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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

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    1927 : Le plus grand canular de l'histoire de France : Léon Daudet s'évade "légalement" de la Prison de la Santé ! 
     
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  • Encore un livre qui détricote encore un peu plus le(s) mythe(s) fondateur(s)...

                Voici le note de lecture proposée par Stéphanie Poupard (1) sur les Mémoires de Charlotte Corday, fiction historique de Catherine Decours.

                Rien de fondamentalement nouveau, bien sûr, ni dans le livre, ni dans la note, mais une confirmation supplémentaire de ce que nous avons déjà noté plusieurs fois: la Vérité se fait enfin jour, de plus en plus et, dirait-on bien cette fois-ci, d'une façon irrésistible. Un processus qui ne pourra certainement pas, à terme, rester sans conséquence(s)...

                L'intérêt principal, pour nous, de l'ouvrage est donc là: non dans des nouveautés qu'il ne peut apporter sur un sujet archi-connu, mais en ceci qu'il détricote encore un peu plus le mythe de la Révolution, qu'il la fait bien apparaître pour l'horreur absolue qu'elle a été, qu'il rétablit la vérité "tuée ou travestie par nos livres d'Histoire" et qu'il est ainsi, lui aussi, dans son genre et à sa façon, le cri: "Le Roi est nu !"....

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    Plon, 528 pages, 21,90 euros

                "C'est à un passionnant voyage au coeur de la Révolution française que nous invite la talentueuse biographe Catherine Decours, avec ces Mémoires de Charlotte Corday, fictives, mais très solidement documentées.

                Loin de l'image d'Epinal, nous découvrons une jeune aristocrate provinciale intelligente, et suivons, depuis la ville de Caen où elle habitait, le processus révolutionnaire juqu'à ses outrances absurdes et sanguinaires. Un jeune homme lynché pour n'avoir pas arboré sa cocarde, un conseiller innocent victime de la rage aveugle de la foule, et surtout de nombreux prêtres persécutés à mort, autant d'exactions qui ont indigné le coeur et la raison de la chrétienne Charlotte.

                Mais l'élément déclencheur fut les délirants appels de Marat à la haine. Elle se met à haïr la tyrannie révolutionnaire avec la violence des amoureuses déçues. Cette Révolution, qui avait suscité en elle des espoirs, lui fait désormais horreur, et l'incite à agir. Pour fair etaire "l'ami du peuple", elle ne voit que la mort et part, avec un incroyable courage, mettre sa décision à exécution. Judith moderne, elle témoigne, par son geste fou, de la folie de son temps.

                Un épisode historique captivant qui rétablit la vérité sur la Révolution, tuée ou travestie par nos livres d'Histoire.

               Voici pour la note de lecture de Stéphanie Poupard.

                Or, il se trouve que, il n'y a pas si longtemps (le 5 mai 2009, pour être précis) nous avons publié une note sur Michel Onfray et sa nouvelle passion: Charlotte Corday. On nous permettra donc de la redonner ici, afin d'apprécier l'ouvrage d'Onfray ("La religion du poignard") en parallèlle avec celui de Catherine Decours:

               

    Une simple question à Michel Onfray…..

                Voici comment débute « La religion du poignard »,le dernier ouvrage de Michel Onfray, dans lequel il exalte Charlotte Corday et n’a pas de mots assez durs pour Marat, on va y revenir….

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                En 1789, à Caen, le vicomte Henri de Belzunce, 24 ans, conduit un convoi de blé jusqu‘au château de Guillaume le Conquérant. Comme on est en pleine période de famine, la foule s’empare du convoi et tue le comte qui va être décapité puis dépecé. On lui arrache le coeur, qui passe de main en main, et les morceaux du corps sont grillés en plein air...

                Elle est pas belle, la Révolution ? Ce n’est pas nous qui inventons, c’est Onfray qui le raconte. Il doit savoir de quoi il parle, il est de la région…..

                Après ce début vaguement hallucinant, Michel Onfray se laisse aller à sa nouvelle passion : Charlotte Corday, et à sa nouvelle détestation : Marat. Lequel, soit dit en passant, en prend pour son grade. Raté, faux médecin, mythomane, révolutionnaire parce qu’on lui a refusé la particule… Comme entreprise de déboulonnement des idoles, il est bon Onfray, il est même excellent. On devrait faire appel à lui plus souvent. A quand Robespierre, Danton et la clique vus par lui ? Ce serait un savoureux jeu de massacre…

                Un exemple, un seul qui suffira, de la façon dont il flingue Marat ? Sa mort est tout simplement le « trépas d’un chien galeux ».Et vlan dans les dents ! Ça, c’est envoyé ! Et comme ce n’est pas par nous…. Non vraiment, il y a des fois, comme ça, où il est super, le Michel. En tout cas, là, on l’aime….

    CHARLOTTE CORDAY TUE MARAT.JPG
     

                Bon, mais plus sérieusement, pourquoi s’arrêter sur son bouquin, et revenir sur le trépas du chien galeux ? Tout simplement parce qu’il y a quand même autre chose dans le livre, bien sûr. Mais, là, on aimerait bien lui poser une question, une seule question, à Michel Onfray....

                Emporté par sa verve, son lyrisme et tout ce qu’on voudra, il pourfend un monde -celui d'ajourd'hui- « où triomphent le vice, l’immoralité et l’impureté »; et il juge l’exemple de cette Charlotte Corday, qu’il porte aux nues, « bien utile en nos temps déraisonnables de nihilisme triomphant ». Au risque d’en surprendre plus d’un, nous serons d’accord avec lui. Et ce n’est pas là-dessus que porte donc la question que nous aimerions lui poser. Ce n’est pas sur le constat qu’il fait. C’est sur la façon dont il peut l’expliquer.

                 Comment ! Voilà une révolution qui a eu lieu, puis qui, environ un siècle après, a donné naissance à la République, laquelle est toujours là. Révolution et république sont, par définition, pour nos adversaires, les deux plus belles choses du monde. Elles règnent donc, aujourd’hui, depuis plus de cent ans maintenant, leur triomphe est total et leur établissement paraît aussi solide que ne l'était celui de la royauté juste avant qu'elle ne chute.

                 Nous devrions donc nager dans le bonheur ! Or, et c’est Onfray qui le dit, et c’est ce qu’il faut qu’il nous explique, c’est notre question : comment se fait-il que révolution et république aient apporté « vice, immoralité, impureté » et « nihilisme triomphant » ?

                 Avec tout ce qu’on a « régénéré » par la guillotine et le génocide ! Avec toutes ces lumières qu’on nous a apportées ! Nous sommes dans l’immoralité, le vice, l’impureté et le nihilisme ? Tout çà pour çà ?....

     

     

    (1): Famille Chrétienne n° 1670, du 16 au 22 janvier 2010;

  • Soyons terribles pour éviter au peuple de l’être

     

    par Guillaume Bigot

    Il y a beaucoup de bonnes et intéressantes idées dans cette chronique publiée sur Causeur [26.07]. Certes, il nous est permis de douter, à nous et à beaucoup d'autres, que la République soit capable de la brutalité nécessaire face non seulement au terrorisme mais aussi à l'islamisation de la France. Mais il est vrai qu'aujourd'hui nous ne pouvons l'attendre cette brutalité  - et la réclamer - que de ceux qui occupent le pouvoir, sans trop l'exercer d'ailleurs, on le sait. Nous ne chipoterons pas Guillaume Bigot, sur son opinion, que nous ne partageons pas, selon laquelle De Gaulle serait parvenu à canaliser l'épuration des collabos. C'est aujourd'hui un point d'histoire. La référence finale à l'horrible Danton a-t-elle de quoi nous agacer ? Finalement, non, puisqu'en l'occurrence elle reprend une idée juste. Comme nous paraît juste et bienvenue le fond de cette chronique.  LFAR

     

    Bigot-Guillaume-Ipag.jpgLe sang a à peine fini de sécher sur la Promenade des Anglais. La France a été de nouveau frappée. Bientôt, nous ne compterons plus les attentats islamistes. Que faire pour nous y préparer ?

    Avant tout comprendre la nature de la menace. Ce ne sont pas les attentats qu’il faut redouter, ce sont leurs conséquences qu’il faut anticiper. Les actes de terreur djihadistes, bien qu’épouvantables en eux-mêmes, ne sont pas aussi graves que leurs effets probables.

    Cessons d’ailleurs de poser cette question idiote : que fait la police ? Impossible de mettre un agent de renseignement derrière chaque djihadiste potentiel, on empêche beaucoup, on ne préviendra pas tout. Sortons de notre fantasme du zéro risque ou du caractère prédictif du risque djihadiste. Nous sommes dans la vraie vie, pas dans la série « 24 heures chrono ».

    Il faut ainsi préparer la population à des répliques aussi sanglantes que fréquentes. Nous l’écrivions en 2004 avec Stéphane Berthomet dans Le jour où la France tremblera. A présent que nous y sommes, nous n’allons pas nous dédire : la guerre sera d’usure et nous ferions mieux de nous y préparer.

    Nous n’avons pas de stratégie, nous subissons, pire encore nous amplifions. Lorsque nos médias diffusent des images gores, ils se transforment en service de presse du djihad, amplifiant l’effet de terreur. Cesser de diffuser et de relayer les images les plus anxiogènes et les plus spectaculaires des attentats est essentiel, afin de ne pas participer au djihad psychologique. Les médias, les acteurs de l’Internet et tous les citoyens devraient être mobilisés et appelés à la retenue par un État conséquent qui aurait la juste mesure du défi qui nous est lancé. Mais nos dirigeants peuvent-ils sortir de leur logique de com ? Il est permis d’en douter.

    Ivres de démagogie, rendus fous par la tyrannie de la transparence, la veille de l’attentat de Nice, nos gouvernants allaient jusqu’à rendre publique des projets attentats déjoués, facilitant ainsi la tâche à nos ennemis qui n’ont même plus besoin de réussir leur coup pour faire parler d’eux. N’ayant rien compris, ni rien appris du 11-Septembre et du 13-Septembre, le Premier Ministre, la veille de la réplique, se félicitait de l’absence d’attentats pendant l’Euro accréditant l’idée suivant laquelle nous étions sortis du « pot au noir » djihadiste.

    Nous avons toujours un attentat de retard et notre analyse court après l’événement, sans recul et sans capacité à en saisir la logique d’ensemble et à en cerner la réelle dangerosité.

    Les experts et les politiques constatent que, pour l’instant, tout est calme. Ce calme risque de précéder la tempête. Il est vrai que le peuple français a fait preuve d’une dignité et d’une sérénité exemplaire jusqu’à présent mais c’est sans compter sur l’effet de répétition d’actes qui s’inscrivent dans une guerre d’usure.

    La tragédie qui se prépare…

    Imaginez qu’armé d’une simple fourchette, un forcené vous pique le bras jusqu’au sang. Une fois, deux fois, dix fois. A la onzième blessure infligée, même si vous êtes l’être le plus placide du monde, vous allez à la fois vous en prendre à ceux qui sont censés vous protéger et à ceux dont vous estimez, à tort  ou à raison, qu’ils sont responsables de votre souffrance. Voilà ce qui nous menace. Et ce n’est sûrement pas l’eau tiède du « vivre-ensemble » et du « pas d’amalgame » qui préservera notre concorde.

