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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    À interdire absolument et immédiatement...

    ...cette invasion "à bas bruit", qui s'installe insidieusement, doucement, d'abord; puis, peu à peu, l'anormal devient l'habituel banal...

    C'est le Système, la République idéologique qui a installé chez nous ces masses venues d'Afrique, largement musulmanes, leur livrant ainsi notre Pays, le Pays de nos Pères, la France, par simple haine de tout ce qui est constitutif de cette France bi-millénaire, qui était déjà "France" (en devenir) avant même d'être et de s'appeler France : notre héritage gréco-romain adossé à notre héritage judéo-chrétien. Pour achever la "guerre d'extermination" (le mot est de René Viviani, socialiste) que la Révolution a déclaré au catholicisme, la République idéologique, le Système pense en finir avec lui en faisant appel à l'Islam, ce qui est une erreur monumentale car c'est Chateaubriand a raison : "Otez le Christianisme, vous aurez l'Islam"...

    Pensant achever le Christianisme avec l'aide de l'Islam, le Système serait le premier à être balayé par celui-ci, si d'aventure il devenait majoritaire. Il se séparerait alors des "idiots utiles" qui l'auraient amenés au pouvoir et les jetterait dans "les poubelles de l'Histoire" (le mot est de Trotsky).

    Mais cela n'arrivera pas.

    Dans L'Action française du 6 juillet 1912 (article "L'Hospitalité"), Maurras écrit ceci :

    "Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie."

    Cette génération existe, elle est là, elle est prête...

    En attendant, d'accord avec Gilbert Collard :

    "À la Rose, comme dans tous les quartiers nord de #Marseille, les habitants ont été réveillés dès six heures du matin par l'appel à la prière pour l'#Aïdelkebir : tout va bien dans le pays où les laïcards veulent interdire les crèches et les cloches !"

    (extrait vidéo 0'23)

    https://twitter.com/GilbertCollard/status/1545818204282421248?s=20&t=1rcSB3tU-Ym1e77Iv9POOA

     

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    Macron a voulu d'UBE(u)R et de l'argent d'UBE(u)R !

    Encore un scandale pour Macron, mais cette fois c'est le scandale de trop, un scandale d'État : il est avéré que Macron, Ministre de l'Économie et des Finances en 2015, a favorisé Uber, ses intérêts et son implantation en France, au détriment du modèle économique et social français. Il s'est fait le laquais d'Uber, sa carpette, son petit télégraphiste, se couchant - et forçant ainsi la France à se coucher - devant les intérêts économiques d'un groupe étranger. Parfaite allégorie et illustration du Système républicain idéologique : l'État se couche devant la finance internationale, "la fortune anonyme et vagabonde", parce qu'il est lui-même - l'État - aux mains de l'Argent, de l'Argent-roi, qui le "tient" parce que c'est lui qui paye les élections et les élus, qui doivent le "rembourser", après, bien évidemment.

    Et nous, royalistes, sommes révolutionnaires de cet état de fait, de cet État-là, soumis à l'Argent-roi et à toute sorte de puissances, qui n'ont pas en vue l'intérêt national, le Bien commun, mais leur intérêt bassement matériel à elles.

    Nous voulons remettre l'argent à sa place et dans son rôle, qui est de servir, et c'est tout. Et nous voulons remettre le Roi à sa place : Chef de l'État, un État libéré de l'Argent, des groupes de pression, de l'étranger, des partis et factions... et qui n'aura en vue, lui qui sera pleinement et absolument libre de toute influence, que l'intérêt national et le Bien commun...

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    1. Goldnadel sans complexe, contre l'extrême-gauche dangereuse, toute ! :

    "Je suis engagé clairement et depuis toujours contre l’extrême gauche. Je considère que cette extrême gauche-là est particulièrement virulente et dangereuse, et pas seulement sur le plan politique..."

    (extrait vidéo 0'33)

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1545861521016000512?s=20&t=9rV2g8gwWlK87eMai0Px1A

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    2. François-Xavier Bellamy a raison, mais c'est quand même trop facile de toujours dénoncer "les conséquences", sans jamais vouloir remonter aux "causes"; pire : en s'interdisant de le faire, par vénération superstitieuse de l'idole "république". Bossuet a raison : "Dieu se rit des hommes qui maudissent les conséquences dont ils chérissent les causes !"

    Bellamy dit (et nous ne pouvons qu'être d'accord) :

    "La France devient une addition de communautés qui ne se savent plus liées par une culture commune, pour des raisons connues, comme le phénomène migratoire, mais aussi du fait d'un échec éducatif très grave et maintenant bien documenté..."

    Mais, la vraie question, c'est : pourquoi ?

    On attend avec impatience la réponse à ce "pourquoi ?" de tous ceux qui constituent "l'Intelligence" française - au sens où Maurras prenait ce mot dans son "immense petit livre" (le mot est de Pierre Boutang) : L'avenir de l'Intelligence" 

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    3. Oui, le Système est devenu fou, il est "en folie" : deux preuves, par l'actualité toute simple... :

    Une infirmière de l’hôpital d’Avignon, malade du COVID, est contrainte de travailler alors que le gouvernement refuse, scandaleusement et d'une façon inhumaine,  de réintégrer les 15.000 soignants "virés sans rien" (ni indemnités, ni chômage...)
    Une personne de plus de 60 ans est considérée comme fragile et doit recevoir une 4eme dose (on sait les liens qui unissent le gouverne-ment et les Laborotoires...). Mais la même personne de plus de 60 ans est considérée comme en pleine forme pour travailler jusqu'à 65 ans...

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    Très bonne "Une", mais c'est "la République", et pas "la France", qu'il fallait mettre...

     

    4. Il n'y a pas que le Système qui soit "en folie". Une bonne part du "Pays légal catholique" aussi : tel le "Diocèse de Bayeux et Lisieux", qui ose poster ceci :

    @DiocesedeBayeux

    "A nos amis #musulmans des différentes communautés du #Calvados, très belle fête à vous !"

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    Le diocèse de Bayeux et Lisieux nous ferait-il un "syndrome de Stockholm" ?

     

    5. D'accord, évidemment avec Pierre Gentillet, qui redit ce que nous avons écrit ici assez souvent :

    "Il y a un lien d’évidence et de statistiques entre l’immigration et la délinquance. Selon le Ministère de l’Intérieur, en 2021, 23,5% des détenus sont de nationalité étrangère..."

    (extrait vidéo 0'37)

    https://twitter.com/Pierre_GTIL/status/1545522116950368262?s=20&t=9rV2g8gwWlK87eMai0Px1A

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    5 BIS. Et d'accord aussi avec Jean Messiha, face à un "aveugle volontaire" de LFI :

    "...Comme il s’agit d’un immigré, en situation irrégulière qui plus est, pour LFI c’est une éternelle victime. Ce type a agressé des policiers. On se demande si la Justice rend encore la justice au nom du peuple français..."

    (extrait vidéo 1'23)

    https://twitter.com/ReconqueteRUN/status/1545986474084007936?s=20&t=9rV2g8gwWlK87eMai0Px1A

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    7.                                           SACCAGE PARIS

     

    Sur le compte tweeter de Dominique Dupré-Henry :

    "Les nouveaux quartiers aménagés par la Ville, souvent sur d’anciennes friches ferroviaires, cumulent tous les handicaps face au #RéchauffementClimatique. Extrait de notre tribune, publiée par @Le_Figaro, pour alerter: #Paris doit changer de politique urbaine, il y a urgence !"

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    Vous pouvez cliquer sur l'image, pour l'agrandir, et, ensuite, utiliser le zoom...

     

     

    À DEMAIN !

  • Éphéméride du 9 août

    Salle de l'Édit du château de Roussillon, où Charles IX fixa au 1er janvier le début de l'année calendaire dans toute la France, le 9 août 1564

     

     

     

     

     

    870 : La fin de la Lotharingie 

     

    Après s'être alliés contre lui, et l'avoir vaincu, Louis le Germanique et Charles le Chauve, petits-fils de Charlemagne, se partagent le territoire de leur frère Lothaire II, la Lotharingie...

    Bien loin d'être un simple souvenir lointain, ce fait recouvre une réalité qui va accompagner la France pendant mille ans, expliquant une grande part de ses difficultés.

    Une fois de plus, on en a l'explication lumineuse grâce à Jacques Bainville...

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    De l'Histoire de France, chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

     

    "Au fond, l'Empire de Charlemagne était fragile parce qu'il était trop vaste. Il ne tenait que par le génie d'un homme. Dans une Europe où des nations commençaient à se différencier, refaire l'Empire romain était un anachronisme. Charlemagne avait dû fixer sa résidence à Aix-la-Chapelle, c'est-à-dire à mi-chemin entre l'Elbe et la Loire, de manière à n'être éloigné d'aucun des points où des mouvements pouvaient se produire. Ce n'était pas une capitale. C'était un poste de surveillance. Un peu avant sa mort, qui survint en 814, Charlemagne eut des pressentiments funestes pour l'avenir. Ses pressentiments ne le trompaient pas.

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             Chapelle palatine, Aix la Chapelle           

     

    Après quatre générations de grands hommes, la vigueur des Pipinnides était épuisée. Leur bonheur aussi. L'empereur Louis était un faible. Les peuples sentirent ce qui manquait à l'héritier de Charlemagne pour continuer l'œuvre de ses ancêtres et Louis "le Pieux" fut encore surnommé par ironie "le Débonnaire". Dès qu'il règne, la belle machine construite par son père se dérange. Des révoltes, des conspirations éclatent. Des partis se forment. Les évêques eux-mêmes s'en mêlent. La majesté impériale n'est plus respectée. À deux reprises, "le Débonnaire" est déposé après avoir subi l'humiliation des pénitences publiques. Restauré deux fois, son règne s'achève dans l'impuissance en face de ses trois fils rebelles qui, avant sa mort, se disputent son héritage les armes à la main.

    Lothaire, l'aîné, voulait maintenir l'unité de l'Empire. Charles le Chauve et Louis le Germanique se liguèrent contre lui. C'était déjà plus qu'une guerre civile, c'était une guerre de nations. La Paix, qui fut le célèbre traité de Verdun, démembra l'Empire (843). Étrange partage, puisque Louis avait l'Allemagne, Lothaire une longue bande de pays qui allait de la mer du Nord jusqu'en Italie avec le Rhône pour limite à l'ouest, tandis que Charles le Chauve recevait le reste de la Gaule.

    L'unité de l'Empire carolingien était rompue. De cette rupture il allait mourir encore plus vite que la monarchie mérovingienne n'était morte. Les partages étaient l'erreur inguérissable de ces dynasties d'origine franque. Celui de Verdun eut, en outre, un résultat désastreux : il créait entre la France et l'Allemagne un territoire contesté, et la limite du Rhin était perdue pour la Gaule. De ce jour, la vieille lutte des deux peuples prenait une forme nouvelle. La France aurait à reconquérir ses anciennes frontières, à refouler la pression germanique : après plus de mille ans et des guerres sans nombre, elle n'y a pas encore réussi.

    Nous devons un souvenir à celui des petits-fils de Charlemagne auquel la Gaule échut. De même que Louis le Germanique fut tout de suite un roi allemand, son frère, Charles le Chauve, se nationalisa et fut un roi français. Il eut à cœur de retrouver les provinces de l'Est. Le royaume de Lothaire n'était pas viable : faute d'avoir pu garder toute la Lotharingie ou Lorraine, Charles du moins écarta le roi allemand le plus loin possible. Malheureusement, il fut égaré par la chimère impériale et s'épuisa à vouloir reconstituer l'Empire carolingien. Mais il n'avait pas laissé de prescription s'établir contre la France. S'il n'avait pas rétabli l'unité de l'Empire, il avait affirmé l'unité française. C'était une idée nationale. Pour qu'elle vécût, il n'était pas inutile qu'elle eût été proclamée avant la disparition de l'État carolingien. Cette idée vivrait. D'autres allaient la recueillir."

     

    Voir notre Feuilleton En cartes, "l'aventure France"... et/ou notre  Album L'aventure France racontée par les cartes , la photo "Le Traité de Verdun et la Lotharingie"

     

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    La France en quête de ses frontières "naturelles" :
    la longue marche vers le Rhin...

           

     

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    1564 : Édit de Roussillon

     

    C'est à Roussillon, près de Grenoble, que le roi Charles IX signe en présence de sa mère, la régente Catherine de Médicis, un Édit préparé par le chancelier Michel de L'Hospital et le ministre Sébastien de L'Aubespine.

    Entre autres dispositions, cet Édit fixe au 1er janvier le début de l'année calendaire dans toute la France.

    L'empereur d'Allemagne Charles Quint avait pris une mesure similaire pour ses terres quelques décennies plus tôt. En 1622, le pape généralise cette mesure à l'ensemble du monde catholique.

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    Lors d'un voyage dans différentes parties du royaume, le roi avait constaté que, selon les endroits, l'année débutait soit à Noël (à Lyon...), soit le 25 mars (à Vienne...), soit le 1er mars ou encore à Pâques, ce qui provoquait évidemment des gênes et des confusions.

    Afin d'uniformiser l'année dans tout le royaume, il prit un premier Édit à Paris, au début janvier 1563, comprenant 38 articles, relatifs à la Justice. Il le compléta par quatre articles, qu'il promulgua à Roussillon le 9 août 1564.

    C'est l'article 39 qui annonce que l'année commencera désormais le 1er janvier :

     

    "Voulons et ordonnons qu'en tous actes, registres, instruments, contracts, ordonnances, édicts, tant patentes que missives, et toute escripture privé, l'année commence doresénavant et soit comptée du premier jour de ce moys de janvier.

    Donné à Roussillon, le neufiesme lour d'aoust, l'an de grace mil cinq cens soixante-quatre. Et de notre règne de quatriesme.

    Ainsi signé le Roy en son Conseil"

    signé Sébastien de l'Aubespine.

     

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     S'il est assez peu connu du grand public (c'est pourtant sous son règne qu'eut lieu la malheureuse Saint Barthélemy, voir l'Éphéméride du 24 août), Charles IX est pourtant à l'origine de trois faits de société, plus "aimables", qui rythment encore aujourd'hui - à des degrés divers... - la vie du pays tout entier :
     
    c'est lui qui a lancé la coutume du muguet du 1er mai (voir l'Éphéméride du 1er mai),
    et lui aussi qui est à l'origine des blagues et canulards du 1er avril (voir l'Éphéméride du 1er avril) : on lui doit en effet les souhaits et réjouissances de la "Bonne année", son Édit de Roussillon ayant unifié les pratiques du royaume, pour tous et partout, faisant commencer désormais l'année civile le premier janvier...
     
     
     
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    1902 : Couronnement d'Édouard VII d'Angleterre, qui a commandé 27 diadèmes à Jacques Cartier, qu'il appelle "le roi des joailliers et le joaillier des rois"
     
     
    Jacques Cartier est nommé pour l'occasion joaillier attitré de la cour d'Angleterre, et la maison Cartier - fondée par Louis-François Cartier en 1847 - devient la plus prestigieuse joaillerie du monde...

