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Lire Jacques Bainville

  • Les Traités de Westphalie ? Le "chef d'oeuvre absolu" !...

    Les Traités de Westphalie, chef-d'oeuvre absolu...

    Grosser Historischer Weltatlas, NeuzeitBayerischer Schulbuch-Verlag, 3e edition, volume III, Munich, 1967.

     

    Cette carte est illisible, et c'est justement en cela que réside son intérêt ! Elle n'a d'autre importance que de bien montrer, dans son ensemble justement illisible, cette "croix des géographes", chef d'oeuvre absolu de la diplomatie française intelligente, qui a morcelé l'Allemagne en plus de 350 États, nous donnant, en outre, le droit d'intervenir dans leurs querelles...

    Les rois assuraient par là, non seulement notre tranquillité de ce côté, mais aussi la possiblité d'extensions territoiriales vers le Rhin : la Lorraine - sous Louis XV - l'Alsace et la Franche Comté - sous Louis XIV - viendront ainsi s'ajouter aux Trois Évêchés, réunis par Henri II...

    Hélas la Révolution - et les deux Empires - feront exactement l'inverse, et, par pure idéologie, laissèrent se créer - quand elles n'y contribuèrent pas, un redoutable Empire allemand à nos portes : la France paiera très cher ces folies idéologiques, en 1870, en 1914 et en 1939; et, aussi, en bloquant elle-même l'achèvement du territoire, en rendant impossible l'acquisition de la frontière du Rhin.....

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre XI, Louis XIII et Richelieu : la lutte nationale contre la Maison d'Autriche :

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  • Culture & Civilisation • Combien y a-t-il de Symmaques autour de nous ?

    Journal - 1927-1935 - Plon, 1949 - 26 mars 1927

    Q. Aurelius Anicius Symmachus, patricien romain, vivait à la fin du IVe siècle de notre ère. Il fut un grand personnage dans la ville. Il y remplit de hauts emplois. Il était orateur, cultivait les lettres, et ses contemporains l'égalaient à Cicéron.

    Symmaque a jeté un suprême éclat sur la civilisation romaine. Et il avait vécu avec une sécurité parfaite sur l'idée que cette civilisation ne pouvait pas périr. Jamais il ne lui vint à l'esprit que la société telle qu'il la connaissait fût près de la fin. Aucun doute sur la solidité du monde antique ne l'effleurait. Il mourut dans cette confiance en l'an 409, quelques mois avant la dévastation de Rome par Alaric.

    Sa correspondance, qui nous a été conservée montre que ses contemporains étaient aussi tranquilles que lui. La vie mondaine continuait. On se rendait des visites, on donnait des dîners, on allait à la chasse ou aux bains de Baies. Symmaque, était riche; dépensa 2 millions de sesterces quand il devint prêteur, pour offrir au peuple des jeux plus magnifiques qu'on n'en avait jamais vu.

    Et l'on agissait en toutes choses comme si le lendemain et les siècles futurs eussent été assurés.

    Gaston Boissier qui a étudié Symmaque, écrit :

    "Il nous semble que les gens de cette génération qui fut la dernière de l'empire devaient avoir quelque sentiment des périls qui les menaçaient et qu'il est impossible qu'en prêtant un peu l'oreille on n'entendît pas les craquements de cette machine qui était si près de se détraquer. Les lettres de Symmaque nous montrent que nous nous trompons. Nous y voyons que les gens les plus distingués, les hommes d'État, les politiques, ne se doutaient guère que la fin approchât. A la veille de la catastrophe, tout allait comme à l'ordinaire, on achetait, on vendait, on réparait les monuments et l'on bâtissait des maisons pour l'éternité."

    Et plus loin :

    "Symmaque était une de ces âmes candides qui regardent comme des vérités incontestables que la civilisation a toujours raison de la barbarie, que les peuples les plus instruits sont inévitablement les plus honnêtes et les plus forts, etc..."

    Q. Aurelius Anicius Symmachus, patricien, propriétaire et lettré, a rendu cette âme candide sans avoir compris les signes ni même les présages, quoiqu'il fût pontife païen. Et s'il avait encore vécu lorsque Alaric approcha de Rome, il eût imité les gens de son monde qui se réfugièrent à Carthage, où ils allaient au théâtre, convaincus que cet accident était sans portée, que la vie romaine ne tarderait pas à reprendre et qu'on se retrouverait à Baïes, l'an d'après.

    Combien y a-t-il de Symmaques autour de nous ?  