    Si rien ne change, des Français exaspérés finiront par se faire justice eux-mêmes. Et alors, ce jour là, peu importe qu’ils frappent des musulmans pacifiques, des salafistes antipathiques ou de vrais djihadistes, c’est le monopole de la violence légitime qui sera alors contesté.

    Si cela arrive (et nous sommes bien partis pour), la situation deviendra incontrôlable. Nous serons rentrés dans la spirale du sang. Voilà ce qu’il faut éviter et non faire croire à l’opinion que les attentats pourront être évités, ce qu’il est vain d’espérer.

     

    Nos dirigeants ignorent l’ampleur de la tragédie qui se prépare car ils ne croient pas à l’esprit gaulois. On va hurler au racisme. À tort. Il suffit de relire la Guerre des Gaule pour découvrir que même si nous avons peu de rapport ethnique avec les tribus celtes décrites par César, le peuple français d’aujourd’hui partage bien des traits psychologiques et culturels avec eux. Les beurs et les blacks des cités sont d’ailleurs bien plus gaulois qu’ils ne l’imaginent.

    Or, l’un des traits de la psychologie française, c’est d’être aussi prompts à se diviser qu’à s’unir face à un ennemi commun. Une autre de leur caractéristique, c’est de se montrer très ouvert aux apports extérieurs mais également très intolérants voire très violents à l’égard de ceux qui entendent imposer leur loi chez eux et d’être capables d’accès de fureur incontrôlé. L’histoire de France est jonchée de cadavres de ceux qui ont essayé de briser l’unité et qui ont pactisé avec l’étranger. La haine des Bourguignons, la répression des huguenots, le  massacre des Vendéens et des émigrés, l’épuration des collabos (que De Gaulle parvint à canaliser).

    Ce qui est à redouter par dessus tout, c’est donc que la minorité prosalafiste en France finisse ainsi réprimée dans le sang ou rejetée à la Méditerranée. La valise ou le cercueil, le sinistre programme du FLN risque un jour d’être imposé à ceux qui, Français de souche ou de fraîche date, voudront vivre suivant la charia en France.

    Pour neutraliser ce risque, la République doit se montrer symboliquement brutale à l’égard de cette minorité dans la minorité musulmane et exigeante à l’égard de l’islam. Ce n’est pas le programme de 1901 qu’il faut appliquer à l’islam mais celui de Bonaparte à l’égard du judaïsme.

    Créer des tribunaux d’exception et expulser les étrangers et les doubles nationaux fichés « S ». Expulser en masse et de manière spectaculaire tous les prêcheurs de haine, condamner pour intelligence avec l’ennemi les militants français de la cause. Créer un moratoire sur le regroupement familial. Plutôt la violence symbolique que physique. Obliger toutes les mosquées en France à condamner sans équivoque les actes de leurs coreligionnaires. Imposer aux imams de prévenir eux-mêmes l’amalgame, en se dissociant sans équivoque avec les djihadistes, mieux vaut heurter la susceptibilité des musulmans pratiquants de France que de les voir un jour brutalisés.

    Il faut aussi expliquer qu’espérer vivre suivant des lois et des mœurs étrangères à la France sur son territoire risque de se transformer en cauchemar. Interdire catégoriquement tout prosélytisme islamiste et protéger préventivement les mosquées.

    Danton a parfaitement anticipé ce programme de salut public : soyons terribles, disait-il, pour éviter au peuple de l’être ! 

    Guillaume Bigot
    Membre du Comité Orwell, essayiste

    En 2013 il publie La Trahison des chefs chez Fayard.

  • Contre le piège du racisme pour tous, Laurent Dandrieu.

    Un essai de Mathieu Bock-Côté plonge au cœur de la pensée racialiste qui menace le débat public. Et qui, si l’on n’y prend pas garde, va nous entraîner encore plus loin dans le processus de décivilisation en cours.

    C’était il y a treize ans – autant dire une éternité. Dans la préhistoire, donc (en 2008 pour être plus précis), l’élection de Barack Obama était censée faire basculer l’Amérique – et donc le monde – dans une société “post-raciale”, où les questions de race, enfin dépassées, seraient désormais obsolètes. Treize ans plus tard, c’est exactement le contraire qui s’est produit : de Black Live Matters en dénonciation du “privilège blanc”, « la racialisation des rapports sociaux devient l’horizon indispensable du progrès démocratique dans la société occidentale », comme l’écrit Mathieu Bock-Côté dans la Révolution racialiste. La race, que l’on avait pu croire définitivement discréditée comme catégorie politique par les horreurs du nazisme, est redevenue, 75 ans plus tard, le pivot autour duquel, de plus en plus, tourne le débat politico-intellectuel en Occident. Comment cela a-t-il été possible ? Pasolini, en 1976, prophétisait que « le fascisme peut revenir sur le devant de la scène à condition qu’il s’appelle antifascisme » – le mouvement “antifa” confirme chaque jour la lucidité pasolinienne. On pourrait le paraphraser : le racisme est, pour notre malheur, en passe de redevenir dominant en s’appelant antiracisme.

    C’est cette révolution, dans les deux sens du terme, qu’analyse avec le brio qu’on lui connaît Mathieu Bock-Côté. Dans son introduction, l’essayiste québécois renvoie explicitement à la réponse que fit François de la Rochefoucauld à Louis XVI au lendemain de la prise de la Bastille : « – C’est une révolte ? – Non, sire, c’est une révolution. » Et Mathieu Bock-Côté d’ajouter : « On pourrait dire la même chose aujourd’hui de la révolution racialiste, en ajoutant qu’elle bascule dans la terreur. » À ceux qui jugeront ce mot de “terreur” excessif, nous répondrons par ce qu’écrivait de la Révolution française Augustin Cochin : « Avant la Terreur sanglante de 93, il y eut, de 1765 à 1780, dans la république des lettres, une terreur sèche, dont l’encyclopédie fut le comité de salut public, et d’Alembert le Robespierre. Elle fauche les réputations comme l’autre les têtes, sa guillotine c’est la diffamation. » Cette “terreur sèche” a aujourd’hui un autre nom : on l’appelle cancel culture, qui ne vise pas à seulement à purger l’espace public des statues des figures du passé non conformes à l’idéologie diversitaire ambiante, mais aussi à priver de parole publique tous les contemporains qui contreviennent à ses dogmes. Et, comme on en a vu une ébauche lors des émeutes suscitées par le mouvement Black Live Matters aux États-Unis, cette terreur sèche ne saurait manquer, si l’on n’y met un terme, d’être suivie d’une autre, bien sanglante celle-là.

    La France, cible majeure

    C’est à cette réaction que nous invite l’essai de Mathieu Bock-Côté, à faire lire d’urgence à toux ceux qui estimeraient encore que racialisme et décolonialisme ne sont que des dingueries sans conséquence. En pointant l’importance stratégique de la France dans cette guerre idéologique : « Cette nouvelle idéologie américaine s’acharne particulièrement sur la France, à laquelle on reproche de s’entêter à ne pas voir le monde à travers le prisme racial. […] La France, dans cet imaginaire, devient en quelque sorte la nation contre-révolutionnaire par excellence, et, comme à la Vendée en son temps, on veut lui réserver un mauvais sort – on pourrait parler ironiquement du destin vendéen de la France républicaine. »

    Cette révolution racialiste, nous dit-il, c’est ce moment historique du processus de déconstruction où la civilisation occidentale tout entière n’est plus vue que comme une structure par essence coloniale par laquelle se perpétue la domination blanche sur tous les peuples “racisés”. Structurellement raciste par le seul fait d’être issu de cette culture et de profiter de ses privilèges, le “blanc” (tous peuples fondus dans une même unité raciale fantasmée) se voit intimer l’ordre de plier le genou pour demander pardon de ce péché originel, ou bien de se taire : « Le progressiste se faisait une fierté de ne pas être raciste : il s’en fait une aujourd’hui de l’être, ou du moins d’avouer l’être, premier étape pour ne plus l’être. » Amener à résipiscence les “privilégiés blancs”, les forcer à participer au lynchage public de ceux qui persisteraient à ne pas mettre genou en terre, sont les étapes indispensables d’un processus plus général de “déblanchiment” des sociétés occidentales. Ainsi se produit une nouvelle décolonisation, interne aux sociétés occidentales, visant à les purger de leur identité propre, structurellement raciste : cette révolution, « c’est seulement lorsque les peuples occidentaux seront devenus étrangers chez eux qu’on la jugera achevée ».

    Retraçant la genèse intellectuelle du phénomène, démontant ses mécanismes, ses trajectoires, de l’université aux médias en passant par les stratégies marketing des grands groupes capitalistes, pointant ses délires (la petite sirène de Copenhague dénoncée comme un symbole de la suprématie blanche) et les lâchetés de ceux qui s’y soumettent (« Je suis désolée d’être née blanche et privilégiée. Ça me dégoûte », twittait ainsi en 2019 l’actrice Rosanna Arquette), Mathieu Bock-Côté invite à la résistance contre une révolution qui ne menace pas seulement notre liberté d’expression, mais bien notre être même.

    Réhabiliter le peuple

    Totalitaire par essence, le racialisme ne veut pas seulement nous contraindre à abjurer le racisme dont nous serions par essence coupables à raison de notre couleur de peau : puisque le racisme n’est plus une question d’individus, mais imprègne profondément toutes nos structures sociales, notre histoire, notre culture, puisqu’en somme les sociétés occidentales resteraient racistes quand bien même plus aucun de ses membres ne le serait intentionnellement, il faut éradiquer leur identité pour accoucher d’une société complètement nouvelle. Non seulement « l’abolition de la race blanche est au programme », mais l’abolition des sociétés occidentales l’est aussi.

    À cette révolution, que peut-on opposer, sans sombrer en miroir dans la logique raciste que cette révolution racialiste semble vouloir nous imposer ? L’universalisme ? Mathieu Bock-Côté montre bien que, pour les racialistes, « l’universalisme serait le mensonge que le monde occidental se raconterait à lui-même pour continuer à occulter les populations autrefois colonisées ». Il montre, surtout, que c’est une notion inefficace et vide de sens dès lors qu’on l’a coupée de ses racines : pas d’universalisme qui vaille s’il n’est enraciné dans le particulier d’une culture, d’une histoire, d’une identité. Cette identité que l’immigration de masse s’est attelée à dissoudre, fournissant à l’idéologie racialiste son indispensable base sociologique. Alors que les racialistes veulent promouvoir une reconstruction artificielle des sociétés occidentales « au point même […] de proscrire toute référence aux peuples historiques qui les composent, comme si la simple mention de populations natives conduisait inévitablement aux lois raciales et à une entreprise génocidaire », le seul moyen de les empêcher d’enfermer chacun dans son identité raciale est de réhabiliter la notion de peuple ; de renouer par elle avec « la densité existentielle de la communauté politique et de lui offrir un ancrage suffisamment fort pour chercher à se donner un élan vers l’universel. Rien n’importe plus, de ce point de vue, que de constituer sur son propre territoire […] une majorité nationale sûre d’elle et disposant d’une prépondérance démographique telle que son statut ne soit jamais fondamentalement remise en question. » Les peuples plutôt que les races : voilà le chemin de salut que nous offre ce petit livre indispensable.

