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  • Vers le krach boursier, la faillite et l’explosion de la zone euro ! par Marc Rousset

    Le CAC 40, l’ensemble des indices européens et Wall Street ont piqué du nez cette semaine. Le CAC 40 a reculé de 2,69 % à 6 187,23 ce vendredi et de – 4,60 % sur la semaine. Francfort, Londres et Milan ont perdu respectivement 3,08 %, 2,12 % et 5 %. Le Nasdaq, l’indice des valeurs technologiques, a plongé de 3,52 % et de 26,8 % depuis novembre 2021.

    La Réserve fédérale américaine a acheté jusqu’à ce jour pour plus de 4 500 milliards de dollars d’obligations publiques et la BCE pour plus de 4 000 milliards d’euros. Les banques centrales font face au dilemme suivant : soit elles augmentent les taux d’intérêt pour contrer l’inflation, ce qui déclenchera un krach boursier semblable à celui des « subprimes » et de Lehman Brothers en 2008, soit elles ne font rien et l’inflation s’emballe. La situation est explosive en zone euro, où l’on assiste de nouveau à une divergence inquiétante des taux entre la France, l’Italie et l’Allemagne.

    lfar rousset.jpgAux États-Unis, l’inflation galopante a atteint 8,6 % sur douze mois. C’est le plus haut niveau de hausse des prix depuis 1981, de quoi renforcer les inquiétudes sur la croissance. À Wall Street, l’augmentation des taux des bons du trésor à 2 ans a atteint 3,06 %, soit le plus haut niveau depuis fin 2007. De même les taux des bons du Trésor à 10 ans, soit 3,15 %, ont pratiquement atteint le sommet de 2018. Lorsque ces taux se rapprochent (inversion de la courbe des taux), c’est le plus souvent l’annonce d’une récession à venir aux États-Unis. Le moral des ménages américains s’écroule également tandis qu’’une augmentation, dès la semaine prochaine, des taux à court terme par la Fed de 0,75 % est de plus en plus probable, d’où la débandade des grands noms de la Tech à Wall Street, Tesla terminant vendredi à 696,69 dollars, après avoir coté plus de 1000 $ en 2021. Enfin, jusqu’en septembre, la Fed va réduire son bilan (« quantitative tightening »), fort de presque 9 000 milliards de dollars en bons du Trésor et autres titres obligataires, de 47,5 milliards de dollars par mois, pour passer ensuite à 90 milliards mensuels.

    La très pusillanime BCE est aussi obligée de sortir de sa politique laxiste, depuis 2014, de fuite en avant par la création monétaire inflationniste, suite à ses achats anti-conventionnels d’obligations. Les rachats d’actifs s’arrêteront au 1er juillet, mais le bilan de la BCE ne décroîtra pas, contrairement à celui de la Fed aux États-Unis, car des achats de titres seront effectués pour remplacer les titres venant à échéance. Le taux négatif scandaleux de dépôt pour les banques à la BCE, actuellement de – 0,5 %, devrait passer à 0 % ou 0,25 % en septembre, après deux relèvements successifs de taux. Alors que l’inflation atteint désormais 8,1 % dans la zone euro, avec quatorze pays sur dix-neuf au-dessus de cette moyenne, la girouette Lagarde s’est subitement décidée à retrouver l’objectif statutaire officiel de 2 % d’inflation par an. C’est pourquoi les marchés anticipent en fait entre cinq à six hausses de taux cette année, les augmentations de taux devant se poursuivre après septembre jusqu’à fin 2022 !

    Le hic dans la zone euro, c’est que les rendements des emprunts d’État à dix ans ont bondi à plus de 1,4 % pour l’Allemagne, près de 2 % pour la France, près de 2,50 % pour l’Espagne et le Portugal, près de 3,6 % pour l’Italie et plus de 4 % pour la Grèce. L’accroissement des écarts entre les taux de chaque pays peut conduire à un éclatement de la zone euro. Mais la manipulatrice Lagarde du Système qui, comme Macron, n’est pas à une contradiction près, s’est engagée à prévenir la fragmentation de la zone euro », en évoquant la possibilité de dégainer, si besoin, un instrument ad hoc pour soutenir les pays les plus vulnérables. Il ne pourrait donc s’agir que d’un programme de rachat d’actifs pour certains pays, en contradiction la plus totale avec les statuts et les règles d’intervention de la BCE !  Les marchés vont prendre Lagarde au mot et tester son sérieux ainsi que sa détermination ! Il semble en fait « que les marchés ont bel et bien déjà commencé à se positionner dans la perspective d’une nouvelle crise qui aurait comme point de départ le caractère insoutenable de la remontée des taux pour les pays les plus endettés de la zone euro » selon le cabinet Riches-Flores.

    Le risque italien est dans toutes les têtes car les partis patriotes europhobes italiens, tels que la Lega et Fratelli d’Italia, sont les favoris des sondages. Si l’Italie a enfin un gouvernement anti-UE, ce que l’on a raté en France à cause de l’incapable Marine le Pen, ce sera encore plus compliqué pour la BCE d’intervenir ! L’Italie, comme la France, est en proie à d’importants défis structurels (démographie, faible productivité, fortes disparités régionales, incapacité à se réformer). La dette publique italienne devrait atteindre 153 % du PIB fin 2022, contre 135 % avant la crise du Covid. Son taux de croissance ne devrait progresser que de 2,8 % en 2022, contre 4,7 % attendus avant la guerre en Ukraine et les sanctions suicidaires de l’UE.

    Quant à la France, rien ne va plus ! Pour être élu, il faut désormais prétendre raser gratis, savoir rêver debout ou savoir parler aux crétins d’électeurs comme les charlatans ! L’Hexagone est actuellement en apesanteur avec le traître technocrate Macron, la patriote démagogue Marine le Pen et l’islamo-gauchiste inconscient Mélenchon. Le pays va tout droit à la faillite, dans le mur, et se complaît à bouder le courageux Zemmour, le seul qui parle vrai, qui ne cache pas la Vérité aux Français et qui, comme de Gaulle, ne sombre pas dans la démagogie : invasion migratoire accélérée et perte de l’identité française, insécurité et assassinats de plus en plus fréquents, déficit des comptes publics de 6 %, déficit de la balance commerciale de 100 milliards d’euros, inflation de 5,2 %,récession au premier trimestre 2022, désintégration de la nation et perte du contrôle de l’ordre public au Stade de France, Éducation nationale et hôpitaux au bord de l’explosion… Le paquet démagogique des mesures de soutien du gouvernement Borne devrait porter l’enveloppe des aides supplémentaires aux Français à 46 milliards d’euros, soit plus que le budget de la défense et plus que la recette de l’impôt sur les sociétés, des mesures plus de deux fois supérieures à celles annoncées en Allemagne, Italie et Espagne où l’inflation est plus élevée qu’en France !

    La fin programmée et l’écroulement du bitcoin, des cryptomonnaies sans valeur intrinsèque, avec les innombrables arnaques et le blanchiment des capitaux est un signe prémonitoire de la catastrophe qui attend la France hédoniste, laxiste et insouciante. Binance, le géant des cryptomonnaies avec ses 90 millions de clients est en train de vaciller. Les cryptomonnaies laisseront la place à la monnaie numérique des banques centrales et disparaîtront un jour purement et simplement, pour devenir une nouvelle légende qui fera oublier aux Français les titres russes jamais remboursés de leurs grand-pères !

    L’envol des prix de l’énergie, des matières premières (nickel, palladium…), du blé et des engrais avec la guerre en Ukraine vient s’ajouter au chaos inflationniste mondial. La Russie est soi-disant un nain économique, mais un géant pour les matières premières et l’énergie. Le baril de pétrole à 70 dollars environ fin 2021 a presque doublé ; il pourrait bientôt atteindre 180 dollars. Dans la même période, les cours du gaz ont été multipliés par 6, ce qui réjouit Poutine ! La démondialisation en cours accélérée par l’embargo, les sanctions économiques et la guerre en Ukraine ne peut que contribuer à renchérir les coûts et augmenter l’inflation ! Il est suicidaire pour l’Europe de remplacer le gaz écologique du gazoduc Nordstream par le gaz de schiste américain plus cher, polluant à l’extraction, transporté par des méthaniers polluant l’océan Atlantique, avant d’être regazéifié d’une façon polluante et coûteuse dans des complexes chimiques à construire dans les ports européens. La Russie est un fournisseur européen fiable et sérieux bien préférable à la dépendance américaine d’outre- Atlantique.
    L’inflation actuelle n’est donc pas seulement monétaire, suite à la fuite en avant depuis 2008 des banques centrales. C’est aussi une inflation par les coûts, suite à la démondialisation et à la raréfaction des ressources. Les banques centrales sont aujourd’hui impuissantes, complètement dépassées par les évènements, au pied du mur ! Il est donc possible de parler d’une inflation hybride incontrôlable qui conduira au krach boursier du siècle et à l’explosion de la zone euro !

    Toutes les institutions internationales (OCDE, FMI, Banque mondiale) réajustent leurs prévisions et ne parlent plus que de croissance faible et d’inflation forte ! L’OCDE par exemple vient de doubler pour 2022 la prévision d’inflation pour ses pays membres à 8,5 % et abaisse la croissance mondiale à 3 %. Les taux vont continuer de monter et les dettes publiques ou privées seront de plus en plus difficiles à rembourser ! Au final, ce sera la crise monétaire, l’effondrement de l’euro et du dollar tandis que le rouble de Poutine, lui, tiendra le choc !
    Jamie Dimon, le patron de JP Morgan estime que « les investisseurs devraient se préparer à un ouragan qui est juste là venant vers nous » alors qu’il évoquait les effets combinés de l’inflation, des resserrements monétaires et de la guerre en Ukraine. Il ajoute que « nous sommes face à quelque chose qui pourrait faire l’objet de livres d’histoire pendant 50 ans ». Elon Musk, lui, veut subitement réduire de 10 % les effectifs de Tesla !

    L’or connaît actuellement un sentiment haussier record parmi les investisseurs particuliers européens. L’US Mint a vendu 147 000 onces d’or le mois dernier, ses meilleures ventes de mai en 10 ans. Quant aux ventes de lingots d’or américains, ils sont en hausse de plus de 400 °% par rapport à la moyenne quinquennale entre 2015 et 2019 ! La relique barbare aura le dernier mot face aux cryptomonnaies, face aux réalités géopolitiques, sociétales et économiques, face à la folie des hommes, face à la démagogie des pseudo-élites occidentales et à la naïveté, au manque de courage des peuples décérébrés par la pensée unique !

  • Les hérésies chrétiennes dans le Coran (2/3) – l’arianisme, par Annie Laurent

    Annie_Laurent.jpgVoici le deuxième des trois volets qu'Annie Laurent consacre à ce sujet.

    Le premier est paru ici-même, le mardi 31 janvier dernier, et vous y avez accès en cliquant sur le lien suivant :

    Les hérésies chrétiennes dans le Coran (1/3), par Annie Laurent

    Rendez-vous bientôt pour la conclusion de cette brillante étude...

    François Davin, Blogmestre

     
    Nous avons vu précédemment (cf. PFV n° 95) que l’islam – ou plutôt le « proto-islam » – est apparu comme l’un des premiers millénarismes de l’Histoire. Il s’agissait d’un mouvement (ou ensemble de mouvements) apocalyptique ancré initialement dans le substrat juif et chrétien de l’Orient du VIIème siècle, tout particulièrement fondé dans l’espérance de l’établissement d’un règne politique de Dieu sur terre par la venue physique et l’action guerrière de son Messie chargé d’éradiquer le mal. Le rôle ainsi prêté au Messie (Jésus, ou ceux qui ont prétendu l’être à sa place) diffère complètement de la vision d’un Jésus sauveur, prônant le dépassement du mal par la charité et le pardon, que la foi chrétienne avait enseignée durant des siècles.

    On a certes pu voir dans l’histoire des chrétiens passer directement du Jésus de la foi des Apôtres aux espérances millénaristes – ce fut le cas, par exemple, du mouvement anabaptiste dans l’Allemagne du XVIème siècle. Il a dû en être également ainsi au VIIème siècle. Mais on peut aussi considérer que le pullulement des doctrines chrétiennes hétérodoxes au Proche-Orient a pu préparer le chemin, en prêchant des visions déformées du Jésus des Évangiles – le Sauveur – au profit de « pseudo-Jésus » n’étant plus sauveurs par eux-mêmes, au profit de systèmes proposant une autre forme de salut. C’est particulièrement le cas de l’arianisme, objet de la présente Petite Feuille Verte.

    La condamnation d’Arius au Concile de Nicée de 325 – enluminure tirée du Ménologe de Basile II (Xe s., Bibliothèque Apostolique Vaticane, folio 108)

    L’ARIANISME

    Le nom de cette hérésie, apparue au IVème siècle, se rattache à son auteur, Arius (256-336). Né en Cyrénaïque, ce dernier fut ordonné prêtre à Alexandrie. À partir de 315, il répandit une théorie hétérodoxe auprès de ses paroissiens, auxquels il enseignait que Dieu, unique et inengendré, ne pouvait communiquer sa substance, y compris au Verbe [Jésus], celui-ci étant créé par sa volonté. Il contestait ainsi publiquement l’enseignement de son évêque, saint Alexandre (296-326), primat d’Égypte et de Libye, pour qui, selon les Écritures, « le Fils a le même rang que le Père et qu’il a la même essence que le Dieu qui l’a engendré ». Alexandre prêchait donc sur l’unité essentielle dans la Trinité.

    En 318, Alexandre réunit un concile diocésain ; celui-ci excommunia Arius et le déposa. Cette décision, transmise au pape saint Sylvestre qui l’approuva, n’emporta cependant pas l’adhésion de tout le clergé alexandrin. Dans la lettre synodale qu’Alexandre adressa alors à tous les évêques de la catholicité, il écrivit ceci : « Dans notre diocèse, voilà que des hommes iniques et hostiles au Christ ont maintenant surgi, qui enseignent une apostasie telle qu’on pourrait à bon droit la présumer et l’appeler un signe précurseur de l’Antéchrist » (P. Ephrem Boularand, L’hérésie d’Arius et la “foi” de Nicée, Letouzey & Ané, 1972, t. 1, p. 30).

    Le Père Boularand résume sobrement cette doctrine : « Arius a éliminé de Dieu le mystère de sa vie intime. Dès lors, pouvait-il croire que le même Dieu unique fût Père et Fils et Saint-Esprit ? ». Il en expose ensuite les « assertions majeures » : le Fils n’est pas éternel ; il a été créé du néant par Dieu et cela volontairement ; il n’est pas Dieu véritable, égal et consubstantiel au Père ; il est imparfait et changeant ; le Saint-Esprit n’est pas Dieu (ibid., p. 71 à 81).

    L’islamologue belge Alfred Havenith la présente ainsi : « Arius enseignait que Dieu, unique et inengendré, ne pouvait communiquer sa substance. Tout, en dehors du Dieu unique, est créé par sa volonté. Le Verbe donc, a aussi été créé, mais avant le monde et avant le temps. Pourtant, dit Arius, “il fut un temps où le Verbe n’existait pas”. Jésus donc est une créature intermédiaire entre Dieu et les hommes. Sa filiation ne peut être qu’adoptive. Il est inférieur à Dieu bien que la plus parfaite des créatures » (Les Arabes chrétiens nomades au temps de Mohammed, Centre d’histoire des religions, Louvain-la-Neuve, 1988, p. 50). Arius confondait donc « engendré » et « créé », faisant de Jésus cet « intermédiaire ».

    Le Coran reflète cette idée en présentant Jésus d’une part comme une créature comparable aux autres êtres humains.

    Oui, il en est de Jésus comme d’Adam auprès de Dieu : Dieu l’a créé de terre, puis il lui a dit : “Sois”, et il est. (3,59).
    Dis : “Lui, Dieu est Un ! Dieu ! L’impénétrable ! Il n’engendre pas ; il n’est pas engendré ; nul n’est égal à lui !” (112,3).

    Et le Coran présente d’autre part Jésus comme doté par Dieu de pouvoirs divins exceptionnels :

    Et Nous [Dieu] avons donné des versets [ou des "preuves évidentes"] à Jésus fils de Marie, et Nous l’avons renforcé du Saint-Esprit (2,87 ; cf. aussi 2,253).
    Pour vous, je [Jésus] forme de la glaise comme la figure d’un oiseau, puis je souffle dedans : et, par la permission de Dieu, cela devient un oiseau. Et je guéris l’aveugle-né et le lépreux, et je ressuscite les morts, par la permission de Dieu (3,49).
    Il [Jésus] n’était qu’un Serviteur que Nous [Dieu] avions comblé de bienfaits (43,59).

    Aux sources de l’hérésie

    Il importe d’avoir présent à l’esprit que, dans l’intelligence de la foi chrétienne, la révélation de la divinité de Jésus découle directement de ce qu’il est reconnu comme sauveur : il est la vie, en lui-même, par lui-même ; il donne cette vie, il « vivifie » (en araméen, ce sont les mots « vie » et « vivifier » qui sont employés pour signifier « salut » et « sauver »). Il délivre de l’emprise du mal, jusqu’à celle de la mort elle-même, par le don de cette vie nouvelle (d’où les notions de salut au sens de « secours », de délivrance de cette emprise, de rédemption). Ce que seul Dieu peut faire. D’où la conclusion des premiers chrétiens et de ceux qui font l’expérience de ce salut : Jésus est Dieu, la présence divine est en lui.

    De ce point de vue, fondamental, l’hérésie arienne revenait donc à refuser que Jésus soit sauveur par lui-même, en lui-même. Elle faisait de Jésus un simple homme que Dieu aurait élevé au-dessus des autres en lui confiant certains pouvoirs divins, l’établissant comme un intermédiaire. S’identifier alors à Jésus revenait ainsi à s’extraire de la condition humaine commune pour devenir soi-même un surhomme, à l’image, par exemple, de l’empereur romain (nous verrons ci-après que c’est d’ailleurs à une version « arianisée » de la foi chrétienne que s’est converti l’empereur Constantin 1er).

    Plus généralement, l’arianisme conduit ainsi très directement à la constitution de sociétés pyramidales, dont les chefs pourront revendiquer pour leur pouvoir une forme de divinité, ou à tout le moins de lien particulier avec la divinité. Ainsi, on comprend mieux pourquoi pendant deux siècles tout le monde s’en est pris à ces questions et pourquoi elles sont cruciales et non pas seulement académiques.

    Des influences diverses semblent avoir conduit Arius à nier l’incarnation de Dieu en Jésus-Christ. Pour saint Athanase, successeur d’Alexandre en 328 et auteur de deux Traités contre les Ariens, « la philosophie platonicienne, dont il [Arius] était nourri ne lui permettait pas de faire descendre Dieu à ce niveau d’infériorité, dans une humanité mesurable, muable et matérielle. Son intention était de sauvegarder la monarchie divine, c’est pourquoi, à ses yeux, le Père seul peut être Dieu de toute éternité » (coll. Sources chrétiennes, Cerf, 2019, t. 1, p. 31). Il en tire cette remarque : « Pour la première fois dans l’Église, la divinité du Christ, deuxième personne de la Trinité, est niée explicitement, et [l’empereur] Constantin voit entre Arius et Alexandre seulement “une querelle sur des points minimes et absolument sans importance” » (Traité contre les Ariensop. cit., t. 1, p. 33).