  • Lire Jacques Bainville (LXV) : La margrave

    LA MARGRAVE.JPEG(Tiré des Lectures, Fayard, pages 193/194/195/196)

     

    La margrave de Bayreuth, ou, comme on disait alors et comme elle disait elle-même, de Bareith, vient d'être mise au théâtre. Ses mémoires, devenus introuvables, vont être réédités. C'est d'ailleurs le type du livre dont la réputation repose sur un malentendu. Célèbre et peu lu, on le prend pour ce qu'il n'est pas. Sur la foi de lettres et de quelques vers de Voltaire, on croirait y trouver le miroir des élégances du dix-huitième siècle alors que les souvenirs de cette princesse royale, fille du roi-sergent et soeur de Frédéric (1) sont d'un réalisme brutal.

    Cependant la margrave écrivait en français. Elle a droit de cité dans notre littérature. Elle est un autre témoin de l'âge où Grimm et l'abbé Galiani rivalisaient avec nos auteurs, où le napolitain Caracioli composait un livre à la gloire de l'Europe française. Les mémoires de Frédrique Sophie Wilhelmine, princesse de Prusse, font revivre une Allemagne presque francisée dans ses classes supérieures et dont les derniers vestiges n'ont disparu qu'après Sedan. En 1914, un prince de Salm, se souvenant d'un de ses ancêtres, celui qui avait construit à Paris l'hôtel qui est devenu le palais de la Légion d'honneur, répugnait encore à se battre contre la France. Il demanda à être envoyé sur le front russe où le sort voulut qu'il fût tué. Il y  a plus d'internationalisme derrière nous que devant nous.

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  • 31 Décembre 1914 ... Comme j'écrivais ces lignes, l'aiguille des pendules a franchi minuit ...

    L'année s'achève. Et qui ne fera son compte, sa récapitulation, ce soir ? Guillaume II à son quartier-général, qui est, dit-on, Mézières, nos ministres dans leurs palais fragiles, les soldats dans leurs tranchées, à leur foyer les femmes et les mères... Cinq mois d'une guerre dont on ne saurait entrevoir la fin, des événements qui, selon la coutume de tous les grands événements de ce monde, ont trompé les calculs les plus savants, tourné contre l'attente de tous. La France est encore envahie mais Paris est inviolé, en sûreté complète. Les Russes ne sont pas arrivés à Berlin pour la Noël, mais les Autrichiens sont chassés de Belgrade. Qui oserait, après cela, oser une prophétie ?...

    Cependant ce jour-ci incite à tenter de lire l'avenir. On se défend mal de pronostiquer. Et des faits accomplis, de la situation générale, de l'avis, du sentiment donné par tels ou tels qui ont pris part aux batailles, qui ont éprouvé le fort et le faible de l'ennemi, voici ce qu'après réflexion mûre il est peut-être permis d'induire. Voici ce qu'on croit entrevoir... 

    D'ores et déjà - on peut dire depuis la victoire de la Marne - l'entreprise de l'Allemagne a échoué : c'est un fait qu'elle-même ne discute plus. L'écrasement de la France, l'anéantissement de la "méprisable petite armée du général French", comme a dit l'empereur Guillaume, étaient la condition préalable et nécessaire d'une grande victoire sur la Russie. L'Allemagne ne peut plus gagner la partie, et son mot d'ordre, celui que le Kronprinz, Von Kluck et les autres chefs ont donné pour Noël à la nation allemande, c'était celui de la France au mois d'août : résister, tenir. 

    Quelle résistance peut fournir maintenant l'armée allemande ? Voilà la question.

    Un pays qui est capable d'efforts pareils à ceux que l'Allemagne a fait jusqu'ici, un pays qui depuis cinq mois soutient sur deux fronts une rude guerre, qui tient tête à une coalition géante, ce pays-là peut sans doute mener loin ses ennemis. La grande machine de guerre allemande est encore sur pied. La masse de la population allemande est dans un état d'esprit qui permet aux dirigeants de compter sur des sacrifices durables. De ces dirigeants eux-mêmes, il serait fou d'escompter une défaillance. Leur volonté restera tendue jusqu'au bout. Ils ont eu manifestement quelques faiblesses : quand les Anglais leur ont déclaré la guerre, quand Guillaume II a dégarni le front ouest pour sauver Koenigsberg. Erreurs diplomatiques, erreurs militaires, ils ont tout de suite travaillé à les réparer. Ils ont ne eux-mêmes la conviction que l'Allemagne est indestructible. Tant que cette conviction ne les aura pas abandonnés - et il faudrait pour cela des revers formidables - il n'y a pas à attendre que l'Allemagne officielle, armature du peuple allemand tout entier, vienne à mollir.

