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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • La vraie leçon de l'affaire Zemmour/Bilger: ne pas subir, ne pas craindre d' ”aller à la castagne”...

                "Nous avons bien reçu votre lettre dans laquelle vous regrettez que vos propos dans l'émission de Thierry Ardisson sur Canal + aient pu heurter. Nous prenons acte que vous n'avez jamais eu l'intention de stigmatiser certains de nos compatriotes (...) Du fait de ces mises au point, nous n'avons donc plus de raison de vous convoquer pour un entretien. Notre réunion du lundi 29 mars est donc annulée".

    Voilà pour Zemmour.

    En ce qui concerne Bilger, on apprenait peu de temps après qu'il n'y aurait ni sanctions ni suites non plus...

    Dont acte....

    Le Figaro renonce à licencier son journaliste vedette.pdf

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                Ce double épilogue heureux n'illustre-t-il pas à merveille -mutatis mutandis... evidemment- ce qu'a fort bien montré Jacques Bainville ? Relisons ce court passage de L'Histoire de France, consacré à la fin de Robespierre :

           "...On vit alors, au 9 thermidor, cette chose extraordinaire. Les Conventionnels qui survivaient étaient les plus sagaces et les plus subtils, puisqu'ils avaient réussi à sauver leur tête. Ils s'avisèrent de ce qu'on ne semblait jamais avoir compris depuis le 10 août : que ces fameuses « journées » n'étaient au fond que de petites affaires de quartier, qu'avec un peu de méthode, d'adresse et d'énergie, il était possible de mettre les émeutiers en échec..."

                Mais n'est-ce pas exactement la même chose, au fond, aujourd'hui, avec cette minuscule caste qui s'est arrogée, à la faveur de 1945, la domination absolue sur les médias (et l'Education, et tant d'autres secteurs clés...) que le pouvoir politique lui a follement abandonnée ? Il ne pouvait probablement pas faire autrement en 45, mais il aurait pu et dû le faire en 58; et il pourrait et devrait le faire aujourd'hui. En attendant cette nécessaire et salutaire "rupture" -comme dirait Nicolas Sarkozy, qui s'est fait élire pour la faire, mais ne l'a toujours pas faite....- les citoyens de base que nous sommes peuvent aujourd'hui, avec les moyens nouveaux, mettre en échec cette caste minuscule, en lui montrant leur détermination.

                 Comme cela a été fait en pleine Révolution, comme le montre Bainville, lorsque la finalement tout petite caste des malfaisants a été mise hors d'état de nuire...

                 Combien sont-ils, ces journalistes et assimilés -pas toujours vrais journalistes -question honnêteté professionnelle s'entend- et souvent plus militants syndicaux de gauche et d'extrême gauche que journalistes professionnels et consciencieux ?: 1000 ? 1.500 ? Ce n'est rien, comparé à l'exaspération qui ne cesse de monter dans l'opinion devant leur arrogance, leur impudence, leur malhonnêteté; une exapération qu'ils ne sauraient arrêter si l'opinion -et le pouvoir politique...- cessaient de se laisser dicter leur loi; pas plus que la Terreur d'hier, le politiquement correct et le terrorisme politico-culturel d'aujourd'hui ne tiendraient bien longtemps si une guerre vraie, franche et ouverte leur était menée...

               Car c'est cela qu'il faut faire: pas se contenter de sauver Zemmour, ou Bilger, aujourd'hui, mais abattre une Bastille et en finir avec 1945. Sarko n'a-t-il pas dit un jour qu'il voulait liquider Mai 68 ? Mais c'est aussi 45 qu'il faut liquider...

               Et, avec de l'énergie, il est possible de mettre les terroristes en échec...

  • Quelques instants en bonne compagnie.....(2/15)

                Pour donner envie à celles et ceux qui ne l'ont pas encore lu, ou acheté... ou qui se demandent si cela vaut le coup...

                Pour nous, c'est sûr, il vaut le coup d'être acheté et lu, car c'est un bon livre...

                Quelques mises en bouche ?.....

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                                                                                       237 pages, 19,50 euros

                  "Je ne peux pas me résigner à l'idée que la France ne soit rien d'autre qu'une juxtaposition de communautés. Comment l'éviter ? La laïcité de l'Etat, que je distinguerai d'un laïcisme idéologique et belliqueux, est une première réponse.... Pour autant, je ne crois pas qu'il suffise d'affirmer la laïcité de l'Etat pour donner à chacun l'envie de participer à l'aventure nationale, quelle que soit son origine.

                  Là encore, il revient aux chrétiens de montrer l'exemple. La France doit être fidèle aux promesses de son baptême pour être respectée dans le monde et par tous ceux qui sont venus y vivre. Si nous dénigrons notre histoire, si nous renions notre vocation, si nous n'éprouvons pas la fierté d'être français, pourquoi des étrangers adopteraient-ils nos lois et nos coutumes ? Comment leur faire aimer la France si nous ne l'aimons plus nous-mêmes ?

