Éphéméride du 15 mars

15 Mars 44 : Assassinat de Jules César, conquérant des Gaules
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15 Mars 44 : Assassinat de Jules César, conquérant des Gaules
1944 : Création de l'Antigone, d'Anouilh
1575 : Naissance de Pierre de Berulle
Cardinal, ministre, diplomate, c'est lui qui fonda, le 11 novembre 1611, l'Oratoire de France, dans le but de restaurer la sainteté du sacerdoce. Il s'agissait, dans son esprit, de créer "une société de prêtres, sans obligation de voeux, où l'on tendra de toutes ses forces à la perfection sacerdotale, pour en exercer toutes les fonctions et pour former à la piété ceux qui y aspirent".
Parmi les oratoriens "célèbres", on relèvera cependant Louis-Antoine de Saint-Just, Billaud-Varenne (le théoricien de la Terreur), Pétion (Girondin régicide), Joseph Le Bon (le guillotineur d'Arras, prêtre défroqué), et Joseph Fouché le "noyeur-canonneur" de Lyon (qui, lui, ne fut pas prêtre).
Balayée par la Révolution, que certains de ses membres ont si bien servi, la Congrégation fut refondée en 1852, mais dut quitter la France après la séparation de l'Église et de l'État, jusqu'en 1920, où elle put de nouveau y exercer ses activités (ci dessus : Pierre de Bérulle, par Philippe de Champaigne).
Il y a treize jours, dans l’année, pendant lesquels il ne s’est pas passé grand-chose, ou bien pour lesquels les rares évènements de ces journées ont été traités à une autre occasion (et plusieurs fois pour certains), à d'autres dates, sous une autre "entrée".
Nous en profiterons donc, dans notre évocation politico/historico/culturelle de notre Histoire, de nos Racines, pour donner un tour plus civilisationnel à notre balade dans le temps; et nous évoquerons, ces jours-là, des faits plus généraux, qui ne se sont pas produits sur un seul jour (comme une naissance ou une bataille) mais qui recouvrent une période plus longue.
Ces jours creux seront donc prétexte à autant d'évocations :
• 1. Essai de bilan des Capétiens, par Michel Mourre (2 février)
• 5. Quand Le Nôtre envoyait à la France et au monde le message grandiose du Jardin à la Française (13 mars)
• 7. Quand Louis XIV a fait de Versailles un triple poème : humaniste, politique et chrétien (28 avril)
• 9. Quand la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais a reçu, au XIIIème siècle, son extraordinaire vitrail du Miracle de Théophile (28 mai)
• 10. Quand Chenonceau, le Château des Dames, à reçu la visite de Louis XIV, âgé de douze ans, le 14 Juillet 1650 (26 juillet)
• 11. Le Mont Saint Michel (11 août)
• 12. Quand François premier a lancé le chantier de Chambord (29 septembre)
• 13. Quand Léonard de Vinci s'est installé au Clos Lucé (27 octobre)
Aujourd'hui : Le Mont Saint Michel
Depuis le début du mois de février, les événements grecs ont pris une nouvelle tournure. Au-delà des faits en eux-mêmes et quelle que soit la situation qui en résultera à court terme, il est bon de réfléchir sur leur portée et sur leurs conséquences.
Evangelos Venizelos, ministre des Finances grec, à la croisée des chemins....
Timon de Phlionte disait de son maître Pyrrhon : "Je l'ai vu simple et sans morgue, affranchi de ces inquiétudes avouées ou secrètes dont la multitude des hommes se laisse accabler en tout lieu par l'opinion et par les lois instituées au hasard."
Tel nous voyons chaque jour Charles Maurras et ceux qui auront eu le privilège d'être de ses amis auront connu son coeur intrépide.
Ils auront connu encore la lumière de son esprit. Comme Cicéron le disait de Carnéade : "Jamais il ne soutint une thèse sans la faire triompher. Jamais il n'attaqua une doctrine sans la détruire." Ainsi Maurras aura paru pour enseigner son siècle. Ainsi de ses flèches rapides, il aura percé les "nuées".