    Mais cette même Allemagne officielle, elle sait aussi qu'elle ne peut plus compter sur une paix plus favorable que celle qu'elle arracherait en ce moment à la lassitude des alliés. Elle a trahi sa pensée secrète en faisant des ouvertures à la Belgique, à la France, on dit même à la Russie. Traiter tandis que ses armées occupent presque tout le territoire belge, plusieurs grandes villes et un large morceau du territoire français, tandis que les Russes sont encore contenus en Pologne, elle sait bien qu'elle ne peut pas obtenir une situation meilleure, que cette situation même ne peut plus être améliorée. Quand l'Allemagne parle du million d'hommes qu'elle jettera de nouveau contre nous au printemps, elle sait bien que ces hommes-là ne vaudront pas ceux qui étaient partis au mois d'août. L'idée profonde de l'Allemagne, c'est qu'elle a fait partie nulle. Tout son effort tend à obtenir que cette idée devienne celle de ses adversaires.

    Quant à nous, la tâche qu'il nous reste à accomplir rets lourde, la route est longue. Chasser l'envahisseur du territoire, on pensait, après la victoire de septembre, que ce serait une affaire de semaines. Quatre mois se sont écoulés. Nous "progressons", mais pas à pas, ligne à ligne. Nous faisons toujours el siège (c'est un vaste siège : un état-major a demandé l'autre jour à Paris, d'urgence, un traité de Vauban), nous faisons le siège des fortifications que l'ennemi a construites sur notre sol et même celui des forteresses inutilisées par nous lorsque l'invasion s'est produite et que l'envahisseur a su rendre formidables : Laon, Reims, Maubeuge aussi peut-être... Les difficultés à vaincre sont immenses, on en peut se le dissimuler. Il y a trois jours, L'Echo de Paris, non sans dessein d'instruire et peut-être d'avertir le public, en donnait cette idée :

    "Dans cette guerre de positions, les Allemands ont fortifié leurs abris et tranchées avec les derniers perfectionnements, tant au point de vue de l'attaque que de la défense. Les engins les mieux appropriés à ces sortes de combats, ils les ont, et à foison. Rien ne leur manque. Ils ont les gros et petits projecteurs utilisés pour les combats de nuit et alimentés par des dynamos très puissantes . Il sont des fusées éclairantes. Ils ont de véritables engins de place montés sur affûts; ils ont des lance-bombes dernier modèle qu'ils appellent "Minenwerfer" (autrement lance-mines) de 245 millimètres. Ils se servent encore de canons de 50 millimètres protégés par des coupoles cuirassées, et de canons-révolvers de 57 millimètres."

    Ainsi, faute de mieux, les Allemands s'efforcent d'éterniser le combat. Est-ce-à-dire qu'il sera éternel ? Pas du tout. Le commandement français se flatte, d'approche en approche, d'arriver à conquérir sur certains points (plateau de Craonne par exemple, je pense) des positions, des crêtes, des hauteurs, d'où notre artillerie rendra les tranchées allemandes intenables. Alors on ne "progressera" plus, on avancera. Jusqu'où ? C'est une autre affaire. Le chemin de l'Aisne et de l'Yser à la Meuse et au Rhin, le chemin est long, et les Allemands ont eu le loisir de préparer, aux endroits favorables, de nouvelles lignes de défense. Faudra-t-il recommencer la même lutte ?

    Il semble que le commandement français, s'il le pense, ne s'en effraie pas. Il fait, au vu et au su d'éléments militaires qui ne sont nullement priés de garder le secret (peut-être même au contraire), des préparatifs pour une campagne sur le territoire allemand. Mais n'est-ce pas ce qu'il doit faire ? N'est-ce pas, tant que le gouvernement français est résolu à tenir "jusqu'au bout", son devoir étroit de prévoir l'écrasement de l'ennemi, de faire espérer la victoire complète à l'armée et à l'opinion ?

