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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (65)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Le discours de Michel Déon...

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    Au cours de cette journée de remise des clés, Michel Déon, qui fut le dernier secrétaire personnel de Charles Maurras, prononça le court et superbe discours suivant :

    "Permettez-moi d'évoquer un souvenir qui a déjà près d'un demi-siècle.
    C'était à Tours, un matin affreusement grisâtre, sous un ciel si bas qu'il écrasait la ville.
    Toute la nuit, il avait neigé et le cortège qui accompagnait Charles Maurras à son dernier voyage pataugeait, transi, dans la boue.
    Le vieil et indomptable lutteur nous quittait, mais nous savions bien les uns et les autres qu'il n'était déjà plus avec nous.
    Certes, grande avait dû être sa tristesse de nous abandonner à nos tourments.
    Mais à la seconde où ses yeux se fermaient pour toujours, quelle joie avait dû s'emparer de son âme envolée à tire d'ailes vers la lumière de Martigues dont les servitudes de la vie l'avaient si souvent éloigné. Il n'était pas là dans ce triste cercueil, dans le froid et la neige, il était retourné à ses origines, à son étang de Berre qui, écrivait-il dans sa belle adresse aux félibres de Paris, le matin blanchit et le soir s'azure, qui de ses mille langues vertes lèche amoureusement le sable des calanques et ronge les rochers où l'on pêche le rouget*.
    La France avait été sa grande patrie aimée d'un amour si passionné qu'il s'autorisait à la rudoyer, la tancer de n'être pas toujours à la hauteur de ce qu'il attendait d'elle, mais la petite patrie, à laquelle il appartenait plus qu'à toute autre, n'avait connu de lui que les douceurs d'une pure piété filiale.
    Là, pour lui, s'arrêtaient les querelles des hommes.
    L'allée conduisant à sa bastide ne s'appelle-t-elle pas Le Chemin de Paradis, titre de son premier livre ? Cette minute où l'âme est enfin délivrée de ses colères et de ses joies terrestres, il ne l'avait jamais mieux exprimée que dans un poème écrit en prison**, publié sous le pseudonyme de Léon Rameau, ce rameau d'olivier tendu en signe de paix :



    Lorsque, enfin déliés d'une chair qui les voile
    Les bons, les bienfaisants bienheureux, les élus
    Auront joint le nocher sur la mer des étoiles,
    Le sourire du Dieu ne leur manquera plus.

    Mais sur les pauvres os confiés à la terre
    L'épaisseur de la nuit, le poids du monument,
    La sèche nudité de l'adieu lapidaire
    Font-ils la solitude et l'épouvantement ?



    Une œuvre, une action, un chant ne s'éteignent pas avec leur créateur quand ils ont ce serein espoir. Ils éclairent les générations à venir. Encore faut-il que ce qui n'a pas été gravé dans le marbre soit conservé. Dans ses dernières lettres de prison, Charles Maurras n'avait cessé de se préoccuper du sort de ses livres, des documents et des lettres qui avaient accompagné sa vie intellectuelle, sa quête de la vérité tout au long de l'histoire de France en ce terrible XXème siècle, le plus sanglant de l'histoire du monde.
    Il y avait là un trésor à classer, déchiffrer, commenter. La justice des hommes, si faillible, peut croire qu'une condamnation sans appel rayera de notre patrimoine une pensée fût-elle controversée ou exaltée.
    Vaine prétention !
    La pensée est comme l'arbre de vie : elle a ses racines dans la terre et tend ses branches vers le ciel.
    Dans l'histoire des civilisations, elle est le maillon d'une chaîne qui ne s'interrompra qu'avec la fin de l'humanité.
    Le temps voile ses erreurs passionnelles pour n'en conserver que l'essence.
    En sauvant les murs de la maison de Charles Maurras, en l'ouvrant à des chercheurs venus de tous les horizons politiques et humains, la Municipalité de Martigues exauce les vœux derniers d'un homme sur qui l'on voudrait faire croire que tout a été dit alors que tout reste à découvrir et à méditer.
    Succédant à Charles Maurras au seizième fauteuil de notre Académie française, cette Académie que Maurras appelait avec respect « sa mère », le duc de Lévis-Mirepoix terminait l'éloge de son prédécesseur par ces mots :


    "Comme Socrate, il a encouru la colère de la Cité..."


    Oui, mais pas la colère de sa Cité de Martigues.
    Soyez-en remercié, vous qui au nom de la liberté de penser, au nom de la poésie, avez su vous élever au-dessus des querelles de notre temps et reconnaître en cet homme debout un des grands philosophes politiques de notre temps, et un grand, un très grand poète."

    * Les trente beautés de Martigues
    ** Ainsi soit-il !

     

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  • Feuilleton ”Vendée, Guerre de Géants...” (39)

     

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    Aujourd'hui : Contestation du Mémoricide (I)

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    Présentation du Livre Noir de la Révolution française par Jean Tulard, dans Valeurs actuelles (extrait) :

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    Il était donc logique, qu’après un Livre noir du communisme, paru en 1997, suivît un Livre noir de la Révolution française, onze ans plus tard, livre noir rédigé par plus de quarante collaborateurs. N’en attendons pas un réquisitoire passionné contre dix ans de notre histoire, mais une remise en perspective de faits dont la violence parle d’elle-même et la réhabilitation d’idées qui ont été jusqu’à ces dernières années soigneusement occultées.

    Au cœur de l’ouvrage, revenant sans cesse dans les contributions, un mot : la Terreur. Elle symbolise la Révolution. C’est elle qui sauve en 1793 le gouvernement révolutionnaire face à la guerre civile et à la coalition des monarchies européennes. Mais c’est elle qui le condamne aux yeux de la postérité.

    La Terreur a été voulue, pensée et proclamée par le gouvernement révolutionnaire. Elle n’est pas un accident, un dérapage involontaire.

    La Terreur est mise à l’ordre du jour le 5 septembre 1793. Ce jour-là, la Convention, envahie par les émeutiers des faubourgs parisiens, vote l’arrestation des suspects, l’épuration des administrations, la création d’une armée révolutionnaire. La Terreur devient le mode de fonctionnement d’un gouvernement défini comme "révolutionnaire jusqu’à la paix". La Terreur n’est qu’une politique de circonstance mais qui s’étend à tous les domaines, de la conduite des armées à l’économie, des finances aux arts. Elle donne une cohérence idéologique à des mesures improvisées et sans lien entre elles, et surtout sert de justification à l’élimination brutale des adversaires du gouvernement révolutionnaire.

    En réalité, les instruments de la Terreur avaient été mis en place bien avant le mois de septembre 1793. Chargé de juger des attentats contre la liberté, l’égalité et l’indivisibilité de la République, le Tribunal révolutionnaire, dont les jugements étaient sans appel, date du 10 mars 1793. Les comités de surveillance, qui ont pour mission de découvrir les suspects, sont établis le 21 mars. C’est au cours de ce même mois que l’envoi de représentants de la Convention dans les régions de guerre civile devient systématique.

    Les grands procès politiques débutent en octobre : Marie-Antoinette, les Girondins, Philippe Égalité, Bailly, Barnave… sont condamnés à mort et aussitôt exécutés. Hébert célèbre dans son journal, le Père Duchesne, "la sainte guillotine".
    Il s’agit de "terroriser" au sens propre l’ennemi politique. Déjà, en juillet 1789, les têtes coupées du Gouverneur de la Bastille et du Prévôt des marchands, portées au bout de piques, avaient semé l’épouvante et paralysé les résistances. Par la suite, les condamnés conduits à la guillotine doivent aller en charrette de la Conciergerie au lieu de l’exécution. Ce trajet dans les rues de Paris dure souvent plus d’une heure. Pourquoi ? Pour faire peur aux opposants...

     

    Contestation du Mémoricide (II)

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    Déjà, François Furet avait noté que dès le 14 juillet 1789 - ce jour où l'on on promène des têtes au bout des piques... - la Terreur est en gestation : "...La culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la Révolution française dès l'été 1789" et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires" écrivait-il.

    "On ne pourra plus, de l’histoire de la Révolution, arracher la page honteuse du premier génocide idéologique", continue Pierre Chaunu, dans l’avant-propos qu’il donne au livre de Reynald Secher, intitulé Le Génocide franco-français.

    Et dans les commentaires qu’il a fait dans la presse, à l’occasion de la parution de cet ouvrage, en 1986, il précisa: "...Nous n’avons jamais eu l’ordre écrit d’Hitler concernant le Génocide juif, nous possédons ceux de Barère et de Carnot relatifs à La Vendée ".

    Il ajoute, évoquant la mémoire des Vendéens :

    "Après les avoir noyés, mutilés, découpés, on les a oubliés".

    Ainsi la référence aux crimes du XXème siècle permet d’affirmer que dans la Révolution française se trouve l’origine de la barbarie contemporaine : "Car la graine de la haine a fécondé le XXème siècle en flots de sang" ( Reynald Secher).

    La guerre de Vendée est un "Génocide", comme le fut l’holocauste.

     

    Contestation du Mémoricide (III)

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    On a voulu oublier la Vendée...

    À l'été 1790 se déclenche la protestation presque unanime contre la prétention des autorités révolutionnaires de réglementer le culte.

    Elle est suivie, trois ans plus tard, par le refus de la Conscription au service d'une armée jugée impie.

    En réponse à cette insurrection des humbles, la Convention a organisé l' "extermination" des Vendéens, à commencer par les femmes, ces "sillons reproducteurs", et les enfants, de "futurs brigands", ainsi que l' "anéantissement de la Vendée".

    770 communes deviennent hors-la-loi et comme condamnés à la "vindicte nationale" : le nom même de Vendée cède la place au département "Vengé".

    Les moyens sont éloquents : camps, fours crématoires, sabrades. Les bilans, tant humains que matériels, sont impressionnants.

    À sa sortie, en 1986, le livre de Reynald Sécher La Vendée-Vengé - Le génocide franco-français avait choqué par la crudité que révélaient les archives. Aujourd'hui que les recherches ont confirmé les travaux pionniers de Reynald Secher, force est de reconnaître l'importance de cette contribution à l'histoire de la Révolution.

     

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  • Solidarité Kosovo ! ZVONKO PAVLICIC : LA PEINTURE COMME REMPART DU PATRIMOINE SACRÉ

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

     

    A moitié dissimulé derrière ses lunettes aux verres teintés, Zvonko Pavlicic a le regard mélancolique et le sourire timide. Il parle doucement, sans à-coups ni envolées, avec une patience infinie.  Il soutient l’idée que l’acte artistique est par essence thérapeutique. Ses œuvres en sont la preuve même, l’expression d’une âme sensible, d’une destinée rude, mais pas vaincue. Solidarité Kosovo vous invite à découvrir le portrait de cet artiste serbe du Kosovo engagé au service de sa foi et de son patrimoine.

    Les monastères une source d’inspiration qui irradie toute son œuvre

    Déjà enfant, il aimait dessiner, Zvonko, un cahier à la main assis sur les bancs de Pec. C’est dans cette ville située à l’ouest du Kosovo qu’il est né en 1960. Son lieu de prédilection pour noircir son calepin, le Patriarcat de Pec, siège historique de l’Église orthodoxe serbe c’est-à-dire l’équivalent du Vatican. Il se souvient des jours passés, de l’aube au coucher du soleil, à contempler et à tenter de reproduire la beauté de ce monastère, classé au patrimoine mondial en péril de l’UNESCO.

