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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Certains travers des Grecs existent aussi, en France.... comme le rappele Money week.

           Récemmment (le 27 juillet, pour être tout à fait précis) nous passions un excellent papier de Bill Bonner dans Money Week, intitulé Rendez-nous la monarchie ! :

           MoneyWeek_N°141_du_21_au_27_Juillet_2011_(glissé(e)s).pdf

    MONNEY WEEK.jpg

            Aujourd'hui, toujours dans Monney Week, nous avons trouvé cette illustration de l'un de ces si nombreux abus de notre Ancien Régime d'aujourd'hui : car c'est aujourd'hui que nous sommes en 1789, que nous croulons sous les privilèges et les égoïsmes des privilegiés, solidement défendus par d'imposantes et nombreuses Bastilles, autrement plus redoutables - et ruineuses... - que l'ancienne forteresse quasi vide, dont les révolutionnaires ont fait un mythe dont les réalités d'aujourd'hui se chargent de montrer le ridicule.

            Certes, il ne faut rien généraliser; ni chercher à comparer, point par point, la Grèce et sa situation à la nôtre; il n'empêche, cet article prend un exemple - un seul, mais tout le monde sait bien que l'on pourrait en prendre bien d'autres....- d'un manque évident de rigueur, en France, alors que, par ailleurs, notre pays est notoirement sur-administré....

             Voici l'article :

    Pourquoi la Grèce déraille :

     

    Les mois passent, les plans de secours se succèdent mais rien ne change dans la Zone euro. Les bourses sont toujours dans le rouge, même si on observe un léger rebond mardi. En cause : toujours le risque de défaut de paiement de la Grèce et ses conséquences sur les bilans des établissements financiers, en particulier français.

    Les deux plans d'aide à la Grèce n'auront pas réussi à rassurer, alors que la faillite de la Grèce est pratiquement gravée dans le marbre. Le ministre allemand de l'Economie, Philipp Rösler, dans une tribune publiée lundi par le journal Die Welt, n'exclut même plus cette hypothèse. Prêter indéfiniment des fonds à un Etat qui n'est structurellement pas solvable n'aura permis que de gagner du temps. L'atterrissage risque d'être douloureux.

    Comment la Grèce a pu en arriver là ? L'exemple du transport public local est éclairant. Dans une enquête publiée en juin dernier, le Daily Mail, un quotidien britannique, s'est intéressé au métro athénien. Un bijou de modernité, avec air climatisé et écrans plasma. Le problème, c'est que les contrôles de ticket sont quasiment inexistants et qu'il n'y a pas de barrières à l'entrée. Du coup, personne ou presque ne paie son billet.

    L'histoire devient particulièrement symptomatique lorsque vous apprendrez que ce métro a été très largement financé par l'Union européenne via la Banque européenne d'investissement (BEI) et les Fonds structurels européens. Il s'agissait notamment de développer les transports à Athènes pour les Jeux Olympiques de 2004 qui se déroulaient dans la capitale grecque. Au total, depuis 1994, la seule BEI aura accordé 1,5 milliard d'euros de financement pour ce métro. L'Europe qui donne de l'argent à la Grèce pour un actif qu'elle gère avec légèreté, cela ne vous rappelle rien ?

     

    70 000 euros par an


    Autre exemple relevé par le Daily Mail. La compagnie nationale ferroviaire grecque (la SNCF locale) est dans une situation financière totalement absurde. Alors que le chiffre d'affaires annuel de l'entreprise dépasse à peine les 90 millions d'euros, la masse salariale de la compagnie frise les 580 millions d'euros. Le salaire moyen des employés, y compris les ouvriers ou les agents de nettoyage, est de près de 70 000 euros par an.

    Ne croyez pas que ces travers correspondent à une anomalie dans le fonctionnement de la Grèce par rapport au reste de la Zone euro. On se rappellera que notre bonne vieille Cour des comptes avait étrillé la RATP dans un rapport daté de 2009 et rendu public par le site Bakchich.info. On y apprenait notamment qu'un jeune conducteur de métro à Berlin gagne 1 640 euros brut contre 2 070 euros (brut) à la RATP. Or un conducteur berlinois travaille beaucoup plus : 1 527 heures par an contre 1 286 heures à Paris. Sur la ligne A du RER parisien par exemple, c'est le pompon : le temps de conduite effectif est de 2h50 par jour pour des salaires allant de 2200 à 2700 euros bruts, primes non comprises. Une situation bien étrange, alors que la RATP accusait fin 2009 un endettement de 4,8 milliards d'euros.

    Que retenir de tout ça ? Que la Grèce vit très largement au-dessus de ses moyens. Qu'une mauvaise gestion des fonds publics amène à une catastrophe budgétaire et que cela pourrait très rapidement nous arriver en France. 

  • Loeb champion, pour la septième fois d'affilée : sympathique, le sport français qui gagne !....

                On a parlé cyclisme, natation, aviron et athéltisme sur ce Blog, pendant ces derniers mois. Voici un autre sport qui vient, sans chi-chi, se rappeler à notre bon souvenir, et montrer que quand on fait du sport, tout simplement, sans idéologie, eh bien on gagne assez souvent, en France.....

                C'est sur le fil AOL du 3 septembre, et c'est consacré à Sébastien Loeb.

                Loin, très loin de toute idéologie (suivre notre regard...) 

    Sébastien Loeb (Citroën WRT) s'est un peu plus couvert de gloire en remportant, associé à son copilote Daniel Elena, son 7e titre de champion du monde, dimanche à Haguenau. Une fin en apothéose dans la ville de son enfance, où Citroën a enlevé le titre Constructeurs.

    loeb.jpg

    Wrc Rallye de France - Loeb, sept extra

    Par Stéphane VRIGNAUD (Eurosport) - 

     

    Dans une ferveur populaire indescriptible, Sébastien Loeb, navigué par son fidèle complice Daniel Elena, a franchi en vainqueur et septuple champion du monde la ligne d'arrivée du Rallye de France, dimanche à Haguenau, sa ville natale. Ceci au terme d'un scenario parfait, une fête totale de trois jours dont toute une région rêvait depuis la labellisation "Mondial" du Rallye d'Alsace, le 28 octobre 2009. Jusqu'à être victime de son propre succès : l'épreuve a connu quelques retards et même une annulation dimanche (ES19).

    "J'avais une grosse pression", a souligné "Seb". "C'est incroyable pour moi de remporter ce titre ici, à Haguenau. Ce fut un rallye impressionnant, difficile, avec un énorme soutien du public. Je ne m'attendais pas à avoir autant de gens. Etre couronné ici était la plus belle chose qui pouvait m'arriver. C'est hallucinant, on n'a jamais vu autant de supporters -de l'avis des autres pilotes aussi,- autant de monde sur un rallye. C'est vraiment impressionnant l'ampleur que ça a pris. J'étais le premier surpris. Je m'attendais à voir du public ici, mais pas à ce point."

    Ogier a retardé l'échéance

    Encore fallait-il que la saison se goupille bien pour que "Seb" puisse viser le titre chez lui, à l'occasion de la 11e des 13 manches du WRC 2010. Après l'ouverture de la saison, en février dernier en Norvège, il a aligné trois victoires (Mexique, Jordanie, Turquie) avant de voir monter la contestation, de son propre camp, avec Sébastien Ogier. Il a résisté, parfois subi, mais glané deux autres victoires (Bulgarie, Allemagne) qui auraient pu lui permettre de ceindre sa nouvelle couronne il y a deux semaines, au Japon. Mais, en s'imposant, son jeune rival a repoussé l'échéance, le privant de se libérer devant son public.

    Restait donc pour les Alsaciens à espérer que tout se passe bien autour de Strasbourg et Mulhouse, sur un terrain "asphalte" mué en épreuve "terre", parfois aux allures de marécage sous des trombes d'eau... Sur un parcours décrit par les pilotes comme piégeur vendredi, dantesque samedi, l'as de Citroën World Rally Team a prouvé qu'il valait bien une 60e victoire-record en WRC. Auteur des quatre premiers scratches vendredi, leader de l'épreuve de bout en bout, l'équilibriste à la C4 N.1 avait aussi choisi d'assommer ses rivaux samedi dans l'ES11, "Pays d'Ormont 1", un tronçon boueux, sinueux, oppressant de 35,48 km. Un rendez-vous de grands garçons aux contours punitifs pour Dani Sordo (Citroën WRT), Petter Solberg (Citroën Solberg) et Sébastien Ogier (Citroën Junior), et carrément humiliants pour Jari-Matti Latvala et Mikko Hirvonen (Ford WRT).

    L'égal de Schumacher et Rossi

    C'est vrai, le cador a "pourri" la course des autres, comme il l'a reconnu en rigolant, en souillant le bitume de terre pour les suivants. Pour une fois, c'était un avantage de passer en premier sur la route. En fait, cette démonstration fut à l'image des qualités du génie, capable d'attaquer à outrance dès que le grip devient bon et de se retenir dès que ça commence à glisser. "Quand on est parti, j'ai vite compris qu'on avait une chance sur deux de voir l'arrivée", a-t-il confié.

