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  • Éphéméride du 20 mars

    Le Pont du Gard, pièce maîtresse de l'adduction d'eau à la colonie romaine de Nemausus (Nîmes)

     

     

    12 Avant J-C : Mort d'Agrippa...

     

    Dans la période trouble et très agitée qui suivit l'assassinat de César, Agrippa fut tout à la fois l'ami très proche d'Octave - qui devait devenir Auguste, le premier Empereur romain, après avoir "vengé" César - son allié fidèle et comme son bras droit, mais aussi un général et un administrateur hors pair...

    S'il voyagea dans une grande partie de ce qui devenait "l'Empire", occupant dans de nombreux endroits de très hautes fonctions, il fit deux séjours importants en Gaule :

    son premier Gouvernorat des Gaules fut assez court puisque, arrivé en 39, il fut rappelé à Rome en 37. Depuis la conquête romaine de César, la Gaule était, de fait, livrée à elle-même pendant les guerres civiles à Rome. Agrippa reprit le dessus, pour Rome, sur les Aquitains, les Belges et les tribus germaines, notamment les Suèves : il devint le deuxième général romain à traverser le Rhin après Jules César...

    c'est son second séjour qui - bien que bref lui aussi : en 20 et 19 - marqua surtout les esprits, lorsqu'il obtint le Gouvernorat de l’Occident.

    Il se rendit d'abord sur le Rhin, où il repoussa les incursions germaniques et fonda une ville sur l'emplacement de l'actuelle Cologne (c'est l'empereur Claude qui, plus tard, donnera à cette ville son nom définitif : Colonia Claudia Ara Agrippinensis, devenue Cologne).

    Puis, Agrippa jeta les bases de l'organisation de la Province des Gaules, réformant l'administration provinciale, le système de taxes et construisant un important réseau d'aqueducs, indispensables à chaque fois que l'on fondait une ville.

    Il entreprit aussi la construction du réseau de voies romaines en Gaule, Lugdunum se retrouvant au cœur du nouveau réseau routier et devenant alors capitale des Gaules. Il favorisa aussi la colonie de Nemausus (Nîmes) fondée par Auguste quelques années plus tôt, qui devint le siège d'un atelier monétaire et où de nombreux monuments magnifiques furent construits : c'est sous Agrippa que fut menée à bien la construction du Pont du Gard (au moins dans sa plus grande partie...).

    Milliaire de la via Agrippa, dans la cathédrale de Valence (Drôme).

    (ndlr : la date de la mort d'Agrippa n'est pas absolument certaine; quelques auteurs la signalent "entre le 19 et le 23 mars"...)

     

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    1771 : Mort de Louis-Michel Van Loo         

     

    Ci dessous, son Louis XV en costume de sacre :

    LOUIS XV.JPG
     

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    1781 : Mort de Turgot

     

    Ci dessous, son portrait par Louis-Michel Van Loo :

     

    TURGOT PAR MICHEL VAN LOO.jpg

     

    L'une de ses actions les plus connues reste l'établissement de son fameux Plan de Paris, souvent appelé Plan de Turgot

     

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    La pointe Ouest de l'Île de la Cité avec son "Pont neuf" et sa Place Dauphine encore intacte; à droite, ce qui est aujourd'hui le Quartier latin...
     

             

    Prévôt des marchands, et afin de montrer et promouvoir la magnificence de la ville de Paris, Turgot fit appel à un artiste de renom, Louis de Bretez, pour réaliser un plan original, aux dimensions dignes d'un tableau ou d'une tapisserie.

    Réalisé au 1/400ème, ce plan fut achevé en 1734, et nous restitue donc, au moyen de vue cavalière ou à vol d'oiseau, le Paris des années 1730.

     

    plan de paris.jpg
    Le Palais des Tuileries et ses Jardins; si la Galerie du Bord de l'eau (d'Henri IV) relie le Palais au Louvre du côté Seine, rien de l'autre côté ne relie les deux ensembles : des maisons particulières occupent l'espace ! Sur la gauche, on voit une partie du Palais royal et de ses jardins...
     

              

    C'est à partir de relevés pris sur le terrain que Louis de Bretez établit cette commande, reproduisant ce qu'il voyait avec une grande précision. Pour cela, le Prévôt des marchands, Turgot lui donna un mandat de visite pour entrer dans chaque maison, chaque jardin et chaque hôtel particulier.

    Pendant plus de deux ans, Bretez effectua ainsi une représentation complète et minutieuse de la ville et de ses faubourgs.

     

    PLAN DE TURGOT 3.jpg
    La Place royale d'Henri IV (aujourd'hui, dite "des Vosges") et, tout en haut, la Bastille...
     

             

    Ce plan permet, entre autres, de mesurer l'importance des transformations que connut Paris sous Napoléon III et Haussmann.

    Un Paris spacieux, équilibré et embelli, tel était l'image que Michel Étienne Turgot souhaitait véhiculer en France mais surtout à l'étranger, lui qui était le premier magistrat de la municipalité parisienne.

     

    plan de turgot 2.jpg
    La Place Louis-le-Grand, aujourd'hui Place Vendôme et, dans leur ensemble cette fois, les Jardins des Tuileries. La Place Louis XV (dite aujourd'hui "de la Concorde") est en partie visible dans le coin inférieur droit...

     

    Cliquez sur le lien suivant, et naviguez dans le Plan de Turgot  :

    http://www.linternaute.com/sortir/sorties/exposition/paris-turgot/paris-turgot.shtml

     

      Plus généralement, sur la personne et l'oeuvre de Turgot lui-même :

     http://www.herodote.net/Anne_Robert_Turgot_1727_1781_-synthese-1754.php

     

     

     

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    1881 : Naissance d'Eugène Schueller

     
    Chimiste, Chef d'entreprise, il met au point en 1907 une formule permettant de teindre les cheveux. Devant le succès, il fonde, le 30 juillet 1909, la Société française de teintures inoffensives pour cheveux. Associé à Pierre Bettencourt, son groupe deviendra, en 1939, L'Oréal, le plus important groupe de cosmétique du monde.
     
    Ses sympathies pour les idées et les mouvements nationalistes et patriotes d'avant-guerre étaient notoires : il fut l'un des principaux bailleurs de fonds du CSAR (Comité Secret d'Action Révolutionnaire), ce qui ne l'empêcha pas, grâce aux témoignages de Pierre de Bénouville, de François Mitterand et d'autres d'être relaxé de toute accusation lors de l'Épuration, et de terminer sa vie décoré de la Croix de Guerre et de la Légion d'honneur.

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    1929 : Mort de Ferdinand Foch

     

    S'exprimant presque comme Jacques Bainville, et prévoyant comme lui les effets funestes du mauvais traité de Versailles, il dira en 1920 : "Ce n’est pas une paix, c’est un armistice de vingt ans".

    On appréciera aussi cette pensée de lui, qui se passe de commentaire :

    "Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir..."

  • Éphéméride du 30 mars

    3O mars 1930 : première élection de la Reine d'Arles

     

     

     

    1349 : Par le Traité de Romans, le Dauphiné est réuni à la France...

     

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    En 1349, le roi de France Philippe VI conclut le Traité de Romans qui donne, contre une forte somme, le Dauphiné à son petit-fils qui, après le règne de Jean le Bon, devient roi sous le nom de Charles V en 1364.

    Pour le Royaume de France, l'avancée territoriale, à l'est du Rhône, est très importante; elle est surtout le premier pas dans l'acquisition de la "frontière naturelle" du sud-est : les Alpes. Un processus qui demandera cependant cinq siècles et demi :

    un siècle et demi plus tard, en 1482, la Provence deviendra française (voir l'Éphéméride du 15 janvier);

    puis, en 1601, Henri IV réunira le Bugey, la Bresse et le pays de Gex, permettant ainsi à la France d'atteindre la rive nord du Léman (ou Lac de Genève) avec la possession de la ville de Versoix. Malheureusement, en guise de punition après les Cent Jours, Versoix et sept communes voisines nous furent enlevées et données au Canton de Genève, en 1815.

    enfin, en  1860, Nice et la Savoie deviendront françaises (voir l'Éphéméride du 24 mars). Les deux communes de Tende et La Brigue, qui avaient voté pour le rattachement, furent laissées au roi d'Italie (comme domaine de chasse !...) et durent attendre une nouvelle consultation, en 1947, pour être, à leur tour rattachées à la France. Le Val d'Aoste avait été malencontreusement "oublié" par les plénipotentiaires de Napoléon III, et ne fut donc pas consulté : il y a fort à parier qu'il aurait voté dans le même sens.

    30 mars,charles v,dauphiné,dauphin,vauban,louis xiv,saint simon,verlaine,bourse de paris,mistral,reine d'arles,vigee lebrunUne des clauses du Traité de Romans stipule que le Prince héritier portera dorénavant le nom de Dauphin, le Dauphiné ayant à perpétuité le prestigieux honneur d'être l'apanage du fils aîné du roi de France, donc son héritier.