    Le 13 juillet 2006, le Patriarcat de Pec a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial en péril de l’UNESCO

    Diplômé de l’École des arts appliqués, il quitte sa ville bien-aimée pour poursuivre de brillantes études d’archéologie et d’histoire de l’art à la Faculté de Philosophie de Skopje en Macédoine. Il revient au Kosovo pour boucler avec succès ses études supérieures de peinture à l’Académie des Arts de Pristina. Avec son parcours universitaire sans faute et son talent singulier, il intègre rapidement les cercles artistiques et intellectuels de la ville qui le propulsent sur le devant de la scène. Le petit Zvonko de Pec devient un artiste peintre bardé de prix et auréolé d’une reconnaissance nationale.

    Un patrimoine chrétien sans défense

    L’année 1998 signe le tournant de sa vie. Le Kosovo bat les tambours de la guerre et plonge dans les ténèbres. Zvonko trouve refuge comme des milliers d’autres serbes à Kosovka Mitrovica dans le nord du Kosovo où il devient maitre de conférences en histoire de l’art. Six ans plus tard, l’horreur est à son paroxysme. Il assiste impuissant, tout comme la communauté internationale vraisemblablement résignée, à la destruction par des musulmans radicaux en deux jours de trente-quatre églises et des monastères du Kosovo lors des pogroms anti-serbes. Immédiatement, le souvenir du Patriarcat de Pec en proie aux flammes vingt-trois ans plus tôt refait surface. La plaie s’ouvre à nouveau. Il est meurtrit au plus profond de son être. Cette hystérie anti-chrétienne ravage ses souvenirs d’enfance et son inépuisable source d’inspiration.

    Un nouveau souffle art-christique

    Traumatisé par les exactions de la guerre, il recourt à son art pour témoigner de la vulnérabilité du sacré au Kosovo. En esthétisant ces événements tragiques, il dit vouloir rendre compte et prévenir.

    Ses toiles représentent l’agonie du patrimoine chrétien serbe au Kosovo, mêlant à son cri de douleur un indéfectible appel à la paix.

    Dans un langage complexe de couleurs et de formes, Zvonko arrive à concilier la fixité silencieuse d’un tableau et les tourments d’une église attaquée, son fracas, ses convulsions, son glissement dans l’espace.

    En 2009, il présente pour la première fois ces peintures à Raška à l’occasion d’une exposition qu’il baptiste « Tourbillons ».  Son succès est retentissant. Il est très vite invité partout en Serbie pour faire découvrir sa collection. Ses déplacements prennent une allure de tournée artistique tant l’engouement du public est fort. Ses toiles ont ainsi été présentées à Kosovska Mitrovica, Vrnjačka Banja, Loznica, Kraljevo, Zaječar, Negotin, Ćuprija, Paraćin, Despotovac, Jagodina, Kruševac, Aleksandrovac, Niš, Aleksinac, Leskovac, Prokuplje,…  Puis l’intérêt pour sa collection finit par dépasser les frontières serbes et  il collabore à plus de quatre cents expositions à l’étranger.

    Il semble aujourd’hui impossible de parler de Pavlicic sans évoquer la tragédie du Kosovo. L’artiste est devenu intimement lié à son engagement qui est loin d’avoir perdu de son actualité. Pour Zvonko Pavlicic, l’épée de Damoclès est toujours présente car le danger qui plane sur le patrimoine chrétien du Kosovo a pris une nouvelle dimension.

    L’expropriation, la nouvelle menace qui pèse sur le patrimoine chrétien

    Dans un récent entretien pour le magazine serbe « Basta Balkana », Zvonko Pavlicic confiait son inquiétude. « Le patrimoine serbe du Kosovo-Métochie est une source inspiration inépuisable. Depuis trente ans, il est danger. Lors des bombardements de l’OTAN en 1999 et des pogroms en mars 2004, le patrimoine religieux a été profané, souillé et détruit. Aujourd’hui les autorités albanaises de Pristina tentent de s’approprier le contrôle des monastères, églises et sanctuaires serbes au Kosovo-Métochie à travers des campagnes mensongères. Comment, ceux qui ont détruit – démoli et profané peuvent même penser à prendre le patrimoine monumental serbe sous leur gestion ! Ils s’efforcent constamment de s’approprier l’héritage culturel et religieux des Serbes du Kosovo-Métochie, mais j’espère que la communauté internationale ne considère pas cette aspiration comme justifiée, c’est-à-dire qu’elle comprend tous les arguments de notre public professionnel national qui lutte pour la vérité historique, ainsi que la préservation des monuments serbes. »

    L’artiste peintre, Zvonko Pavlicic, dans son atelier au Kosovo

    Rappelons que depuis 2015, les autorités albanaises n’ont de cesse de multiplier les campagnes d’influence pour faire main basse sur le patrimoine du Kosovo, y compris celui à caractère religieux. Première tentative en la matière, la candidature à l’adhésion à l’UNESCO qui s’est finalement soldée par un échec. par Mais Pristina en ce sens ne se décourage pas et se dit confiante quant à l’avenir des nouvelles tractations qu’elle a engagé dans ce sens.

    L’actualité semble donner raison à Zvonko Pavlicic et le conforte dans un nouveau rôle de lanceur d’alerte. L’histoire et le rempart artistique qu’il a passionnément érigé au moyen de ses tableaux suffiront-ils à empêcher que le patrimoine chrétien du Kosovo ne termine entre les mains de ses profanateurs ? Espérons ne voir apparaitre aucune ombre au tableau.

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (30) : la pseudo élection de la Convention, plus grand scandale démocratique d

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : La Convention ? La plus grand eescroquerie "démocratique de tous les temps !

    (tiré de notre Éphéméride du 21 septembre)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    Á la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1792 : La plus grande escroquerie "démocratique" de tous les temps : la Convention nationale, élue par 10% des hommes (les femmes ne votant pas)

     

    21 septembre,ryswick,louis xiv,montherlant,azf,nicolle,beaumont,strasbourg,alsace,gallia germanis clausaDix pour cent de la moitié de la population !

    Les femmes n'ayant pas le droit de vote (elles représentent évidemment la moitié de la population), et quatre-vingt dix pour cent des hommes s'étant abstenu, dans le climat de terreur qui suivit les massacres de septembre (voir l'Éphéméride du 2 septembre), ce sont seulement dix pour cent de la population masculine, donc cinq pour cent des 29 millions de Français, qui ont soi disant élu cette Convention nationale qui, entre autres horreurs :

    décréta dès son installation l'abolition de la Royauté, et décida, le lendemain 22 septembre, que tous les actes officiels seraient désormais datés de "l'an I de la République" puis proclama la République le 25;

    assassina le roi légitime, puis la reine, et commit un infanticide monstrueux sur la personne du petit roi-martyr Louis XVII (voir l'Éphéméride du 8 juin);

    entreprit la déchristianisation méthodique de la vie quotidienne (voir l'Éphéméride du 24 novembre, sur l'instauration du calendrier révolutionnaire);

    créa le Tribunal révolutionnaire (voir l'Éphéméride du 1O mars) puis le Comité de salut public, faisant sombrer la France dans la Terreur;

    réprima dans le sang les insurrections fédéraliste et royaliste qui dressèrent les deux tiers des Départements nouvellement créés contre la Convention;

    21 septembre,ryswick,louis xiv,montherlant,azf,nicolle,beaumont,strasbourg,alsace,gallia germanis clausa organisa le Génocide vendéen, méthodiquement programmé par Lazare Carnot, et exécuté selon ses ordres, par ses deux décrets du 1er août et du 1er octobre 1793...

    Ce régime de boue et de sang, le plus monstrueux et le plus tyrannique que la France ait jamais connu, se survivra - après la mise à mort de Robespierre, le 28 juillet 1794 - jusqu'au 26 octobre 1795, pour laisser place, à peine quelques années plus tard, au despotisme de Napoléon !

    De la France en général, et de Paris en particulier, livrée à l'hystérie sanguinaires de psychopathes et autres malades mentaux, Anatole France a tracé un portrait inoubliable dans son roman Les Dieux ont soif, dont vous trouverez des extraits édifiants dans l'Éphéméride du 15 janvier...

     

     De Michel Mourre sur la Convention (Dictionnaire encyclopédique d'histoire, page 1175) :

    "...La volonté de rupture totale avec le passé s'exprima dans une tentative de déchristianisation de la vie quotidienne : mise en vigueur du calendrier révolutionnaire (5 octobre 1793)... fermeture des églises parisiennes (23 novembre). Imposé par la minorité d'une assemblée qui avait elle-même été élue par un électeur seulement sur dix; le gouvernement révolutionnaire 21 septembre,ryswick,louis xiv,montherlant,azf,nicolle,beaumont,strasbourg,alsace,gallia germanis clausaeffaça, au nom du salut public, toutes les libertés proclamées depuis 1789; supprimant les garanties les plus élémentaires de la justice, il jeta en prison plus de 300.000 personnes, en fit exécuter de 35 à 40.000; reniant l'esprit universaliste et pacifique des premiers temps de la Révolution, il fit de l'exacerbation du chauvinisme une méthode de gouvernement et inaugura l'ère des grandes guerres populaires qui devaient saigner l'Europe pendant cent cinquante ans; il laissa se répandre dans tout le pays un climat empoisonné de suspicion et de délation, il accumula les rancoeurs et les haines entre deux Frances pour longtemps irréconciliables; enfin il attacha au nom de la République des souvenirs sanglants qu'allaient exploiter pendant tout le XIXème siècle les monarchistes légitimistes, orléanistes et bonapartistes..."

     

    Et tout cela, "au nom de" gens qui ne représentaient que cinq pour cent du peuple français, et qui n'étaient de plus pas tous d'accord pour un tel "programme" ! La période la plus ignoble, la plus repoussante, la plus honteuse de notre Histoire est bien celle de la naissance de la République. Elle est aussi celle du plus grand scandale "démocratique" de toute l'Histoire...

    Ave justesse, Balzac qualifia cette bien triste époque de "sanglante démence" (Rois de France, Éditions Afrique Orient, 2017, page 71)...

     

    Il faut rappeler enfin que les élections des députés à la Convention se déroulèrent sur un mode un peu compliqué qui avait deux degrés :

    pour être électeur au premier degré, il fallait payer une contribution équivalente au revenu de trois journées de travail,

     et pour être électeur au second degré il fallait payer une contribution équivalente au revenu de cent-cinquante journées de travail.

    Le premier degré des élections eut lieu le 26 août 1792 et le second degré le 2 septembre. C’est à dire que le vote se place dans le même temps qu’il y a l’instauration d’une véritable terreur sanguinaire : prise des Tuileries et massacre des derniers défenseurs de la famille royale, emprisonnement de cette dernière dans le donjon du Temple, emprisonnements massifs de prêtres réfractaires et de royalistes, et enfin massacres de septembre…
    Autant dire que le climat politique et social était absolument contraire à une expression paisible des sentiments de la population, terrorisée...

    Le nombre total des députés à la Convention était de 749.
    Pour se réunir et pour commencer à légiférer, la Convention n’attendit pas que tous les députés fussent arrivés à Paris : sa première réunion eut lieu le 20 septembre 1792 en fin d’après-midi, 371 députés étaient présents, c’est-à-dire un peu moins de la moitié.
    Moins de la moitié des élus, désignés par moins de 10% de la population : c'est l
    a séance du 21 septembre 1792 qui vit le vote "à l’unanimité" de l’abolition de la royauté et de la proclamation de la république !...

     

  • Éphéméride du 29 août

    1141 : Aux origines du Pont au Change  

     

     

    Sous l’impulsion de Louis VII, un lieu de change est installé sur le Grand Pont de Paris. 