    Eh bien ! surtout chez les combattants (certes je ne dis pas chez tous), une idée forte, une idée qui s'enfonce, c'est que la guerre est virtuellement finie : c'est que, lorsque les armées qui sont entrées en campagne avec leurs cadres, leur matériel, leur entraînement, se sont battues plusieurs mois et se sont usées, le résultat est acquis, rien d'essentiellement nouveau ne peut plus survenir : c'est qu'il y  a dès maintenant chose jugée, c'est que nous ne pourrons faire beaucoup plus que ce que nous avons déjà fait et que c'est très beau, c'est que la guerre se terminera sans solution décisive - avec une Allemagne humiliée, sans doute, mais non vaincue - par une paix qui ne changera rien d'essentiel à l'état de choses préexistant. Il a fallu la guerre de Trente Ans pour mettre à bas l'ancienne Allemagne. Comment en quelques mois se flatter d'anéantir l'Empire le plus formidablement préparé à la guerre qui ait surgi dans les temps modernes, de l'abattre sans reprendre haleine ? Sans doute cette opinion ne tient pas compte des évènements qui peuvent se produire : intervention de l'Italie, de la Roumanie, paix séparée de l'Autriche. Mais d'autres évènements, moins heureux, peuvent survenir aussi... Ceux qui sont dans cet esprit (je répète que ce sont le plus souvent ceux qui, par le contact des armes, ont acquis le sentiment que, d'Allemagne à France, les forces se font équilibre et que cet équilibre ne saurait être rompu, essentiellement du moins, à notre profit), ceux-là définissent la paix future une "côte mal taillée". Le mot s'est répandu. De divers côtés, je l'ai entendu dire. Et ceux qui le répètent ne le désirent pas, ne se cachent pas que ce serait pour notre pays une catastrophe, qu'il importe d'éviter, au moins d'atténuer par une persistance courageuse.

    Car, dans cette hypothèse, chacun rentrant chez soi après cette vaine débauche de vies humaines, cette consommation d'énergies et de richesses, la carte de l'Europe étant à peine changée, les problèmes irritants demeurant les mêmes, on se trouve conduit à prévoir une période de guerres nouvelles où l'Allemagne humiliée, mais puissante encore et prompte à réparer ses forces, où l'Angleterre tenace, où les nationalités insatisfaites engageraient de nouveau le monde.

    Cet avenir, est-ce celui auquel il faut s'attendre ? Comme j'écrivais ces lignes, l'aiguille des pendules a franchi minuit. Que de rêves se forment sans doute, sur les champs de bataille, aux foyers des absents, d'une Europe affranchie, d'une paix longue et sûre pour 1915. Bienfaisante illusion : y attenter serait un crime. C'est en secret que l'on confie au papier de pareils doutes. Que l'espèce humaine s'endorme donc, dans la croyance que les choses obéissent aux voeux des hommes; qu'elle s'imagine conduire quand elle subit. Misereor super turbam, est le grand mot sur lequel doit se clore cette année 1914, où les peuples se sont déchirés en vertu de  causes lointaines, d'un passé presque oublié, de responsabilités héritées des ancêtres, et de forces obscures à peine connues d'eux-mêmes et qu'eux-mêmes pourtant auront déchaînées... 

  • Lire Jacques Bainville (XLIV) : Évolution

    Jl'homme-descend-du-singe.jpge regrette de ne plus savoir dans quel journal j'ai lu par hasard l'autre jour (comme on lit en chemin de fer) une chronique scientifique où se trouvait une remarque excellente. L'auteur (je regrette aussi d'avoir oublié son nom) y parlait de certains champignons que les transformistes regardent  comme étant à l'origine de toutes les plantes.

    Alors, demandait-il, pourquoi ont-ils subsisté ?

    Pourquoi restent-ils tels qu'ils étaient au principe de toute botanique ? Pourquoi n'ont-ils pas évolué ?

    Évidemment. Si nous descendons du singe, on ne comprend pas pourquoi il y a encore des singes. Ou bien c'est qu'il y avait dès la genèse des singes-singes et des singes qui n'étaient pas singes. Si l'homme est un singe supérieur, il y a autant de raisons pour que le singe soit un homme dégénéré.

    Qui nous assure d'ailleurs qu'au lieu de venir du protoplasma primitif nous n'allons pas à la cellule finale, que la marche n'est pas du simple au composé mais du composé au simple ? La paléontologie nous fait connaître des fossiles bien plus compliqués que les animaux qui existent aujourd'hui. Survivance des plus aptes ? Alors le plus apte serait peut-être l'infiniment petit. Nous retournerions à l'atome. 

     

    Lectures (Fayard, 1937, pages 109 - 110)

  • Lire Jacques Bainville (XLIII) : Dénonciation des persécutions antijuives et du racisme hitlérien...