    Illustration : Touchant soutien des minorités discriminées à Assa Traoré, égérie racialiste et fille d’un musulman polygame né au Mali, où on sait à quel point la diversité est prisée.

    La révolution racialiste et autres virus idéologiques, de Mathieu Bock-Côté, La Cité, 240 p., 20 €.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Éphéméride du 3 août

    1753 : Mort de Louis Henri de La Tour d'Auvergne, comte d'Évreux,  à l'origine du Palais de l'Élysée

     

     

     

     

     

    1108 : Sacre de Louis VI  

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    Le sacre de Louis VI, par Jean Fouquet, enluminure issue de l'ouvrage Grandes chroniques de France, Paris, France, XVème siècle  (à droite de l'image, l'on peut apercevoir le roi d'Angleterre Henri 1er Beauclerc.)  

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable famille capétienne règne de père en fils :

    "...Ce roi, le premier des Capétiens qui ait porté le nom de Louis, avait pris soin de se rattacher aux Carolingiens en s'appelant Louis VI : c'était une indication. Avec lui commence la période d'activité de la monarchie capétienne (1108). Le moment était venu. Si un prince apathique l'avait laissé passer, l'avenir de la France eût été bien compromis. Louis le Gros était énergique et il partit d'une idée simple : être le maître chez lui. Il entreprit des opérations de police militaire destinées à nettoyer le pays : c'était le programme que son père lui avait indiqué quand il lui montrait le donjon de Montlhéry (ci dessous) comme le premier obstacle à renverser. L'ambition du roi de France, au commencement du douzième siècle, était d'aller sans encombre de Paris à Orléans.

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    C'est au cours de ces opérations de bien petite envergure et qui lui coûtèrent pourtant de grands efforts, qu'il arriva à Louis le Gros de s'allier au mouvement communal. Dans ses propres villes, il le réprimait quand il y avait des désordres ou bien il le limitait soigneusement. Il commença aussi à organiser l'administration du royaume avec le souci de garder l'autorité entre ses mains. C'était un homme pour qui les leçons de l'expérience n'étaient pas perdues et il ne voulait pas s'exposer à créer une autre féodalité. Aussi choisit-il pour fonctionnaires de petites gens qui fussent bien à lui et qu'il changeait souvent de place. À sa suite, les rois de France s'entoureront de roturiers bons comptables et bons légistes. Son homme de confiance, Suger, un simple moine, sera le ministre type de la royauté..."

     

    En 1119, Louis VI adresse une lettre au Pape où il mentionne : "Roi de la France, non plus des Francs, et fils particulier de l’Église romaine." C’est la première fois que la mention officielle du mot "France" apparaît...

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    1347 : Calais se rend au roi d'Angleterre

     

    Après onze mois de siège, la ville capitule devant Édouard III Plantagenêt, qui promet d'éviter le massacre à condition que lui soient livrés six bourgeois de la ville.

    En chemise, la corde au cou, six Calaisiens volontaires apportent les clés de la ville au roi. La reine Philippa de Hainaut intervient alors en leur faveur. Les six bourgeois seront déportés en Angleterre puis libérés contre rançon.

    Rodin a immortalisé l'évènement :

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     On est, alors, au tout début de la Guerre de Cent ans : elle vient de commencer dix ans auparavant, en 1337 : voir notre Feuilleton En cartes, "l'aventure France"... et/ou, dans notre Album L'Aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Guerre de Cent Ans : premier effondrement"...
     
     
     
     
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    1753 : Mort de Louis Henri de La Tour d'Auvergne 

     

    Comte d'Évreux,  Lieutenant général des armées du roi de France, c'est lui qui est à l'origine du Palais de l'Élysée... 

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    http://www.podibus.com/elysee_VR/

            

    Édifié entre 1718 et 1720 par l'architecte Armand-Claude Mollet, l'hôtel d'Évreux est l'un des meilleurs exemples du modèle classique : il se compose d’un corps de bâtiments de deux étages, élevé sur un vaste sous-sol. Il s’ouvre par un vestibule dans l'axe de la Cour d'honneur, donnant accès à un appartement de parade avec un grand salon en son milieu ouvert sur le jardin. Le corps central s’étend sur trois plans, les deux ailes de part et d'autre étant en simple rez-de-chaussée. La vaste Cour d'honneur est bordée de deux murs à arcades et s'ouvre sur un portail monumental à quatre colonnes ioniques.

    Comme l’Hôtel de Matignon, le Palais eut une existence mouvementée, et passa de mains en mains : il fut, tour à tour, résidence de la Pompadour, des Ambassadeurs extraordinaires, du banquier Nicolas Baujon puis de la princesse Bathilde de Bourbon, qui l’acheta à Louis XVI.

    Non sans dégâts ni dégradations, il traversa malgré tout la Révolution – il fut un temps Café-concert… - puis appartint à Murat, avant que celui-ci  ne parte pour Naples. Alexandre Premier de Russie, qui y logea en vainqueur, y reçut Chateaubriand, et Napoléon y signa son 3 aout,louis vi,élysée,calais,bourgeois de calais,rodin,saussure,mont blanc,laennec,stethoscope,suger,capetienssecond acte d’abdication, dans le Salon d’argent (ci contre). À son retour, Louis XVIII ne le rendit pas à Bathilde d’Orléans, qu’il dédommagea, du moins, en lui offrant Matignon. Louis XVIII offrit le Palais – entre temps occupé par Wellington… - au Duc de Berry. Celui-ci sera assassiné alors qu’il le quittait avec son épouse, pour se rendre à l’Opéra…

    C’est à partir de 1848, et avec l’avènement de la Seconde République, que le Palais devient le siège officiel du gouvernement : Louis-Napoléon Bonaparte s’y installa comme Président élu, et y prépara son Coup d’État (dans le Salon d’Argent, lui aussi, où il "retrouvait" son oncle !…)

    Napoléon III résidant aux Tuileries, le palais reçut les souverains étrangers en visite à Paris : la reine Victoria (1855); l'empereur de Russie Alexandre II (en 1867, pour l’Exposition universelle); l'empereur d'Autriche François-Joseph 1er; le roi de Suède Charles XV; le roi des Pays-Bas Guillaume III; le sultan ottoman Abdulaziz et, en 1869, Ismaïl Pacha.

    3 aout,louis vi,élysée,calais,bourgeois de calais,rodin,saussure,mont blanc,laennec,stethoscope,suger,capetiensEnfin, par la loi du 22 janvier 1879, l'Élysée devint officiellement la résidence des présidents de la République française : cela ne devait pas arrêter l'histoire mouvementée, et, dans ce cas, tragi-comique, du Palais : le Président de la République en exercice, Félix Faure, plus célèbre par sa mort que par sa vie, y mourut, le 15 février 1899, à l'âge de 58 ans, dans les bras de sa maîtresse (ci contre)...

    On jouissait alors d'une liberté d'expression infiniment plus grande qu'aujourd'hui - où de tels propos mèneraient directement devant les Tribunaux... - et les chansonniers s'en donnèrent à coeur joie, appelant la maîtresse "la pompe funèbre" ou disant (entre autres) du président : "Il voulait être César, il ne fut que Pompée !"...

    Au prêtre, appelé en catastrophe au chevet de l'infortuné Félix - qui, pour le coup, portait mal son nom, qui signifie "heureux", en latin !...) et qui demandait naïvement si le Président avait encore sa connaissance, un huissier répondit que non, qu'on l'avait faite sortir par la porte de derrière !...

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    Petit-neveu du maréchal de Turenne, la carrière militaire de Louis-Henri commence en 1691 : il est nommé Enseigne au Régiment du roi, pendant le siège de Mons. En 1698, il est colonel du Régiment de Blaisois, et évolue progressivement dans la hiérarchie. Brigadier quatre ans plus tard, il est finalement promu au rang de Maréchal de camp en 1704...

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    Dans notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France voir la photo "Régiment de Blaisois"...

     

     

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    1763 : Louis XV pose la première pierre de l'église de la Madeleine

     

    Sa construction sera fort longue, et fort mouvementée, et c'est comme une sorte de miracle si l'on peut contempler, aujourd'hui, la perspective qu'elle offre, en répondant aux colonnes du Palais Bourbon, sur l'autre rive de la Seine. 

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    Eglise de la Madeleine rapide resume d'une construction mouvementee.pdf

     

     

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    17

  • Éphéméride du 4 juillet

     La tombe de Chateaubriand, sur l'îlot du Grand-Bé, à Saint Malo

     

     

    1848 : Mort de Chateaubriand, "l'Enchanteur"    

     

    "Quand la mort baissera la toile entre moi et le monde, on trouvera que mon drame se divise en trois actes...

    Dans mes trois carrières successives, je me suis toujours proposé une grande tâche : voyageur, j'ai aspiré à la découverte du monde polaire; littérateur, j'ai essayé de rétablir la religion sur ses ruines; homme d'État, je me suis efforcé de donner aux peuples le vrai système monarchique représentatif avec ses diverses libertés.

    Des auteurs modernes français de ma date, je suis quasi le seul dont la vie ressemble à ses ouvrages : voyageur, soldat, poète, publiciste, c'est dans les bois que j'ai chanté les bois, sur les vaisseaux que j'ai peint la mer, dans les camps que j'ai parlé des armes, dans l'exil que j'ai appris l'exil, dans les cours, dans les affaires, dans les assemblées que j'ai étudié les princes, la politique, les lois et l'histoire...

    Si j'ai assez souffert dans ce monde pour être dans l'autre une Ombre heureuse, un peu de lumière des Champs-Élysées, venant éclairer mon dernier tableau, servira à rendre moins saillants les défauts du peintre : la vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux..." 

    Sur la tombe, "Point d’inscription, ni nom, ni date, la croix dira que l’homme reposant à ses pieds était un chrétien : cela suffira à ma mémoire" 

    Petite promenade dans l'oeuvre de Chateaubriand, au moyen de sept extraits...

                

    I : "...En traçant ces derniers mots, ce 16 novembre 1841, ma fenêtre qui donne à l'ouest sur les jardins des Missions étrangères, est ouverte : il est six heures du matin; j'aperçois la lune pâle et élargie; elle s'abaisse sur la flèche des Invalides à peine révélée par le premier rayon doré de l'orient : on dirait que l'ancien monde finit et que le nouveau commence. Je vois les reflets d'une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. Il ne me reste qu'à m'asseoir au bord de ma fosse, après quoi je descendrai hardiment, le crucifix à la main, dans l'éternité." (fin des Mémoires, tome II, p.939).     