    Sébastien Loeb, 36 ans, est désormais au même niveau que le pilote de Formule 1 Michael Schumacher et le motard Valentino Rossi, et même statistiquement au-dessus si l'on considère qu'il a enlevé ses sept titres d'affilé. Seul dans l'univers du sport mécanique de haut niveau le motard italien Giacomo Agostini, huit fois champion 500 cm3 de 1966 à 72, lui tient encore tête. Elu en 2008 "plus grand pilote de tous les temps" par plus de 100.000 fans de rallye sur le site officiel wrc.com, reconnu comme tel par son plus grand rival, le champion du monde 2000 et 2002 Marcus Grönholm, les directeurs d'équipe de Ford WRT, Malcolm Wilson, et de Citroën Racing, Olivier Quesnel, l'Alsacien est un boulimique de records auquel il manquait cette apothéose, ce rêve éveillé. S'avouant "nerveux" face à l'enjeu, il n'aura pas raté ce rendez-vous avec l'Histoire de son sport, de sa cité. Haguenau peut maintenant faire la fête, pendant un moment...

  • Tragi-comédie d'un nom superbe massacré : de ”Provence” à ”Paca”, ou...

                .....quand le Président de Région le plus mal élu de France n'arrive pas à sortir des aberrations technocratiques. Parce qu'il est lui-même un idéologue, membre du Pays légal, et fort éloigné de notre conception traditionnelle et charnelle de la France......

                On apprend que Michel Vauzelle vient, selon son expression, de jeter l'éponge. Et, à propos de quoi ? Oh, pas grand-chose, en apparence, mais un pas grand'chose qui, en réalité, va loin, et même très loin. Car il s'agit de la dénomination de la Province qu'il dirige : la Provence.

                Qui est, aujourd'hui, appelée, d'une façon aussi grotesque que contre-productive, Paca. Pour : Provence, Alpes, Côte d'Azur....

    Les deux Blasons successifs de la Provence : de 1125 à 1246 les comtes de Barcelone étant comtes de Provence,  le blason est celui de la Catalogne : "d'or aux 4 pals de gueules" :

    provence-aragon-roussillon.jpg

     

    En 1246, le dernier comte de Provence, Raimond Bérenger V, marie sa dernière fille, Béatrice, à Charles 1er d'Anjou, frère de St Louis. Celui-ci amene avec lui ses armes : "d'azur à fleurs de lys d'or":

     

    pROVENCE ARMOIRIES ANJOU.JPG

               Alors qu'on parle, pour les chanceux, de Bretagne, d'Auvergne, d'Alsace, de Corse..., les Provençaux font partis de ces mal-lotis, mal-menés technocratiquement par ces quelques fonctionnaires anonymes et obscurs tâcherons de bureaux, petits clercs besogneux non moins anonymes qu'eux, qui leur ont accolés des noms stupides ou affreux : ils sont maintenant, non plus provençaux, mais quoi au juste ? Pacaïens ?.....

               Ou : quand la stupidité rejoint l'idéologie, hostile à nos Racines et aux attaches historiques, sentimentales, culturelles et autres.... qui s'y réfèrent......

                Mais, revenons à notre sujet de départ : Michel Vauzelle vient donc de renoncer à changer le nom absurde et horrible de Paca pour reprendre le nom traditionnel de Provence. Et, pour quelle(s) raison(s) ? Eh bien, dit-il, parce que les Alpins ne voulaient pas voir disparaître le mot "Alpes", pas plus que les habitants de la Côte d'Azur ne voulaient voir disparaître celui de "Côte d'Azur". 

                La belle affaire ! Depuis quand l'intérêt général est-il la somme des intérêts particuliers? Que la Côte d'Azur soit superbe, et les Alpes également, voilà une vérité de La Palice qu'aucun provençal ne démentira. Mais, alors, faudrait-il dire aussi Camargue (elle n'est pas belle, la Camargue ?), Verdon (ce grand canyon unique en Europe et que, justement, l'Europe entière nous envie...), Calanques (ces morceaux de paradis situés sur la commune de Marseille et, pour deux d'entre elles, sur celle de Cassis ?), et Sainte Victoire (Cézanne !...) et Sainte Baume, et Mercantour ou Queyras... ?

                En réalité, Michel Vauzelle, qui traîne derrière lui de méchantes casseroles de subventions douteuses (qui le font être entendu par la Justice....); et qui est, nous l'avons dit, le président de Région le plus mal élu de France (avec moins de 40% de voix socialistes, contre plus de 60% de voix de droite !...); Michel Vauzelle, donc, vient de perdre une bonne occasion de redorer un peu son blason.

                Redonner son si beau nom à cette si belle Province de Provence ne lui aurait pas coûté grand-chose - puisqu'il est Président... - et lui aurait permis de corriger une anomalie aussi grotesque qu'aberrante. Mais justement, et c'est la troisème chose qu'il faut dire en parlant de lui : en plus de traîner des casseroles (une vraie batterie de cuisine, en fait...), et d'être illégitimement - quoique légalement - élu, Michel Vauzelle est un idéologue, solidaire de fait de cette classe politique et de ce Pays légal dont il est membre; solidaire de lui jusque dans les aberrations de son technocratisme - si l'on peut dire - car il n'a aucune affection pour nos Racines profondes.

                Ne parlons même pas de nos Racines religieuses et spirituelles, mais même nos Racines simplement historiques ne l'intéressent pas. Ou, du moins, il l'avoue lui-même implicitement lorsqu'il déclare jeter l'éponge... - pas beaucoup et pas assez pour entrer en guerre; elles ne valent pas la peine - pour lui - qu'il se mette à croiser le fer avec les bureaux et les technocrates, qui ne voient dans nos Héritages historiques que des kilomètres carrés à gérer.

                Déjà, au temps de la funeste Révolution, on avait proposé de remplacer nos Provinces, formées par l'Histoire, par 80 départements carrés (1) ! Il s'agissait de la première agression d'envergure contre nos Héritages historiques, mais cette agression n'est toujours pas terminée aujourd'hui : pour quelques reconnaissance surprenantes de faits historiques et culturels évidents (Corse, Alsace, Limousin, Auvergne...), combien de Provinces maltraitées (la Normandie, coupée en deux; la Bretagne, amputée de Nantes...) ou fondues arbitrairement dans des ensembles pas toujours logiques ni efficaces ?

                On ne peut pas trop demander à Michel Vauzelle, membre du Pays Légal. Il en partage, peu ou prou, l'idéologie anti racines du trop fameux "du passé faisons table rase !...

    (1) : voir l'Ephéméride du 15 janvier et, ci dessous, la carte des 80 départements carrés !      

    FRANCE 80 DEPARTEMENTS CARRES.jpg

  • Reconstruire les Tuileries ? Et pourquoi, seulement, les Tuileries ?.....

            Suite à notre note du dimanche 28 novembre (Reconstruire les Tuileries ? Carrément "pour" !...) et aux commentaires qui l'ont accompagnés, ne pourrait-on pas se laisser aller à rêver un peu ?...

            On pourrait, par exemple, imaginer de ne pas reconstruire pour reconstruire, mais pour "recoudre", selon le mot de Catherine de Médicis. C'est-à-dire en saisissant l'occasion pour retrouver la veine des bâtisseurs d'antan, et pour tâcher de se remettre dans leur logique, leur dynamique.

           Et, en réponse à un commentaire évoquant Saint Cloud, on pourrait très bien, par exemple, ne pas se cantonner aux seules Tuileries.....

            L'un de nos commentateurs écrit : "Je suis totalement pour à condition de refaire à l'identique, extérieur comme intérieur. Sinon, NON". 

            Il a absolument raison, et si l'on reconstruit on ne peut que procéder, dans le fond et dans la forme, comme on l'a fait à Saint Malo : il s'agit de restituer le monument dans sa "vérité". Deux ou trois petits détails peuvent différer, mais la quasi totalité de l'oeuvre doit impérativement être à l'identique (voir la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou...). Un pastiche fantaisie, au (mauvais) goût du jour, non merci !

            Un autre commentateur demande "et pourquoi pas Saint Cloud ?".

            En effet, pourquoi pas Saint Cloud ?

            Mais, surtout, pourquoi ne pas se mettre dans une logique de dynamisme et - comme Zénon qui prouvait le mouvement en marchant... - pourquoi ne pas ré-apprendre à des milliers de jeunes, en reconstruisant des monuments perdus, ces métiers magnifiques du Patrimoine, et le trésor inestimable du savoir-faire ancestral qu'ils transmettent précieusement ?

            On pourrait ainsi faire bien plus et bien mieux que simplement reconstruire : on pourrait, tout simplement, achever certains monuments. Tel l'aqueduc de Maintenon, destiné à alimenter les jardins de Versailles, et leurs Grandes Eaux. Martin Aston (1) explique ce qu'aurait pu être cet Aqueduc. Et pourquoi ne le construirions-nous pas, aujourd'hui, avec les moyens que n'avaient pas en leur temps les architectes de Louis XIV ?

            On aurait là la meilleure école, le meilleur Lycée, la meilleure formation pour des milliers, voire des dizaines de milliers d'artisans et d'artistes, les plus anciens transmettant aux plus jeune ce savoir-faire si précieux, et qui est bien l'une des formes - et les plus belles... - du Savoir......

            Il peut sembler vulgaire de le dire, au moment où l'on parle de beauté, mais la beauté, c'est aussi de l'argent, et un retour sur investissement durable, avec les touristes qui viennent visiter ce Patrimoine que le monde entier nous envie (2) et, donc, l'activité économique induite par ce tourisme...