    Niant ainsi la nature salvifique, la divinité et l’éternité du Christ, l’arianisme ne lui reconnaissait donc qu’une filiation divine de type adoptif. On peut y voir un lien avec l’hérésie adoptianiste promue au IIème siècle par Théodote de Byzance. Attaché à un monothéisme radical, ce dernier prétendait que cette adoption résultait du baptême de Jésus dans le Jourdain par Jean-Baptiste. Cette doctrine fut condamnée lors d’un concile tenu à Antioche en 268.

    L’hérésie arienne prit ainsi la forme d’un monothéisme strict, autrement dit un Dieu de solitude, ce qui revenait à rejeter le mystère de la Trinité mais aussi celui de l’Incarnation. Or telle est la position du Coran.

    Ceux qui disent : “Dieu est, en vérité, le Messie, fils de Marie”, sont impies (5,17). 
    Louange à Dieu qui a fait descendre le Livre [le Coran] sur son serviteur [Mahomet] […] pour avertir ceux qui disent : “Dieu s’est donné un fils !” […]. Ils ne profèrent qu’un mensonge (18,4-5).
    Il ne convient pas que Dieu se donne un fils (19,35).
    Dieu ne s’est pas donné de fils ; il n’y a pas de divinité à côté de lui, sinon chaque divinité s’attribuerait ce qu’elle aurait créé (23,91). 
    Dis : “Je ne suis qu’un mortel semblable à vous. Il m’est seulement révélé que votre Dieu est un Dieu unique. Allez droit vers lui et demandez-lui pardon !” (41,6).
    Dis : “Si le Miséricordieux avait un fils, je serais le premier à l’adorer” (43,81).

    Tout cela a conduit l’historien britannique Hilaire Belloc à considérer l’arianisme comme une forme d’unitarisme, « doctrine selon laquelle Dieu serait un seul et même esprit ». En l’occurrence, concernant le Christ, il s’agit d’« une espèce d’unitarismeidentifiant en fin de compte sa personne à celle d’un prophète ; un prophète très certainement inspiré mais rien de plus ». Cet auteur souligne que « les unitariens reprochent aux catholiques de ne pas être strictement monothéistes, et ils les accusent donc d’idolâtrie » (Les grandes hérésies, Artège, 2022, p. 67).

    Selon Havenith, cette doctrine correspondrait plus précisément à l’hénothéisme (le fait d’associer un ou plusieurs autres dieux au Dieu créateur) et ne peut pas être confondue avec le polythéisme, propre au paganisme (op. cit., p. 21). De fait, il s’agit là de l’un des principaux griefs que le Coran adresse aux chrétiens qui sont accusés de professer une forme d’« associationnisme » (shirk en arabe).

    Dieu ne pardonne pas qu’il lui soit donné des associés, alors qu’il pardonne à qui il veut les péchés moins graves que celui-là. (4,48).
    Dieu interdit le Paradis à quiconque attribue des associés à Dieu. Sa demeure sera le Feu. Il n’existe pas de défenseurs pour les injustes. Oui, ceux qui disent : “Dieu est, en vérité, le troisième de trois” sont impies. Il n’y a de Dieu qu’un Dieu unique. S’ils ne renoncent pas à ce qu’ils disent, un terrible châtiment atteindra ceux d’entre eux qui sont incrédules. (5,72-73).  
    Nous jetterons l’épouvante dans les cœurs des incrédules parce qu’ils ont associé à Dieu ce à quoi nul pouvoir n’a été concédé. Leur demeure sera le Feu. Quel affreux séjour pour les impies ! (3,151). 

  • Des preuves de la faillite diluvienne à venir de la France de Macron ! par Marc Rousset

    Eté 2012 : la France en faillite | Le Club de Mediapart

     

    Dormez bien, braves gens, et partez en vacances pour le 14 juillet, l’incompétent Macron et les élites démagogiques de nos partis politiques électoralistes veillent sur vous !

    Les technocrates de l’UE et les élites irresponsables des États ont voulu jouer aux matamores avec la Russie ; ils doivent cependant d’ores et déjà en rabattre et préparer les Français à des coupures de gaz ! Il en est exactement de même pour la situation économique de la France depuis 40 ans, mais avec des conséquences infiniment plus catastrophiques.

    L’amateurisme régalien a malheureusement des conséquences dramatiques pour la vie des Français car les prix de l’énergie explosent, le pouvoir d’achat diminue et on nous annonce maintenant des coupures de gaz pour l’hiver ! Macron n’est qu’un arriviste, narcissique, démagogue, manipulateur, n’ayant rien d’un homme d’État ! Malheur à un peuple dont le roi est un enfant insouciant sans progéniture, marié à une épouse qui a l’âge de sa mère !

    MARC ROUSSET.jpgSelon Marine le Pen, « la priorité du RN, c’est le pouvoir d’achat « ! C’est la principale raison de son succès électoral ! La priorité d’Éric Zemmour et de Reconquête, c’est l’immigration, l’identité, la démographie, l’avenir de la France, le changement de politique étrangère, éviter la faillite du pays !  Comme disait de Gasperi, un des pères fondateurs de l’Europe : « L’homme d’État pense aux prochaines générations, le politicien pense aux prochaines élections ». Résultat des courses : Marine le Pen 89 députés – Zemmour 0 député ! Trop de Français, même patriotes, ont donc voté comme des consommateurs irresponsables et non comme des citoyens responsables, sans voir plus loin que le bout de leur nez !

    Francis Mer, polytechnicien, ingénieur du Corps des mines, fut non seulement un grand chef d’entreprise responsable, président entre autres de Sacilor, mais il fut aussi de 2002 à 2004, ministre des Finances de Jacques Chirac. Lorsqu’il lui fit remarquer déjà à l’époque, avant même François Fillon donc, que la France était dans une situation de faillite, que cela ne pouvait pas continuer ainsi, Chirac se fit un plaisir de le rassurer, de lui expliquer qu’il était trop sérieux et novice en politique, et qu’il ne fallait surtout pas se faire du souci !

    François Fillon, lui, a tenu le vendredi 21 septembre 2007, en Corse, devant des agriculteurs les propos suivants : « Je suis à la tête d’un État qui est en situation de faillite sur le plan financier, je suis à la tête d’un État qui est depuis 15 ans en déficit chronique, je suis à la tête d’un État qui n’a jamais voté un budget en équilibre depuis 25 ans… Ça ne peut pas durer ! ». La réponse de l’ancien Premier ministre socialiste Jospin fut la suivante : « Faillite ? Mais non, certainement pas » (..) S’il y a faillite, c’est d’abord la faillite de la politique de la droite depuis 2002 ! ».

    La plupart des pays européens reprochaient déjà à la France son manque d’efforts dans la réduction de ses déficits (2,6 % du PIB en 2006). Les Français manipulés par Macron, la pensée unique et les médias, suite à un coup d’État judiciaire monté avec l’appui de François Hollande, se sont privés des services de cet homme d’État, pour une ridicule histoire de salaire de sa femme Pénélope dont les montants en jeu n’avaient aucun rapport avec les services inestimables qu’il pouvait apporter à la France ou les calamiteux 2 500 000 immigrants extra-européens apportés par Macron dans ses valises durant son quinquennat, ni aucun rapport avec des escroqueries ou dissimulations régaliennes significatives au niveau international dans des paradis fiscaux « off-shore » !
    Après nous le déluge, comme disait madame de Pompadour à son amant Louis XV, suite aux conséquences dramatiques de la défaite de Rossbach, le 7 novembre 1757, où Louis XV perdit le septième de son armée, ce qui conduisit finalement à la défaite de la guerre de Sept Ans. Cette guerre se termina par le plus grand traité calamiteux de l’histoire de France, le Traité de Paris en 1763, avec la perte de l’Amérique du Nord et des Indes pour la France ! La Pompadour l’invitait cependant à ne pas penser aux conséquences dramatiques de cette guerre perdue. C’est ce que font aujourd’hui le RN, Renaissance, Nupes et même LR qui ne veut pas être en reste en matière de dépenses budgétaires scandaleusement élevées conduisant la France à la faillite ! Macron, c’est aujourd’hui Louis XV, mais s’il connait la révolution sociale et politique, ce qui est probable, il peut aussi être un second Louis XVI !

    Le débat parlementaire démagogique et cacophonique qui s’annonce à l’Assemblée parlementaire est une preuve supplémentaire de la décadence française qui ne concerne pas que les élites, mais aussi une immense majorité d’une population française déboussolée et décérébrée par la pensée unique. Une discussion va avoir lieu à l’Assemblée nationale sur les amendements à deux projets de loi (pouvoir d’achat et loi de finances rectificative). Les députés et les chefs de partis ont tous leurs recettes pour surenchérir dans les dépenses (plus de 100 milliards d’euros d’amendements cumulés alors que le projet gouvernemental s’élève déjà à 20 milliards d’euros), mais il n’y a absolument personne pour faire la moindre proposition sérieuse d‘économies ! C’est toute la différence qu’il y a entre des électeurs suisses responsables et les électeurs français irresponsables ! La honte la plus totale et rien d’autre qui conduira les Français d’ici 2 ans à une faillite spectaculaire méritée, tout comme la déroute méritée de l’armée française en 1940, si l’on en croit le fameux ouvrage « L’Etrange Défaite » !

    Même le groupe LR , de peur de perdre des électeurs, se joint à la curée irresponsable en défendant un blocage des prix du carburant à 1,50 euros le litre maximum, mais en jouant sur une baisse de la fiscalité (TIPCE et TVA). Et tant pis si cette mesure représente un gouffre financier pour les caisses de l’État : 30 milliards d’euros par an si les prix à la pompe restent à 2,10 euros le litre, 7 milliards de plus pour les baisser à 1,87 euros ; on doit donc approcher les 50 milliards pour arriver à 1,50 euros maximum !

    Cette attitude des partis français, style IVe République, est d’autant plus inacceptable que le déficit public actuel avec les seules dépenses de la loi pouvoir d’achat projetée par le gouvernement, compte tenu de la loi de finances rectificative, s’élève déjà à – 168,5 milliards d’euros, pour des recettes du budget de l’État de seulement 315,2 milliards d’euros, soit un déficit public qui représente déjà 53 % du budget de l’État. Si l’on y ajoute les 100 milliards d’amendements des partis, le déficit public serait donc de 268,5 milliards d’euros pour des recettes inchangées de 315, 2 milliards d’euros, autant dire que la France, pour simplifier schématiquement, dépenserait donc environ le double de ses recettes ! Peut-on imaginer un ménage qui dépense le double de son salaire, voilà ce que souhaitent les partis politiques français actuellement dans le débat qui se déroule à l’Assemblée nationale ! L’inconscience, la folie, l’irresponsabilité, la décadence et un jour les fourches caudines du FMI et la ruine du pays failli ! Espérons que les Gilets jaunes ne s’empareront pas un jour de l’Élysée comme les habitants du Sri-Lanka ont envahi le palais présidentiel à Colombo !

    Un autre petit calcul très simple, compte tenu de l’énormité actuelle de la dette et des taux d’intérêt à long terme normaux de 6 %, doit permettre aussi au lecteur de comprendre la gravité de la situation financière de la France ! Les taux d’intérêt sont en train de remonter et, selon le président de la banque de France Villeroy de Galhau, toute augmentation des taux d’intérêt de 1 % représente pour le budget de l’État une dépense supplémentaire de 40 milliards d’euros au bout de 10 ans. Avec 6 % d’intérêt, cela représente donc, pour les seuls intérêt à payer, une somme de 240 milliards d’euros ! Comme les recettes de l’État sont d’environ 300 milliards d’euros, cela signifie donc qu’avec un taux d’intérêt de 6 %, la France utiliserait 80 % de ses recettes fiscales pour payer les seuls intérêts ! Il resterait donc seulement 60 milliards d’euros, ce qui représente environ le budget de l’Éducation nationale ! Quant au reste, impossible de payer les fonctionnaires et d’assumer les dépenses de l’État ! Pour toutes les raisons ci-dessus mentionnées, les Français doivent donc arrêter de rêver, de dépenser, de raisonner comme des nantis parvenus, alors que la dette par Français est de 100 000 euros à la naissance, si l’on tient compte des sommes dues hors bilan de l’État français ! Macron n’est donc plus qu’un manipulateur assis sur un volcan qui va exploser, pour l’envoyer « ad patres » !

    Cela nous amène, comme Julius Evola dans son ouvrage « Les hommes au milieu de ruines » de douter de la viabilité des démocraties occidentales avec des élites progressistes idéologues, et des électeurs individualistes qui ont un comportement citoyen irresponsable ! Pensons également à « l’Etrange Défaite » de Marc Bloch et à la réflexion de Churchill : « Lorsque vous parlez 5 minutes à un électeur moyen, vous doutez de la démocratie ». Le Président Poutine a donc cent fois raison de refuser à ce que l’on injecte le système décadent des démocraties occidentales dans une Russie qui a besoin d’être forte et commandée par un homme fort, face à tous les dangers qui menacent la Russie de l’intérieur ou de l’extérieur ! Poutine l’a montré en élevant subitement très fortement l’âge de la retraite car c’était l’intérêt supérieur du pays, ce que ne souhaitaient pas les Russes qui partaient cependant seulement à l’âge de 55 ans.

    En conclusion, on peut dire que, depuis le décès de Georges Pompidou, soit depuis environ 50 ans, la France a été dirigée par des dirigeants progressistes incapables imprégnés de socialisme qui l’ont conduit à la ruine et à la faillite que nous connaîtrons d’ici 2 ans au plus tard ! Les élites seront responsables, mais une majorité de Français inconscients non plus ne l’auront pas volé, puisqu’ils n’ont pas hésité à sortir Fillon et à élire Macron, pour le réélire ensuite ! Les partis RN, Renaissance, Nupes et en grande partie LR sont des partis indignes qui n’ont aucun sens du bien commun. Marine le Pen est une incapable qui vit de l’héritage de son père et de sa seule démagogie ! Lors des dernières élections, seuls 7 % des Français qui ont voté Zemmour ont montré qu’ils étaient non seulement patriotes, mais aussi responsables et intelligents ! C’est insuffisant et ridicule pour un soi-disant grand peuple !

    Une seule valeur refuge possible avant le déluge, le maelstrom, le tsunami, la faillite et la banqueroute qui se déclencheront prochainement en France sans prévenir en emportant tout sur leur passage : l’or, les objets précieux et les actifs physiques réels ! Oublions les métavers ! La crise économique à venir, nonobstant des mouvements sociaux et politiques, sera d’une violence comparable à celle de l’Allemagne en 1923 avec une hyper-inflation stratosphérique et dantesque !

  • Éphéméride du 6 octobre

    1773 : Naissance du futur Louis-Philippe (ici, le roi entouré de ses cinq fils sortant par la grille d’honneur du château de Versailles, Horace Vernet, 1846)

     

     

     

     

     

    105 Avant Jésus-Christ : les Cimbres et les Teutons détruisent deux armées romaines à Orange... 

     

    6 octobre,louis philippe,sida,montagnier,francoise barré-senoussi,louis xviii,revolution,empire,napoleon,charles x,albert de munL'année 113 avant Jésus-Christ, de graves désordres climatiques se produisirent dans toute la région de l'actuel Jutland, entendue dans un sens très large, tout autour des régions sud de la mer Baltique.

    Les populations de ces contrées, où la vie était déjà très difficile, décidèrent, alors, de les quitter pour toujours, et de migrer vers le sud, pour s'installer sous des cieux plus cléments, des climats moins rigoureux, dont les marchands, venus précisément du sud, avec leurs caravanes, leur avaient parlé...

    Dès leur retour, ces marchands et les espions/informateurs qui les accompagnaient avaient bien informé le Sénat romain de cette formidable et inédite migration de population (on parle d'un million deux-cent mille personnes au total, dont 3 à 400.000 combattants...), mais personne ne les prit au sérieux, et, d'une façon insensée, on laissa cette masse immense descendre, certes très lentement, vers le sud, et cela pendant plusieurs années...

    Ce n'est qu'en 105 - huit ans de perdus !... - et lorsque cette masse arriva près d'Orange (alors appelée Arausio), après avoir massacré trois légions romaines déjà, que le Sénat et le peuple se rendirent enfin compte du danger mortel encouru par Rome...

    Le Sénat avait en effet, par trois fois, pensé réagir suffisamment, en envoyant une première armée; puis une autre; puis une troisième : trois armées romaines au total, donc, anéanties chacune, à tour de rôle.

    Et la marche des barbares ne s'arrêtait pas...

    On attribua chacune de ces défaites à l'incurie de chacun des généraux, mais, lorsque les barbares arrivèrent à Orange, alors il devint enfin clair pour tout le monde qu'on n'avait pas affaire à de simples hordes de barbares mais à une migration de masse, à un danger mortel.

    Deux légions furent donc envoyées : l'une confiée au consul Mallius Maximus et l'autre au proconsul Servilius Caepo. Mais les deux généraux ne s'entendaient pas entre eux...

    Ils étirèrent leurs troupes sur un front de 7,5 kilomètres de long  et 450 mètres de profondeur (la zone "occupée" par leurs troupes couvrant, au total, 150 kilomètres carrés). 80.000 légionnaires et 40.000 auxiliaires firent face à 100.000 barbares : il faudra attendre la folle aventure napoléonienne pour revoir une telle concentration de troupes !

    Le désastre romain fut complet : plus de 100.000 tués en une seule journée ! Les historiens (Plutarque, Orose...) avancent le chiffre de 3.000 survivants, à peine. Profitant à plein des dissensions entres les deux généraux romains, les barbares (ci dessous) utilisèrent la tactique du "coup de faux", rabattant les légionnaires vers le Rhône, où ils se noyèrent en masse, ou bien furent facilement exterminés...

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    https://theatrum-belli.com/une-bataille-dextermination-de-lantiquite-la-bataille-dorange-105-a-c/

     

    Orose écrit (Histoires V, 16, 5-7) : "...Les ennemis, maîtres des deux camps et d'un énorme butin, anéantirent tout ce dont ils s'étaient emparés, dans un sacrifice expiatoire. Les vêtements furent déchirés et abandonnés, l'or et l'argent jetés dans le fleuve, les cuirasses des combattants mises en pièce, les chevaux eux-mêmes noyés, les hommes pendus aux arbres ou jetés dans des combes, si bien que le vainqueur ne fit aucun butin et que le vaincu ne connut aucune miséricorde..."

     

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    L'ensemble de l'immense évènement que fut la migration des Cimbres et des Teutons; le danger mortel qu'ils représentèrent pour notre Civilisation à peine naissante; et leur anéantissement total par le Consul Caïus Marius (ci contre), qui sauva Rome et lui permit de poursuivre son épanouissement à peine entamé, est raconté dans notre Éphéméride du 17 janvier, intégralement consacrée à l'évocation de ce grand général, oncle par alliance de Jules César, à l'occasion du jour de sa mort...

     

     

     

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    1773 : Naissance du futur Louis-Philippe 

     

    "Il ne lui a manqué que d'avoir accepté le suffrage universel. En 1851, c'est en l'offrant au peuple que Louis-Napoléon réussira son coup d'État. Louis-Philippe l'eût-il fait - j'aime à le croire - sans doute serait-il mort aux Tuileries" (Alain Decaux).
     

    Faisons un petit effort d'originalité, et tâchons d'aborder ce Roi et ce règne sous un angle pas toujours suffisamment étudié. Et faisons pour une fois un peu d'uchronie, cette chose vaine et insensée que Bainville nous recommandait, justement, de ne jamais faire. Et imaginons ce qui se serait passé si avant, pendant et après la Révolution on avait demandé son avis au peuple.

    Centrons donc notre réflexion sur un seul point : l'attitude erronée de l'ensemble des périodes royales qui ont précédé (pour Louis XVI) et suivi la Révolution et l'Empire (pour la Restauration et la Monarchie de Juillet) vis à vis du suffrage universel.