                   "Les temps sont mauvais, les temps sont difficiles, ainsi disent les gens, écrivait saint Augustin au Vème siècle. Mais les temps, c'est nous. Tels nous sommes, tels sont les temps." Pour le reste, il revient aux étrangers, dès lors qu'ils sont présents en France, de respecter nos lois, comme doivent le faire tous les français." (Chapitre VI, Foi, pages 121/122). 

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  • Intégration de la Turquie : Le sophisme de Baylet...

                En réponse aux propos de Nicolas Sarkozy, réitérant son opposition à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne, Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, a réitéré à son tour sa vieille idée (?) : l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne est "une priorité si on souhaite que la démocratie se fortifie dans ce grand pays musulman et moderne".

     

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                "La position de la France et de l'Allemagne doit évoluer si on ne veut pas que le peuple turc se tourne vers des choix politiques qui l'éloigneraient de nous", écrit-il dans un communiqué, soulignant que le PRG s'était prononcé dès 2004 "pour une adhésion de la Turquie dans un délai de dix ans".

                Mais il n’a jamais été question de faire l’Europe pour favoriser la démocratie ailleurs, et partout dans le monde ! L'objectif premier des promoteurs de ce qui reste, malgré tout, une grande idée, était d'en finir avec ces carnages démentiels, ces suicides collectifs à répétition que furent les deux guerres civiles européennes de 14/18 et 39/45 (pour le plus grand profit d'autres, comme les Etats-Unis...mais c'est une autre histoire).

                Puis il s'est agi de refaire vivre ensemble les peuples de l'Europe, séparés par tant de péripéties dont les raisons profondes laissent souvent rêveur...

                Mais il ne s'est jamais agi, pour personne, de créer l'Europe pour... instaurer ou fortifier la démocratie ailleurs ! et en l'occurrence en Turquie ! Qu'est-ce que Baylet vient nous chanter là ?

                Sinon, allons plus loin, et ne nous montrons pas modérés ou timorés, comme Baylet : si c'est pour faire progresser la démocratie dans le monde, alors faisons carrément adhérer la Chine ! Et l'Arabie Saoudite, et la Birmanie ! Autant de pays qui connaissent un déficit notoire de démocratie !.... D’accord, Baylet répondra (peut-être) que la Chine, l'Arabie, la Birmanie ne sont pas en Europe ? Eh bien justement, la Turquie non plus. Et l'y mettre reviendrait à donner à l'Europe une frontière commune avec la Syrie, l'Irak et l'Iran que, de mémoire de géographe, elle n'a jamais eue. Ce serait une aberration; ce ne serait, tout simplement, pas réaliste et pas crédible.

                Oui, mais -dira-t-il peut-être, alors...- la Turquie est au moins voisine de l'Europe. Mais alors, la Lybie aussi, est voisine, et l’Egypte, et toute l'Afrique du Nord. Alors, on fait adhérer la Lybie, l'Egypte, toute l'Afrique du Nord ?

                Baylet ferait mieux d'atterrir : les européens ont fait l'Europe (enfin, fait..., il vaudrait mieux dire lancé le processus...) pour s'occuper de l'Europe. Pas du confortement de la démocratie ailleurs...

  • Les Tamouls (et les autres...) ont-ils quelque chose à exiger de la France ? La réponse est Non

                Petit retour en arrière sur quelque chose qui s'est passé, fin mai, à Paris, et qui mérite qu'on s'y arrête quelques instants...

                Plusieurs milliers de membres de la communauté tamoule de France se sont rassemblés pour signifier qu'ils ne "renonceraient pas" à leur autonomie au Sri Lanka malgré la défaite de la rébellion des Tigres face l'armée sri-lankaise après 30 ans de guerre civile.

     

                "Tant qu'il n'y aura pas de reconnaissance du peuple tamoul, nous continuerons, nous ne renoncerons pas", a déclaré à l'AFP Mahinthan Swasubramanian, le président de l'organisation des jeunes Tamouls de France, co-organisatrice de la manifestation.

     

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                "Aidez-nous !", disaient des pancartes portant les photographies du président Nicolas Sarkozy, de la chancelière Angela Merkel ou du président américain Barack Obama. "L'UE a aidé le Kosovo, pourquoi pas Tamil Eelam ?" (Eelam tamoul, le territoire revendiqué par la rébellion au sein du Sri Lanka), demandait une pancarte brandie par les manifestants. "Nous voulons que la France, l'Union européenne, forcent l'Etat sri-lankais à reconnaître une autonomie aux Tamouls", a déclaré M. Swasubramanian. "On s'engage bien dans ce type de situations au Moyen-Orient, pourquoi pas au Sri Lanka ?", a-t-il ajouté, estimant que la Grande-Bretagne, "en tant qu'ancien colonisateur, avait un rôle particulier à jouer".