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    1946 : Mort de Léon Gaumont
     
     
    Il est le fondateur de la société de production Gaumont.
     
  • À la découverte du fonds lafautearousseau (48) : sur Balzac...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

     

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Sur Balzac...

    (tiré de notre Éphéméride du 20 mai)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1799 : Naissance de Balzac

     

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     • Site de la Maison de Balzac : http://maisondebalzac.paris.fr/

     

     •Site du Château de Saché, dans l'Indre, haut-lieu Balzacien s'il en est (ci dessous) : http://www.lysdanslavallee.fr/fr/contenu/musee-balzac#.VxXTiUeVdk8

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    "J'écris à la lueur de deux vérités éternelles : la Religion, la Monarchie, deux nécessités que les évènements contemporains proclament." Voilà ce que l'on peut lire dans l'Avant-propos de La Comédie Humaine (La Pléiade). "La Royauté est plus qu'un principe : elle est une nécessité !" écrit aussi Balzac dans son peu connu Catéchisme social, essai inachevé, qui ne sera publié qu'en 1933...

     

    Jacques de Guillebon, qui lui consacre dans Le Livre noir de la Révolution française une excellente étude, intitulée Balzac, critique organique de la Révolution française, commence néanmoins son essai par cet avertissement :

    "Balzac est fondamentalement non politique, dans le sens de l'imagination moderne de ce terme, et ce serait une grande erreur que de vouloir lire dans sa gigantesque comédie le reflet ou l'élaboration d'une cité des hommes proprement rationnelle." 

    Après le titre de son essai, et ce premier avertissement, Guillebon donne une troisième clé pour connaître et comprendre Balzac: avant d'écrire sa Comédie, il s'est exercé à philosopher. Mais, s'il s'intéressera toute sa vie à la spéculation pure, "il ne saura jamais très bien à quoi s'en tenir pour sa vision de la métaphysique".

    Et, poursuit Guillebon, "c'est pourquoi, en réalité, son rapport à la France, à ses institutions et à ses successifs régimes politiques est entièrement charnel".

    On a pu parler, à propos de Balzac, d'un "tournant de 1830", époque à laquelle se nouent réellement et définitivement ses convictions politiques : François Taillandier écrit que cette année-là "devant les témoignages d'intérêt et d'estime que ses amis lui prodiguent, il se sent devenir à toute allure monarchiste et catholique".

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    "Mais - reprend Guillebon - ce sont surtout les périls induits par le triomphe des idées nouvelles issues du XVIIIème siècle qu'il s'essaie à mettre en évidence : Balzac a beaucoup réfléchi à ce phénomène qui, au XVIIIème et au XIXème siècle se présentait tantôt sous le vocable d'humanitarisme, tantôt sous celui d'une philanthropie issue de la philosophie des Lumières, et ce qu'il en dit, en maints endroits de La Comédie Humaine est souvent surprenant par sa modernité : du masque de la fausse compassion individuelle à celui d'une pseudo-générosité collective d'idéologies couvrant des visées totalitaires, à moins qu'elles en dissimulent les tares d'un développement débridé de l'individualisme...".

    Il est intéressant, à ce stade, de se souvenir que Karl Marx disait de Balzac qu'il avait "l'intelligence du mouvement historique"...

    Et Guillebon termine son essai en citant ce passage de Balzac, dans Le Départ, où il raconte comment il a salué Charles X partant pour l'exil:

    "Dans quelques mois, vous saurez que, même méprisant les rois, nous devons mourir sur le seuil de leurs palais, en les protégeant, parce qu'un roi, c'est nous-mêmes; un roi, c'est la patrie incarnée; un roi héréditaire est le sceau de la propriété, le contrat vivant qui lie entre eux tous ceux qui possèdent contre ceux qui ne possèdent pas.

    Un roi est la clé de voûte sociale; un roi, vraiment roi, est la force, le principe, la pensée de l'Etat, et les rois sont des conditions essentielles à la vie de cette vieille Europe, qui ne peut maintenir sa suprématie sur le monde, que par le luxe, les arts et la pensée. Tout cela ne vit, ne naît et ne prospère que sous un immense pouvoir..."

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     Ci dessus, sa cafetière, et des manuscrits corrigés...

     

    En 1837, une des plus glorieuses années de Balzac - où il publie Histoire de la grandeur et décadence de César Birotteau - Balzac publiera un court ouvrage, Rois de France, consacré aux six Louis qui se succèderont, de Louis XIII à Louis XVIII. Devenu introuvable, ce petit ouvrage, fort intéressant, sera réédité en 2017 par notre ami Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, qui le fera suivre de pages fort intéressantes également sur Napoléon 1er, tirées d'un ouvrage précédent (1833) : Le médecin de campagne.

    Péroncel-Hugoz dédiera cette "édition marocaine de Rois de France" à :

    "Son Altesse royale l'émir Moulay-Hassan, prince héritier du Maroc (né en 2003).

    Et à son Altesse royale le prince Gaston de France (né en 2009), espoir des royalistes français."

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    lafautearousseau a donné quatre extraits de ce petit ouvrage, sous forme de "bonnes feuilles" :

     • 1er extrait : La « secte » des Encyclopédistes, la décomposition morale - élites et société - au XVIIIe siècle (pages 75 à 79)

    • 2ème extrait : Les erreurs de Louis XVI face à la Révolution (chapitre complet)

     • 3ème extrait : l'infanticide perpétré contre le petit roi Louis XVII (pages 96 à 99)

     • 4ème extrait : Louis XVIII (pages 102 à 105)

     

     Le 45ème de nos Grands Textes est, justement, de Balzac.

    Le 16 août 1830, Balzac est à Cherbourg pour apercevoir et saluer le Roi, Charles X, qui quitte la France, pour toujours. Un peu plus d'un an après, il écrit un très court texte, Le départ, dans lequel il définit son royalisme.

    Dans un autre de ses textes peu connus, paru dans les Contes bruns, il écrit : "Le plus beau pouvoir connu… Tout arbitraire et tout justice; le vrai roi !…"

    Sa doctrine est loin d’être celle des grands théoriciens traditionalistes de l’époque comme Maistre, Bonald, Ballanche ou le premier Lamennais; loin aussi de ce que sera le royalisme que Maurras voudra logiquement démontrer, prouver...

    Balzac n’invoque pas comme les premiers les justifications morales, juridiques ou métaphysiques du principe de légitimité; ni, comme le second, le fameux "la raison le veut".

    Il met en quelque sorte tout cela au second plan, puisqu’il va jusqu’à identifier légitimisme et absolutisme. Mais, bien sûr, au sens vrai de ce mot, que reprend François Bluche dans son magistral Louis XIV, et qui forme d'ailleurs, lui, notre 36ème Grand Texte : 

    La "Monarchie absolue", c'est la monarchie parfaite, par François Bluche

    Le "système" de Balzac, son royalisme, la Royauté qu'il défend et le Roi qu'il respecte, c'est un système de défense de la société. 1830 rappelait brutalement 1789, et, qui sait, pouvait rapidement se transformer en 1793...

    GRANDS TEXTES (45) : Le départ, par Honoré de Balzac

  • Grandes ”Une” de L'Action française : mort de Philippe VIII, le grand roi qui a manqué à la France...

    À cause de l'inique Loi d'exil, alors en vigueur, c'est à l'étranger que s'est éteint le Roi, le dimanche 28 mars 1926. Voici donc la "Une" du lendemain, lundi 29 mars :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k762633f

    En France, le Roi ne meurt pas; et donc, sitôt la triste nouvelle annoncée, retentit le cri joyeux, que reprend ici la manchette du quotidien :

    LE ROI EST MORT, VIVE LE ROI !

    C'est Charles Maurras qui rédige le long article d'hommage - "Monseigneur le duc d'Orléans" -  qui annonce le "passage" du flambeau au Duc de Guise, Jean III, dont la photo orne la "Une", comme celle de son prédécesseur. Son règne, s'il eût régné ? Lisons Maurras :

    "...Quelle révélation pour le pays si le sort l'eût voulu ! Je ne donnais pas à la France quinze jours pour en délirer... Pour nous qui conservons du moins le riche et puissant écrin de nos souvenirs, ce que nous perdons est encore peu de choses en comparaison de ce que la France perd : un chef-né, un chef de droit et de raison qui eût été le chef aimé. Il y a peu d'exemple d'une méconnaissance plus complète et plus douloureuse, ni de plus lamentable dilapidation d'un si beau trésor..."

    Léon Daudet (voir plus bas) a relaté "le service funèbre pour l'âme de Monseigneur le duc d'Orléans, enlevé brusquement à nos espérances, loin de cette terre de France d'où la barbarie républicaine, depuis 1886, le tenait exilé."

    Les articles sur le défunt occupent également une partie des pages deux et trois :

    • "La vie d'exil de Monseigneur le duc d'Orléans", en page deux, où se trouve également le court mais excellent article de "JB" : "Les progrès du rattachement de l'Autriche à l'Allemagne"; lucide, prémonitoire... comme d'habitude...

    • "Le duc d'Orléans pendant la guerre", en page trois;

     

    (retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")

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    1. Le long article de Maurras (sur les trois colonnes de gauche et le tiers supérieur de la quatrième) :

    (intégralité de la première colonne)

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    (Colonnes deux et trois; cliquez sur les images pour les agrandir...)

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    (fin de l'article, tiers supérieur de la quatrième colonne)

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    2. Juste en-dessous de l'article de Maurras, une courte note, "La mort du Prince", et le bref récapitulatif suivant :

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    3. Et enfin, sur plus des deux tiers de la cinquième et dernière colonne de cette "Une", présentation rapide du nouveau Roi : Jean de France, Duc de Guise (cliquez sur les images pour les agrandir un peu...) :

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    4. En page deux, l'article de Jacques Bainville :

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    (cliquez pour agrandir...)

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    (tiré de notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet (321 photos), photo "la Reine de France" aux obsèques de Philippe VIII")

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    Nous sommes en 1926. Le duc d'Orléans, Philippe VIII, vient de mourir, en terre étrangère, "interdit de France" par l'inique loi d'exil.
    Celle-ci datait du 26 juin 1886, et ne fut abolie que le 24 juin 1950, sur proposition du député MRP du Morbihan, Paul Hutin-Desgrées.
    Cette loi interdisait l’accès et le séjour sur le sol français aux chefs des familles royale (et impériale) ayant régné sur la France, ainsi qu’à leur fils aîné. Elle interdisait également à tous les hommes de ces familles de servir dans l’armée française.
    Mais, à la différence des précédentes, cette loi ne concernait que les "prétendants" (Orléans et Bonaparte) ainsi que leurs fils aînés, et pas les autres membres de la famille.
    A Notre-Dame de Paris a lieu un service funèbre : Léon Daudet, qui y assiste avec Maurras, raconte...

    De "Paris vécu", pages 271 à 273 (fin de l'ouvrage) :

    "...Voici maintenant, à Notre-Dame de Paris, le service funèbre pour l'âme de Monseigneur le duc d'Orléans, enlevé brusquement à nos espérances, loin de cette terre de France d'où la barbarie républicaine, depuis 1886, le tenait exilé.
    A ce grand Prince qui, s'il eût régné, eût écarté le fléau sanglant de 1914, fils de l'incurie effroyable du régime autant et plus que de la mégalomanie allemande, à ce souverain de Shakespeare, fait pour le pouvoir suprême et dont la vie ne fut qu'un long supplice, succédait, dans le Droit et dans l'Exil, un autre magnanime Héritier : Monseigneur le duc de Guise. Rien de plus beau qu'une telle acceptation, et si simple, d'un si haut devoir.
    Mêlées au sentiment d'admiration, de regret, de douleur, de deuil, la ferveur royaliste et la certitude animaient cette foule compacte, serrée, silencieuse, mais brûlante, d'hommes, de femmes, de tout âge et de toute condition, de jeunes gens aux regards fiers, de belles jeunes filles, toutes et tous marqués du signe du dévouement.
    Cette foule, cette armée, je la connais bien. Depuis vingt ans, elle s'est rassemblée autour de notre Action Française, rassemblée elle-même autour de Maurras. Nombreux sont les absents morts à la guerre, au premier rang, ou tombés ici dans les luttes politiques sans merci, pour avoir voulu arracher la Patrie à son bourreau, au régime infâme. Mais absents de corps, ils sont présents par l'âme. Marius Plateau, Ernest Berger, mon fils Philippe sont auprès de nous, parmi nous, au-dessus de nous. Je distingue le délicieux sourire de mon petit garçon, son doux visage attentif, un peu penché.
    La portail s'ouvre à deux battants... c'est le jour limpide et franc, le jour léger, à peine bleuté de Paris, qui délivre et délie l'angoisse de la grande ville.
    Avec lui une forme est entrée, une forme féminine, vêtue de noir; aussi belle et sûre que sculptée par Phidias, glissant avec lenteur plus qu'elle ne marche.
    Droite sans rigidité, elle s'avance à travers le respect sans un souffle de ces milliers de figures passionnées, tournées vers Elle.
    On distingue maintenant un regard pur et grave, étonnamment jeune, irradiant, évoquant la plus haute poésie et les plus gracieuses héroïnes de notre histoire, suave et comme dessiné par le grand Florentin.
    C'est Elle.
    C'est la reine de France.
    Un frisson d'orgueil et de confiance
    impossible à réprimer, rédempteur, a passé à travers la multitude attentive. Cet unanime silence crie et acclame sous les voûtes solennelles, dans l'espace muet et blanc.
    Cependant, Madame n'a cessé de progresser, impalpablement, telle une fée, comme si ses pas déliés frôlaient l'eau et la brume, dans la campagne matinale de chez nous.
    La nef est parcourue.
    La voici au niveau de Maurras. Elle s'arrête un instant, un dixième d'instant, et fixe son regard, diamant irrisé de vert, sur ses yeux et son front de lion.
    Déjà, Elle a a franchi notre chef aimé, celui que nous mettons, sachant pourquoi, à quelques centaines de lieues en avant de tous nos meilleurs contemporains.
    Je me suis penché vers Maurras et je lui ai dit : "Vous êtes payé."
    Cependant que cet évènement, chargé de promesses et de latences incommensurables, s'accomplissait, un Prince auguste et son fils, quintessence de notre race, dans un manoir de la banlieue de Bruxelles, de l'accueillante et douce Bruxelles, sortie des tortures de l'occupation allemande, étaient en communion de pensée avec Celle qu'acclamaient nos coeurs, les coeurs de milliers de Parisiennes et de Parisiens.
    Le dur exil un instant se fendait, leur laissant voir, deviner comme un mirage, ce spectacle unique et qui imprimait à tous les assistants ce que les Bretons appellent l'intersigne heureux : une transe, accompagnée d'un présage d'or."