    Comme tous les textes publiés dans cette catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. - 174 photos

     

    Nous achevons aujourd'hui notre "mise au point", commencée hier, après les propos de Laurent Delahousse sur Chaplin, qui aurait, en 36, "avant tout le monde", compris les enjeux de l'Hitlérisme. La vérité est toute autre : dès 1918, Jacques Bainville et l'Action française - mais aussi beaucoup d'autres... - expliquèrent qu'il fallait démembrer l'Allemagne, et que le Traité de Versaille promettait une guerre "pour dans vingt ans".

    Mais, ni le Pays légal français, ni les autorités étrangères ne voulurent entendre. Bainville ne s'est trompé que sur un point : il appelait le parti que formerait Hitler "social-nationaliste", alors que celui-ci prit le nom de "national-socialiste", les quatre premières lettre du mot "nazional", en allemand, donnant le raccourci tristement fameux de "nazi"...

    Alertées, dès le début, comme elles le furent, comment les autorités politiques de France et d'Europe pourraient-elles dire : "nous ne savions pas..." ?

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    hitler antijuif.JPG1. Journal, Tome III, 1927/1935, note du 9 novembre 1933 :

    - "La Grande-Bretagne poursuivra l'oeuvre du désarmement", affirme sir John Simon.

    Deux hommes, hier, ont connu des chiffres qui les ont rendus également heureux. L'un est le coiffeur de Tarascon, l'autre est Hitler. Ils ont chacun gagné le gros lot.

    Figurez-vous la joie qu'a sentie le Führer en suivant par la radio le discours de sir Jonh Simon à la Chambre des Communes. Discours prodigieux, presqu'inconnu dans les annales de l'Histoire. Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement britannique se félicitait d'abord que l'Angleterre eût fait tout ce qui était en son pouvoir pour relever l'Allemagne. Hitler, lui aussi, a ce relèvement pour but. Puisque l'Angleterre et lui veulent la même chose, c'est parfait. Il n'y a même pas à chercher querelle au Führer sur les moyens dont il se sert pour conduire son peuple vers les sommets. De fait, sir John Simon a oublié la persécution d'Israël autant qu'Arthur Henderson a oublié les camps de concentration où sont parqués les social-démocrates..." (la note se poursuit par 27 lignes, sur l'inconséquence et l'aveuglement des gouvernements français et anglais qui désarment, au lieu d'armer...) 

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  • Lire Jacques Bainville (XLII) : Le consentement à l'impôt : on en est bien loin aujourd'hui, la notion même semble avoir disparu, face au "taxo, ergo sum" du Système...

    consentement à l'impôt.jpg1. Note du 15 Août 1904 (Journal, Tome I, 1901/1918, page 18) :

    "Les Français d'autrefois, plus sages que nos contemporains, se souciaient peu de la vaine liberté politique. Mais ils considéraient comme un privilège inaliénable, d'intérêt essentiel et supérieur, de consentir l'impôt. Nous n'en sommes déjà plus là, et le système du césarisme administratif s'étend et menace jusqu'à la bourse des citoyens."  

    (Illustration : "le contribuable préssuré" : en 1900, les prélèvements obligatoires ne représentaient que 10% de la richesse nationale !...)

     

    2. Note du 3 Août 1930 (Journal, Tome 3, 1927/1935, page 108) :

    "Fondé pour consentir l'impôt et pour contrôler les dépenses publiques, le régime parlementaire est devenu le moyen de subvenir par l'impôt à des dépenses publiques croissantes. Destiné à protéger l'individu, les propriétés, les fortunes contre l'Etat, il est devenu l'instrument d'une distribution des richesses sous l'égide et avec l'intervention de l'État. En d'autres termes enfin, la démocratie, qui tend à l'égalité, ne peut tendre qu'au socialisme, c'est-à-dire au partage des biens.

    Choix entre des dissipateurs, cuisson de soupe personnelle, syndicats de dépensiers, tout ce qu'on dit de la Chambre des Communes, du Reichstag ou du Plais-Bourbon revient au même. C'est la stérile constatation du mal."

    Après lecture de ces quelques lignes, et en laissant le lecteur tirer lui-même les conclusions du rapprochement qu'il nous a semblé intéressant de faire, nous proposons ci-dessous un extrait de l'article de Pascal Salin, dans Le Figaro magazine du 31 mai 2013 (il s'agit de la fin de l'article, celui-ci étant beaucoup plus long, et "démarrant", en réalité, sur un autre sujet...) : 

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  • Lire Jacques Bainville (XLI) : la "guerre aux riches", c'est l'appauvrissement pour tous...

