faire un effort mal positionné, et l'échelle sur laquelle je me trouvais tomba à terre... Je m'accrochai à un morceau de cannisse et, heureusement, Jean-Louis, plus rapide que l'éclair, se précipita pour remettre l'échelle, en quelques instants à peine. Sans lui, je me serais très certainement salement blessé...

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    Le rez-de-chaussée de l'immeuble, aujourd'hui...

    François Davin

  • Dans notre Éphéméride de ce jour (2/2) : un rapide survol des rapports entre la Corse et la France...

    1498 : Naissance de Sampiero de Bastelica, dit Sampiero Corso

     

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    Statue de Sampiero, à Bastelica (Place du Hameau de Santo), par Vital Dubray
     
     

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    Sampiero Corso, ou Sampieru de Bastelica ( fit une grande partie de sa carrière au service de la France, notamment lors de l'expédition française en Corse de 1553.

    23 mai,jeanne d'arc,sampiero corso,helene boucher,dumont d'urville,venus de milo,astrolabe,georges claude,louis le nain,louvre,charles vii,rockefellerIl avait pourtant commencé sa carrière militaire en Italie mais, après la mort de Léon X et son remplacement par Adrien VI (mars 1522), il passa au service de la France (il était à la bataille - perdue - de la Bicoque, le 27 avril 1522). À partir de 1535, il fait partie des proches du cardinal Jean du Bellay, ambassadeur de France à Rome; il se couvre de gloire dans les armées de François 1er, se bat aux côtés de Bayard, et reçoit, en 1547, le grade de Colonel, commandant l’ensemble des bandes corses au service de François 1er (illustration ci-contre : on l'appelait "le colonel aux fleurs de lys") : c'est alors que, selon l'usage de l'époque, il reçoit le surnom de "Corso", qui indique son origine et qui lui est resté attaché...

    Cette époque est caractérisée par la lutte de la France de François 1er puis de son fils, Henri II, contre Charles Quint, empereur d'Allemagne, roi d'Espagne, roi de Naples et de Sicile et par celle des Ottomans contre Charles Quint, la France étant en l'occurrence alliée avec le sultan Soliman le Magnifique.

    Il est donc très important, pour la France d'alors, en Méditerranée, de prendre le contrôle de la Corse, qui relève alors de la République de Gênes, alliée de l'Espagne : Henri II y envoie Sampiero, pour une première expédition : en 1553, à la tête d'une escadre franco-turque, Sampiero débarque dans l'île. Avec ses alliés, les Ornano, famille de son épouse, il remporte quelques succès sur les Génois - commandés par l’amiral Andrea Doria - mais cette guerre tourne court car la France doit faire face au rapprochement entre l’Angleterre et l’Espagne : Henri II rappelle Sampiero en 1555, et un armistice est conclu à Vaucelles en 1556, qui met fin aux hostilités pour cinq ans.

    Malgré la réoccupation de Bastia et de Calvi par Gênes, la Corse reste possession française durant quatre années, mais la défaite française de Saint-Quentin - en 1557 - et la signature du traité du Cateau-Cambrésis - en 1559 - entraînent le retour de la Corse sous la domination de Gênes. Lors de la signature du traité, les émissaires français tentent bien de conserver l’île à la couronne, mais ils doivent y renoncer pour conserver Calais, Metz, Toul et Verdun (dans notre Album L'Aventure France racontée par les cartes, voir la photo "les agrandissements de Henri II"...)

    Henri II meurt en juillet 1559; la France n'est pas en mesure d'entretenir une flotte conséquente en Méditerranée et ne peut plus agir contre la République de Gênes.

    Gouverneur d’Aix-en-Provence en 1560, Sampiero Corso est ensuite nommé ambassadeur extraordinaire à Constantinople, laissant son épouse et ses enfants dans la demeure familiale de Marseille.

    Avec l’accord de Catherine de Médicis, régente, Sampiero revient en Corse en 1564 et, une fois encore remporte quelques combats; mais, sans l’aide significative de la France, il se trouve vite isolé : le 17 janvier 1567, à 68 ans, il est attiré dans une embuscade et tué : sa tête sera exposée par les Génois à Ajaccio...

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    C'est donc depuis bien longtemps que des Corses - les Corses... - servent la France... Avant même la "réunion" de 1768, un Régiment de "Royal Corse" avait été créé :
    dans notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France, voir la photo Régiment de Royal Corse et les trois suivantes...
     
     
     
    Aujourd'hui, on estime à deux millions le nombre de Corses établis "hors l'île", et, sur ces deux millions, on évalue à environ deux cent mille le nombre de ceux qui vivent à Marseille et dans les environs immédiats, ce qui fait de Marseille... la première "ville Corse" ! L'agora grecque de la cité phocéenne tire d'ailleurs son nom actuel (Place de Lenche) de la famille corse Linciu, qui s’établit à Marseille au XVIème siècle. Thomas Lenche créa la Compagnie du corail, qui se dédiait aux liaisons commerciales entre l'Afrique du Nord et Marseille; pendant les guerres de religion, son neveu, Antoine Lenche, prit le parti des "politiques" (ou "royalistes" : ceux qui soutenaient Henri III de France et Henri III de Navarre, qui devait devenir Henri IV, "Roi de France et de Navarre") : Antoine Lenche était deuxième consul de la cité et mourut assassiné en 1588...