    Illustration : ouvrage offert au Prince en 1895. Reliure signée de PETIT, à son chiffre "P" couronné.

     

     

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    Pour lire les articles...

    Cliquez sur le lien qui suit ces quelques explications; vous tomberez sur la Une du lundi 29 mars 1926. En bas de page, une courte "barre de tâches" vous permet d'utiliser le zoom (tout à gauche de la barre) et de changer de page (flèche tout à droite); une fois appuyé sur "zoom", vous aurez, cette fois tout en haut de la page, une autre "barre de tâches" : en cliquant sur le "+", il ne vous restera plus, avec votre souris, qu'à vous promener sur la page, puis passer à la deuxième pour lire la suite... :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k762633f#

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  • Éphéméride du 22 octobre

    741 : Mort de Charles Martel

    Exterminateur des envahisseurs musulmans, il fut le véritable fondateur de la deuxième dynastie, celle des Carolingiens (il est le grand-père de Charlemagne)... 

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    Charles donna, "chez nous", à Poitiers, le coup d'arrêt définitif à une expansion guerrière qui, jusqu'à lui n'avait pas été stoppée (voir l'Éphéméride du 25 octobre) : en 711, des tribus guerrières musulmanes, venues de l'actuel Maroc et de l'actuelle Mauritanie étaient entrées en Espagne par Gibraltar ("Djebel al Tarik", "la montagne de Tarik", du nom du chef de ces tribus) puis avaient conquis toute la péninsule, à l'exception du Pays Basque, occasionnant la chute complète de la monarchie wisigothique, refoulée de Gaule par Clovis après sa victoire de Vouillé (voir l'Éphéméride du 25 mars...). Puis, franchissant les Pyrénées, ces tribus s'étaient aventurées dans les terres franques, au sud-est jusqu'à la Provence et, vers le nord, remontant jusqu'à Poitiers...

    En langue d'oc, Martel ou Martéu signifie "marteau", et par ailleurs, le "marteau d'armes" était aussi, à l'époque, une arme de combat : le surnom de "Martel" vient donc probablement de là, pour celui qui a écrasé, tel un marteau, et avec son marteau, les troupes musulmanes.

     

    http://www.universalis.fr/encyclopedie/charles-martel/ 

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre II, L'essai mérovingien :  

    "...Cet héritier, c'est Charles Martel. Les d'Héristal sont décidément une race douée. Charles a du caractère, du talent. Les circonstances le serviront, et il excelle à saisir les circonstances. Comment s'impose-t-on à un peuple ? Toujours de la même manière : par les services rendus. Charles représentera l'ordre et la sécurité. Il a déjà battu les agitateurs neustriens : la légalité est rétablie. Il dompte encore les Saxons, toujours prêts à se remuer et à envahir.

    Mais une occasion plus belle et plus grande que les autres vient s'offrir : une invasion nouvelle, l'invasion des Arabes. Ce n'est pas seulement une race, c'est une religion, c'est un monde ennemi qui apparaît avec eux. Sorti du fond de l'Arabie, l'Islam avance vers l'Occident. Il a réduit à rien l'Empire de Constantinople, conquis l'Afrique du Nord, l'Espagne, franchi les Pyrénées, pénétré dans les vallées de la Garonne et du Rhône.

    Cette menace refait l'union des Gaules. L'Aquitaine, toujours jalouse de son indépendance, même sous les plus puissants des Mérovingiens, s'alarme, tourne les yeux vers le grand chef militaire du Nord. On a besoin d'un sauveur et il n'y en a d'autre que le duc d'Austrasie. Charles se fit-il désirer, ou bien, pour intervenir, pour entraîner ses troupes, fallut-il que le danger se rapprochât ? Il ne se mit en campagne qu'après la prise de Bordeaux par les Arabes. Abdérame montait toujours. Charles, qui reçut ce jour-là le nom de Martel, le rencontra et le mit en fuite près de Poitiers (732).

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    L'Austrasien avait délivré le pays et il continua, au Sud, à le nettoyer des Arabes. Après un pareil service rendu à la nation, les d'Héristal apparaissaient comme des sauveurs. Vainqueur des "infidèles", Charles était à la fois un héros national et un héros chrétien. Le pape Grégoire III sollicitait le secours de son bras et Charles répondait avec empressement : ce bienfait ne devait pas être perdu. Qui l'eût dès lors empêché d'être roi ? Il ne voulut rien gâter par la précipitation. Il s'était borné à ne pas remplacer un obscur Mérovingien, Thierry IV, mort en 737.

    Charles était si bien souverain, sans en avoir le titre, qu'il retomba dans l'usage des Francs, dans la faute de Clovis : avant de mourir, il partagea ses États entre ses deux fils, Carloman et Pépin. Mais tout devait réussir aux d'Héristal. Pépin et Carloman, par miracle, furent d'accord. Les vieux partis avaient relevé la tête, des troubles avaient éclaté. Les deux frères tirèrent d'un cloître le dernier rejeton des Mérovingiens pour se couvrir de la légitimité. Ils soumirent les rebelles. Cela fait, Carloman eut le bon esprit d'abdiquer et de laisser le pouvoir à son frère, l'énergique Pépin.

    Les derniers obstacles étaient franchis : la dynastie carolingienne n'avait plus qu'à succéder à l'ombre mérovingienne. L'état de fait fut consacré, non seulement par le consentement des grands et de la nation, mais par une consultation du pape qui fut d'avis que le vrai roi était celui qui exerçait le pouvoir : Zacharie récompensait le service rendu à Grégoire III par le père de Pépin.

    Le changement de dynastie se fit sans secousses (752). Il avait été admirablement amené. Toutes les précautions avaient été prises. Le dernier Mérovingien avait disparu, l'opinion publique approuvait. La consécration du Saint-Siège, le "sacre", rendait la nouvelle dynastie indiscutable et créait une autre légitimité. La substitution fut si naturelle qu'elle passa presque inaperçue. Le maire du palais était devenu roi. L'autorité était rétablie, le pouvoir puissant. Une ère nouvelle s'était ouverte, celle des descendants de Charles Martel, les Carolingiens."

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    Tombeau, Saint Denis
     
    Le fils de Charles Martel, Pépin le Bref, père de Charlemagne, sera le premier "roi sacré" de la France : voir l'Éphéméride du 27 juillet...
     
     
     

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    1784 : Le jeune Bonaparte reçoit son brevet de "Cadet gentilhomme"

     

    De Jacques Bainville, Napoléon (pages 23/24):

    22 octobre,cézanne,afp,havas,parachute,charles martel,chaunu,sainte victoire"...Il n'est pas sûr que l'élève de Brienne ait eu une idée arrêtée sur l'arme à laquelle il se destinerait, lorsque Reynaud de Monts le désigna avec la mention "artilleur" pour passer au corps des cadets-gentilshommes à la grande École militaire de Paris. Ses bonnes notes en mathématiques lui avaient valu ce choix. Sa qualité de Corse ne lui avait pas nui. L'inspecteur ne s'était arrêté qu'aux aptitudes et aux mérites... Sous le règne de Louis XVI, l'artillerie était depuis plusieurs siècles l'arme savante (ci contre, le "Gribeauval" des armées de Louis XVI, ndlr). Ne l'était-elle pas avant l'invention de la poudre à canon ? Les "cataphractes" formaient déjà un corps de combattants scientifiques chez les Romains.

    À la veille de la Révolution, l'artillerie française, de l'avis général, était la meilleure de l'Europe. Sous la direction de Gribeauval (voir l'Éphéméride du 9 mai), elle avait encore accompli des progrès. Napoléon aurait d'excellents maîtres pour apprendre le métier d'artilleur. Il ne faut pas oublier plus qu'il ne l'avait oublié lui-même qu'en somme il sortait de l'armée royale et qu'il lui devait ce qu'il savait. C'était le maréchal de Ségur, ministre de la Guerre, qui, le 22 octobre 1784, avait signé son brevet de cadet-gentilhomme. Seize ans plus tard, le premier Consul donnait une pension au vieux soldat de la monarchie, et, le recevant aux Tuileries, lui faisait rendre les honneurs par la garde consulaire. C'était comme un salut à la vieille armée..."

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     L'École militaire de Brienne...

    http://napoleonbonaparte.wordpress.com/2007/09/09/bonaparte-eleve-au-college-dautun-a-lecole-de-brienne-a-lecole-militaire-de-paris/

     

     Dans notre Album Drapeaux des Régiments de France, voir les douze photos de la partie II (Après les vieux corps et les petits vieux), consacrée à l'apparition des Régiments d'artillerie, notamment celle-ci ("Bonaparte au Régiment de La Fère") :

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    1797 : Le premier saut en parachute

     

    Il est effectué par Jacques Garnerin, qui ne déposera le brevet de son invention qu'en 1802, mais qui réalise son premier saut en 1797, en s'élançant d'une montgolfière au-dessus du Parc Monceau.

    Son ballon étant parvenu à 915 mètres d'altitude, il coupe la corde reliant le ballon à la nacelle. Celle-ci redescend, conformément à ses prévisions, suspendue à un parachute...

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    1835 : Création de l'AFP

     

    Charles-Louis Havas crée la première agence d'information mondiale, sous le nom "Agence des feuilles politiques, correspondance générale".

    Les nouvelles en provenance des journaux étrangers sont envoyées par pigeon voyageur, et traduites dès leur arrivée à Paris...

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    1906 : Mort de Paul Cézanne

     

    Ci dessous, une des très nombreuses représentations qu'il a faites de la montagne de la Sainte Victoire :

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    On aura d'intéressants renseignements sur les lieux qui ont marqué le peintre en cliquant sur le lien suivant :

    http://www.atelier-cezanne.com/

     

     

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    1973 : Création du Parc naturel régional du Haut Languedoc

     

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     Dolmen de la Gante  
     
     
     
     

  • Le sort des chrétiens en Turquie, par Annie Laurent

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    LE SORT DES CHRÉTIENS EN TURQUIE

     

    Il y a une volonté politique d’éradiquer les chrétiens de Turquie présents pourtant bien avant les Turcs, cette région étant l’un des berceaux du christianisme. Encore aujourd’hui, ils subissent dans ce pays persécutions et humiliations dans une large indifférence internationale.

    Annie_Laurent.jpgLorsqu’on sillonne la Turquie avec le Nouveau Testament en mains, une réalité s’impose : cet immense territoire, autrefois appelé Asie Mineure,conquis progressivement par les Turkmènes venus d’Asie centrale à partir du XIème siècle, est l’un des principaux berceaux du christianisme. En témoignent la multitude de sites archéologiques et d’édifices religieux : Antioche-sur-l’Oronte, premier siège apostolique établi par saint Pierre ; Tarse, ville natale de saint Paul ; Éphèse, où séjourna la Vierge Marie après la Pentecôte et où se déroula en 431 letroisième concile œcuménique, au cours duquel elle fut proclamée Theotokos (« Mère de Dieu » en grec). Le territoire actuel de la Turquie en accueillit d’ailleurs six en tout, les premiersde l’histoire de l’Église : Nicée (325 et 787), Constantinople (381 et 680) et Chalcédoine (451). Là furent fixées les premières définitions dogmatiques, en particulier celles qui concernent la Trinité et la christologie. D’Asie Mineure sont aussi originaires des Pères et docteurs de l’Église (les saints Grégoire de Nazianze, Grégoire de Nysse et Irénée) ; saint Basile de Césarée y organisa un monachisme florissant, notamment en Cappadoce ; des martyrs, tel saint Polycarpe, évêque de Smyrne, y offrirent leur vie par fidélité à Jésus-Christ. Enfin, les sept Églises du livre de l’Apocalypse sont situées en Anatolie.

    Il est donc indéniable que l’Asie Mineure joua un rôle décisif dans la consolidation du christianisme oriental et dans son rayonnement universel. Mais que reste-t-il aujourd’hui de ce passé florissant ? Les chiffres sont éloquents. Selon le chercheur Joseph Yacoub, la présence des chrétiens en Turquie, estimée à environ 20 % au début du XXème siècle, ne constitue plus aujourd’hui que moins de 0, 2 %, soit 100 000 sur 84 millions d’habitants (1).

    Le statut des communautés chrétiennes est généralement présenté comme fixé par le traité de Lausanne (24 juillet 1923), acte international de reconnaissance de la Turquie post-ottomane. Ce document comporte des dispositions relatives aux droits des minorités « non-musulmanes » qualifiées de « protégées ». Il leur garantit « l’égalité devant la loi et le même traitement que celui qui s’applique aux ressortissants musulmans en matières de droits civils, politiques, culturels et religieux » ; recommande « laprotection aux églises, synagogues, cimetières et autres établissements religieux des minorités non-musulmanes » ; et assure que « toutes facilités et autorisations seront données aux fondations pieuses et aux établissements religieux et charitables des minorités » (art. 37 à 44).

    Mais ces minorités n’étant pas nommément désignées dans le texte, l’État turc a décidé unilatéralement de n’en conférer le bénéfice qu’aux Arméniens apostoliques (non catholiques)et aux Grecs du patriarcat œcuménique (2). Les premiers sont sous l’autorité du patriarche Sahak II Machalian, les seconds sous celle de Bartholomée 1er, tous deux résidant à Istamboul. En 1923, les populations arméniennes et grecques, bien que décimées par le génocide et les massacres commis par les troupes kémalistes durant la guerre d’indépendance, étaient encore assez conséquentes, mais aujourd’hui les Arméniens comptent 60 000 fidèles ; quant aux Grecs, il n’en reste que 2 000 !

    A leur égard, les autorités turques adoptent une interprétation restrictive des dispositions du traité de Lausanne. Leurs institutions sont soumises à une loi de 1935 qui demandait aux Églises concernées de dresser l’inventaire de leurs biens et de le déclarer, ce qu’elles ont fait. Mais, en l’absence de décrets d’application, l’État applique à leur égard de sérieuses discriminations ou spoliations, recourant pour cela à des ordonnances de police. Ainsi, en 1970, le séminairesarménien Sainte-Croix (Istamboul)a été fermé arbitrairement ; l’année suivante, une mesure semblable visaitl’institut de théologie du Patriarcat orthodoxe situé sur l’île de Halki, en mer de Marmara. Aucun des deux n’a été rendu à leurs propriétaires. Ces fermetures empêchent d’assurer la relève du clergé local et pourraient entraîner à terme la disparition des deux patriarcats. En effet, selon une règle fixée par l’État, leurs titulaires doivent être turcs et élus par des métropolites (évêques) de nationalité turque.

    Malgré la primauté – d’honneur et/ou de juridiction – du patriarche orthodoxe sur quelque 250 millions de fidèles dans le monde, Ankara ne lui reconnaît pas son titre œcuménique ; pour lui, il n’est que le gérant d’un culte local. En 1994, l’établissement d’une représentation officielle du Patriarcat auprès des institutions européennes de Bruxellesa suscité une protestation du gouvernement au motif que « le patriarcat n’a pas d’existence légale » (3). En fait, aucune des Constitutions dont s’est dotée la République turque (de 1928 à 2016) ne mentionne la reconnaissance de ces Églises.

