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Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (39)

 

(retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

 

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Aujourd'hui : Contestation du Mémoricide (I)

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Présentation du Livre Noir de la Révolution française par Jean Tulard, dans Valeurs actuelles (extrait) :

"La chute du mur de Berlin se produisit la même année que la célébration du bicentenaire de la Révolution. La coïncidence était fortuite mais les deux révolutions, la française et la russe, avaient été intimement liées. Albert Mathiez, spécialiste à la Sorbonne de la première, se plaisait à dresser un parallèle avec la seconde, citant Lénine qu’il admirait profondément. Les révolutionnaires russes avaient d’emblée fait référence à la Révolution française, donnant le nom de Marat à l’un de leurs navires.

Il était donc logique, qu’après un Livre noir du communisme, paru en 1997, suivît un Livre noir de la Révolution française, onze ans plus tard, livre noir rédigé par plus de quarante collaborateurs. N’en attendons pas un réquisitoire passionné contre dix ans de notre histoire, mais une remise en perspective de faits dont la violence parle d’elle-même et la réhabilitation d’idées qui ont été jusqu’à ces dernières années soigneusement occultées.

Au cœur de l’ouvrage, revenant sans cesse dans les contributions, un mot : la Terreur. Elle symbolise la Révolution. C’est elle qui sauve en 1793 le gouvernement révolutionnaire face à la guerre civile et à la coalition des monarchies européennes. Mais c’est elle qui le condamne aux yeux de la postérité.

La Terreur a été voulue, pensée et proclamée par le gouvernement révolutionnaire. Elle n’est pas un accident, un dérapage involontaire.

La Terreur est mise à l’ordre du jour le 5 septembre 1793. Ce jour-là, la Convention, envahie par les émeutiers des faubourgs parisiens, vote l’arrestation des suspects, l’épuration des administrations, la création d’une armée révolutionnaire. La Terreur devient le mode de fonctionnement d’un gouvernement défini comme "révolutionnaire jusqu’à la paix". La Terreur n’est qu’une politique de circonstance mais qui s’étend à tous les domaines, de la conduite des armées à l’économie, des finances aux arts. Elle donne une cohérence idéologique à des mesures improvisées et sans lien entre elles, et surtout sert de justification à l’élimination brutale des adversaires du gouvernement révolutionnaire.

En réalité, les instruments de la Terreur avaient été mis en place bien avant le mois de septembre 1793. Chargé de juger des attentats contre la liberté, l’égalité et l’indivisibilité de la République, le Tribunal révolutionnaire, dont les jugements étaient sans appel, date du 10 mars 1793. Les comités de surveillance, qui ont pour mission de découvrir les suspects, sont établis le 21 mars. C’est au cours de ce même mois que l’envoi de représentants de la Convention dans les régions de guerre civile devient systématique.

Les grands procès politiques débutent en octobre : Marie-Antoinette, les Girondins, Philippe Égalité, Bailly, Barnave… sont condamnés à mort et aussitôt exécutés. Hébert célèbre dans son journal, le Père Duchesne, "la sainte guillotine".
Il s’agit de "terroriser" au sens propre l’ennemi politique. Déjà, en juillet 1789, les têtes coupées du Gouverneur de la Bastille et du Prévôt des marchands, portées au bout de piques, avaient semé l’épouvante et paralysé les résistances. Par la suite, les condamnés conduits à la guillotine doivent aller en charrette de la Conciergerie au lieu de l’exécution. Ce trajet dans les rues de Paris dure souvent plus d’une heure. Pourquoi ? Pour faire peur aux opposants...

 

Contestation du Mémoricide (II)

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Déjà, François Furet avait noté que dès le 14 juillet 1789 - ce jour où l'on on promène des têtes au bout des piques... - la Terreur est en gestation : "...La culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la Révolution française dès l'été 1789" et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires" écrivait-il.

"On ne pourra plus, de l’histoire de la Révolution, arracher la page honteuse du premier génocide idéologique", continue Pierre Chaunu, dans l’avant-propos qu’il donne au livre de Reynald Secher, intitulé Le Génocide franco-français.

Et dans les commentaires qu’il a fait dans la presse, à l’occasion de la parution de cet ouvrage, en 1986, il précisa: "...Nous n’avons jamais eu l’ordre écrit d’Hitler concernant le Génocide juif, nous possédons ceux de Barère et de Carnot relatifs à La Vendée ".

Il ajoute, évoquant la mémoire des Vendéens :

"Après les avoir noyés, mutilés, découpés, on les a oubliés".

Ainsi la référence aux crimes du XXème siècle permet d’affirmer que dans la Révolution française se trouve l’origine de la barbarie contemporaine : "Car la graine de la haine a fécondé le XXème siècle en flots de sang" ( Reynald Secher).

La guerre de Vendée est un "Génocide", comme le fut l’holocauste.

 

Contestation du Mémoricide (III)

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On a voulu oublier la Vendée...

À l'été 1790 se déclenche la protestation presque unanime contre la prétention des autorités révolutionnaires de réglementer le culte.

Elle est suivie, trois ans plus tard, par le refus de la Conscription au service d'une armée jugée impie.

En réponse à cette insurrection des humbles, la Convention a organisé l' "extermination" des Vendéens, à commencer par les femmes, ces "sillons reproducteurs", et les enfants, de "futurs brigands", ainsi que l' "anéantissement de la Vendée".

770 communes deviennent hors-la-loi et comme condamnés à la "vindicte nationale" : le nom même de Vendée cède la place au département "Vengé".

Les moyens sont éloquents : camps, fours crématoires, sabrades. Les bilans, tant humains que matériels, sont impressionnants.

À sa sortie, en 1986, le livre de Reynald Sécher La Vendée-Vengé - Le génocide franco-français avait choqué par la crudité que révélaient les archives. Aujourd'hui que les recherches ont confirmé les travaux pionniers de Reynald Secher, force est de reconnaître l'importance de cette contribution à l'histoire de la Révolution.

 

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