     

    II : ".....La royauté légitime constitutionnelle m'a toujours paru le chemin le plus doux et le plus sûr vers l'entière liberté. J'ai cru et je croirai encore faire l'acte d'un bon citoyen en exagérant même les avantages de cette royauté, afin de lui donner, si cela dépendait de moi, la durée nécessaire à l'accomplissement de la transformation graduelle de la société et des moeurs..." (MOT, tome II, p.700).

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    Maison de Chateaubriand, la Vallée aux Loups, Chatenay-Malabry 

      
               
    III : "Il y a quatre ans qu'à mon retour de la Terre-Sainte, j'achetai près du hameau d'Aulnay, dans le voisinage de Sceaux et de Chatenay, une maison de jardinier, cachée parmi des collines couvertes de bois. Le terrain inégal et sablonneux dépendant de cette maison, n'était qu'un verger sauvage au bout duquel se trouvait une ravine et un taillis de châtaigniers. Cet étroit espace me parut propre à renfermer mes longues espérances; spatio brevi spem longam reseces. Les arbres que j'y ai plantés prospèrent, ils sont encore si petits que je leur donne de l'ombre quand je me place entre eux et le soleil. Un jour, en me rendant cette ombre, ils protégeront mes vieux ans comme j'ai protégé leur jeunesse. Je les ai choisi autant que je l'ai pu des divers climats où j'ai erré, ils rappellent mes voyages et nourrissent au fond de mon coeur d'autres illusions.
    Si jamais les Bourbons remontent sur le trône, je ne leur demanderai, en récompense de ma fidélité, que de me rendre assez riche pour joindre à mon héritage la lisière des bois qui l'environnent : l'ambition m'est venue; je voudrais accroître ma promenade de quelques arpents; tout chevalier errant que je suis, j'ai les goûts sédentaires d'un moine. Depuis que j'habite cette retraite, je ne crois pas avoir mis trois fois les pieds hors de mon enclos. Mes pins, mes sapins, mes mélèzes, mes cèdres tenant jamais ce qu'ils promettent, la Vallée-aux-Loups deviendra une véritable chartreuse. Lorsque Voltaire naquit à Chatenay, le 20 février 1694, quel était l'aspect du coteau où se devait retirer, en 1807, l'auteur du Génie du Christianisme ? 

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    Ce lieu me plaît : il a remplacé pour moi les champs paternels; je l'ai payé du produit de mes rêves et de mes veilles; c'est au grand désert d'Atala que je dois le petit désert d'Aulnay; et pour me créer ce refuge, je n'ai pas, comme le le colon américain, dépouillé l'indien des Florides. Je suis attaché à mes arbres; je leur ai adressé des élégies, des sonnets, des odes. Il n'y a pas un seul d'entre eux que je n'aie soigné de mes propres mains, que je n'aie délivré du ver attaché à sa racine, de la chenille collée à sa feuille; je les connais tous par leurs noms, comme mes enfants; c'est ma famille, je n'en ai pas d'autre, j'espère mourir au milieu d'elle..." (MOT, tome I, p.6). 
     
     
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    Armes de Chateaubriand, Vicomte et Pair de France 
     
     
     
    IV : "Il y a des temps où l'on ne doit dépenser le mépris qu'avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux..." (MOT, tome 1, p.877).
     
     
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    Signature datant de 1782
     
                
     
    V : "...Vous êtes jeune, monsieur, comme cet avenir que vous songez et qui vous pipera; je suis vieux comme ce temps que je rêve et qui m'échappe. Si vous veniez vous asseoir à mon foyer, dites-vous obligeamment, vous reproduiriez mes traits sous votre burin : moi, je m'efforcerais de vous faire chrétien et royaliste. Puisque votre lyre, au premier accord de son harmonie, chantait mes Martyrs et mon pèlerinage, pourquoi n'achèveriez-vous pas la course ? Entrez dans le lieu saint; le temps ne m'a arraché que les cheveux, comme il effeuille un arbre en hiver, mais la sève est restée au coeur : j'ai encore la main assez ferme pour tenir le flambeau qui guiderait vos pas sous les voûtes du sanctuaire..." (MOT, tome II, p.517). 
     
     
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    Lettre de Chateaubriand au ministre des Relations extérieures Cacault, du 12 juillet 1803. Lettre autographe signée sur papier à en-tête de la République française

    Chateaubriand, secrétaire d’ambassade à Rome, y rapporte sa présentation en tant que "simple particulier et homme de lettre" à Victor-Emmanuel 1er de Sardaigne et son épouse.
      

               
     
    VI : "...Après Alexandre, commença le pouvoir romain; après César, le christianisme changea le monde; après Charlemagne, la nuit féodale engendra une nouvelle société; après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares. La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale; on n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel : les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l'abîme..." (MOT, tome II, p.261). 
     

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     Portrait de Chateaubriand, Anne-Louis Girodet,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

     
      
    VII : "...Prétendre civiliser la Turquie en lui donnant des bateaux à vapeur et des chemins de fer, en disciplinant ses armées, en lui apprenant à manoeuvrer ses flottes, ce n'est pas étendre la civilisation en Orient, c'est introduire la barbarie en Occident : des Ibrahim futurs pourront amener l'avenir au temps de Charles-Martel, ou au temps du siège de Vienne, quand l'Europe fut sauvée par cette héroïque Pologne sur laquelle pèse l'ingratitude des rois..." (MOT, tome II, p.261).
     
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    Maison natale de Chateaubriand, Hôtel de la Gicquelais, Saint Malo

     

     http://www.maison-de-chateaubriand.fr/ 

    • http://www.saint-malo.net/saint-malo-rues.htm#chateaubriand 

     

    • Voir notre album (80 photos), Écrivains royalistes (I), Chateaubriand

     

     • Le jeune Vicomte de Chateaubriand servit dans le Régiment de Navarre, l'un des plus anciens régiments du Royaume : dans notre Album Drapeaux des régiments du Royaume de France, voir la photo "Le Régiment de Navarre"...

     

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    1936 : Reims inaugure - en sa présence - la rue Rockefeller
     
     

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    Il s'agit, pour la ville martyre, de remercier le très généreux mécène et donateur qui a permis - à Reims mais aussi ailleurs - de relever plusieurs monuments emblématiques de notre Patrimoine (voir l'Éphéméride du 23 mai).
     
  • Éphéméride du 22 mars

    1988 : Pose de la première pierre du Pont de Normandie, reliant Le Havre à Honfleur

     

     

    1421 : Victoire franco-écossaise de Baugé

     

    22 mars,henri iv,paris,saint denis,chartres,reims,lully,louis xiv,frères lumière,l'arroseur arrosé,la sortie des usines lumière,pont de normandie,montalembert,hubert robertLa bataille du Vieil Baugé, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage "Vigiles de Charles VII", Paris, XVème siècle     

    Cette bataille fut remportée grâce à l'aide du contingent Écossais, emmené par John Stuart (voir l'Éphéméride du 17 août), agissant ainsi en vertu de l'Auld Alliance conclue entre la France et l'Écosse contre l'Angleterre (voir l'Éphéméride du 23 octobre).

    John Stuart se trouve être, par ailleurs, directement aux origines de la Maison du Roi (voir l'Éphéméride du 17 août), puisqu'il fut le premier Commandant de la Garde du Corps du Roi. 

     

    http://www.france-histoire-esperance.com/22-mars-1421-victoire-franco-ecossaise-de-bauge/ 

     

    Voir la photo Maison du Roi et cavalerie légère, tirée de notre album Drapeaux des Régiments du Royaume de France... et, ci dessous, le drapeau du Royal Écossais, régiment fondé en 1743, puis incorporé le 21 décembre 1762 au Régiment de Bulkeley...

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    Drapeau du Royal Écossais (ci dessus), incorporé au régiment Irlandais Royal Bulkeley (ci dessous)...

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    1532 : Achèvement du Monastère royal de Brou

     

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    C'est d'une triste histoire d'amour qu'est né le Monastère royal de Brou : Marguerite d'Autriche, veuve inconsolable du duc de Savoie, Philibert II le Beau, décida d'ériger ce somptueux monument afin d'abriter trois tombeaux : celui de Philibert le Beau, son mari mort prématurément, celui de sa mère et le sien propre.

    De 1506 à 1532, elle mènera ce grand chantier, réalisé en à peine vingt-cinq ans, et sans interruption, ce qui explique sa parfaite unité architecturale, de style dit "gothique flamboyant" : on est au moment où le goût nouveau (la Renaissance) commence à s'épanouir et où le goût ancien, celui des cathédrales ogivales - impropreme22 mars,henri iv,paris,saint denis,chartres,reims,lully,louis xiv,frères lumière,l'arroseur arrosé,la sortie des usines lumière,pont de normandie,montalembert,hubert robertnt appelées "gothiques" - s'éteint, mais en jetant ses derniers feux, tel le bouquet final d'un feu d'artifice...

    Le monastère de Marguerite de Bourgogne logera, jusqu'à la Révolution, une vingtaine de moines Augustins chargés de prier pour les princes enterrés à Brou.

    Il comprend plus de 4.000 m2 de planchers sur plusieurs étages; sa haute toiture de tuiles vernissées et colorées, ses fastueux vitraux historiés, son jubé (ci contre) orné de dentelles de pierre, sa chapelle, ses tombeaux, ses retables, statues et autres splendeurs décoratives en font un exceptionnel musée de sculpture flamande du 16ème siècle...

     

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     Détail du gisant de Philibert II, le Beau...

     http://www.monastere-de-brou.fr/

     

     

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    1558 : Henri II crée le Régiment de Champagne

     

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     Il s'agit de l'un des quatre plus anciens régiments de l'armée française : lorsque Henri IV monta sur le trône, il n'y avait que 4 régiments d'infanterie, qui fut la première "arme" de notre Armée de Terre : le Régiment de Picardie, le Régiment de Champagne, le Régiment de Navarre et le Régiment de Piémont. On appelait familièrement ces régiments les "Vieux corps"...

    En 1620, le nombre de régiments fut porté à dix : aux 4 "Vieux corps" initiaux, un cinquième fut d'abord ajouté : le Régiment de Normandie; puis 5 autres régiments : le Régiment de Bourbonnais, le Régiment de Béarn, le Régiment d'Auvergne, le Régiment de Flandre et le Régiment de Guyenne : ces six nouveaux régiments reçurent le surnom de "Petits Vieux"...

    Dans notre Album Drapeau des Régiments du Royaume de France voir la photo "Les plus anciens régiments sont d'infanterie", puis la photo "Le Régiment de Champagne"... 

    La Marche de ce régiment est "Auprès de ma blonde...", air devenu si populaire qu'il est classé, maintenant, dans le répertoire des chansons enfantines, alors qu'il est bien, à l'origine, une authentique Marche militaire...

    On l'écoute ci-après joué par le 24ème Groupe de Chasseurs Méca :

     

     

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    1594 : Le gouverneur Brissac ouvre les portes de Paris à Henri IV

     

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    En 1593, le 25 juillet,  Henri IV abjure le protestantisme en la basilique de Saint Denis, et le 27 Février 1594, il est sacré roi (à Chartres et non à Reims). Pourtant la Ligue tient toujours solidement Paris, aux ordres du duc de Mayenne.