    (Comme tous les textes publiés dans cette catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. - 164 photos) 

     

    MATRAQUAGE FISCAL 1.jpgL'expatriation fiscale des "riches" est une plaie notoire, dans la France d'aujourd'hui, après des décennies de matraquage fiscal; ainsi que la proportion de jeunes Français qui quittent le territoire national pour aller s'épanouir ailleurs (plus de 30.000 à Londres, mais combien au Canada, en Australie, aux États-Unis et ailleurs ?) : la proportion devient réellement alarmante...

    Les Français doivent aimer la France, à laquelle ils ne rendront jamais tout ce qu'elle leur a donné, et doivent supporter, pour elle, en y restant et en y travaillant, les mauvaises politiques menées par le Système. Il n'en demeure pas moins que celui-ci est - chronologiquement, si l'on peut dire - le premier fautif de cette expatriation massive, véritable perte de substance, et aussi d'identité.

    C'est, déjà, ce que dénonçait Bainville, il y aura bientôt cent ans, dans un texte qui, non seulement n'a rien perdu de sa pertinence, mais qui est même encore plus actuel qu'à l'époque, puisque nous voyons bien se réaliser et s'accroître dans des proportions maintenant alarmantes les conséquences funestes de la politique suicidaire qu'il dénonçait alors...

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  • Lire Jacques Bainville (XL) : "L'esprit d'entreprise et d'audace", ou, "le génie français", et la fierté d'être français...

    (Comme tous les textes publiés dans cette catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. - 163 photos) 

     

    le point -le-genie-francais2.jpgC'est Le Point, dans son numéro 2135, du 14 Aout 2013, qui va nous ramener à une note de Bainville louant l'esprit d'entreprise français. La Une de l'hebdomadaire, Le Génie français, est sous-titrée : Pourquoi il ne faut jamais désesperer de la France, et montre les sept photos d'Yves Saint-Laurent, Marie Curie, Roland Moreno, Paul Bocuse, Marcel Dassault, Louis Pasteur et Coco Chanel.

    Et, de fait, malgré un Système politique qui la déclasse et l'affaiblit, la France demeure ce qu'elle a toujours été : une grande nation, malgré tout, et surtout malgré ses Institutions si mauvaises. En effet, la France tient toujours son rang, avec - pour ne citer que cela... - l'invention de la carte à puce, la découverte du virus du Sida, la technologie de pointe du TGV et, bien sûr, les domaines aéronautiques et spatiaux où - avec cinq fois moins d'habitants - elle tient la dragée haute aux Etats-Unis d'Amérique, avec ses Concorde, Airbus, SPOT et autres Arianes...

    Voilà de quoi alimenter une saine fierté d'être français - rien à voir, pour ceux qui font du mauvais esprit, avec le chauvinisme - et nourrir notre patriotisme et notre nationalisme : comme le notait déjà Bainville, en 1906, "l'esprit d'entreprise et d'audace" fait bien partie de ce que Le Point a raison d'appeler, aujourd'hui, "Le Genie français"... Même si, avec la pondération qui le caractérise, Bainville souligne à juste titre notre faiblesse à tirer profit de nos entreprises, un état d'esprit où, là, les anglo-saxons nous sont supérieurs...

    Du Journal, de Jacques Bainville, Tome I, 1901/1918, pages 43/44, note du 12 octobre 1906 :

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  • Lire Jacques Bainville (XXXIX) : Journal, Tome I (1901 à 1918), note du 4 juillet 1903

    (Comme tous les textes publiés dans cette catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. - 135 photos) 

     

    Huit millions de pauvres, six millions de chômeurs, une précarité et une fragilisation de son état matériel qui ne cesse d'augmenter pour une grande partie de la population; et, attaquées de toutes part, un affaiblissement général et constant de ces fameuses "classes moyennes", dont Bainville dit - avec raison - qu'elles sont l'un des atouts de la France, l'une de ses forces, et qu'elles concourent à sa stabilité générale (et pas seulement économique...) : l'échec patent du Système, qui saute aux yeux aujourd'hui, et dans tous les domaines, rend ces lignes écrites il y a 110 ans encore plus actuelles - hélas !... - qu'à l'époque...

     

    MONT SAINT MICHEL 13.JPGNous avançons chaque jour un peu plus vers des temps qui seront véritablement des temps de fer, où il ne sera plus permis à personne de travailler que pour gagner sa vie. L'industrie de l'homme, la longue accumulation de ses épargnes avaient formé le capital, qu'il faudrait appeler non pas l'odieux mais le divin capital, et grâce auquel il pouvait parfois se soustraire à la dure loi qui l'oblige à gagner son pain à la sueur de son front. C'est à la méditation que ne viennent pas troubler les soucis de l'existence, c'est au travail désintéressé que sont dûs la plupart des progrès et des enrichissements de l'esprit. M. Maurice Barrès disait à propos de son héros Roemerspacher, fils de braves gens de Lorraine : Bénissons l'économie et le labeur des grands-pères qui permettent au petits-fils d'étudier et de réfléchir librement. Ainsi l'Église, tutrice de la civilisation, fondait les instituts où ses clercs, assurés de la vie, travaillaient en paix pour les lettres et pour la science.   