    Voici un passage du tout début du chapitre XIX de l'Histoire de France, qui permet de comprendre beaucoup de choses - et de nourrir beaucoup de regrets.... - ; un passage dans lequel Bainville offre, comme d'habitude, une explication judicieuse et pertinente :

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    Louis-Philippe, peint par Winterhalter 

     

    "...Louis-Philippe, ne pouvant se réclamer de la légitimité comme Louis XVIII, ne s'appuyait pas non plus sur le plébiscite comme Napoléon. C'est le point essentiel pour l'éclaircissement de ce qui va suivre, car c'est sur la question du droit de suffrage que la monarchie de juillet, au bout de dix-huit ans, est tombée.

    Les théories sont changeantes et il paraît surprenant que d'authentiques libéraux aient été aussi obstinément hostiles au suffrage universel. En général, cette hostilité est attribuée à un esprit de méfiance et de crainte à l'égard des masses populaires, à l'idée que des électeurs bourgeois, des "citoyens qui possèdent", sont plus conservateurs que les autres.

    Cette opinion était sans doute en faveur chez ceux qui considéraient le suffrage universel comme une force révolutionnaire, et le suffrage restreint comme un moindre mal, en quoi ils se trompaient beaucoup. Il est surprenant qu'après l'expérience orageuse du système parlementaire sous la Restauration, un esprit aussi pénétrant que celui de Louis XVIII, un caractère entreprenant et même aventureux comme celui de Charles X, une intelligence aussi subtile que celle de Louis-Philippe, n'aient pas discerné cette erreur.

    Mais les libéraux raisonnaient autrement et, à leur point de vue, ils raisonnaient mieux. Le suffrage universel leur apparaissait comme un poids immobile, sinon comme une force rétrograde. Ils étaient dans les mêmes sentiments que les Constituants de 1790 qui avaient divisé les Français en citoyens actifs, ceux qui votaient, et en citoyens passifs, indignes de voter par leur condition. Robespierre lui-même avait refusé le droit de suffrage aux "domestiques", de manière à écarter surtout les salariés agricoles. Or, la France était en grande majorité rurale. Il semblait impossible aux libéraux de conduire une politique neuve, hardie, généreuse avec ce peuple de terriens, nécessairement attachés à leurs intérêts matériels, bornés à l'horizon de leur village.

    Pour comprendre et pour aimer le progrès, pour pratiquer le régime de discussion, il fallait des hommes affranchis des préoccupations vulgaires de la vie, inaccessibles aux considérations mesquines comme aux influences que subissent les ignorants et les besogneux. On ne vote selon des principes que si l'on est indépendant. Et d'où vient l'indépendance, sinon de la fortune ? En vertu de cet axiome, on en arrivait à considérer que ceux qui étaient soldats, faute d'argent pour acheter un remplaçant, ne devaient pas décider par leur vote de la paix et de la guerre, leur jugement n'étant pas libre. 

    LOUIS PHILIPPE 1.jpg         

    Cependant Louis-Philippe allait pratiquer, à l'extérieur, la même politique de paix que la Restauration. Comme elle, il sera accusé d'humilier la France, d'être l'esclave des traités de 1815. La Révolution de 1830 avait relevé les trois couleurs qui signifiaient les frontières naturelles, l'affranchissement des peuples, la revanche, la gloire : d'où le nom de "trois glorieuses", donné aux journées de juillet. Edgar Quinet dira plus tard : "La Révolution a rendu son épée en 1815; on a cru qu'elle allait la reprendre en 1830". Là encore, un sentiment fut froissé, un espoir déçu. Les hommes qui avaient fait cette Révolution voulaient l'action, le "mouvement" au-dedans et au-dehors.

    Louis-Philippe, qui connaissait l'Europe, se rendit compte du danger, qui était, par une politique extérieure téméraire, de réunir les Alliés et de remettre en vigueur le pacte de Chaumont. Il prit le parti de la modération, de l'ordre, de la prudence, qu'on appela la "résistance" par opposition au "mouvement". Sortie d'une poussée révolutionnaire, c'est-à-dire (car les deux choses se confondaient) belliqueuse, la monarchie de juillet sera conservatrice et pacifique. Elle donnera satisfaction au besoin de tranquillité, aux intérêts matériels qui dominent le plus grand nombre. Mais elle mécontentera les esprits ardents qui vivaient sur les souvenirs de la République et de l'Empire, et elle ne pourra pas compter, pour défendre cette politique, sur les masses, surtout rurales, à qui cette politique devait plaire, car, de la guerre, c'étaient elles qui payaient les frais encore plus alors que de nos jours.

    Ainsi, en s'obstinant à repousser le suffrage universel, la monarchie de juillet se privait d'une base large et solide, celle qui avait déjà manqué à la Restauration..."

     

     

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    1789 : Sur Versailles habité par le roi régnant, le soleil se lève pour la dernière fois...

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    1682 : Louis XIV s'installe définitivement à Versailles, le Roi, la Cour et le gouvernement quittent le Louvre et Saint-Germain-en-Laye pour s'installer là où, pendant tout son règne, le Roi-Soleil, va faire de son château un triple poème humaniste, politique et chrétien...

    Pendant un peu plus d'un siècle, jusqu'au 6 octobre 1789, Versailles abritera le roi régnant et sa famille, ne cessant d'être le siège du pouvoir que durant la courte éclipse de la Régence, de 1715 - date de la mort de Louis XIV - au 15 juin 1722 - date du retour de Louis XV dans le cher château de son enfance...

    Le 6 octobre 1789, à 13h25, le cortège royal quittera Versailles pour Paris. Louis XVI demandera, en partant, à La Tour du Pin, ministre de la Guerre, de lui "préserver son pauvre Versailles"...

     

    Pourtant, Chateaubriand l'a bien dit : "Le trône, si près de sa chute, semblait n’avoir jamais été plus solide."; et "Louis XVI a pu vingt fois sauver sa couronne et sa vie..." (Mémoires d'Outre-Tombe, Livre Quatrième).

    Que s'est-il donc passé, ce 6 octobre 1789, pour que Louis XVI accepte de se laisser emmener de force hors de son palais, pour n'y plus jamais revenir, et connaître le destin que l'on sait ?

    On serait tenté de répondre : presque rien.

    Sauf que Louis XVI, dans son obsession rousseauiste à ne voir que des "hommes bons" partout, et dans son refus persistant de faire usage de la force légitime, se refusa, ce jour-là comme les autres, à agir en roi, faisant acte d'autorité, et laissa la place libre à l'émeute de quelques centaines seulement d'agitateurs, alors que le peuple de France, aux dires de l'historien Alain Decaux, était de "vingt-six millions de royalistes"...

    En 1789, la Fra

  • Éphéméride du 12 août

    Cathédrale Notre-Dame de Reims, l'Ange au sourire, du groupe de la Visitation, du portail central...

     

     

     

     

     

    1271 : Couronnement de Philippe III, le Hardi  

     

    Comme Louis XIII, fils de Henri IV et père de Louis XIV, Philippe III est parfois négligé, entre son père Saint Louis et son fils Philippe le Bel, tant leurs deux règnes sont importants.

    Pourtant, comme celui de Louis XIII, le règne de Philippe III fut très loin d'être négligeable. Le Poitou, l'Auvergne et le Comté de Toulouse viennent agrandir le royaume, qui se développe et s'enrichit fortement.

    Les mentalités évoluent, et l'optimisme est général : c'est l'explosion du beau XIIIème siècle.

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    Enluminure des Grandes chroniques de France
     

    I. Le sourire du "beau XIIIème siècle"

     

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    "Ange au sourire", cathédrale de Reims
     
     

    Au cours de la soixantaine d'années qui sépare le début du règne de Louis VIII de la fin de celui de Philippe III, le visage de la France s'est profondément modifié.

    Progrès de la circulation des hommes et des biens, développement du commerce et de la prospérité marchande, épanouissement urbain, tels sont les principaux aspects de la période. Les gens s'accoutument à vivre mieux.

    Dans des maisons plus confortables, dotées d'une cheminée bâtie, les premiers meubles font leur entrée. Comme les greniers sont pleins et qu'on ne redoute pas la famine, on fait davantage attention à la qualité de l'alimentation : le vin, la viande, le poisson et les épices, achetés dans les foires, sont consommés plus fréquemment. L'habillement fait l'objet de soins attentifs : on recherche les tissus lourds aux couleurs chaudes ou violentes, on fait preuve d'élégance dans l'arrangement du costume.

    Les villes, dont la population ne cesse de croître et qui s'entourent de murailles les séparant du "plat pays" voisin, sont le lieu des transformations les plus spectaculaires. Comme la consommation de biens s'est accrue et que les acheteurs sont plus nombreux et plus riches, certaines professions comme les drapiers et les marchands d'eau à Paris se sont renforcées et ont pris une importance nouvelle; dans toutes les villes, les artisans spécialisés dans la fabrication d'un même produit se regroupent et s'unissent dans le cadre des Corporations.

    Disposant de revenus incomparablement plus élevés que ceux des artisans, les riches bourgeois, qui ont fait fortune dans le commerce des produits de luxe, se font construire des "hôtels" en pierre dans le centre des villes. Cultivés et ambitieux, ils consacrent une partie de leur temps et de leurs revenus aux affaires de la communauté urbaine. Ils y accaparent le plus souvent les fonctions municipales : maire, échevin, consul...

    reims façade.jpg

              

    Il y a dans la civilisation française du XIIIème siècle quelque chose d'épanoui, à la fois de souriant et de fort, qui est le signe d'une grande époque. Les façades et les chapiteaux, que les artistes romans avaient peuplés de bêtes et de monstres inquiétants, sont désormais éclairés par les visages rayonnants d'anges (voir, plus haut, l'Ange au sourire...) ou de Christs.

    Dans les oratoires, comme la Sainte-Chapelle, ou dans les vastes cathédrales, comme Reims (ci dessus) ou Notre-Dame, partout l'élégance s'allie à la puissance de la conception, au jaillissement de l'élan créateur.

    Il émane de ces architectures fortes une plénitude sereine, symbolisant l'accord trouvé entre l'intelligence et la sensibilité, entre le divin et les choses de la terre. 

     

     

    II. De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V: Pendant 340 ans, l'honorable famille capétienne règne de père en fils :

      

    "...À sa mort (1270) (de saint Louis, père de Philippe III, ndlr), il y a près de trois cents ans que règnent les Capétiens. Les progrès sont considérables, et le plus sensible, c'est que l'État français, dont les traits principaux sont fixés, a pris figure au-dehors. Il est sorti victorieux de sa lutte avec les Plantagenêts, la menace allemande a été conjurée et maintenant l'Angleterre et l'Allemagne sont en pleine révolution. Saint Louis, en, mourant, laissait à son fils (ci dessous), avec des "enseignements" dignes de lui, une situation excellente, mais qui allait comporter des développements imprévus.

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    Ce qui fait la complexité de l'histoire, c'est que les événements sortent sans fin les uns des autres. La dernière croisade de Louis IX, en coûtant la vie à plusieurs princes et princesses, ouvrait des héritages à son successeur Philippe III. La monarchie, depuis Louis VIII, appliquait un système qui avait ses avantages et ses inconvénients. Quand des provinces étaient nouvellement réunies, elles étaient données en apanage à des princes capétiens afin de dédommager les fils puînés et d'éviter les jalousies et les drames de famille où s'était abîmée la dynastie des Plantagenêts. On pensait que cette mesure transitoire aurait en outre l'avantage de ménager le particularisme des populations, de les accoutumer à l'administration royale, tout en formant autour du royaume proprement dit des principautés confédérées, destinées tôt ou tard à faire retour à la couronne à défaut d'héritiers mâles. Ce calcul ne fut juste qu'en partie, ce qui arrive souvent en politique : quelques-uns des apanagés, en petit nombre d'ailleurs, furent ingrats et indociles.

    Toutefois le fils de saint Louis recueillit tout de suite plusieurs héritages, dont celui de Toulouse. Mais le comte de Toulouse avait des vassaux qui refusèrent de reconnaître la suzeraineté du roi de France. Ils appelèrent le roi d'Aragon à leur aide. Philippe III, qui gagna à ces campagnes le nom de Hardi, fut obligé de défendre la frontière des Pyrénées. L'Espagne entrait dans nos préoccupations politiques.

    À peu de temps de là, ce fut la succession de Navarre qui mêla le roi de France aux affaires espagnoles. Nos frontières méridionales ne pouvaient être atteintes sans conflit avec l'Aragon et la Castille.

    comté de toulouse.jpg

               

    En même temps, Philippe III était attiré en Italie par d'autres circonstances. Nous avons déjà vu que Charles d'Anjou était devenu roi de Naples et de Sicile. Le frère de saint Louis avait été appelé par un pape français désireux de mettre fin en Italie à l'influence gibeline, c'est-à-dire allemande. Charles d'Anjou avait accepté, après de longues hésitations de Louis IX, et son succès fut complet. Pour en finir avec les intrigues allemandes, il fit condamner à mort le jeune Conradin, l'héritier des Hohenstaufen, dont les Allemands, six cents ans plus tard, au dire d'Henri Heine, ne nous avaient pas encore pardonné l'exécution.

    La révolte des Siciliens restée fameuse sous le nom de Vêpres siciliennes commença la décadence du royaume français de Naples. La France elle-même s'en trouvait atteinte et Philippe III dut venir au secours de son oncle. Le roi d'Aragon s'en mêla et l'on eut ainsi la première image des futures guerres d'Italie avec leurs complications germaniques et espagnoles. Pour être tranquille sur les Pyrénées, pour garder la Méditerranée libre, la France se trouvait entraînée trop loin. Il allait falloir se dégager.

    Philippe le Hardi mourut en 1285 au retour d'une deuxième expédition, cette fois en Catalogne. Son fils, Philippe le Bel, n'avait que dix-sept ans, mais il était singulièrement précoce..."

      

     

            III. Philippe III, à l'origine des Mont-joie :

     

    Sept Monts-joie, répartis le long de la route de Notre-Dame de Paris à la Basilique de Saint-Denis, furent élevés aux endroits où Philippe III le Hardi, portant le corps de son père Louis IX - bientôt saint Louis... - le 12 mai 1271, arrêta le convoi pour se reposer.

    Par la suite, tous les cortèges funèbres royaux s'arrêtèrent traditionnellement aux Monts-joie de Saint-Denis. Ce monument (ci dessous) passe pour être une mont-joie, mais il correspond probablement au pinacle d'une culée de l'église abbatiale.

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    On appelait autrefois Mont-Joye un monceau de pierres entassées pour marquer les chemins; la coutume des pèlerins était de faire des Mont-Joyes de monceaux de pierres, sur lesquels ils plantaient des croix, aussitôt qu'ils découvraient le lieu de dévotion où ils allaient en pèlerinage :
     
    Constituunt acervurn lapidum, et ponunt cruces, et dicitur Mons gaudii.
    La même chose est attestée des pèlerins de Saint-Jacques en Galice : Lapidum songeries … Galli Mont-Joyes vocant.

     

    Ce nom de Montjoies fut donné aux sept croix élevées au bord de la route de Paris à Saint-Denis sous le règne de Philippe III (1270 à 1285) : petits monuments gothiques, elles furent démolies comme “signes de la religion et de la royauté” en 1793. Cette gravure anonyme à l’eau-forte de la fin du 17ème siècle (ci-dessous) en restitue l’aspect : hexagonales, trois niches aveugles sur la plaine, trois niches avec trois grandes statues de rois orientés vers la route :

    montjoies.jpg
     
     
     

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    1527 : Mort de Semblançay

     

    Jacques de Beaune, baron de Semblançay, Surintendant des finances de François Premier, est pendu à Montfaucon.

    Son supplice, et la fermeté d'âme qu'il manifesta, ont inspiré à Clément Marot son célébrissime épigramme :

     

    Lorsque Maillart, juge d'Enfer, menoit

    À Monfaulcon Samblançay l'âme rendre,

    À votre advis lequel des deux tenoit

    Meilleur maintien ? Pour vous le faire entendre,

    Maillart sembloit homme qui mort va prendre

    Et Semblençay fut si ferme vieillart

    Que l'on cuydoit, pour vray, qu'il menast pendre

  • La faillite de la France et l’explosion de la zone euro sont inéluctables, par Marc Rousset

    Il n’ y a plus que l’inconscient technocrate Macron pour ne pas croire aux sombres prédictions économiques de 2023, alors que les raisons sont nombreuses :

    • sanctions économiques suicidaires et contre-productives avec la Russie,

    •poursuite de l’inflation, des prix délirants, variables et incompréhensibles de l’électricité pour les entreprises, les artisans, les boulangers, les restaurateurs, les PME qui ne peuvent être abaissés que par la fin du Système mis en place,

    une véritable usine à gaz inventée par Macron afin de brouiller les cartes ( établissement d’un prix clair, juste et compréhensible de l’électricité en sortant du marché européen comme en Espagne et au Portugal ou en pratiquant une politique claire du « quoi qu’il en coûte » comme en Allemagne ),

    • hausse des taux d’intérêt,

    • dégonflement des bulles boursières, obligataires et immobilières,

    • risques de croissance zéro et de récession en Europe,

    • hausse des faillites à venir,

    • double déficit du budget public et de la balance commerciale,

    • dégradation de la notation de la dette française,

    • crise latente de l’UE et explosion inéluctable à venir de la zone euro, tout cela dans un monde malsain avec un endettement public mondial de 96 % du PIB mondial , et même de 247 % si l’on ajoute la dette des ménages et des entreprises !

    MARC ROUSSET.jpgLa France de plus en plus désindustrialisée s’est éloignée de l’Allemagne et des pays de l’Europe du Nord pour devenir un pays de l’Europe du Sud surendetté et non compétitif qui n’attire plus les grands investisseurs industriels (Tesla, projets d’usines de puces, semi-conducteurs tous dirigés vers l’Allemagne). La dette publique française est passée de 20 % du PIB en 1980, à 58 % en 2000, 85 % en 2010 pour atteindre le ratio insoutenable de 114,5 % en 2022. La dette française (2956,8 milliards d’euros) approche les 3000 miliards d’euros et a progressé de 115,9 milliards d’euros en un an.

    La France s’enlise en matière de dette avec le cinquième rang dans le peloton de queue européen, après la Grèce (171,1%), l’Italie (144,6%), le Portugal (115,9 %) et l’Espagne (114 %) alors que le taux des obligations du Trésor français (OAT) à dix ans vient de dépasser les 3 %, soit le taux de début 2012, pour la première fois ; il y a un an le taux était de seulement 0,20 %. On assiste donc à une véritable envolée des taux d’intérêt. En un an, en 2022, les intérêts de la dette publique ont augmenté de 34 % pour atteindre 51 milliards d’euros. Mais selon le Président de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, chaque point d’augmentation sur les taux d’intérêt se traduira en effet pleinement, seulement au bout de 10 ans (emprunts nouveaux pour remplacer progressivement la totalité des anciens emprunts venant à échéance), par une augmentation annuelle de 40 miliards d’euros de la charge de la dette, soit le montant du budget des Armées.

    A terme, donc, au bout de 10 ans, la seule augmentation de taux d’intérêt à 3% correspondra d’ores et déjà à une charge irréversible et insupportable de 120 milliards d’euros ! Les 51 Milliards d’euros actuels d’intérêt au budget 2023 ne représentent donc que moins de 50% des 120 miliards d’euros d’intérêt à venir ! Si les taux d’intérêt devaient s’élever dans les années qui viennent de 3 % à 6 %, au bout de 10 ans, la France devrait payer 240 milliards d’intérêt, soit 80 % des recettes du budget de l’Etat qui est de l’ordre de 300 milliards d’euros ! Or l’Italie paie déjà 4,63 % de taux d’intérêt et l’Allemagne seulement 2,50 %. Pas besoin donc de sortir de Centrale ou de Polytechnique pour réaliser vers quelle catastrophe la France se dirige, même si les taux d’intérêt devaient rester à 3%, et a fortiori s’ils devaient passer par malheur à 6% !