Dur aux erreurs, ce dialecticien invincible est indulgent aux hommes. À tous, son génie prête quelque chose de ses richesses. Leibniz ne méprisait presque rien. Maurras ne méprise personne. Le plus humble s'en va, comme le plus orgueilleux, pénétré de son intelligence et de sa bonté, parce qu'il sait, chez tous, faire jaillir l'étincelle divine. Et par là, il est encore un très grand poète.
Quand j'aurai ajouté que nul moins que lui ne tient aux honneurs et aux biens de ce monde et qu'il ne place rien au-dessus des idées, on saura que nous avons parmi nous un sage de la Grèce.
Le Cap Sounion...
On les annonçait depuis longtemps; on en avait eu les prémices lors de deux courtes mises en bouche, publiées à partir de la fin septembre. Voici que la première vidéo d'envergure vient d'être envoyée sur le Blog d'Hilaire de Crémiers.
D'une durée de trois quarts d'heure environ, elle est comme une sorte d'introduction générale au sujet, qu'elle présente dans son ampleur insoupçonnée - du moins, du grand public....
"Aux bords des eaux de lumière fleuries...", à Martigues, la pointe du Brescon, le "miroir aux oiseaux", dans le prolongement du quai natal de Charles Maurras....
On aura retrouvé, dans le titre que nous avons choisi, la phrase empruntée au poème envoyé par Anatole France à Charles Maurras (et qui figure en préambule des Contes du Chemin de paradis)accompagné du billet suivant : « Voici, cher ami, l’épigramme dans la manière de Christodore de Coptos, qui mit des inscriptions aux statues de Zeuxippe. J’aurai voulu qu’elle fût plus digne de votre beau livre. » :
Nous évoquons de nouveau Jacqueline de Romilly sur ce qui nous paraît l'essentiel : le fait qu'elle a passé sa vie à défendre les lettres et humanités classiques.
Pierre Assouline a publié, sur son blog, le 19 décembre, un texte qui, de ce strict point de vue, nous semble tout bonnement excellent. A lire et, sans doute aucun, à faire lire...
Le voici.
Le dérapage
Réunions sur réunions pour annoncer en début de semaine que tout est sauvé et pour s’apercevoir en fin de semaine que tout est perdu.
Début mai 2010, les dirigeants politiques de l’Europe ont fait prendre à la crise un nouveau tournant. Et ce virage semble ne pas avoir été contrôlé. Réunis à Bruxelles pendant le week-end du 8 mai, ils ont décidé de frapper un grand coup. Puisque toutes leurs déclarations précédentes en faveur d’un soutien à la Grèce n’avaient convaincu personne, et surtout pas les spéculateurs internationaux, ils ont décidé de provoquer un électrochoc en adoptant un nouveau « plan » hors de proportion avec tout ce sur quoi on discutait antérieurement. On chipotait pour accorder une aide de 40 milliards d’euros à la Grèce, on va mettre en place un plan de plus de 750 milliards ! La première réaction des marchés financiers a été spectaculaire : en une journée, ils ont gagné au total près de 10 %. Il faut dire que le signal était fort : les États membres qui ont adopté l’euro ne le laisseront pas tomber ; et cela, quoiqu’il pût en coûter.
A ceux qui se gaussent de la Grèce, la toisant de haut, et qui croient malin de se croire supérieur, Franz-Olivier Giesbert donne une leçon de réalisme en leur assénant la douche froide de son billet du Point (n° du 6 mai 2010) :
"A qui le tour ?" y demande-t-il, rappelant aux imprudents (ou inconscients ?) que, "depuis trois décennies - les "Trente Piteuses", après les "Trente glorieuses"- nous dépensons systématiquement plus que nous produisons"...
C'est clair et net, ils le disent et ils l'assument : quelles que soient les tractations entre les gouvernements, l'opinion publique outre-Rhin y est farouchement hostile, les Allemands ne veulent pas payer pour la Grèce !...