            Rêvons un peu... avec Martin Aston :

            "...S'il voulait arracher la victoire, Louis XIV devait donc porter le combat ailleurs. Plus précisément vers l'Eure, dont le cours, à Pontgouin, à cent kilomètres de Versailles, est plus haut de vingt-six mètres que le château. Louvois commanda donc, en 1685, de construire un canal depuis Pontgouin jusqu'au réseau des étangs. Outre sa longueur, le projet comportait une difficulté majeure : le franchissement de la vallée de l'Eure, à Maintenon, pour lequel il fut décidé un aqueduc monumental, de soixante-douze mètres de haut sur trois étages, sur plus de cinq kilomètres; l'édification de cet ouvrage nécessita à elle seule la construction de deux canaux, pour acheminer les pierres depuis les carrières !  

            Le chantier mobilisera jusqu'à 30.000 hommes sous les ordres de Vauban, dont 22.000 soldats, soit à peu près dix pour cent des fantassins de l'époque !, main-d'oeuvre plus disponible, moins chère et plus résistante... En 1688, la moitié du canal est edifiée, et le premier étage de l'aqueduc posé, quand la guerre de la Ligue d'Augsbourg oblige Louis XIV à renoncer. On a beaucoup reproché au roi la vanité de cette "cruelle folie" (Saint Simon), mais quels éloges ne lui en aurait-on fait s'il avait achevé la tâche ? Louis XVI, peu suspect de s'abandonner à des projets mégalomaniaques, en caressa l'idée, avant de l'abandonner. Dans ses Mémoires d'Outre-tombe, Chateaubriand déplore :

           "Il est fâcheux, sans doute, que le camp formé pour les travaux de Maintenon en 1686 ait vu périr nombre de soldats; il est fâcheux que beaucoup de millions aient été dépensés pour une entreprise inachevée. Mais, certes, il est encore plus fâcheux que Louis XIV, pressé par la nécessité, étonné par ces cris d'économie avec lesquels on renverse les plus grands desseins, ait manqué de patience; le plus grand monument de la terre appartiendrait aujourd'hui à la France."

            Seul le débit théorique du canal de l'Eure, 50.000 m3, aurait pu matérialiser le songe de Louis XIV, qui dut se contenter de jeux d'eau temporaires et alternés. La parcimonie, l'économie, la retenue resteront de mise là où le roi avait rêvé la magnificence d'un jaillissement perpétuel..."

            Oui, rêvons, pourquoi pas ? Certaines grandes choses - et non des moindres... - n'ont-elles pas commencé par être, d'abord, des rêves ?.... Comme le dit Chateaubriand : "L'homme ne se compose pas absolument de calculs positifs pour son bien et pour son mal, ce serait trop le ravaler; c'est en entretenant les Romains de l'eternité de leur ville, qu'on les a menés à la conquête du monde, et qu'on leur a fait laisser dans l'histoire un nom éternel..." 

    (1) : L'Esprit des Lieux, Le Figaro Collection, Versailles, Parc, Jardins, Trianon, La bataille de l'eau, pages 83/84.

    (2) : on rappelle que la Révolution a détruit entre le quart et le tiers du Patrimoine artistique français.....

  • Etrange : l'amnésie d'Amnésie...

                "Une journée pour combattre tous les négationnismes" : tel était le but d'Amnésie internationale, qui tenait sa cinquième édition à Marseille, aux Docks du Sud, il y a quelques semaines....

                Après l'avoir - largement - annoncée, La Provence a évidemment rendu compte de cette manifestation, tout aussi largement. Ce qui nous a valu un braquage de projecteurs sur Geoffroy Robertson.

                Un curieux personnage, pour une curieuse Association.....

    GEOFFREY ROBERTSON.jpg

                Curieux, en effet, l'un et l'autre, car, si l'on en croit le titre de La Provence (1), pour un article qui couvre presque toute la page 31 - excusez du peu !... - il s'agissait bien d'Une journée pour combattre tous les négationnismes.

                Mais si, alléché par ce programme prometteur, vous vous penchez attentivement sur le compte-rendu du lendemain, vous aurez beau chercher, la lire et la relire cette page de compte-rendu, "il" n'y est pas.

                Qui ça, "il" ? Mais le Génocide vendéen, voyons, le premier de tous, la matrice originelle de tous. La preuve ?: img188.jpg

                Il n'est donc pas curieux, ce Robertson ? Et son association, qui prétend combattre contre "tous" les négationnismes, elle n'est pas curieuse, elle aussi ?

                On a donc dénoncé allègrement - dans le colloque et dans le compte-rendu - "les crimes de masse" et "la négation entretenue par les bourreaux et leurs émules". Et l'on s'est même montré choqué que les "tentatives de dissimulation et de falsification de l'Histoire" soient "toujours d'actualité" : si, si !.... Mais, question génocide, on s'en est tenu au Rwanda, à l'Arménie; on s'est demandé si la faim en Afrique était "une forme de génocide"...

    REYNALD SECHER.JPG
    Robertson tirerait sûrement un grand profit d'une rencontre avec Reynald Sécher.....

                Pourtant, Robertson était bien parti, dans sa définition du mot génocide: "c'est la destruction de tout ou d'une  partie d'un groupe ethnique, racial ou religieux ou la création de conditions qui visent à ce but". Donc, typiquement, les deux lois de Lazare Carnot du 1er août et du 1er octobre 1793. A un moment, on croit toucher au but car il parle "des éruptions, des explosions de barbarie dans le monde, et pas seulement en Afrique"

                Mais, le premier Hitler, le premier Staline, c'est Robespierre et sa clique de la Convention, au premier rang desquels Lazare Carnot: LazareCARNOTetlegénocidevendéen.pdf

                Or, ces hémyplégiques du cerveau et de la mémoire ne voient qu'un mal: Hitler et le nazisme. Nous aussi nous rejetons Hitler et le nazisme, héritiers et continuateurs du totalitarisme révolutionnaire, lancé à partir de 1789/1793, que nous rejetons. Nous sommes donc logiques et cohérents en mettant dans le même sac le nazisme et le marxisme-léninisme de Staline, Mao, Pol Pot, Castro; et en les ramenant tous à leur matrice originelle, à savoir la Révolution de 1789/1793. Nous sommes logiques et complets.

                Mais eux, chez Amnésie internationale ?

                Alors que Soljénitsyne a bien mis les choses au point : aussi pires l'un que l'autre, le communisme est cependant bien plus grave que le nazisme, si l'on considère sa durée, l'étendue de ses ravages, et surtout la persistance - aujourd'hui encore - de sa philosophie, qui imprègne encore tant de cerveaux.

    terreur guillotine.jpg
    De la Terreur initiale à toutes les Terreurs qui ont suivi, la filiation est claire :
    ce qu'il faut, c'est les rejeter toutes, en remontant aux origines,
    et non se centrer sur une, en oubliant - pour oublier ?...- les autres.....
    goulag-barbeles-sur-faucille_1217928821.jpg
    P.S. : Il faut tout de même savoir que Geoffrey Robertson a demandé au gouvernement britannique d'arrêter le pape Benoît XVI lors de sa visite en Angleterre et en Ecosse en septembre pour le déférer devant le Tribunal pénal international pour « crimes contre l'humanité ». Et qu'il  fait depuis longtemps campagne afin que le Saint-Siège perde son statut d'observateur permanent à l'ONU en tant qu'Etat souverain....
    (1) : samedi 5 mars 2010.
  • Mieux connaître, pour mieux comprendre et mieux évaluer... : Regards croisés sur l'Islam (I)

                 Au cours d'un débat/dialogue, dans la région lyonnaise, il n'y a pas si longtemps, un Imam avait dit au Prêtre avec qui il débattait, en guise de conclusion: Vous, vous avez beaucoup de croyants, et peu de pratiquants; alors que, moi, c'est tout l'inverse, j'ai beaucoup de pratiquants, mais peu de croyants...

                 Cette spontanéité de bon aloi de l'imam en avait surpris plus d'un, et avait jeté un certain froid dans la salle, auprès de certaines personnes...

                 Cette vérité fait pourtant partie de ces choses que l'on ne dit pas assez, à propos de l'Islam, pour lequel on se contente très souvent -trop souvent...- d'affirmations péremptoires. Certains le verraient toujours triomphant, conquérant, irrésistible et sans problèmes aucuns. Comme s'il était écrit, de toute eternité, que nous serions l'agneau -nous, c'est-à-dire la France et l'Europe- et que l'Islam serait le loup: l'histoire serait écrite d'avance, en quelque sorte, puisqu'on en connaît la fin. Pour certains, nous aurions déjà perdu, et l'Islam aurait déjà gagné.

                 Le loup et l'agneau... Est-ce si sûr ?

                Que l'Islam soit un danger et une menace aujourd'hui, pour la France et pour l'Europe; que cette menace soit extrêmement grave, et qu'il faille s'y opposer résolument, et de toutes nos forces: c'est l'une des choses que nous ne cessons de dire dans ce Blog. Mais cela ne doit conduire ni à un défaitisme de mauvais aloi, ni à une évaluation erronée de l'Islam. Celui ci, justement parce qu'il est, à de multiples points de vue, un adversaire, doit être évalué au plus près de la réalité, dans ses forces mais aussi dans ses faiblesse; le plus exactement possible, et non en cédant a des exagérations,  des fantasmes, des idées toutes faites; ou à une sur-estimation de l'adversaire -même si encore une fois, il ne faut pas non plus le sous-estimer....