    Même leurs œuvres caritatives sont entravées dans leur action puisqu’elles sont assujetties à l’impôt sur les sociétés. En 1974, une décision de la Cour de cassation a interdit la vente de propriétés immobilières aux minorités chrétiennes, sous prétexte que cela nuirait à l’intérêt national. Elle exigea aussi la saisie de certains de leurs orphelinats, hôpitaux et écoles au motif qu’elles en étaient devenues propriétaires après 1936. Maigre consolation : le 16 décembre 2019, le président Erdogan a signé un décret autorisant le patriarche arménien à porter son habit religieux hors de ses lieux de culte (4). Au nom de la laïcité, Atatürk avait en effet supprimé les tenues religieuses de tous les rites. 

    Parmi les autres confessions chrétiennesprésentes sur le territoire turc, il faut distinguer deux groupes. Il y a d’abord les Églises de culture syriaque qui se répartissent entre catholiques (chaldéen, syriaque et maronite)ou non (assyrien) – environ 15 000 fidèles en tout. L’État turc a toujours refusé d’appliquer à ces « Orientaux » les clauses du traité de Lausanne relatives aux minorités dont ils remplissent pourtant les critères puisqu’ils disposent dans le pays de structures ecclésiales, notamment des diocèses et des paroisses. Mais seuls les individus sont pris en compte et à ce titre leur est concédée une certaine tolérance pour la pratique du culte. Leurs Églises ne bénéficient d’aucune personnalité juridique et ne peuvent donc ni posséder et gérer des institutions scolaires et sociales propres ou des séminaires, ni construire des églises. Cette interdiction s’applique aussi à la transmission de leur langue et de leur culture. L’Église grecque-catholique, de rite byzantin, est soumise au même traitement.

    Quant aux « Occidentaux » (latins et protestants, 25 000 en tout), ils ne peuvent justifier la légitimité de leur présence dans le pays que sur les lettres que le gouvernement turc adressa aux autorités françaises, italiennes et britanniques en marge du traité de Lausanne, garantissant le maintien sur place de leurs œuvres éducatives et hospitalières fondées plusieurs siècles auparavant par des missionnaires européens. Mais, privés de toute personnalité juridique,ils n’en sont plus que les gérantset ne peuvent acquérir des biens immobiliers, par achat ou héritage, employer du personnel, ester en justice, etc. Pour ces actes, il leur faut recourir à des fidèles laïcs qui agissent en leur nom propre.

    C’est en 1906, sous le règne du sultan-calife Abdulhamid II, qu’a eu lieu la dernière construction d’une église, Saint-Antoine à Istamboul. Il n’y en a d’ailleurs aucune à Ankara, capitale du pays. Dans certains sanctuaires (Saint-Paul à Tarse, la Maison de Marie à Éphèse)transformés en musées payants sous Atatürk, la célébration de messes est soumise à autorisation de l’administration (5). En 2011 et 2013, deux anciennes églises grecques-orthodoxes dédiées à sainte Sophie, l’une à Trébizonde, l’autre à Nicée, qui avaient été converties en mosquées sous les Ottomans puis en musées sous Atatürk, ont été rouvertes au culte musulman.

    « Nous existons et en même temps nous n’existons pas », constatait Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d’Alexandrette, en 2010 peu avant son assassinat (6). Aucune des démarches entreprises par les papes depuis l’établissement de relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la Turquie (1960) n’ont permis de réparer ces injustices.Dans un contexte où l’islamisme se conjugue avec le nationalisme exacerbé, comment s’étonner du développement d’un climat anti-chrétien qui s’est exprimé par une série d’humiliations, de pillages, d’agressions et d’assassinats, y compris contre des prêtres et des pasteurs, durant la première décennie du XXIème siècle ? (7).

     

     

                                                               Annie Laurent

     

     

    _____

    • FigaroVox/Tribune, 20 novembre 2020.
    • Les Juifs font aussi partie des « minorités protégées ».
    • Eglises du monde, n° 92, 1996, p. 91.
    • AgenceFides, 10 février 2020.
    • Ce fut le cas en 1998 lors de la visite de Mgr Henri Brincard, évêque du Puy-en-Velay, pour jumeler son diocèse avec celui de Smyrne dont dépend Ephèse.
    • Cité par A. Laurent, Les chrétiens d’Orient vont-ilsdisparaître ?, Salvator, 2017, p. 116.
    • Ibid., p. 117-121.
    •  

    Article paru dans La Nef n° 348 – Juin 2022

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    On n'est pas obligé - surtout dans les termes employés - de partager en totalité l'analyse de Syndicat France Police - Policiers en colère, mais on ferait bien de s'alarmer un peu plus, ici en Métropole, de ce qui se passe, là-bas, à Mayotte, et - au moins - d'entendre l'avertissement :

    "La guerre civile à #Mayotte est un avant goût de ce qui va se passer en Métropole. Les #migrants attaquent les forces de l'ordre et veulent prendre le pouvoir pour fonder un Califat. C'est la conséquence directe de la politique laxiste de la France vis-à-vis des #clandestins"

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    "Surtout dans les termes", disons-nous. Mais, qu'est-ce que cela signifie ? "C'est par les mots qu'on désigne les idées, et c'est sur les idées qu'on s'entend", disait notre grand Jacques Bainville. Or :

    1. On a tort de parler de "migrants" et de "clandestins", car il n'y a ni "migrants" ni "clandestins", c'est employer le vocabulaire de l'ennemi que de parler ainsi, et on a perdu d'avance si on le fait. Il n'y a que des des envahisseurs :

    • qui ne viennent nullement chez nous pour accepter et recevoir avec joie "l'héritage France" et pour prolonger "l'aventure France" pendant encore des siècles; mais, bien au contraire, pour remplacer notre Culture, notre Civilisation, nos Moeurs, Coutumes et Traditions par les leurs - qu'ils fuient, justement, dans les pays dont ils sont originaires et où elles règnent en maîtresses absolues...

    • et qui veulent tout simplement, au passage, profiter en s'en accaparant du fabuleux héritage matériel que nous ont légué nos deux millénaires de labeur, illuminés par notre filiation gréco-romaine et judéo-chrétienne...

    2. Il faudra donc "faire partir" ces envahisseurs que le Système, la République idéologique a volontairement "fait entrer", en masse, dans le but de diluer, dissoudre et faire disparaître ce que les révolutionnaires au pouvoir considèrent comme un "maudit peuple français", qui, malgré un siècle et demi de bourrage de crâne et de mensonge officiel, malgré l'état mental, moral et spirituel inquiétant et très dégradé dans lequel il se trouve, persiste à exister encore, même très affaibli et très pâle, persiste à être toujours là. Et, cela, ce "faire partir" les envahisseurs, ce ne sera pas une "guerre civile" mais bien une "guerre de libération nationale".

    3. Il reste bien entendu que ne sont pas visés par l'expulsion nécessaire une bonne part des étrangers entrés en France depuis les années Chirac (années 1975/76, début de l'immigration/invasion de masse imposée à la France, qui ne demandait rien...). Tous ceux qui ont une attitude correcte et positive (et ils sont légion...) depuis leur entrée sur le territoire sont maintenant "français de souche par naturalisation", pour reprendre la belle formule de notre ami Jean Messiha. Ils sont nos amis, nos frères, nos compatriotes et "ils" ou "elles" enrichissent la France, c'est une affaire entendue, mais, comme on le sait, ce qui va sans dire va encore mieux en le disant...

    Donc, en conclusion, cette "guerre de libération nationale" qui vient, qui va s'imposer d'elle-même, par le fait même de la conduite des envahisseurs brutaux et tyranniques, seule la révolution royale pourra la mener, puisque c'est le Système, la République idéologique, qui a livré la France aux envahisseurs; et qui continue et accélère même le processus de dépossession des Français de leur France...

    Elle nécessitera très probablement une insurrection des citoyens mais aussi le recours à l'armée, vu la puissance numérique, matérielle et financière des forces d'invasion : heureusement que Louis-Philippe a créé la Légion étrangère !

     

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    1. De Jean-Christophe Buisson :

    "Dans @Le_Figaro, encore un excellent reportage de @zazpierson en #Armenie, où elle a rencontré le fondateur et quelques uns des 4.000 citoyens-soldats du groupe VOMA qui se forment pour résister les armes à la main à la prochaine attaque militaire des Azéris."
    (que l'on préfère, à lafautearousseau, appeler "nazéris", ndlr)
     
    "Réservé aux abonnés", voici l'entame de cet article :
     

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    2. D'accord avec Philippe de Villiers, au cas où cette idée baroque, absurde, folle se concrétiserait :

    "Le Parlement s’apprête à mettre l’avortement des enfants à naître dans la #Constitution au moment même où il débat de l’interdiction de la #corrida. Il vaut mieux aujourd’hui être un taurillon qu’un embryon humain. L’Histoire jugera sévèrement ce suicide collectif. #IVG"

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    3. La France de Macron et, plus généralement, du Système : nous sommes le pays le plus taxé au monde, le plus "tondu", nous ne payons plus des impôts, il n'y a plus de "consentement à l'impôt", mais nous sommes victimes de rackett légalisé, d'une immense extorsion de fonds "en bande organisée" et tout ça pour quoi ? Plus on paye, moins on a...

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    4. Michel Onfray parle de la Nupes, des négriers : à l'exception du mot "migrant", qu'il a tort d'employer -comme tout le monde - il a raison sur tout...

    "Ce bateau de migrants, c’est l’arbre qui cache la forêt. Mélenchon est un négrier, la NUPES est négrière. Quand vous allez chercher des gens dans leurs villages pour les faire traverser en échange d’argent, vous êtes un négrier..."

    (extrait vidéo )

    https://twitter.com/Omerta_officiel/status/1595467939884716034?s=20&t=fT6ZxqjXQiw27n5_41MJng

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    5. D'accord avec Geoffroy Lejeune, sur l'escroquerie, "l'hypocrisie sans nom" d'Aymeric Caron, l'imposteur, qui veut se refaire une virginité en prétendant défendre la cause animale, lutter contre la souffrance animale et, pour cela, demande l'interdiction de la Corrida. Sauf que, dans son hypocrisie sans nom, il oublie, évidemment la barbarie sans nom, l'ignominie affreuse de l'abattage rituel : évidemment, 70% des musulmans de France votent LFI... :

    "L'abattage rituel est une vraie souffrance animale délibérée pour motif religieux en l'occurrence islamique, et Aymeric Caron s'en fiche éperdument"

    https://twitter.com/CNEWS/status/1595462595309355013?s=20&t=YegkqS7y0NZIkMvl0GkNvw

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    À lafautearousseau, nous l'avons dit, personne n'aime la Corrida. Mais on essaie d'être logiques et, comme on souhaite mettre fin, autant que possible, à "la souffrance animale", on n'oublie pas, par exemple, les horribles combats de coq et, surtout, le monstrueux abattage rituel...

    Bref, on n'est pas, mais alors pas du tout, comme ce Tartufe d'Aymeric Caron !

     

    6. Dans Aleteia.org : Ces pays où les chrétiens pourraient totalement disparaître...

    https://fr.aleteia.org/2022/11/23/ces-pays-ou-les-chretiens-pourraient-disparaitre/

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    7. vosgeshorizondurable communique :

    "ÉOLIEN - BAS-RHIN, VOSGES - CENTRALE ÉOLIENNE DE BELFAYS ET SEM ÉNERGIES DE BELFAYS. « L’AFFAIRE DE BELFAYS EN MARCHE VERS LA TRANSPARENCE… » À suivre…"
     

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir, puis utilisez le zoom... comme pour le document ci-dessous.

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    Le maire de Saâles, Bas Rhin, porte plainte pour escroquerie et majoration frauduleuse d’actifs auprès du Procureur de Saverne contre les promoteurs du projet éolien implanté sur sa commune, la municipalité se portant partie civile.

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 2 Août

    1589 : Mort d'Henri III  

     

    Mortellement blessé la veille par le coup de poignard de Jacques Clément (voir l'Éphéméride du 30 juillet), Henri III meurt à deux heures du matin, le deux août, après avoir reçu l'extrême-onction vers minuit. 

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    Jacques Clément assassine le roi (à gauche), avant d'être lui-même tué par les gardes (à droite)

    Henri de Navarre - lui aussi Henri III, mais chez lui, en Navarre... - prévenu par un messager accourt au chevet du roi. Ce dernier le met en garde :

     

    "Voyez mon frère comme vos ennemis et les miens m’ont traité. Il faut que vous preniez garde qu’ils ne vous en fassent pas autant"

     

    Puis Henri III invite les gentils-hommes présents à reconnaître Henri de Navarre comme son successeur :

     

    "Je vous en prie comme mes amis et vous ordonne comme roi que vous reconnaissiez après ma mort mon frère que voilà, que vous ayez la même affection et fidélité pour lui que vous avez toujours eue pour moi et que pour ma satisfaction et votre propre devoir, vous lui prêtiez serment en ma présence".

     

     

    C'est l'avènement de la dynastie des Bourbons.

     

    Devenu Henri IV, "roi de France et de Navarre", celui qui n'était jusque là "que" Henri III de Navarre parviendra à mettre fin aux Guerres de Religion, à relever la France et l'État, mais sera à son tour assassiné par un fanatique en 1610 (voir l'Éphéméride du 14 mai)...

     

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    Sur les origines de la Famille de Bourbon,voir l'Éphéméride du 7 février

     

     

    Dans notre album Le dernier livre de Jacques Bainville voir les trois photos du chapitre "Le dévouement de Henri III"

     

     

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    1686 : Consécration de la Chapelle de la Maison royale de Saint Louis

     

    2 aout,bleriot,charles x,normandie,henri iii,henri iv,peugeot,premiere guerre mondiale,1914,bourbonsVoulue par Madame de Maintenon (ci contre), dès 1680, cette Maison est d’abord destinée aux jeunes filles pauvres, afin qu’elles puissent recevoir une véritable éducation.

    Madame de Maintenon l’établit d’abord à Rueil en 1681, puis à Noisy-le-Roi, Louis XIV ayant offert le château, capable d’accueillir plus de 180 pensionnaires.

    Le 15 août 1684, en Grand Conseil, Louis XIV décréta la fondation "d'une maison et communauté où un nombre considérable de jeunes filles, issues de familles nobles et particulièrement des pères morts dans le service… soient entretenues gratuitement… et reçoivent toutes les instructions qui peuvent convenir à leur naissance et à leur sexe… en sorte qu'après avoir été élevées dans cette communauté, celles qui en sortiront puissent porter dans toutes les provinces de notre royaume des exemples de modestie et de vertu."

