Éphéméride du 21 octobre
D'argent à la fasce d'azur chargée d'une fleur de lys d'or, accompagnée en chef de deux ancres de sable en sautoir et en pointe d'un lion passant de gueules...
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/portraits-de-l-ete-jean-bart-roi-des-corsaires
1680 : Fondation de la Comédie Française
Par décret, Louis XIV décide de regrouper la troupe de l'Hôtel de Bourgogne (la plus ancienne de Paris) avec la Troupe du Théâtre du Guénégaud (née de la fusion de l'Illustre théâtre, de Molière, avec la Troupe du Marais (sur L'Illustre Théâtre, voir l'Éphéméride du 13 juin).
https://www.herodote.net/21_octobre_1680-evenement-16801021.php
1805 : Désastre de Trafalgar
Le simple rapprochement de deux faits historiques, couvrant à peine une vingtaine d'années, donne la mesure de la catastrophe incommensurable que fut la Révolution pour la France, sa puissance et sa grandeur...
À la veille de la Révolution, la flotte de Louis XVI est la reine des mers (ci contre, à la bataille de la Chesapeake): face à des Anglais aussi impuissants que leur Navy à l'arrêter, la flotte française transporte, au nez et à la barbe des "habits rouges" (surnom des soldats anglais) tout un corps expéditionnaire français, qui écrasera les troupes britanniques aux Amériques, puis s'en reviendra en France, aussi tranquillement qu'elle était partie aider les Insurgents. Le voyage aller-retour représentant, évidemment, plusieurs milliers de kilomètres (voir l'Éphéméride du 19 octobre)...
À peine plus de vingt ans après, Napoléon sera incapable de faire traverser à son armée, réunie à Boulogne, les malheureux trente petits kilomètres séparant Calais de Douvres !
Que s'était-il donc passé, qui expliquât ce prodigieux - et catastrophique, pour nous... - retournement complet de situation ? La réponse est très simple : la Révolution !...
Dans l'anarchie totale et l'incompétence à tous les niveaux qui suivirent cette funeste Révolution, la flotte française - répétons-le, la première du monde... - avait déjà été amputée à Aboukir de ses meilleurs vaisseaux (certains étant tout simplement recyclés dans la Royal Navy !... voir l'Éphéméride du 1er août). Trafalgar lui portera le coup de grâce. Nelson y trouvera la mort, et Villeneuve se suicidera en 1806...
A partir de là, il faudra renoncer à l'invasion de l'Angleterre, seul moyen de l'abattre. Et s'épuiser sur le continent, dans des succès sans fin, contre des coalitions sans cesse renaissantes dont, précisément, l'Angleterre était l'âme permanente...
"...Notre marine avait été ruinée par la Révolution. À peine avait-elle commencé de se relever lorsqu'elle avait été blessée à Aboukir. Napoléon, aidé de Decrès, avait entrepris de la restaurer. Mais la marine est une œuvre qui ne s'improvise pas. Malgré les délais que laissa la coalition, lente à se former tant les craintes que la France inspirait étaient vives, il fallut agir contre elle avant que nos escadres fussent prêtes, se retourner vers l'Allemagne sans avoir même ébranlé l'Angleterre. L'échec du plan de Boulogne allait changer toute la fortune de l'Empire.
Ce plan était simple et hardi. La France avait deux flottes peu importait que l'une fût détruite si l'autre, libre de ses mouvements, pouvait entrer dans la Manche et protéger, pendant vingt-quatre heures seulement, le transport de l'armée de Boulogne.
C'est sur ce coup de dés que se jouait cette immense partie, et elle fut perdue. Pas plus qu'à Waterloo Napoléon ne verra venir Grouchy, il ne vit, à Boulogne, venir Villeneuve.
Mais cet amiral doutait de l'instrument qu'il avait entre les mains, de son matériel imparfait, de ses officiers et de ses équipages inexpérimentés. La flotte de l'Espagne, notre alliée, avait été très éprouvée et ne valait guère mieux que la nôtre. Villeneuve redoutait un désastre, et la suite des événements ne lui donna pas tort. Le ministre de la marine Decrès partageait ses craintes. "Il est malheureux pour moi de connaître le métier de la mer, osait-il dire à l'empereur, puisque cette connaissance ne produit aucun résultat dans les combinaisons de Votre Majesté."
Au mois d'août 1805, ce furent pour Napoléon des journées de cruelle attente. Villeneuve se rendrait-il à Brest pour entrer dans la Manche ? On apprit enfin qu'il avait été trop heureux de se réfugier à Cadix : tous les plans de l'empereur étaient détruits. Il fallait encore une fois renoncer à l'invasion de l'Angleterre, au moins la remettre à plus tard. L'Autriche, qui avait cédé aux sollicitations du gouvernement britannique devenait ouvertement menaçante. La Russie la suivait. La Prusse, malgré des égards inspirés par une illusion traditionnelle, était peu sûre, Il était devenu nécessaire de battre les Autrichiens et les Russes avant qu'ils se fussent réunis. Alors, ayant imposé la paix au continent, Napoléon reviendrait sur l'océan pour obtenir la paix maritime.