    (Illustration : le scriptorium du Mont Saint-Michel)

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  • Lire Jacques Bainville (XXXVIII) : Monsieur Georges Mandel (II/II)

     (Comme tous les textes publiés dans cette catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. - 135 photos)

     

    Mandel TIMBRE.jpgDans le Bloc national lui-même qu'il a pourtant créé, M. Mandel n'est pas considéré sans réserve et sans défiance. La rigueur de sa logique veut qu'il poursuive la victoire du 16 novembre par des opérations politiques. Ce n'est certes pas nous qui blâmerons sa clairvoyance. Mais c'est de quoi, stupidement, la Chambre a horreur. M. Mandel sait aussi qu'une politique déterminée ne peut se faire qu'avec un personnel déterminé. Il attaque donc violemment non seulement des idées, mais des hommes, et il rappelle constamment, à l'appui de ses attaques, des souvenirs que certains préféreraient avoir oubliés. Sa mémoire est infaillible. C'est ce dont ses alliés et ses obligés naturels lui savent le moins de gré.  

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  • Lire Jacques Bainville (XXXVII) : Monsieur Georges Mandel (I/II)

    (Comme tous les textes publiés dans cette catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. - 135 photos)

     

    mandel 1.jpg(Grand serviteur de l'État, Georges Mandel fut l'un des artisans de la victoire du Bloc national aux élections de 1919 : ce sera "la Chambre bleu horizon", qui permettra à Barrès de faire passer son projet de loi instituant la Fête nationale de Jeanne d'Arc; et qui mettra fin à l'hystérie anti religieuse qui sévissait, dans le Pays légal, depuis 1905... Jules Pams et Édouard Ignace - dont il est question dans cet article - étaient ministre de l'Intérieur et sous-secrétaire d'Etat à la justice militaire du gouvernement. Georges Mandel connaîtra une fin atroce : misérablement traqué par des miliciens, il sera assassiné par eux d'une façon particulièrement sordide - en raison de ses origines juives - le 7 juillet 1944, en forêt de Fontainebleau)

     

    Article paru dans La Revue universelle, le 1er décembre 1920 - Tome IV, n° 21.

    Jacques Bainville dresse ici un portrait flatteur de Georges Mandel, "à la Montaigne", c'est-à-dire montrant "ces qualités et ces défauts" de celui à qui il souhaite de "poursuivre et continuer à s'affirmer", et dont il désire ouvertement que le Bloc national fasse un ministre de l'Intérieur; mais ce n'est pas seulement Jacques Bainville, c'est aussi Léon Daudet et toute l'Action française qui entretenaient les meilleurs rapports avec lui. En témoignent les textes que l'on pourra lire dans notre Album "Maîtres et témoins, III : Léon Daudet" et ce court passage de L'Action française racontée par elle-même, dans lequel Albert Marty rapporte l'anecdote suivante, bien révélatrice (page 468) :
    "...Une nuit, à l'imprimerie, le téléphone retentit :
    - Allô ! l'Action française ?... Monsieur Pierre Héricourt est-il là ?
    - Non, monsieur, il vient de partir.
    Un moment d'hésitation, puis :
    - Ici, Georges Mandel. Qui est à l'appareil ?
    - Un secrétaire de rédaction, monsieur le Ministre.
    - Très bien !... Je suis intervenu ce soir à la Chambre. J'ai cherché M. Héricourt après la séance. Je ne l'ai pas trouvé. Je voudrais savoir s'il a bien saisi le sens de mon intervention...
    Nous avions une épreuve du compte-rendu de la séance. Nous lûmes à Georges Mandel le passage le concernant. Il nous répondit, satisfait :
    - C'est tout à fait cela ! C'est parfait !
    Que de personnalités politiques, comme Georges Mandel, ou du monde littéraire, tenaient à l'opinion de l'Action française !..."
    Tout ceci est à rappeler - et à dédier - aux ignares qui se contentent de répéter, sans jamais vérifier, les mensonges de la "vérité officielle" sur l'antisémitisme de l'Action française, qui fut tout sauf un "antisémitisme de peau", rejeté, dénoncé et combattu en tant que tel, comme l'expliquait sans équivoque Charles Maurras :
    "L'antisémitisme est un mal si l'on entend par là cet antisémitisme de "peau" qui aboutit au pogrom et qui refuse de considérer dans le Juif une créature humaine pétrie de bien et de mal, dans laquelle le bien peut dominer. On ne me fera pas démordre d'une amitié naturelle pour les Juifs bien nés."

