Éphéméride du 8 mars
1974 : Inauguration de l'Aéroport de Roissy
1549 : Hugues Sambin est reçu Maître menuisier, à Dijon...
Porte du Parlement de Bourgogne, à Dijon, sculptée par Hugues Sambin en 1580.
https://beaux-arts.dijon.fr/sites/default/files/Collections/pdf/hugues_sambin.pdf
1862 : Création du Musée d'archéologie de Saint-Germain-en-Laye
Napoléon III signe le décret portant création d'un "Musée des antiquités celtiques et gallo-romaines", renommé plus tard "Musée des antiquités nationales", puis récemment "Musée d'archéologie nationale" .
Ce Musée est installé dans le château de Saint Germain en Laye, qui devient Monument historique.
Il présente environ 30.000 objets archéologiques, ce qui en fait une des plus riches collections d'Europe.
Ces objets sont répartis en sept collections allant des origines de la Préhistoire (Paléolithique) à l'époque mérovingienne (VIIIème siècle).
Y figure notamment la célèbre Dame (ou Vénus) de Brassempouy (ci dessous), l’une des plus anciennes représentations réalistes de visage humain, sculptée au Paléolithique supérieur dans de l'ivoire de mammouth.
1815 : Dans Paris royaliste, opposé au retour de Napoléon de l'île d'Elbe (I)...
"...Paris était tout royaliste, et demeura tel pendant les Cent-Jours. Les femmes particulièrement étaient bourbonnistes..." (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome I, page 920).
De Chateaubriand, témoin oculaire des faits :
"...Benjamin Constant (ci contre) écrivait dans les gazettes : "Après avoir versé tous les fléaux sur notre patrie, il a quitté le sol de la France. Qui n'eût pensé qu'il le quittait pour toujours ? Tout à coup il se présente et promet encore aux Français la liberté, la victoire, la paix. Auteur de la constitution la plus tyrannique qui eût régi la France, il parle aujourd'hui de liberté ? Mais c'est lui qui, durant quatorze ans, a ruiné et détruit la liberté. Il n'avait pas l'excuse des souverains, l'habitude du pouvoir; il n'était pas né sous la pourpre. Ce sont ses concitoyens qu'il a asservis, ses égaux qu'il a enchaînés. Il n'avait pas hérité de la puissance; il a voulu et médité la tyrannie : quelle liberté peut-il promettre ? Ne sommes-nous pas mille fois plus libres que sous son empire ? Il promet la victoire, et trois fois il a laissé ses troupes en Egypte, en Espagne et en Russie, livrant ses compatriotes d'armes à la triple agonie du froid, de la misère et du désespoir. Il a attiré sur la France l'humiliation d'être envahie; il a perdu les conquêtes que nous avions faites avant lui. Il promet la paix et son nom seul est un signal de guerre. Le peuple assez malheureux pour le servir redeviendrait l'objet de la haine européenne; son triomphe serait le commencement d'un combat à mort contre le monde civilisé... Il n'a donc rien à réclamer ni à offrir. Qui pourrait-il convaincre, ou qui pourrait-il séduire ? La guerre intestine, la guerre extérieure, voilà les présents qu'il nous apporte."
L'ordre du jour du Maréchal Soult (ci dessous), daté du 8 mars 185, répète à peu près les idées de Benjamin Constant avec une effusion de loyauté :
Cet homme qui naguère abdiqua aux yeux de l'Europe un pouvoir usurpé, dont il avait fait un si fatal usage, est descendu sur le sol français qu'il ne devait plus revoir.
Que veut-il ? la guerre civile; que cherche-t-il ? des traîtres; où les trouvera-t-il ? Serait-ce parmi ces soldats qu'il a trompé et sacrifiés tant de fois, en égarant leur bravoure ? Serait-ce au sein de ces familles que son nom seul remplit encore d'effroi ?
Bonaparte nous méprise assez pour croire que nous pourrons abandonner un souverain légitime et bien-aimé pour partager le sort d'un homme qui n'est plus qu'un aventurier. Il le croit, l'insensé ! et son dernier acte de démence achève de le faire connaître.
Soldats, l'armée française est la plus brave de l'Europe, elle sera aussi la plus fidèle.
Rallions-nous autour de la bannière des lis, à la voix de ce père du peuple, de ce digne héritier des vertus du grand Henri. Il vous a tracé lui-même les devoirs que vous avez à remplir. Il met à votre tête ce prince, modèle des chevaliers français, dont l'heureux retour dans notre patrie a déjà chassé l'usurpateur, et qui aujourd'hui va détrôner par sa présence son seul et dernier espoir." (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome I, pages 917/918).