                 C'est justement dans cette idée d'arriver à y voir plus clair; afin d'obtenir une appréciation plus fine et plus juste de la réalité vraie de l'Islam, dans ses forces réelles et ses faiblesses non moins réelles, que nous nous proposons de réunir, à terme, en un seul PDF plusieurs documents -dont certains nous ont été envoyés par nos lecteurs-, des regards croisés sur l'Islam, en quelque sorte, avec, pour objectif, de sortir des points de vues bateaux, trop stéréotypés, trop éloignés de la simple réalité....

                Voici le premier de ces documents. Il s'agit d'un témoignage étonnant à plus d'un titre, et fort instructif, fourni par un musulman converrti au christianisme. On le lit sur le blog orthodoxe suivant:

                http://orthodoxologie.blogspot.com/2010/02/un-predicateur-musulman-se-convertit.html

    notre pere en langue arabe.jpg
    Calligraphie du Notre Père en langue arabe
     
     
    Extraits :
     
            
     
               "....Nous devons comprendre cela, et en Arabie et dans d'autres pays, peut-être la plupart des musulmans vont à la mosquée, non parce que leur foi les y encourage à le faire, mais parce qu'ils sont obligés de le faire sous la pression des lois et coutumes.... Les Musulmans d'aujourd'hui ont une religiosité bien moindre qu'on ne le croit dans le monde chrétien....

     

                ....En Grande-Bretagne, beaucoup de musulmans sont convertis au christianisme. Dans l'Église anglicane les musulmans qui ont adopté le christianisme, sont estimés à cent mille personnes. Beaucoup d'entre eux sont Pakistanais. Ils ont leurs propres églises chrétiennes, ils sont contraints de se cacher à cause du danger de représailles de la part des musulmans. Il y a aussi des convertis Arabes et Bengalis au christianisme.....

                .....Quand certains musulmans disent que l'Islam est la religion à plus forte croissance dans le monde, les imams de Londres disent que cette croissance est principalement liée à la fécondité, mais il n'y a pas de mission. Je ne doute pas que le christianisme soit beaucoup plus fort en tant que mission....."

  • Changer de système. Tout simplement !....

                Cela peut paraître paradoxal de prime abord, mais nous souffrons à la fois d'un excès de libéralisme et d'un excès de socialisme. C'est pourquoi il faut changer de Système.

                C'est ce que pense Christophe Geffroy -à qui nous avons fait écho plus d'une fois...- dans son très interéssant éditorial du mois de mars dans La Nef ( http://www.lanef.net/t_article/changer-de-systeme-geffroy-christophe.asp )

                Et de citer Benoît XVI, qui nous exhorte à changer nos comportements....

                On ne peut que considérer les écrits de Christophe Geffroy avec intérêt et sympathie. Dans l'ordre du politique,qui est le nôtre, notre rôle est de proposer l'instauration -ou la ré-instauration, comme on voudra...- d'un pouvoir fort, capable de s'opposer aux forces de l'Argent.

               L'Argent, le capital, qui a été, de fait, libéré par la Révolution, elle qui a abattu le pouvoir du Sang, basé sur la Tradition, l'Histoire, la Spiritualité, et qui -venu du fond des âges, ce dont il tirait sa légitimité et sa force-, pouvait s'opposer à la toute-puissance de l'Or, que plus rien ne s'arrête aujourd'hui....

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    Changer de système

    Editorial, Geffroy Christophe, La Nef n°213 de mars 2010

     

                 Sommes-nous sortis de la crise financière de septembre 2008 ? Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001, non seulement ne le pense pas, mais craint fort que les mêmes causes produiront à l’avenir les mêmes effets. Il l’explique dans un livre roboratif à contre-courant de la pensée dominante (1). Il estime en effet que nous n’avons pas pris la juste mesure de cette crise, car rien de fondamental n’a été corrigé, ni notre « cupidité » remise en cause un seul instant. À ceux qui ne voient que la dimension financière, il oppose la faillite d’un système conjuguée à une grave crise morale.

     

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    Joseph Stiglitz

                Comment ne pas voir ici le parallèle avec l’exhortation de Benoît XVI nous pressant « à adopter de nouveaux styles de vie » à l’opposé du consumérisme actuel (2) ? Le système dénoncé par Stiglitz est celui du libéralisme économique pur et dur qui affirme que le libre marché est en toutes circonstances le meilleur régulateur possible, qui pousse aux déréglementations, à la libre circulation des capitaux… et qui conduit finalement à l’obsession du court terme en vue d’une rentabilité financière maximum.



                Cette logique libérale pousse à la financiarisation de l’économie, c’est-à-dire que les activités financières occupent une part croissante dans l’économie et dans les grandes entreprises. Beaucoup d’entre elles, notamment ce que l’on nomme les multinationales, ne se caractérisent plus par un savoir-faire technique, mais sont devenues d’immenses groupes hétéroclites mus essentiellement par un souci de retour financier à court terme sur investissement. Une branche est achetée ou vendue en fonction de sa rentabilité. Ce n’est plus une logique industrielle et encore moins humaine ou nationale, c’est une logique financière de profit maximum qui ne recule devant aucune délocalisation.

     

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                 Beaucoup de chrétiens craignent cette critique virulente du néo-libéralisme, car ils pensent que ce système est un moindre mal face à la seule alternative qu’ils envisagent, le socialisme, qui n’a que trop montré ses échecs et dont nous supportons encore les effets – le poids de la bureaucratie et des interventions intempestives de l’État dans des prérogatives qui ne sont pas les siennes (alors qu’il ne remplit plus ou mal celles, régaliennes, qui le justifient). Eh ! oui, c’est bien l’un des paradoxes et des difficultés de l’heure de souffrir à la fois d’un excès de libéralisme et de socialisme – dont on ne dira jamais assez qu’ils sont frères ennemis, « frères » signifiant qu’ils puisent aux mêmes sources philosophiques en réduisant l’homme à un vulgaire homo economicus.

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                 Les catholiques, néanmoins, ne devraient pas être surpris par cette analyse, car j’ose dire qu’elle est celle de la doctrine sociale de l’Église pour qui se donne la peine de lire les textes sans lunettes idéologiques : Caritas in veritate (2009), la magistrale encyclique sociale de Benoît XVI, va très précisément dans ce sens. Mais pour le comprendre, il faut bien saisir une distinction rarement faite : le capitalisme financier qui nous gouverne – auquel peu de monde tient vraiment, sauf la toute petite minorité qui en profite – n’est pas la même chose que le principe de la liberté d’initiative – à laquelle nous sommes fondamentalement attachés (3). Ce qui caractérise le capitalisme financier, c’est l’inégale répartition du pouvoir dans l’entreprise – juridiquement des sociétés anonymes (SA) –, seuls les capitalistes ayant le pouvoir de décisions : or, ces capitalistes – les porteurs de parts de ces SA – sont le plus souvent totalement étrangers à la société dont ils sont actionnaires ; la seule chose qui les intéresse est donc le rendement de leur investissement, d’où l’obsession de la rentabilité de ces grandes multinationales qui se financent sur les places boursières (4).

     

     

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                Que l’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas le néo-libéralisme qui défend la libre entreprise à taille humaine – c’est-à-dire la PME familiale ; au contraire, sa folle logique pousse à la concentration des entreprises, à la constitution de groupes multinationaux toujours plus puissants au détriment du tissu des PME qui n’ont pas les moyens de résister à la concurrence déloyale des fabrications délocalisées dans les pays à main-d’œuvre bon marché et peu soucieux d’écologie.  

     

                Depuis l’hégémonie du néo-libéralisme à la suite de la chute du mur de Berlin, un autre phénomène ne cesse d’inquiéter : celui de la croissance des inégalités des salaires. Ceux-ci ont beau grimper en moyenne, le salaire médian, lui, stagne ; autrement dit, seul le groupe des hauts revenus profite de cette croissance (5). Cette paupérisation des classes moyennes est au demeurant à l’origine de la crise des subprimes aux États-Unis.

     

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                 Cette crise financière a-t-elle ébranlé le leadership américain ? L’économiste Jacques Sapir estime que le tournant s’est produit en réalité lors de la crise de 1997-1999. Celle-ci, écrit-il, « montre que les États-Unis et les institutions financières internationales qu’ils contrôlent directement ou indirectement sont incapables de maîtriser l’univers financier qu’ils ont créé » (6). Sapir en arrive ainsi à montrer que le « siècle américain » a avorté à ce moment-là, mais que, ce faisant, la voie s’est ouverte pour un « retour des nations ». Les événements de 2008 lui donnent raison, mais c’est un autre sujet sur lequel nous aurons à revenir.


    (1) Le triomphe de la cupidité, de Joseph E. Stiglitz, Les liens qui libèrent, 2010, 474 pages, 23 e.
    (2) Encyclique Caritas in veritate, n. 52.
    (3) Sur cet aspect, cf. Jacques Sapir, Les trous noirs de la science économique. Essai sur l’impossibilité de penser le temps et l’argent, 2000, rééd. Seuil « Points Économie », 2003.
    (4) Cet aspect est évoqué par Benoît XVI dans Caritas in veritate, n. 40.
    (5) Jacques Sapir, Le nouveau XXIe siècle. Du siècle « américain » au retour des nations, Seuil, 2008, p. 22-23.
    (6) Ibid., p. 79.  

