Éphéméride du 7 juillet
2008 : Vauban inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco
1274 : Mort de Saint Bonaventure, au Second Concile de Lyon
Bonaventure de Bagnorea assista aux quatre premières sessions de ce Concile oecuménique, qui s'ouvrit le 7 mai, et dont l'un des buts principaux était de donner une définition exacte du Purgatoire.
Mais il ne vit pas la fin de ce Concile, et mourut - à Lyon - deux mois à peine après son ouverture, le 7 juillet.
Saint Bonaventure d'après son vrai visage, constaté lors d'une exposition de son corps demeuré intact
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1513/Saint-Bonaventure.html
1807 : Traité de Tilsit entre Alexandre et Napoléon
L'Empire est à son apogée, mais l'entente de Tilsit n'est qu'une illusion; l'alliance que se promettent les deux empereurs ne durera pas, malgré les embrassades et les protestations de "paix et amitié" que se jurent les deux hommes, théâtralement réunis sur un radeau, au milieu du Niemen (l'entrevue avait débuté douze jours auparavant, le 25 juin : voir l'Éphéméride du 25 juin)...
"...Alors Napoléon put croire qu'il touchait au but, qu'il dominait l'Europe, et que, dominant l'Europe, il tiendrait l'Angleterre à sa merci. Le tsar, mobile, impressionnable, dissimulé aussi, "un Grec du Bas-Empire", revint à l'idée qu'il avait abandonnée l'année d'avant. Pourquoi l'empereur de Russie ne s'entendrait-il pas avec l'empereur des Français pour une politique de partage, selon le modèle du dix-huitième siècle, mais un partage plus grandiose que celui de la Pologne, puisqu'il s'agirait de l'Empire ottoman ? Napoléon conçut alors l'espoir qu'allié des Russes contre l'Angleterre, lui fermant toute la Méditerranée, la menaçant jusque dans l'Inde, il la forcerait à s'incliner. En 1807, l'entrevue de Tilsit, le pacte d'amitié conclu entre l'empereur d'Occident et l'empereur d'Orient, parut le prix des victoires coûteuses qui avaient conduit les soldats français jusqu'au Niémen.
La première déception fut que cette alliance franco-russe, au lieu de décourager l'Angleterre, la détermina à soutenir avec toute son énergie une lutte dont l'issue serait pour elle, la vie ou la mort. Le gouvernement britannique déclara la guerre à la Russie et, pour l'enfermer dans la mer Baltique, s'en emparer lui-même, terroriser en même temps les neutres, il ne craignit pas de traiter le Danemark plus durement encore qu'en 1801. Le bombardement de Copenhague causa une grande indignation en Europe, mais une de ces indignations passagères qu'efface le succès. Dans ce défi de la France à l'Angleterre et de l'Angleterre à la France, il est difficile de dire où étaient les torts. Le blocus continental était une réplique à la tyrannie que les Anglais exerçaient sur la navigation, mais le blocus continental lui-même, pour être complet entraînait Napoléon à des occupations et à des annexions de plus en plus étendues, de même que ses projets sur l'Orient. Cette fatalité n'avait pas laissé de repos à la France depuis le jour où la Révolution avait voulu la guerre..."
C'est cette illusion véritablement dramatique de Napoléon - après ce qu'il avait cru être "Tilsit"... - qui le poussa aux deux folies marquant le commencement de la fin :
• l'attaque frontale contre le Pape...
• et, surtout, la désastreuse invasion de l'Espagne, en 1808 : voir l'Éphéméride du 2 mai...
1834 : Naissance de Jacquard
"...Fils d'un ouvrier en étoffes brochées, il fut longtemps ouvrier lui-même... Dès 1790, il eut l'idée d'un nouveau métier à tisser qui supprimait l'opération du tirage et l'intervention de compagnons servants, mais la réalisation de cette invention fut retardée par les événements de Lyon en 1793 et par l'enrôlement de Jacquard dans l'armée du Rhin : ce fut seulement en 1801 que put être présenté le premier modèle du métier Jacquard.
Soutenu par le gouvernement impérial, qui l'appela à Paris et l'attacha au Conservatoire des arts et métiers, Jacquard rencontra de furieuses résistances parmi les ouvriers lyonnais, qui craignaient que son invention ne leur fit perdre leur travail. Jacquard fut traduit devant le conseil des prud'hommes, poursuivi, insulté et, un jour, il échappa de justesse à une bande qui voulait le jeter dans le Rhône. Cependant le métier Jacquard se répandit rapidement : onze mille fonctionnaient en France dès 1812." (Michel Mourre).
1904 : L'enseignement interdit aux Congrégations
La loi du 7 juillet interdit "l'enseignement de tout ordre et de toute nature à toutes les congrégations".