(Texte paru pour la première fois le 23 septembre 1901 dans la Gazette de France, puis repris en 1931 dans le recueil Principes, en 1937 dans Mes idées politiques, et enfin dans les Œuvres capitales).
(Texte paru pour la première fois le 9 septembre 1901 dans la Gazette de France, repris en 1931 dans la revue Principes; en 1937 dans Mes idées politiques; enfin dans les Oeuvres capitales).
Peu de mots sont plus employés, peu de mots sont moins définis que celui-là. On entend quelquefois par civilisation un état de moeurs adoucies. On entend d'autres fois la facilité, la fréquence des relations entre les hommes. On imagine encore qu'être civilisé,c'est avoir des chemins de fer et causer par le téléphone. En d'autres cas, au minimum, cela consiste à ne pas manger ses semblables. Il ne faut pas mépriser absolument ces manières un peu diverses d'entendre le même mot, car chacune est précieuse; chacune représente une acception en cours, une des faces de l'usage, qui est le maître du sens des mots.
Trouver la vraie définition d'un mot n'est pas contredire l'usage, c'est au contraire, l'ordonner; c'est l'expliquer, le mettre d'accord avec lui-même. On éprouve une sorte de plaisir sensuel à survenir dans ce milieu troublé et vague pour y introduire la lumière avec l'unité.
En guise de conclusion....
Arrivés à ce stade de notre raisonnement, faisons une sorte de petite pause, et convenons qu'il est -somme toute- assez amusant de constater qu'en réalité les choses ne se passent pas tout à fait, et même pas du tout, comme le souhaitaient -et comme prétendaient les organiser- nos idéologues de gauche et d'extrême gauche.
Et la vie dans les banlieues, dans les cités, n'est pas toujours -loin s'en faut- un long fleuve tranquille....
Eh oui, les chiffres sont là, et ils sont intrafiquables: au total, ce sont bien presque cinq millions de Français perdus, volatilisés, sortis de l'histoire dans le siècle et demi qui a suivi la Révolution.... Dont énormément de jeunes, qui n'ont pas eu le temps de fonder un foyer, et d'avoir une descendance.
Voilà pourquoi -et c'est la seule et unique raison: la dé-raison de la politique (?) menée par ceux qui se voulaient pourtant les tenants de la Raison- voilà pourquoi, donc, la France a eu besoin, après la première Guerre Mondiale, et pour la première fois de son histoire, de faire appel à des populations extérieures.
Encore celles ci vinrent elles d'Europe, pour l'essentiel. Elles avaient donc, en gros et à peu de choses près, les mêmes fondements spirituels, culturels, mentaux et moraux que nous. Et leur proportion, par rapport à la population française, est de toutes façons restée raisonnable, permettant leur intégration, puis leur assimilation.
Malgré de réelles -et inévitables- frictions, qu'il serait vain et sot de nier, mais qui n'ont, au final, pas entravé l'irrésistible processus d'intégration/assimilation.
Il faut donc tordre le cou à cette contre vérité flagrante des soi disant "vagues migratoires successives".
Et il suffit d'observer l'Histoire pour démontrer l'inanité, l'imposture (le révisionnisme ?: ce serait amusant, pour des gens de gauche...) de la position des immigrationnistes.
A l'époque de la Gaule, et des Celtes, la conquête militaire par Jules César devait nous assurer une longue période de "Pax Romana". Époque féconde et bienheureuse s'il en fut, l'arrivée des Romains dans ce qui devenait -lentement mais sûrement- "chez nous" permit de créer le vrai socle, les vrais fondements, solides et définitifs de ce qui n'allait pas tarder à être la France, peuplée par le Peuple français.
Même si, on ne peut le nier, la conquête fut rude, et la romanisation menée -comme toujours avec Rome....- d'une poigne de fer: certains historiens avancent qu'un tiers des peuples gaulois aurait été tué, ou serait resté gravement blessé, voire invalide; un autre tiers deplacé ou vendu comme esclave; seul un tiers restant en l'état, si l'on peut dire.... Peu importent les chiffres, qu'on ne connaîtra de toutes façons jamais, à l'unité près....