    Voici le début du texte de Bainville :

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  • Lire Jacques Bainville (XXXVI) : De la puissance des États-Unis : "Être libre, c'est être fort..."

     (Comme tous les textes publiés dans cette catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. - 132 photos)

     

    Du Journal, Tome III (1927/1935); Note du 18 janvier 1928, pages 34/35/36)

    etats unis,coolidgeOn ne peut manquer d'être frappé de l'assurance avec laquelle le président Coolidge s'est exprimé dans son discours d'ouverture du congrès panaméricain. Cette assurance paisible est celle que donnent la puissance et la richesse. De loin, une vue superficielle des choses laissait croire que les États-Unis, à l'assemblée de La Havane, seraient jugés par les Républiques latines, qu'ils auraient des comptes à rendre ou des excuses à fournir pour leur politique d'intervention au Nicaragua, en Haïti et ailleurs. La grande République de l'Amérique du Nord a tout de suite paré le coup. Tout au moins, en présence du président Coolidge, la question ne sera pas posée.

    La grande République des États-Unis a la majesté de la république romaine. M. Coolidge s'est rendu à La Havane avec un déploiement de force, un appareil de luxe qui font penser au voyage d'un proconsul. Il a derrière lui le Sénat de Washington, qui rappelle le Sénat romain. Et il parle aussi de paix, comme en parlait Rome, qui a, en effet, pendant plusieurs siècles, donné la paix au monde d'alors, mais en intervenant partout où cette "paix romaine" était troublée. 

    (Illustration : John Calvin COOLIDGE (1872-1933), 30ème Président des États-Unis).

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  • Lire Jacques Bainville (XXXV) : La revanche de Kossovo

     (Comme tous les textes publiés dans cette catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. - 132 photos)

     

    Mutatis mutandis, évidemment, on ne pourra s'empêcher, en lisant ces lignes, de penser au rôle analogue à celui des prêtres orthodoxes dont parle ici Bainville, joué chez nous, entre la chute de l'Empire romain et l'An mille, dans ces monastères où d'humbles copistes, anonymes, ont sauvé et transmis le trésor de la Sagesse antique; trésor qui ne fut ainsi jamais perdu, et devait permettre les renaissances futures, l'Islam n'étant absolument pour rien dans cette transmission, comme l'a magistralement montré Sylvain Gouguenheim dans son "Aristote au Mont Saint-Michel", dont on trouvera un résumé, court mais complet, dans notre Album : Racines (II) : Le Mont Saint Michel...

     

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    Soulevant un instant les lourds soucis de l'heure présente, la méditation doit s'arrêter sur ces champs de bataille de l'Orient où les armes prennent leur revanche de désastres séculaires. Honte aux esprits obtus et aux imaginations pauvres qui nient que "les vivants soient de plus en plus gouvernés par les morts" ! Honte aux intelligences mesquines pour qui est invisible la chaîne qui relie les générations d'un même peuple ! En pénétrant dans Uskub reconquise, le dernier soldat de l'armée serbe savait qu'il entrait dans la ville qui, voilà six cents ans, était la capitale de ses aïeux. En battant les Turcs au Champ-des-Merles (Kossovo, en langue slave), le plus humble des fantassins de Serbie savait qu'il prenait la revanche d'une bataille perdue par les siens cinq cent vingt-trois ans plus tôt.

    C'est ainsi que l'Histoire et le passé règlent la vie du monde moderne.

    Seulement, si la nation serbe s'est réveillée après des siècles d'oppression et de sommeil, si elle s'est mise tout entière au service de l'idée de revanche, si le nationalisme est devenu sa règle de vie, il ne faudrait pas se figurer tout de suite que ces choses-là se sont faites toutes seules et par création spontanée. Comme à tous les grands mouvements de même nature qu'enregistrent les annales de l'espèce humaine, il  a fallu d'abord les gardiens de la flamme, et puis des excitateurs qui furent des philosophes, des savants, des intellectuels, avant que le constructeur politique, puis le soldat, apportassent les conditions du succès définitif.

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