Comme chez Clemenceau - et tant d'autres... - le républicanisme de Jules Ferry "et Compagnie" n'a d'égal que sa haine du catholicisme. Les 30 premières années de la IIIème République sont marquées par une frénésie anti-religieuse qui confine à l'hystérie.
La loi du 7 juillet 1904 qui interdit l'enseignement à tous les religieux et fait fermer 2.500 écoles catholiques est précédée de mesures contraignantes et coercitives. Dès 1902, 3.000 écoles sont fermées et - en 1903 - 400 congrégations religieuses sont interdites.
La loi de 1904 n'est ainsi que l'aboutissement d'un acharnement anti-catholique forcené entrepris dès 1789 et repris avec force sous la IIIème république.
On lira à ce sujet avec profit l'excellent ouvrage de Jean Sévillia, édité chez Perrin, dans la collection Tempus, Quand les catholiques étaient hors la loi.
Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo "Waldeck, l'expulseur"
1926 : Inauguration de la Croix gardiane aux Saintes Marie de la Mer
1944 : Assassinat de Georges Mandel
Ancien ministre de l'Intérieur de Paul Reynaud, il est abattu de sept balles dans la poitrine par des miliciens, dans la forêt de Fontainebleau.
Il avait été déporté en novembre 1942 dans le camp d'Oranienburg puis rapatrié au mois de mai.
Nicolas Sarkozy lui a consacré un ouvrage, Le moine de la politique.
• Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo "Éloge de Georges Mandel"
• Dans notre Catégorie "Lire Jacques Bainville", lire la note en deux parties "Monsieur Georges Mandel" : " XXXVII : Monsieur Georges Mandel (I/II) et "XXXVIII : Monsieur Georges Mandel (II/II).
Le 15 octobre 2016, après un vote favorable du Conseil municipal, la Ville de Marseille honorera Karol Wojtyla - devenu, entre-temps, saint Jean-Paul II... - de façon toute à fait particulière : l'esplanade de la cathédrale Sainte-Marie Majeure fut baptisée "Esplanade Jean-Paul II" par les autorités municipales au grand complet, en présence du Maire, de l'Archevêque et du cardinal Jean-Louis Tauran (voir l'Éphéméride du 15 octobre)...
Jouxtant la cathédrale, elle domine tout le port moderne de la ville : l'Esplanade Jean-Paul II, à Marseille...
Le 7 juillet 2008, le Comité du Patrimoine mondial de l'Unesco, réuni à Québec pour son Assemblée Générale, a voté à l'unanimité l'inscription au Patrimoine mondial de l'Humanité du réseau de 12 sites majeurs de l'oeuvre de Vauban dont la citadelle de Besançon (Doubs), la citadelle d'Arras (Pas-de-Calais), les forts de Briançon (Hautes-Alpes) ou encore la citadelle de Saint-Martin-de-Ré (Charente maritime).
Seuls deux sites - dont le château de Vauban, à Bazoches - n'ont pas été retenus.
Ainsi, 52 sites français sont dorénavant inscrits sur la liste du Patrimoine mondial. (Consultez les sites français inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco)
Les 170 ouvrages fortifiés de Vauban (en France et à l'étranger) constituent le plus important conservatoire au monde de l'architecture militaire classique des XVIIème et XVIIIème siècles.
Cette inscription est une première. En effet, l'Unesco a déjà classé des villes fortifiées telles que Québec, Luxembourg, Porto Rico, Campèche au Mexique, etc...Mais c'est la première fois que l'on classe un réseau complet présentant un florilège des plus belles fortifications réalisées par un homme qui fut le plus célèbre des ingénieurs de son temps et un grand homme d'État.
La série de douze sites, considérés comme les plus représentatifs des fortifications de Vauban, forme le premier système entier et rationnel de défense des frontières françaises, maritimes et terrestres. Première ligne de fortification, ces constructions interviennent dans la définition d'un espace européen moderne :
Vauban, ingénieur militaire de Louis XIV a créé ou renforcé plus de 160 forteresses au XVIIe siècle. Par delà l'hommage rendu à l'ingénieur-architecte, l'Unesco a également souhaité distinguer le penseur, "l'honnête homme" du XVIIème siècle et le visionnaire, notamment par son souci constant d'épargner les vies humaines et surtout d'assurer aux sujets du Roi une existence meilleure en substituant à la guerre, le développement économique et la prospérité.
Rappelons également que l'oeuvre de Vauban comporte aussi un caractère immatériel à travers les savoir-faire qu'il a laissé dans les domaines de l'hydraulique, de la stratégie, de l'économie et la standardisation des processus de gestion des chantiers, appliqués longtemps après sa mort.
http://lechenet.free.fr/Reportages/vauban/vauban.htm
Et, dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Le génie de Vauban"
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