     

    Appelées à cette époque "changeurs", les personnes chargées de ces activités prendront bien plus tard le nom d’ "agents de change". Le pont, quant à lui, sera renommé le Pont au Change.

     

    Le pont actuel date de Napoléon III et des travaux du baron Haussmann (1860).  

     

    http://lefildutemps.free.fr/paris/pont_change.htm 

     

    30 aout,voltaire,rousseau,louis xi,bourse,lyon,la rochejacquelein

     

    1532 : Mort de Martin Chambiges

     

     

    On lui doit la plus grande partie de l'une des cathédrales de la démesure : la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais :

     

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    46 mètres 77 !
     

     

    Il a travaillé également sur les cathédrales de Senlis, Troyes, Sens, mais fut aussi consulté pour des édifices civils (comme le Pont Neuf de Paris, pour lequel il préconisa une reconstruction en pierre de taille, reposant sur des fondations faites de cailloux et de pierre, s'opposant en cela aux conservateurs qui proposaient de conserver la construction reposant sur des pilotis...).

     

    Son fils, Pierre Chambiges, l'a secondé, et a achevé une partie de ses travaux après sa mort.

     

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     Sur la cathédrale Saint Pierre de Beauvais plus particulièrement, voir l'Éphéméride du 4 mai

     

     

    Et, dans notre album L'aventure France racontée par les cartes , voir la photo "Expansion de l'art ogival, ou "art français"

     

     

     

     

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    1619 : Naissance de Colbert

     
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    "Quand le roi d'Espagne fut mort, les réformes de Colbert avaient porté leur fruit, la France avait des finances saines, une armée, les moyens de sa politique. Le moment était venu de passer à l'action extérieure..." 
     (Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XIII, Louis XIV)
        
     
     
     

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    1780 : Naissance de Jean-Dominiques Ingres

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    1799 : Enlevé par la République, le pape Pie VI meurt d'épuisement à Valence

     

             

    Giannangelo, comte Braschi (ou Giovanni Angelico Braschi, en français Jean Ange Braschy) est le 250ème pape de l'Église catholique romaine.

    Le Directoire ayant ordonné - le 11 janvier 1798 - l'occupation de Rome, le pape fut contraint de renoncer à son pouvoir temporel. Déposé, octogénaire et malade, il demanda la grâce de pouvoir mourir à Rome; il lui fut répondu : "Mourir, cela peut se faire partout".

    Pie VI quitta donc Rome dans la nuit du 19 au 20 février 1798, fut conduit à Sienne puis à Florence, Bologne, Parme et Turin. Ayant traversé les Alpes sur une civière, il arriva à Briançon, Grenoble et enfin à Valence, où il mourut d'épuisement. 

    D'abord enseveli civilement au cimetière de Valence, Pie VI est maintenant enterré dans la basilique Saint-Pierre de Rome, où son corps fut ramené en triomphe le 17 février 1802. Renvoyés de Rome sur réclamation des habitants de Valence, le cœur et les entrailles de Pie VI reposent dans la cathédrale Saint-Apollinaire de Valence; on y lit l'inscription suivante (rédigée en latin) :

    "Les entrailles saintes de Pie VI sont rendues aux Français; Rome possède son corps; son nom retentit en tous lieux; il est mort à Valence le 29 août 1799".

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    1938 : Mort de Joseph Bédier

     

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    D'origine bretonne, Joseph Bédier fut un grand philologue, spécialiste de la littérature médiévale.

    Il publia de nombreux textes médiévaux en français moderne, tels que Tristan et Iseut (en 1900) ou La Chanson de Roland (en 1921; voir aussi l'Éphéméride du 15 août), se trouvant ainsi, de fait, à l'origine de la résurrection de plusieurs des textes initiaux de la littérature française...

    Il fut élu membre de l'Académie française en 1920 :

    http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/joseph-bedier

     

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     https://www.etudes-litteraires.com/tristan-et-yseut.php

     

     

    https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Roman_de_Tristan_et_Iseut/Texte_entier

     

     

     

    Dans l'admirable préface qu'il offrit au Tristan et Iseut de Bédier, l'érudit Gaston Paris écrivit (extraits) :


    "J’ai le plaisir de présenter aux lecteurs le plus récent des poèmes que l’admirable légende de Tristan et Iseut a fait naître. C’est bien un poème, en effet, quoiqu’il soit écrit en belle et simple prose. M. Joseph Bédier est le digne continuateur des vieux trouveurs qui ont essayé de transvaser dans le cristal léger de notre langue l’enivrant breuvage où les amants de Cornouailles goûtèrent jadis l’amour et la mort. Pour redire la merveilleuse histoire de leur enchantement, de leurs joies, de leurs peines et de leur mort, telle que, sortie des profondeurs du rêve celtique, elle ravit et troubla l’âme des Français du douzième siècle, il s’est refait, à force d’imagination sympathique et d’érudition patiente, cette âme elle-même, encore à peine débrouillée, toute neuve à ces émotions inconnues, se laissant envahir par elles sans songer à les analyser, et adaptant, sans y parvenir complètement, le conte qui la charmait aux conditions de son existence accoutumée. S’il nous était parvenu de la légende une rédaction française complète, M. Bédier, pour faire connaître cette légende aux lecteurs contemporains, se serait borné à en donner une traduction fidèle. La destinée singulière qui a voulu qu’elle ne nous parvînt que dans des fragments épars l’a obligé de prendre un rôle plus actif, pour lequel il ne suffisait plus d’être un savant, pour lequel il fallait être un poète...

    ...C’est donc un poème français du milieu du douzième siècle, mais composé à la fin du dix-neuvième, que contient le livre de M. Bédier. C’est bien ainsi qu’il convenait de présenter aux lecteurs modernes l’histoire de Tristan

  • À la découverte du ”Fonds lafautearousseau”... (4) : L'Action française face à l'apparition de Mussolini et de ses ”fai

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 48 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : L'Action française face à l'apparition de Mussolini et de ses "faisceaux"

    (tiré de notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    Á la découverte du "Fonds lafautearousseau")

    Sur, et contre, le fascisme italien...

    Sur, et contre, le fascisme italien...

    Ceux qui hurlent si volontiers, et si hypocritement, contre le "fâchisme" oublient volontairement - ou alors ils l'ignorent... - que Mussolini était un homme de gauche, venu du parti socialiste, et qu'une idéologie totalitaire, quelle qu'elle soit, n'est jamais pour nous, par définition, qu'une théorie intellectuelle et abstraite; et donc forcément en oppositions avec les réalités concrètes et charnelles, héritées de l'Histoire, dont nous partons toujours : notre humble réalisme, qui consiste à commencer par observer les faits tels qu'ils se présentent, afin d'oeuvrer patiemment - mais à partir du réel - pour un monde meilleur, nous protège de l'orgueil insensé de ceux qui prétendent inventer le meilleur des mondes (comme l'ont fait stupidement et criminellement les révolutionnaire idéologiques de 1789)...

    Aucun accord possible, donc, dans le domaine des idées, entre un totalitarisme (ici le fasciste italien) et le "royalisme" venu du fond des âges et "prouvé par l'histoire" que propose l'Action française; comme le montre bien Léon Daudet dans le court passage suivant.


    Ceci étant, et pour en revenir au contexte des années 35, la guerre venant, il fallait chercher des alliés contre la puissance allemande qu'un Pays légal républicain criminel, sabotant la victoire si chèrement acquise en 1918, avait laissé se reconstituer.
    Or, Mussolini, malgré ses bravades et fanfaronnades effectivement, parfois, ridicules, pouvait parfaitement - avec toutes les réserves et les reproches que l'on pouvait par ailleurs lui faire sur le plan doctrinal - être "fréquenté" pour créer un large front d'opposition à un Hitler sans cesse plus agressif : n'est-ce pas Mussolini qui s'opposa à Hitler, et le fit reculer, en mobilisant ses troupes sur le Brenner en 1935 ? Hitler venait de faire assassiner le chancelier Dollfuss, en vue de l’annexion de l’Autriche, l'Anschluss.
    Le 25 juillet, lorsque Mussolini envoya ses deux divisions sur le Brenner, Hitler recula...
    C'est dans cet esprit que l'Action française souhaitait que l'on s'alliât avec Mussolini : évidemment pas par affinité ou par proximité idéologique, mais uniquement par pur intérêt stratégique, immédiat et pressant.
    Dans la même optique que François Premier s'alliant avec le Grand Turc après sa déroute de Pavie, au moment où il semblait que Charles Quint et les Habsbourgs allaient écraser la France : il est bien évident qu'en s'alliant avec le Grand Turc - alliance qui prenait Charles Quint à revers... - François premier ne songeait nullement à se convertir lui-même à l'Islam, ni à faire de la France une nation musulmane et à la couvrir de mosquées !...
    Seule le guidait une vision politique et puissamment réaliste des choses, ainsi qu'une vision claire de l'intérêt national.
    Mutatis mutandis, c'est dans le même esprit que l'Action française envisageait les choses, vis-à-vis de Mussolini, juste avant la guerre : il nous fallait des alliés, fussent-ils, par ailleurs, loin de nous "idéologiquement" : la République préféra, justement pour des raisons idéologiques, jeter finalement Mussolini dans les bras d'Hitler, alors qu'il avait commencé par le combattre !

    Aveuglement criminel des idéologues, qui ne raisonnent pas à partir des faits mais de leurs abstractions... Mais, au final, c'est toujours "la France qui paye" !

    DAUDET.jpgDe "Député de Paris", pages 176/177 :

    "...La méconnaissance de l'immense mouvement qu'est le fascisme italien, de ses racines dans le passé, de son animateur, comptera comme une des grandes bévues de la République finissante française.
    Nous somme séparés du fascisme par l'immense fossé de la religion d'État - religion politique, s'entend - dont nous a dispensés le régime le plus souple et le plus évolué de l'Histoire, la monarchie française.
    Nous ne croyons pas, organiquement parlant, à la congestion indéfinie du centre, avec anémie consécutive de la périphérie, ou plutôt nous connaissons les dangers de cette forme du jacobinisme et de la politique du poulpe.
    Une des raisons décisives qui m'ont amenées à Maurras, c'est sa formule de décentralisation administrative, si décongestionnante et si claire, dont nous n'avons cessé de nous émerveiller, ma femme et moi, depuis les inoubliables articles de la Gazette de France, de 1902 à 1908.
    Ce que je redoute dans le Syllanisme fasciste, par ailleurs séduisant, c'est la décompression presque fatale d'un tel système, le jour de la disparition de son chef, comme il arriva précisément pour Sylla.
    A la centralisation étatiste, même louis-quatorzienne, il faut la main d'un homme de génie.
    S'il s'en va, on risque le jacobinisme ou l'anarchie, ou un fléau dans le genre de Bonaparte, mêlé d'étatisme et d'insanité.
    Je m'excuse de ces considérations qui, touchant à la politique italienne, aujourd'hui rapprochée de l'Allemagne par notre faute, peuvent sembler accessoires, et je reviens à la politique française, mais hélas parlementaire, de l'année de la Rhur..."

    Il est souvent intéressant et instructif - et, parfois, presque amusant, comme ici... - de rapprocher des textes émanant de personnes que tout oppose : ainsi, après avoir lu ce passage de Daudet, peut-on trouver matière à réflexion dans... "Le Populaire" du 25 octobre 1934, où Léon Blum écrit ceci :
    "Quand on place avant tout autre l'intérêt de la stabilité gouvernementale, on est monarchiste.
    On l'est consciemment ou inconsciemment, en le sachant ou sans le savoir, mais on l'est ! Seule la monarchie est stable par essence, et encore la monarchie totale, où le roi gouverne en même temps qu'il règne.
    Les dictatures fascistes ne sont pas stables; même si le dictateur évite les cataclysmes analogues à ceux qui l'ont porté au pouvoir, il reste une cause d'instabilité majeure qu'il ne peut éluder : sa succession."