    Le duc ayant quitté Paris, il laisse pour gouverneur le maréchal de Brissac. Or, un des échevins, Langlois, traitait en coulisse avec le roi. L'Huillier, Prévôt des marchands, le rejoignit et plusieurs membres du Parlement, comme le Premier président, le Procureur général Molé, les Conseillers Pierre d'Amours et Guillaume du Vair.

    Le reste du Parlement, sentant le danger, rendit un arrêt par lequel il interdisait les assemblées et les armes. L'arrêt interdisait tout discours contre la sainte Ligue, considéré comme crime d'État, et la Ligue fit promener dans Paris la châsse de sainte Geneviève. L'ambassadeur d'Espagne, la faction des Seize, les moines, la Sorbonne, pensaient avoir la situation en main, lorsque le lendemain, 22 mars, à quatre heures du matin, retentit un coup de feu et des cris Vive le roi !

    L'Huillier, Langlois avaient passé la nuit avec tous les bourgeois qui étaient au courant, et firent ouvrir la Porte des Tuileries, celle de Saint-Denis, et la Porte-Neuve. Les troupes d'Henri IV pénétrèrent par ces trois côtés et se dirigèrent vers la Bastille, se rendant maîtresses de la ville en une demi-journée.

     

    Auguste de Thou, juriste et témoin privilégié, résuma ainsi l'évènement :

     

    "On vit presque en un moment les ennemis de l'État chassés de Paris, les factions éteintes, un roi légitime affermi sur son trône, l'autorité du magistrat, la liberté publique et les lois rétablies".

     

     

    Le lendemain de son entrée dans Paris, le roi disputera sa première partie de Jeu de Paume : ce jeu étant très populaire, à l'époque, cet événement contribuera à asseoir le prestige du roi, et sera le début de la réelle affection que lui porteront, dès lors, les Parisiens, après s'être si longtemps refusés à lui... (voir l'Éphéméride du 23 mars)

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    Depuis un an déjà, à l'intérieur de Paris livrée aux fanatiques/paranoïaques de la Ligue, la réaction contre la trahison des ligueurs creusait son sillon : la Satyre Ménippée - essentiellement rédigée par Pierre Pithou - préparait les esprits : voir l'Éphémeride du 1er novembre...

     

    Ainsi donc, il aura fallu presque quatre ans ! C'est, en effet, le 30 juillet 1589 que les deux Henri III - de France et de Navarre - alliés, avaient mis en place le siège de Paris (voir l'Éphéméride du 30 juillet), mais la ville était aux mains des fanatiques de la Ligue, et il y régnait une hystérie et une paranoïa insensée : "prodigieusement détestés" - pour reprendre l'expression qu'utilisera Bainville à propos de Mazarin... - les deux souverains seront évidemment rejetés par la population. Henri III - roi catholique - y perdra la vie, sous le couteau du moine Jacques Clément; son cousin - Henri III de Navarre, roi huguenot - devenant ainsi... Henri IV, roi de France et de Navarre, mais restant tout autant rejeté par la faction révolutionnaire Ligueuse, de fait au service de l'étranger et manipulée par lui : en l'occurrence, l'Espagne de Philippe II...

    Quatorze ans après sa prise de pouvoir réelle, et malgré un règne réparateur, une prospérité retrouvée et une popularité immense, Henri IV sera à son tour assassiné, par une sorte de queue de comète de la Ligue : les "deux Henri III" seront les deux seuls rois de France assassinés, si l'on excepte, bien sûr, le cas tout à fait particulier de Louis XVI...

     

     Morts à l'étranger, faits prisonnier sur le champ de bataille, préférant quitter Paris révolté afin d'y revenir après avoir dompté les rebelles, assassinés : plusieurs rois de France ont eu un destin hors du commun, que recensent quatre de nos Éphémérides :

    pour les rois morts à l'étranger, voir l'Éphéméride du 8 avril;

    pour les rois faits prisonniers sur le champ de bataille, voir l'Éphéméride du 11 février;

    pour les rois ayant préféré quitter Paris révolté afin d'y revenir après avoir dompté les rebelles, voir l'Éphéméride du 21 mars;

    pour les rois assassinés, voir l'Éphéméride du 30 juillet...

     

     

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    1594 : "Navarre sans peur !" : Le Régiment des Gardes du roi de Navarre reçoit son nom définitif de Régiment de Navarre

     

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    Fondé en

  • Éphéméride du 28 juillet

    Saint Jean de Luz, de nos jours...

     

    1659 : Départ de Louis XIV pour Saint Jean de Luz 

     

    L'une des clauses du Traité des Pyrénées, en cours de signature avec l'Espagne, stipule que le Roi de France doit épouser la fille du Roi d'Espagne.

    En réalité, les pourparlers et la signature du Traité traînant en longueur, le voyage durera presque un an, le Roi ne rentrant à Paris que le 13 juillet 1660.

    Il en profitera pour faire un long détour dans les provinces du Sud Est et y consolider son autorité.  

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    La Cour quitte d'abord Fontainebleau pour Bordeaux, où elle restera du 19 août au 5 octobre; elle sera ensuite à Toulouse, du 14 octobre au 27 décembre, puis à Montpellier, du 5 au 8 janvier 1660; elle arrive à Nîmes le 9 janvier, et le Roi visite le Pont du Gard le lendemain, 10 janvier (voir l'Éphéméride du 10 janvier).

    Ensuite, le 17 janvier, la Cour arrive à Aix-en-Provence, où elle restera 12 jours, avant de se rendre à Toulon, pour douze jours également.

    Louis XIV en profitera pour aller en pèlerinage à Cotignac, pour témoigner sa reconnaissance à Notre-Dame de Grâce, à qui il devait sa naissance (voir la partie III de l'Éphéméride du 10 février, sur le Voeu de Louis XIII) :

     

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    Le 2 mars, le Roi entre dans Marseille, mais pas par la Porte de la Ville : il fait ouvrir une brèche dans le rempart, afin de punir l'indocilité des habitants : le 17 octobre précédent, un Ordre du Roi avait en effet été déchiré en pleine séance à l'Hôtel de Ville (voir l'Éphéméride du 11 février)...   

    28 juillet,grand derangement,canada,robespierre,guillotine,terreur,revolution,guizot,louis xivLe Roi ordonne que l'on construise une citadelle (le Fort Saint Nicolas, ci contre) afin de tenir en respect la ville remuante.

    Ne manquant pas d'humour, et ayant appris que les marseillais appelaient "bastides" leurs résidences à la campagne, il déclara au Conseil municipal qu'il voulait, lui aussi, avoir sa bastide à Marseille...

    Le 27 mars, le Roi est à Orange : c'est là que, visitant le Théâtre antique, il eut le mot fameux : "Voici la plus belle muraille de mon royaume !..."(voir l'Éphéméride du 27 mars).

    Cette reprise en main générale ayant été effectuée, le Roi put enfin penser à aller se marier à Saint Jean de Luz, le 9 juin 1660 (voir l'Éphéméride du 9 juin), avant de retourner à Paris, presque un an après l'avoir quittée...

     

     

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    1755 : Le "Grand dérangement"

     

    Au Canada, le Conseil de Nouvelle-Écosse décide de déporter les Acadiens (colons d'origine française): c'est le Grand Dérangement...

    En 1713, la France avait cédé ses colonies canadiennes à l'Angleterre. Devant l'imminence d'un nouveau conflit entre les deux royaumes, la population francophone est déportée en Nouvelles Angleterre (nord-est des États-Unis). Plus de 7.000 personnes, sur 13.000, mourront pendant l'exode. Certains seront rapatriés en France, d'autres de sédentariseront au Québec et en Louisiane. 

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    1794 : Exécution de Robespierre et de ses partisans

     

    Au premier rang de ceux-ci : Antoine Simon, cordonnier, geôlier du Dauphin, et Saint Just (ci dessous).

    "'Convaincu que la Révolution n'était rien de moins que l'avènement du divin sur la terre, ce jeune fanatique, dont les paroles, au jugement de Barrère, "étaient comme des coups de hache", n'allait plus cesser de pousser son ami Robespierre aux mesures extrêmes" (Michel Mourre). 

    "Ce qui constitue une République, - disait-il - c'est la destruction de tout ce qui s'oppose à elle"... Ou encore : "...Je ne juge pas, je tue... Une nation ne se régénère que sur des monceaux de cadavres..." 

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVI, La Révolution :
         
    "...La guerre continuant, la Terreur devait continuer aussi. Mais elle servait à autre chose : elle était un instrument de confiscation. Elle servait à prendre les biens des émigrés, à spolier les suspects et les riches, dans l'illusion, qui durait depuis la Constituante, qu'on donnerait enfin une garantie solide aux assignats.

    La Terreur ne pouvait donc pas s'arrêter d'un signe. Robespierre était conduit à se comporter comme un chef. Il commençait à redouter l'anarchie : le premier il osa frapper la canaille parisienne avec Hébert et les hébertistes. Tout de suite après, ce furent Danton et les dantonistes, les "indulgents", ceux qui penchaient pour une paix prématurée, qu'il envoya à la guillotine. L'illuminisme de Robespierre, son jargon prétentieux et mystique n'empêchent pas de remarquer l'insistance avec laquelle, à chacun des grands procès politiques, il parle des traîtres, des agents anglais, du rôle des banquiers, des étrangers suspects comme Anacharsis Clootz, qui pullulaient depuis les débuts de la Révolution, tout un monde bizarre, inquiétant, où il "épura" sans pitié, mais peut-être pas toujours sans discernement, et qu'il expédia à la guillotine, à côté de ce qu'il y avait en France de plus noble et de meilleur, pêle-mêle avec des innocents, des savants et des poètes. Robespierre se faisait appeler "l'incorruptible". Il y avait donc des corrompus ? On a ici l'impression de ces histoires d'argent, de police et d'espionnage qui sont communes à tous les milieux révolutionnaires.

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    Exécution de Robespierre, gravure de J. Idnarpila (anagramme d'Aliprandi) 
     

     

    Au mois d'avril 1794, la Terreur dure toujours. Danton a été supprimé, Camille Desmoulins et sa Lucile aussi. Les hommes de la Révolution se sont dévorés entre eux. Seuls ont échappé les prudents et les habiles, ceux qui ont eu, comme disait Sieyès, le talent de vivre. Mais à force d'épurer la Révolution, Robespierre en a tari la sève. Lui-même, avec le jacobinisme, il est toute la Révolution. Il n'y avait plus rien après les opinions de Marat. Il n'y a plus personne après Robespierre. Il a grandi, depuis la Constituante, par les surenchères que favorisait le principe politique en vigueur depuis 1789 : pas d'ennemis à gauche. Maintenant, quelles sont ses idées ? Que veut-il ? Où va-t-il ? Il ne le sait pas lui-même.