               De leur point de vue, ces manifestants ont parfaitement le droit de défendre leur opinion. Mais du nôtre, nous avons parfaitement le droit de souhaiter, et même d'exiger, que nos rues ne servent pas de champs clos où se règleraient tous les conflits de l'univers. Que ces personnes pensent ce qu'il leur plaît de la situation au Sri Lanka, c'est leur affaire, c'est leur problème, mais ce n'est pas forcément le nôtre, et elles n'ont pas à "vouloir" que la France "force" le Sri Lanka à ceci ou cela; pour qui se prennent-elles ? Et où se croient-elles ?...

                Le Pays Légal tolère depuis trop longtemps ce qui devient maintenant une habitude, mais dangereuse et pernicieuse, à savoir que n'importe quel groupe de n'importe quel pays se permet d'importer chez nous les querelles de sa terre d'origine, en cherchant éventuellement à vider lesdites querelles dans nos rues. Ne voit-on pas régulièrement de jeunes pro palestiniens s'en prendre à de jeunes pro israéliens, et réciproquement, aux cris de "Palestine vivra !" ou "Israël vaincra !". Si les uns et les autres ont tant à coeur le sort de la Palestine ou celui d'Israël, que ne partent-ils là-bas, règler leur(s) différend(s) sur le terrain, les armes à la main ? Cette fois, ce sont des Tamouls qui viennent exiger que la France "force" le Sri Lanka : et puis qui, après ? et puis quoi, encore ?...

                 La France -qui, on devrait le rappeler à ces manifestants, n'a de toutes façons aucune juridiction au-delà de ses frontières...- a plus urgent à faire que de s'occuper de la terre entière, tâche dont elle n'a du reste absolument pas les moyens. Surtout lorsqu'il s'agit, en l'occurrence, de pays comme le Sri Lanka avec lesquels elle n'a jamais eu de liens particuliers d'aucune sorte durant son histoire...

                 Il serait bon que les autorités le rappellent à ceux qui ont un peu trop tendance à l'oublier, transformant nos rue en champs clos de leurs querelles, qui ne sont pas les nôtres...

  • Le Prince Jean en Provence (3/3) : Au coeur des traditions vivantes.....

                Nous réunissons ici des photos issues de deux voyages différents du Prince : celui de 2002, où il s'est rendu aux Baux-de-Provence (ci dessous), et celui de 2006, où il fut reçu à Marseille par le sénateur-maire de la ville, Jean-Claude Gaudin, avant de se rendre à Cadarache puis à la Vallée des Merveilles (voir nos deux notes précédentes), et enfin aux Iles de Lérins.

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    I ) : Le voyage de 2002. Aux Baux de Provence, au coeur du pays provençal...

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                Ci dessus, Le prince visite le vieux village provençal accompagné de son frère, le prince Eudes, duc d’Angoulême, et de Madame la duchesse d’Angoulême.

                Coïncidence de l’Histoire: un événement majeur dans les annales des Baux de Provence est précisément la visite du roi François 1er le vendredi 17 mars 1558 en compagnie de ses deux fils, le duc de Vendôme et le duc d’Angoulême ...

     

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                A la sortie de la messe, devant la petite église Saint Vincent, deux traditions vivantes se saluent mutuellement : celle de la Nation Gardianne et celle de la Famille Capétienne. Il convient de dire un mot de cette Nacioun Gardiano, si vivante et si présente en Camargue, et bien au-delà, et de celui qui l'a fondée : le marquis Folco de Baroncelli Javon, lou marquéshttp://www.nacioun-gardiano.fr/ ).
                Un seul exemple valant mieux qu'un long discours, on retiendra que Folco et, après lui ces Gardians qui maintiennent, sont les précurseurs véritables du merveilleux Parc Naturel régional de Camargue ( http://www.parc-camargue.fr/ ).
     
                Sans ces hommes et ces familles qui font vivre authentiquement la Camargue, perpétuent les qualités de la raço, et maintiennent tout ce qui se rattache au taureau et au cheval, que serait devenue l'âme de cette terre prodigieuse ?
                Ci dessous, le prince Jean et son frère Eudes au rassemblement Royaliste, dans le Val d'Enfer.
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    II ) : Le voyage de 2006 : A Marseille et aux Iles de Lérins...

            Jeudi 20 juillet - Marseille, à l'hôtel de ville. Le prince Jean a été accueilli à l'Hôtel de ville, sur le Vieux-Port, par le sénateur-maire de la ville, M. Jean-Claude Gaudin, qui a donné un dîner en son honneur.