    Le spectre d’une envolée des faillites (Camaïeu, Scopelec) glace d’effroi un grand nombre d’entreprises : inflation, pénuries, remboursements des prêts publics PGE, explosion du prix des matières premières, de l’énergie, tel est le cocktail explosif qui fragilise les entreprises. L’agence de notation Fitch estime à 7,6 milliards d’euros les créances françaises à risque qui pourraient partir en fumée !

    La France sera donc rattrapée en 2023 par un choc énergétique, alimentaire et financier. La croissance sera au mieux de 0,3 %, l’inflation d’environ 6 %, le chômage de 7,5 % minimum, avec 9 millions de pauvres, un déficit public de 6 % du PIB, et un déficit commercial supérieur à 160 miliards d’euros, soit un double déficit insoutenable !
    En matière boursière, le CAC 40 est parvenu à limiter la casse en 2022 (-9 %) car les valeurs du luxe, Total et Thalès se sont très bien comportées, mais la plupart des grandes valeurs industrielles ont plongé d’environ 20 %. Les fameuses valeurs vertes (ESG) pour les naïfs et les bien-pensants ont davantage baissé que le CAC 40 (-11 %). Quant aux marchés obligataires, ils ont été laminés par la hausse des taux. Depuis leur sommet de septembre 2021, les marchés obligataires ont déjà perdu 20 %. Lombard Odier constate que « sur les cent dernières années, seules trois, 1931, 1969, et désormais 2022 ont enregistré des performances négatives à la fois sur les marchés obligataires et sur les marchés d’actions ». De nombreux analystes jugent qu’une récession économique, et donc une baisse des bénéfices est inévitable en 2023, ce qui pourrait entrainer les indices boursiers à poursuivre leur repli, avec la prolongation d’un krach obligataire encore plus violent.

    Aux Etats-Unis, les actions à la Bourse de New York ont perdu en moyenne 20 % de leur valeur en 2022, ce qui est la quatrième perte boursière la plus importante depuis la deuxième guerre mondiale (-33% pour le Nasdaq des valeurs technologiques, -8,5 % pour le Dow Jones et -19,7 % pour le S&P500). Cette chute de 2022 à Wall Street se situe, pour l’instant seulement, derrière la crise financière et immobilière de 2008 quand le marché boursier avait perdu 38,5 %, puis le krach de 1974 avec une chute de 29,7 %, et enfin l’implosion de la bulle internet en 2002 lorsque le marché avait fondu de 23,4 %.

    L’économiste américain Peter Schiff prédit que le dollar américain, suite à sa chute de 10 % fin 2022, connaitra « l’une des pires années de son histoire » en 2023, ce qui n’est pas nécessairement une bonne nouvelle pour l’euro qui, comme le dollar, suite au scandaleux hold-up des actifs de la Banque Centrale de Russie, a aussi définitivement perdu son statut de monnaie de réserve. La chute des prix des actifs boursiers ou immobiliers devrait continuer, selon Peter Schiff, car les valorisations aux Etats-Unis restent encore élevées, mais l’inflation, elle, va empirer, car les prix à la consommation vont continuer d’augmenter. Schiff a enfin exprimé, à juste titre, son dédain, pour le Bitcoin, objet spéculatif sans valeur intrinsèque qui, par sa technologie incompréhensible, attire les escrocs manipulateurs.

    Selon la directrice du FMI Kristalina Georgieva, « 2023 sera pire que 2022 et un tiers de l’économie mondiale sera en récession ». Le grand gagnant de la guerre en Ukraine, ce sont les Etats-Unis. Près de 50 % des Etats membres de l’UE devraient connaître la récession en 2023.
    En Italie, Giorgia Meloni se fait du souci et s’en prend à la BCE, suite à l’augmentation actuelle et future des taux, et suite à la décision de diminuer de moitié les rachats de bons du Trésor par la BCE à compter du 1er mars 2023. Rome considère que la hausse des taux provoquera une récession sans grand effet sur une inflation causée par les coûts de l’énergie, suite à la guerre en Ukraine. Rome s’inquiète de devoir solliciter directement les marchés en 2023, avec 330 miliards d’euros d’émissions brutes, sachant que la BCE, qui a acheté beaucoup de dette italienne, en reprendra moitié moins. Un emprunt national sollicitant l’épargne des ménages italiens est déjà envisagé.

    L’UE qui va basculer dans la récession voit renaître le risque systémique de la zone euro, suite au resserrement monétaire de la BCE. Les taux longs sont repartis à la hausse depuis la réunion de la BCE du 15 décembre 2022, au cours de laquelle Christine Lagarde a laissé entendre que deux ou trois nouvelles hausses des taux directeurs pourraient intervenir en 2023. La BCE donne désormais la priorité à la lutte contre l’inflation et va donc poursuivre la hausse des taux et la politique de réduction de son bilan. La France insouciante avec son endettement public et privé de 361 % du PIB, va donc se fracasser, comme la Grèce en 2009, l’Italie en 2011 ou le Royaume-Uni en 2022 contre le mur de la dette.

    La distorsion des risques et des taux d’intérêt (Allemagne 2,6 %, Italie 4,5 % avec un taux d’endettement de 150 % du PIB) entre les différents membres de la zone euro constitue un problème majeur insoluble, avec à terme une explosion à venir ! La BCE peut seulement retarder la date de l’explosion, en acceptant l’inflation, contrairement à la Fed américaine, et en renonçant donc à la lutte contre ce fléau destructeur.

    Quant à l’envol passager des bourses tout début janvier 2023, suite à la baisse du prix du gaz et à la baisse espérée de l’inflation à venir, elle n’est qu’une preuve de plus de l’instabilité des bourses : une hirondelle ne fait pas le Printemps ! La sortie définitive de la Chine de la politique zéro Covid, en mars 2023, en dopant la demande des consommateurs chinois et de l’industrie chinoise, remettra certainement en cause l’euphorie boursière passagère du gaz et du pétrole bon marché, de l’électricité moins chère et de la diminution prochaine de l’inflation des produits de consommation.

    La zone euro a toutes les chances d’éclater car la France, l’Italie, l’Espagne, la Grèce ne sont plus que des morts -vivants en attente de faillite. Il ne faut donc pas s’étonner, comme le journal Les Echos, de la remontée actuelle des cours de l’or, valeur refuge par excellence, à 1855 dollars l’once , au moment où la France de Macron, démocratie occidentale en décadence accélérée sous protectorat américain de l’OTAN, va bientôt très chèrement payer la note de son insouciance depuis 40 ans, de son laxisme, de sa non réduction des dépenses publiques avec 2 millions de fonctionnaires en trop, de ses charges sociales et fiscales trop élevées rendant le pays non compétitif, de sa stupide politique énergétique du non nucléaire et du réchauffement climatique non démontré scientifiquement par l’homme, du renoncement aux valeurs traditionnelles patrie-famille-travail qui ont fait sa grandeur, de son idéologie mortifère en matière sociétale, de l’absence de politique familiale pour payer les retraites, de sa stupide politique étrangère avec la Russie qui est exactement le contraire de celle du général De Gaulle, de la folie suicidaire des sanctions de l’UE, de sa lâcheté face à l’invasion migratoire extra-européenne avec un coût annuel insupportable de 83 milliards d’euros, soit deux fois le budget actuel de l’Armée française !

  • Le modèle libanais et la coexistence des religions

    Après les explosions au port de Beyrouth, Liban, août 2020.

     

    Le mandat français sur le Liban (1920-1943) s’est achevé dans la confusion. La guerre franco-française qui se déroula entre les forces placées sous l’autorité de Vichy et les gaullistes soutenus par les Britanniques, permit à deux hommes politiques libanais de passer un pacte et de sortir du mandat.

    Ces deux hommes , le maronite Béchara el-Khoury et le musulman sunnite Riad el-Solh, négocièrent ensemble un accord en 1943, traditionnellement appelé « Le Pacte national de 1943 ». Il marque l’indépendance du Liban après plusieurs siècles de vassalités diverses. La France, mécontente car mise de côté, réagit plus que maladroitement en emprisonnant les deux hommes. Cela ne fit que provoquer la colère des Libanais et les deux prisonniers furent libérés en gagnant une immense popularité. Le dernier soldat français quittera le pays du Cèdre en 1946.

    antoine de lacoste.jpgLe Liban étant un pays unique au monde, ce Pacte est non écrit : ni texte, ni version officielle, et pourtant c’est bien lui qui va régir l’organisation du pays en complément de la Constitution de 1926.

    Le Pacte établit d’abord que le Liban sera distant de la France mais aussi du monde arabe. Cela signifie en clair que les maronites renoncent à la protection française, qui fut pourtant décisive en plusieurs occasions, et que les musulmans renoncent au concept de Grande Syrie que Riad el-Solh avait un temps appelé de ses vœux.

    Rien ne sera dit et encore moins écrit sur la répartition communautaire toujours valable. Le président est maronite, le premier ministre musulman sunnite et le président de la chambre des députés musulman chiite, et c’est ainsi que cela fonctionne encore aujourd’hui.

    Ce Pacte fondateur est critiqué dès le début. Le célèbre journaliste de l’Orient (L’Orient-Le Jour aujourd’hui) Georges Naccache écrit un éditorial qui est entré dans l’histoire du Liban : « Ni occident, ni arabisation : c’est sur un double refus que la chrétienté et l’islam ont conclu leur alliance. Quelle sorte d’unité peut être tirée d’une telle formule ? Ce qu’une moitié de Libanais ne veut pas, on le voit très bien. Ce que ne veut pas l’autre moitié, on le voit également très bien. Mais ce que les deux moitiés veulent en commun, c’est ce qu’on ne voit pas. La folie est d’avoir cru que deux non pouvaient produire un oui. Deux négations ne feront jamais une nation. »

    Ce texte remarquable et, hélas, prémonitoire, montre bien que, dès l’origine les dirigeants libanais ont choisi le communautarisme plutôt que la nation. La situation ne fera que s’aggraver ensuite avec la montée en puissance d’une population musulmane chiite, en pleine expansion démographique contrairement aux autres. Elle prendra une importance de plus en plus grande, au point aujourd’hui de vivre en quasi-indépendance dans le sud du pays par le biais de la milice armée du Hezbollah.

    Au moins, pensaient certains, cela assurera une coexistence pacifique entre les religions. La suite prouvera que non.

    Il faut cependant être juste : ce n’est pas un motif religieux qui déclencha la guerre civile libanaise qui ravagea le pays de 1975 à 1990. La cause première fut la massive présence palestinienne et la volonté de ses militants de faire du Liban une base arrière pour combattre Israël et récupérer les territoires perdus.

    Après la guerre israélo-arabe de 1948, Israël, vainqueur, expulsa de nombreux Palestiniens après avoir conquis leurs territoires. D’autres fuirent les combats et l’on estime qu’au moins 700 000 palestiniens quittèrent leur pays pour s’installer en Jordanie, au Liban et en Syrie.

    C’est l’entrée de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) dans la lutte armée qui fut la cause directe de la guerre. Successivement la Guerre des Six jours (1967), la prise de contrôle de l’OLP par Yasser Arafat (1969) et l’expulsion des combattants armés palestiniens de Jordanie vers le Liban (1970) provoquèrent un bouillonnement qui fut fatal.

    Chaque camp s’est armé. Les milices chrétiennes s’unissent sous la houlette des Forces Libanaises (FL) et une personnalité exceptionnelle émerge, Bechir Gemayel. Il sera assassiné en 1982 et le camp chrétien ne se remettra jamais de cette disparition. Le Hezbollah apparaîtra un peu plus tard. Les sunnites seront plus effacés.

    Il n’est pas question ici de raconter cette guerre, d’une grande complexité. Il faut cependant avoir présent à l’esprit qu’il y eut en permanence plusieurs guerres dans la guerre avec de nombreux acteurs aux alliances variables : chrétiens, chiites, sunnites, druzes, Palestiniens, Syriens, Israéliens, avec de surcroît des divisions internes souvent sanglantes, notamment, hélas, entre chrétiens.

    Comme on le voit ces acteurs sont parfois religieux, parfois étatiques. Il ne faut donc pas analyser ce conflit (ces conflits devrait-on dire), sous le prisme d’une guerre de religion. Les buts étaient ailleurs : Israël voulait détruire le Hezbollah et neutraliser le Liban, la Syrie voulait l’annexer, les Palestiniens en faire leur base militaire. S’il y avait un consensus supra-national et supra-religieux, il était simple : chasser les combattants palestiniens, ce qui fut fait finalement.

    Il faut toutefois observer que certains clivages religieux ne furent jamais dépassés : aucune alliance durable entre musulmans et chrétiens et pas d’avantage entre sunnites et chiites. Le plus souvent, musulmans et chrétiens furent face à face.

    Les accords de Taef signés en 1989, mirent pratiquement fin à la guerre mais le camp chrétien en sortit vaincu. Si l’équilibre religieux ne fut pas remis en cause, les pouvoirs du président chrétiens furent durement rognés au profit du premier ministre sunnite. De plus, la domination syrienne fut quasiment actée.

    En signe de protestation, la plupart des chrétiens ne participèrent pas aux élections suivantes, notamment sur la recommandation des différentes églises. Une minorité de chrétiens, rangés dans le camp de la Syrie, accepta la situation et c’est ainsi que l’immuable répartition communautaire entre les trois pouvoirs pu être maintenue.

    Le général Aoun tenta un dernier coup de dés. Après avoir désarmé par la force les FL au prix de consternants combats sanglants (alors que le Hezbollah restait armé), il déclencha une dernière guerre contre les Syriens. Comme on pouvait s’y attendre il perdit, provoqua la mort inutile de valeureux combattants chrétiens et partit en exil en France. Samir Geagea, l’irréductible chef des FL fut emprisonné de longues années.

    Le Liban poursuivit alors un chemin étrange où, sous l’apparence de l’aisance et de la modernité, il marchait en somnambule vers la ruine.

    En raison de la corruption importante de la classe politique, mais également de sa médiocrité, aucun investissement digne de ce nom n’a été réalisé dans les infrastructures de base nécessaire à la vie d’un pays : assainissement, électricité, gestion des déchets, traitement de l’eau et la liste est encore très longue. La classe politique libanaise a tout misé sur les services, notamment bancaires.

    Elle a cru trouver en la personne de Riad Salamé l’homme miracle qui devait permettre au pays de vivre dans l’aisance, sans effort. Le chef de la banque centrale libanaise avait instauré un système vieux comme la finance spéculative : servir des taux d’intérêt élevés pour attirer les capitaux de la très importante diaspora libanaise.

    La combine marcha quelques années avant que tout ne s’effondre, ruinant les petits épargnants libanais. Aujourd’hui, ils ne peuvent plus retirer leur argent de la banque, la devise libanaise a perdu 90% de sa valeur et les biens de consommation élémentaires manquent. Ce qui est disponible est bien évidemment hors de prix. La situation est si grave que les Libanais de l’étranger qui viennent rendre visite à leurs familles bourrent leurs valises de médicaments tant la pénurie sur place est importante.

    L’explosion du 4 août 2020 sonna comme une sorte de coup de grâce. Partie du port de Beyrouth, elle ravagea les quartiers chrétiens et une partie du quartier chiite. L’Etat montera à cette occasion sa totale incurie. Les habitants durent nettoyer les gravats eux-mêmes, les blessés furent emmenés à l’hôpital dans les voitures particulières des familles ou des voisins. Et que dire de l’enquête ? Le juge Bitar, résolu et courageux, se voit mettre des bâtons dans les roues par sa hiérarchie mais aussi par les députés ou le gouvernement. Chiites et chrétiens aounistes (partisans du Général Aoun rentré d’exil après le départ des Syriens et élu ensuite président) sont discrètement d’accord pour que l’enquête s’enlise comme à peu près tous les dossiers libanais.

    Dans ce contexte dramatique où l’existence même du Liban est menacée, que doit-on penser de la coexistence des trois religions chrétienne, chiite et sunnite ?

    Certes, à part quelques incidents sporadiques, elles ne se font plus la guerre et chacun peut librement exercer son culte. Les prêtres des différentes communautés chrétiennes vont et viennent librement et s’expriment de même. Les églises sont normalement entretenues et certaines forment des paroisses chaleureuses et dynamiques. Il est vrai que la guerre a réappris à de nombreux chrétiens la valeur de leur identité bimillénaire.

    Les chrétiens ne craignent plus, pour l’instant, d’être massacrés par les druzes ou les islamistes. La défaite de Daech ou d’al-Nosra en Syrie, grâce à l’intervention russe, constitue un répit certain et durable pour toute la région, même si la lutte n’est pas terminée.

    La situation est pourtant très grave et porte un nom : l’exil. De nombreux jeunes chrétiens, et parmi les plus brillants, s’en vont, découragés. Ils ne croient plus au Liban, ruiné par sa classe politique, toutes religions confondues.

    Ainsi la coexistence entre les religions, relativement apaisée malgré la présence d’un Hezbollah redoutablement armé, ne suffit pas . Et l’on repense aux propos pessimistes mais prémonitoires de Naccache en 1943 : « Deux négations ne feront jamais une nation. » Ce qu’il ne savait pas encore et c’est ce que l’Histoire nous a appris, c’est que le communautarisme aggrave le vice de départ car au fond, il est contre-nature.

    Et l’on repense aux études de Barrès ou de Renan sur la nation (les deux hommes connaissaient d’ailleurs fort bien le Liban). La terre est là mais les morts sont venus de conflits internes, jamais d’une quelconque grande guerre patriotique. Quant à la volonté de vivre ensemble souligné par Renan (quel dommage qu’un tel esprit se soit fourvoyé dans un anti-christianismeindigne de son intelligence), cette volonté n’existe que peu dans le peuple. Elle est par contre très présente dans la classe politique mais sous une autre forme : la volonté de s’enrichir ensemble.

    L’appauvrissement du Liban est d’une gravité et d’une profondeur inédites. L’Etat n’existe plus, les élites fuient et la classe politique s’autoreproduit sur fond d’enrichissement personnel.

    Mais tout n’est peut-être pas perdu. Beaucoup de Libanais le reconnaissent, même s’ils sont partis : ils n’oublient pas leur pays et veulent encore y croire. L’amour du Liban demeure malgré tout. Mais son sauvetage passe nécessairement par un grand coup de balai et la fin du communautarisme.

    Qui fera cela ?

  • Lire Jacques Bainville (XXIX) : M. Emile Zola et le socialisme sentimental

    (Comme tous les textes publiés dans cette catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. - 123 photos) 

     

    zola.jpgIl y a environ quinze ans, désireux de se purifier pour entrer à l'Académie, M. Émile Zola s'assit à sa table et résolut d'écrire un "bon roman". Ce fut mystique, ce fut religiosâtre. Cela s'appelait Le Rêve. Et jamais il n'avait rien fait de plus inconvenant. Sous prétexte de peindre l'innocente piété, de montrer l'exaltation de l'idéal catholique dans une jeune âme, M. Zola mit au jour une caricature qui inspira autant d'éloignement aux gens de goût que d'indignation aux hommes de foi. On a souvenir que M. Anatole France en lettré, en écrivain français, en historien qui connaît et qui aime nos traditions, en moraliste qui a le respect de tout ce qui touche à la vie spirituelle, fit entendre dans un journal calviniste une vive protestation contre ce profanateur.