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    "La" bonne question  de Guillaume Bigot, sur CNews :

    "Les Frères musulmans sont interdits en Égypte et dans les EAU. En France, ce sont les interlocuteurs des pouvoirs publics. On s'occupe juridiquement des Frères musulmans maintenant ou on attend un nouveau massacre ?"

    (extrait vidéo 2'19)

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1713109566383182126?s=20

    Pétition STOP Frères Musulmans

     

    1AZZZ.jpg

     

    1. SYSTÈME POURRI,

    QUI A CRÉÉ DES LOIS POURRIES

    À SON IMAGE ET À SA RESSEMBLANCE !

    C'EST DARMANIN LUI-MÊME QUI LE DIT :

     "Il y a 4.000 étrangers délinquants que je ne peux pas expulser du territoire national parce que la loi empêche de les expulser"

    (extrait vidéo 0'38)

    https://x.com/GilbertCollard/status/1713267260272349631?s=20

    CHANGEONS CES LOIS SCÉLÉRATES !

    CHANGEONS CE SYSTEME QUI LES PRODUIT !

     

    2. Encore et toujours la ferme solidité de notre grand ami Bernard Lugan et d'Éric Zemmour, seuls remèdes contre les tartarinades outrancières et ridicules des soi-disant "algérianistes", soi-disant persécutés, soi-disant "devant être indemnisés par la France et autres cingleries de foldingues... Ouf, heureusement, on a l'antidote : Bernard Lugan, Éric Zemmour et... vlan dans les dents !

    (extrait vidéo 0'56)

    https://x.com/nardin129/status/1713224586576154881?s=20

     

    3. D'accord avec Philippe David (sur tweeter), 1 : nos compatriotes de Mayotte avant les terroristes assassins du Hamas !

    "La France a donné 26 millions d’euros à Gaza pour les conduites d’eau potable pour que le Hamas les transforme en roquettes. Dans le même temps nos compatriotes de Mayotte n’ont pas d’eau. On a arrêté quand les conneries et le gaspillage de l’argent public ?"
     
    (extrait vidéo 1'03 : dans une vidéo de propagande, le Hamas montre comment il transforme des conduites d’eau potable en roquettes...)
     

     

    3 BIS. D'accord avec Philippe David (sur tweeter), 2 : sur l'indigne "Une" de Libé (il est vrai, coutumier du fait !...)...

    "L’indigne Une de Libé qui omet les mots « terroriste » et « islamiste ». Vu comme ça ils ont été tués chez Charlie parce qu’ils étaient dessinateurs ? Au Bataclan parce qu’ils aimaient le rock ? À l’hyper cacher parce qu’ils étaient commerçants ? Le Père Hamel parce que curé ? #Honte"

    Image

     

    5. Bonne réponse de Jean- Christophe Buisson à Meyer Habib...

    • Celui-ci déclare (dans Valeurs) qu'Israël est le bouclier de l'Europe face au djihadisme : "Si l’État hébreu, seul pays de la région partageant nos valeurs judéo-chrétiennes, vacille, c'est la France qui risque à son tour d'être emportée par le terrorisme islamiste..."

    • La juste et pertinente réponse de Jean-Christophe Buisson :

    "Ben non, il y a aussi l'#Armenie, mais @Meyer_Habib est membre du groupe d'amitié France-Azerbaïdjan... Cela l'empêche apparemment de noter que des milliers de djihadistes syriens ont été recrutés par les Azéris en 2020 pour tuer des civils #armeniens chrétiens en #Artsakh..."

     

    6. De Raphaël Ayma (sur tweeter) : "Le transfert des votes communautaires afro-maghrébins vers la FI c'est LE phénomène de sociologie électorale le plus prégnant des dix dernières années. Il faut le mettre en miroir avec le vote RN (France périphérique, etc) et le transfert d'une partie du corps électoral LR vers le RN ou Zemmour. Le destin de la sociologie électorale en France, c'est le Brésil. Une course en avant vers des votes motivés par des affects identitaires. Si on ne comprend pas ça, on ne peut rien comprendre."

    Ci-dessous, ce manifestant pro Hamas, à Paris, a choisi son candidat, qui fait l’apologie du terrorisme islamique; et il n'est pas le seul dans ce c as !... :

    "Là je vais voter Melenchon, toute ma famille va voter, on est une grosse communauté on va tous voter… on va l’amener au pouvoir!..."

    (extrait vidéo 0'13)

    https://x.com/slerudulier/status/1712945293803536614?s=20

     

    7. Et l'on ne pouvait pas ne pas terminer en beauté cette série d'aujourd'hui : en parlant du nouveau livre de Philippe de Villiers...

    "A l'occasion de la sortie de mon nouveau livre "Le roman du Roi-Soleil", retrouvez mon entretien dans le @FigaroMagazine de cette semaine. Le règne de Louis XIV est un chef-d’œuvre de l’art politique !"

     

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    (extrait - entame de l'article du Figaro)

    GRAND ENTRETIEN - Dans son nouveau livre, Le Roman du Roi-Soleil (Plon), le fondateur du Puy du Fou raconte la vie de Louis XIV à la première personne. Après Clovis, Saint Louis, Jeanne d’Arc, il ajoute un nouveau chapitre à sa monumentale histoire de France romanesque. Une leçon d’histoire et de politique qui a la force de l’épopée.

    Clovis, Saint Louis, Jeanne d’Arc, Charette et maintenant Louis XIV, c’est une véritable histoire de France romanesque que vous construisez depuis des années. Avez-vous l’intention d’écrire un véritable roman national ?

    Oui. Si la Providence m’en laisse le loisir. À l’heure où, sous nos yeux distraits par les gesticulations consuméristes des histrions, s’active la grande fabrique de l’homme de sable, on commence à comprendre que l’évangile des droits de l’homme ne suffit plus à étancher la soif des mémoires en manque et des âmes appelantes, palpitantes. Il est urgent de renouer avec les anciens serments tramés dans l’étoffe des songes et d’inventer une mise en image allégorique pour déposer dans le sillage de chaque petit Français, un peu de nos tendresses enfouies.

     

    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 16 août

    1984 : Premier vol de l'ATR 42

     

     

     

    Célébration de Saint Roch

     

    https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1678/Saint-Roch.html

     
    Natif de Montpellier, Saint Roch est le patron des unités cynophiles de l'Armée française... 

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    Et par Saint-Roch, vive la cyno !

     

     

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    1509 : Mort de Philippe de Commynes  

     

    Seigneur d'Argenton, il est l'auteur de Mémoires historiques qui renferment les éléments les plus sûrs pour juger le règne de Louis XI.

    Chambellan de Charles le Téméraire (1467), il entre au service de Louis XI en 1472. Conseiller et confident du roi, il participe de 1472 à 1476 à toutes les négociations et à la haute direction des affaires de 1478 à 1483. Devenu l'un des principaux conseillers de Charles VIII (1491), il suit ce dernier en Italie (1494-1495), où il retourne aux côtés de Louis XII (1507).

    "Premier écrivain vraiment moderne" (Sainte-Beuve), Commynes a rédigé des Mémoires (publiés en 1524) relatant le règne de Louis XI (années 1464-1483) et l'expédition de Charles VIII en Italie :  

    Les mémoires de Messire Philippe de Comines ... contenans l'histoire des roys Louys XI. et Charles VIII. depuis l'an 1464 jusques en 1498.

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     Le château de Comines à Renescure, près d'Hazebrouk, dans les Flandres 
     
     
     
     

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    1615 : Création du Régiment de Normandie

     

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    Dans notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France, voir la photo "Le Régiment de  Normandie"

    Il s'agit de l'un des plus anciens Régiments de France : les "Petits vieux"...

     

     

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    1830 : Charles X quitte la France, pour toujours...

     

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    Pourtant, après la terrible commotion révolutionnaire, Louis XVIII avait solidement ré-instauré et ré-enraciné la Royauté, offrant à la France, grâce à la Charte, la Royauté rénovée, adaptée aux temps nouveaux. Tel le phénix, le Régime qui était celui de la France depuis ses origines, qui l'avait faite, et qui avait fait d'elle la première puissance du monde, présidait de nouveau aux destinées du Pays...

    Pourtant, un mois avant, les troupes françaises se sont emparé d'Alger (voir l'Éphéméride du 5 juillet) trois semaines après leur débarquement réussi sur la côte, à Sidi Ferruch...

    Pourtant, deux ans auparavant, en 1828, le Roi a effectué un voyage triomphal en Alsace, montrant l'attachement ultra majoritaire du peuple de France à sa personne, et à la Royauté (voir l'Éphéméride du 31 août)...

    Pourtant, le Roi manoeuvrait pour redonner à la France la rive gauche du Rhin... 

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVIII :

    "...Le roi et son ministre, par une étrange imprudence, ne tinrent aucun compte de l’agitation qui commençait à Paris. Charles X était convaincu de n’avoir affaire qu’à une résistance légale, comme lui-même, appuyé sur l’article 14, était dans la légalité. Le jour où l’émeute éclata, il partit tranquillement pour la chasse. Aucune précaution n’avait été prise. Le ministre de la guerre était aux eaux. La garnison de Paris était réduite à 14.000 hommes, des troupes ayant été prélevées pour la campagne d’Alger. Des régiments sûrs étaient à Saint-Omer à cause des affaires de Belgique ou dans d’autres villes de province pour des cérémonies. Les 27, 28, 29 juillet, les insurgés, venus des faubourgs et du quartier des Écoles, s’emparèrent de Paris, dressant des barricades, arborant les trois couleurs, tandis que la bourgeoisie laissait faire. Cette insurrection avait quelque chose de commun avec les idées des doctrinaires, des libéraux, qui avaient rédigé l’Adresse, des classes moyennes qui les avaient réélus. C’était une explosion des sentiments que Charles X avait voulu apaiser par de la gloire et des conquêtes, tandis que l’Algérie était une diversion dérisoire pour un peuple toujours traditionnel : l’idée républicaine et bonapartiste se confondait avec la haine des traités de 1815. Les combattants des journées de Juillet, dit Émile Bourgeois, n’avaient pas fait une émeute analogue à celle de 1789. Ils avaient pris les armes contre l’Europe au moins autant que contre Charles X et rêvé surtout de la République conquérante et de l’Empire."

    Le roi, retiré à Rambouillet, abdiqua en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux, et nomma le duc d’Orléans lieutenant général du royaume. C’eût été, Guizot l’a reconnu plus tard, la solution politique. Elle eût évité une division qui allait tout de suite affaiblir la nouvelle monarchie : la division des partisans de la branche aînée des Bourbons, la branche légitime, et les partisans de la branche cadette..."

    Incompréhensible attitude de ce monarque qui cède à une mini insurrection d'une petite partie de Paris, qui, de plus, n'était pas, et de très loin, toute la France ! On le verra trente et un ans après, lorsque, aux élections au suffrage universel, le peuple français enverra une très large majorité de députés royalistes siéger à l'Assemblée : les deux tiers !

    Hélas, ce 16 août 1830, le Roi - dont le règne ne fut pas sans bénéfice pour la France  - quitte sa terre natale, et, après ses deux premiers exils, pour toujours, cette fois-ci...