  • A propos de la chronique d’Alain-Gérard Slama sur la violence : La force et l'argent (1)…

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              Des histoires, somme toute assez lamentables, de violences, de voyous , d’agressions, de victimes, de flics, de forces de « l’ordre » (lequel ?), d’autorités au rôle ambigu, il y en a des dizaines tous les jours. Ce sont des choses devenues terriblement banales, terriblement ordinaires. On s’épuiserait à les dénombrer, a fortiori à les relater, si l’on négligeait d’au moins en signaler les origines. Car les violents ne sont pas plus violents, plus nombreux à l’être et plus radicaux qu’autrefois, par hasard. 

                   A ce propos, dans le dernier Figaro Magazine, Alain Gérard Slama livre une réflexion intéressante lorsqu’il incite ses lecteurs à bien comprendre, bien mesurer que ces « jeunes » ne respectent plus rien d’autre que deux choses : la force brutale, immédiate, qui pourrait les réduire et l’argent. Qui n’est pas plus fort, plus violent qu’eux ou qui ne peut les payer pour se tenir tranquilles, ne suscite, chez eux, aucun respect. Aucune autorité – pour eux théorique tant qu’elle ne les frappe pas eux-mêmes directement – ne les impressionne si peu que ce soit.

     

              Alain-Gérard Slama a évidemment raison. Ce qui nous étonne néanmoins – mais, bien-sûr, nous devrions cesser d’être naïfs et de nous étonner - c’est qu’il ne se pose pas (ou ne veuille pas se poser) la question de savoir si, dans le fond, nos sociétés, en général, et, en particulier, nos « autorités » ou prétendues telles, nos « élites » et tous les détenteurs de pouvoirs les plus quelconques, dans notre pays, ne sont pas, en fait, assez semblables aux « jeunes » en question et si elles respectent grand-chose de plus qu’eux. Et si c’était oui, quoi donc ? 

        

              Il suffit ici d’évoquer ce que nous avons appelé « l’énorme opération en cours contre Benoît XVI », le mensonge et les manipulations quasi unanimes des médias, le concert d’insultes et de lamentations des spécialistes autoproclamés, les déclarations indignées de nos dirigeants et de la classe politique pour une fois unanime contre le pape, pour répondre à notre interrogation : tout ce monde ne respecte rien, ne croit en aucune autre « valeur » que la force et l’argent, l’une et l’autre pris, d’ailleurs, au sens le plus bas. Et c’est d’ailleurs pour cela, parce que Benoît XVI refuse de soumettre l’Eglise à l’avilissement social et moral du monde moderne, qu’ils veulent l’abattre.      

     

              Ce qui vaut pour le pape, vaut dans tous les domaines. Sa « force » et son « argent », le « système » l’emploie à conditionner et dissoudre le peuple français dans sa propre inculture, son propre mépris de tout héritage, toutes racines, toutes visées supérieures à la force, dans sa forme la plus médiocre, et à l’argent, dans ses manifestations les plus vulgaires.

     

              Alain-Gérard Slama voudrait-il bien réfléchir avec nous à ces considérations somme toute assez pessimistes ou veut-il persister, contre tant d’évidences,  dans l’optimisme libéral qui est le sien ? En dernière analyse, la question nous paraît en effet se résumer à ceci : comment des semi illettrés, déracinés, désœuvrés et payés pour l’être, pourraient-ils respecter quoi que ce soit de la société où, à tous les sens du mot, ils campent, quand cette société, ses dirigeants et ses « élites », ne respectent eux-mêmes plus rien du tout et, même, se sont arrangés pour organiser, partout, le règne du médiocre et, sauf s’agissant d’eux-mêmes, de l’irrespect ? Dans de telles conditions, même si cela est évidemment impératif, il ne sera sans-doute pas très commode de réduire et punir les agressions et les violences.       

     

              Somme toute, comme Hilaire de Crémiers l’a fort bien écrit, dans la dernière parution de Politique Magazine : « ceux qui prétendent diriger la société, feraient bien de se méfier. (…)  À force de se prêter au mensonge, c'est leur propre autorité qui en pâtira. On ne porte pas atteinte ou on ne laisse pas porter atteinte impunément à la plus haute autorité religieuse et morale en ce bas monde, sans que l'autorité publique n'en supporte les conséquences. Ce sont toutes les autorités qui seront sapées. Ces gens y ont-ils jamais réfléchi dans leur superbe : pourquoi un homme obéirait-il à un autre homme ? Le pouvoir est un mystère qui leur échappe ».

     

              Les « violents » des « quartiers » n’ont aucunement l’envie – ni même l’idée qu’il soit possible d’ « obéir à un autre homme ». Et, en réalité, nous non plus s’il n’existe plus en fait - c’est sans-doute là le vrai problème français - aucune autorité ou institution dignes d’être obéies.

     

     

    (1) : La force et l'argent, Le Figaro magazine du 10 avril. 

  • Christophe Geffroy.

                Passe de trois pour Sébasto ! Il verse en effet un troisième document au débat, aussi intéressant que les deux premiers: un deuxième texte de Christophe Geffroy (intitulé Irréductible opposition à Benoît XVI), dont nous citons ci-dessous le dernier paragraphe.

                 Nous avons préparé, presqu'au pied levé, en quelque sorte, une petite notice pour celles et ceux qui connaîtraient mal Christophe Geffroy. Vous la lirez après cet extrait:

                 "...Nos benêts parisiens pensent que le monde entier nous envie cette conception de la vie qu’ils assimilent à la « liberté ». En réalité, s’ils n’étaient pas aveuglés par leur nombrilisme, les deux affaires de Recife et du préservatif en Afrique auraient pu leur ouvrir les yeux et leur montrer combien les Sud-Américains et les Africains rejettent ce modèle « occidental » qui conduit à la mort, au lent suicide d’une civilisation – qui, de ce point de vue-là, n’a plus rien de judéo-chrétien. Une société qui a complètement perdu la tête au point de ne plus reconnaître de nature humaine (et donc de loi naturelle), de ne plus faire de différence entre l’homme et la femme, le père et la mère (cf. le projet de loi sur le statut de « beau-parent »), qui s’acharne à détruire la famille stable, seule cellule où puisse s’épanouir un petit d’homme, qui se méprise soi-même au point de cracher sur son histoire, de renier sa propre identité et d’abandonner sa souveraineté politique, est condamnée à mort. À ce stade de déliquescence intellectuelle, spirituelle et morale, ce n’est plus de réformes dont nous avons besoin, mais d’une profonde révolution mentale – une conversion – qui nous ouvre les yeux sur l’abîme où nous sommes tombés.

    La virulence qui se manifeste contre le pape Benoît XVI et l’Église n’est pas prête de s’éteindre, car elle manifeste l’opposition irréductible entre l’anthropologie chrétienne et celle de l’idéologie dominante qui tend de plus en plus à ramener l’homme au rang de l’animal."

                      C'est tout simplement excellent... Voici quelques mots sur Chritophe Geffroy.

    christophegeffroy.jpg            Christophe Geffroy, né en 1959, est journaliste et écrivain. En 1990 il fonde la revue mensuelle catholique traditionaliste La Nef  ( http://www.lanef.net/ ) dont il est depuis lors le directeur et rédacteur en chef. En janvier 2009, il devient le suppléant de Paul-Marie Coûteaux pour le Libre Journal de la nuit sur Radio courtoisie.

                Il est diplômé de l'École centrale de Nantes et de l'Institut d'études politiques de Paris.

                Il est intervenu à plusieurs reprises dans le débat concernant la levée de l'excommunication des évêques lefebvristes, notamment sur la chaîne catholique KTO ou au cours de l'émission de Frédéric Taddeï Ce soir (ou jamais !)

                 Il a écrit les ouvrages suivants:

                 - Enquête sur la Messe traditionnelle, La Nef, 1998, 432 p., en collaboration avec Philippe Maxence.

                 - Au fil des mois, La Nef, 2000, 290 p.

                            - Portraits littéraires de notre temps(dir.), La Nef, 2005, 256 p.

                            - Jean-Paul II, les clés du pontificat, La Nef, 2005 (248 pages, 14 euros), en collaboration avec Yves Chiron et Luc Perrin

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                            - Oser agir chrétien– un regard de rébellion, ouvrage collectif sous la direction de Gwen Garnier-Duguy, éditions La Nef, 2008 ; sa contribution s'intitule « Espérance spirituelle, espérance temporelle ».

                            - Benoît XVI et la « paix liturgique », éditions du Cerf, 2008 (320 pages, 24 euros).

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  • A propos de l' ”affaire” de Massat : réflexions sur l'état du catholicisme en France... (2/2).

                Poursuivons notre réflexion. Si le catholicisme souffre, et recule, il faut bien admettre que tout est en crise aujourd'hui, tout souffre et s'effrite, voire disparaît (le Parti communiste en sait quelque chose !....). Prendre du recul permet ainsi de relativiser un peu ce que l'on appelle -à bon droit, par ailleurs- la crise du catholicisme.....