    Le blason évolue et indique le statut de fils de France par la juxtaposition des armes traditionnelles du Dauphiné de Viennois et des armes de France :

    Écartelé de :
    1 et 4 - France moderne (d'azur à trois fleurs de lys d'or)
    2 et 3 - Dauphiné de Viennois (d'or au dauphin d'azur, crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules)
     

     

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    1707 : Mort de Vauban 

     

     

     vauban.JPG

     

    Lettre à Louvois, du 23 novembre 1668 : 

     

    "...Je préfère la vérité, quoi que mal polie, à une lâche complaisance qui ne serait bonne qu'à vous tromper si vous en étiez capable et à me déshonorer. Je suis sur les lieux; je vois les choses avec appréciation et c'est mon métier que de les connaître; je sais mon devoir aux règles duquel je m'attache inviolablement... Trouvez donc bon, s'il vous plaît, qu'avec le respect que je vous dois, je vous dise librement me sentiments dans cette matière..."

     

     

    Vauban fut tout à la fois homme de guerre, ingénieur génial, mais aussi visionnaire très en avance sur son temps. Dans le domaine des impôts, il imagina le Vingtième, un impôt qui aurait remplacé tous les autres et que tout le monde aurait payé, y compris les privilégiés, ce qui aurait associé simplicité et efficacité.

     

    C'est lui qui fortifia la France en l'entourant d'une ceinture de forteresses qui devaient servir pendant deux siècles et qui font aujourd'hui le bonheur des amateurs d'art et d'architecture, en étant l'un des joyaux du Pays.

     

    Sa valeur et son habileté étaient unanimement reconnues, partout en Europe. Ne disait-on pas couramment :

     

    "Ville attaquée par Vauban, ville prise; ville défendue par Vauban, ville imprenable."

     

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    Fortifications de Saint Martin de Ré
     
              
    Voici le portrait qu'en trace Saint Simon, auprès de qui il est l'un des rares à trouver grâce :
     

    "Vauban s’appeloit Leprestre, petit gentilhomme de Bourgogne tout au plus… mais peut-être le plus honneste homme et le plus vertueux de son siècle, et avec la plus grande réputation du plus savant homme dans l’art des sièges et de la fortification, le plus simple, le plus vray et le plus modeste..." (Tome I, chap. XXXXVI, Tondouze, p. 11.)

     

    "...C’était un homme de taille médiocre, assez trapu, qui avait fort l’air de guerre, mais en même temps un extérieur rustre et grossier pour ne pas dire brutal et féroce. Il n’était rien moins. Jamais homme ne fut plus doux, plus compatissant, plus obligeant, plus respectueux, sans nulle politesse, et plus avare ménager de la vie des hommes, avec une valeur qui prenait tout, parfois, et donnait tout aux autres. Il est inconcevable qu’avec tant de droiture et de franchise, incapable de se prêter à rien de faux et de mauvais, il ait pu gagner au point qu’il fit l’amitié et la confiance de Louvois et du Roi." (t. II, chap. XXXV, Tondouze, p. 45.)

     

     

    Vauban a lui-même donné les clés de son action et de sa personnalité :

     

              "Le Roi me tenant lieu de toutes choses après Dieu, j'exécuterai toujours avec joie ce qu'il lui plaira de m'ordonner, quand je saurais même y devoir perdre la vie..."

     

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    Neuf Brisach, sa dernière réalisation, est le plus abouti des chefs d'oeuvres de Vauban :
     
     

     Sur Vauban en général :

     

    • http://www.sites-vauban.org/

     

     Vauban en 10 chiffres.pdf

     

     

    Et, dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes.... voir la photo "Le génie de Vauban"... 

     

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    La citadelle de Besançon

     

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    1660 : Louis XIV crée l'Académie royale de Danse, aux origines directes de L'Opéra de Paris

     

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    La salle de l'Opéra Garnier, aujourd'hui

     

    Lettres patentes du 30 mars 1662.pdf

     

     http://www.operadeparis.fr/

     

     

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    1815 : Louis XVIII arrive à Gand, capitale du Royaume de France pendant les Cent-Jours...

     

     

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     
    RÉPUGNANT  ! 
     
    La mère afghane reconnaît "avoir porté des coups" à Matisse en train de mourir, et le Juge (?) la laisse rentrer chez elle ! Mais, attention : elle n'a pas le droit de quitter l'Indre !
     
    (extrait vidéo 1'17)
     
     
    D'accord avec Goldnadel : "On croit avoir touché le fond. On s’enfonce encore dans les tréfonds des bas fonds..."  
     
    QUI JUGERA CES JUGES POURRIS ?
     

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    (Source : BFM/TV)

    L'une des multiples conséquences de la désastreuse politique d'invasion menée depuis les scélérats "décrets Chirac" de 75/76 ("regroupement familial", qu'il disait !...) : ces villes que plus aucune Assurance ne veut... assurer !

    Là, on parle de Denain, qui n'est plus assurée depuis ce premier Janvier 2024, mais on sait que les Maires de Nanterre, Montargis, Angoulême, Maubeuge et bien d'autres villes encore connaissent des difficultés à maintenir - ou retrouver - des Assureurs... :

    VILLES LÂCHÉES PAR LES ASSUREURS

     

    Le Sénat a établi le bilan des émeutes de juin 2023 : un milliard d’euros de dommages, 793 millions d’euros de sinistres, un millier de blessés, 2.508 bâtiments dont 273 bâtiments des forces de l’ordre, 105 mairies et 273 écoles incendiés ou dégradés...

     

    PAR QUI ?

     

     

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    1. De L’Oriflamme Rennes :

    "Le 9 avril dernier à Rennes, un enfant de 2 ans s’est fait écraser par une voiture. Personne n’a entendu parler de cette atroce histoire et pourtant, elle rappelle le cas de Mathis : le conducteur conduisait sans permis et est un Géorgien de 40 ans sous OQTF."

    Image

    LE SYSTÈME, POURRI, A FAIT DE LA FRANCE UN GIGANTESQUE FOUTOIR,

    UNE IMMENSE PÉTAUDIÈRE,

     LA POUBELLE DU MONDE...

     

    2. Dans Les Échos : Guerre en Ukraine : le missile Aster objet de toutes les attentions en France...

    "Le ministre des Armées déclare avoir ordonné à des industriels contribuant à la fabrication des missiles antiaériens et antibalistiques Aster d'accorder la priorité de leur production à son fabricant MBDA.

    Face à « l'engourdissement satisfait » de l'industrie de défense, dénoncée par Emmanuel Macron mi-janvier lors de ses voeux aux armées, l'exécutif veut mettre les bouchées doubles pour que « l'économie de guerre » devienne une réalité. Et que le soutien de la France à Kiev, à l'heure où ses armées sont en grande difficulté, monte enfin en puissance. A commencer par la livraison de davantage de missiles antiaériens , réclamée par l'Ukraine.

    « J'ai mobilisé pour la première fois des pouvoirs de police administrative, ce qui permet de prioriser un certain nombre de sous-traitants, où les commandes civiles doivent désormais passer en second plan, après les commandes militaires, pour donner droit à cette priorité pour la gamme Aster », a déclaré le ministre des Armées Sébastien Lecornu, à l'occasion d'une rencontre à Calvi avec son homologue italien Guido Crosetto..."

    Un tir d'Aster 15 depuis le porte-avions Charles de Gaulle.
    Un tir d'Aster 15 depuis le porte-avions Charles de Gaulle. (MBDA/Abaca)

     

    3. Sur OpexNews : Le mélange de haine anti-française et d'aveuglement imbécile d'une partie des responsables politiques allemands vont peut-être nous sauver de la folie macronienne, qui prétendrait mettre notre arme atomique au service des autres européens. Chez nos ennemis allemands, en effet, plusieurs dirigeants ont déclaré qu’on ne peut pas faire confiance à la France et qu’il est préférable de s’abriter derrière le parapluie nucléaire américain... Tant mieux ! : si l'imbécilité politique change de camp, sur ce coup-là, ce n'est pas nous qui nous en plaindrons (pour une fois !...)

     

    4. De Livre Noir (sur tweeter) :

    "En colère après la mort de Matisse, l’ancien magistrat @GeorgesFENECH explique comment la justice des mineurs a été désarmée par Nicole Belloubet et Éric Dupont-Moretti."

    (extrait vidéo 1'16)

    https://x.com/Livrenoirmedia/status/1785043223204806685

    Meurtre de Matisse à Châteauroux: le suspect et sa mère ont été mis en examen...

    Image

     

    5. Dans la Famille "Collabos des envahisseurs", il n'y a pas que les islamo-gauchistes, genre LFI/"revenants de la section des piques de 1793" : il y  a aussi ces Maires LR qui inaugurent des mosquées, bâties sur des terrains municipaux, généreusement "mis à disposition", tel le maire LR de Bourgoin-Jallieu, Vincent Chriqui, qui vient d’inaugurer la nouvelle mosquée de la ville, citation du coran à l’appui...

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir et pouvoir lire le texte :

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    6. Dans Famille chrétienne : Pour financer la reconstruction de la flèche manquante de la basilique, la ville de Saint-Denis propose d’acquérir virtuellement une des 15000 pierres. La nouvelle tour devrait être prête en 2029...

    https://www.famillechretienne.fr/42720/article/et-si-vous-achetiez-une-pierre-de-la-future-tour-de-la-basilique-saint-denis

    Culminant à 90 mètres de hauteur depuis le XIIe siècle, la flèche de la basilique de Saint-Denis avait été démontée pierre par pierre en 1847 après des intempéries successives qui avaient mis en péril la tour.