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    Balzac est venu saluer le Roi, et écrit - un peu plus d'un an après... - le court texte intitulé Le départ dans lequel il donne les clés de son royalisme : ce court texte constitue notre 45ème Grand Texte : Le départ

     

     

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    1845 : Naissance de Gabriel Lippmann

     

    Prix Nobel de Physique 1908, "pour sa méthode de reproduction des couleurs en photographie, basée sur le phénomène d'interférence". 

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    1877 : Ascension de la Meije

     

    Le dernier sommet des Alpes encore inviolé, la Meije, est atteint par l’alpiniste Emmanuel Boileau de Castelnau.

    Accompagné par le père et le fils Gaspard, il accomplit une ascension de 3.974 mètres. La totalité des sommets alpins est gravie, et ouverte à l'alpinisme...

    LA MEIJE.jpg
     
    En fait, c'est dès 1336, avec l'ascension du Mont Ventoux par le poète Pétrarque (voir l'Éphéméride du 20 juillet), que l'on peut faire débuter l'histoire de l'alpinisme en France :
     
     
     
     
     
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    1984 : Premier vol de l'ATR 42 

    ATR 42 1er VOL.jpg
    16 août 1984...

             

    Les avions de la famille ATR sont issus du groupement d'i

  • Jacques Bainville, ce royaliste qui voyait si loin... Sa prédiction du 14 novembre 1918, par Jean-Philippe Chauvin.

    Quand on s’intéresse à l’histoire et, dans le cadre de la commémoration de l’Armistice, à la fin de la guerre de 1914-18 et aux traités de paix qui ont suivi, Jacques Bainville peut être un guide utile, même s'il n'est pas forcément le bienvenu dans l'école républicaine, celle qui l'a tant ignoré, lui l'historien « amateur » qui, pourtant, a mieux vu que beaucoup d'universitaires professionnels la suite des événements et compris le « sens » de l'histoire (non pas la direction mais l'ontologie de l'histoire, et les raisons de celle-ci, de ses « suites logiques »).

    jean philippe chauvin.jpgBien sûr, il y a son livre constamment réédité depuis la chute du Mur de Berlin, « Les conséquences politiques de la paix », et qui annonce dès 1920, en fait et alors dans l'indifférence quasi-générale, la triste suite des années 30 (Bainville ne verra pas tout se dérouler, victime d'un cancer en février 1936, avant la tragédie guerrière de 1939), avec une prescience qui n'est rien d'autre que l'application d'un empirisme que Maurras, à la suite de Sainte-Beuve, qualifiait d'organisateur...

    Bainville était aussi un journaliste du quotidien mais qui voyait loin, dans une optique capétienne, et ses articles dans L'Action française mériteraient une relecture attentive et une réédition générale, avec un bon appareil critique (pourquoi pas dans la Pléiade ?) pour les remettre en contexte et les expliquer aux lecteurs de notre temps.

    Justement, l'un de ses articles a été republié dans le recueil intitulé « La monarchie des lettres », dans la collection Bouquins de Robert Laffont, et apparaît comme malheureusement visionnaire, comme celui d'une Cassandre que l'Opinion et les élites de la République n'entendent pas, ne veulent pas entendre, engoncées dans leurs certitudes et aveuglées d'illusions. Cet article c'est celui du... 14 novembre 1918, dans l'A.F. monarchiste qui sort exsangue d'une guerre qui l'a privée de sa jeunesse saignée dans la Somme ou à Verdun. Son titre : « Demain ? ». Il faudrait le citer en entier, même si, en définitive, sa lecture est éprouvante, presque désespérante lorsque l'on connaît la suite et que l'on constate que les avertissements de Bainville n'ont servi à rien : comme le général de Gaulle, grand lecteur de Bainville, on peut n'en éprouver que plus de mépris pour cette IIIe République imbécile et assassine par son aveuglement, sa lâcheté aussi face au pangermanisme et au nazisme des années 30, cette République qui se réfugiera dans les bras d'un vieux maréchal qu'elle ira chercher à son ambassade de Madrid avant de disparaître dans la catastrophe de mai-juin 1940...

    Que dit Bainville, en ce jour du 14 novembre 1918, quelques dizaines d’heures après l’arrêt des combats ? Lisons : « Devant quoi la France, au sortir de la grande joie de sa victoire, risque-t-elle de se réveiller ? Devant une République allemande, une république sociale-nationale supérieurement organisée et qui, de toute façon, sera deux fois plus peuplée que notre pays. Cette république (si l'Allemagne reste une république, ce qui n'est pas encore assuré) ne sera pas, comme dirait M. Roosevelt, « du type flasque ». Elle sera productrice et expansionniste. Elle aura une politique étrangère et économique. Cette république des Allemands-Unis, qui aura achevé l'unité allemande, continuera l'empire. C'est contre elle, à un contre deux, que nous aurons à défendre notre industrie d'abord, et bientôt les provinces que nous lui auront reprises et auxquelles elle n'aura renoncé qu'en grinçant des dents. » Une république sociale-nationale : le nazisme sera l’abréviation des deux termes, national et social(isme)… L’empire sera ce IIIe Reich que le chancelier Hitler déclarera être l’achèvement de l’unité allemande et le totalitarisme nazi, pangermaniste, ce régime « supérieurement organisé » (n’est-ce pas la caractéristique affichée d’un système totalitaire ?) dira réunir tous les « Allemands », y compris au-delà des frontières officielles de l’Allemagne…

    Relisez ce texte, relisez-le, et rappelez-vous qu'il a été écrit alors même que les canons de la Grande guerre viennent à peine de se taire, et que la France et ses alliés espèrent et affirment que la tragédie guerrière qui s'achève au bout de quatre longues années est « la Der des Der » !

    Le 14 novembre 1918, Jacques Bainville, ce « Vergennes » de L'Action française méconnu de la République (pas totalement, en fait...), alarme la France sur les périls qui la menacent si elle ne gagne pas la paix : mais Bainville crie dans le désert d'une République amnésique et qui subira, pour le plus grand malheur de la France, la montée des périls sans pouvoir (sans vouloir ?) l'arrêter...

    Dès 1918, c'est 1940 qui se prépare... « La République n'a pas de politique étrangère », disait Anatole France en haussant les épaules : c'est le moindre de ses défauts, diraient certains ; c'est le pire, au regard de l'Europe et du monde qui, eux, ont besoin, malgré la République et en attendant mieux, de la France !

    Source : https://jpchauvin.typepad.fr/

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (206ème et dernier épisode), Et maintenant ?

    Il y a donc un million neuf cent mille ans, sur cette terre qui est aujourd’hui la nôtre, et qui s‘appelle aujourd’hui "la France" que l’on vit et que l’on meurt; que l’on aime, que l’on souffre ou que l’on se réjouit; et surtout que l’on travaille, que l’on bâtit, que l’on transmet, malgré toutes les guerres, les vicissitudes, les drames, les catastrophes, qui n’ont pas manquées…


    Or, depuis 1789, un double message a été lancé au monde, depuis la France et par la France :

    1. D'abord, par les Révolutionnaires : les principes du Totalitarisme furent énoncés, ses bases en furent jetées, et il fut appliqué méthodiquement avec - comme conséquence inévitable - le Génocide, qui en découlait fatalement.

    2. Mais, au même moment, en Vendée, le principe opposé fut également proclamé, "remède à côté du mal" (comme disait Jacques Bainville) : l'affirmation de l'ineffaçable liberté intérieure face à l'oppression d'un pouvoir sans limite qui, ne se reconnaissant aucune autorité supérieure, se révélait vite mille fois plus tyrannique que les antiques oppressions qu'il prétendait abolir...

    Deux messages, antinomiques, contradictoires et irréconciliables, qui marquent l'ouverture du grand cycle révolutionnaire, toujours en cours aujourd’hui, pas encore achevé, et qui ne se terminera que par la destruction définitive de l'un ou l'autre des deux protagonistes : Clémenceau l’a bien expliqué en 1891, lorsqu’il fit interdire la pièce "Thermidor", de Victorien Sardou, qui dénonçait les horreurs de la Révolution et attaquait violemment Robespierre et la Terreur : cette interdiction déclencha un scandale à la Chambre des Députés, le 29 janvier suivant, et c’est au cours de cette séance particulièrement houleuse que Clemenceau prononça la phrase célèbre : "La Révolution est un bloc !", mais aussi (extrait) :

    "...Et maintenant, si vous voulez savoir pourquoi, à la suite de cet événement sans importance d'un mauvais drame à la Comédie Française, il y a eu tant d'émotion dans Paris, et pourquoi il y a à l'heure présente tant d'émotion dans la Chambre, je vais vous le dire.
    C'est que cette admirable Révolution par qui nous sommes n'est pas finie, c'est qu'elle dure encore, c'est que nous en sommes encore les acteurs, c'est que ce sont toujours les mêmes hommes qui se trouvent aux prises avec les mêmes ennemis.
    Oui, ce que nos aïeux ont voulu, nous le voulons encore. (Applaudissements à gauche.).
    Nous rencontrons les mêmes résistances. Vous êtes demeurés les mêmes ; nous n'avons pas changé. Il faut donc que la lutte dure jusqu'à ce que la victoire soit définitive..."

    Tel est le premier danger, et le premier combat, qui menace la poursuite de "l’aventure France" : il est idéologique, et il est "à mort" entre ce que Maurras appelait "les nuées" et ce que nous appelons, nous "la France" : la France charnelle, la France héritée de l’Histoire et venue du fond des Âges…

    Un deuxième danger, un deuxième combat, induit par celui-ci, vient se greffer sur lui depuis 1975 et les décrets Chirac (alors Premier ministre) signés par Giscard d’Estaing (alors Président de la République) : si l’Europe de l’Ouest en général, et donc la France en particulier, à vécu avec la menace de "l’ennemi extérieur", à partir de 1945, Europe et France vivent, depuis l’effondrement de l’URSS, avec la menace de "l’ennemi intérieur". Si le danger s’est déplacé, et a changé de nature, un même péril demeure, aussi mortel : l’identité française – et européenne… - est menacée, et touchée au cœur, courant le risque d’une réelle dilution, par une immigration insensée, voulue par une conjonction d’intérêts entre l’idéologie antinationale et la recherche de gains financiers immédiats toujours plus importants.

    Ce que nous appelons la hideuse alliance de l'Argent et de la Révolution : la partie pourrie de ce qui constitue notre économie ("la Fortune anonyme et vagabonde", disait Maurras dans L'Action française) fait venir ici "une armée d'esclaves" (comme disait Jean Raspail) afin de baisser le salaires et de gagner toujours plus d'argent; tandis que les révolutionnaires, qui veulent effacer tout ce qui porte "l'odieux poinçon de la Croix et des Lys" (comme disait Jacques Perret) appuient ce mouvement, pensant trouver dans "l'immigré" le nouveau révolutionnaire, qui va dissoudre et diluer, par sa masse, le Peuple français, et donc ses Traditions, son Histoire, ses moeurs, son Être profond...

    "La France" est donc, comme plusieurs fois tout au long de son histoire, menacée de disparaître, et de devenir "autre chose" : mais cette fois-ci, à la disparition "politique" (nous serions passés sous la domination d'une autre entité, tout en restant un peuple européen et chrétien, de culture gréco-latine) risque de s'ajouter une disparition d'âme, de coeur, d'esprit. Le Système a d'abord réussi à changer le "mental "du peuple français par l'école de Jules Ferry, et ses "hussards noirs de la république, qui lui ont inculqué la haine de son passé, et l'on élevé "sans Roi et sans Dieu"; il change maintenant carrément le peuple par le physique, par la démographie, en installant chez nous de nouvelles populations, absolument incompatibles avec nos héritages et totalement inassimilables

    Et, comme hier face aux Wisigoths, aux Plantagenêts d’Angleterre, à la Maison de Bourgogne, à la Maison d’Autriche… les chances de la "nation France" paraissent aujourd'hui moindres que celles qui prétendent en changer le cours.