    Par Lettres patentes des 18 et 26 juin 1686, Louis XIV confirma la fondation de l'établissement.

    Enfin, la chapelle de l'école fut consacrée à Notre-Dame le 2 août 1686. 

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    "Puisse cette école durer autant que la France, et la France autant que le monde..." (Madame de Maintenon)

     http://ancre.chez-alice.fr/versailles/saint-cyr.htm

     

     

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    1754 : Naissance de Pierre-Charles L'Enfant

             

    Il est le concepteur du plan d'urbanisme de Washington, capitale des États-Unis d'Amérique.

    En signe d'hommage et de reconnaissance, il fut enterré au cimetière d'Arlington (ci dessous).

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    http://www.universalis.fr/encyclopedie/pierre-charles-l-enfant/

     

     

     

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    1830 : Charles X abandonne le pouvoir

     

    Le 2 août, après trois jours d’insurrection parisienne, et trois autres jours d’hésitation, Charles X, retiré à Rambouillet, abdique, et fait contresigner cette abdication par son fils, le Dauphin.

    Il le fait au profit de son petit-fils, le duc de Bordeaux (futur "Comte de Chambord"), nommant le Duc d’Orléans Régent.

    À deux siècles de distance, la façon dont trois des quatre derniers Rois de France ont perdu leur trône laisse songeur, et ne peut que surprendre... :

    • "Louis XVI a pu sauver vingt fois sa couronne et sa vie" (Chateaubriand)...

    Après avoir hésité pendant de longs jours, Charles X cède devant l’émeute d'une petite partie de Paris - qui n'est pas, loin s'en faut, "tout Paris", Paris n'étant pas non plus "toute la France" - , alors qu’il venait d’effectuer un voyage triomphal en Alsace qui avait révélé l’ampleur de sa popularité dans la France profonde (voir l'Éphéméride du 31 août)...

    Il cède devant une partie de Paris, comme cédera à son tour, dix-huit ans plus tard, Louis-Philippe - qui le remplace après son départ - alors qu'en 1848, pour reprendre le mot de Maurras, deux de ses enfants étaient "maîtres absolus des Armées de Terre et de Mer".

    Si l’idée était trop nouvelle pour être sérieusement envisagée sous Louis XVI, il est clair que – si l’on excepte l’habile Louis XVIII, le seul à être mort dans son lit… - ce qui a manqué à Charles X, comme à Louis-Philippe, pour asseoir véritablement le trône, ce fut le suffrage universel... 

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre XVIII, La Restauration :

    "...Le roi et son ministre, par une étrange imprudence, ne tinrent aucun compte de l’agitation qui commençait à Paris. Charles X était convaincu de n’avoir affaire qu’à une résistance légale, comme lui-même, appuyé sur l’article 14, était dans la légalité. Le jour où l’émeute éclata, il partit tranquillement pour la chasse. Aucune précaution n’avait été prise. Le ministre de la guerre était aux eaux. La garnison de Paris était réduite à 14.000 hommes, des troupes ayant été prélevées pour la campagne d’Alger. Des régiments sûrs étaient à Saint-Omer à cause des affaires de Belgique ou dans d’autres villes de province pour des cérémonies.

    Les 27, 28, 29 juillet, les insurgés, venus des faubourgs et du quartier des Écoles, s’emparèrent de Paris, dressant des barricades, arborant les trois couleurs, tandis que la bourgeoisie laissait faire. Cette insurrection avait quelque chose de commun avec les idées des doctrinaires, des libéraux, qui avaient rédigé l’Adresse, des classes moyennes qui les avaient réélus. C’était une explosion des sentiments que Charles X avait voulu apaiser par de la gloire et des conquêtes, tandis que l’Algérie était une diversion dérisoire pour un peuple toujours traditionnel : l’idée républicaine et bonapartiste se confondait avec la haine des traités de 1815. "Les combattants des journées de juillet, dit Émile Bourgeois, n’avaient pas fait une émeute analogue à celle de 1789. Ils avaient pris les armes contre l’Europe au moins autant que contre Charles X et rêvé surtout de la République conquérante et de l’Empire."

    2 aout,bleriot,charles x,normandie,henri iii,henri iv,peugeot,premiere guerre mondiale,1914,bourbonsLe roi, retiré à Rambouillet, abdiqua en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux (ci contre), et nomma le duc d’Orléans Lieutenant général du royaume. C’eût été, Guizot l’a reconnu plus tard, la solution politique. Elle eût évité une division qui allait tout de suite affaiblir la nouvelle monarchie : la division des partisans de la branche aînée des Bourbons, la branche légitime, et les partisans de la branche cadette.

    Mais le précédent de 1688 hantait les esprits de ceux qui, comme Thiers, avaient soufflé sur le feu et se tenaient en réserve pour le moment où l’insurrection aurait triomphé. Ce furent eux qui offrirent la couronne à Louis-Philippe, duc d’Orléans. Cette solution, conforme à leurs goûts, avait, pour les

  • Éphéméride du 26 août

    1856 : Naissance de Paul Marmottan (ici, le Musée Marmottan Monet, à Paris)

     

     

     

     

     

    1346 : Désastre de Crécy 

     

    La Guerre de Cent ans commence mal...

    Et, aussi, la dynastie des  Valois : il y a  dix-huit ans, en 1328, que Philippe VI - le premier des Valois - a été désigné comme roi, à la mort - sans enfants - de Charles IV, le dernier des Capétiens directs (voir l'Éphéméride du 1er février).

    Mais, depuis cette date, Édouard III, petit-fils de Philippe le Bel par sa mère, Isabelle, conteste la nomination de Philippe, et réclame la couronne pour lui-même : assez mollement, au début, puis, de plus en plus fermement, jusqu'à ce 7 octobre 1337, lorsqu'il lança publiquement un défi à son cousin, le roi de France, dans l'abbaye de Westminster, contestant la légitimité de Philippe et revendiquant - cette fois, officiellement - la couronne de France pour lui-même.

    Au-delà du fond du problème - qui remonte donc à la mort de Charles IV, en 1328 - cette contestation formelle, proclamée depuis Westminster, signe le début de la Guerre de Cent ans...          

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    1743 : Naissance de Lavoisier
     
     
    Il est le père de la Chimie moderne :
     

    •  "La chimie est une science française: elle fut constituée par Lavoisier, d'immortelle mémoire." (Adolphe Wurtz).

     

    •  "Il ne leur a fallu qu'un moment pour faire tomber cette tête et cent années, peut-être, ne suffiront pas pour en reproduire une semblable." (Louis de Lagrange). 

     
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     Sur les expériences et la mort de Lavoisier, voir l'Éphéméride du 16 février...
     
     
     

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     1837 : La première rame de chemin de fer

     

    La première rame de chemin de fer transportant des voyageurs est inaugurée entre Paris et Saint-Germain-en-Laye, sur 18 kilomètres.

    C'est entre 1827 et 1834, sous les règnes de Charles X et Louis-Philippe, que sont mises en service les premières lignes de chemin de fer en France : de Saint-Étienne à Andrézieux (1827), de Saint-Étienne à Lyon (1830-1833), d'Andrézieux à Roanne (1834).

    La première de ces lignes n'est d'abord destinée qu'à transporter le charbon des mines de Saint-Étienne jusqu'au port fluvial le plus proche, Andrézieux, sur la Loire. Les wagonnets y sont encore tractés par des chevaux.... 

    Il faut attendre encore un petit peu pour que des voyageurs soient transportés...

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    http://roland.arzul.pagesperso-orange.fr/historique/psg.htm

     

     

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    1850 : Mort de Louis-Philippe

             

    Dans le chapitre XVIII de son Histoire de France (La Monarchie de Juillet), Jacques Bainville explique bien le dernier cadeau que la monarchie ait fait à la France :

     

    "...Louis-Philippe et Talleyrand ont réglé l'antique problème belge, cette "pierre d'achoppement de l'Europe", de la manière la plus satisfaisante pour tous. Malgré la Belgique elle-même, oubliant alors, par haine et crainte de la Hollande, qu'elle n'avait jamais tenu à devenir province française, ils lui donnèrent d'être une nation. Le Congrès national belge voulait un prince français, le duc de Nemours, ou, à son défaut, le fils d'Eugène de Beauharnais. Le duc de Nemours fut élu roi le 3 février 1831 et Louis-Philippe refusa cette couronne pour son fils. L'acceptation eût été une réunion déguisée, la guerre certaine avec les puissances. Déjà il était assez difficile de retoucher sur ce point les traités de 1815, de soustraire la Belgique à la domination hollandaise. Si une insurrection des Polonais n'eût éclaté à ce moment-là, paralysant la Russie et, avec elle la Prusse, il n'est même pas sûr que les Belges eussent été affranchis; la Pologne fut écrasée, mais sa diversion avait sauvé la Belgique comme elle avait, sous la Révolution, sauvé la France. La Belgique indépendante était fondée.

    Elle l'était, parce que la monarchie de Juillet, à la Conférence de Londres, avait joué le même rôle, suivi la même politique que la Restauration au Congrès de Vienne. Les puissances avaient voulu que la Belgique libre fût neutre, et sa neutralité garantie par l'Europe pour interdire à jamais aux Français de l'annexer. Cette neutralité était dirigée contre la France; elle devait, dans l'esprit du traité d'Utrecht, servir de "barrière" à nos ambitions. Louis-Philippe l'accepta, la signa, la respecta.

    Et, quatre-vingts ans plus tard, c'est la Prusse, signataire et garante aussi, qui l'a violée. Alors la précaution prise contre la France s'est retournée contre l'Allemagne, elle a déterminé l'Angleterre hésitante à intervenir et, en fin de compte, nous a profité. Il a fallu près d'un siècle pour que le service rendu par Louis-Philippe fût compris et apprécié..."

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    La grande erreur des trois rois de la Restauration ? Ne pas avoir établi le suffrage universel, comme le fera Louis-Napoléon, devenu du coup, aidé par la popularité de la mesure, Napoléon III...
     
    De Jacques Bainville :
    "...Ainsi, en s’obstinant à repousser le suffrage universel, la monarchie de juillet se privait d’une base large et solide, celle qui avait déjà manqué à la Restauration. Elle se privait du concours de la partie la plus conservatrice de la population, alors que son système allait être conservateur et de la partie la plus pacifique, alors que sa politique allait être fondée sur le maintien de la paix..." 
     
     
     
     
     

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    1850 : Naissance de Charles Robert Richet

     

    Prix Nobel de Médecine 1913.

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    https://gallica.bnf.fr/blog/22112013/loeuvre-de-charles-richet-prix-nobel-de-medecine-1913?mode=desktop

     
     
     
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    1856 : Naissance de Paul Marmottan

     

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    Portrait, par le Comte Rosen, Musée Marmottan...

     

    Acquis en 1882 par Jules Marmottan, l’actuel Musée Marmottan Monet sera doublé d’un pavillon de chasse par son fils Paul, qui y déposera sa riche collection d’objets d’art et de tableaux Premier Empire.

    À sa mort, en 1932, Paul Marmottan légua à l’Académie des Beaux-Arts l’ensemble de ses collections ainsi que son hôtel particulier, qui devint le Musée Marmottan en 1934.

    En 1957, le Musée s’enrichit considérablement lorsqu’il reçut en donation la collection de Victorine Donop de Monchy, héritée de son père le Docteur Georges de Bellio, médecin de Manet, Monet, Pissarro, Sisley et Renoir, et qui fut l’un des premiers amateurs de la peinture impressionniste. 

    Enfin, Michel Monet, second fils du peintre, légua en 1966 à l’Académie des Beaux-Arts sa propriété de Giverny, et déposa sa collection de tableaux - héritée de son père - au Musée Marmottan. Il dota ainsi le Musée de la plus importante collection au monde d’œuvres de Claude Monet.

    C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, la dénomination officielle de ce très beau Musée est Musée Marmottan Monet.

     
     
     
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    1880 : Naissance de Guillaume Apollinaire

     

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  • Éphéméride du 21 octobre

    1680 : Fondation de la Comédie Française
     
     
     
     
     
     
     
     
    1520 : Découverte de Saint Pierre et Miquelon 
     
    L'archipel était en réalité déjà connu des pêcheurs basques et bretons dès la fin du XVème siècle, mais ceux-ci gardaient jalousement le secret sur ces eaux où abonde le poisson.
     
    C'est le portugais Joao Alvarez Fagundes qui dévoile l'existence de cet archipel de huit îles et îlots, qu'il baptise "îles des onze mille vierges".
     
    Jacques Cartier en prendra possession en 1536, au nom du Roi de France (ci-dessous, vue satellite). 
    saint pierre et miquelon.JPG 
     

    1650 : Naissance de Jean Bart 
     
     
    "25 ans au service de Sa Majesté", comme on peut le lire sur l'épitaphe de sa tombe (ci-dessous).
     
    Plus de 27 navires de la Marine Française portèrent son nom ! Et Louis XIV l'invita à Versailles, afin de l'honorer personnellement...
     
    250px-Tombe_de_Jean_Bart.jpg 
       
     
    En 1694, le blocus de la Ligue d'Augsbourg fait monter le prix du grain, les négociants spéculent, la France est affamée. Louis XIV achète alors plus de cent navires de blé norvégien. Cette flotte ayant été capturée par les Anglo-hollandais, Jean Bart est chargé par le roi de la récupérer. Au large de l'île hollandaise de Texel, le 29 juin 1694, le Dunkerquois réussit à s'emparer des navires : apercevant à l’horizon le convoi français d’une centaine de voiles qui venait d’être capturé par les Provinces-Unies, et bien qu’inférieurs en nombre, Jean Bart et sa flotte hissent successivement le pavillon rouge (à l’attaque !) et le pavillon bleu (à l’abordage !). Le résultat est sans équivoque : 16 morts chez les Français contre plus de 300 chez les Hollandais.
    La nouvelle de cette capture fait chuter les prix et met fin à toute spéculation...
     
    Ainsi Jean Bart  "…sauva la France en lui donnant du pain" (Cantate à Jean Bart).
     
    Pour cet exploit, il reçoit des mains de Louis XIV la Croix de Chevalier de l'Ordre de Saint Louis, puis il est anobli par le même Louis XIV, qui l'autorise à porter une fleur de lys d'or dans ses armes, déclarant que  "De tous les officiers qui ont mérité l'honneur d'être anoblis, il n'en trouve pas qui s'en soit rendu plus digne que son cher et bien-aimé Jean Bart". 
     

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    D'argent à la fasce d'azur chargée d'une fleur de lys d'or, accompagnée en chef de deux ancres de sable en sautoir et en pointe d'un lion passant de gueules...

     
     
    Deux ans plus tard, la 17 juin 1696, il s'empare - à l'abordage... - sur le Dogger Bank de 5 vaisseaux de grains hollandais, et capture 45 vaisseaux de commerce !...
     