    On prête à ce despote les projets les plus bizarres, et la cour de Vienne s'intéresse à "Monsieur de Robespierre". Pourtant il n'invente plus autre chose que la fête ridicule de l'Être suprême, tandis que la guillotine fauche tous les jours, éclaircit les rangs de l'Assemblée, dégarnit jusqu'à la Montagne. Il ne restait plus guère que ceux qui, par peur, avaient dit oui à tout. Une peur suprême leur donna le courage du désespoir. Robespierre sentit que la Convention lui échappait et il voulut recourir au moyen ordinaire, celui dont l'effet, jusque là, n'avait jamais manqué : l'intervention de la Commune.

    robespierre 2.jpg

    Caricature royaliste : on lit, sur la "pyramide" derrière le bourreau empanaché (les révolutionnaires ne craignaient ni la boursouflure verbale, ni l'outrance et la grandiloquence, ni le ridicule vestimentaire...) "Ci-gît toute la France"... 

            

     

    On vit alors, au 9 thermidor, cette chose extraordinaire. Les Conventionnels qui survivaient étaient les plus sagaces et les plus subtils, puisqu'ils avaient réussi à sauver leur tête. Ils s'avisèrent de ce qu'on ne semblait jamais avoir compris depuis le 10 août : que ces fameuses "journées" n'étaient au fond que de petites affaires de quartier, qu'avec un peu de méthode, d'adresse et d'énergie, il était possible de mettre les émeutiers en échec.

    Sur quoi reposait la Commune jacobine ? Sur les sections. Il s'agissait, pour empêcher une "journée", pour arrêter Santerre et Henriot, de protéger d'abord le point menacé avec des sections modérées, puis de prendre l'offensive contre l'émeute. Il ne suffisait donc pas, pour renverser Robespierre, de voter sa mise en accusation. Il fallait être sûr de ce qui se passerait hors de l'Assemblée. Tallien et Barras se chargèrent de la manœuvre. Elle réussit grâce à une seule section, la section Le Pelletier, qui donna le signal de la résistance.

    Robespierre, réfugié à l'Hôtel de Ville, connaissait trop bien le mécanisme de la Révolution pour ne pas savoir qu'il était perdu si l'émeute et la Commune commençaient à reculer. ll voulut se tuer, se manqua et, le lendemain, fut porté tout sanglant sur l'échafaud (27-29 juillet 1794)..."

    ROBESPIERRE EXECUTION.jpg
    Exécution de Robespierre et de ses partisans...
     
    Son épitaphe (apocryphe, mais savoureuse...) :
     
    "Passant, ne pleure pas sur ma mort :
    Si je vivais tu serais mort !"
     
     
     
     
     
     

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  • Ce qu' ”ils” réputaient impossible il y a cinquante ans -là-bas- pourrait-il être devenu possible, mais ”à l'envers”, ic

                   Plusieurs lectures possibles de "ça":

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                Il y a cinquante ans, "ils" nous ont expliqué -par A + B- que l'Algérie française, c'était pas possible; les chrétiens et les musulmans, vous comprenez..., les européens et les arabes..., l'occident et l'orient..., ça peut pas marcher...

                Bon.

                Aujourd'hui -c'est amusant...- les mêmes semblent avoir changé radicalement: ils ont trouvé "le" truc miracle: la di- ver - si -té !.... Si, si....

                C'est le Système qui veut "ça", et qui l'organise: par haine de nos racines chrétiennes, le Système est prêt à accueillir n'importe qui, n'importe quoi, n'importe quelle religion: c'est la nôtre qu'il déteste, et rien qu'elle; les autres, il s'en fiche bien pas mal, et elles ne lui donnent pas de boutons (voyez Besancenot, qui prend une musulmane voilée sur ses listes....); le Système est même prêt à leur donner la place, si cela devait permettre d'éradiquer enfin ce satané christianisme qui (c'est lui qui parle, évidemment...), deux siècles après, résiste encore.....

                 Suggestion: allez en Arabie saoudite, au Maroc, en Iran ou dans un de ces délicieux pays musulmans: et promenez-vous avec ce genre de Tee-shirt "inversé": la carte du pays, aux couleurs françaises et avec une croix....

                 En Iran, on vous pend; en Arabie on vous tue aussi, au sabre, à moins qu'on se contente généreusement de vous couper une main ou un bras; au Maroc, en Syrie, en Lybie, au Soudan, en Indonésie, bref, partout et, évidemment en Algérie,.... mieux vaut tout simplement ne pas y penser non plus....

                 Il n'y a que dans le foutoir/pétaudière de la république idéologique dite française qu'on tolère "ça"....

  • En Français s'il vous plaît ! Deux exemples qui avaient retenu notre attention...

    Comme nous vous l'avons expliqué mercredi dernier, il y a déjà quelques temps que la Rédaction envisage une nouvelle rubrique, où l'on pratiquerait la grande idée de Ronsard et de la Pléiade : "défense et illustration de la Langue française". Nous avons pensé à plusieurs titres ("Aimer et servir la langue française : chasser l'intrus !" ou, tout simplement "En Français, s'il vous plaît !").

    Pendant que nous mûrissions ce projet, nous avions trouvé deux documents qui nous intéressaient parce qu'ils allaient manifestement dans le sens de ce à quoi nous pensions :

    1. Nous avons trouvé le premier sur la page facebook du 3 mars de Philippe Delorme :

    A partager massivement, et à publier en commentaire pour tous les articles de presse qui utilisent ce mot "cluster" au lieu de "foyer" (d'infection)...

    L’image contient peut-être : texte
     
     
    2. Et le second au hasard de la navigation sur internet :
     
     
     
    Voilà. Nous vous les communiquons. Tous ceux qui aimeraient faire vivre cette Chronique peuvent nous envoyer ce qui leur paraît aller dans ce sens d'une défense positive, sans hargne ni agressivité, et même avec humour (pourquoi pas ?) de ce trésor que nous partageons avec bonheur : la langue française
     
  • Éric Zemmour : « Quand Macron, l'homme de la start-up nation, célèbre le français ! »

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgBILLET - Le chef de l'État a dévoilé mardi 20 mars devant l'Académie française, un grand plan pour redynamiser l'usage du français et la francophonie. Le start-uper Macron défendant la langue de Molière ? Un joli paradoxe, nous dit Éric Zemmour. [RTL 22.03].  Il nous souvient que voilà déjà beau temps, Félix Leclerc, superbe chanteur québécois, dans un entretien à la télévision française, où on lui demandait si quelque chose le gênait en France lors de ses séjours, avait répondu : « La langue ... anglaise ». Que dirait-il à l'ère Macron ?  LFAR

     

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    Oyez, oyez, braves gens ! La langue française sera demain la troisième langue la plus parlée du monde. C'est notre seigneur Macron qui nous le fait mander. Oyez, oyez braves gens ! Sonnez trompettes et battez tambours !

    Mais au fait, sera-t-elle encore parlée en France ? On peut s'interroger, en parcourant les rues et les panneaux publicitaires : les « French bank » pour la Poste, les « I love TGV », les « We love technology » pour Bouygues. Sans parler des titres de films américains qu'on ne prend même plus le temps de traduire.
     

    Éric Zemmour

  • Sur TV Libertés, la tyrannie du ”quoi qu'il en coûte” - Politique & Eco n°308 avec Bruno Lemaire.


    Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Bruno Lemaire, mathématicien, docteur ès sciences en économie, ancien doyen associé d’HEC, membre de la commission économique du PS puis conseiller de Marine Le Pen jusqu’en 2014.

     

    1) Les méfaits d’une économie sans frontières

    - Le management (que l’invité a enseigné) n’est rien si l’on ne prend pas en compte les frontières, les peuples, les enracinements

    - La mondialisation du rêve au cauchemar

    - Ce qui était bon pour Général Motors était jadis bon pour l’Amérique, ce qui aujourd’hui est bon pour Apple est bon pour... Apple

    - Le client roi contre le citoyen chômeur : l’impasse

    - La rencontre des "vrais gens", les Gilets Jaunes, comme un chemin de Damas

    - Dignité du travail et revenu minimum de dignité

     

    2) Une tyrannie qui se cache à peine

    - L’échange inégal et le protectionnisme : des leçons mal apprises

    - Le bonheur des élites et des cacahouètes pour les autres : le funeste Attali, symbole de la mondialisation

    - La tyrannie des banques et des marchés

    - En dépit du quoiqu’il en coûte, l’Etat et l’UE ne nous protègent pas

    - L’euro contre l’industrie française, 20 ans de désindustrialisation

    - Fabriquer de l’argent au lieu de fabriquer des produits

    - L’économie française à la remorque de l’Allemagne

     

    3) Sauver la France du naufrage

    - Un protectionnisme raisonné

    - Une banque au service de la France

    - Redonner leur chance aux territoires par un aménagement raisonné et dynamique

    - La reine de toutes les batailles économiques : la politique monétaire entre les mains de la BCE et des marchés financiers, avec la bénédiction de Bruxelles

    - Proposition : banques commerciales et Banque de France, une coopération volontariste sur la fourniture de monnaie à l’économie française en direction de l’économie réelle

    - Seul moyen de bloquer l’augmentation des dettes et des déficits publics

  • Marina Petrella ne sera pas extradée : la grossière erreur de Nicolas Sarkozy…

               Nous ne sommes pas des charognards. Nous sommes chrétiens, et nous savons que le devoir d'oubli et que le pardon existent. Qu'ils sont justes et légitimes. Mais justement, devoir d'oubli et pardon s'appliquent sitôt que le fautif a reconnu sa faute, qu'il l'a rejetée avec horreur et qu'il la regrette sincèrement. Comment pardonner à un Battisti, à une Petrella, à un Rouillan, à une Ménigon ou une Aubry (décédée depuis...) qui ne demandent absolument pas à être pardonnés, et qui restent persuadés que ce qu'ils ont fait il fallait le faire (c'est la teneur exacte des répugnants propos tenus dans la presse, il y a peu, par Rouillan, et qui lui ont valu de retourner dans une prison dont il n'aurait jamais dû sortir....). Nous, on veut bien pardonner, oublier. On n'est pas des monstres. Les monstres ce sont eux. Ils ont fait le mal et ils en restent fiers.....

              Voilà pourquoi nous sommes révoltés, écoeurés, scandalisés de voir comment, soi-disant pour des raisons humanitaires ( il a bon dos, l’humanitaire…. ! ) Sarkozy a, en réalité, cédé aux cris, à l’agitation et aux pressions de tout ce que notre pays compte encore d’admirateurs de la violence révolutionnaire (dans laquelle ils retrouvent comme un lointain écho des origines de la république....)

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              C’est un signal fort, mais un très mauvais signal, qu’il envoie là à la délinquance en tous genres, au terrorisme, à la voyoucratie. Elle l'a déjà compris, elle le comprendra chaque jour un peu plus et un peu mieux....

              Aujourd’hui, dans la république française, il suffit qu’un clandestin/hors la loi pose le pied sur le sol national pour qu’aussitôt la CGTet Besancenot le défendent, et lui fassent obtenir des papiers et un emploi (que des étrangers en situation régulière ( c’est-à-dire respectant nos lois, eux…) mettent un temps infini à avoir ; ou ne pas avoir…..) ; un terroriste, assassin de bas étage, peut se refaire – pénard…- une santé chez nous, puis s’enfuir impunément, comme Battisti.

