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(1/2) Ce qu'on ne pardonne pas à Maurras. Ou : Tartufferie d'un reproche...

MAURRAS hommage.jpgDe "Maurras et notre temps", par Henri Massis, Tome II, pages 215/216 :

Ce qu'on ne pardonne pas à Maurras.

D'où vient donc qu'à cet antigermanisme maurrassien, protecteur des vies françaises et tout ensemble soucieux des destins du monde civilisé, universel et humain, on ait fait un tel barrage ?
C'est qu'il est à la racine de son antidémocratisme, de sa critique radicale des prétendues idées françaises ou modernes que justement l'Allemagne a seule fabriquées.
Ce qu'on ne pardonne pas à Charles Maurras, c'est d'avoir établi la filiation commune du germanisme et de l'esprit révolutionnaire, c'est d'avoir montré que la révolution germanique, religieuse au XVIème siècle, philosophique au XVIIIème, fut la double cause certaine de nos convulsions.
Car tout le nationalisme de Maurras est sorti, comme il me le disait à Martigues, de ses réflexions sur le germanisme.
Songeant à l'état de pur vasselage devant l'Allemagne où avaient été élevés les jeunes hommes de son âge, il écrira plus tard :
"Nous avons grandi dans l'admiration frénétique de la pensée, de la langue, de la poésie allemandes, jusque du socialisme allemand. Nous n'avons ignoré que la seule cause réelle de la supériorité allemande : ce nationalisme énergique qui, ralliant les fils de la Germanie a la tradition des Germains, leur communiquait une confiance absolue aux facultés particulières de leur race."
Seul de sa génération, Maurras était allé aux causes : l'unité, la discipline et la prospérité de l'Allemagne provenaient de l'organistaion politique et mentale.
Tant de bienfaits tenaient à l'ordre, l'ordre à la monarchie.
Il y avait là des conséquences à tirer pour notre pays : c'était, comme Maurras en persuadera Bainville, d'être monarchiste en France et républicain en Allemagne.
Car le même patriotisme qui devait lui faire désirer pour les Allemands le "retour aux Allemagnes" et à leurs "républiques de Princes" commandait à Maurras de réclamer un roi, un chef héréditaire pour notre patrie qui y avait trouvé "son principe générateur, agrandisseur et sauveur".

En somme :

• "Ce qu'on ne pardonne pas à Maurras", ce n'est pas son "antisémitisme", le Système honorant, au Panthéon, un Voltaire pourtant furieux antisémite et raciste joyeux; ou, aux Invalides, un Napoléon, qui déclarait des juifs : "Ce sont des sauterelles et des chenilles qui ravagent la France".
L'antisémitisme a existé en France, et continue d'exister, alors qu'on le reproche, comme marque d'infâmie, permettant de le disqualifier, au seul Maurras, sans dire un mot de ces ténors du Système qui ont tenu des propos bien plus extrêmistes sur le sujet que Maurras.
• "Ce qu'on ne pardonne pas à Maurras", c'est d'avoir montré clairement la nocivité de la république idéologique, de la démocratie idéologique; c'est de les avoir délégitimées; c'est d'avoir montré le necessité absolue pour le pays de renouer avec ses racines historiques, politiques, spirituelles, religieuses...
Ne pouvant lui répondre sur le plan des Idées, le Système l'a "disqualifié" par l'hypocrisie et la tartufferie...

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