    Le 7 septembre 1847, sa ville de Dunkerque inaugura sa statue, œuvre de David d'Angers et, depuis, chaque année, au moment du Carnaval, les Dunkerquois y chantent à genou la Cantate à Jean Bart :
     
     
    "... Et la cité qui te donna la vie, érigera ta statue en autel..."
     

      http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/portraits-de-l-ete-jean-bart-roi-des-corsaires

     

     

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    1680 : Fondation de la Comédie Française

     

    Par décret, Louis XIV décide de regrouper la troupe de l'Hôtel de Bourgogne (la plus ancienne de Paris) avec la Troupe du Théâtre du Guénégaud (née de la fusion de l'Illustre théâtre, de Molière, avec la Troupe du Marais (sur L'Illustre Théâtre, voir l'Éphéméride du 13 juin).

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     https://www.herodote.net/21_octobre_1680-evenement-16801021.php

     

     

     

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    1805 : Désastre de Trafalgar

     

    Le simple rapprochement de deux faits historiques, couvrant à peine une vingtaine d'années, donne la mesure de la catastrophe incommensurable que fut la Révolution pour la France, sa puissance et sa grandeur...

    21 octobre,chateaubriand,grotte cosquer,jean bart,trafalgar,comedie francaise,saint pierre et miquelon,lamartine,charles vi,theophile gautier,dunkerque,david d'angers,aboukirÀ la veille de la Révolution, la flotte de Louis XVI est la reine des mers (ci contre, à la bataille de la Chesapeake): face à des Anglais aussi impuissants que leur Navy à l'arrêter, la flotte française transporte, au nez et à la barbe des "habits rouges" (surnom des soldats anglais) tout un corps expéditionnaire français, qui écrasera les troupes britanniques aux Amériques, puis s'en reviendra en France, aussi tranquillement qu'elle était partie aider les Insurgents. Le voyage aller-retour représentant, évidemment, plusieurs milliers de kilomètres (voir l'Éphéméride du 19 octobre)...

    À peine plus de vingt ans après, Napoléon sera incapable de faire traverser à son armée, réunie à Boulogne, les malheureux trente petits kilomètres séparant Calais de Douvres !

    Que s'était-il donc passé, qui expliquât ce prodigieux - et catastrophique, pour nous... - retournement complet de situation ? La réponse est très simple : la Révolution !...

    Dans l'anarchie totale et l'incompétence à tous les niveaux qui suivirent cette funeste Révolution, la flotte française - répétons-le, la première du monde... - avait déjà été amputée à Aboukir de ses meilleurs vaisseaux (certains étant tout simplement recyclés dans la Royal Navy !... voir l'Éphéméride du 1er août). Trafalgar lui portera le coup de grâce. Nelson y trouvera la mort, et Villeneuve se suicidera en 1806...

    A partir de là, il faudra renoncer à l'invasion de l'Angleterre, seul moyen de l'abattre. Et s'épuiser sur le continent, dans des succès sans fin, contre des coalitions sans cesse renaissantes dont, précisément, l'Angleterre était l'âme permanente...

     

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    Horatio Nelson, le vainqueur, mourra dans la bataille...
      
     
    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVII, Le Consulat et l'Empire :
     

    "...Notre marine avait été ruinée par la Révolution. À peine avait-elle commencé de se relever lorsqu'elle avait été blessée à Aboukir. Napoléon, aidé de Decrès, avait entrepris de la restaurer. Mais la marine est une œuvre qui ne s'improvise pas. Malgré les délais que laissa la coalition, lente à se former tant les craintes que la France inspirait étaient vives, il fallut agir contre elle avant que nos escadres fussent prêtes, se retourner vers l'Allemagne sans avoir même ébranlé l'Angleterre. L'échec du plan de Boulogne allait changer toute la fortune de l'Empire.

    Ce plan était simple et hardi. La France avait deux flottes peu importait que l'une fût détruite si l'autre, libre de ses mouvements, pouvait entrer dans la Manche et protéger, pendant vingt-quatre heures seulement, le transport de l'armée de Boulogne.

    C'est sur ce coup de dés que se jouait cette immense partie, et elle fut perdue. Pas plus qu'à Waterloo Napoléon ne verra venir Grouchy, il ne vit, à Boulogne, venir Villeneuve.

    Mais cet amiral doutait de l'instrument qu'il avait entre les mains, de son matériel imparfait, de ses officiers et de ses équipages inexpérimentés. La flotte de l'Espagne, notre alliée, avait été très éprouvée et ne valait guère mieux que la nôtre. Villeneuve redoutait un désastre, et la suite des événements ne lui donna pas tort. Le ministre de la marine Decrès partageait ses craintes. "Il est malheureux pour moi de connaître le métier de la mer, osait-il dire à l'empereur, puisque cette connaissance ne produit aucun résultat dans les combinaisons de Votre Majesté."

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  • Éphéméride du 26 octobre

    1562 : Date possible du départ de France de Jean Goujon (ici, sa Fontaine des Innocents, à Paris)

     

     

     

     

     

    1396 : Mort de Jean de Beaumetz 

     

    Il est à la fois l'un des plus talentueux et des derniers représentants de ce gothique tardif des XIVème et XVème siècles (que l'on appellera, en architecture, "flamboyant") qui sera, peu de temps après, remplacé par l'art nouveau : celui de la Renaissance...

    Après avoir travaillé en Artois, puis à Paris, Jean de Beaumetz devint, de 1375 à sa mort, peintre en titre de Philippe le Hardi à Dijon.

    Il décora les châteaux ducaux et l'église de la Chartreuse de Champmol, y peignant des retables et 26 tableaux pour les cellules des chartreux. La Révolution ayant totalement démantelé la Chartreuse, et dispersé la totalité des ouvres d'art qui s'y trouvaient, Beaumetz n'est plus connu que par deux de ces tableaux, deux Calvaires avec un donateur chartreux (l'un au Louvre et l'autre au Musée de Cleveland).  

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    Calvaire avec un moine chartreux, Musée du Louvre

     

    http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not_frame&idNotice=1024 

     

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    1289 : Bulle papale Quia Sapientia par laquelle Nicolas IV fonde l'Université de Montpellier

     

    Bien avant la Bulle papale, et "... dès la fin du XIIème siècle, Montpellier possédait de célèbres écoles de médecine, de droit, d'arts libéraux; elles furent réunies en 1289 pour former l'université, qui devait compter parmi ses maîtres : au XIVème siècle, le médecin et alchimiste Arnaud de Villeneuve; au XVIème siècle, les médecins Rabelais et Rondelet, ainsi que l'helléniste Casaubon. C'est à Montpellier que fut fondé le plus ancien jardin botanique de France (1593) et que se formèrent de grands savants tels que Lobel, Clusius, Tournefort, Jussieu, Candolle..." (Michel Mourre).

    Stratégiquement bien situé, entre l'Italie et l'Espagne, tout près de la Voie Domitienne et du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, Montpellier s'imposa très vite comme une ville marchande et d'affaires, et comme un pôle très favorable au commerce...

    "L'afflux des pèlerins provoqua également la naissance et l'extension d'institutions charitables et hospitalières. Des médecins juifs et arabes chassés d'Espagne vinrent faciliter la gestation de la future Ecole de Médecine dont la renommée était déjà internationale dès la fin du XIIIème siècle" écrit le chroniqueur Jacques Fabre de Morlhon. 

     

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    1562 : Date possible du départ définitif de France de Jean Goujon

     

    Il est vraisemblable que Jean Goujon quitte la France à la fin de l’année 1562, pour des raisons religieuses. Sa présence est attestée à Bologne fin 1563 et début 1564, où il habite place San Michele près de San Mamolo.

    On perd al26 octobre,notre-dame de paris,terreur,revolution,rois de judas,musee de cluny,anatole france,convention,viollet le duc,boutangors sa trace et l’on suppose que l’artiste disparaît entre 1564 et 1569...

    Alors qu'il était, avec Germain Pilon, le plus grand sculpteur de son temps - on l'appelait "le Phidias français" !... - il est très surprenant que l'on sache aussi peu de choses sur sa vie personnelle (comme pour Germain Pilon, d'ailleurs), à l'exception de sa collaboration - toujours très fructueuse - avec le grand Pierre Lescot (voir l'Éphéméride du 10 septembre, jour de la mort de ce dernier).

    Voici donc une rapide évocation de son talent, à travers une brève rétrospective de son oeuvre...

     

    On l'appelle couramment le Phidias français ou le Corrège de la sculpture.

    N'est-il pas étrange, dans ces conditions, que l'on sache si peu de choses sur lui ? Ni la date exacte de sa naissance (en 1510, en Normandie) ni celle de sa mort ne nous sont connues (on pense parfois qu'il a été tué lors de la Saint Barthélemy...); et l'on ne dispose d'aucun portrait sûr de lui.  

    Il fut pourtant l'une des figures majeures de la Renaissance française.

    C'est surtout au Louvre et au Musée Carnavalet que l'on pourra voir l'essentiel de ses oeuvres, saisir combien il dominait son sujet, et mesurer à quel point il maîtrisait son art. C'est-à-dire, au fond, mesurer l'étendue de son génie, tout simplement...

    • Au Louvre, voici d'abord les Cariatides pour la plate-forme des musiciens, dans la Salle de bal du Louvre (sculptées à partir de 1550)... :

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    ...et ce Bas-relief funéraire pour André Blondel de Rocquencourt (bronze, 1560)...

     

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    ...ou ces sculptures dans la Cour carrée :

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    Et enfin Les Nymphes, pour lesquelles le Musée propose ces commentaires :

     

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    "Jean Goujon introduit une conception nouvelle du bas-relief : ses figures s'adaptent au cadre et se suffisent à elles-mêmes. Il parvient ainsi à créer l’illusion d’espace dans la faible épaisseur de la pierre. Les nymphes de Goujon révèlent une affinité avec l’Antiquité sans précédent en France.
    Ces figures nues et allongées de néréides s’inspirent des triomphes marins sculptés sur les sarcophages antiques.
    Goujon s’est également inspiré des artistes italiens appelés par François Ier pour travailler au château de Fontainebleau, à l’exemple de Rosso (1495-1540) et Primatice (1504-1570) qui dirigèrent successivement le chantier. Mais il s’inspira aussi de Benvenuto Cellini...

    Goujon introduit pourtant une fluidité qui lui est propre : l’ondulation des draperies joue avec les lignes souples et spiralées des figures et avec les volutes des coquillages et des queues des animaux marins. Ces courbes souplement entrelacées rythment la composition. Le traitement décoratif de la surface (coquillages, vaguelettes, écailles) et l’expression espiègle des Amours animent l’œuvre d’une gaieté insouciante. L’élégance et la sveltesse des formes, la pureté des contours (une ligne cerne les corps), le modelé souple des chairs confèrent au bas-relief une grâce éminemment personnelle : Goujon semble avoir retrouvé le secret hellénique de la beauté idéale…"

     

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    • Le musée Carnavalet, lui, renferme Les quatre saisons (sculptées primitivement pour l'hôtel de Jacques de Ligeris (ci dessous).

     

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    Terminons cette évocation du Phidias français, ce génie dont on sait si peu de choses, par là où nous l’avons commencée : la Fontaine des Innocents, édifiée à l’occasion de l’entrée du roi Henri II à Paris, le 16 juin 1549 (c’est l’une des rares dates sûres dont on dispose concernant cet artiste…)

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     La Fontaine des Innocents, sculptée par Jean Goujon entre 1547 et 1549...

     

    Située dans le quartier des Halles, cette fontaine formait une sorte de portique surélevé, dont deux arcades se dressaient sur la rue Saint-Denis, lieu de passage du cortège royal, et une seule en retour. Les reliefs en longueur se situaient sous les arcades.

    C’était à l’origine une loggia bâtie à l’angle de deux rues, avec deux arcades sur une rue et une seule sur l’autre. Jean Goujon l’orna de reliefs légers qui évoquaient les nymphes des eaux, renouant ainsi avec la tradition antique du nymphée.

    L’ondoiement de ce monde marin compensait le faible débit d’eau qui coulait des robinets. En 1787, la fontaine fut remontée sous forme d’édicule cubique sur la nouvelle place aménagée sur le site du cimetière des Innocents, désaffecté pour raisons d’hygiène. Sous l’Empire, l’amélioration de l’alimentation en eau permit de faire jaillir le flot en cascades ; c’est pourquoi, en 1810, on retira les bas-reliefs des soubassements pour les préserver du ruissellement avant de les faire entrer au musée du Louvre en 1824.

     

     http://www.cosmovisions.com/Goujon.htm

     

    Jean Goujon au Louvre : 

    http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/nymphes

     

    La Fontaine des Innocents :

    http://paris1900.lartnouveau.com/paris01/fontaine_des_innocents.htm

     

     

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    2010 : Ouverture de l'Exposition "Sciences et Curiosités à la Cour de Versailles"...

     

    Étant donné la qualité et surtout l'importance de cette Exposition, d'un triple point de vue : historique, scientifique et politique, on ne s'étonnera pas que nous lui ayons consacré l'une de nos Pages :

    L'Exposition de Versailles dit l'Histoire, mais la vraie...

  • Argent, qui t’a fait roi ?.....

                   (suite et fin de la réflexion engagée hier à partir du livre d'Hélène et Jean Bastaire, Pour un Christ vert)

                  

    On peut employer les mots que l’on voudra, et les formules les plus diverses. On peut parler, comme Boutang, de "Reprendre" l’État ; ou de le "séquestrer", comme le disait Renan (on va voir ci-après de quoi il s’agit….) ; ou encore de le "libérer", comme le disait Maurras.

    Léon Daudet, pour sa part, parlait de "nationaliser l'État, par la Royauté"...

    Mais peu importent les mots : quelles que soient les formules que l’on choisit, l’important est bien, au bout du compte, de remettre l’Argent à sa place, et de bien comprendre comment et pourquoi, à quelle occasion historique, il a pu ainsi s’affranchir de toute contrainte, jusqu’à remplir tout l’espace et acquérir une puissance inédite chez nous : c’est en abattant la Royauté que ceux qui ont fait la révolution, et dont certains étaient peut-être sincères, ont en réalité ouvert la route à l’Argent, le pouvoir royal traditionnel, qui le maintenait à sa place, ayant disparu.

    Tels des apprentis sorciers -et même si, bien sûr, on pourra toujours dire: Mais ils n'ont pas voulu cela !...- ils ont déclenché des forces immenses que leurs nuées abstraites ont été bien incapables de maîtriser, et devant lesquelles elles ont pesé d'un bien faible poids. 

    Ils raisonnaient dans l'une des sociétés les plus raffinées, les plus policées, les plus civilisées dont l'Histoire gardera la mémoire, et que l'on peut, à bien des égards, appeler un Âge d'Or. Mais ils ont obtenu le résultat inverse de celui qu'ils espéraient, et ils n'ont fait qu'initier le processus qui, implacablement et inexorablement, une fois qu'il s'est mis en route, a abouti au désastre actuel de notre Âge de Fer, barbare et asservi aux forces matérielles, où seul l'Argent est roi; où l'Argent est le seul roi....