              Ce sont, redisons-le, des signaux forts, et les voyous les comprennent, dans le monde entier…..

              S’est-on suffisamment posé cette question : pourquoi n’y a-t-il pas, en Chine ou en Arabie Saoudite, l’explosion exponentielle de violence, de délinquances en tous genre, d’irrespect des lois que l’on observe chez nous ? Cette violence habituelle et banale, cette violence de masse, ces bagarres récurrentes de bandes rivales en pleines gares, en pleins centres commerciaux ?

              Evidemment, certes, parce que la Chine et l’Arabie n’ont pas mené depuis trente ans la même politique d’immigration folle et insensée qu’à la suite de Chirac – qui l’a initiée - tous les gouvernements de la république ont poursuivi.

              Mais aussi et surtout pour une autre raison, très simple : en Chine ou en Arabie saoudite, quand on commet un acte délictueux, on est immédiatement sanctionné avec la dernière extrémité. En Chine, on vous fusille d’une balle dans la nuque et, dans les deux jours, la famille reçoit la facture de la balle, à payer immédiatement (charmant !...) ; en Arabie, on vous décapite au sabre (1) et en public ( re-charmant !… ).

              Qu’on nous comprenne bien, et qu’on n’aille pas croire que nous admirons un tant soit peu ces deux pays, et que nous les prendrions comme modèles ! Nous n’avons aucune envie que la France se mette à leur ressembler en quoi que ce soit car, pour dire les choses comme nous les ressentons, ils nous font plus souvent horreur qu’envie…

              Nous observons simplement la réalité, et nous nous bornons à constater : là où la république française envoie des signaux forts de faiblesse aux délinquants en tous genres, et connaît en retour une explosion sans précédent de toutes les formes de délinquance, la Chine et l’Arabie envoient, elles, des signaux forts de fermeté aux délinquants en tous genres, et maîtrisent donc la violence chez elles. Elles ne connaissent qu’une délinquance que l’on pourrait qualifier de résiduelle et d’incompressible, avec des taux extraordinairement bas, par rapport aux nôtres, qui sont extraordinairement hauts, et vont grimper encore…..

              Dans notre république pétaudière, et foutoir, et poubelle ( et de plus en plus pétaudière, et de plus en plus foutoir, et de plus en plus poubelle) on vient de voir la sœur d’un turc clandestin que l’on allait reconduire à la frontière menacer de s’immoler. Et, parce qu’elle avait simplement menacé de le faire, on a illicolibéré son frère ! Etonnez-vous, après, que les voyous désertent des pays comme la Chine et l’Arabie pour se concentrer en France républicaine ! Ils sont peut-être voyous, mais ils ne sont pas fous : entre les pays où on les tuera dans le quart d’heure, et la république pétaudière/foutoir qui leur filera avec nos impôts (2) des RMI, des AME, des papiers, des allocations familiales ( même s’ils sont polygames avec dix ou quinze gosses, ou plus… ), ils choisiront évidemment la république pétaudière. Ils savent que, là, il leur suffira de « brailler » ( comme disait Danton… ) pour qu’immédiatement rappliquent, pour les aider, la CGT, le NPA,toute une meute d’associations grassement subventionnées, d’avocats de gauche et de personnalités mondaines, qui se feront une bonne petite pub devant les caméras télé, avant d’aller souper chez Maxim’s ( avec leur  sept ou huit mille euros de fringues sur elles, tout de même ;  on est de gauche, mais bon…. ).

              Il semble que l'on pourrait adapter et actualiser certaine formule célèbre du passé: "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !'; elle pourrait devenir : "Assassins de tous les pays, rejoignez-vous !", sous-entendu en France républicaine, où vous serez chez vous, dans la grande tradition de la guillotine, du génocide, des colonnes infernales, des têtes au bout des piques, on en passe et des meilleures......

              Bienvenue dans la poubelle du monde ! Attention cependant : une seule condition est exigée : être un assassin, certes, mais un assassin révolutionnaire ! Sinon le club vous est fermé. 

              Mais après tout c'est normal : en se voulant, et en étant la patrie de ceux qui tuent ( mais seulement à gauche et à l'extrême gauche ....) la république est fidèle à ses origines, faites de violence(s), de haine, d'hystérie, de meurtres. Elle fait comme nous : elle aussi elle cultive ses Racines. Sauf que ce ne sont évidemment pas les mêmes ! A notre Tout ce qui est Racines est bon, le Pays Légal républicain, au plus haut niveau et par sa voix la plus autorisée, répond en quelque sorte, et comme en écho : nous sommes nés dans la violence, nous sommes faits pour la violence; nous comprenons les violents, car ils sont notre chair et notre sang; nous les chérissons et en aucun cas nous ne pouvons les rejeter, car ce serait nous rejeter nous-mêmes.

              Et là, force est de constater que la république a raison.....

    (1) : voici une dépêche de l'AFP parue, comme un fait exprés, le jour même de l'annonce de la non-extradition de la criminelle Petrella ( nous la citons intégralement et sans en changer un seul mot ) :

    "Un Saoudien décapité pour meurtre.

    Un Saoudien, condamné à mort pour le meurtre d'un compatriote, a été décapité au sabre aujourd'hui dans le sud du royaume, selon le ministère saoudien de l'Intérieur. Hassan Ben Awadh Al-Bariqi a été executé dans la province d'Assyr après avoir été reconnu coupable d'avoir tué par balles Mohammad Ben Khedr Al-Bariqi à la suite d'un différend, a ajouté le ministère dans un communiqué publié par l'agence officielle Spa. 

    Cette décapitation porte à 75 le nombre des exécutions annoncées en Arabie saoudite depuis le début de l'année. Un record a été atteint en 2007 avec 153 exécutions, contre 37 en 2006. Le précédent record (113 exécutions) datait de 2000.
    Le viol, le meurtre, l'apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue font partie des crimes passibles de la peine capitale dans le royaume ultraconservateur qui applique strictement la charia, ou loi islamique.
    Les exécutions ont généralement lieu en public."

     PS : aux dernières nouvelles, il paraît que les prisons saoudiennes ne sont pas surpeuplées, comme dans certain pays de l'Europe occidentale.....

    (2) : qui ne cessent évidemment d’augmenter : il faut bien le trouver quelque part tout ce blé qu’on leur donne ! …

  • Passe d'armes Macron-Villiers : un chef ne devrait pas dire ça…

     

    Par Alexandre Malafaye           

    Alexandre Malafaye analyse ici [Figarovox, 17.07] les reproches exprimés par le président de la République au chef d'état-major des armées Pierre de Villiers. Il rappelle à juste titre qu' « aucun bon pouvoir ne s'exerce dans la durée sans contre-pouvoir ». Ce n'est pas pourtant, en l'occurrence, le nécessaire exercice de l'autorité que nous critiquerons, quant à nous. Mais que cette dernière s'exerce à mauvais escient. Quant à donner aux armées françaises la relance européenne comme horizon national et comme justification de l'effort qui leur est demandé, nous sommes infiniment réservés. Cela dit, nous approuvons l'esprit général de cette brillante tribune.  LFAR

     

    « Il n'est pas digne d'étaler certains débats sur la place publique. J'ai pris des engagements. Je suis votre chef. Les engagements que je prends devant nos concitoyens, et devant nos armées, je sais les tenir. Je n'ai à cet égard besoin de nulle pression et de nul commentaire

    Celui qui prononce ces mots durs ne s'appelle pas Charles de Gaulle. Un chef n'aurait pas dit ça. Celui qui recadre ainsi le chef d'état major des armées (CEMA) a obtenu 24 % - seulement - au premier tour de l'élection présidentielle. Depuis, à 39 ans, il a été élu Président de la République et, au fil des semaines, un autre visage se dessine. La campagne nous a montré celui d'un séducteur habile, soucieux de rassembler le plus largement possible, « en même temps » à droite et à gauche. Mais à la vérité, nous avons élu un inconnu. Avant lui, les Français n'ignoraient presque rien des grands traits de caractère de leur Président. Cette fois, nous découvrons en marchant la vraie nature du nouveau locataire de l'Élysée, l'autre visage de Jupiter. Celui qui affirme « je suis votre chef » n'avait jamais été placé en situation de commandement, jamais il n'avait été numéro un.

    Dès lors, l'observation des premiers actes du « chef » qui « sait », par delà la mise en scène urbi et orbi de la geste présidentielle, se révèle très instructive, et pas nécessairement rassurante. À travers sa confrontation brutale et déséquilibrée avec le chef d'État major des armées, Emmanuel Macron croit utile de signifier qu'il dispose du pouvoir. Curieux rappel en vérité, car sous la V° République, qui doute de l'étendue du pouvoir et des prérogatives du chef de l'État français ? Personne. Alors à quoi bon ? Veut-il tuer dans l'œuf toute velléité de contestation, voire simplement toute forme de discussion contradictoire ? Tout le laisse penser ; de la même façon, nous imaginons qu'avec cette exécution en place publique du CEMA, Emmanuel Macron vise tous ceux qui seraient tentés de le contrarier, puisqu'il n'a « besoin de nulle pression et de nul commentaire ». En ligne de mire, tous ceux qui procèdent de son autorité, et plus spécialement les directeurs d'administration qu'il a mis sous tension depuis son arrivée, avec la menace du spoil system.

    Il n'aura donc pas fallu attendre longtemps pour voir le masque tomber. La bascule s'est faite au soir du deuxième tour des élections législatives. Comme il n'y a plus aucune parcelle de pouvoir à conquérir via les urnes, inutile pour Emmanuel Macron de persister dans la voie du charme et du « en même temps » ; il peut se débarrasser du gant de velours. Mais dispose-t-il vraiment d'une main de fer ? Le chantier des réformes à mener est tel que nous espérons voir la même fermeté s'exercer lorsque les premières vraies difficultés surgiront. Car si le CEMA n'a pas d'autre choix que d'obéir ou de se démettre, il n'en ira pas de même avec la jeunesse, la rue, ou encore les syndicats.

    L'abus d'autorité peut masquer une faiblesse, ou bien refléter une certaine ivresse du pouvoir. Grisé par tant de puissance et l'image hypertrophiée renvoyée par le miroir médiatique, le meilleur des hommes peut se laisser aller à croire qu'il peut tout imposer, tout régler, tout dicter par sa seule volonté. Mais il faudra tout de même qu'à un moment ou à un autre, Emmanuel Jupiter Macron revienne sur terre et se familiarise avec un exercice maîtrisé du pouvoir et ses contingences.

    Il lui faudra d'abord accepter de composer, car aucun bon pouvoir ne s'exerce dans la durée sans contre-pouvoir, et si les hauts-fonctionnaires, et les chefs militaires, ont le devoir d'obéir, ils ont le droit d'en remontrer à l'autorité politique. A condition, bien sûr, que cette dernière en accepte le principe. Hélas, il y a bien longtemps que ce n'est plus le cas, et la Nation toute entière s'en ressent. Cet équilibre est pourtant essentiel, et nous étions fondés à espérer que le renouveau démocratique promis par Emmanuel Macron le restaurerait. Il semblerait que rien ne change, et le Président de la République - qui dit aimer « le sens du devoir et de la réserve » -, comme ses prédécesseurs, préfère confondre les mots obéissance et soumission. C'est sans doute plus confortable, et même gratifiant pour l'égo. Mais l'homme étant pas nature faillible, si personne ne peut conseiller « le prince », ou le contredire, nous pouvons craindre des lendemains difficiles.