                Il est de bon ton, dans une certaine gauche (Michel Onfray, Philippe Val...) de dénigrer hautainement l'Eglise catholique, et de déclarer, péremptoire, que critiquer le christianisme c'est tirer sur une ambulance. Cette fraction de la gauche, hargneuse, sectaire et méprisante, ne représentant évidemment pas l'ensemble de la gauche, dans laquelle plusieurs personnalités font au contraire preuve d'un état d'esprit diamétralement opposé....

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    Sic transit... Tout ça, pour "ça" ? Quelle dérision !
              Grands opposants au christianisme en général, et au catholicisme en particulier, les gens comme Val ou Onfray sont ainsi d'ardents adversaires de l’infaillibilité pontificale. Mais c’est pour, immédiatement, retourner et reprendre à leur profit la dite infaillibilité : ce qu’ils refusent avec la dernière énergie au Pape, ils se l’accordent à eux-mêmes, et à leurs groupuscules, et  ils pontifient, arrêtent et décrètent souverainement ce qui, puisqu’ils le pensent, est forcément la vérité, le chemin…. Voilà ce que nous leur reprochons, et non bien sûr leurs idées en elles mêmes, qu’ils ont, bien évidemment, le droit d’avoir et de défendre…..
     
     
     
     
     

              Mais revenons à nos libres réflexions, et à ce propos, ré-entendu pour la millionième fois à l'occasion de l' "afffaire" de Massat et qui motive cette note : ainsi donc, le christianisme est mort en France (voir Massat, donc), et critiquer le christianisme c’est tirer sur une ambulance ? Mais ceux qui disent cela voient-il les choses comme elles sont en réalité ? Qu’est-ce qui s’est écroulé, tout récemment, dans un fracas cataclysmique, sinon le marxisme-léninisme, quintessence des idées  révolutionnaires (on n’ose plus dire des idéaux…) ?

              Le rejet de la révolution par la Russie, son travestissement caricatural par la Chine, sa pétrification pathético-guignolesque en Corée du Nord ou à Cuba, voilà ce qui devrait interpeller quelque part les tenants de la mort du christianisme ! Critiquer le marxisme, aujourd’hui, là oui ce serait tirer sur une ambulance ! Mais certains ne semblent pas avoir vu que le marxisme, donc la révolution, était mort . Ils préfèrent faire semblant -pour se rassurer ?...- de répéter que c’est le christianisme qui a disparu.

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    Good bye, Lenin ! Adios ! Wiedersen !

              C’est leur droit. Mais force est de constater que, si le christianisme a beaucoup souffert de la lutte sans merci que lui mènent les Lumières et leurs avatars depuis le milieu du XVIII° siècle, l’Eglise elle, au moins , est toujours là. Affaiblie, certes, par rapport à « avant », et comment ne le serait-elle pas, après les coups qu’elle a reçu, auxquels aucune institution purement humaine n’aurait, à coup sûr, résisté ? Mais toujours là, et même conquérante ou, plutôt, re-conquérante.

            «  A bien y regarder, et nous aurons à y revenir -écrivions nous récemment (1)- il n'y a plus guère que le Pape, que l'Eglise Catholique, à tenir tête, héroïquement, au "bazar" qu'est le monde moderne, et à tracer, pour l'humanité toute entière, une autre voie que celles, avilissantes, du matérialisme sanglant des révolutions, ou du libéralisme doux de ce que nous nommons encore, par une singulière inconscience, le "monde occidental".   

             Oui c’est la révolution qui est morte, pas le christianisme. Que certains méditent sur les deux photos ci-dessus, pathétiques, dérisoires et finalement grotesques, où l’on voit des statues de Lénine déboulonnées et s’en allant, pour où ? pour la fonte, pour la décharge ? Quelle dérision ! Tout ca, pour ca ! Et, ensuite, sur cette dernière photo, ci-dessous, reproduction de la couverture d'un livre récent:

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    On sait que les faits sont têtus, que l’Histoire se venge parfois et qu’elle peut être cruelle : la fameuse question de Staline, mais c’est inversée qu’elle se pose maintenant : "La révolution ? Combien de divisions ?....."     

     

    (1)   : Voir la note "Les matérialismes s'effondrent, les nuées se sont transformées en cauchemar..... Mais le Pape trace la voie....." dans la catégorie « Politique et Religion ». 

  • Patrimoine, la visibilité de notre être profond…..

                Plusieurs demandes de précision(s) - sur maisaquilafaute ?- de plusieurs personnes différentes, mais se rapportant toutes au même sujet.

                C'est donc l'occasion d'une réponse groupée, si l'on peut dire, qui sera très rapide (1) mais qui va surtout nous permettre -une fois les renseignements demandés communiqués- d'insister sur la grande qualité d'un blog que nous avons déjà présenté à nos lecteurs, mais sur lequel il est bon de revenir et d'insister, vu son extrême intérêt : le blog de Benoît de Sagazan: http://patrimoine.blog.pelerin.info/

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                La première fois que nous avons parlé de Benoît de Sagazan, et de l'excellent travail qu'il effectuait pour tout ce qui touche au Patrimoine, ce fut à l'occasion de l'Ephéméride du 9 septembre (naissance de Richelieu), lorsque nous avons trouvé sur son blog les deux remarquables vidéos proposant une reconstitution en images de synthèse du château de richelieu, intégralement détruit à la Révolution.

                Ensuite, nous y avons régulièrment renvoyé nos lecteurs en quête d'une présentation intelligente et dynamique du Patrimoine, que Benoît de Sagazan définit ainsi (extrait):

                "...Loin de tout esprit nostalgique, les enjeux du patrimoine me paraissent effectivement capitaux tant ils engagent notre avenir : le tissage d’un véritable lien social entre personnes d’âges et de conditions différentes ; la prise en compte de réalités économiques importantes pour notre développement collectif ; l’enjeu politique, au sens noble du terme, que peut porter une Nation réconciliée avec ses racines et son histoire, au sein d’une Europe qui reste à construire : la transmission d’une culture (faite d’art, de savoir-faire et de spiritualités) capable de nous rendre responsables d’un monde durable, en perpétuelle évolution.

                 Vous l’avez sans doute compris, c’est d’un patrimoine en pleine vie dont je désire surtout vous parler, d’un patrimoine qui a encore beaucoup de choses à nous dire, d’un patrimoine qui peut nous aider à devenir, à notre tour, des fondateurs et des pionniers, et pas seulement des héritiers...."

                 Qui ne se retrouverait pleinement dans une telle déclaration d'intention ? On peut donc aller et revenir souvent sur ce Blog, par ailleurs sans cesse actualisé : on ne sera jamais déçu. On n'y perdra jamais son temps, et on en repartira toujours un peu plus riche et un peu meilleur qu'en y arrivant....

    (1) : Une fois n'est pas coutume, nous avons commencé par la fin, et finirons par le commencement... Plusieurs lecteurs nous ont donc demandé davantage d'informations sur cette initiative "Repertorier l'ensemble des clochers de France : une initiative originale...." dont nous avons parlé dans notre Catégorie "Patrimoine, visibilité de notre Être profond...", en communiquant le lien suivant : http://40000clochers.com/Visite.asp .

           On nous demande si d'autres personnes ou organismes font la même chose. Nous connaissons les deux sites suivants: 

           - http://lafrancedesclochers.xooit.com/index.php

           - http://www.patrimoine-religieux.fr/

           Et nous pouvons renvoyer à l'article de Benoît de Sagazan qui évoque ce sujet; c'est ce qui nous a donné l'idée de parler plus concrètement de son Blog, dont nous n'avions fait qu'effleurer la présentation jusqu'à présent : voilà une lacune que nous espérons avoir comblée....

    http://patrimoine.blog.pelerin.info/2009/08/06/un-nouveau-site-veut-recenser-les-clochers-de-francepatrimoine-religieux/#more-4162

     

    P.S: Voici l'état du recensement des édifices au 1er mars 2010:

    - L ‘Observatoire du patrimoine religieux : 37.307 édifices sur 48 départements.

    - Clochers de France : 31.151 édifices sur 22 263 communes.

    - 40 000 clochers : 28.324 églises.

    - La base mérimée (établie par les services de l’Inventaire du ministère de la Culture) : 24.911 églises d’intérêt patrimonial (basiliques, cathédrales, primatiale, chapelle, collégiales, églises paroissiales, temples protestants …)

  • Bayrou, l'homme qui voulait être roi....

                N'était-il pas à la fois amusant et touchant, François Bayrou, dans l'émission de Stéphane Bern sur Henri IV, jeudi soir, sur France 2 ?

                Lorqu'il parlait -avec des mots très justes, au demeurant- d'Henri IV, de ses difficultés, de son destin, bref de sa grandeur, tout le monde comprenait bien qu'en réalité, à travers le roi, Bayrou parlait de lui, et exclusivement de lui, Bayrou. Henri IV était seul (suivez mon regard...); les apparences étaient contre lui (suivez toujours...); il était detesté ou, à tout le moins combattu (continuez à suivre...); et puis tout d'un coup (l'espoir fait vivre !...) les étoiles ont tourné, et elles ont fini par se placer dans le ciel selon la bonne combinaison....(texto !).

                Bref, pour le béarnais d'aujourd'hui, parler du béarnais d'hier c'était vraiment se lancer dans un plaidoyer pro domo.

                Sauf que....