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    Voici un texte lumineux de Charles Maurras, paru dans L’Action Française du 1er Août 1921 (mais on peut aussi, dans l'Ephéméride du 20 avril - jour de la naissance de Maurras - trouver un rapide résumé de l'Avenir de l'intelligence).

    Il est bon de le relire : nous parlerons donc bientôt – et très longuement, car il s’agit de quelque chose de fondamental… - de ce Maurras fulgurant de L’Avenir de l’Intelligence, qui avait – dès le début du siècle dernier - parfaitement  compris et analysé la société dans laquelle nous allions vivre ; et dans laquelle, pour le coup, nous vivons maintenant : une société dans laquelle les puissances de l’Argent, après avoir éliminé le pouvoir politique traditionnel et fort incarné par la royauté, éliminerait toute autre forme de pouvoir, notamment celui des intellectuels et de la pensée, et finirait par rester seul maître d’une société à laquelle le nom d’ "âge de fer" conviendrait parfaitement. 

    Nous y sommes, hélas…  Mais nous verrons aussi que Maurras commençait les dernières pages de l’Avenir de l’Intelligence par "À moins que…"…

    "...L’Argent, en tant qu’argent, celui qui remplit sa fonction, honnête ou neutre, de simple Argent, ne m’inspire aucun sentiment d’hostilité, non plus que d’amitié ni d’envie. Je le voudrais bien à sa place. Je sais que, en démocratie, forcément, il monte trop haut (1). Le vertige démocratique le condamne à l’usurpation, parce qu’il ne peut trouver de contrepoids en démocratie. Cela est réglé, cela est vécu.

    Ne croyez pas que les argentiers eux-mêmes aient lieu de s’en réjouir ! Ce qu’ils achètent indûment s’avilit et les avilit, voilà tout. Ils y perdent deux choses : ce qu’ils y croient gagner et eux-mêmes.

    Pour savoir quels étaient les rapports de l’Argent et de l’État quand notre organisation naturelle et historique fonctionnait, lisons cette page de Bonald :

    "Assurément, on ne pouvait se plaindre en France que de l’excessive facilité de l’anoblissement et, tandis qu’un meunier hollandais, ou un aubergiste suisse sans activité, comme sans désir, bornés à servir l’homme pour de l’argent, ne voyaient dans l’avenir, pour eux et leur postérité, que le moulin et l’enseigne de leurs aïeux, un négociant français, riche de deux cents mile écus, entrait au service de l’État, achetait une charge et une terre, plaçait son fils dans la robe et un autre dans l’épée, voyait déjà en perspective la place de président à mortier et celle de maréchal de France, et fondait une famille politique qui prenait l’esprit de l’ordre à la première génération, et les manières à la seconde. C’est, dit Montesquieu, une politique très sage en France, que les négociants n’y soient pas nobles, mais qu’ils puissent le devenir". (2)

    On voit à quoi servait l’Argent dans cette économie; il servait à servir. Il servait à entrer dans les services de l’État, services où il était discipliné et traité suivant ses œuvres nouvelles. L’Argent devenait chose morale et sociale, il se chargeait de responsabilités définies qui l’introduisaient et le maintenaient sur un plan différent du sien. C’est que l’État était alors constitué en dehors et au dessus de l’Argent. L’État pouvait donner splendeurs, honneurs, influences, vastes espoirs dans toutes les directions de l’élévation politique et morale. En même temps, il imposait son esprit. Il gardait le gouvernement. C’est que, le Chef de l’État n’étant pas élu, la corruption essentielle n’était pas possible (3) : il n’était ni or ni argent qui pût faire de la souveraineté politique un objet de vente et d’achat.

    Le souverain héréditaire n’était pas engendré par l’argent comme peut l’être un souverain élu : il pouvait donc offrir un patronage sûr aux forces que l’Argent tentait d’opprimer. Par ce mécanisme qui, selon le mot de Renan, "séquestrait" le pouvoir suprême, au-dessus des brigues et des trocs, un certain ordre d’injustice criante et de basse immoralité se voyait interdire la vie sociale. Depuis que le séquestre royal est supprimé, et que tout est livré au choix précaire et vacillant des volontés humaines, leur fragilité, leur faiblesse leur assignent l’Argent pour maître absolu : nul obstacle ne retient plus l’État français de rouler sur la pente où l’empire est mis à l’encan."

    Ceux qui s'obstinent à ne voir en Maurras qu'un penseur conservateur trouveront tout au contraire dans ce texte une analyse qui conteste le fondement même de la société subvertie dans laquelle nous vivons, c'est-à-dire la toute puissance de l'Argent.

    Il faut en conclure que le printemps de l'Action Française a duré plus longtemps que ne le dit Paugham. Boutang l'a bien montré : Maurras est un grand contestataire, et il ne serait pas sérieux de prétendre aujourd'hui faire l'économie de son analyse.

    Tout simplement parce que nous sommes en plein dans la réalité de cet Âge de fer dont il avait prévu la survenue.   

             

    (1) : voyez, dans notre actualité la plus immédiate, quelle prodigieuse leçon on peut tirer de l’élection de Barack Obama (comme nous l’avions signalé dans notre note "France, États-Unis : deux républiques, et pourtant si différentes !..." du 6 novembre 2008 : l’élection du Président, aux USA, s’achète, tout simplement; le pouvoir politique suprême s’achète : c’est aussi, et peut-être surtout, parce qu’il avait réuni un trésor de guerre bien plus important que Mac Cain qu’Obama a pu lancer son rouleau-compresseur…  Maurras n’est-il pas justifié , là, lorsqu’il écrit cette phrase "Je sais que, en démocratie, forcément, il monte trop haut" ?...

    (2) : on parle toujours du "rêve américain" ; n’y avait-il pas, de ce point de vue, un "rêve français" à cette époque évoquée ici par Bonald ? La possibilité que tout un chacun, quelle que soit son origine, puisse "monter" et "réussir"…

    (3) : notre proposition est précisément d’instaurer au sommet de l’État un espace a-démocratique, mais éminemment politique qui garantirait et pacifierait la vie politique ; qui ordonnerait et rendrait féconde et utile la vie politique, au lieu du cirque lamentable et du champ clos d’ambitions effrénées à quoi elle se résume actuellement.

  • NOS DÉMOCRATIES ? DES OLIGARCHIES INCOMPÉTENTES : MACRON (2/3) par Christian Vanneste

    Lorsqu’on s’interroge sur la manière de qualifier nos dirigeants et leur figure de proue, M. Macron, qui pousse jusqu’à la caricature les défauts qu’on peut légitimement leur reprocher, on a le choix entre trois possibilités hiérarchisées. L’intéressé s’était dit fier pour ses amis comme pour lui-même d’être des amateurs. Cet aveu provocateur adoucissait en fait le réquisitoire facile à dresser contre l’impéritie du personnage et de son entourage.

    Cela d’autant plus que son élection et sa réélection ne s’expliquent que par une prétendue compétence déniée à ses concurrents. Enarque brillant, Mozart de la finance pour avoir fait un bref passage très rémunérateur chez Rothschild, entouré par un cercle de flagorneurs qui appartiennent à la même caste que lui et n’ont guère fait plus que lui preuve de leur virtuosité, celui qui depuis 2017 a accumulé les erreurs et les fautes, édulcorées par une presse complice, est d’abord la preuve vivante de la déchéance intellectuelle et morale de nos prétendues élites.

    Enfin, pour reprendre le mot employé par Rioufol, les décisions prises par cette oligarchie décadente sont à ce point contraires à l’intérêt, au bien commun du peuple qu’elle veut diriger, qu’on peut parler de trahison. Amateur, oligarque décadent, traître : en un mot, illégitime !

     

    vanneste-christian.jpgLa politique n’est pas une science. Les “grandes” écoles, les concours et les diplômes, à commencer par ceux distribués par les écoles prétendues de “sciences politiques”, ne garantissent nullement un quelconque savoir-faire pour la conduite d’un Etat. Tout au plus est-on enclin à penser que ces formations facilitent un talent pour la communication, en raison de la maîtrise de la langue, notamment aujourd’hui de l’anglais, qui n’est d’ailleurs pas la nôtre, et de la connivence du microcosme des pouvoirs, politique, médiatique, économique et administratif issu de la même filière. L’homme politique, et l’homme d’Etat en particulier a, certes, besoin d’une culture générale, comme le soulignait le Général de Gaulle, mais il lui faut d’abord posséder un solide bon sens, une capacité de distinguer les bonnes solutions et une expérience suffisante pour l’avoir mise à l’épreuve et consolidée. Ce coup d’oeil aiguisé ne sert à rien s’il n’est pas au service d’un caractère, d’une force de caractère, la “virtu” dont parle Machiavel.

    Puisque la disparition d’Elisabeth II met le Royaume-Uni en tête de l’actualité, c’est Churchill qui vient immédiatement à l’esprit pour figurer l’Homme d’Etat. Membre du Parlement durant soixante-quatre ans, ministre dès 1910, après avoir alternativement comme journaliste ou comme militaire participé à plusieurs conflits, parfois avec héroïsme, il reste pour chacun celui qui a été clairvoyant et déterminé face à Hitler. Mais cela n’empêche pas qu’il n’ait acquis ce “coup d’oeil” qu’après bien des erreurs, comme l’échec des Dardanelles qu’on lui a reproché comme Premier Lord de l’Amirauté. Il est angoissant de penser que les Français ont confié la présidence de la République et donc le commandement des armées à un homme qui a soigneusement évité le service militaire, et qui, après un passage dans une banque d’affaires, précédé du rôle de rapporteur adjoint d’un comité Théodule présidé par Attali et mis en place par Sarkozy, s’est retrouvé secrétaire général adjoint de Hollande, puis son ministre de l’économie. Ses atouts : un carnet d’adresses, le trio Attali, Jouyet, Minc pour parrainage et une appartenance au PS, tendance caviar. Si on met à part son souci apparent de la compétitivité et les rares mesures prises en ce sens sous sa direction, le reste est confondant d’ignorance et de maladresse.

    Dans le domaine de l’énergie, M. Macron a fait preuve d’un amateurisme qui révèle son mépris du long terme et sa préférence pour les solutions liées au climat politique plus qu’au changement climatique. Il est aux côtés de François Hollande lorsque celui-ci annonce la fin du nucléaire et il fixe le calendrier de la fermeture des centrales dès son arrivée à l’Elysée en 2017. Ce n’est qu’à la fin de son mandat, et en vue des élections, qu’il comprend enfin que le nucléaire ne participe pas au prétendu changement climatique d’origine humaine, qu’il limite les rejets de CO2, alors qu’au contraire les énergies intermittentes du vent et du soleil vont exiger des centrales d’appoint au gaz voire au charbon. Le désir de séduire les écolos a été plus fort que l’intérêt du pays, que sa compétitivité avec une énergie peu chère, et que son indépendance. Il pouvait parfaitement ne pas fermer Fessenheim et ne pas assécher le savoir-faire acquis par EDF condamnée par lui à voir s’éteindre la filière. Sa volte-face tardive témoigne de sa méconnaissance du dossier et il a aujourd’hui le toupet d’accuser EDF d’être nue, alors qu’il l’a déshabillée. Le résultat est calamiteux : l’entreprise n’a pas préparé la relève puisque celle-ci devenait inutile. Faute de spécialistes, elle ne parvient plus à assurer la maintenance, et la moitié des réacteurs est à l’arrêt. La France exportatrice d’électricité va devoir en acheter à l’Allemagne qui la produira avec des centrales au gaz, gaz que la France va lui fournir en provenance de démocraties exemplaires comme le Qatar ou à partir du gaz de schiste américain liquéfié transporté par bateaux : un désastre économique et écologique que notre illusionniste élyséen tente de présenter comme un exemple de solidarité européenne. C’est une habitude chez lui que de botter en touche européenne. Dans ce cas, c’est l’addition des erreurs française et allemande, non l’application d’une complémentarité positive. Un contrat de shadoks où l’on a inversé les rôles : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

    Cette imprévoyance fondée sur une méconnaissance du sujet s’inscrit en aval d’une politique internationale chaotique et en amont d’un déclassement économique français mais aussi européen. Cela avait commencé par la mise en scène de Jupiter accueillant les grands de ce monde dans les hauts lieux de notre histoire. Cela se termine  par un “président” de l’Europe incapable de freiner la stratégie américaine contre la Russie en Ukraine, et jouant comme un Maître Jacques chez Molière les entremetteurs superflus et maladroits. Il ne veut pas humilier la Russie, mais ce disant, il l’humilie. Il parle à Poutine mais c’est pour redorer son image en France, en révélant le contenu des échanges, au mépris des règles diplomatiques qu’il est indispensable de respecter si l’on veut être efficace. Et, tout ceci, sans le moindre résultat concret. Il fournit des armes à l’Ukraine sans être sûr de leur destination dans un pays gangrené par la corruption. Or, ces armes, nous n’en avons pas suffisamment pour nous, en raison de la légèreté avec laquelle nos gouvernants ont cru à la paix lors de l’avènement de l’unilatéralisme américain après l’effondrement de l’URSS en 1991. Nous armons un pays pour le doter d’une armée alors que la nôtre crie famine. L’alignement sur Washington fait de l’Europe une vassale indigne, acculée à se priver de son meilleur fournisseur pour répondre à la volonté américaine de briser la Russie. Certains ont cru voir dans cette union sous la bannière otanienne, c’est-à-dire américaine, une divine surprise en faveur de l’unité européenne. Non seulement cette unité de surface au nom de la croisade démocratique, au profit d’un régime né d’un coup d’Etat, est stérile puisque contraire aux intérêts mêmes de l’Europe, comme le recul de l’Euro le montre, mais elle ne sera que momentanée car les conséquences économiques des sanctions imposées à la Russie vont surtout atteindre l’Europe, participant à une crise que les peuples européens ne vont pas pouvoir supporter. Ecrasée par les Etats-Unis dans l’affaire des sous-marins australiens, bravée par la Turquie, méprisée par l’Algérie, bousculée en Afrique par la Russie, la France de Macron descend les marches du podium des nations. Sa manie de la repentance ne peut que conforter le sentiment des puissants que l’on peut impunément s’en prendre à elle.

    (à suivre)

  • Éphéméride du 27 août

    2007 : Découverte du buste de Jules César dans le Rhône, en Arles

     

     

     

     

    543 : Mort de Saint Césaire d'Arles 

     

    Il fut le premier des évêques à recevoir du Pape (Symmaque) le "pallium", écharpe de laine blanche, symbole du Bon pasteur et attestant de l'union avec l'Église de Rome. Jusqu'alors, seul le Pape portait le pallium.

    Ce pallium du 6ème siècle est le plus ancien vêtement liturgique de France.  