     

    7. Sur Aleteia : Le génocide des Assyro-Chaldéens reconnu par l’Assemblée nationale...

    https://fr.aleteia.org/2024/04/29/le-genocide-des-assyro-chaldeens-en-passe-detre-reconnu/

     

     

    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 12 octobre

    1010 : Charte de fondation de l'Abbaye de Solesmes  

     

    D'après les Actes des évêques du Mans, Saint Thuribe aurait, au Vème siècle, organisé le culte dans la villa gallo-romaine de Solemnis.

    Au début du 9ème siècle, cette propriété de l'Église du Mans était tenue en bénéfice par un leude de Charlemagne, mais les raids normands allaient maintenir dans des mains laïques l'église et le domaine.

    Raoul de Beaumont en fit don aux moines de la Couture, antique monastère manceau, par une charte qu'on date, par conjecture, du 12 octobre 1010 : 

     

    http://www.abbayedesolesmes.fr/FR/entree.php?js=1 

     

    Et, dans notre catégorie Patrimoine, Racines, Traditions, voir la note consacrée au millénaire de l'Abbaye de Solesmes : Solesmes, mille ans 
     

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    1160 : Maurice de Sully devient Évêque de Paris
     
              
    Il le restera jusqu’à sa mort, en septembre 1196 (voir l'Éphéméride du 11 septembre).
     
    On sait fort peu de choses sur lui, si ce n'est qu'il était d'origine très modeste, mais doté d'une grande intelligence et d'une remarquable énergie.
     
    C’est lui qui fait entreprendre les premiers travaux de l'édification de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, en 1163, en remplacement de l’ancienne cathédrale Saint Étienne, probablement bâtie – comme beaucoup d’édifices chrétiens… - sur un ancien temple païen…
     
    C'est de cette même famille des Sully que sortira, plus tard, Sully le Grand, le ministre d’Henri IV…

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    Sur l'église de Sully sur Loire

     

    • Notre-Dame de Paris, Site officiel :

    http://www.notredamedeparis.fr/      

        

    • Notre-Dame de Paris, Photos :

    http://ndparis.free.fr/

     

    • Notre-Dame de Paris, chiffres et anecdotes : 

    http://ndparis.free.fr/notredamedeparis/menus/paris_notredame_chiffres_et_anecdotes.html 

     
     
     

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    1428 : Début du siège d'Orléans par les Anglais
     
     
    Jeanne d'Arc libérera la ville le 8 mai 1429...
     
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    1769 : Naissance d'Aimée de Coigny

     

    Anne-Françoise-Aimée de Franquetot de Coigny, duchesse de Fleury puis comtesse de Montrond, royaliste, fut inquiétée durant la Révolution, et emprisonnée pendant la Terreur. C'est en prison qu'elle fut la muse d’André Chénier, qui l’immortalisa sous le nom de la Jeune Captive.

    Échappant à la guillotine, elle est la Mademoiselle Monk de Maurras :

    Aimée de Coigny.pdf

    Femme de beaucoup d'esprit, elle a laissé un Journal où l'on trouve des jugements qui "méritent le détour" :

    • M. de Robespierre aimait peut-être le peuple, l’humanité, etc. mais guère les hommes et pas du tout les femmes.

    • M. de Talleyrand n’est devenu si riche que pour avoir toujours vendu ceux qui l’achetaient.

    Éminemment sympathique à la cause royale, il est cependant difficile d'évaluer avec certitude et exactitude le rôle qu'elle a joué dans la restauration des Bourbons, et l'influence qu'elle a véritablement exercée sur Talleyrand :

    Talleyrand retour des Bourbons.pdf

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    1793 : Début de la deuxième vague de profanation des tombeaux de la basilique de Saint-Denis

     

    1. On aura un aperçu de ce que fut cette horreur en consultant :

     

     • notre album : La Basilique de Saint Denis, nécropole royale

     

    • notre Vidéo : https://vimeo.com/42829624

     

    2. Pour ce qui est du détail des jours et des tombes profanées : 

     ProfanationSaintDenis.pdf

     

    PROFANATION.JPG

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    Profanations de Saint-Denis, par Hubert Robert

     

     "Saint-Denis est désert, l'oiseau l'a pris pour passage, l'herbe croît sur ses autels brisés; au lieu du Cantique de la mort qui retentissait sous ses dômes, on n'entend plus que les gouttes de pluie qui tombent par son toit découvert, la chute de quelques pierres qui se détachent de ses murs en ruine ou le son de son horloge qui va roulant dans les tombeaux ouverts et les souterrains dévastés." (Chateaubriand, Génie du Christianisme, Livre II, chapitre 9).

     

     

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    1793 : Décret de la Convention : Lyon s'appellera désormais Ville Affranchie

     

    Le 11 octobre, les représentants décident la destruction des murailles de la ville.

    Voici le décret (ci dessous, article III) : "...la ville de Lyon sera détruite..."

    lyon.JPG
    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "La France contre la Convention (II)" et la précédente
     

    Le lendemain, Barère fait décréter par la Convention que :

    "Lyon perdra son nom, elle sera appelée Ville-Affranchie. Elle sera détruite. Tout ce qui fut habité par le riche sera démoli, il ne restera que la maison du pauvre, les habitations des patriotes égarés ou proscrits, les édifices spécialement employés à l'industrie e

  • Société & Religion • La cyber-radicalisation des « revert muslimah » Du mariage halal au mariage avec Daech

     

    Par Albane de Saint Germain

    Maria, une jeune anglaise ex-chrétienne s'est mariée dans un milieu islamiste radical. Et ce n'est pas un cas isolé. Portrait de daechiennes. Une chronique publiée sur Causeur [21.10] qui n'égaiera pas notre week-end mais l'éclairera ... Une chronique très factuelle qui dépeint une très grave et finalement très triste réalité. Celle de nos sociétés sans repères, sans racines, sans fierté .... Nous avons aimé et avons été intéressés.  LFAR

     

    AAEAAQAAAAAAAAdUAAAAJDFjMWI5NTJjLWI0NTYtNDczMS1hMTgwLWZhNWE0ZTUxMTBhNA.jpgÀ lire son compte Twitter rose bonbon, Maria, une jeune anglaise née en 1995, possède tous les atouts d’une future mère poule : quand elle ne tient pas des propos lénifiants sur le mariage – « l’amour est inconditionnel », « mon mari est si mignon », elle réfléchit au prénom qu’elle donnera à son premier enfant et s’extasie sur des photographies de crépuscules dans des palmeraies. « La création d’Allah est belle », pérore t-elle dans un anglais mâtiné d’arabe.

    La jeune fille est une « revert muslimah » : chrétienne convertie depuis peu à l’Islam, elle considère toutefois qu’elle a toujours été musulmane. Mariée à un musulman pas très modéré, elle répète à l’envi que c’est grâce à l’Islam – qui est beau et parfait – qu’elle est passée de l’ombre à la lumière.

    Terrorisme et réseaux sociaux

    Les péripéties françaises du mois d’août sont l’occasion pour elle de s’insurger contre ces policiers qui, sur les plages de la Côte d’Azur, obligent les musulmanes en burkini à se déshabiller devant tout le monde. Il ne faut pas lui faire l’affront de ne pas comprendre que « c’est par amour pour son mari que l’épouse couvre son visage » : celles de ses « sœurs » qui la suivent sur twitter, des « revert muslimah » pour beaucoup, portent comme elle le hijab, si ce n’est la burqa, et elles n’en sont pas peu fières. « Les femmes musulmanes sont les diamants de l’Islam, et personne ne dévoile ses diamants aux étrangers » arguent-elles.

    L’on serait tenté de croire, à lire un peu trop vite ses propos souvent exaltés, que Maria n’est qu’une bigote parmi d’autres, qui aurait trouvé en l’Islam fondamentaliste une famille peut-être plus soudée que la sienne, et surtout l’identité dont elle avait besoin – elle qui vient d’un monde où la dépersonnalisation est de plus en plus forte, et où le vide spirituel est abyssal.

    Mais Maria ne se contente pas d’être radicale : elle ne se contente pas de chanter les louanges de la burqa et du hijab, ni de répéter que l’Islam est la plus belle religion qui soit – et peut-être la seule.

    Sa twittosphère – j’entends par là sa communauté de twitteurs – est à relents d’Al-Qaïda et d’Etat Islamique.

    Un djihadiste nommé… Jihad

    Ses twitteurs préférés ? Abdullah Al Noaimi, un ancien d’Al-Qaïda, et Jihad Matchmaker, un marieur de l’Etat islamique. Abdullah Al Noaimi est un barhreïni anciennement prisonnier à Guantanamo pour ses liens avec Al-Qaïda. Relâché en novembre 2005, il est rapatrié au Bahreïn et fait très vite partie des soixante-quatorze anciens prisonniers de Guantanamo alors cités par le Pentagone comme étant probablement engagés dans une activité terroriste ou militante. Il a ensuite été prisonnier en Arabie Saoudite et tient un compte twitter depuis sa libération. Maria s’y est abonnée en septembre 2016, et lit désormais les écrits de cet homme peu ordinaire qui, lorsque qu’il ne plaide pas pour la libération des prisonniers de Guantanamo – et notamment pour celle de Muhammad Rahim al Afghani -, se révèle très proche de l’Etat Islamique : militant, il relaie une photographie d’Issam Zahreddine, général de l’armée du gouvernement syrien, où l’on voit ce dernier, qu’Al Noaimi qualifie de « boucher de Poutine » poser devant des soldats mutilés de l’Etat islamique. Le message est clair : voici nos martyrs.