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                Comment ne pas voir que, dans leur justesse si on les ramenait à l'époque d'Henri IV, les comparaisons qu'effectuaient Bayrou avec le roi, dès qu'ils les ramenait à sa personne et à sa situation d'aujourd'hui, perdaient justement toute leur signification, et devenaient de pure forme. Ce n'est que dans les apparences que Bayrou peut voir des rapprochements entre lui et Henri IV; que dans les formes extérieures.

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                 Mais, au fond des choses, quel rapport entre Bayrou et Henri IV ? N'est pas Henri IV qui veut, n'est pas roi qui veut, et dans ce domaine il ne suffit pas de vouloir -même si, dans le cas de Bayrou, il veut très, très, très fort....- pour que la chose se produise ! Aujourd'hui, le seul Henri IV possible ne peut pas venir de la classe politicienne.

                 Pourquoi ? Parce que Henri IV, et ce fut sa grandeur, fut un roi rassembleur, qui a su réunir et fédérer les français autour du seul intérêt national, formule à laquelle Boutang préférait (et il n'avait pas tort) l'idée du Bien commun. Comment un chef de parti, qui n'a en tête que sa propre élection ou ré-election, et la victoire de son camp sur l'autre, sur tous les autres, pourrait-il proposer aux français le rassemblement qu'a réussi Henri IV ? Aujourd'hui, n'en déplaise à Bayrou, le seul Henri IV possible, c'est le prince Jean !

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                 Le lundi 11 mai dernier, un peu plus d'une semaine après le mariage du Prince, nous avions esquissé cette idée dans une note ("Un Prince qui "porte le tout"..."), à partir d'une réflexion de Jean Guitton qui nous était revenue durant les festivités. Nous la redonnons telle quelle:

    Un Prince qui "porte le tout"....

                 "Quelques grammes de douceur dans un monde de brutes...". Ce fut, il y a quelque temps, le slogan choisi pour ses produits par une marque réputée.

                 Dans son domaine, et dans son genre, quelle bouffée d'oxygène et d'air pur nous a offert le Prince Jean, entre les remugles des comptes de Julien Dray et les intrigues tordues de Bayrou/Ségo préparant ce qu'ils espèrent être leur revanche en 2012 !

                 Pendant quelques jours, on a comme sorti le tête de l'eau, on a respiré autre chose, on a pensé à autre chose: à la France, tout simplement. A son Histoire, à son avenir, à son Être profond.

                 Et il est vrai que cela nous a changés, et que cela a fait du bien.....

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                Lorsqu'il parlait des Papes, en général, Jean Guitton avait coutume d'employer une formule très belle. Un pape, disait-il, c'est quelqu'un qui "porte le tout". La définition est fort pertinente, en effet. Et l'on mesure le poids d'une telle charge...

                Mais ne pourrait-on, d'une certaine façon, appliquer cette manière de voir les choses au politique ? Il suffit de lire les journaux: de quoi ont parlé François et Ségolène - on aurait dit un fait exprés - la semaine précédant le mariage du Prince ? De leurs scores et de leurs pronostics pour la prochaine présidentielle. Une élection dont, soyons justes, l'actuel Président ne se désinteresse nullement, lui qui, après avoir laissé entendre qu'un seul mandat l'occuperait assez, laisse dire maintenant partout qu'il sera bien là.. en 2012 !

                Que portent-ils, tous les trois ? Le "tout", ou le simple poids de leurs ambitions ? Poser la question, c'est y répondre....

                Et c'est du reste normal, et ce n'est pas là-dessus que nous les critiquons. Il est normal que, dans leur ordre, les candidats se préparent aux échéances. Ce qui ne nous parait pas normal, et même franchement mauvais, malsain et facteur d'affaiblissement pour la France, c'est qu'il n'y ait pas d'espace a-démocratique, dans l'Etat, permettant de faire sa place au temps long.

                Notre projet royaliste n'est pas une révolution des institutions, mais leur amélioration, leur perfectionnement, leur enrichissement, par l'adjonction, à la tête de l'Etat, de cette autorité stable et durable que nous avons connue pendant mille ans, et dont nous sommes privés depuis l'instauration de la République. Alors que, pour reprendre le mot de Christine Ockrent les anglais (et, plus généralement, les pays européens qui vivent en monarchie...) ont la chance d'avoir la reine d'Angleterre, ce qui n'est pas notre cas.....(1)

    (1): Voir la note "Quelle chance il a eue, Tony Blair !...", dans la catégorie "République ou royauté ?...".                     

  • Les vrais amis de l'Afrique et des Africains : Carmes de Kaolack, Sénégal...(2/3)

    Développement durable au Sénégal.

     

    L'eau vive des Carmes (1), par Sophie Le Pivain (1/2).

     

                           (Pour accéder au site: http://www.carmel.asso.fr/Couvent-de-Kaolack.html ou http://www.lescarmesausenegal.org/ ).

     

               Onze heures et demie. La réunion prévue à neuf heures du matin peut enfin commencer. Les derniers villageois prennent place nonchalamment dans la salle aux murs blancs. Des chaises circulent de bras en bras pour asseoir la soixantaine de personnes.

     

               Des femmes aux boubous multicolores sont assises sur une natte tressée. En ce mois de février, elles ont fait plusieurs kilomètres à pied par plus de 35°C, leur bébé bien accroché dans le dos, pour représenter leur village à la rencontre d'aujourd'hui.

     

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              Malgré les quelques quarts d'heures de retard, tous les regards sont vissés sur les intervenants, qui s'expriment en wolof. L'évènement est de taille pour ces habitants de Goundiour Saloum, Keur Galllo Diawo, Kossi Tiamene, Keur Diarra Peul, Keur Diarra Bambara, Bill Peul et Bill Bambara, sept villages peuls musulmans de la région de Ndiaffat, au sud-est de Dakar, la capitale du Sénégal. Il s'agit d'élire le comité de gestion du forage qui permettra bientôt d'acheminer l'eau de trois cents mètres de profondeur jusqu'aux bornes-robinets déjà construites au beau milieu des cases, dans chacun des villages, ainsi qu'aux abreuvoirs.

     

    "Ici, la meilleure façon de parler du Christ c'est d'apporter l'eau".

     

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    "Avant" : Enfants récoltant de l'arachide....

     

              De quoi changer la vie des habitants de cette région quasi désertique dans laquelle ne tombent que six cents millimètres d'eau par an, au cours des trois mois que dure la saison des pluies. Tout au long de la saison sèche, hommes, femmes ou enfants parcourent de plus en plus de kilomètres à pied ou en charrette jusqu'à leurs puits, pour en tirer une eau souvent infestée de bactéries, au fur et à mesure que ceux-ci s'assèchent.

              Parmi les organisateurs de cette journée en pleine brousse, dans le seul bâtiment en dur des environs, un "toubab" (un Blanc). Sa djellaba à lui, c'est une robe en coton clair, avec un scapulaire et un large col à capuchon. Pour que les villageois le comprennent, l'un d'eux traduit en wolof ce qu'il leur dit dans un français qui ne laisse aucun doute sur ses origines marseillaises. S'il est aujourd'hui question de forage, d'eau courante et de château d'eau, c'est grâce à sa communauté. Frère Luc-Marie est le prieur du couvent des Carmes, qui ont débarqué il y a six ans de leur province de Montpellier, à l'appel de l'évêque de Kaolack, pour implanter dans le diocèse la branche masculine du Carmel et y assurer l'animation du futur grand centre spirituel du diocèse: le sanctuaire marial Keur Mariama, un séminaire de propédeutique, un centre de retraites spirituelles, et le couvent de la communauté, qui n'attendent plus que les fonds nécessaires pour sortir de terre sur le terrain de trente hectares dont dispose la communauté.

     

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    ...et "maintenant": l'eau du forage, pour sept villages.

    "Ici, la meilleure façon de parler du Christ c'est d'apporter l'eau".

     

              C'est justement sur cette terre poussiéreuse que le château d'eau, qui enverra l'eau au village du haut de ses cent cinquante mètres, est en construction. S'il tâche d'être fidèle autant que possible aux deux heures d'oraison quotidienne et à la liturgie des Heures en communauté, comme en tout temps de fondation, Frère Luc-Marie n'a pas hésité à bousculer un peu son emploi du temps carmélitain pour mettre en place cette grosse opération de développement avec l'aide de la Caritas locale, qui a le rôle de maître d'ouvrage. "Notre projet ne pouvait pas se développer sans disposer d'un forage. Trouver et capter de l'eau fut donc dès le départ une priorité et une nécessité. Mais il était impensable d'alimenter en eau la centaine de personnes appelées à vivre sur le site, sans penser aux quelques mille sept cents habitants du secteur et leurs deux mille têtes de bétail."

     

      

     

              La vocation des Carmes est avant tout de rejoindre les hommes dans leur pauvreté intérieure et spirituelle. "Mais -reprend le prieur- Jean-Paul II disait qu'en Afrique, on ne peut pas envisager l'évangélisation seulement sur un plan théologal, sans prendre en compte la réalité de ce que vivent les gens. Ici, la meilleure manière de leur parler du Christ, c'est de leur apporter l'eau qui est la vie. Ce n'est pas sans nous rappeler la Samaritaine. Ces musulmans sont pour nous la Samaritaine. Nous voulons leur apporter à boire l'eau vive du Christ".

     

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    ...leur apporter l'eau qui est la vie....
     

