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Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (14)...

(Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

 

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14 : 24 février 1968, les gauchistes - emmenés par Samuel Johsua  - attaquent notre réunion de la Salle Mazenod, avec Pierre Debray... (1/3)

"La Salle Mazenod", pour ceux qui y ont participé, c'est un vrai moment d'Histoire ! 

Mais, avant de le raconter, et puisque l'objet de ces documents est de servir à illustrer une histoire de l'URP, il n'est pas inutile d'établir le cadre et l'ambiance générale de l'époque et, en prenant notre temps, en commençant par parler de nos trois locaux successifs...

Le premier local de l'URP - très beau - que nous avons connus, à notre arrivée, et qui fut celui où nous vécûmes cette "bagarre de la Salle Mazenod" - était alors celui dit "de la rue Saint Suffren", mais dont les trois fenêtres donnaient sur la Place Castellane. On y accédait par l'arrière - rue Saint Suffren, donc, d'où l'adresse... - et cette entrée était déjà moche à l'époque (elle est sordide aujourd'hui !...), ainsi que la cage d'escalier pour accéder aux deux grandes salles du premier et du second : on n'utilisait que celle du second pour le local proprement dit (celle du premier servait pour des repas, gâteaux des Rois, fêtes de ce genre...) mais, une fois entré, on était dans une grande salle toute en longueur, bien éclairée par ses trois fenêtres donnant sur la Place.

En réalité, nous étions locataires de tout l'immeuble (y compris des pièces situées au troisième : nous en louions une à un Américain très sympathique, un "personnage" : Allan Surpless...) à l'exception du rez-de-chaussée, occupé par une Banque, qui rêvait de prendre notre place, et a fini par y arriver, à cause d'une bêtise de notre part (un retard dans l'envoi d'un papier, en soi sans importance, pour le renouvellement automatique du bail : la Banque a profité de cette brèche, en proposant un loyer bien supérieur au nôtre, et nous avons ainsi perdu, bêtement, cet endroit idéal)...

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Juste derrière la colonne, à gauche, façade blanche : le local de la formation de notre groupe militant, où nous fûmes reçus et intégrés par Chauvet, Lavo et les autres...

 

Nous, qui étions arrivés peu d'années auparavant dans ce local, nous ne savions pas, à l'époque où s'est nouée "l'affaire de la Salle Mazenod", que nous y passions nos dernières semaines, nos derniers mois... et qu'ensuite nous allions partir pour un local beaucoup plus banal et sans intérêt : le rez-de-chaussée du 7 rue Dieudé, situé plus au centre ville, tout près de la Place de Rome et de la Préfecture. Une cave, où nous n'allions jamais et qui ne nous servait quasiment à rien; une salle donnant sur la rue que nous n'utilisions quasiment pas, non plus; et, à droite du vestibule d'entrée, deux petits bureaux : celui de Chauvet/Lavo, et le nôtre; qui donnait sur une pièce rectangulaire, couverte d'une verrière, franchement pas terrible, mais où on pouvait au moins tenir, par exemple, des Cercles d'études...

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Le rez-de-chaussé du "7 rue Dieudé" : à gauche de la porte d'entrée de l'immeuble, les deux fenêtres de l'assez grande pièce sur rue, que nous n'utilisons pratiquement jamais; en dessous, les deux soupiraux de la cave, qui ne nous servait à rien non plus... Pourquoi avoir pris ce local, alors ? Parce que nous étions pressés, ayant perdu la rue Saint Suffren et n'ayant pas encore trouvé un local digne de ce nom...

 

Heureusement, nous n'y sommes pas restés très longtemps et nous partîmes, toujours plus vers le Centre, pour un local lui aussi très beau, au 35 rue Pavillon. Enfin, très beau après que nous l'ayons totalement transformé et remodelé. C'était un ancien théâtre, juste en face de l'Académie de billard qui apparaît dans le film Borsalino; et la rue Pavillon est la première, parallèle à La Canebière, lorsque l'on remonte la rue Paradis depuis, justement, La Canebière. 

Au début, c'était un second étage tout à fait banal : une entrée un peu en longueur, deux petits bureaux à gauche (le premier, moquette verte, pour nous, l'autre, moquette rouge, pour Chauvet/Lavo...; les fenêtres de ces deux bureaux donnaient sur une cour couverte, triste et moche... À droite, au milieu du vestibule d'entrée, les toilettes et un minuscule placard, où l'on rangeait quelques livres; et une assez belle pièce, donnant, elle, sur la rue Pavillon.

Comme je venais de mettre les poutres apparentes, chez moi, les amis me demandèrent si je serais d'accord pour faire la même chose au local. Je répondis que oui, bien sûr, et Chauvet, évidemment consulté, fit placer une IPN bien costaude entre les deux murs maîtres; et je pus, comme chez moi, faire apparaître les poutres, ce qui, évidemment, donnait un cachet certain au lieu, surtout que nous abattîmes les deux cloisons des deux petits bureaux, obtenant ainsi un local à deux grandes pièces, où nous reçûmes, entre autres, Molnar, Thibon, Boutang, Sédillot...

Entre parenthèses, je dois une fière chandelle à Jean-Louis (Hueber). En plein travail, avec mon pied de biche, pour enlever les canisses emplâtrées qui recouvraient les poutres, je dus faire un effort mal positionné, et l'échelle sur laquelle je me trouvais tomba à terre... Je m'accrochai à un morceau de cannisse et, heureusement, Jean-Louis, plus rapide que l'éclair, se précipita pour remettre l'échelle, en quelques instants à peine. Sans lui, je me serais très certainement salement blessé...

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Le rez-de-chaussée de l'immeuble, aujourd'hui...

François Davin

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