    Un besoin pathologique de souiller tout ce qu'il approche possède M. Émile Zola. Charcot soignait de tels malades. Et l'on peut lire dans les revues cliniques des cas qui ne sont pas fort éloignés du sien. Les enfants, ces petits sauvages, ne sont poussés par leur instinct qu'à briser les objets. La brutalité même des foules ne les entraîne qu'à des actes de violence. Le noyer de la route, qui gémissait des injures du passant, se plaignait seulement que l'on cueillît ses fruits ou qu'on brisât ses branches. Il n'est qu'un malade pour trouver de la volupté à salir ce qui est beau et ce qui est pur. M. Emile Zola est un "sujet" extraordinaire : il lut un jour Jacques de Voragine et La Légende dorée fut polluée pour avoir été traduite par sa plume.      

    Aujourd'hui M. Émile Zola, qui n'est plus candidat à l'Académie, ne travaille plus dans la religion. Plus de concessions à "la calotte". On voit, dans ses derniers romans, des anarchistes porter des bombes dans les églises; elles n'éclatent pas encore à la vérité, par scrupule humanitaire. Plus hardi, un de ses élèves, M. Maurice Montégut, les fait partir. Que restera-t-il à son autre disciple, M. Paul Brulat ?

    Personne n'a regretté que M. Zola eût renoncé à écrire des "contes de vitrail". Quant à lui, il n'a pas abdiqué ses prétentions à édifier ses contemporains. Après Dreyfus lui-même, c'est M. Zola qui est le plus grand martyr du dreyfusisme. Il occupe maintenant la place de prophète dans le parti de la révolution, il y a porté son mysticisme singulier. Et le voilà qui met en roman l'illusion socialiste avec le même coeur que Pot-Bouille et Le Rêve. 

    Ce nouvel "évangile", comme il dit en propres termes, s'appelle Travail. Il y peint sept cent pages des beautés de la cité future. C'est un livre enfantin et qui répand un ennui dense. Tous les procédés littéraires déjà usés dans la longue série des Rougon-Macquart y sont répétés jusqu'à la nausée. C'est la plus basse combinaison de naturalisme et de romantisme qui se puisse concevoir. Il y en a assez pour faire prendre en dégoût à une intelligence un peu pure les théories sociales que Travail prétend exprimer. Bref, ici comme ailleurs, M. Zola a obéi à sa fonction naturelle qui est de corrompre tout ce qu'il touche. 

    Ce n'est point qu'il ait gâté l'idée socialiste par ses imaginations ordinaires. On en retrouve encore (le contraire n'étant pas possible), mais elles ne sont pas comme dans Le Rêve attachées au sujet même. C'est d'une autre façon qu'il a rabaissé une conception dont il faut reconnaître que certaines parties ont honoré l'esprit humain. Tout ce qu'il y a dans le collectivisme de réféléchi et d'organisé, M. Emile Zola l'a sacrifié à de vieilles rêveries anarchiques, à des impulsions sentimentales. Il a ramassé les oripeaux défraîchis que portaient depuis un siècle les libéraux et les démocrates. Il a enfilé bout à bout les centons quarante-huiteux. Il a enfin réusii à faire regretter le bon Cabet et cette Icarie qui fut, en sa fleur, la République seconde. 

    Les évènements récents viennent de montrer qu'il y a des socialistes qui s'accordent assez bien de ce pathos. M. Jaurès estime que la vocation du parti révolutionnaire est de faire retentir ces sons creux et ces vaines romances :

    Telle la peau d'un vieil onagre / Qui résonne au tympanon    

    comme chante le poète de Galatée. M. Eugène Fournière, qui croit à "l'idéal social", vient, dans un Essai sur l'individualisme, de rééditer la métaphysique révolutionnaire. Citerons-nous encore les Viviani, les Rouanet ? On reconnaît les chefs de la troupe qui, pour mieux servir la religion dreyfusienne, n'ont pas hésité à diviser les forces de leur parti et, ce qui est bien autrement grave, à décomposr la doctrine. Le roman de M. Zola et le congrès de Lyon ont la même fin : servir le "socialisme sentimental", opprobre de l'esprit contemporain.  

    Les sympathies et le  respect du théoricien vont à ces guesdistes, à ces blanquistes qui n'ont pas voulu sacrifier à du romantisme et à de la métaphysique l'unité logique de leur système. Car, abstraction faite du sophisme fondamental qui est au point de départ, toutes les parties en sont fortement liées et irréprochablement déduites. Rien n'y est concédé aux fantaisies de l'imagination. Aucune part n'est faite aux caprices des tempéraments individuels. On peut dire qu'il n'y reste presque plus rien de révolutionnaire. Tout ferment anarchique est soigneusement élimnié. D'un mot, c'est une discipline.

    Dans un temps où des monarchistes eux-mêmes condescendent à se réclamer des "immortrels principes", ce sont des collectivistes qui ont commencé contre eux la juste réaction. Ils les ont soumis, dans leurs journaux, à la critique la plus sévère. Les premiers ils ont affiché sur les murs du territoire républicain la réfutation des droits de l'homme. En 1893, au moment du renouvellement des Chambres, on put lire dans les rues cette exacte peinture de la démocratie : "Une société actuellement divisée contre elle-même, jouet d'une anarchie qu'elle a déchaînée dans son sein et qu'elle nous donne pour la liberté." Trois ans plus tard, le Parti ouvrier français repoussait toute solidarité avec les "enfants naturels et gâtés de l'individualisme bourgeois" et déclarait : "l'anarchisme n'entre pas ici, sous quelque déguisement qu'il se cache." 

    Voilà de curieuses affinités avec les partisans de la réorganisation politique. Voilà ce qui faisait la force et la dignité du collectivisme. On peut dire que c'est là ce qui lui a valu les meilleures de ses recrues. Des jeunes hommes aussi intelligents que M. Léon Parsons, Lagardelle, de la Porte ne se laissent pas gagner par des déclamations et par des métaphores.      

    M. Jaurès et ses amis du congrès de Lyon en jugent autrement. Ils abandonnent la "lutte des classes" non pas, comme ils le laissent croire, par habileté tactique, mais pour rester fidèles aux principes de 1789 qui sont censés n'avoir créé qu'une seule catégorie de citoyens (1). Ils font une large part à l'individualisme. Enfin, ils se bornent à être "les plus avancés" dans le vieux parti républicain.

    La rêverie romantique et humanitaire de M. Emile Zola a été accueillie avec faveur par ces socialistes sentimentaux. Travail doit servir à hâter la décomposition de la doctrine collectiviste, et à la rabaisser au rang des vulgaires divagations libérales. Encore une fois, M. Émile Zola a joué son rôle de corrupteur. 

    (1) : C'est une des plus claires démonstrations de Proudhon, qui ne les fit pas toujours telles, que la suppression des corporations, où maîtres et ouvriers étaient unis par un lien intime, divisa le Tiers état en deux castes bien tranchées : patrons, d'une part, salariés de l'autre (Capacité politique des classes ouvrières).

    La Gazette de France, 7 juin 1901. 

    pantheon fronton.jpg

     "Tant qu’il n’aura pas dépeint complètement un pot de chambre plein, il n’aura rien fait.", disait Hugo de Zola, qu'il détestait. C'est pourtant au Panthéon que la République idéologique a choisi de placer Zola, pour son dernier sommeil.

    Dans la crypte sépulcrale de cette église qui fut belle, avant d'être dénaturée par sa"ré-affectation", Zola-le-scatologique côtoie donc, maintenant, dans cet invraisemblable bric-à-brac idéologique, véritable inventaire à la Prévert, un "criminel contre l'humanité", Lazare Carnot, organisateur et planificateur du premier Génocide des Temps modernes; ou un raciste joyeux, furieusement antisémite : Voltaire...

     "...C'est ici la chambre de débarras de l'immortalité républicaine et révolutionnaire. On y gèle, même en été, et la torche symbolique au bout d'une main, qui sort de la tombe de Rousseau, à l'air d'une macabre plaisanterie, comme si l'auteur des Confessions ne parvenait pas à donner du feu à l'auteur des Misérables..." (Léon Daudet, Fantômes et vivants, Nouvelle Librairie nationale, page 156)

    Ironie suprême, malgré tout : la croix de plusieurs tonnes surplombe toujours ces "beaux messieurs", pas si "beaux" que cela : lorsque Louis XVIII décida de réaffecter le Panthéon au culte, mais sans le débarasser des quelques tombeaux que la Révolution avait placés dans la crypte (Voltaire, Rousseau...), quelqu'un lui demanda s'il n'était pas inconvenant qu'un anti catholique aussi virulent que Voltaire se trouvât dans une église. Le Roi lui répondit, en substance, que ce serait une punition bien suffisante pour lui, Voltaire, que d'entendre célébrer la Messe tous les jours !

    Aujourd'hui, la République idéologique a refait du Panthéon cette "chambre de débarras" dont parle Daudet : on n'y dit plus la Messe, mais sur ses "héros" veille toujours... la Croix ! Le bon mot de Louis XVIII est toujours d'actualité !...

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

    Il y a 500 ans que cela ne s'était pas produit : un Pape est à Marseille !

    Le dernier Pape à s'être rendu dans la cité phocéenne (1) fut Clément VII, et il vint pour célébrer, dans la cathédrale romane de La Major, en présence du roi François premier, le mariage du futur Henri II - fils du roi - avec sa nièce, Catherine de Médicis (voir notre Éphémeride du 28 octobre)...

    De nouveau, donc, cinq siècles après, un Pape - François - est à Marseille, aujourd'hui et demain...

    Mais il vient "à Marseille, pas en France..." a-t-il précisé et fait préciser...

    Et pas pour parler du message évangélique, mais... des envahisseurs, qu'il appelle "migrants", comme toute la caste politico-médiatique...

    Nous pensons qu'on peut appliquer à ce Pape le propos de Bainville et de l'Action française, au sujet du calamiteux Traité de Versailles de 1919 : "Trop fort dans ce qu'il a de faible; trop faible dans ce qu'il a de fort...". Appliqué au Pape François, cela pourrait donner : "Trop faible dans ce qu'il a de bon (Laudato, si' !...), trop fort dans ce qu'il de mauvais (son acharnement contre la liturgie traditionnelle et ceux qui y sont attachés : il se montre, là, "pape de guerre civile", en détruisant l'oeuvre de paix et de cicatrisation de son prédécesseur Benoît XVI; et sa réduction de l'église à une banale et désolante ONG pro-envahisseur...)

    Et nous nous permettons deux réflexions :

    1. François n'aime pas la France, ni l'Europe. Saint Jean-Paul II est venu huit fois chez nous, et Benoît XVI à peine moins. François n'est pas venu une seule fois et, à priori, il ne viendra pas. Il préfère "aller aux marges" dit-il, et il a raison : il faut "aller aux marges", aller chercher les gens là où ils sont et, contrairement à une idée répandue, le christianisme progresse dans plusieurs parties du monde, notamment, et justement, "aux marges". Qu'il y aille donc, il a raison et c'est son rôle ! Voir un Pape en Mongolie, c'était "parlant", émouvant, beau...). Mais, est-ce une raison pour ne pas aller, aussi, ailleurs ? Pour "jeter" la France et l'Europe, au motif qu'elles seraient déchristianisées ? C'est absurde, et Saint Jean Paul II et Benoît XVI, au contraire, ont eu raison de sillonner l'une et l'autre pour - au moins - tenter d'y rallumer le feu qui couve encore, sous les cendres du grand incendie laissé par la diffusion des fausses lumières de la secte des Encyclopédistes, prêchées depuis les années 1750 (pour faire court...).

    Et, de toutes les façons, dans cette Europe et cette France où tout s'effondre, l'Église est la seule Institution où l'on voit poindre des signes d'un renouveau toujours possible : les 17.000 jeunes pèlerins de Chartres le montrent (encore a-t-il fallu limiter leur nombre, pour des raisons pratiques d'intendance, sinon ils auraient dépassé les 20.000, peut-être les 25.000...) comme les 50.000 jeunes partis à Lisbonne pour les JMJ : quelle "force" (politique, religieuse ou autre) peut annoncer de tels chiffres, une telle adhésion ?

    Abandonner l'Europe et la France, et les déclarer "stériles" ? À jamais ? : première erreur, selon nous...

    2. La deuxième erreur est tout aussi grave, voire plus : François transforme l'Église en une ONG, terrain sur lequel il est battu d'avance par les professionnels : les Mafias de passeurs, les organisations islamo-gauchistes, les patrons véreux désireux de se payer une main d'oeuvre de quasi-esclaves...

    Et il nous ressert et ressort le mielleux discours "gnan-gnan" sur "l'accueil de l'autre" et autres niaiseries mortifères et suicidaires, à laquelle répond depuis deux millénaires le vieil adage : Optima corruptio pessima...

    Mais, pendant qu'il pousse follement dans le sens du mouvement de dilution/submersion de la culture européenne en général, et française en particulier, il ne dit quasiment rie - ou si peu ! -  sur les Arméniens qui se préparent à vivre un deuxième génocide, un siècle après, ni sur la formidable reprise de l'expansionnisme agressif et barbare de l'Islam "sûr de lui et dominateur", comme aurait dit de Gaulle...

    Alors : François ?

    Nous sommes tout à fait d'accord pour reconnaître le peu de "bon" qu'il y a chez lui, mais nous serons toujours là pour dénoncer le "beaucoup/beaucoup trop de mauvais", et nous désoler de voir ce Pape - qui ne cesse de prêcher "l'accueil de l'autre" et le "non-rejet" - se hâter de se contredire lui-même par ses actes, en rejetant et en excluant, notamment tout ce qui se rapproche, peu ou prou, de la Tradition...

    (1) il faut faire une sorte d'exception pour Jean-Paul II : alors qu'il n'était encore que simple prêtre, Karol Wojtila est passé par Marseille, où il célébra une Messe à Notre-Dame-de-la-Garde (voir notre Ephéméride du 7 juillet)...

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    1. Ce que dit Jacques Cardoze, nous, on le sait, mais il est bon que le grand public - qui ne le sait pas, ou pas forcément - le découvre : les révélations chocs de l'ancien journaliste de France Télévisions Jacques Cardoze sur les coulisses de "Complément d’enquête" (dans TVMag/Le Figaro)...

    "On m'a traité de facho parce que je voulais enquêter sur l'islamogauchisme..." 

    https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/actu-tele/on-m-a-traite-de-facho-parce-que-je-voulais-enqueter-sur-l-islamo-gauchisme-les-revelations-chocs-de-jacques-cardoze-sur-les-coulisses-de-complement-d-enquete-20230920

    Radios/Télés : parlant des chaînes publiques, Goldnadel, lui, parle de "Sévice public"... : c'est bien trouvé !

     

    2.  5/6.000 euros peut-être pas, mais, sur le fond, ce que dit Damien Rieu est juste : c'est en payant dignement les métiers difficiles ("en tension", comme on dit dans le jargon) et en aménageant au mieux les conditions de leur exercice que l'on résoudra le problème, pas en faisant venir des semi-esclaves... :

    https://i.la-croix.com/729x0/smart/2021/12/16/1201190527/augmente-09-1er-janvier-prochain-pouce-supplementaire_0.jpg

     

    3. D'accord avec Jean Messiha (on l'a déjà dit hier, mais on le redit aujourd'hui, et on le redira tant que ce ne sera pas fait !...)

     
     
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    3 BIS. Mais, à côté de ce blocus nécessaire, le premier pas est d'abord d'arrêter les pompes aspirantes (cela aussi, nous et beaucoup d'autres l'avons déjà dit, depuis des lustres, mais il faut le redire, encore et encore ...). D'accord avec William Thay :

    "La France est le pays le plus attractif du monde pour les migrants avec son système d'aide sociale La France est la championne du monde des aides sociales où dans certains cas, des migrants ont plus d'aides sociales que des Français notamment sur les allocations et le logement !"

    (extrait 1'18)

    https://x.com/ThayWilliam/status/1704390590522077429?s=20

    https://images.bfmtv.com/t0cCsyqkdznK66el1odR8ud1Q3Y=/0x0:1280x720/860x0/images/6000-migrants-ont-debarque-sur-l-ile-italienne-de-Lampedusa-en-24h-1706006.jpg

    Après Lampedusa, c'est Nice et Menton... la France  et ses allocs !!!!!

     

    5. Éoliennes : arnaque gouvernementale et piège à vie... C'est ce que dénonce SOSPaysages :

    "Encore un piège de l'#éolien : quand une commune s'enrichit (un peu, et à très court terme) en plantant des #éoliennes, elle subit une baisse de sa dotation qui lui fait ... perdre cet avantage financier ! Mais bien sûr, elle garde les éoliennes !!!"
     
     

     

    6. Saccage Paris... La Tribune de l'Art communique :

    "Nouvel abattage d'arbres imminent à Paris, et destruction d'un immeuble Art déco. La routine, pour ces vandales..."
     
     

     

    7. Au Québec... De Mathieu Bock-Côté, dans Le Journal de Montréal :

    "Petit guide de survie pour résister aux campagnes d’intimidation de la gauche radicale..."

    https://www.journaldemontreal.com/2023/09/20/petit-guide-de-survie-pour-resister-aux-campagnes-dintimidation-de-la-gauche-radicale

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Démission possible de Macron si Poutine coupe le gaz ! par Marc Rousset

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    L’ambiance internationale est préoccupante suite à la guerre en Ukraine, à l’inflation de plus en plus élevée et aux marchés boursiers qui dégringolent. Les cryptomonnaies s’effondrent, Wall Street conclut dans le rouge son pire semestre depuis 1970, et la France est un des premiers pays au monde susceptibles d’exploser.

    Le pays dirigé par le technocrate Macron est en faillite et accumule toutes les âneries possibles et imaginables : dette stratosphérique, gabegie des dépenses publiques, inflation, invasion migratoire accélérée et incontrôlée, insécurité grandissante, natalité des Français de souche en baisse, effondrement des services publics (hôpital, transports, école), fermeture absurde de Fessenheim, rationnements énergétiques à venir avec des prix qui explosent !

    Les sanctions économiques irresponsables contre la Russie, avec en représailles un arrêt probable et total des fournitures de gaz à l’UE par Vladimir Poutine en septembre, pourraient bien conduire le pays à l’explosion sociale, à la révolution politique avec la démission de Macron à la clé !

    lfar rousset.jpgLa nomination de Pap Ndiaye à l’Éducation nationale constitue une véritable provocation pour les patriotes français victimes d’une politique d’éducation décadente, laxiste et assassine, tout en cherchant à pratiquer une politique d’excellence en faveur des populations immigrées. En 2011, le cercle de réflexion Thomas More avait déjà montré que la part du budget de l’Éducation nationale consacrée aux rémunérations des enseignants sous-payés, était de 43 % seulement en France, contre 83% en Allemagne ! Cela démontre les surcouches administratives innombrables et inutiles dans ce ministère et pourquoi la France a 2 millions de fonctionnaires en trop ! Et que fait Macron contre ce scandale qui n’a que trop duré depuis 40 ans ? Absolument rien ! Quant à Pap Ndiaye, il a mis ses propres enfants dans les réseaux d’éducation prioritaire renforcée, pour les scolariser ensuite dans la célèbre École alsacienne, établissement privé dont la réputation n’est plus à faire.