    Alors, Frère Luc-Marie, que ni ses études d'Histoire ni sa vocation de Carme ne prédisposaient à devenir expert en hydraulique, est passé maître dans la connaissance de l'écosystème de la région du Sine Saloum, dans les technique de forage, et autres recommandations de l'OMS ( Organisation mondiale de la Santé, dépendant des Nations unies). Et troque volontiers son habit contre un tee-shirt et une casquette pour travailler avec les ouvriers.  (à suivre...).

     

     

    (1): "Famille Chrétienne", n° 1573, du 8 mars 2008.

  • Tout ce qui est Racines est bon : A Marseille, Joie sur la colline.......

              A Marseille, s'achève aujourd'hui le temps de festivités voulues par l'Archevêché pour célébrer, à la basilique de Notre Dame de la Garde, la renaissance d'un patrimoine exceptionnel; et pour remercier les donateurs qui ont permis cette belle oeuvre......

              Ces cinq  jours (du 23 au 27) ont été heureusement baptisés Joie sur la Colline.....

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               Apres huit ans de travaux, 12 millions d'euros d'investissement et près de 100.000 heures de labeur pour sauver les 1.200m² de mosaïques et les ex-voto qui ornent la Basilique de Notre-Dame-de-la-Garde, l'édifice intégralement restauré réouvre entièrement ses portes aux Marseillais.

              C'est pour cette occasion, véritablement exceptionnelle, qu'ont été décrétés les cinq jours de fête, de "Joie sur la colline", qui ont animé le bâtiment avec messes, diaporamas, visites, concerts, conférences et colloques. Pour remercier les 40.000 donateurs privés qui ont participé à la grande souscription du diocèse, et ont financé environ un tiers des travaux; le reste étant pris en charge par le mécénat et par des aides des pouvoirs publics.

              Il n'est certes pas anodin que le monument emblématique de Marseille, symbole identitaire fort pour toute la ville -comme le souligne justement le Recteur de la Basilique- ait suscité autant d'enthousiasme, sur un temps aussi long..... On ne s'appesantira donc pas sur le sens profond d'un évènement qui parle de lui même; on ne cherchera pas non plus à le détourner de son sens, ni à tâcher de lui faire dire autre chose que ce qu'il dit : il le dit de toutes façons avec une telle force, avec une évidence si aveuglante que tout commentaire serait superflu....

              Des centaines de mètres carrés de mosaïques exceptionnelles du XIX ème siècle, riches et complexes par leurs décors incomparables, ont été restaurés et et mis en valeur par un nouveau concept de lumière. De même, la précieuse collection d'ex-voto, prés de 300 œuvres, préservée et restaurée, se révèle à vous.

     
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           Ainsi, la Basilique, monument emblématique de la ville de Marseille, retrouve-t-elle toute sa splendeur originelle. Pour en savoir plus sur l'ampleur des restaurations, bien comprendre leur impérieuse nécéssité, et avoir une idée assez juste des nombreuses difficultés qu'il a fallu surmonter, on pourra cliquer sur le lien http://www.notredamedelagarde.com/
             Notre-Dame de la Garde, également appelée "la Bonne mère" (réminiscence évidente de la Bona Mater des anciens Romains...), est l'une des basiliques mineures de l'Église catholique. Elle est située sur les hauteurs de Marseille à 148 m d'altitude, au Sud du Vieux-Port. Elle a été construite à la demande de saint Charles Eugène de Mazenod, et les plans furent établis par l'architecte nîmois Jacques Henri Espérandieu ( les travaux étant achevés, après son décès par Henri Antoine Révoil ). La construction nouvelle a été réalisée sur l'ancien site d'une chapelle du XIIIe siècle (1214), dédiée elle aussi à la Vierge Marie. Elle jouxte les fortifications du XVIe siècle établies par François Ier dont le sceau en forme de Salamandre est encore visible sur le porche Nord de la basilique. 
            Cette basilique, qui est de style néo-byzantin, est surmontée d'un beffroi de 90 mètres, surplombé d'une immense Mère à l'Enfant couverte de feuilles d'or de plusieurs mètres de haut. Cette statue, œuvre du sculpteur Eugène-Louis Lequesne, a été réalisée par l'orfèvre parisien Christofle et fut posée en 1870. Il s'agissait à l'époque de la plus grande statue en galvanoplastie du monde.
            En tout, l'édifice a nécessité 170 000 tonnes de matériaux dont 23 cargaisons de marbre et de porphyre en provenance d'Italie.

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            Quelques dates, pour mieux appréhender l'histoire du lieu :

             -1214 : Il est fait mention d'une chapelle qui abrita un prête des Accoules venu s'installer comme ermite ( Maitre Pierre).

             -1525 : François Ier ordonne la construction d'un fort au sommet de la colline.

             -11 septembre 1853 : Pose de la première pierre.

             -1864 : Fin de la construction de la basilique.

            Quelques chiffres :

              -Hauteur des remparts : 13.15 m

              -Hauteur de la Tour : 33.80 m

              -Hauteur du piédestal de la statue : 12.5. m

              -Hauteur de la statue monumentale : 9.72 m

               -Poids de la statue : 9.796 kg

               -Tour du poignet de l'enfant Jésus : 1.10 m

               -Poids du Bourdon : 8.234 kg

               -Hauteur du Bourdon : 2.50 m

               -Poids du battant : 387 kg 

  • Hier, le clip scandaleux de ”police”; aujourd'hui, le clip scandaleux de ”dar” : la racaille pousse ses racines, et s'in

              Un quartier sensible de Strasbourg.  Assis sur un muret devant un commissariat, trois jeunes hommes discutent. Un policier les interpelle leur faisant signe d'aller plus loin. Le ton monte. Une grosse cylindrée noire surgit du coin de la rue. Un homme en sort. Tous les quatre kidnappent le fonctionnaire. Il est balancé dans le coffre sans ménagement.

              Silence, deux notes de musique, trois-quatre scratch. Et un grand gaillard à la casquette vissée sur le crâne se lance dans un rap aux paroles sans ménagement :

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                        "Rien à foutre, impulsif j'ai de la haine.

                       De la haine sortie tout droit des HLM.

                       J'ai l'instinct criminel....

                       en cas d'embrouille, aucune trouille,

                      je saigne un flic, ça finira dans un cercueil..."
     
              Ce clip signé d'un groupe strasbourgeois appelé DAR, pour "Dangereux armés redoutables", a été mis en ligne sur un site de partage de vidéos. Et ce clip ne plaît pas mais alors pas du tout aux policiers, pour le moins malmenés dans l'histoire.

              Henri Martini, secrétaire général de l'Unsa-police(premier syndicat de gardiens de la paix) à écrit pour demander à la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie que des "poursuites judiciaires soient engagées à l'encontre" des auteurs et que la vidéo, "outrageante à l'égard des policiers", soit retirée du site.... sur lequel elle se trouvait toujours une semaine après !.....

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              "Cette chanson (1) est totalement outrageante pour notre profession, s'insurge Henri Martini, et au-delà de ça, cette chanson n'est faite que d'injures et d'incitation à la haine et à la violence". A plusieurs reprises, torse nu ou tee-shirt sur le dos, les figurants du clip exhibent leurs muscles, brandissent des armes du genre fusil à pompe quand ce n'est pas un majeur dressé bien haut.... Bravo pour la délicatesse, des pensées comme des gestes.....

               Ils se déplacent sur des petites motos ou en gros véhicules allemands, et tiennent en laisse des rottweilers ou pitbull quand ce n'est pas... une fille (voir la première photo ci dessus). La jeune femme est plutôt docile, se déplaçant sagement à quatre pattes. On est renseigné sur la conception de la femme qu'ont des barbares pareils : on ne pouvait guère s'attendre à autre chose, mais tout de même !... Une brave fille à qui on donne une sucette à lécher. Pas rancunière, la donzelle se dandine ensuite avec ces messieurs qui martèlent le slogan de la chanson : "Dangereux, armés, redoutables, impulsifs, gros insociables, la justice nous a reconnus coupables. Libérés, on met nos couilles sur la table".

              Toutes les paroles sont du même acabit, neuf minutes durant......

              Notre commentaire ? Il sera bref.

              On dédiera d'abord, bien évidemment, tout ce qui précède à des gens comme Luc Besson qui ont tout de même osé déclarer que "les banlieues sont un trésor"( sic ! il faut le faire !... eh bien Luc Besson l'a fait !.....). Ou à Jacques Chirac, qui nous ont mis dans la panade jusqu'au cou en faisant venir des types pareils ici, et en nous expliquant que c'était une chance pour la France.....

              Ensuite, et puisqu'on parle de France justement, et des français, quand les français en auront marre de toute cette racaille qui déshonore notre pays, et qu'ils auront vraiment envie de régler le problème (et non plus de le gérer...), il faudra bien qu'ils se tournent vers un recours. Ce recours qui se construit, qui se prépare, afin de pouvoir répondre Présent lorsque les français en auront besoin, et envie. Ce recours, c'est bien sûr, ce sera, le prince chrétien, le prince libérateur.....

    (1) : si nous sommes, bien évidemment, du côté de la police dans cette affaire, on ne peut toutefois qu'être surpris de l'emploi du terme "chanson", par la-dite police, pour qualifier ce torrent d'inepties haineuses, vulgaire et au sens propre du terme, barbare.....