    Évêque durant quarante ans, son corps repose aujourd'hui dans l'église Saint Césaire d'Arles.   

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    http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1740/Saint-Cesaire-d-Arles.html 

     

    Les reliques de Saint Césaire :

    http://www.arles-info.fr/2017/02/03/les-reliques-de-saint-cesaire-vont-etre-exposees-au-vatican/ 

     

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    1214 : Retour triomphal de Philippe Auguste à Paris, après la victoire de Bouvines

     

    Les festivités dureront six jours. Le roi écrit à l'Université de Paris : "Louez Dieu !, car nous venons d'échapper au plus grave danger qui nous ait pu menacer...".

    La victoire de Bouvines, due à la coalition de la chevalerie féodale et des milices communales, donne lieu aux premières manifestations de fierté nationale. 

    Le comte Ferrand de Flandre ayant été capturé, Philippe Auguste l'emmène, enchaîné dans une cage, jusqu'à Paris, sa capitale, pour un triomphe à la romaine : "Ferrand, tu es ferré !", lance la foule sur le passage du prisonnier.

    Un distique est composé pour l'occasion :

     

    "Quatre ferrands (chevaux) bien enferrés 

    Traînant Ferrand bien enferré"

     

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils :
     

    "...Philippe Auguste s'occupait d'en finir avec les alliés que Jean sans Terre avait trouvés en Flandre lorsque l'empereur Othon s'avisa que la France grandissait beaucoup. Une coalition des rancunes et des avidités se forma : le Plantagenêt, l'empereur allemand, les féodaux jaloux de la puissance capétienne, c'était un terrible danger national. Si nous pouvions reconstituer la pensée des Français en l'an 1214, nous trouverions sans doute un état d'esprit assez pareil à celui de nos guerres de libération. L'invasion produisait déjà l'effet électrique qu'on a vu par les volontaires de 1792 et par la mobilisation de 1914.

    Devant le péril, Philippe Auguste ne manqua pas non plus de mettre les forces morales de son côté. Il avait déjà la plus grande, celle de l'Église, et le pape Innocent III, adversaire de l'Empire germanique, était son meilleur allié européen : le pacte conclu jadis avec la papauté par Pépin et Charlemagne continuait d'être bienfaisant. Philippe Auguste en appela aussi à d'autres sentiments. On forcerait à peine les mots en disant qu'il convoqua ses Français à la lutte contre l'autocratie et contre la réaction féodale, complice de l'étranger. Il y a plus qu'une indication dans les paroles que lui prête la légende au moment où s'engagea la bataille de Bouvines : "Je porte la couronne mais je suis un homme comme vous." Et encore : "Tous vous devez être rois et vous l'êtes, par le fait, car sans vous je ne puis gouverner."

    Les milices avaient suivi d'enthousiasme et, après la victoire qui délivrait la France, ce fut de l'allégresse à travers le pays. Qui oserait assigner une date à la naissance du sentiment national ?..."

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       https://www.herodote.net/27_juillet_1214-evenement-12140727.php

     

     

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    1521 : Mort de Josquin des Prés

     

    On l'appelait pas moins que "la voix de la Renaissance" ou "le Prince des musiciens"... 

    Un temps musicien à la cour du roi de France, Louis XII, ce compositeur franco-flamand de la Renaissance est, justement, considéré comme la figure centrale de l'école franco-flamande, et aussi comme le premier grand maître dans le domaine de la polyphonie vocale des débuts de la Renaissance.

    Au XVIème siècle, Josquin a acquis la réputation de plus grand compositeur de l'époque. Même Martin Luther a loué la maîtrise de sa technique et de son expression !...

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    https://www.symphozik.info/josquin_des+pres,115.html

     

    https://www.musicologie.org/Biographies/josquin.html

     

     

     

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    1644 : Fondation de la Compagnie des Indes        

     

    Á l'instigation de Colbert, et comme l’Angleterre et la Hollande, la France fonde une Compagnie, destinée à assurer son monopole commercial sur certains produits des Indes orientales

    Elle est créée par la "Déclaration du Roi portant établissement d'une Compagnie pour le commerce des Indes orientales", signée par Louis XIV le 27 août 1664 et des lettres patentes enregistrées par le Parlement de Paris.

    Le coton, la soie, le thé et les épices sont ses principales marchandises. Ayant installé son siège à Pondichéry en 1676, elle parviendra à développer ses activités sur une grande partie de l’Orient. Fondue dans la Compagnie des Indes en 1719, elle ne pourra toutefois échapper à un déclin progressif.

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    Devise de la Compagnie : "Je fleurirai partout où je serai porté"....
     
     
    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Rêves d'Empire : Comptoirs des Indes (2/2)" la précédente et la suivante...

     

     


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    1783 : Premier vol d'un ballon à gaz

     

    Jacques Charles, chimiste et physicien, est le premier à faire voler un ballon à gaz gonflé à l'hydrogène.

    Charles savait produire de l'hydrogène et expérimentait dans ses cours la force ascensionnelle de ce gaz, mélangé avec des bulles de savon. Quand la nouvelle de l'expérience d'Annonay des frères Montgolfier fut connue, il eut l'intuition qu'il pourrait tirer parti de l'hydrogène pour élever des hommes dans l'air.

    Il fit construire par les deux frères Robert - Anne-Jean et Marie-Noël - un ballon fait d'une étoffe de soie imperméabilisé par un vernis à base de caoutchouc : c'était un petit ballon sphérique de 4 mètres de diamètre et d'un volume de 33 m³. À la place de l'air chaud utilisé par les frères Montgolfier, il va utiliser de l'hydrogène beaucoup plus léger que l'air.

    Le gonflement du ballon démarra le 24 août et dura quatre jours. C'est le 27 août 1783, que le ballon fut lâché, du Champ-de-Mars, sans personne à bord. Il monta majestueusement dans les airs à une hauteur de 1.000 mètres et disparut derrière les collines. Il survola les champs pendant environ 25 km et descendit près du village de Gonesse.

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    2007 : Découverte du buste de Jules César
     
     
    L'équipe de Luc Long découvre dans le Rhône, "à six mètres de profondeur, à fleur de sédiment, sur la pente" le magnifique buste de Jules César qui fait la fierté, depuis, du Musée Départemental Arles antique.
     
    C'est Pierre Giustiniani, plongeur de l'équipe, qui l'a remarqué dans la zone "de 1 kilomètre de longueur, divisée en trente carrés de quarante mètres chacun à partir de la rive droite" délimitée par Luc Long, et dans laquelle il a lancé des fouilles méthodiques.
     
    "L'eau douce du Rhône échappe aux organismes vivants, les xylophages, qui attaquent le bois en mer, ou ceux qui dévorent la pierre, comme les lithophages. Au contraire, le limon du fleuve protège les objets. Après analyse, on a appris que le marbre de ce buste venait de Phrygie (Turquie actuelle), l'un des marbres antiques les plus précieux, utilisé à l'époque de César, et cent fois plus cher que le Carrare. À l'évidence, ce portrait fut sculpté par un grand artiste, peut-être un Grec renommé. Avec celui mis au jour par Lucien Bonaparte en 1825, à Tusculum, il constitue le deuxième portrait réalisé du vivant du dictateur. Les autres sont posthumes, idéalisés, divinisés, "relookés". C'est un César très expressif, très réaliste, où transparaît toute l'énergie des vertus romaines" (Luc Long).
  • Éphéméride du 30 août

    1772 : Naissance de La Rochejaquelein (ici, son drapeau, ou "guidon" : "Pour les autels, le Roi et les foyers")

     

     

     

     

     

    1483 : Mort de Louis XI   

     

     

    Au château de Plessis-lez-Tours, le roi, frappé d'une attaque d'apoplexie, fait venir son jeune fils, âgé de treize ans - le futur Charles VIII - et, avec difficulté, lui donne ses dernières recommandations.

     

    Tout d'abord, nous dit Commynes, de "ne changer aucun officier" de sa maison, puis de respecter ses devoirs envers Dieu et envers la Couronne : 

     

     "L'honneur et le droit de laquelle vous savez, sommes tenus de garder ainsi que nous l'avons juré et promis pour le bien et soulagement de nos bons et loyaux sujets". 

     

    Il n'appela plus son fils que le roi, et rendit l'âme à 7 heures du soir. C'était un samedi...  

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    Il ne reste qu'une très faible partie des bâtiments du château de Louis XI à Plessis...
     
     
     

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    1523 : Première date officielle du début de la grande braderie de Lille...

     

    30 aout,voltaire,rousseau,louis xi,bourse,lyon,la rochejacqueleinLa première trace écrite dont on dispose sur cette tradition/institution millénaire qu'est la Grande braderie de Lille remonte à 1127, et se trouve dans les récits du chroniqueur Galbert de Bruges : la Foire de Lille, appelée aussi Franche Foire, se tenait après le 15 Août, fête de l'Assomption, sur la place du Marché; on l'appelait "franche" car les marchandises y étaient vendues sans taxes aucunes...

    D'une part, les commerçants de l'extérieur de l'agglomération avaient le droit, à cette occasion, de vendre à l'intérieur de la ville, privilège réservé exclusivement aux commerçants locaux tout le reste de l'année; d'autre part, et là aussi une fois par an, les valets pouvaient vendre les anciens objets et vêtements de leurs maîtres, que ceux-ci leur avaient  offerts : ces valets furent les premiers "bradeux", mais ils devaient être de retour pour servir leurs maîtres à leur réveil : les objets étaient donc "bradés" pour être vendus plus rapidement...

    Ce sont ces deux traditions qui, en se superposant, sont à l'origine de l'énorme succès que prendra, au fil du temps, la grande braderie...

    Peu à peu, on va organiser la coutume : à la fin du XVème siècle, la franche foire est prolongée de deux jours. Mais c'est en 1523 qu'en est est fixé, pour la première fois, le jour d'ouverture officielle : il est décidé que la braderie de Lille débutera le 30 août (ou le 31, si le 30 tombe un dimanche) et sa durée est fixée à sept jours ouvrables...

    De nos jours, la grande braderie de Lille accueille chaque année entre deux et trois millions de visiteurs : elle est l'un des plus grands rassemblements de France et le plus grand marché aux puces d'Europe.

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    La "moules/frites" (ci dessus) est le plat traditionnel "obligé" et symbole de la braderie; une amicale compétition entre les restaurateurs est celle du "tas" de coquilles des moules, amassées après leur consommation, devant chaque établissement (ci dessous)...

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    1540 : Création de la première Bourse française, à Lyon

     

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    L'actuelle Bourse de Lyon
     
     
     
     

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    1755 : Lettre de Voltaire à Rousseau

     

     

    En 1755, Rousseau participe au concours de l'Académie de Dijon pour répondre à cette question : "Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes ?", et envoie son Discours à Voltaire.

    Celui-ci lui envoie sa réponse, restée célèbre (extrait) :

    "J'ai reçu, Monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain, et je vous en remercie. Vous plairez aux hommes, à qui vous dites leurs vérités, et vous ne les corrigerez pas. On ne peut peindre avec des couleurs plus fortes les horreurs de la société humaine, dont notre ignorance et notre faiblesse se promettent tant de consolations. On n'a jamais employé tant d'esprit à vouloir nous rendre bêtes; il prend envie de marcher à quatre pattes, quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j'en ai perdu l'habitude, je sens malheureusement qu'il m'est impossible de la reprendre, et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes que vous et moi.

    Je ne peux non plus m'embarquer pour aller trouver les sauvages du Canada; premièrement, parce que les maladies dont je suis accablé me retiennent auprès du plus grand médecin de l'Europe, et que je ne trouverais pas les mêmes secours chez les Missouris, secondement, parce que la guerre est portée dans ces pays-là, et que les exemples de nos nations ont rendu les sauvages presque aussi méchants que nous. Je me borne à être un sauvage paisible dans la solitude que j'ai choisie auprès de votre patrie, où vous devriez être..."

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    Commencée presque dans la courtoisie, cette querelle épistolaire entre les deux hommes finira presque dans la haine. Cinq ans après la lettre de Voltaire  (extrait ci dessus), Rousseau clôturera le débat par ces mots :
     
    "Je ne vous aime point, Monsieur; vous m'avez fait les maux qui pouvaient m'être les plus sensibles, à moi, votre disciple et votre enthousiaste.
    Vous avez perdu Genève pour le prix de l'asile que vous y avez reçu; vous avez aliéné de moi mes concitoyens, pour le prix des applaudissements que je vous ai prodigués parmi eux : c'est vous qui me rendez le séjour de mon pays insupportable; c'est vous qui me ferez mourir en terre étrangère, privé de toutes les consolations des mourants, et jeté, pour tout honneur, dans une voirie, tandis que tous les honneurs qu'un homme peut attendre vous accompagneront dans mon pays.
    Je vous hais enfin, puisque vous l'avez voulu; mais je vous hais en homme encore plus digne de vous aimer, si vous l'aviez voulu.
    De tous les sentiments dont mon cœur était pénétré pour vous, il n'y reste que l'admiration qu'on ne peut refuser à votre beau génie, et l'amour de vos écrits.
    Si je ne puis honorer en vous que vos talents, ce n'est pas ma faute. Je ne manquerai jamais au respect qui leur est dû, ni aux procédés que ce respect exige.
    Adieu, Monsieur." (17 juin 1760).
     
     
     

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    1772 : Naissance de Henri du Vergier, comte de La Rochejaquelein

        

     

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     Le 10 août 1792, devant les Tuileries, il y a là, pour défendre le Roi et pour sauver l'honneur du nom français, neuf cents Suisses, commandés par Messieurs de Maillardoz, de Dürler et Bachmann, et des gardes nationaux (au total, environ 2.500 hommes...); il y a aussi Bonchamps, La Rochejaquelein, Charette, Du Pont de Nemours (qui partira aux États-Unis), Précy (celui qui est célébré dans le chant La ligue noire)... et, bien sûr La Rochejaquelein !
     
         

    De Michel Mourre :

     

    "Ancien officier de la garde constitutionnelle de Louis XVI et fils d'un émigré, il se retira après le 10 août 1792 dans la terre de Clisson, auprès de son cousin Lescure. À la tête de paysans vendéens, il rejoignit Bonchamps et d'Elbée, se distingua à la bataille de Fontenay  (24 mai 1793), entra dans Saumur (9 juin), sauva les vendéens de la déroute à Luçon, remporta la victoire de Chantonnay (septembre) mais fut vaincu à Cholet (octobre). Devenu commandant en chef des vendéens après la mort de Lescure, il fit preuve de réels talents militaires, mais finit par être réduit à une guérilla sans espoir après les défaites d'Ancenis et de Savenay, et fut tué au combat de Nouaillé."

     

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    Drapeau de La Rochejaquelein
     
     
     
     
     
    Dans notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, , voir la photo "La Rochejaquelein" et les deux suivantes...