    La gestion catastrophique du chaos du Stade de France, avec des racailles qui pourrissent la vie des citoyens et des visiteurs étrangers, démontre une fois de plus que la France devient la risée du monde tandis que l’insécurité grandit et contribue à créer un climat prérévolutionnaire. Comment ne pas être excédé également lorsque l’on voit l’incapable Macron jouer au grand seigneur en Ukraine en fournissant 18 canons Caesar, soit le quart des canons de ce type détenus par l’armée française, à l’Ukraine corrompue ? Selon Jacques Guillemain de RL, quatre de ces canons auraient été déjà détruits à Kourakovo et dans la région d’Odessa tandis deux canons, dont la valeur unitaire est de 7 millions d’euros, auraient été vendus aux Russes pour le prix ridicule de 120 000 dollars pièce !

    Macron, sous la pression de la démagogique politique du pouvoir d’achat prôné par le RN, Renaissance et Nupes, va dépenser plus de 50 milliards d’euros en 2022, afin de limiter le coût de l’inflation pour les ménages. Cela signifie que la ruineuse politique du « quoi qu’il en coûte », pendant l’épidémie du Covid, continue de plus belle, pour d’autres motifs. La triste réalité, c’est que Macron est en train de de perdre le contrôle des Finances publiques avec un déficit public énorme de 6 % du PIB à fin 2022. Ce n’est pas le rôle de l’État que de maintenir le pouvoir d’achat des Français, quelles que soient les circonstances, en empruntant les sommes à distribuer sous forme d’aides et de chèques bénits du Ciel ! De plus, ces sommes serviront à entretenir l’inflation que l’État et la BCE sont justement censés combattre !

    La France de Macron va bientôt faire face, comme l’Italie, à la défiance des marchés en cumulant récession, déficit du commerce extérieur de 100 milliards d’euros, dette publique en accroissement exponentiel impossible à rembourser, suite à la hausse des taux. Tout cela va se terminer d’ici 2 ans au plus tard par la perte de souveraineté de la France et sa mise sous tutelle de l’UE, de la BCE et du FMI, avec l’arrivée au pouvoir des populistes de droite et de gauche ainsi qu’ une percée possible de Reconquête, le seul parti en France digne du général De Gaulle !
    Le taux d’inflation est déjà de 8,6% dans la zone euro, de 8,2 % en Allemagne, de 6,5% seulement en France car les prix de l’énergie sont bloqués ou contrôlés, de 22% en Estonie ! La hausse des prix touche en premier lieu le secteur de l’énergie (électricité, pétrole, gaz) avec des prix qui ont bondi de 41,9 % sur un an en juin, une situation qui pourrait empirer si Moscou décide de couper complètement le robinet du gaz pour riposter aux sanctions occidentales. Certains produits alimentaires augmentent aussi très fortement (céréales, huiles).

    En Angleterre, le taux d’inflation a déjà bondi à 9 %, soit un taux record en 40 ans, principalement à cause de des prix de l’énergie ; le pays se situe à deux doigts de l’explosion sociale. Les prix de l’essence, du logement et de la nourriture atteignent des sommets. 40 % des foyers sont touchés par la précarité énergétique. L’inflation pourrait dépasser les 10 % en fin d’année avec une situation apocalyptique, selon le gouverneur Bailey de la Banque d’Angleterre, si l’Ukraine ne parvient pas à exporter ses récoltes.

    La situation est d’autant plus dangereuse pour la France que l’explosion prochaine de la zone euro est maintenant une quasi-certitude ! Les écarts de taux d’emprunt à long terme entre les pays qui caractérisent la fragmentation de la zone euro, vont augmenter de plus en plus jusqu’à ce que la situation devienne intenable pour les pays proches de la faillite tels que l’Italie et la France. Madame Lagarde ment en prétendant qu’elle va arrêter la fragmentation en cours en réinvestissant l’argent remboursé par les pays riches des emprunts arrivant à terme, dans l’achat d’obligations émises par les pays pauvres, car ces montants sont limités et insuffisants pour faire baisser les taux d’intérêt. De plus, dans le schéma présenté à Sintra par Madame Lagarde, la France de Macron est de nouveau le dindon de la farce, car elle est considérée comme un pays riche, alors que l’Italie est considérée comme un pays pauvre. De plus, les conditions budgétaires draconiennes du style FMI que la BCE va imposer aux pays pauvres de la zone euro, pour donner le droit à la BCE d’intervenir avec des sommes importantes, afin de racheter leurs obligations, ont peu de chances d’être acceptées par ces pays. La meilleure preuve, c’est que le Président de la Banque centrale d’Allemagne vient d’exprimer officiellement ses doutes à l’égard du projet de Madame Lagarde pour diminuer le risque d’une nouvelle crise des dettes souveraines trop élevées de certains pays (Italie, Grèce, France, Espagne, Portugal) dans la zone euro.

    Macron, Von der Leyen et le chancelier Scholz commencent à réaliser qu’ils ont commis une erreur monumentale d’enfants de chœur irresponsables avec les sanctions contre la Russie qui n’ont pas du tout été décidées, après une analyse objective, responsable, sérieuse et professionnelle. Ce sont en fait des politiciens de bas étage qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ! Ce qui importe, pour ces incapables, c’est ce que l’on va dire demain matin dans les médias, un peu comme Zelensky et sa guerre médiatique tandis qu’il perd militairement la guerre sur le terrain face à Poutine et aux généraux russes ! Le sketch comique et ironique de la vidéo montée par Kadyrov de la capitulation bientôt à signer par Zelenski est le dur rappel de la défaite à venir pour l’Amérique impérialiste, l’OTAN et l’UE ; il en sera de même pour les dirigeants de pacotille de l’UE, style Macron !

    D’une façon incrédule, les Occidentaux ont imaginé pouvoir plafonner le prix du pétrole russe, suite au pactole de 59 milliards d’euros de recettes russes provenant du pétrole brut et raffiné pendant 100 jours de guerre, mais ils se sont très vite aperçus que c’était une chimère impossible à réaliser et que seules des quantités effectives supplémentaires mises sur le marché par l’Iran et le Venezuela pourraient contribuer à freiner la hausse du baril brut d’environ 120 dollars. Les États arabes unis et l’Arabie Saoudite ont une capacité très limitée pour augmenter leur production.
    Il semble bien que le gaz sera finalement l’élément décisif déterminant pour décider du vainqueur de la bataille économique entre la politique des sanctions de l’UE et les représailles de Poutine, suite à la fragilité de l’Allemagne, en raison de la politique énergétique stupide d’Angela Merkel qui a mis fin au nucléaire pour concrétiser une alliance avec les verts (die Grünen). La triste constatation pour les Européens dirigés par des ânes incapables droit-de-l’hommistes, c’est qu’il n’y a pas d’alternative au gaz russe non seulement d’ici cet hiver, mais d’ici 4 ans ! Le gaz américain polluant de schiste coûte deux fois plus cher que le gaz russe livré par méthanier et il sera livré en quantités nettement insuffisantes (seulement 15 milliards de mètres cube). De plus, l’Europe n’a même pas les infrastructures suffisantes en terminaux portuaires de regazéification. Quant au Qatar, il a suffisamment de clients et n’a pas de quantités disponibles de gaz à vendre à l’UE !

    L’Allemagne a affiché en mai son premier déficit commercial mensuel en plus de 30 ans, suite à l’envol du prix des importations de pétrole et de gaz en raison de la guerre en Ukraine. Le déficit devrait être encore plus élevé en juin, suite à la réduction de 60% des approvisionnements russes. Les importateurs sont obligés d’acheter sur le marché comptant à des prix beaucoup plus élevés. Les conséquences économiques peuvent être catastrophiques car 12,7 % de la valeur ajoutée allemande pourraient manquer à l’appel. 6 millions d’emplois sont menacés par un renoncement au gaz russe bon marché.

    Le groupe d’énergie Uniper, le plus gros importateur de gaz en Allemagne, va tout droit à la faillite car il vend à prix fixe à ses clients et doit faire face à la hausse énorme de ses prix d’achat. Il pourrait emporter avec lui presque tout le marché européen de l’énergie. Le gouvernement allemand veut à tout prix éviter un phénomène de panique et un « effet Lehman Brothers » qui entraînerait un effondrement financier du monde énergétique. Le gouvernement allemand serait donc prêt à répercuter, au-delà de ce que prévoyaient les contrats, la flambée des prix sur les clients, ce qui relancerait l’inflation ! Selon des analystes, le groupe Uniper perd actuellement 30 millions d’euros par jour !
    En France, 84 dirigeants ont appelé à une sobriété énergétique qui serait en fait le rationnement et l’organisation de la pénurie. Selon Jacques Sapir, l’UE est capable avec ses terminaux de pouvoir importer seulement 10 milliards supplémentaires de m3 par méthaniers, alors que les Russes ont déjà diminué les quantités livrées par gazoduc de 116 milliards de m3. L’UE est donc prise au piège, d’autant plus que Poutine est en train de prendre le contrôle du complexe pétrolier et gazier Sakhaline 2 en contraignant au retrait Shell et les investisseurs japonais. Cela permettra à la Russie de contrôler 4% de plus de la production mondiale de gaz liquéfié.

    La France va donc faire face au spectre de la flambée des prix de l’énergie. Les prix de l’électricité pourraient augmenter de 50 % pour les ménages début 2023. Le prix de gros du mégawattheure pour livraison au quatrième trimestre atteint aujourd’hui 744 euros le mégawattheure, soit dix fois plus qu’en période normale hors crise, suite à l’arrêt malencontreux pour réparation et maintenance de la moitié des réacteurs nucléaires français, un prix deux fois plus cher qu’en Allemagne ! Merci Monsieur Macron, vous qui n’êtes pas rien, pour avoir eu l’idée géniale de fermer Fessenheim, afin de plaire électoralement aux khmers verts !

    Cette crise de l’effondrement énergétique nous rappelle la crise 2008 de l’effondrement du système financier ! Ce qui guette la France gérée par des branquignols et des démagogues politiciens depuis le décès de Georges Pompidou, l’hexagone étant aussi habité par trop de Français hédonistes, irresponsables, décérébrés et inconscients, c’est tout simplement l’effondrement politique, moral, financier, monétaire, économique, sociétal et civilisationnel. La dette publique démentielle et irremboursable accumulée au fil des années ainsi que la crise énergétique pourraient bien mettre le feu aux poudres et conduire à l’éviction de nombreux dirigeants dont le Président Macron dans les démocraties européennes !

  • Éphéméride du 3 novembre

    1468 : Sac de Liège (ici, la ville, de nos jours)

     

     

    743 : Translation des restes de Saint Hubert devant l'autel de la collégiale Saint-Pierre de Liège 

     

    Le saint patron des chasseurs était le gendre du roi Dagobert.

    Il abandonna son Duché d'Aquitaine à son frère, en 688, pour devenir moine, avant que sa renommée ne le fasse élire évêque de Liège.

    La tradition raconte que sa vocation remonte à l'une de ses chasses, le jour du Vendredi saint, alors qu'il courrait un cerf : celui-ci lui apparut avec une croix entre les bois, et cette pensée lui vint alors : chasser un vendredi saint ? Pourquoi ne vas-tu pas plutôt prier ?

    C'est Floribert, évêque de Liège et successeur d'Hubert - lui-même évêque de la ville - qui procède à la cérémonie : voilà pourquoi c'est au 3 novembre qu'on célèbre Saint Hubert, et non le jour de sa mort, le 30 mai 727. 

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    La vision de Saint Hubert, racontée au fronton de la Chapelle Saint Hubert, au château d'Amboise  
    Écouter :  La Saint-Hubert.mp3 
    (Paroles : La Saint Hubert.pdf) 

     

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    1440 : Libération de Charles d'Orléans 

     

    Fait prisonnier à Azincourt en 1415 et emmené en Angleterre, Charles d'Orléans (fils du frère de Charles VI, il est le père de Louis XII) est remis en liberté après vingt-cinq années de captivité.

    Ne perdant jamais espoir ni belle humeur, il nous a laissé cent deux ballades, trente et une chansons et quatre cents rondeaux...

     

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             Charles d'Orléans recevant l'hommage. Enluminure du XVème siècle          

                                 

     

    "Encore est vive la souris", écrit-il dans une ballade où, sitôt libéré, il décrit ce "temps en espérance" passé en captivité :

     

    Nouvelles ont couru en France
    Par maints lieux, que j'estoye mort;
    Dont avoient peu de desplaisance
    Aucuns qui me hayent à tort.
    Autres en ont eu desconfort,
    Qui m'ayment de loyal vouloir,
    Comme mes bons et vrais amis.
    Si fais à toutes gens sçavoir
    Qu'encore est vive la souris.
    Je n'ay éu mal ne grevance,
    Dieu mercy, mais suis sain et fort;
    Et passe temps en esperance
    Que Paix, qui trop longuement dort,
    S'esveillera et par accort
    À tous fera liesse avoir.
    Pour ce, de Dieu soient maudis
    Ceulx qui sont dolents de veoir
    Qu'encore est vive la souris.
    Jeunesse sur moi a puissance;
    Mais Vieillesse fait son esfort
    De m'avoir en sa gouvernance,
    À present faillira son sort :
    Je suis assez loin de son port.
    De plourir vueil garder mon hoir
    Loué soit Dieu de paradis
    Qui m'a donné force et povoir
    Qu'encore est vive la souris.

     

     

     http://www.unjourunpoeme.fr/auteurs/orleans-charles

     

     

     

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    1468 : Sac de Liège 

     

    Depuis près de soixante ans, Royaume de France et Duché de Bourgogne s'opposent (voir l'Éphéméride du 21 avril).

    La ville de Liège, francophone et, de coeur, favorable à la France fera les frais de cette longue rivalité : en 1468, lorsqu'elle se révolte contre le duc de Bourgogne, alors en discussion avec le roi de France - Louis XI - à Péronne, la ville est attaquée, prise, mise à sac et rasée par les troupes bourguignonnes de Charles le Téméraire. Cette sévérité répondait au coup de force tenté par les six cents Franchimontois qui, dans la nuit du 29 au 30 octobre, tentèrent de s'emparer des deux souverains, qui assiégeaient la ville de conserve : Philippe de Commynes a raconté l'action héroïque, et perdue, de ces six cents habitants du pays de Franchimon...

    À cette occasion, Louis XI sera retenu prisonnier par le duc de Bourgogne, devenant ainsi le troisième roi de France à être fait prisonnier (voir l'Éphéméride du 11 février)...

     

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             Pour punir la ville, le Perron est enlevé aux Liégeois par les hommes de Charles le Téméraire

    Le Perron est un monument emblématique à Liège.

    Il se dresse au centre de la place du Marché, près de l'Hôtel de Ville: il s’agit d’une colonne de pierre dressée sur un piédestal de trois marches rectangulaires. Les angles reposent sur des lions couchés. La colonne est surmontée des Trois Grâces. Une croix posée sur une pomme de pin domine l'ensemble.

    C’est parce que ce monument symbolise les libertés locales que Charles le Téméraire, qui met à sac la cité de Liège et lui confisque toutes ses libertés en 1468, ordonne de le démonter et le fait exposer à Bruges, pour témoigner de l'anéantissement du "Pays de Liège", coupable de s'être insurgé contre l'autorité du duc de Bourgogne.

    C'est seulement en 1478, après la mort du Téméraire, que le peuple liégeois récupère son monument, et ses droits...

     

     

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    1616 : Création du Régiment de Lyonnais

     

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    Dans notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France, voir la photo "Le Régiment de Lyonnais"...

     

     

     

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    1793 : Olympe de Gouges est guillotinée

     

    3 novembre,azincourt,charles d'orléans,liège,charles le temeraire,perron,tour eiffel,malraux,olympe de gouges,saint hubertSon vrai nom est Marie Gouzes.

    Royaliste, comme tout le monde (il n'y avait pas dix républicains en France, selon le mot de Saint Just, alors qu'il y avait bien "26 millions de royalistes", selon le mot d'Alain Decaux...), elle adopta l'enthousiasme des idées nouvelles au moment où, pour tout le monde, cette révolution semblait n'être que l'évolution nécessaire dont avait rêvé, par exemple, un Mirabeau.

    Mais assez vite, par la suite, révoltée et effrayée par les horreurs dont Marat, Danton, Robespierre et consorts se rendirent coupables, et lucide sur les conséquences de ce qui ne pouvait plus que déboucher sur le Totalitarisme, Marie/Olympe redevint la royaliste qu'elle avait été.

    Elle eut le courage, la noblesse de coeur et la grandeur d'âme de demander à défendre Louis XVI, ce qui lui fut interdit par les Conventionnels - les "bourreaux barbouilleurs de lois", comme les appelait André Chénier, qu'ils guillotinèrent également... - et de rédiger des pamphlets contre Marat et Robespierre. Elle ne put donc assister et aider concrètement Malesherbes à défendre le Roi, au cours de son pseudo-procès.

    Un tel courage ne pouvait bien sûr pas rester impuni : Robespierre la fit guillotiner le 3 novembre 1793, trois semaines après Marie Antoinette, à qui elle avait crânement adressé le préambule de sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyennne".

    Il est attesté qu'elle monta à l'échafaud en faisant preuve d'un grand courage et d'une grande sérénité, illustrant le naufrage des Lumières dans la Terreur...

    "Je voudrais que le roi de France remontât sur son trône, que la nation reconnût qu'il en est descendu pour le malheur de la France"

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    Olympe de Gouges à l'échafaud, gravure d'époque
     
    Les partisans du Système ont oublié - ou font semblant... - dans quelles conditions se fit la révolution : en ce qui concerne les femme, la constitution votée le 23 juin 1793 instaure un suffrage universel masculin. Peu de temps après, le rapport d'Amar, député de l'Isère, au comité de sûreté générale va dans le même sens :
     
    "les femmes doivent-elles exercer des droits politiques et s'immiscer dans les affaires du gouvernement ? L'opinion universelle repousse cette idée. Les femmes doivent-elles se réunir en associations politiques ? En général les femmes sont peu capables de conceptions hautes et de méditations sérieuses… Voulez-vous que, dans la République française, on les voie venir au barreau, à la tribune, aux assemblées politiques comme les hommes, abandonnant et la retenue, source de toutes les vertus de ce sexe, et le soin de leur famille ?… Nous croyons qu'une femme ne doit pas sortir de sa famille pour s'immiscer dans les affaires du gouvernement."
     
    Le 30 octobre 1793 les clubs féminins sont fermés. Le 4 prairial an III (23 mai 1795), nouveau décret de la Convention :
     
    "toutes les femmes se retireront dans leur domicile respectif : celles qui, une heure après l'affichage du présent décret, seront retrouvées dans la rue, attroupées au dessus du nombre de 5, seront dispersées par la force armée et successivement mises en état d'arrestation jusqu'à ce que la tranquillité publique soit rétablie dans Paris."
     
     
     
     

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    1794 : Mort du Cardinal de Bernis. 

     

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    Né en 1715, quand s'éteint Louis XIV, et mort en 1794, quatre mois après Robespierre, le cardinal de Bernis incarne l'honnête homme du XVIIIème siècle...

     

     

    François-Joachim de Pierre de Bernis naquit le 22 mai 1715, à Saint Marcel d'Ardèche (comme Gustave Thibon, qui aimait à citer son vers célèbre : "Où Dieu n'a point d'autel, les Rois n'ont point de trônes"...)

    Ambassadeur de France à Venise, Bernis fut tellement efficace que, de retour en France, Louis XV le choisit pour être le négociateur secret du renversement des alliances qui allait conduire la France à une entente avec l’Autriche au détriment de la Prusse.

    L’opération, menée avec succès en dehors des voies officielles, se conclut par le Traité de Versailles (1er mai 1756). En 1757, Bernis entra au cœur du pouvoir en étant nommé secrétaire d’État des Affaires étrangères...