    Si l’Âge que nous vivons est bien "l’Âge de fer" prévu et démonté par Maurras dans "L’Avenir de l’Intelligence", il est clair qu’il appelle à vivre ce que, pour sa part, Pierre Boutang, le disciple fidèle et de toujours, appelle "un Âge héroïque" : nos pères l’ont fait avant nous et, après tout, à part quelques époques heureuses, et finalement d’assez courte durée, il n’a pas toujours été facile d’être Français, de conserver au pays son indépendance, sa liberté, sa grandeur…

    La France a été aussi souvent, sinon plus, en "état de menace" qu’en "état de prospérité et quiétude "...

    Il faut donc se battre, encore et toujours, pour "maintenir malgré tout", selon la formule de Léon Daudet; qui disait aussi (c’était sa devise personnelle) : "Qui n’a pas lutté n’a pas vécu".

    Bainville, pour sa part, formula ce bel acte d’espérance dans son Discours de réception à l’Académie française : "Ce qui a été conservé et sauvé ne l'a pas été en vain. Il est des œuvres et des pensées qui se prolongent au-delà de la tombe. Il est toujours des mains pour recueillir et transmettre le flambeau. Et pour les renaissances, il est encore de la foi"

    Et Maurras écrivit (dans un article intitulé "L’Hospitalité", paru dans L’Action française du 6 juillet 1912, mais qui semble résumer parfaitement l’Album que nous venons de parcourir) :

    "Ce pays-ci n’est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d’un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie…"

    Et si cette génération, c’était la nôtre ?

    Et si ce combat contre les barbares et la barbarie, c’était aujourd’hui ?

    Hic et nunc, ici et maintenant ?

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

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  • Éphéméride du 9 octobre

    44 Avant Jésus-Christ : Fondation de Lyon

     

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    (Du site officiel de la Ville de Lyon) :

     

    "...L’histoire de Lyon, alors appelée Lugdunum, (nom qui signifierait Colline des Corbeaux ou Colline de la Lumière)  commence au 1er siècle avant J-C : il est courant de fixer la naissance de Lyon à la fondation de la cité par un légat romain le 9 octobre 43 avant J.C. sur l’actuelle colline de Fourvière. 

    Pourtant, les premières traces d'occupation humaine remontent au premier âge du fer. Des découvertes récentes ont montré que des tribus locales organisées occupaient les bords de Saône avant l’arrivée des Romains...

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    "...Lugdunum se développe en érigeant forum, théâtre, temple de Cybèle, Odéon et thermes..." (ici, le Théâtre, adossé à la colline de Fourvière)

      

    "...À la croisée du Rhône et de la Saône, Lugdunum se développe en érigeant forum, théâtre, temple de Cybèle, Odéon et thermes et devient rapidement, selon la volonté impériale, la capitale politique, économique, militaire et religieuse des Trois Gaules. Son territoire s'étend sur la Croix-Rousse (amphithéâtre) et sur la Presqu'île actuelle où se côtoient demeures, boutiques et ateliers. La cité se positionne au carrefour des grandes voies romaines de l'Occident. Elle est approvisionnée en eau par 4 aqueducs dont on trouve encore des vestiges dans la région. La Capitale des Gaules est également une ville d’art. Céramistes, bronziers, verriers lyonnais sont réputés dans tout l’Empire..."

    L'histoire de la ville est marquée par plus d'un événement majeur, qui nous rattachent au coeur même de nos racines chrétiennes, comme par exemple le martyr de Pothin, Blandine et leurs compagnons (voir l'Éphéméride du 2 juin) ou bien encore par la présence en ses murs, en tant qu'évêque mais surtout Primat des Gaules, de Saint Irénée (voir l'Éphéméride du 28 juin)...

    L'un des épisodes les plus tragiques de cette riche histoire est évoqué dans notre Éphéméride du 12 octobre et dans l'Éphéméride du 8 juin : au moment où deux tiers des Départements nouvellement créés sont en guerre ouverte avec la Convention, le 8 juin marque le début d'un siège terrible mené par les terroristes révolutionnaires. La victoire sera malheureusement pour eux, et la ville, durement châtiée, deviendra "Ville affranchie" !...

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    Les Armoiries de la ville de Lyon :  "De gueules au lion d'argent, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or"
     
    Et sa devise : "Virtute duce, comite fortuna" (Avec la Fortune pour compagne et le courage pour guide), donnée par Cicéron à Lucius Munatius Plancus, le fondateur de la ville
     
     
     
     
     

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    Vers 272 : Martyre de Saint Denis

     

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    Patron de Paris et de la Seine-Saint Denis, et premier évêque de la Capitale, il est enseveli là où s'élève l'actuelle basilique de Saint Denis.               

    À côté de l'évocation de ses deux compagnons, Éleuthère, le prêtre, et Rustique, le diacre, les récits anciens rapportent qu'après sa décapitation le saint aurait marché, en portant son chef, depuis Montmartre jusqu'à l'actuel emplacement de Saint Denis.

    Le nom de saint Denis apparaît vers 520, dans "la Vie de Sainte Geneviève", qui témoigne de la dévotion de la sainte envers l'évêque martyr, son père dans la foi.

    Elle obtint du clergé parisien l'érection d'une église sur sa tombe au "vicus Catulliacus" situé à huit kilomètres au nord de la Seine, l'actuelle basilique Saint Denys, rue Catullienne. C'est l'historien Grégoire de Tours qui a rapporté le premier que, vers 250, le pape de Rome avait envoyé Denis en Gaule avec six autres évêques pour y porter l'Évangile. Celui-ci se fixa à Lutèce où il ne tarda pas à être mis à mort, probablement sous la persécution de Dèce (250) ou de Valérien (258).

    Saint Denis est l'un des cinq patrons de la France, avec Martin, Remi, Jeanne d'Arc et Thérèse de Lisieux.

     

     http://www.tourisme93.com/basilique/ 

     

    Voir la page d'introduction de notre album La Basilique de Saint Denis, nécropole royale.

     

     

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    1156 : Première Ostension de la Sainte Tunique d'Argenteuil

     

    Moins souvent mise en avant que le Saint Suaire de Turin - dont le premier propriétaire attesté est Geoffroy de Charny (voir notre Éphéméride du 19 septembre) - la Sainte Tunique serait arrivée à Argenteuil dès les années 800, offerte par l'Impératrice Irène - ou par son fils - à l'Empereur Charlemagne...

    Elle a pu traverser la Révolution grâce à une sorte de stratagème assez rocambolesque : le curé Ozet - pourtant assermenté, donc "jureur"... - la découpa en plusieurs petits morceaux, plus faciles à distribuer aux fidèles ou à cacher dans son jardin; après une peine d'emprisonnement, il put déterrer les morceaux cachés dans son jardin, et récupérer auprès des fidèles ceux qu'il leur avait confiés...

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    https://saintetunique.com/

     

     

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    1480 : Création des Bandes de Picardie...

     

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    Les bandes de Picardie sont la plus ancienne unité militaire française, et l'un des cinq "Vieux Corps" : crées le 9 octobre 1480, elles deviennent, le 29 mai 1569, le Régiment de Sarrieu puis, en 1585, reçoivent leur nom définitif de Régiment de Picardie (nom qui changera en 1776, le Régiment s'appelant alors Régiment de Provence, mais pour quatre ans seulement, avant de redevenir, en 1780, le Régiment de Picardie).

    Au début, les régiments de l'armée royale permanente n'étaient qu'au nombre de quatre : le Régiment de Picardie, le Régiment de Champagne, le Régiment de Navarre et le Régiment de Piémont. On appelait familièrement ces régiments les "Vieux corps"...

    En 1620, le nombre de régiments fut porté à dix : aux 4 "Vieux corps" initiaux, un cinquième fut d'abord ajouté : le Régiment de Normandie; puis 5 autres régiments : le Régiment de Bourbonnais, le Régiment de Béarn, le Régiment d'Auvergne, le Régiment de Flandre et le Régiment de Guyenne : ces six nouveaux régiments reçurent le surnom de "Petits Vieux"...

    Dans notre Album Drapeau des Régiments du Royaume de France voir la photo "Les plus anciens régiments sont d'infanterie", puis toutes les photos de la Partie 1, dont celle concernant "Le Régiment de Picardie"...

     

     

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (90), Guerre de Cent ans (4/4) : deuxième rétablissement

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    C'est à Jeanne d'Arc qu'il appartenait de clore victorieusement cette longue et douloureuse période de la Guerre de Cent Ans. Même si, à vues humaines, et pour elle personnellement, son entreprise s'achevait par un échec retentissant, grâce à elle le Royaume était sauvée, libéré et victorieux, car elle lui avait rendu ce qui lui manquait : la Légitimité...

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre VI, La Guerre de Cent ans et les révolutions de Paris :

    "...De 1422 à 1429, l’héritier de la couronne de France, proscrit, dénué de ressources, reconnu par un petit groupe de fidèles seulement, erre dans les parties de son royaume qui ne sont pas occupées par les Anglais. Encore le vrai roi n’y a-t-il guère d’autorité. Il est le "roi de Bourges" où il réside ordinairement.

    Cette chétive royauté est bien nominale. Charles VII ne peut même pas lever de soldats. Il n’a avec lui que quelques bandes d’Armagnacs, quelques Écossais qu’il paie quand par hasard il a de l’argent. Charles VII, qui ne peut aller à Reims occupé par les Anglais, n’est que le dauphin. Il n’est qu’un prétendant. Ses droits sont contestés. Sa naissance l’est elle-même. Comment peut-on être sévère pour les hésitations et les faiblesses de ce malheureux jeune homme de vingt ans, si mal préparé à la tâche (il était le quatrième fils du roi fou), si mal soutenu par un pays démoralisé, si mal entouré que ses conseillers se querellaient entre eux, comme il arrive dans les affaires qui ne vont pas bien et où l’on s’aigrit ?

    Charles VII tenta ce qu’il put : une réconciliation avec le duc de Bourgogne, qui échoua ; un mariage, qui réussit, avec la fille du duc d’Anjou. Il avait le sentiment d’un rôle national à remplir, seul moyen de retrouver sa couronne. Les ressources matérielles lui manquaient autant que le ressort moral et toutes ses petites entreprises militaires étaient vouées à l’échec.

    Devant l’Angleterre victorieuse, devant la puissante maison de Bourgogne, le roi de Bourges se sentait écrasé. Le régent anglais, le duc de Bedford, avait entrepris la soumission méthodique de la France. Orléans assiégé était sur le point de succomber après une belle et longue défense, après quoi les Anglais eussent été les maîtres de l’Ouest et du Centre. La cause de Charles VII semblait perdue. Il songeait à se retirer dans le Dauphiné. D’autres lui conseillaient de quitter la France.

    Tout allait changer en quelques semaines. La résistance d’Orléans avait fini par forcer l’attention du pays, par le réveiller. Orléans, c’était un symbole. L’assassinat du duc d’Orléans par le duc de Bourgogne, la captivité de Charles d’Orléans, le fils de la victime, le touchant et pur poète, vingt-cinq ans prisonnier à Londres : autant de souvenirs, d’images, d’émotions. Orléans était la ville du parti d’Orléans, du parti national, la ville ennemie des Bourguignons et des cabochiens. Les histoires héroïques de son siège coururent la France. Elles allaient jusqu’aux limites de Champagne et de Lorraine, dans ce village de Domrémy où Jeanne d’Arc entendait ses saintes. Et les voix lui disaient ce qu’il fallait faire, ce que nous voyons distinctement aujourd’hui, mais ce que le plus grand des politiques, vivant en ce temps-là, n’eût peut-être vu que pour le juger impossible : "Délivrer Orléans et sacrer le dauphin à Reims."