La mâle énergie de ces deux textes ne doit cependant pas faire illusion. Ils reflètent bien l'atmosphère de la capitale, lorsqu'on y apprit avec stupeur l'entreprise insensée de Napoléon, à laquelle seul un coup d'état militaire permit de durer... Cent-jours !
Malheureusement, le même Constant - pour le coup fort inconstant !... - et le même Soult se ralliaient à Bonaparte douze jours plus tard, lorsque celui-ci entrait à Paris !...
(Pour une vision d'ensemble des Cent-Jours, voir aussi les Éphémérides des 25 février, 16 mars, 17 mars, 30 mars, 18 juin, 22 juin, 15 juillet et 20 novembre)
1869 : Mort d'Hector Berlioz
"Dans une couronne de feuilles de laurier d'argent, un écu tiercé au 1 vert, au 2 rouge et au 3 bleu frappé d'un soleil d'or entouré par la devise "NEC PLURIBUS IMPAR", posé sur deux sabres croisés, surmonté d'une grenade à sept flammes d'argent frappée du chiffre "1" et soutenue par une banderole d'argent portant l'inscription "HONNEUR FIDELITE" entourant les dates "1635" et "1921".
L'insigne a été dessiné en 1936 par le maréchal des logis Allnikine.Le vert et le rouge sont les couleurs de la légion et la grenade à sept flammes est son symbole.
Le bleu est la couleur traditionnelle de la cavalerie, le soleil d'or et la devise évoquent les régiments de Louis XIV qui arboraient tous ces deux symboles sur leurs étendards; le "Royal Étranger" (1659-1791) dont le régiment revendique l'héritage était de ceux -là (voir, dans notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France, voir plus particulièrement la partie 4, les Régiments étrangers et, à partir de la partie 6, les Régiments de cavalerie...; ).
La date de 1921 est celle de la création du régiment sous sa forme actuelle. Pour celle de 1635, la tradition violente quelque peu la vérité historique car elle évoque les "Carabins étrangers" levés en 1635 par Saint-Simon qui ne peuvent être rattachés directement au Royal Étranger. Créé le 16 février 1659 avec les débris de plusieurs régiments étranger licenciés, ce fut principalement le reste d'un régiment levé par le comte de Roye le 3 février 1657, dont la compagnie de mestre de camp, qui forma la meilleure partie de ce nouveau régiment.
Alexandre Soljénitsyne a parfaitement dressé le parallèle entrer Vendéens et Russes Blancs. Au moment où la Révolution française, puis la Bolchévique, ont lancé au monde leur message idéologique, porteur du Totalitarisme, de la Terreur, du Génocide et du Goulag, Vendéens et Russes blancs ont envoyé au monde le message exactement contraire : celui de la liberté intérieure de l'homme, face au Totalitarisme; celui de l'enracinement dans une Terre, une Histoire, des Traditions, face à l'Idéologie, abstraite et désincarnée. "Leur Patrie, ils l'ont dans le cerveau - disait Charette - nous l'avons sous les pieds..."
"...La révolution russe, elle, n'a pas connu de Thermidor qui ait su l'arrêter. Elle a entraîné notre peuple jusqu'au bout, jusqu'au gouffre, jusqu'à l'abîme de la perdition. Je regrette qu'il n'y ait pas ici d'orateurs qui puissent ajouter ce que l'expérience leur a appris, au fin fond de la Chine, du Cambodge, du Vietnam, nous dire quel prix ils ont payé, eux, pour la révolution. L'expérience de la Révolution française aurait dû suffire pour que nos organisateurs rationalistes du bonheur du peuple en tirent les leçons. Mais non ! En Russie, tout s'est déroulé d'une façon pire encore et à une échelle incomparable.
De nombreux procédés cruels de la Révolution française ont été docilement appliqués sur le corps de la Russie par les communistes léniniens et par les socialistes internationalistes. Seul leur degré d'organisation et leur caractère systématique ont largement dépassé ceux des jacobins. Nous n'avons pas eu de Thermidor, mais - et nous pouvons en être fiers, en notre âme et conscience - nous avons eu notre Vendée. Et même plus d'une.
Extrait du discours prononcé par Alexandre Soljénitsyne, le samedi 25 septembre 1993, aux Lucs-sur-Boulogne, pour l'inauguration de l'Historial de Vendée, qui forme le premier de notre série de Grands Textes :
1974 : Inauguration de l'Aéroport de Roissy
Après dix ans de travaux, l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle est inauguré par le Premier ministre Pierre Messmer.
Conçu par l'architecte Paul Andreu pour accueillir 17 millions de passagers par an, il propose un dispositif original qui se compose d'une aérogare circulaire autour de laquelle se déploient en étoile, sept satellites d'embarquement reliés à l'unité centrale par des tunnels translucides, équipés de tapis roulants...
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