    Il faut dire que Maria suit très assidûment l’actualité syrienne, et pas n’importe laquelle : elle est abonnée au compte twitter d’un certain « Happy News », basé dans la « Syrie libre » – probablement à Alep. L’information est évidemment anti-Poutine et anti-Assad. L’Etat islamique n’est pas soutenu officiellement, mais l’on sait que la frontière entre rebelles anti-Assad et militants du Califat est parfois poreuse. Ce n’est pas « Happy News » qui dirait le contraire : à un twitteur qui lui explique qu’il condamne les « erreurs » de l’Etat Islamique tout en étant persuadé que l’organisation est  « Haqq » – un mot arabe qui signifie vérité -, il répond : « Je ne suis pas un supporteur de l’Etat Islamique, en fait je ne les aime pas et je n’aime pas leurs méthodes. Cependant, tu as raison, ils sont sur la bonne voie. C’est triste mais vrai. »

    Mariages halal

    Mais « Happy News » assure ses arrières. Il sait qu’il ne peut soutenir officiellement l’Etat islamique. Pourtant, si l’on remonte le temps à l’année précédente, l’on s’aperçoit qu’il officiait alors sous le pseudonyme de « Jihad Matchmaker » et avait alors pour mission d’arranger des mariages entre des militants anti-Assad et de jeunes musulmanes occidentales désirant partir en Syrie.

    « Soutenez Jihad Matchmaker, ce service est pour tous les moudjahids et les sœurs qui veulent faire des rencontres « halal » », écrivait le marieur djihadiste avant de donner quelques conseils aux futurs mariés :

    « L’alliance est un symbole de mariage pour les kouffars, ce n’est pas haram ». « Vous n’avez pas besoin d’être un soldat. Si vous ne pouvez pas vous battre nous avons aussi besoin de médecins, d’ingénieurs, etc. » précisait-il à l’attention des futurs maris soucieux de rejoindre la Syrie.

    Parmi les aspirants au mariage halal, beaucoup voulaient rejoindre la Syrie pour combattre dans les rangs de l’Etat islamique.  D’autres étaient déjà sur place, et leur vie de guerrier ne leur laissait guère le temps de trouver une femme : Jihad Matchmaker était là pour les y aider.  Le twitteur syrien – qui précisait toutefois que « Jihad Matchmaker est pour tous ceux qui veulent faire un mariage halal, pas uniquement pour l’Etat islamique » – était devenu une véritable agence matrimoniale au service – notamment – de l’Etat Islamique.

     

    C’est d’ailleurs en « surfant » sur le compte twitter anglophone de Jihad Matchmaker, que Yusra Hussein, une jeune bristolienne de quinze ans, s’était envolée vers la Syrie pour devenir l’épouse d’un djihadiste. Depuis, plus de nouvelles, au grand dam de sa famille.

    Les amies de Maria rêvent d’un mariage halal

    On ne sait si Maria, qui vit en Grande-Bretagne, a utilisé les services de cette étrange agence matrimoniale, qui a fermé ses « portes » il y a peu. Mais elle gravite dans un petit monde radical où il est devenu de style de porter le voile intégral et de rêver d’un mariage halal à la sauce Jihad Matchmaker.

    Aïcha, l’une de ses amies, qui la suit sur Twitter, est elle aussi britannique. Elle tient un blog où elle raconte sa vie de « revert muslimah » – elle vient d’une famille musulmane, pourtant. Mais trop modérée à ses yeux. Pour cette jeune fille, on ne plaisante pas avec l’Islam : faire sa prière cinq fois par jour et participer aux fêtes religieuses, cela n’est guère suffisant ; depuis qu’elle est « tombée » sur une vidéo YouTube expliquant en quoi les chansons de variétés qu’elle écoute durant son temps libre ne sont pas haram, elle a eu une révélation : elle a supprimé les 400 chansons que contenait son Ipod et s’est mise à entendre des « Allahu Akbar » durant son sommeil ; surtout, elle s’est mise à regarder Peace TV, une chaîne de télévision basée à Dubaï et aux Emirats-Arabes-Unis : elle s’est imbibée des flots de paroles de Zakir Naik, un imam salafiste indien qui prêche régulièrement sur la chaîne – dont il est le fondateur – et qui professe entre autres la suprématie de l’Islam, la diabolisation de la musique et de la danse, l’amputation des mains des voleurs, le droit pour les musulmans de battre leurs femmes et d’avoir des esclaves sexuelles, et la peine de mort pour les homosexuels. Zakir Naik aurait tort de s’arrêter en si bon chemin : il ajoute que les attentats du 11 septembre 2001 ont été « orchestrés par George W. Bush », qu’Ousama Ben Laden est un héros qui combat les ennemis de l’Islam et que « tous les musulmans doivent être terroristes ».

    Aïcha ne fait pas l’unanimité dans sa famille : elle est comparée aux « cousins du Bangladesh ».  Il faut dire qu’elle tient des propos peu amènes : « Puisse Allah détruire ce qui n’apporte rien d’autre au monde que le démon et la corruption », prie t-elle. Le mariage halal, pour elle, ce sera dans quatre ans, quand elle aura fini ses études. 

    Maéva, marieuse de l’Etat islamique

    Il n’est pas rare, dans le milieu de Maria et d’Aïcha, de voir de très-jeunes filles désirer se marier avec un soldat du Jihad, quitte à acquérir le statut très-glorifiant de « veuve de martyr » – « les veuves de martyr, vous valez très cher à nos yeux » assénait Jihad Matchmaker du temps de son activité.

    Nul n’est besoin, pour favoriser les rencontres, d’une cour assidue : il suffit, comme du temps de Jihad Matchmaker, d’un téléphone portable et d’une connexion internet pour mettre en relation de jeunes occidentales fascinées par le Jihad avec leurs futurs maris, ces « héros » de l’Etat Islamique qui se font pour l’occasion photographier avec leurs kalachnikovs.

    C’est ce qu’a fait Oum Zahra, alias Maéva, une jeune française de vingt-et-un an partie l’année dernière en Syrie pour faire office d’agence matrimoniale au service de l’Etat Islamique. Elle est aujourd’hui sous le contrôle de la police française.

    Que deviennent les mariées du Califat une fois arrivées en Syrie ?

    Jihad Matchmaker et Oum Zahra ne sont que des exemples parmi d’autres. Pour l’Etat Islamique, le mariage des guerriers est une question de survie : il faut permettre le repos du guerrier, d’abord, mais surtout assurer une descendance qui sera élevée dans l’idéologie du Califat, et qui pourra forger un peuple. Bref, il leur faut un Lebensborn façon islamiste. Inutile de dire à des jeunes filles telles que Maria ou Aïcha, qui rêvent surtout d’un mariage halal, d’une belle maison et d’un mari aimant, que c’est une vie de douleur qui les attend. Les marieurs de l’Etat islamique prennent grand soin de ne pas dévoiler la vérité.

    C’est une fois arrivées en Syrie que les mariées du Califat déchantent.  Elles qui fantasmaient sur le Coran ne voient plus que des armes ; elles qui voulaient une belle maison vivent dans des couveuses surveillées par des miliciennes ; et elles qui rêvaient d’un mari aimant se marieront avec des combattants uniquement occupés à tuer, à procréer – car il faut bien assurer l’avenir – et à s’offrir les services d’esclaves sexuelles achetées à bas coûts à des trafiquants de chair humaine.

    A tel point qu’il s’agit désormais pour l’Etat Islamique non plus tant d’attirer des femmes que de les empêcher de partir.   

    Albane de Saint Germain
    journaliste freelance

  • Mais que va donc faire John Kerry à Bagdad ?

    4443048_5_4b6e_des-membres-des-forces-speciales-irakiennes_64113727e4cb4f82744144529a7af878.jpgSomme toute, Barak Obama a recueilli des Busch père et fils un héritage bien embarrassant, en Irak, alors que les Etats-Unis ont rouvert un cycle isolationniste et que, dans la conscience américaine, Bagdad, l'Irak, le Moyen-Orient, après l'avoir obsédée, sont maintenant redevenus lointains, très lointains. Mieux aurait valu qu'ils le restent ? Sans doute. En tout cas, à Washington, on aimerait bien ne plus avoir à y penser. Mais comment s'en désintéresser tout à fait, quand le chaos que les Américains y ont eux-mêmes semé explose, aujourd'hui, jusqu'aux portes de Bagdad ? Alors John Kerry se rend en Irak et les paroles qu'il y prononce, en parfait décalage avec les réalités dramatiques du terrain, sont déconcertantes de naïveté banale. Sans la moindre chance d'être écouté, il appelle les Irakiens à "dépasser les considérations confessionnelles", tandis que, de leur côté, les présidents Obama et Hollande plaident curieusement pour un impossible "gouvernement d'union nationale". Mais quelle union ? Quelle nation ? Comme il est difficile, pour ces gens-là d'oublier leurs schémas politiciens habituels, de prononcer d'autres paroles que vaines, nulles et non avenues !