    C’était la mission de Jeanne d’Arc et elle l’a remplie. Pour la France, c’était le salut. D’un consentement universel, il n’est dans aucun temps, dans aucun pays, aussi pure héroïne, récit plus merveilleux. Nul ne pourra l’entendre que ses yeux ne s’emplissent de larmes. Ce que nous voulons montrer ici, c’est comme le sublime épisode de Jeanne d’Arc entre harmonieusement dans l’histoire de la France, continue le passé et prépare l’avenir.

    Jeanne d’Arc a aujourd’hui moins de sceptiques qu’elle n’en trouva de son temps. Dès, le jour où une force mystérieuse poussa cette jeune fille de dix-huit ans à quitter son père, sa mère et son village pour sauver la France, les objections ne manquèrent pas. Jamais elles ne la découragèrent. Ceux qui crurent en elle, le peuple le premier, eurent raison contre les raisonneurs. Et ceux-là mêmes qui n’avaient pas la foi, mais qui voulaient le bien du royaume, se dirent qu’après tout les affaires étaient si bas qu’on ne risquait rien à essayer ce concours providentiel. La cause du dauphin ne pouvait plus compter que sur un miracle. Et ce miracle, la France l’attendait, car à peine Jeanne d’Arc fut-elle partie de Vaucouleurs pour se rendre auprès de Charles VII, que son nom vola de bouche en bouche et rendit courage aux assiégés d’Orléans.

    Du point de vue le plus terrestre, du point de vue politique, ce qu’il y a d’incomparable chez Jeanne d’Arc, c’est la justesse du coup d’œil, le bon sens, la rectitude du jugement. Pour sauver la France créée par ses rois, confondue avec eux, il fallait relever la royauté. Pour relever la royauté, il fallait rendre confiance et prestige à l’héritier qui finissait par perdre espoir, et peut-être doutait de sa naissance même. C’est pourquoi la première rencontre de Jeanne et de Charles VII est si émouvante. Le geste de Jeanne, reconnaissant le dauphin qui la met à l’épreuve, et tombant à ses genoux, est décisif. Le principe sauveur, la monarchie, est désigné. À l’homme, au roi légitime, la confiance en lui-même est rendue..."

    Et, à partir du moment où Charles, sacré à Reims grâce à Jeanne, devint Charles VII, la Guerre ne devait plus durer très longtemps, et ne pouvait s'achever que par la victoire française : Charles VII, sacré en 1429, la victoire de Castillon, en 1453 marque, de fait, la fin de la Guerre, même si, du point de vue des Traités, la fin de cette Guerre ne sera signée officiellement qu'en 1475...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

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  • Éphéméride du 23 août

    Moustiers Sainte-Marie, aujourd'hui

     

     

    1296 : Mariage de Blacasset de Blacas 

     

    23 aout,guillaume bude,erasme,louis xvi,la perouse,vanikoro,coulomb,cuvier,paleontologie,schueller,l'oreal,cagoule,bettencourt,henriivCurieusement, on sait fort peu de choses de ce représentant d'une très ancienne famille provençale, qui tire ses origines d'Aups (armoiries de la famille ci-contre).

    Plusieurs de ses membres s'illustrèrent lors des Croisades, et aussi comme Troubadours, et, de Comtes qu'ils étaient au départ, les Blacas devinrent Ducs au XVIIIème siècle.

    Ce sont, d'ailleurs, les Croisades qui font que Blacasset de Blacas est resté dans l'histoire, et cela d'une façon assez particulière : c'est lui qui, fait prisonnier par les Sarrasins en Terre Sainte, fit le voeu, s'il était libéré, de témoigner sa reconnaissance à Notre-Dame-de-Beauvoir en suspendant la chaîne des armoiries de sa famille entre les deux pans de collines qui entourent et surplombent Moustiers Sainte-Marie.

     

    Frédéric Mistral raconte ainsi l'histoire, dans Lis Isclo d'Or (Li Roumanso) :

     

     "A ti pèd, Vierge Marío,
    Ma cadèno penjarai,
    Se jamai
    Tourne mai
    A Moustié, dins ma patrío !" 

     "A tes pieds, Vierge Marie,
    Ma chaîne je suspendrai
    Si jamais
    Je retourne
    À Moustiers, dans ma patrie" 

     

    Libéré et de retour dans sa patrie, le Duc tint parole, et tendit la chaîne...

    Détruite à maintes reprises, elle fût restaurée en 1882. L'étoile à cinq branches que l'on voit aujourd'hui est accrochée à une chaîne de 227 mètres, et pèse 400 Kilos. 

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    1328 : Bataille du Mont Cassel et naissance d'une expression : "Qui m'aime me suive !".

     

    À la mort de Charles IV, le dernier Capétien direct (voir l'Éphéméride du 1er février), c'est son cousin, Philippe de Valois qui est appelé au trône, et non le roi d'Angleterre, Édouard, pourtant petit-fils du roi Philippe le Bel, par sa mère.

    Après 340 ans, la dynastie des Capétiens directs s'éteint, les trois fils de Philippe le Bel régnant chacun à tour de rôle, mais aucun n'ayant d'héritier mâle.

    Le dernier roi, Charles IV, l'ensemble des Barons et le peuple ne voulaient en aucun cas qu'un roi anglais montât sur le trône, et ce fut sans difficulté que le cousin du roi défunt fut appelé et accepté par tous...

    Sauf, bien sûr, par le roi d'Angleterre...

    Sitôt installé, le roi voulut aider le comte de Flandre à mater la révolte des Flamands, à Bruges. Cette expédition n'étant pas du goût de tous, les barons protestèrent, mais le connétable de France déclara : "Qui a bon cœur trouve toujours bon temps pour la bataille." Le roi suivit son connétable, et s'écria : "Qui m'aime me suive !"

    https://www.herodote.net/almanach-ID-2933.php

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    1540 : Mort de Guillaume Budé

     

    Érasme l'appelait "le Prodige de la France"...

    L'Éphéméride du 26 janvier, jour de sa naissance, présente la prestigieuse collection des textes antiques, grecs et latins, nommés "les Budés", en hommage au grand humaniste...

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    Portrait, par Jean Clouet  

    http://classes.bnf.fr/dossitsm/b-bude.htm    

     

     

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    1614 : Inauguration de la statue d'Henri IV, à Paris

     

    C'est la première statue équestre de Paris, et son histoire est assez mouvementée.

    Elle fut commandée par Marie de Médicis au maître italien Jean de Bologne, qui en commença l'exécution à Livourne, mais mourut quatre ans plus tard. L'un de ses élèves acheva l'oeuvre, qui fut embarquée sur un bateau, lequel fit naufrage, au large de la Sardaigne; la statue resta plusieurs mois au fond de l'eau, jusqu'à ce qu'elle arrive finalement à Paris, où on l'inaugura enfin...

    En 1792, elle fut envoyée à la fonte et des morceaux jetés à la Seine, mais son piédestal resta en place : on y installa la statue actuelle en 1818, sous le règne de Louis XVIII, et elle fut inaugurée - de nouveau, si l'on peut dire... - le 25 août.

    On plaça dans le corps différents documents : l'Henriade de Voltaire en deux volumes, une vie d'Henri IV, le récit du retour de Louis XVIII, les traités de paix de 1814, des pièces de monnaies et des médailles...

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     Aujourd'hui, dans le square du Vert galant, qui forme comme un triangle à l'extrémité ouest de l'Île de la Cité...

    https://insitu.revues.org/6971

     

     

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    1741 : Naissance de Jean-François de La Pérouse

     

    Officier de marine et explorateur, son expédition maritime autour du monde, qu'il commandait, disparut corps et biens à Vanikoro, dans les îles Salomon, en 1788.

    Louis XVI l'avait chargé de conduire cette expédition : selon certains, les dernières paroles qu'il prononça, avant de gravir l'échafaud, furent "À propos, a-t-on des nouvelles de Monsieur de la Pérouse ?"...

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    Louis XVI donne ses instructions à La Pérouse. Le dernier message de celui-ci est du 7 février 1788 (voir l'Éphéméride du 7 février)...

     

       http://www.netmarine.net/g/bat/laperous/celebre.htm

     
     

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    1747 : Première distribution des Prix du Concours Général

     

    Elle a lieu en présence du Parlement de Paris, sous la présidence de Maupeou, celui-là même qui fut, avec Louis XV, l'artisan du Renvoi des Parlements (voir l'Éphéméride du 19 janvier)... 

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    http://concoursgeneral.free.fr/

     

     

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    1754 : Naissance du duc de Berry, futur Louis XVI

     

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    Acte de naissance du futur roi, petit-fils de Louis XV, lui-même arrière-petit-fils de Louis XIV : symbole du "temps long" maîtrisé par la Royauté, aux antipodes du "court-termisme" qui ravage nos sociétés actuelles...

     

    http://arsmagnalucis.free.fr/naissanceberry-1754.html

     

     

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    1769 : Naissance de Georges Cuvier

     

    Il est le père de la Paléontologie...

     
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  • Éphéméride du 19 octobre

    1235 : Dédicace de l'Abbaye de Royaumont 

    abbaye-de-royaumont.jpg

    Voulue par Louis IX et sa mère, Blanche de Castille, l'ensemble vit son Abbatiale détruite à la Révolution, puis est devenue, de nos jours une Fondation... 

    https://www.royaumont.com/ 

     

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    1781 : Cornwallis capitule face aux indépendantistes américains

     

    Les 7.500 soldats anglais de la base de Yorktown en Virginie se rendent aux Insurgents. Coupé de la mer par la flotte française du comte de Grasse, le général Charles Cornwallis accepte la défaite face aux 16.000 Français et Américains de George Washington et de Rochambeau qui encerclent la ville de Yorktown.

    Cette ultime bataille marque la fin réelle de la Guerre d’indépendance américaine : le Traité de Paris, signé deux ans plus tard, en 1783, consacrera cette indépendance (voir l'Éphéméride du 3 septembre)... 

     

    De Michel Mourre : 

    "...La campagne qui mit fin avec succès à la guerre d'indépendance américaine nécessita une coopération franco-américaine très étroite : coopération sur terre, où il s'agissait de savoir si l'on se battrait pour New York ou plus au sud, en Virginie. Coopération terre-mer, avec l'appui de la flotte française de l'amiral de Grasse. En juillet, l'armée de Rochambeau rejoignit celle de Washington au nord de New York, mais de Grasse préféra intervenir en Virginie. Secrètement, les deux armées se portèrent alors sur Yorktown, où le général britannique Cornwallis s'enferma. De Grasse non seulement intercepta victorieusement la flotte anglaise de secours, mais, remontant la baie de Chesapeake jusqu'à Baltimore, il transborda 9.000 hommes de Washington et 7.800 de Rochambeau jusqu'à Yorktown..."

     

    19 octobre,poitiers,charles martel,rochambeau,washington,sainte therese de lisieux,jean paul ii,retraite de russie,jean dausset,camille claudel,auguste lumiereIronie de l'Histoire, et condamnation sans appel de la Révolution et de ses ravages en France : alors que la flotte française - on vient de le voir - était reine des mers sous Louis XVI, traversait l'Atlantique avec une armée, écrasait la flotte anglaise aux Amériques, puis rentrait tranquillement au pays, traversant une deuxième fois l'Atlantique sans la moindre difficulté, vingt ans plus tard, notre flotte était détruite, d'abord à Aboukir (ci-contre), puis achevée à Trafalgar; et Napoléon se trouvait dans l'incapacité de faire franchir à son armée les malheureux trente petits kilomètres qui séparent la France de l'Angleterre, entre Calais et Douvres.