    Malheureusement, cette vision géostratégique lumineuse et progressiste, au vrai sens du terme, ne fut pas comprise par une opinion publique rétrograde et passéiste, qui continuait, après plus de deux siècles de guerre ouverte avec

  • Mathieu Bock-Côté nous le conseille : ”Il vaut la peine de lire ce texte de Paul St-Pierre Plamondon, qui pose très bien

    POLITIQUES COMPLÈTEMENT IRRESPONSABLES EN IMMIGRATION :
    VERS UNE CRISE SOCIALE SANS PRÉCÉDENT
    Paul St-Pierre Plamondon
     
     
    Image
     
    La CAQ (Coalition Avenir Québec, ndlr) a présenté cette semaine un plan sur deux ans en immigration et annoncé une hausse des seuils à environ 64 000. Non seulement il s’agit à nouveau d’un bris évident d’une promesse électorale qui avait été jouée à gros trait, lorsque le premier ministre disait que c’était « suicidaire » d’augmenter à plus de 50 000 et que la « Louisianisation » nous guettait, mais en plus, la CAQ se joue de nous à nouveau en trafiquant les chiffres pour nous faire croire que les seuils demeurent à 50 000, ce qui est absolument faux.
     
    La CAQ a simplement changé la méthode de calcul pour camoufler la hausse, un autre épisode où le gouvernement prend les électeurs pour des valises en les induisant en erreur. Plus les semaines passent depuis la défaite dans Jean-Talon, plus ce gouvernement nous confirme qu’il ne comprend pas les raisons profondes qui ont amené les Québécois à lui retirer leur confiance. Or, ce 180 degrés en matière d’immigration n’aura pas que des conséquences sur les intentions de vote de la CAQ. Un regard lucide sur la situation sociale et économique qui découle de ces seuils d’immigration doit nous amener à conclure que nous construisons de toute pièce une crise sociale sans précédent. L’effet conjugué des seuils astronomiques du fédéral, de modifications des règles aux aéroports pour faciliter les demandes d’asile qui le plus souvent dissimulent une démarche d’immigration économique en marge du système, et de la mollesse de la CAQ qui n’a aucun rapport de force avec Ottawa, nous entraine dans des perturbations sociales qui sont déjà amorcées et qui ne peuvent que s’aggraver au cours des prochaines années : crise du logement, crise du français, crise au niveau des services essentiels. Cette crise sociale découle d’abord d’un manque de logements : il nous en manque 1,2 millions d’ici 2030. Pendant que le gouvernement caquiste a mené un grand débat pour savoir s’il devait y avoir 50 000 ou 60 000 immigrants permanents, entre janvier et juillet de cette année, le nombre de temporaires sur le territoire du Québec a augmenté de 85 000. On est rendu à 471 000 au total. Pour vous donner une idée de l’ordre de grandeur de cette augmentation, la CAQ accueille 9 fois plus d’immigrants temporaires à un rythme annualisé cette année que les libéraux de Philippe Couillard. Neuf fois plus. Au même moment, jusqu’à maintenant cette année, on aura construit un total de 19 500 logements. Ainsi, lorsqu’on inclut les permanents, on parle au minimum de 120 000 nouvelles personnes (et ces chiffres sont en retard, ils datent de cet été).120 000 nouvelles personnes pour seulement 19 500 nouveaux logements, c’est la recette parfaite pour un désastre. C’est ce que la Banque du Canada, la Banque nationale et la Banque de Montréal ont mis par écrit de manière limpide récemment: il y a un déséquilibre majeur entre l’offre et la demande en raison d’une immigration trop forte pour notre capacité à bâtir du logement, ce qui entraîne une hausse des prix. L’impact concret de ces politiques est l’étranglement des finances des ménages. Les locataires font face à des hausses de loyers sans précédent, des augmentations de près de 50% dans certaines régions, parce que l’offre et de la demande de logement est complètement débalancée. L’itinérance a bondi de 44% au Québec sous la CAQ, on parle de 4500 personnes en situation d’itinérance juste pour Montréal. Depuis l'arrivée au pouvoir de la CAQ, le prix moyen d'une maison a augmenté de 64%. Dans toute l’histoire du Québec moderne, jamais une génération complète de jeunes premiers acheteurs n’aura vu sa capacité à accéder à la propriété disparaître aussi rapidement que depuis l’arrivée au pouvoir de ce gouvernement. En l’espace de cinq ans, nous avons créé une toute nouvelle génération de jeunes Québécois qui pourraient demeurer locataires pour toujours. C’est un bris du contrat social sans précédent puisque des jeunes qui occupent d’excellents emplois et qui se sont forcés toute leur vie pour y arriver n’auront pas la même chance que leurs parents d’être propriétaires. Tout ça parce qu’on a des gouvernements qui sont soit incompétents, soit de mauvaise foi, et certaines élites médiatiques qui trop souvent font tout pour contourner le sujet et ne pas nommer ce phénomène pourtant très bien documenté. Ce qui m’amène à la question du français : après des décennies et des décennies de travail, on est en train de défaire tout l’héritage des 40 dernières années en protection du français en accueillant un nombre d’allophones beaucoup plus élevé que notre capacité d’intégrer et de franciser. Cela s’explique notamment à travers des techniques du fédéral qui visent à faire rentrer des demandeurs d’asile qui sont pour une partie d’entre eux des immigrants économiques. Nous avons eu le chemin Roxham pendant une longue période et aussitôt qu’on l’a fermé, le fédéral a changé ses règles aux aéroports en catimini pour alléger les critères d’obtention d’un visa touristique au Canada, créant une arrivée massive de demandeurs d’asile aux aéroports et par le fait même, pérennisant le phénomène de Roxham. Cela n’est évidemment pas la faute des gens qui procèdent selon les règles du jeu qu’on leur a données; c’est la faute du gouvernement fédéral qui a complètement détourné une filière d’immigration, avec les conséquences que nous connaissons sur le Québec. L’effet tangible sur le français est que jamais dans toute l’histoire du Québec notre langue aura décliné et reculé aussi rapidement : rappelons que presque un allophone sur deux s’intègrera à l’anglais. C’est donc le summum du ridicule de voir le premier ministre s’autoféliciter et parler de fierté d’être celui qui en fait le plus pour le français depuis René Lévesque, alors que les livres d’histoire retiendront sans l’ombre d’un doute qu’il aura été le premier ministre qui aura vu le déclin le plus important du français de toute l’histoire du Québec, un recul qui découle d’abord de son propre aveuglement volontaire. L’impact sur la langue est indéniable : on ajoute à l’écosystème linguistique montréalais un groupe d’allophones et d’anglophones équivalent en population à la ville de Sherbrooke, et ce à chaque 5 ans. Un autre sujet qui n’est toujours pas amené avec transparence est l’impact sur les services. Dans certaines des écoles de ma circonscription, le tiers des classes sont des classes d’accueil pour des immigrants qui souvent ne maitrisent pas le français. Cela veut dire qu’une bonne partie des ressources de l’école est dirigée vers l’adaptation à une vague migratoire inédite. C’est aussi le cas en santé et pour les organismes communautaires qui, sous le couvert de l’anonymat, nous disent qu’ils ont largement excédé leur capacité à livrer et qu’ils ne voient pas comment ils vont réussir. Certains ont eu le courage d’en parler publiquement et nous avons appris, il y a quelques jours, que 40% des dormeurs dans certains refuges pour sans-abri sont des immigrants. Ce genre de situation est indigne de ce que le Québec a à offrir en matière d’intégration et est uniquement le résultat d’une absence de planification dans le mépris complet de notre capacité d’accueil. Comme le disait l’ambassadeur du Danemark à l’Union européenne pour expliquer la raison pour laquelle le Danemark a complètement changé son fusil d’épaule en immigration en décidant de limiter ses seuils : le Danemark avait le choix entre conserver le modèle d’État-providence avec des services à la population, ou abandonner ce modèle pour consacrer toutes les ressources à accueillir un nombre illimité de personnes dont l’intégration ne se fait pas facilement dans la société danoise. Les Danois ont fini par choisir de maintenir les services à la population en ayant une immigration en proportion de leur capacité d’accueil. Le même dilemme se pose au Québec et seul le Parti Québécois a le courage d’aborder cette question de manière transparente. Il y a une hypocrisie dans une partie des élites médiatiques et d’affaires qui consiste à éviter par tous les moyens de nommer ces constats, dans un désir de bien paraître, de signaler sa vertu ou simplement d’échapper à toute critique et intimidation idéologique. Cette hypocrisie consiste également à véhiculer des mensonges comme celui que la hausse des seuils mènera à une solution à la pénurie de la main d’œuvre, alors qu’il n’y aucune donnée au soutien de cette affirmation qui a été largement démentie par de nombreux économistes. La raison est simple : en faisant venir un nouveau travailleur, on fait aussi venir un consommateur, qui aura des besoins comme tout le reste de la population. L’effet macroéconomique, au final, est donc nul, peut-être même négative lorsqu’on considère la main d’œuvre nécessaire à la construction de nouveaux logements et pour offrir de nouveaux services d’accueil. À ce titre, la CAQ souscrit à ce mensonge dans la planification de l’immigration qu’elle a présenté cette semaine. Le Parti Québécois est dédié à donner l’heure juste sur cette question, comme sur tous les autres sujets. Même si une frange très minime de la population tente d’imposer un agenda idéologique en accablant d’intolérant ou de raciste toute personne qui nomme publiquement ces dynamiques et pose des questions sur nos politiques publiques. On le voit dans le reste du Canada : les mêmes questions se posent et les réponses sont encore plus vigoureuses. Il est temps qu’on se donne un espace de réflexion objectif, avant que les conséquences de ces mauvaises politiques s’aggravent davantage. J’ai eu l’occasion de le répéter à de nombreuses reprises, mais le débat ici que nous amenons en est un sur le modèle et les politiques publiques en matière d’immigration. Il n’a rien à voir avec les néo-Québécois individuellement, pour qui nous souhaitons tous qu’ils puissent s’épanouir et réussir l’aventure québécoise. Je l’ai dit durant la campagne électorale et je vais le redire ici pour que ce soit très clair : il n’y a AUCUN lien entre le nombre de personnes que nous souhaitons accueillir et notre niveau d’ouverture. Ce qui importe, c’est la manière dont nous accueillons les gens et les opportunités que nous leur donnons de se sentir un jour pleinement Québécois, pleinement chez eux. C’est ce que le Parti Québécois vise et nous devons nous donner un modèle durable à long terme pour y arriver, tant pour la société d’accueil que pour les gens qui la joignent. 

  • Éphéméride du 27 novembre

    511 : Mort de Clovis, à l'âge approximatif de 46 ans 

     

    Il faudra attendre encore presque cinq cents ans pour que les Capétiens, inaugurant la troisième dynastie (après celle des Mérovingiens - fondée par Clovis - et celle des Carolingiens - à partir de Pépin le Bref -) posent les bases de "la France", dans l'acception actuelle du terme.   

    Pourtant le rôle, l'oeuvre et l'action de Clovis sont immenses et, à cet égard, celui qui s'est fait baptiser à Reims le 25 décembre 498 est bien le premier Roi de France :  

    "...Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs" (Charles de Gaulle). 

     

    Sur Clovis, et l'importance capitale de son règne, voir : l'Éphéméride du 25 décembre (baptême de Clovis); sur le sens véritable de l'épisode du vase de Soissons, voir l'Éphéméride du 1er mars; et, sur les batailles décisives de Tolbiac et Vouillé, l'Éphémeride du 10 novembre (bataille de Tolbiac), et l'Éphémeride du 25 mars (bataille de Vouillé) 

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre II, L'essai mérovingien

    "...Il n'y a donc pas lieu de parler d'une conquête ni d'un asservissement de la Gaule par les Francs, mais plutôt d'une protection et d'une alliance, suivies d'une fusion rapide. La manière même dont les choses s'étaient passées, telles que nous venons de les voir, montre que l'élément gallo-romain avait appelé l'autorité de Clovis et que Clovis, de son côté, avait très bien vu que ce peuple désemparé, craignant le pire, désirait une autorité forte. S'il en eût été autrement, si les Gallo-Romains s'étaient bien trouvés du gouvernement des autres chefs barbares, Clovis ne fût pas allé loin.

    D'ailleurs les tribus franques n'étaient même pas assez nombreuses pour subjuguer toute la Gaule, pas plus qu'elles n'étaient capables de la diriger. Pour ces raisons, on vit tout de suite les Mérovingiens entourés de hauts fonctionnaires qui portaient des noms latins et qui sortaient des vieilles familles sénatoriales. Des généraux gallo-romains commandèrent des armées franques. Les lois, les impôts furent les mêmes pour tous. La population se mêla spontanément par les mariages et le latin devint la langue officielle des Francs qui oublièrent la leur, tandis que se formait la langue populaire, le roman, qui, à son tour, a donné naissance au français.   

    Les Gallo-Romains furent si peu asservis que la plupart des emplois restèrent entre leurs mains dans la nouvelle administration qui continua l'administration impériale. Et ce furent les Francs qui protestèrent, au nom de leurs coutumes, contre ces règles nouvelles pour eux, Ils avaient, du droit et de la liberté, une notion germanique et anarchique contre laquelle les rois mérovingiens eurent à lutter. Les "hommes libres" avaient l'habitude de contrôler le chef par leurs assemblées. La discipline civile de Rome leur était odieuse. Il fut difficile de les y plier et, en définitive, ils furent conquis plutôt que conquérants. Ce qu'on a dit du partage des terres entre les guerriers francs n'est que fables et Fustel de Coulanges a démontré que la propriété gallo-romaine n'avait changé ni de caractère ni de mains..."

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    Ce qui deviendra "la France", sous Clovis...

     

     

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    1095 : Urbain II prêche la Croisade

     

    C'est à l'occasion du concile de Clermont que le pape Urbain II proposa une expédition en Terre sainte afin de libérer le tombeau du Christ, au main des musulmans (plus précisément, les Turcs Seldjoukides).

    L'idée fut reçue avec enthousiasme : le concept de "croisade" ou "guerre sainte" était lancé et allait profondément marquer l’Occident médiéval.

    Moins de quatre ans plus tard, en 1099, les premiers croisés s’empareront de Jérusalem (voir l'Éphéméride du 15 juillet).

    Dans son Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, Chateaubriand propose une défense des Croisades (La Pléiade, Oeuvres romanesques, tome II, pages 1052/1053/1054) :

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    "...Les écrivains du XVIIIème siècle se sont plu à représenter les Croisades sous un jour odieux. J'ai réclamé un des premiers contre  cette ignorance ou cette injustice. Les Croisades ne furent des folies, comme on affectait de les appeler, ni dans leur principe, ni dans leur résultat. Les Chrétiens n'étaient point les agresseurs.

    Si les sujets d'Omar, partis de Jérusalem, après avoir fait le tour de l'Afrique, fondirent sur la Sicile, sur l'Espagne, sur la France même, où Charles Martel les extermina, pourquoi des sujets de Philippe Ier, sortis de la France, n'auraient-ils pas faits le tour de l'Asie pour se venger des descendants d'Omar jusque dans Jérusalem ?

    C'est un grand spectacle sans doute que ces deux armées de l'Europe et de l'Asie, marchant en sens contraire autour de la Méditerranée, et venant, chacune sous la bannière de sa religion, attaquer Mahomet et Jésus-Christ au milieu de leurs adorateurs.

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    N'apercevoir dans les Croisades que des pèlerins armés qui courent délivrer un tombeau en Palestine, c'est montrer une vue très bornée en histoire. Il s'agissait, non seulement de la délivrance de ce Tombeau sacré, mais encore de savoir qui devait l'emporter sur la terre, ou d'un culte ennemi de la civilisation, favorable par système à l'ignorance, au despotisme, à l'esclavage, ou d'un culte qui a fait revivre chez les modernes le génie de la docte antiquité, et aboli la servitude ?

    Il suffit de lire le discours du pape Urbain II au concile de Clermont, pour se convaincre que les chefs de ces entreprises guerrières n'avaient pas les petites idées qu'on leur suppose, et qu'ils pensaient à sauver le monde d'une inondation de nouveaux Barbares. L'esprit du Mahométisme est la persécution et la conquête; l'Évangile au contraire ne prêche que la tolérance et la paix. Aussi les chrétiens supportèrent-ils pendant sept cent soixante-quatre ans tous les maux que le fanatisme des Sarrasins leur voulut faire souffrir; ils tâchèrent seulement d'intéresser en leur faveur Charlemagne; mais ni les Espagne soumises, ni la Grèce et les deux Sicile ravagées, ni l'Afrique entière tombée dans les fers, ne purent déterminer, pendant près de huit siècles, les Chrétiens à prendre les armes.

    Si enfin les cris de tant de victimes égorgées en Orient, si les progrès des Barbares déjà aux portes de Constantinople, réveillèrent la Chrétienté, et la firent courir à sa propre défense, qui oserait dire que la cause des Guerres Sacrées fut injuste ? Où en serions-nous, si nos pères n'eussent repoussé la force par la force ? Que l'on contemple la Grèce, et l'on verra ce que devient un peuple sous le joug des Musulmans. Ceux qui s'applaudissent tant aujourd'hui du progrès des lumières, auraient-ils donc voulu voir régner parmi nous une religion qui a brûlé la bibliothèque d'Alexandrie, qui se fait un mérite de fouler aux pieds les hommes, et de mépriser souverainement les lettres et les arts ?

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    Les États latins d'Orient 
     

     

    Les Croisades, en affaiblissant les hordes mahométanes aux portes mêmes de l'Asie, nous ont empêchés de devenir la proie des Turcs et des Arabes. Elles ont fait plus : elles nous ont sauvé de nos propres révolutions; elles ont suspendu, par la paix de Dieu, nos guerres intestines; elles ont ouvert une issue à cet excès de population qui, tôt ou tard, cause la ruine des États; remarque que le Père Maimbourg a faite, et que M. de Bonald a développée.

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    Le Krak des Chevaliers, en Syrie (voir l'Éphéméride du 8 avril)

     

    Quant aux autres résultats des Croisades, on commence à convenir que ces entreprises guerrières ont été favorables aux progrès des lettres et de la civilisation. Robertson a parfaitement traité ce sujet dans son Histoire du Commerce des Anciens aux indes orientales. J'ajouterai qu'il ne faut pas, dans ces calculs, omettre la renommée que les armes européennes ont obtenue dans les expéditions d'outre-mer. Le temps de ces expéditions est le temps héroïque de notre histoire; c'est celui qui a donné naissance à notre poésie épique.

    Tout ce qui répand du merveilleux sur une nation, ne doit point être méprisé par cette nation même. On voudrait en vain se le dissimuler, il y a quelque chose dans notre coeur qui nous fait aimer la gloire; l'homme ne se compose pas absolument de calculs positifs pour son bien et pour son mal, ce serait trop le ravaler; c'est en entretenant les Romains de l'éternité de leur ville, qu'on les a menés à la conquête du monde, et qu'on leur a fait laisser dans l'histoire un  nom éternel..."

     

    Cette remarquable défense des Croisades, par Chateaubriand, sera utilement complétée par d'autres propos remarquables sur ces mêmes Croisades, écrits par Jean Sévillia, que nous reproduisons ici (tirés de notre Éphéméride du 15 juillet) : 

    Dans notre Éphéméride de ce jour : à propos des Croisades...

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    1400 : Louis II d'Anjou entame la reconstruction du château de Tarascon
     

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     L'imposant château est bâti sur un énorme rocher, qui domine le Rhône : la racine ligure "asc" signifie "cours d'eau", et le préfixe "tar", "rocher" : Tarascon est donc le "rocher de le rivière"...