    4443052_3_2466_un-combattant-de-l-armee-du-mahdi-surveille-le_bb2a43d2d57a13957909f5df8ab76825.jpgPendant que se tiennent ces discours, les entrevues surréalistes du Caire et de Bagdad, les images parlent et les dépêches confirment : l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) continue de renforcer sa mainmise sur l'ouest de l'Irak; au matin du dimanche 22 juin, l'armée irakienne s'est retirée de Raoua, Ana et Routba  et l'EIIL a agi rapidement pour que ces trois villes passent sous son contrôle; L'EIIL a pris également le contrôle d'un poste-frontière de la même province, à la frontière irako-syrienne. Al Walid est le deuxième poste-frontière à tomber aux mains des insurgés en 48 heures, après celui d'Al Kaïm dans la nuit de vendredi à samedi; les ambitions de l'EIIL ne s'arrêtent pas là : le groupe sunnite a proclamé son intention de marcher sur Bagdad et sur les villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, au sud de la capitale;  en revanche, dans les rues de Bagdad, à l'appel du puissant chef chiite Moqtada Sadr, des milliers de volontaires ont orchestré une démonstration de force face à l'offensive de l'EIIL, tandis que l'armée a procédé à des bombardements à Tikrit, ville tenue par des insurgés sunnites depuis près de deux semaines. Et cetera.

    A-t-on compris à Washington, Paris, Londres et Berlin que - dans toute l’ampleur du terme et avec les prolongements de tous ordres que cela comporte, y compris, bien-sûr, économiques et politiques - l’on a aujourd’hui affaire, au Moyen-Orient, et, en un sens, dans l’ensemble du monde islamique, jusqu'en Europe et jusque dans nos propres banlieues, à une guerre de religions que nous avons-nous-mêmes allumée, en intervenant par deux fois en Irak ? En renversant le régime qui, malgré ou à cause de sa cruauté, tenait, au moins, ce pays en ordre ? Et que la démocratie que les Etats-Unis et leurs alliés prétendaient y installer n’était qu’une pitoyable illusion ?

    La réponse de John Kerry est simple, enfantine, semblable à la celle d’un gamin que l’on aurait pris en train de faire une sottise. A peine arrivé au Caire, il a tout bonnement assuré que son pays n'est « pas responsable » de la crise provoquée par l'offensive fulgurante d'insurgés sunnites. Pas "responsable" du tout, en effet; dans cette affaire, comme d’autres, à travers le monde.

     

  • La ”grande mosquée” de Marseille ne se fera peut-être pas ? Tant mieux !.....

            Le mauvais feuilleton dure depuis 2007. A l'époque, dans un Blog royaliste, un responsable local avait écrit qu'il était favorable à la construction de cette "grande mosquée" puisque, les musulmans étant là, il leur fallait bien des lieux de culte....

           L'argument nous avait semblé ne pas en être un, il nous avait paru spécieux, et nous avions retorqué que ce fatalisme nous semblait curieux, et que, les Français étant chez eux en France, jusqu'à preuve du contraire, "on" aurait peut-être pu leur demander leur avis, avant de faire venir des étrangers, et en si grand nombre. En vertu du principe simple, et vieux comme le monde : Qui paye, commande !

            Les marseillais - puisque c'est d'eux qu'il s'agit... - payent des impôts locaux de plus en plus lourds, qui se rapprochent chaque année de ce qui sera bientôt du confiscatoire. Et cela, pour une ville toujours plus sale, toujours moins sûre (ou plus dangereuse, comme on voudra...), toujours plus gangrenée - classe politique comprise - par des scandales et des corruptions en tous genre....

             Et "on" leur apprend, tout d'un coup - on en revient à 2007... - que puisqu'il y a 200.000 musulmans dans la ville, il faut une grande mosquée !

             Mais il y a, actuellement, 62 mosquées à Marseille. C'est largement suffisant pour les musulmans sincères, qui désirent pratiquer correctement leur religion, comme cela doit pouvoir être le cas dans toute société bien organisée. Dans une société saine, une société digne de ce nom, l'aspiration au spirituel doit, en effet, d'où qu'elle vienne, être respectée, et tout homme, toute femme qui cherche à s'élever spirituellement doit pouvoir pratiquer sa religion dans des conditions correctes. Tout le monde est d'accord là-dessus.

            Ce que nous disons, c'est qu'avec 62 lieux de culte, les musulmans sincères ont ce qu'il leur faut pour pratiquer correctement leur religion. Ce sont d'autres "musulmans" qui veulent à tout prix une "grande mosquée" à Marseiille (comme d'ailleurs dans toutes les villes de France), mais, là, ce n'est plus pour des motifs religieux : c'est donc à ceux-là qu'il faut refuser, selon nous, la grande mosquée, vu l'usage qu'ils comptent en faire et vu ce qu'ils ont derrière la tête. Pour les autres, répétons-le, avec 62 lieux de culte, et la liberté vraie de pratiquer leur religion, les musulmans sont mieux traités en terre chrétienne que les chrétiens en terre musulmane, pour qui le choix est, de fait, l'exil, la conversion, la mort ou une vie qui n'en est pas une....

            Ce que nous disons, aussi, c'est qu'il aurait été normal de demander son avis au peuple français "avant" (1) de faire entrer sur le sol national autant d'étrangers en aussi peu de temps (fait unique dans l'Histoire). Pour un sujet de cette importance, à savoir la constitution physique du peuple, est-il normal que les autorités légales ne consultent pas le peuple, pourtant réputé souverain ? Or, c'est bien ce qui s'est passé - et qui se passe depuis 1975 - : les autorités légales "changent le peuple", physiquement cette fois-ci, pourrait-on dire, après l'avoir une première fois changé dans son esprit, dans son mental, dans son moral, depuis Jules Ferry (celui qui voulait organiser l'humanité sans Dieu et sans Roi...) et l'instauration d'un Ministère de la des-Éducation nationale qui a appris aux Français une vision deformée et tronquée de leur Histoire, bien propre à les dresser contre leurs propres Racines......

            Nous avions publié une courte note en 2009 sur ce sujet : l'idée nous est venue de la repasser, pour voir si elle tenait toujours la route, et si les faits l'avaient infirmé ou confirmé. Qu'on en juge :

           mosquee marseille.pdf 

    (1) : Avant de changer autoritairement les paysages urbains, les nourritures dans les cantines, les horaires dans les piscines, les usages dans les hôpitaux etc...bref, et tout simplement, notre mode de vie et nos façons de faire ancestrales...

  • Claude Guéant a ”choqué”. Mais, au fait, pourquoi y a-t-il 80.000 comoriens à Marseille ?....

           Dans tout ce que l'on compte de politiquement/historiquement/moralement et n'importequoiment correct, on s'étrangle, on frôle l'infarctus, voire, carrément, l'AVC. Pourquoi ? A cause de Claude Guéant. Et qu'est-ce qu'il a fait, ou dit, Claude Guéant ?

           Horreur et damnation : il a osé, oui, il l'a fait : il a "choqué". Choqué : le mot est écrit plusieurs fois, en différents caractères, dans différents propos de différentes personnes, mais toutes unanimes sur ce point : Claude Guéant a "choqué" !

           Bien. Mais, dira-t-on, pourquoi, et en quoi ?

           En ceci : il a dit "Il y a une immigration comorienne importante, qui est la cause de beaucoup de violences. Je ne peux pas la quantifier". 

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    Souriez, vous êtes à......

             En tout cas, pour ce qui est de la communauté comorienne à Marseille, La Provence, "choquée" évidemment, se charge de la quantifier : François Tonneau parle de "la communauté qui compte quelques 80.000 âmes, résidant pour l'essentiel dans les quartiers Nord".

             Et si, en réalité, le "choc" - puisque choc il y a, ou il doit y avoir... - si le choc, donc, était là : mais pourquoi donc, pour quelles raisons, 80.000 comoriens à Marseille ? Quelles justifications trouve-t-on à cette hallucinante proportion d'habitants d'un pays dans une ville d'un autre pays ?

            On sait que tous les chiffres offciels concernant l'immigration sont interdits de publication; on se demande même, d'ailleurs, vu l'état de pétaudiérisation très avancée dans lequel le Système a mis notre pauvre société, si quelqu'un sait, ou est capable de dire, combien il y a de personnes arrivées de fraîche date à Marseille, en particulier, et en France, en général...

            Mais, il n'y a pas si longtemps, la même Provence parlait de "200.000 musulmans vivant à Marseille". Faut-il y ajouter les Comoriens ?

            On nage en pleine folie, en plein surréalisme : là doit être le vrai choc, dans cette délocalisation insensée de population, et non dans ce qu'a dit un ministre d'un gouvernement qui, au moins en partie, ne doit même pas avoir lui-même une connaissance tout à fait exacte du phénomène migratoire dans son ampleur. Et dans sa démence....