    On mesure, par ce seul exemple, l'étendue de l'abaissement de la France qu'a représenté la Révolution.

     

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XV, Louis XVI et la naissance de la Révolution :

    "...Disons tout de suite que Necker, appelé aux finances sous le couvert d'un homme de paille, parce qu'il était étranger, trouva les moyens de financer la guerre contre les Anglais. Mais à quel prix ! Par ses combinaisons d'emprunt, terriblement onéreuses pour le Trésor, il légua à ses successeurs un fardeau écrasant dont ils ont porté l'impopularité. Ici encore, quelle peine on a à choisir : s'il n'est pas juste d'accuser Calonne et Brienne des fautes de Necker, l'est-il de reprocher à Necker, chargé de trouver de l'argent pour la guerre, de s'en être procuré par des moyens faciles, qui avaient l'avantage de ne soulever l'opposition de personne, mais par lesquels, bientôt, nos finances devaient culbuter ?

    L'engouement du public pour la cause de l'indépendance américaine aida Necker à placer ses emprunts et Vergennes à réaliser ses projets. L'Amérique, en se soulevant contre l'Angleterre, faisait écho à l'idée de liberté que le dix-huitième siècle avait répandue. Le "bonhomme Franklin", au fond un assez faux bonhomme, qui vint à Paris plaider pour son pays, sut flatter la sensibilité à la mode et fut reçu comme un personnage de Jean-Jacques Rousseau. Cet enthousiasme se traduisait par le départ, sur lequel le gouvernement ferma les yeux, de La Fayette et de ses volontaires. Un peu plus tard, la France envoya, en Amérique, avec de nombreux subsides, des troupes régulières sous Rochambeau. Il n'est pas douteux que, sans notre concours militaire et pécuniaire, les insurgés américains eussent été écrasés..."

     

     

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    1812 : Début de la Retraite de Russie

     

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    De Michel Mourre :

             

    "...Napoléon rassembla la plus grande armée qu'on eût jamais encore vue en Europe : au total plus de 600.000 hommes participèrent à l'invasion de la Russie...

    Le 29ème Bulletin de la Grande Armée, daté de Molodetchno, le 3 décembre 1812, devait révéler à la France l'étendue du désastre...

    De la campagne de Russie ne revinrent au total que 110.000 hommes; Napoléon avait perdu 500.000 hommes (100.000 morts au combat, dont 70.000 français; 200.000 morts de froid, de faim, de maladie; 50.000 blessés abandonnés au cours de la retraite; 50.000 déserteurs; 100.000 prisonniers de guerre)".

     

    Napoléon portera lui-même ce jugement sur cette désastreuse campagne :

    " Cette guerre de Russie était une mauvaise affaire. Je me suis trompé non sur son but et son opportunité politique, mais sur la manière de la faire... Je suis allé à Moscou, j'ai cru y signer la paix. J'y suis resté trop longtemps. J'ai cru obtenir en un an ce qui ne devait être exécuté qu'en deux campagnes...".

    Et, comme s'il ne pouvait imaginer que le glas de l'Empire avait déjà commencé de sonner, il ajoutera : " J'ai fait une grande faute, mais j'aurai les moyens de la réparer ".

    Un proche avenir allait lui enlever ses dernières illusions. Deux ans plus tard, succombant sous le poids de l'Europe entière coalisée contre lui, Napoléon était obligé d'abdiquer...

     

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    Le commencement de la fin...
     
    Sur cette désastreuse Campagne de Russie - le "commencement de la fin" - voir aussi les Éphémérides du 22 juin - Napoléon déclare la guerre à la Russie - du 7 septembre - bataille de la Moskova, ou de Borodino - du 15 septembre - l'incendie de Moscou - et du 26 novembre - le passage de la Bérésina...
     
     
     
     
     
     
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    1862 : Naissance d'Auguste Lumière

     

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    Avec son frère, Louis, il est l'inventeur du cinématographe  :

    http://cinematographes.free.fr/lumiere.html

     

     
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    1916 : Naissance de Jean Dausset
     
     
    Il reçut le Prix Nobel de Médecine 1980.

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     http://histoire.inserm.fr/les-femmes-et-les-hommes/jean-dausset

     

     

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    D'Enki Bilal, inattendu, sur BFM/TV :

    "...La France et l'Europe s'islamisent. J'en veux aux hommes politiques qui ont agi par ignorance ou par lâcheté..."

    (extrait vidéo 1'59)

    https://x.com/__Verlaine__/status/1726864845348421909?s=20

     

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    1. Une collabo(te) du terrorisme des racailles... L'avocate Florence Rouas ose s'interroger : et si les assaillants de Crepol avaient été les victimes… d'un "délit de sale gueule" de la part du videur ? Collabote à la botte du terrorisme islamiste...

    (extrait vidéo 0'41)

    https://x.com/AdrienMolin/status/1726857931201937633?s=20

    Une marche blanche est organisé en hommage à Thomas 16 ans, tué à Crépol lors d'un bal dans la commune.
     
    Une marche blanche est organisé en hommage à Thomas (16 ans) ce mercredi 22 novembre à Romans-sur-Isère à l'initiative de sa famille. "Elle partira du lycée du Dauphiné de Romans à 13h30 et se terminera pour un moment de recueillement au stade Albert Donnadieu" selon le RC Romans-Bourg-de-Péage sur sa page Facebook. "Ce rassemblement se veut apolitique par respect pour la famille" rajoute le club de rugby où évoluait l'adolescent de 16 ans tué dans la nuit de samedi à dimanche 19 novembre lors d'un bal dans la commune de Crépol en Drôme des collines.

     

    1 BIS. La réponse de l'organisatrice du bal de Crépol : il s'agit, non pas d'une rixe, mais d'une attaque en règle, menée par une "band"" très bien organisée... :

    (extrait vidéo 2'10)

    https://x.com/GilbertCollard/status/1726861595547156673?s=20

    Pétition : STOP à l'omerta sur ces massacres ! #LaRacailleTue

     

    1 TER. ...Et la réponse de Mathieu Bock-Côté : 

    "...Il y a une dimension de conquête. Dans le futur, ils vont entrer dans les maisons..."

    (extrait vidéo 3'59)

    https://x.com/DamienRieu/status/1726890577306743183?s=20

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    4. Très intéressante intervention de Jean-François Colosimo, dans Le Figaro :

    "...À l'heure où les conflits prospèrent, l'historien Jean-François Colosimo dresse le constat d'une radicalité des religiosités dans le monde, comme réponse à la mondialisation : "Les autocrates trouvent dans la religion un carburant extraordinaire pour persévérer dans la tyrannie..."

    (extrait vidéo 9'09)

    https://x.com/Le_Figaro/status/1726866786543632652?s=20

    Jean-François Colosimo: «Poutine est d'autant plus dangereux qu'il n'a plus  rien à perdre»

     

    5. L'antisémitisme de gauche, dans Le Figaro (extrait/entame de l'article de Guillaume Perrault, ce 18 novembre) :

    L’antisémitisme de gauche : une vieille histoire depuis 200 ans

    De gauche à droite, Benoît Frachon, Jacques Duclos, Pierre-Joseph Proudhon et Auguste Blanqui.
     
    De gauche à droite, Benoît Frachon, Jacques Duclos, Pierre-Joseph Proudhon et Auguste Blanqui

    "L’antisémitisme de gauche : une vieille histoire depuis 200 ans

    GRAND RÉCIT - Les propos de Mélenchon et ses proches sur Israël et le Hamas n’ont rien d’un «dérapage» isolé. L’antisémitisme existe, à gauche, depuis deux siècles, mais a été occulté, refoulé. Il y a des épisodes sur lesquels on préfère garder le silence. Or ce passé peu connu est éclairant.

    Jean-Luc Mélenchon est accusé de complaisance envers l’antisémitisme islamiste, voire d’être devenu lui-même antisémite, après ses déclarations sur l’Etat hébreu et le Hamas. Pour mesurer la portée de ce que nous vivons, le recul de l’histoire est nécessaire. Car il existe bien, depuis 200 ans, un antisémitisme de gauche, qui ne cadre guère avec l’image flatteuse que cette famille de pensée aime donner d’elle-même..."

    On pourra lire, à ce propos et en parallèle de cet article de Perrault, nos deux "textes d'accroche" permanents proposés sur la page d'accueil de notre quotidien :

    (1/2) Ce qu'on ne pardonne pas à Maurras. Ou : Tartufferie d'un reproche...

    (2/2) Maurras est ostracisé, "interdit" par le Système, pour cause d'antisémitisme. Bon, mais tous ceux-ci, qui ont écrit des propos très durs sur les Juifs, ne le sont pas : pourquoi ?

     

    6. Dans Front Populaire : "Mieux vaut tard que jamais !" Gabriel Attal remet en cause le "Collège unique", cause directe de l'effondrement de notre École, et dit réfléchir à des classes de niveau...

    Niveau scolaire : le réveil tardif de Gabriel Attal (par José SERRANO, extrait/entame) :

     
    CONTRIBUTION / OPINION. Mieux vaut tard que jamais, le ministre de l’Éducation nationale semble enfin avoir pris la mesure de l’effondrement du niveau scolaire. Reste désormais à savoir comment remonter la pente…

    Enfin, un ministre de l’Éducation nationale qui s’alarme du niveau des collégiens en français et en mathématiques ! D’après Gabriel Attal, la moitié des élèves de 4e ont du mal à lire un texte et je l’ai bien constaté quand j’ai fait passer les tests à mes élèves (cela fait plus de trente que j’enseigne en tant que professeur de lettres).

    Je me rendais bien compte qu’ils butaient de nombreux mots, qu’ils avaient même du mal à marquer les signes de ponctuation et qu’en réalité, ils ne comprenaient rien à ce qu’ils lisaient. Il faut prendre conscience que ces élèves ont déjà des années d’expérience dans l’apprentissage de la langue française et qu’ils passeront le brevet en fin de troisième c’est-à-dire en 2025 !

    Le niveau baisse et notre jeune ministre le constate, car que de dénis de nos responsables de l’Éducation allant jusqu’à même affirmer que le niveau montait ! Quelle foutaise !

    Et d’apprendre de ce ministre qu’il remettait en cause le collège unique ! Et même qu’il réfléchissait à des classes de niveau ! Incroyable, Gabriel Attal rejoignait ma vision du terrain c’est-à-dire des classes surchargées avec des différences abyssales de niveau entre les élèves et donc, impossible de sortir les élèves en grande difficulté. La diversité est une calamité : pour apprendre, il faut une homogénéité. Alors assez de cette idéologie progressiste qui prétend que l’on apprend de la richesse de l’autre !

    Et que dire quand j’ai vu débarquer les tablettes, il y a une dizaine d’années dans les classes alors que ces gamins sont gavés d’écran depuis le très jeune âge ! « Quoi, tu es un réac, c’est l’avenir ! »...

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    7. De SOS CALVAIRES à Louis de Funès !...

    "En 1967, #louisdefunès achète le #château de Clermont, où se trouve cette #réplique de la #grottedelourdes. Bravo à nos bénévoles pour cette restauration ! Soutenez les actions des bâtisseurs du patrimoine, faites un don en cliquant ici : soscalvaires.org/faire-un-don/"

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