     

    Son fils Louis III poursuivra les travaux, ainsi que son frère René à la mort de Louis III, sans descendance.

    Puis René d'Anjou, "le bon roi René", n'ayant pas, lui non plus, de descendant mâle, fera de son neveu Charles du Maine, son héritier, lui laissant l'Anjou et la Provence (voir l'Éphéméride du 10 juillet).

  • Classées par thèmes, nos 140 ”Grandes ”Une” de L'Action française”...

    Une histoire de l'Action française... en lisant L'Action française !...

    Cette Catégorie des "Grandes "Une" a débuté à l'occasion de notre quinzième anniversaire, le 28 Février 2022; nous souhaitions célébrer d'une façon un peu originale cet anniversaire, et nous eûmes l'idée, puisque nous proposions une chronique quotidienne sur l'actualité (Revue de Presse et d'Actualité...) de nous plonger dans le riche fond d'archive qu'offrait, d'évidence, la simple lecture des numéros du quotidien consacrés aux faits marquants et aux personnages incontournables qui y ont été étudiés, pendant les trente-six années d'existence du journal...

    Nous aurions ainsi un pied dans l'actualité la plus immédiate, et un autre dans nos racines intellectuelles et militantes; ce qui nous permettrait, de plus, de rétablir des vérités, à rebours de bien des mensonges et calomnies trop souvent répétées, à l'envi, par la "vérité officielle" du Système...

    Cette Catégorie a vite grandi, et grandira encore.

    Elle ne se veut pas une nouvelle histoire de l'Action française : il  en existe déjà plusieurs, très bonnes. Mais elle veut présenter cette histoire d'une façon différente, "à sauts et à gambades", comme le disait Montaigne, à qui nous avons emprunté l'idée : '"Je veux qu'on m'y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention et artifice : car c'est moi que je peins.". Nous cherchons simplement à montrer le quotidien tel qu'il fut- et, à travers lui, le mouvement et ceux qui le composaient - lors d'évènements marquants de notre Histoire...

    Voici, classées en deux grandes parties, les "Une" qui la composent :

    1. 11 SUJETS REGROUPANT UN GRAND NOMBRE DE "UNE" :

    Autour de Bainville; de Daudet; de Maurras; de Maurras et de Gaulle; autour de la Victoire perdue de 18 et du mauvais Traité de Versailles; autour de Jeanne d'Arc et de ses Cortèges; autour des Rassemblements royalistes; autour de l'Union Royaliste Provençale; autour de la terrible inondation de 1910 à Paris; autour de la Croisière du Campana, en 34; autour des rapports entre l'AF et le Vatican; autour de la Guerre d'Espagne...

    2. DES SUJETS DIVERS ET VARIÉS, APPORTANT PARFOIS DES SURPRISES DE TAILLE AU LECTEUR NON AVERTI OU DÉSINFORMÉ :

    Le premier et le dernier numéro du quotidien, et celui "des vingt ans", en 1928;  la première grande Réunion publique de l'Action française, à Paris, Salle Wagram...sur des délires d'aujourd'hui, déjà dénoncés dans l'AF en 1911; sur le naufrage du Titanic; sur "Les dieux ont soif", d'Anatole France, commentés par Jacques Bainville; sur Rousseau; sur Frédéric Mistral; sur l'assassinat de Jaurès; sur Charles Péguy; sur Augustin Cochin; sur Jehan Macquart de Terline, premier kamikaze de l'histoire, membre de la section  d'Action française de Saint-Omer...; sur la courte "amitié" entre Maurras et Gide; sur le Caporal Pierre David, "héros juif d'Action française"; sur Marcel Proust, Prix Goncourt en 1919, grâce à Léon Daudet; sur la mort de Philippe VIII en exil (1926)/le service funèbre à Notre-Dame de Paris/sur le mort de Jean III en exil (1940); sur Bernanos (deux critiques élogieuses de Léon Daudet); sur la grande mosquée de Paris; sur Clemenceau; sur le "Napoléon" de Jacques Bainville; sur "Mes idées politiques"; sur "Munich"...; sur Gustave Thibon; sur le Nazisme et le Communisme, à égalité dans l'horreur, et faits pour s'entendre...; sur la mort de Freud...

    BONNE(S) LECTURE(S) !

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    1. Autour de Bainville...

    • numéro du Mercredi 22 Septembre 1920 : 

    Grandes "Une" de L'Action française : 20 septembre 1920, Bainville, Chevalier de la Légion d'honneur

    • numéro du Vendredi 29 Mars 1935 :

    Grandes "Une" de L'Action française : Jacques Bainville élu à l'Académie française...

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    Photo, par Pierre Ligey, avec dédicace : "À Léon Daudet, en souvenir de trente ans d'amitié, de l'Immortel et de la petite rampe de la rue de Bellechasse"

    • La semaine tragique : mort  de Bainville...

    • numéro du Lundi 10 Février 1936 :

    Grandes "Une" de L'Action française (1/8) : Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique : mort de Bainville, misérable machination de Blum, dissolution de la Ligue d'Action française...

    • numéro du Mardi 11 Février 1936 :

    Grandes "Une" de L'Action française (2/8) : Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique : mort de Bainville, misérable machination de Blum, dissolution de la Ligue d'Action française...

    • numéro du mercredi 12 Février 1936 :

    Grandes "Une" de L'Action française (3/8) : Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique : mort de Bainville, misérable machination de Blum, dissolution de la Ligue d'Action française...

    • numéro du Jeudi 13 Février 1936 :

    Grandes "Une" de L'Action française (4/8) : Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique : mort de Bainville, misérable machination de Blum, dissolution de la Ligue d'Action française...

    • numéro du Vendredi 14 février 1936 (1/2) :

    Grandes "Une" de L'Action française (5/8 - 1/2) : Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique : mort de Bainville, misérable machination de Blum, dissolution de la Ligue d'Action française...

    • numéro du Vendredi 14 février 1936 (2/2) :

    Grandes "Une" de L'Action française (5/8 - 2/2) : Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique : mort de Bainville, misérable machination de Blum, dissolution de la Ligue d'Action française...

    • numéro du Samedi 15 février 1936 :

    Grandes "Une" de L'Action française (6/8) : Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique : mort de Bainville, misérable machination de Blum, dissolution de la Ligue d'Action française...

    • numéro du Dimanche 16 février 1936 :

    Grandes "Une" de L'Action française : Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique (7/8) : mort de Bainville, misérable machination de Blum, dissolution de la Ligue d'Action française...

    • numéro du Lundi 17 février 1936 :

    Grandes "Une" de L'Action française (8/8): Du 10 au 17 février 36, la semaine tragique : mort de Bainville, misérable machination de Blum, dissolution de la Ligue d'Action française...

     

    2. Autour de Daudet...

    • numéro du Mercredi 28 Juin 1922 : 

    Grandes "Une" de L'Action française : À l'Assemblée, le discours de Léon Daudet, Député de Paris, en défense des "Humanités"...

    • L'évasion de Léon Daudet de la Prison de la Santé...

    • numéro du Dimanche 26 Juin 1927 :

    Grandes "Une" de L'Action française : sur l'évasion de Léon Daudet, puis son exil volontaire en Belgique (1/4)...

    • numéro du Lundi 22 Août 1927 :

    Grandes "Une" de L'Action française : sur l'évasion de Léon Daudet, puis son exil volontaire en Belgique (2/4)...

    • numéro du Jeudi 22 Mars 1928 :

    Grandes "Une" de L'Action française : sur l'évasion de Léon Daudet, puis son exil volontaire en Belgique (3/4)...

    • numéro du Vendredi 3 Juillet 1930 :

    Grandes "Une" de L'Action française : sur l'évasion de Léon Daudet, puis son exil volontaire en Belgique (4/4)...

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    • numéro du 1et Février 1933 :

    Grandes "Une" de L'Action française : Léon Daudet annonce la guerre, au lendemain de l'arrivée au pouvoir (démocratiquement !) d'Hitler...

    • la mort de Léon Daudet...

    • numéro du Vendredi 3 Juillet 1942 :

    Grandes "Une" de L'Action française : 1er juillet 1942, mort de Léon Daudet (1/3)...

    • numéro du Samedi 4/Dimanche 5 Juillet 1942 :

    Grandes "Une" de L'Action française : 1er juillet 1942, mort de Léon Daudet (2/3)...

    • numéro du Lundi 6 Juillet 1942 :

    Grandes "Une" de L'Action française : 1er juillet 1942, mort de Léon Daudet (3/3)...

     

    3. Autour de Maurras...

    • numéro du Vendredi 10 Juin 1938 :

    Grandes "Une" de L'Action française : Charles Maurras élu à l'Académie française...

     du 26 Novembre au 10 Décembre 38, la tournée triomphale en Algérie :

    • numéro du 25 Novembre 1938 :

    Grandes "Une" de L'Action française : (1/2) Novembre/Décembre 1938, Charles Maurras est en tournée en Algérie...

    • numéro du 12 Décembre 1938 :

    Grandes "Une" de L'Action française : (2/2) Novembre/Décembre 1938, Charles Maurras est en tournée en Algérie...

     

    3 Bis. Maurras et de Gaulle...

    • numéro du Vendredi 1er Juin 1934 :

    Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (Première partie, 1/3)... 1934 : Présentation élogieuse du livre "Vers l'Armée de métier"...

    • numéro du Samedi 1er Juin 1940 :

    Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (2/3)... de Gaulle promu Général, Maurras jubile...

    • numéro du Lundi 3 Juin 1940 :

    Grandes "Une" de L'Action française : de Gaulle, l'AF, Maurras (Première partie, 3/3)... de Gaulle nommé général, Maurras "persiste et signe" dans sa grande satisfaction...

     

    4. Autour de la Victoire perdu en 1918 et du mauvais Traité de Versailles...

    • numéro du 12 Novembre 1918 : 

    Grandes "Une" de L'Action française : 11 Novembre 1918, l'Armistice est signé !...

    • numéro du 14 Novembre 1918 :

    Grandes "Une" de L'Action française : "Demain ?", article prophétique de Bainville, le 14 Novembre 1918...

    • numéro du 30 Juin 1919  : 

  • Éphéméride du 25 avril

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    1792 : la guillotine employée pour la première fois... (illustration : Le dialogue des carmélites, d'après Georges Bernanos)

     

     

     

    1214 : Naissance du futur Louis IX (Saint Louis)         

     

    Il naît à Poissy, où il sera baptisé, et signait volontiers, pour cette raison, Louis de Poissy. 

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    Les fonts baptismaux de Poissy, où fut baptisé Saint Louis 

    De Jacques Bainville (Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils) :

    "...En 1236, Louis IX est majeur. Il vient d'épouser Marguerite de Provence. Mariage politique qui prépare la réunion d'une autre province. Mais les époux ont d'étranges affinités. Leurs sentiments sont les mêmes. Le saint roi a près de lui une véritable sainte. Quel est ce règne étonnant qui s'ouvre ? Oh ! si le phénomène est d'une incomparable beauté, s'il est unique dans l'histoire, il n'échappe pourtant pas à une sorte de règle. Le règne de saint Louis succède à ce qu'on pourrait appeler, en forçant un peu les mots, le rationalisme du temps de Philippe Auguste. C'est une réaction. La royauté capétienne a déjà vu Robert le Pieux succéder à Hugues. Saint Louis représente un retour à l'idée du prêtre-roi. Il est en harmonie avec son temps, celui de saint Thomas d'Aquin, marqué par un renouveau de foi chrétienne. Toutes proportions gardées, c'est ainsi qu'après les encyclopédistes, le début du dix-neuvième siècle verra le Génie du christianisme et une renaissance religieuse.

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    Enluminure représentant le roi et sa mère, Blanche de Castille           

     

    Mais la monarchie a grandi, Louis IX, ce n'est plus le pieux Robert qui s'enfermait dans son oratoire. La monarchie a des devoirs, des traditions, une vitesse acquise. Saint Louis continuera ses prédécesseurs. Seulement il les continuera en développant un élément que, jusqu'à lui, la dynastie capétienne n'avait qu'à peine dégagé. Les qualités de sa race, il les poussera jusqu'à la vertu, jusqu'à la sainteté. La royauté française était un peu terre à terre. Par lui, elle prendra un caractère de grandeur spirituelle dont elle gardera toujours le reflet. On a remarqué que la plupart des autres maisons royales ou impériales d'Europe avaient pour emblèmes des aigles, des lions, des léopards, toutes sortes d'animaux carnassiers. La maison de France avait choisi trois modestes fleurs. Saint Louis a été la pureté des lis... 

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    ...À l'intérieur également le règne de saint Louis fut celui de la justice. Ce ne fut pas celui de la faiblesse : il eut la justice des justiciers et savait fort bien faire pendre, même les barons. Il y a aussi une sainteté de l'ordre et des lois. Louis IX continua l'œuvre des légistes, - il en avait pour amis, - en l'adoucissant de christianisme et d'humanité. "Bataille n'est pas voie de droit", disait-il pour refuser les "jugements de Dieu". C'est comme juge royal, sous le chêne de Vincennes, que son souvenir est resté populaire. Il ne se contentait pas de prêcher d'exemple. Il organisait les tribunaux, la procédure. Il mettait le "Parlement" au-dessus des autres juridictions. C'est sous son règne que cette cour d'appel et de justice reçoit ses attributions principales. Et le Parlement jouera un grand rôle dans notre histoire. En unifiant le droit, il unira la nation. Il renforcera l'État en éliminant peu à peu les justices féodales, jusqu'au jour où le Parlement lui-même, devenu pouvoir politique, sera un danger pour la monarchie.

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    Réformateur judiciaire, saint Louis fut aussi un réformateur de la société. Il pousse à la libération des serfs, il étend le droit de bourgeoisie. Surtout il organise les corporations. L'existence et les droits de l'ouvrier reçoivent protection dans un "ordre social chrétien", inscrit au célèbre Livre des Métiers. Si la figure de saint Louis est devenue si vite idéale, si elle est restée légendaire, ce n'est pas seulement parce que ce roi était bon, juste et charitable. C'est parce que, sous son règne, par "la bonne droiture", comme disait Joinville, la France était devenue plus prospère, la vie plus douce, plus sûre, plus humaine. Il léguera à la monarchie capétienne et à la France une renommée qui ne s'effacera plus.

    Ce pieux roi, il ne faudrait pas le prendre pour un roi clérical. Pas plus que celle de Philippe Auguste, sa monarchie n'est une théocratie. Le roi n'est pas l'esclave du clergé, dont la noblesse n'est pas davantage l'associée. C'eût été trop simple ! À chaque instant, les intérêts diffèrent, les conflits et les compétitions éclatent. La piété, la sainteté même de Louis IX le rendaient plus indépendant qu'un autre dans ses relations avec l'Église parce qu'il était insoupçonnable du point de vue de la foi. Michelet remarque avec raison que, s'il n'y avait eu saint Louis, Philippe le Bel n'eût peut-être pas osé entrer en lutte avec le pape..."

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    Voltaire - dans son Essai sur les moeurs - écrira à propos de Saint Louis :

                "Il n'est pas donné à l'homme de porter plus loin la vertu".

     

     

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    1507 : Le mot "Amérique" employé pour la première fois

              

    C'est le géographe Martin Waldseemüller qui est le premier à utiliser le nom Amérique, à Saint Dié des Vosges, dans son  "Introduction à la cosmographie...". 

    Il y écrit :

    "...Aujourd'hui ces parties de la terre (l'Europe, l'Afrique et l'Asie) ont été plus complètement explorées, et une quatrième partie a été découverte par Amerigo Vespucci, ainsi qu'on le verra plus loin. Et comme L'Europe et L'Asie ont reçu des noms de femmes, je ne vois aucune raison pour ne pas appeler cette autre partie Amerigé c'est-à-dire terre d'Amerigo, d'après l'homme sagace qui l'a découverte. On pourra se renseigner exactement sur la situation de cette terre et sur les coutumes de ses habitants par les quatre navigations d'Amerigo qui suivent".

    On lit bien le mot Americi sur le texte de gauche, à la ligne neuf :

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    1566 : Mort de Louise Labé

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    Je vis, je meurs; je me brûle et me noie :
     

    Je vis, je meurs; je me brûle et me noie;
    J'ai chaud extrême en endurant froidure :
    La vie m'est et trop molle et trop dure.
    J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

    Tout à un coup je ris et je larmoie,
    Et en plaisir maint grief tourment j'endure;
    Mon bien s'en va, et à jamais il dure;
    Tout en un coup je sèche et je verdoie.

    Ainsi Amour inconstamment me mène;
    Et, quand je pense avoir plus de douleur,
    Sans y penser je me trouve hors de peine.

    Puis, quand je crois ma joie être certaine,
    Et être au haut de mon désiré heur,
    Il me remet en mon premier malheur.

     

    • http://coulmont.com/labe/

     

     

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    1792 : Premier emploi de la guillotine

          

    Nicolas-Jacques Pelletier, voleur de grand chemin, qui a frappé un citoyen pour lui extorquer ses assignats, est la première personne a être exécutée au moyen de la Guillotine.

    25 avril,louis ix,blanche de castille,bainville,capetiens,saint louis,philippe le bel,fleur de lys,parlement,michelet,amérique,louise labé,guillotineC'est le 10 octobre 1789 que le docteur Guillotin avait présenté son système devant l’Assemblée nationale : "Avec ma machine, je vous fais sauter la tête en un clin d’œil, et vous ne souffrez point.". Le journal polémiste royaliste, Les Actes des Apôtres, qui avait pris le parti de s'opposer à la Révolution en cultivant la moquerie et l'ironie, tourna en dérision cette nouvelle lubie de révolutionnaires, et en fit une chanson : c'est l'une des choses qui contribua le plus à attacher à cette machine le nom de Guillotin. 

    Le 20 janvier 1790, Guillotin ré-exposera les divers points concernant son projet sur l’exécution capitale et, le 3 juin 1791, le député Le Pelletier-de-Saint-Fargeau proposa d’inscrire dans le code pénal, la définition célèbre : "Tout condamné à mort aura la tête tranchée". Le 25 septembre, puis le 6 octobre 1791, les législateurs adoptèrent les articles 2 et 3 du Code pénal qui s’énoncent ainsi :

    2. La peine de mort consistera dans la simple privation de la vie, sans qu’il puisse jamais être exercé aucune torture envers les condamnés.

    3. Tout condamné à mort aura la tête tranchée.

    La guillotine, d’abord installée dans la Cour du Carrousel, fit sa première apparition sur la Place de la Révolution (ex Place Louis XV, aujourd'hui Place de la Concorde) en octobre et novembre 1792 pour décapiter, devant l'emplacement de leur forfait, les auteurs des vols des bijoux de la Couronne conservés au Garde-meuble (Ministère de la marine).

    Elle fit sa seconde apparition le 21 janvier 1793, pour décapiter Louis XVI.

    Du 11 mai 1793 au 9 juin 1794, soit pendant treize mois, elle fonctionna sans discontinuité, érigée entre la statue de la Liberté et le Pont-Tournant (entrée du Jardin des Tuileries). C’est là que Marie-Antoinette fut suppliciée, le 16 octobre 1793.

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    "Ci-gît toute la France", caricature royaliste sous la Terreur... 

     

    En tournée, la guillotine fut installée trois jours durant Place de la Bastille, puis Place du Trône-Renversé (anciennement Place du Trône, aujourd'hui, Place de la Nation), revint Place de la révolution pour deux jours après le 9 thermidor (27 juillet 1794) pour l'exécution des amis de Robespierre, puis une dernière fois, en mai 1795, pour celle des émeutiers du 1er prairial.