    PS : Deuxième chose : toujours sur le même sujet, et sur la même page 3, Guéant a, d'après le même journaliste, aggravé son cas. Il a osé dire, ce que tout le monde sait, qu' "une partie des délinquants roumains qui sont interpellés sont des mineurs, le plus souvent exploités par des adultes". Horreur et indignation du même tonneau du même François Tonneau : "(les propos du ministre) vont à l'encontre des droits de l'enfant en France" ! Mais Tonneau ne dit pas en quoi. Il l'affirme, et puis c'est tout, cela lui suffit. 

    Et le droit des français en France ? Il y a pensé, François Tonneau, au droit des français à vivre dans des villes sûres et propres et "vivables", eux qui sont de plus en plus écrasés par des impôts de plus en plus lourds, et qui payent des Taxes d'Habitation et des Taxes Foncières qui sont chaque année en forte augmentation, jusqu'à devenir démentielles, alors qu'ils vivent dans des villes dont plusieurs quartiers sont franchement invivables ?

             Il y a pensé, François Tonneau ? A la lecture de l'article, on dirait que non...  

  • Les abus du nouvel Ancien régime : on ”supprime” la Justice, c'est tellement plus simple !......

               En auront-ils parlé, en leur temps, les révolutionnaires, des abus de l’Ancien Régime ! Et l'histoire officielle, celle des Michelet et du trop fameux Mallet Isaac, par exemple, les auront-ils ressasés !

               Mais on voit bien que, deux siècles après la merveilleuse Révolution (!), 130 après l’instauration de la République et l’installation du merveilleux Système (!), les abus sont toujours là, et que, de ce point de vue, le-dit Système, qui prétendait régénérer à tour de bras, n'a rien régénéré du tout; il a échoué; il n’a pas tenu ses promesses, il a terriblement vieilli, et surtout terriblement mal vieilli. 

               Au point qu'il est devenu lui-même le nouvel Ancien régime, croulant sous ses promesses non tenues et ses échecs flagrants; et, n'en déplaise à Michelet eu au Mallet Isaac, sous ses abus !.....

               L'épisode de ce qui n'est rien d'autre que l'escamotage de l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris en est un des exemples les plus éloquents : petit retour en arrière.....

    chirac emplois fictifs.jpg

    Petits arrangements entre amis, du même Pays légal, de la même Classe politique.....

                Le Conseil de Paris a tourné ce lundi 27 septembre une page importante de son histoire en validant le projet d'accord d'indemnisation de la Ville par l'UMP et Jacques Chirac dans la fameuse affaire des emplois fictifs : une écrasante majorité des 163 élus ont  voté pour - à savoir le groupe PS (77 élus), PCF-PG (8 sur 10 élus), UMP (51), Nouveau centre (11 sur 12). Mais le maire de la capitale, Bertrand Delanoë, a été contraint de monter plusieurs fois au créneau pour justifier cette décision qui fait grincer des dents jusque dans les rangs de son parti, expliquant qu'il "ne faut pas confondre justice et vengeance".

                Devant la polémique sur le projet d'indemnisation de la municipalité par Jacques Chirac et l'UMP dans cette affaire des emplois fictifs, Bertrand Delanoë affirme avoir appliqué "vérité, reconnaissance des faits et réparation". Ben voyons ! Ce qu’il faut, surtout, c’est ne pas exclure la Justice, en passant par-dessus elle, en la remplaçant par des petits arrangements entre amis…..

                Dur à avaler pour Bertrand Delanoë, les 9 élus Verts, d'habitude alliés de l'exécutif, ont voté contre ce protocole qu'ils qualifient de "faute politique" et de "déni de justice". Ils ont accusé le maire et l'UMP de "s'être mis d'accord en catimini".

                Sur ce point précis, et pour cette fois, on ne peut qu’être d’accord avec leur position…..

                La ville récupérera exactement 2.218.072,46 euros et renoncera du même coup à être partie civile au procès, ce qui mettra Jacques Chirac dans une position plus favorable. Il fera face à un banc des victimes déserté, en plus d'une accusation vraisemblablement passive, le parquet ayant requis un non-lieu dans la procédure.

                Mais il y aura peut-être deux pépins dans cette belle machine bien huilée, deux grains de sable qui peuvent, peut-être, apporter quelques surprises :

                - Alexis Corbière.pdf

                - Emplois fictifs du RPR.pdf

                Qui vivra, verra !..... 

    mallet_isaac.jpg

    L'Ancien régime, ses abus ? Mais, c'est maintenant, et c'est ce régime !.....

  • Du vendredi 6 mai au dimanche 23 octobre : fêtes du huitième centenaire de la cathédrale de Reims

     1. Le programme :

                http://amis-cathedrale-reims.fr/index.php/le-8eme-centenaire/festivites.html

                http://montsaintlie.cef.fr/programme_cathedrale_2011.pdf

            2. A écouter (sur Canal Académie) et à consulter (sculpture au Musée de Cluny) :

               http://www.canalacademie.com/ida5657-Le-rayonnement-de-Pa...

             http://www.sculpturesmedievales-cluny.fr/accueil/index.php

            3. Rappel : notre album : Reims, cathédrale du Sacre...

            4. Pour situer la cathédrale dans son contexte, c'est-à-dire le beau XIIIème siècle... :

    Le sourire du XIIIème siècle:

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    Ange au sourire, cathédrale de Reims
     
     

              Au cours de la soixantaine d'années qui sépare le début du règne de Louis VIII à la fin de celui de Philippe III, le visage de la France s'est profondément modifié. Progrès de la circulation des hommes et des biens, développement du commerce et de la prospérité marchande, épanouissement urbain, tels sont les principaux aspects de la période. Les gens s'accoutument à vivre mieux. Dans des maisons plus confortables, dotées d'une cheminée bâtie, les premiers meubles font leur entrée. Comme les greniers sont pleins et qu'on ne redoute pas la famine, on fait davantage attention à la qualité de l'alimentation : le vin, la viande, le poisson et les épices, achetés dans les foires, sont consommés plus fréquemment. L'habillement fait l'objet de soins attentifs : on recherche les tissus lourds aux couleurs chaudes ou violentes, on fait preuve d'élégance dans l'arrangement du costume.

               Les villes, dont la population ne cesse de croître et qui s'entourent de murailles les séparant du « plat pays » voisin, sont le lieu des transformations les plus spectaculaires. Comme la consommation de biens s'est accrue et que les acheteurs sont plus nombreux et plus riches, certaines professions comme les drapiers et les marchands d'eau à Paris se sont renforcées et ont pris une importance nouvelle; dans toutes les villes, les artisans spécialisés dans la fabrication d'un même produit se regroupent et s'unissent dans le cadre des Corporations.

               Disposant de revenus incomparablement plus élevés que ceux des artisans, les riches bourgeois, qui ont fait fortune dans le commerce des produits de luxe, se font construire des « hôtels » en pierre dans le centre des villes. Cultivés et ambitieux, ils consacrent une partie de leur temps et de leurs revenus aux affaires de la communauté urbaine. Ils y accaparent le plus souvent les fonctions municipales : maire, échevin, consul...

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              Il y a dans la civilisation française du XIIIe siècle quelque chose d'épanoui, à la fois de souriant et de fort, qui est le signe d'une grande époque. Les façades et les chapiteaux, que les artistes romans avaient peuplés de bêtes et de monstres inquiétants, sont désormais éclairés par les visages rayonnants d'anges (voir, plus haut, l'Ange au sourire...) ou de christs. Dans les oratoires, comme la Sainte-Chapelle, ou dans les vastes cathédrales, comme Reims (ci dessus) ou Notre-Dame, partout l'élégance s'allie à la puissance de la conception, au jaillissement de l'élan créateur. Il émane de ces architectures fortes une plénitude sereine, symbolisant l'accord trouvé entre l'intelligence et la sensibilité, entre le divin et les choses de la terre.

    (extrait de l'Ephéméride du 12 août...)

  • Les comptes de Villiers-le-Bel après les violences de novembre 2007

              Ne vaut-il pas mieux, parfois, laisser parler les autres? Surtout quand cela vient du "Monde", peu suspect d'alignement sur nos thèses...? Mettra-t-on en doute les faits suivants, rapportés par Olivier Zanetta, qui les dénonce dans son article du cinq janvier? Nous allons parler bientôt du énième "plan banlieue", en disant pourquoi, à notre avis, ce plan ne marchera pas plus et pas mieux que les autres (ce dont, d'ailleurs, nous ne nous réjouissons pas...). Laissons d'abord "Le Monde" dresser en quelque sorte l'état des lieux, dans l'une de ces véritables bombes à retardement follement crées par la république, et qui se comptent maintenant par centaines en France. Ça promet...