    En second lieu, le Président devra apprendre à utiliser son autorité à bon escient afin de faire reposer son pouvoir sur le plus essentiel des principes de gouvernement : la confiance. Car c'est bien là que réside le grand pêché d'Emmanuel Macron dans sa confrontation avec le CEMA. Autorité et confiance ne vont pas de pair, et disposer du pouvoir ne se traduit pas ipso facto par capacité d'entrainement. D'autant que si on les braque, les capacités de résistances et d'inertie de l'administration et des Français sont immenses. Ainsi, plutôt que d'attaquer frontalement le CEMA, pourquoi le Président de la République n'a-t-il pas fait œuvre de pédagogie ? Dans son allocation prononcée à l'Hôtel de Brienne, devant la fine fleur militaire de la Nation, d'autres mots auraient pu produire un effet bien différent. Voilà, par exemple, ce qu'aurait pu dire un chef fédérateur et inspiré par le renouveau des pratiques politiques : « J'ai n'ai rien perdu de vos débats et de vos inquiétudes, et je les entends. J'ai pleinement conscience des difficultés qui découlent de ces ajustements budgétaires de l'année en cours, soyez-en persuadés. Mais nous n'avons pas le choix. Les efforts à court terme que le Gouvernement et moi vous demandons d'accomplir sont indispensables pour restaurer le crédit de la parole française sur la scène européenne. Il en va de la relance du projet européen avec nos partenaires. Les enjeux sont immenses, à la hauteur des attentes de nos compatriotes et des défis de ce siècle incertain à bien des égards. A l'évidence, ces efforts à court terme seront récompensés à long terme, nous nous y retrouverons tous, y compris nos armées dont j'assume le commandement en chef, et pour lesquelles j'ai le plus grand respect. Faites-moi confiance, vous ne serez ni déçus, ni trahis, je m'y engage solennellement devant vous. »

    Voilà ce que nous aurions dû entendre, ce que nous aurions aimé entendre, ce qui aurait pu rassurer et clore le débat, redonner le sens et le souffle nécessaires, et motiver chacun sur l'objectif. Au lieu de cela, Emmanuel Macron se contente d'une nouvelle victoire à la Pyrrhus, en écrasant plus petit que lui. Mais à force de vaincre sans péril, il se pourrait bien qu'à la fin, il n'y ait ni triomphe, ni gloire.  

    « L'abus d'autorité peut masquer une faiblesse, ou bien refléter une certaine ivresse du pouvoir. » 

    Alexandre Malafaye           

    Président de Synopia

  • Société • Malika Sorel : « Dans les banlieues, cessons de reculer »

     

    Un fort intéressant entretien d'Alexis Feertchak du Figaro avec Malika Sorel, qui y déploie sa lucidité et sa fermeté ordinaires. Celles qui manquent justement aux élites politiques ou médiatiques qui structurent le Système, bien plus, d'alleurs, pour ce ui est des premières, qu'elles ne gouvernent la France.  LFAR  

     

    3018051584.jpgAprès le viol présumé de Théo à Aulnay-sous-Bois, des émeutes urbaines ont éclaté en Seine-Saint-Denis. Dans quelle mesure peut-on dire que cette dégradation du climat sécuritaire est l'illustration d'une crise sociale et politique ? 

    Ce qui est frappant, c'est le climat d'hystérie qui s'empare de plus en plus souvent de notre société. Chacun, ou presque, a son mot à dire sur ce qui s'est produit et voudrait imposer aux enquêteurs et même à la Justice la qualification des faits ainsi que la sentence. Les juges sont placés sous une pression inacceptable dans une démocratie. 

    Alors sommes-nous dans la traduction d'une crise sociale et politique ? Une crise politique, assurément car c'est bien l'ordre établi et tous ceux qui l'incarnent de près ou de loin qui se trouvent un jour ou l'autre contestés, et parfois placés dans l'incapacité d'exercer leur mission. Des guet-apens sont tendus à des pompiers. Des policiers tombent dans des embuscades ou sont attaqués car leur surveillance dérange. Un nombre croissant d'enseignants refusent d'exercer leur mission en certains lieux. De même en va-t-il pour des médecins et bien d'autres professions. 

    Quant à la crise sociale, tout dépend de ce que vous mettez dans le terme « social. Si vous l'entendez au sens qui a cours depuis le début des années quatre-vingt, alors non, nous ne sommes pas dans la simple traduction d'une crise sociale. Le problème est beaucoup plus profond, et surtout multidimensionnel. L'État, qu'il ait été piloté par la droite ou par la gauche, a consenti de lourdes dépenses dont le contenu n'a pas été suffisamment porté à la connaissance de l'opinion publique. L'État devrait communiquer davantage afin que l'on cesse de l'accuser de n'avoir pas assez investi. Ces accusations répétées - de toutes parts - nourrissent le ressentiment et parfois même la haine à l'égard des institutions et de leurs représentants.  

    N'y a-t-il pas aussi une dimension culturelle voire religieuse à cette crise des banlieues ?

    C'était le cas en 2005. Pourtant les médias ont persisté à répéter que tout ce qui se produisait était lié à la mort effroyable des deux jeunes dans un transformateur. Gilles Kepel a mis en évidence que l'embrasement des banlieues avait eu pour origine le lancement non intentionnel d'une grenade à proximité d'un lieu qui présentait l'aspect extérieur d'un entrepôt. Les policiers ignoraient que ce bâtiment était utilisé comme lieu de culte. Sur place, l'information a été aussitôt propagée que la mosquée avait été visée délibérément, et qu'il s'agissait d'une attaque de l'État contre l'islam et les musulmans. Il convient de s'interroger sur les groupes de pression et d'influence qui trouvent intérêt à diviser la société selon la croyance, l'ethnie ou la « race ». 

    Il est prématuré de tirer des conclusions sur ce qui se produit aujourd'hui et qui se propage à travers un nombre croissant de territoires. Nous sommes en présence d'une population sous le choc de ce qui vient d'arriver et qui se retrouve très vraisemblablement instrumentalisée. Il appartient à nos services de renseignement d'identifier au plus vite quelles sont les forces qui s'activent en sous-main et qui ont intérêt à ce que la police ne puisse plus pénétrer certains quartiers, ou même que la situation échappe à tout contrôle.  

    Peut-on comparer la situation actuelle aux émeutes de banlieue en 2005 ?

    Depuis 2005, la situation s'est fortement dégradée. Le niveau de violence a considérablement augmenté. Cela était prévisible puisque le fond du sujet n'a jamais été véritablement abordé. On a persisté dans le déni du réel et dans la manipulation des masses. Pourtant, comme le montrent ses propos consignés dans Un président ne devrait pas dire ça, François Hollande n'ignore rien de la gravité de la situation. Évoquant la marche pour Charlie, il fait état de « ces trois France qui semblent parfaitement irréconciliables » et s'interroge : « comment on peut éviter la partition ? … Car c'est quand même ça qui est en train de se produire : la partition ». En 2005, il n'aurait pas employé le terme de « partition » qui est extrêmement lourd. Quel est le bilan de François Hollande dans ce registre ? C'est celui de sa tentative de refondation des politiques d'intégration, que j'ai contribué à torpiller car elle menait tout droit à la disparition à terme de l'identité française. Nul n'a le droit de créer les conditions de l'enterrement de l'identité du peuple français. Chaque peuple a droit au respect de son identité, a fortiori sur son propre territoire. J'ai eu l'occasion d'analyser longuement les différents rapports pour Le Figaro

    Malheureusement, les choses n'en sont pas restées là, puisque nous avons eu droit ensuite à un certain nombre de réformes scolaires ainsi qu'à l'adoption de la loi « Égalité et Citoyenneté » qui partent toujours de la même approche et qui recèlent un degré non négligeable de toxicité pour notre avenir à tous. Et l'on en arrive à présent à ce qu'un postulant à la fonction suprême ose asséner qu’ « il n'y a pas de culture française »  !  

    Comment jugez-vous la réaction des autorités politiques à ce nouvel accès de violence ? 

    Il y a eu de bonnes et de mauvaises réactions. Lorsqu'une enquête est en cours, on ne doit pas tenter d'interférer. Chacun se doit de laisser la Justice suivre son cours. Aussi, la visite du président de la République à l'hôpital n'aurait pas dû se produire car non seulement elle jette du sel sur les plaies, mais elle est de surcroît perçue comme un parti pris. Il avait lui-même reproché au président Nicolas Sarkozy de réagir trop souvent, et lui, que fait-il ? Ensuite, certains politiques de premier plan se sont mis à relayer l'appel au calme lancé par la famille. On croit rêver ! Ce faisant, le politique se démet lui-même de son autorité.

    Autre point : qu'une première manifestation ait été autorisée, car il est naturel que des citoyens éprouvent le besoin de marcher ensemble, on peut le comprendre. Mais nous n'en sommes plus là. D'autant que nous sommes en état d'urgence. Comment expliquer que le pouvoir expose ainsi son incapacité à faire appliquer la loi ? C'est préjudiciable pour tous, car toute faiblesse de l'État peut être interprétée comme une invitation à défier encore davantage les institutions. Or, la population a besoin d'être protégée. La sécurité est le premier des besoins. 

    Le refus réitéré par le gouvernement de la délivrance d'un récépissé de contrôle d'identité est une très bonne décision. Cette demande part du principe que nos policiers sont suspects. Cette mise en cause récurrente de la police nationale est catastrophique. Il ne faut pas venir ensuite s'étonner de la dégradation de la situation de la sécurité en France. 

    Que faire ?

    Cesser de démissionner et de reculer en pensant que c'est la meilleure façon d'acheter la paix. Nous le voyons, c'est l'inverse qui se produit. Il faut retrouver le chemin de la raison. En revenir au traitement des individus, et des individus seuls. Considérer chaque être humain sur la base de ce qu'il est en tant qu'être humain, et donc tourner le dos à l'approche communautaire qui pourrait conduire à terme à la partition évoquée par le Président François Hollande. Travailler à retisser le lien de confiance entre notre société, l'école et le corps enseignant. Le chantier est exigeant, mais il est décisif pour l'avenir de notre société. Beaucoup peut encore être fait dans ce domaine. L'espoir est de mise. Responsabiliser les parents, mais aussi les accompagner dans leur mission car l'éducation n'est pas toujours tâche aisée, loin s'en faut ! Dans mes écrits, j'émets un grand nombre de propositions et recommandations. Simplement, il faut être bien conscient que rien ne sera possible sans prendre en compte le fait que la France n'est plus en capacité d'accueillir de nouveaux flux migratoires. Et ce n'est pas qu'une simple question d'ordre socio-économique. 

    Repris de La Semaine de Magistro du 19.01. Paru sur Figarovox le 14.02.2017