Il n'avait donc pas, à ce moment, l'idée funeste que l'Angleterre s'avouerait vaincue, lorsque les puissances continentales le seraient. Cette idée, qui nous avait coûté si cher sous Louis XV, Napoléon devait pourtant y revenir, contraint et forcé par la catastrophe dont la crainte avait paralysé ses amiraux : ses victoires magnifiques allaient être anéanties par un désastre naval.
Le lendemain de la capitulation des Autrichiens à Ulm, Villeneuve tentait de sortir de Cadix, où Nelson le tenait bloqué. La flotte anglaise, bien qu'elle fût inférieure en nombre, détruisit la flotte franco-espagnole, après un terrible combat, en vue du cap Trafalgar (20 octobre 1805). Les appréhensions de Villeneuve n'étaient que trop justifiées. Après cette catastrophe, le projet d'une descente en Angleterre n'était plus réalisable, Napoléon l'effaça de son esprit, n'y pensa même plus. La défaite de Trafalgar eut le même effet que celle de La Hougue : la France se désintéressa de la mer, l'abandonna aux Anglais..."
Logo officiel : le labyrinthe de la cathédrale de Reims
http://www.vmfpatrimoine.org/patrimoine-pratique/histoire-du-patrimoine/1810-a-1837/
1848 : Publication des Mémoires d'Outre-tombe
Leur rédaction se sera étendue sur près de quarante ans et, selon le souhait de l'auteur, elles ne seront publiées qu'après sa mort, le 8 juillet de la même année.
Jean d'Ormesson, grand admirateur de Chateaubriand, les évoque ainsi dans Mon dernier rêve sera pour vous :
1945 : Les femmes votent pour la première fois...
C'est l'Ordonnance du 5 Octobre 1944 qui leur avait accordé le droit de vote : les Françaises avaient pu voter pour la première fois le 29 avril 1945, à l'occasion des élections municipales; cette fois-ci, le 21 octobre 1945, elles participent au scrutin national.
Si Louis XVIII, Charles X ou Louis-Philippe avaient instauré le suffrage universel...
Tout ceci semble se passer de commentaires, n'est-ce pas ?...
1947 : L'Abbaye de Jumièges et son parc classés Monuments historiques
L'histoire de l'Abbaye de Jumièges s'étend des années 654 - celles de sa fondation - jusqu'à 1790 - année où la Révolution dispersa les moines, avant d'entamer la démolition de l'édifice.
Détruite une première fois par les Normands le 24 mai 841, l'Abbaye fut reconstruite et solennellement consacrée en présence de Guillaume le Conquérant le 1er juillet 1067; son abbé participa au procès de Jeanne d'Arc, prenant parti contre elle, forcé par les Anglais et la Sorbonne (Paris était alors aux mains des Anglais); Charles VII y résida, avec Agnès Sorel, et Charles IX y vint également, pour constater les dégâts causés par les Guerres de religion.
Il revenait à la funeste Révolution - là comme ailleurs : elle a détruit entre le quart et le tiers de notre Patrimoine artistique !... - d'achever définitivement l'édifice, qui ne cesse pourtant de rayonner, tellement ses ruines sont splendides et évocatrices...
http://www.abbayedejumieges.fr/fr/home/
1991 : Authentification de la Grotte Cosquer
Découverte par le plongeur Henri Cosquer, dans les Calanques de Marseille, à une quarantaine de mètres au dessous du niveau de la mer, elle date du paléolithique supérieur (environ 11.000 ans avant Jésus-Christ).
• Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Le Paléolithique (II) : entre - 29.000 et - 17.000" .
Élue à l’Académie française en 1990, au fauteuil de Jean Mistler (14ème fauteuil), Hélène Carrère d'Encausse en est élue Secrétaire perpétuel en remplacement de Maurice Druon, démissionnaire de cette fonction.
Elle est la première femme à accéder à ce poste : on la voit, ci-dessous, à côté de Maurice Druon.
http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/helene-carrere-dencausse
Le 19 février 2020, c'est elle qui recevra l'épée d'académicien de Charles Maurras, déposée à l'Institut (voir notre Éphéméride du 19 février...)
Ambiatibe, Madagascar (à 60 kilomètres de Tananarive) : monument érigé à l'endroit où fut fusillé le père Berthieu...
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/5489/Saint-Jacques-Berthieu.html
Cette Ephéméride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence :
• la Table des Matières des 366 jours de l'année (avec le 29 février des années bissextiles...),
• l'album L'Aventure France racontée par les cartes (211 photos),
• écouter 59 morceaux de musique,
• et découvrir pourquoi et dans quels buts lafautearousseau vous propose ses Ephémérides :