              Deux mois après les violences à Villiers-le-Bel, la chambre de commerce et d'industrie de Versailles Val-d'Oise-Yvelines (CCIV) a fait ses comptes. De la vitrine brisée au bâtiment incendié, les dégâts s'élèvent à 2 millions d'euros pour 49 commerçants, dont 1,5 million d'euros pour une seule entreprise, un concessionnaire automobile. "A ce chiffre peut s'ajouter la perte de chiffre d'affaires qui est importante à la fois à cause des fermetures ponctuelles de novembre et également en raison de la baisse de fréquentation des commerces en fin d'année", indiquent les services de la CCIV.
              Au lendemain des émeutes de novembre 2007, la chambre de commerce et le conseil général ont débloqué 100 000 euros d'avance de trésorerie afin de permettre aux commerçants de redémarrer leurs activités. Depuis, ils tentent de relever la tête tant bien que mal. "Tous ceux que nous avons rencontrés n'ont pas fermé leurs portes, mais on n'est pas sûr que cela n'interviendra pas dans les mois qui viennent", s'inquiète Evelyne Pelletier, en charge du pôle managers de ville à la CCIV Val-d'Oise-Yvelines, qui a déployé ses équipes sur le terrain. Objectif : redynamiser le commerce de proximité pour convaincre les clients les plus réticents de revenir dans les boutiques.
              "Depuis ces événements, une majorité de commerçants nous ont indiqué connaître des pertes de fréquentation. Un sentiment d'insécurité demeure, constate Estelle Nanayakkara, manager de ville à Villiers-le-Bel. Certains habitants évitent le quartier. Ils flânent moins après 18 heures." Son collègue Abdelilah Taoufik estime que le problème "c'est l'image de Villiers-le-Bel, il y a eu dénigrement de cette ville". Yves, le coiffeur de la rue Gounod considère, lui, que "ça va nettement mieux". Sa clientèle est revenue "sauf celle qui venait de loin". Ce commerçant installé depuis trente ans sur la commune ne croit pas au seul sentiment d'insécurité : "Le problème, c'est que l'on a perdu la locomotive du quartier, le petit supermarché alimentaire. Il va falloir attendre sa réouverture."
              Vincent Pétillon, qui a vu sa concession automobile partir en fumée, se pose encore des questions sur son avenir à Villiers-le-Bel : "On a pris la décision de reconstruire. On va rebondir, mais où géographiquement, on ne sait pas encore." Pour cet entrepreneur, les difficultés sont apparues là où il ne les attendait pas. "Sur les 4 millions qu'il va toucher de son assurance, l'État va lui réclamer 27 à 33 %. Il va devoir sortir un million de sa poche et il ne les a pas. Si la chambre de commerce, l'État, la région et le département ne viennent pas en aide à cette concession, elle ne verra jamais le jour et c'est catastrophique pour l'image de Villiers-le-Bel", dénonce Gilbert Tchivitdji, le président de la délégation Val-d'Oise de la chambre de commerce. L'élu consulaire, créateur d'une société dans ce secteur, réunissait hier les commerçants pour dresser un premier bilan des aides distribués. En deux mois, 12 % des entreprises touchées ont été aidées.

  • Sur la HALDE et sur RESF, deux députés UMP ont très bien parlé. Mais, à quand les actes ? (2/2).

    pierre cardo.jpg             Très peu de temps après que Jean-Marc Nesme se soit exprimé sans ambigüité sur la Halde, Pierrre Cardo, à son tour, a fait une très intéressante déclaration.

                 Il a expliqué par a + b la perversion et la malfaisance de RESF, comme on va le lire ci-après.

                 Question, là aussi. Qu'attend-on, dans la majorité -puisqu'elle est au pouvoir- pour interdire et dissoudre cette association d'agitateurs, qui n'hésitent pas à se mettre dans l'illégalité afin de soutenir ceux qui sont déjà dans l'illégalité, à savoir les clandestins ?

                  Là aussi, par son action permanente contre les lois, RESF donne perpétuellement le motif à son interdiction et sa dissolution. Démonstration, par un élu de terrain, qui sait de quoi il parle.....   

                "Nous avons l'obligation d'accueillir à l'école tous les enfants à partir de six ans. Cette loi visait notamment les gens du voyage et me semblait juste. Mais elle a été détournée de son objet. Cette obligation est devenue une nouvelle filière d'immigration. Car les familles qui ne sont pas en règle le savent : une fois leur enfant bien installé dans une école, il est pris en charge par le Réseau Éducation sans frontière (RESF ndlr), les parents se mobilisent et la famille devient pratiquement inexpulsable.... L'immigration clandestine se massifie, notamment dans les grandes villes et la proche banlieue parisienne. La solidarité entre migrants s'exerce pleinement. Avec la création de RESF qui mène réellement bataille, l'école est devenue une porte d'entrée, s'ajoutant aux mariages blancs et aux certificats d'hébergement....

                Ces familles [...] ne paient rien à la commune. Or à Chanteloup, déjà 66% des foyers sont non imposables, car trop pauvres. L'afflux de personnes précaires, sans compensation de l'état, puisqu'elles ne sont pas recensées, nous fait souffrir un peu plus. Il faut héberger, scolariser, soigner, en bref mobiliser les services sociaux pour ces personnes en difficulté. Or les communes pauvres sont au bord de la faillite."

                À Grigny, ville PCF de l'Essonne, ces immigrés hébergés pourraient représenter jusqu'à 20% d'habitants supplémentaires, La ville fait face à un surcoût scolaire d'au moins 2 millions qui vient creuser le déficit qui avoisine déjà les 14M€. En aparté, les maires de ces communes pauvres d'Ile-de-France reconnaissent le problème. Mais beaucoup ferment les yeux. Ce qui ne rend service à personne...."

                  Là non plus, ce n'est pas nous qui contredirons le maire de Chanteloup. Notre opposition radicale et résolue à RESF -comme à la Halde-est bien connue.

                  Mais RESF -qui est certainement à combattre- n'est pas seule à combattre. Comment qualifier un Système qui tolère ce que dénonce -avec justesse- le maire de Chanteloup ? N'est-ce pas un Système délinquant lui-même ? N'est-ce pas le premier délinquant de France, grand prêtre et grand organisateur de la délinquance ?

                  C'est pourquoi, pour RESF, comme pour la Halde, si le seul mot d'ordre est: Delenda est !, ce mot d'ordre ne saurait s'appliquer seulement à ces deux entités: il faut les détruire, certes, l'une et l'autre, mais c'est le Système qu'il faut remettre en cause, afin de remettre en ordre.....

  • RELIGIONS & SOCIETE • Vandalisme à La Mecque ?

    Les nouveaux gratte-ciel de La Mecque  © Copyright : DR

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Sans aucun lien avec les récents événements tragiques, Péroncel-Hugoz a découvert - sur documents - des destructions stupéfiantes dans la Ville sainte de l'Islam. Sa connaissance exceptionnelle du monde arabo-musulman nous renseigne sur des sujets peu connus de nous et, par exemple, nous apprend que les talibans ou Deach ne sont pas les seuls à avoir démoli des souvenirs historiques de portée universelle ...

     

    peroncel-hugoz 2.jpgJe suis conscient que parler de faits survenus dans une cité où mon statut de non-musulman m’empêche d’aller, va encore me valoir des reproches du type : « Cela ne vous regarde pas ! » Néanmoins, je persiste car mes sources sont fiables ; car il s’agit aussi d’une question historico-culturelle interessant le monde entier ! Certes, La Mecque est avant tout une ville sainte de l’Islam mais elle appartient également au patrimoine archéologique universel comme d’autres cités sacrées : Rome, Lhassa, Bénarés, Jérusalem, Fatima, Moulay-Idriss, etc.

    Je m’empresse d’ajouter que, contrairement à certains Occidentaux, je n’ai jamais réclamé au nom de Dieu sait quelle égalité ou plutôt égalitarisme, que le Haram-el-Chérif, en Arabie, soit ouvert aux non-mahométans au moins en dehors du grand pèlerinage annuel. Pourquoi ? Parce que j’ai vécu douloureusement la foire touristique, bruyante, vulgaire et parfois indécente qui a largement désacralisé le Saint-Sépulcre (tombeau) de Jésus à Jérusalem ou les mosquées de Kairouan, grandes ouvertes aux hordes touristiques. 

    Voici donc la liste, pas forcément complète, des principaux bâtiments ou lieux historiques de La Mecque, détruits ou endommagés au XXIe siècle (Voir notamment le plan paru dans le quotidien parisien « Le Monde » des 27-28 septembre 2015) :

    • Arasement de la colline d’où parla le patriarche Ibrahim (Abraham)
    Destruction de la maison d’Aboubaker, premier des quatre califes « bien guidés » et père d’Aïcha, l’une des principales épouses de Mahomet.
    Remplacement de la demeure présumée de Khadija, première épouse de Mahomet*, par des latrines publiques.
    Démolition de la maison natale de Mahomet, prophète de l’Islam.
    Destruction de la première école coranique, sous prétexte d’agrandir la Grande Mosquée de La Mecque.
    Mise à bas des quartiers abbassides et ottomans, près de la Grande Mosquée de La Mecque, etc. 

    J’ajoute à cette liste de dégâts un petit souvenir personnel rapporté d’Arabie, à Djeddah, hors du périmètre interdit aux non-musulmans, donc, et qui concerne la disparition du long tumulus qualifié par la tradition populaire depuis un temps immémorial, de « tombeau d’Eve », Haoua en arabe, mère de toute l’Humanité, non-mahométans compris. Ce tumulus était très long car la compagne d’Adam aurait été, comme son époux, géante. Je vis donc ce tumulus à travers une grille l’entourant, sous le règne du roi Fayçal, à la fin du XXe siècle, et puis, quelques années plus tard, des voyageurs dignes de foi, musulmans ou non, m’assurèrent que ce simple mausolée de terre, pourtant conforme au strict dépouillement ouahabite, avait été arasé par ordre du gouvernement de Ryad car des croyants venaient y prier ou se recueillir, en invoquant les mânes de Lalla Haoua …

    Ces diverses démolitions, opérées sans tambours ni trompettes, sont comparées en privé par des membres de l’UNESCO, y compris arabes, aux dynamitages à grand spectacle d’antiquités, organisés par des djihadistes en Afghanistan ou en Syrie. Sans remonter au vandalisme des révolutionnaires français athées sous le régime de la Terreur (1792-1795).

    Depuis le XXe siècle, l’Arabie a été reconnue universellement comme gardienne des Lieux saints de l’Islam mais elle n’a pas pour autant reçu mandat de quiconque pour supprimer des souvenirs historiques matériels des Villes saintes dont elle a la responsabilité. Surtout si c’est pour construire à la place une sorte de « Mahomet Parc », expression utilisée par l’hebdo français « Valeurs actuelles », « Parc » centré autour d’un gratte-ciel stalino-américain de 600 m de haut qui écrase le périmètre à échelle humaine de la Kaâba.   

    * Mahomet est la graphie française, spécifique et neutre, fixée millénairement, du nom du prophète de l’Islam, Mohamed. Dans l’espace francophone, le mot « Mahomet » n’a aucune connotation dépréciative et désigne d’emblée le personnage historique et religieux, tandis que « Mohamed » n’évoque que les millions de musulmans portant ce prénom. La demande de certains croyants islamiques de remplacer en français « Mahomet » par « Mohamed » est donc aussi absurde et irrecevable que si les francophones exigeaient des arabophones qu’ils appellent « Jésus » le personnage sacré nommé par eux « Aïssa » ou « Sidna Aïssa ». A chaque langue ses caractéristiques ! C’est ce qui fait leur saveur. 

    Péroncel-Hugoz - Le 360 

  • Les banlieues méritent mieux que la République

     

    par Jean-Philippe Chauvin

     

    arton8470-7b8cd.jpgLe premier ministre Manuel Valls était aux Mureaux ce lundi, dix ans après les émeutes de banlieue, et il y a fait quelques annonces à défaut d'évoquer une véritable politique d'ensemble de la Ville et de ses « marges », ce dernier terme n'ayant rien de péjoratif ni de méprisant dans ma bouche. En fait, tous ces discours laissent un goût de cendres, sans jeu de mots (ni de maux, d'ailleurs), car ils sont, depuis plus de trente ans, redondants et, souvent, impuissants à changer de lourdes réalités. Cela ne veut pas dire que tous les efforts aient été forcément vains de la même manière, ni partout : mais les résultats ne sont pas assez satisfaisants pour que l'on s'en contente ou félicite. Il y a une impression désagréable et dangereuse de pourrissement de la situation, comme si une part de notre territoire avait été laissée entre d'autres mains que celles des autorités légales de ce pays...

    Durant presque dix ans, dans les années 1990, j'ai observé en première ligne les défauts et les absences de la République dans les banlieues, professant l'histoire-géographie aux Mureaux, la ville même où M. Valls se promenait ce matin en essuyant quelques quolibets et huées qui rappelaient ceux subis par son supérieur hiérarchique la semaine dernière à La Courneuve. J'ai aussi le souvenir d'une discussion très libre avec l'actuel président quand il n'était encore qu'un responsable socialiste en pleine ascension mais pas encore premier secrétaire du Parti socialiste, et ce qu'il m'avait dit m'avait, je l'avoue, surpris : affable, M. Hollande reconnaissait aisément les faiblesses de la Gauche dans le dossier des banlieues, mais, plus surprenant, il semblait renoncer à vouloir inverser la tendance, et son fatalisme bonhomme ne m'avait guère rassuré, même s'il savait trouver quelques mots réconfortants pour le professeur de banlieue que j'étais alors...

    Quant à moi, je n'avais pas renoncé à tenter de changer les choses « de l'intérieur » mais cela n'a pas eu grand effet, en définitive, si ce n'est d'avoir accompagné quelques élèves (y compris des plus difficiles ou des plus malheureux) dans leur scolarité et de leur avoir, je l'espère, donné quelques motifs de satisfaction et d'espérance : ceux que j'ai revus depuis cette époque désormais lointaine ont plutôt bien réussi leur vie, et c'est important et réconfortant, car cela souligne l'utilité d'être dans ces zones trop souvent décriées par ceux-là mêmes qui ne veulent pas leur accorder l'attention nécessaire pour les valoriser ou pour les « nationaliser ».

    Mon exercice de professeur aux Mureaux m'a confirmé dans mon royalisme tout en le transformant, et a, sans doute, radicalisé mon aversion pour une République « de grands principes mais de petite vertu » sans que je méconnaisse ou moque, pour autant, les (vaines) espérances de quelques républicains « de base » et de conviction certaine... L'attitude lâche de l’Éducation nationale comme institution m'a dégoûtée de cette République qui clame des valeurs qu'elle prend bien soin de ne pas respecter elle-même, préférant le confort d'une démission permanente (sauf rares exceptions, plus liées à l'attitude courageuse de quelques professeurs ou proviseurs qu'à « l'esprit » des inspections académiques et du ministère...) et d'une hypocrisie rassurante, à « l'audace » d'une politique d'intégration intelligente et, pourquoi pas, sentimentale...

    Non, les banlieues ne sont pas irrémédiablement perdues, mais la République, elle, les perd un peu plus chaque jour, au risque d'entraîner la France dans sa chute. Ce n'est pas en injectant des milliards sans suite que l'on pourra résoudre la grande question de l'avenir des banlieues mais en engageant une véritable politique de la Ville combinée à un nouvel enracinement des populations au sein de la nation française, ce « syndicat de familles et d'états » comme la définissait Maurras... 

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

     

  • A l'approche du 25 décembre, Robert Ménard : Demain, vais-je devoir enlever les « Joyeux Noël » qui éclairent la vieille

    17942a636b6277aa0e1b58e9c32b500d.jpegRobert Ménard, on lit, un peu partout dans la presse, que vous auriez été sommé par le préfet de l’Hérault de retirer la crèche installée par vos soins à la mairie de Béziers. Est-ce vrai ?

    Pas du tout ! Le préfet, Pierre de Bousquet, nous a simplement, dans un courrier, « invités à reconsidérer notre projet dans son principe, ou au moins dans ses modalités ». Ce que nous avons fait : nous avons intégré la crèche dans le programme des activités culturelles et festives de fin d’année. Il l’avait du reste suggéré lors d’une conversation téléphonique que nous avions eue. Ce n’était donc pas une mise en demeure, ni même une mise en garde.

    On vient d’apprendre par ailleurs que le tribunal administratif de Nantes a exigé du conseil général de Vendée qu’il démonte la crèche traditionnellement exposée durant la période de Noël à l’accueil. Cette décision vous inquiète-t-elle ?

    Bien sûr, cette décision est inquiétante. Mais elle est surtout grotesque. Demain, à Béziers, je vais devoir enlever les « Joyeux Noël » qui éclairent les ruelles de la vieille ville ? Et pourquoi pas les sapins et les boules ? Les ayatollahs de la laïcité se trompent d’époque. Ce n’est pas l’Église ni la religion (en tout cas, pas celle-là) qui menacent l’État.

    La crèche restera donc là où elle est jusqu’à la fin de l’année ?

    Oui, je l’espère. Mais il peut y avoir évidemment une procédure en référé. Le préfet peut me mettre en demeure de l’enlever. Et là, je serai face à un dilemme : en tant que maire, je dois respecter la loi – d’autant plus que je rappelle régulièrement à mes administrés qu’ils doivent eux-mêmes respecter la loi ! – mais en même temps, et c’était inattendu, vous n’imaginez pas le nombre de gens qui ont afflué à la mairie, non pas seulement pour voir la crèche mais, disaient-ils, pour la défendre, pour qu’on ne l’enlève pas…

    J’ajoute qu’à l’inauguration de la crèche, il y avait des musulmans, heureux d’être là car, disaient-ils, ce spectacle leur rappelait l’univers de leur enfance. Mais peut-être n’est-ce pas ces musulmans-là qu’on a envie d’entendre ?

    J’ai par ailleurs reçu un mot du responsable de la communauté juive de Béziers qui regrettait de ne pas être là pour l’inauguration de la crèche et qui nous a félicités de l’avoir mise en place. Un autre membre de cette communauté, conseiller municipal appartenant à l’opposition, m’a demandé d’installer pour Hanouka un chandelier à neuf branches dans l’hôtel de ville. Je lui ai dit que nous le ferions, considérant que nous avons un héritage judéo-chrétien. 

     

    Entretien avec Robert Ménard, le 4 décembre 2014, sur Boulevard Voltaire

     

    Commentaire en bref de Lafautearousseau

    Ménard a mille fois raison. La crèche fait partie, depuis des siècles, de nos traditions et de nos racines culturelles. A ce titre, elle a toute sa place dans l'espace privé et dans l'espace public. Au reste, comme sous la Révolution, faudra-t-il un jour débaptiser nos villes, villages, quartiers, rues qui portent un nom de saint, au prétexte du principe de laïcité ? Absurde !

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    Crèche à Saint-Saturnin, en Provence