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                C'est à cette occasion que, lui montrant le buste de Louis XIV qui orne la façade de la Mairie et, en face, de l'autre côté du vieux-Port, Notre-Dame de la Garde, le sénateur-maire déclata au Prince : "Ce sont mes deux sources d'inspiration !..."

           

                Dimanche 23 juillet 2006- L'abbaye de Lérins. Le séjour s’est conclu en passant la journée dominicale chez les bénédictins de l'île Saint-Honorat.

                Accueilli par Mgr Vladimir Gaudrat, père abbé de l'abbaye de Lérins, le prince Jean put assister à la messe et s’intéresser à la présence monastique sur cette petite île, qui remonte à l’époque médiévale ( http://www.abbayedelerins.com/ ).

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  • Max Frérot en semi-liberté... (2/2): aux réflexions de fond, sur les origines de cette étrange mansuétude, en fait pas s

    La fascination des héritiers et descendants de la révolution pour ses origines criminelles est quelque chose qui s'explique très facilement. Eric Zemmour notait il y a peu que Besancenot n’était pas ostracisé comme Le Pen, tout simplement parce que l’extrême gauche est « angélisé », disait-il, en France. 

    Et il a raison. Et c’est normal, ou du moins c’est compréhensible parce que c’est logique : la révolution est née dans la violence et la Terreur ; elle est née de et par la violence et la Terreur. Et c'est seulement parce qu'avec la Terreur elle a frappé de stupeur ses adversaires–au sens ancien et fort du terme stupeur—qu’elle a pu s’installer, se prolonger et se pérenniser.

    Comment ses descendants et héritiers n’éprouveraient-ils pas une sorte de fascination morbide et, disons-le, une certaine forme d'attirance voire de tendresse envers les criminels politiques (pourvu, bien sûr, qu'ils soient d'extrême-gauche) ? Et en tout cas une sorte de presqu'impossibilité -à tout le moins une répugnance extrême...- à condamner ces militants révolutionnaires dans lesquels, consciemment ou non, ils se reconnaissent, peu ou prou ?.....

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    Le même, vingt ans après. Toujours aucun remords, mais bientôt libre....
    Merci pour les victimes ...

    D’où cette suite de décisions judiciaires, toutes plus écoeurantes  les unes que les autres, mais surtout toutes aussi logiques les unes que les autres, concernant Max Frérot aujourd'hui, mais Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan hier, et Marina Petrella, en passant par celle qui a permis la fuite de Cesare Battisti etc... etc...etc.....

    Car il y a dans le Pays Légal républicain, s'agitant dans l'ombre et les coulisses, de véritables réseaux de sympathie vis à vis des violents et des extrémistes  dits politiques; toute une nébuleuse de groupes de pression, d'avocats, d'associations, de sympathies plus ou moins avouées, plus ou moins avouables, bref de véritables machines de guerre pro-tueurs -à la seule condition bien sûr, condition indispensable et non négociable, qu’ils soient révolutionnaires, sinon cela ne marche pas…-, tout un petit monde qui s'agite et qui s'active très efficacement, et qui va du Syndicat de la Magistrature jusqu'à l'ultra gauche, en passant bien sûr par la fraction la plus enragée du Parti socialiste...

    Il est bien évident que si Max Frérot (qui nous intéresse aujourd'hui, mais ce serait la même chose pour Nathalie Ménigon hier, ou Marina Petrella etc...etc...) avait été membre d’une droite extrême, et qu’il ait assassiné deux ou trois communistes ou membres de l'ultra gauche, on n'imagine pas, mais alors pas un seul instant, pas un seul milliardième de seconde qu’une seule personne lèverait le petit doigt en France -dans cette nébuleuse que nous venons d'évoquer- pour le défendre et, très concrètement, le faire sortir de prison.

    Que Max Frérot aille, une seule fois, à la messe en latin, et qu'il s'affiche, une seule fois, avec Benoît XVI, et l'on verrait, alors, s'il sortirait de prison : évoquer l'hypothèse, c'est y répondre !....

    Mais encore une fois tout cela est tout à fait normal, du moins tout a fait logique : nous sommes dans une république héritière et prisonnière de son héritage et de son histoire et de ses origines violentes, et ce système installé - pas plus que ceux qui s'en veulent les héritiers/continuateurs et "conservateurs"... - ne sait pas, ne veut pas, ne peut pas renier ses racines...

     

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  • Le regard vide, extraits n° 11 et 12.

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    Il faut être reconnaissants à Jean-François MATTEI, avons-nous dit, d’avoir écrit « Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la culture européenne ». Et, en effet, il faut lire et relire ce livre, le méditer, en faire un objet de réflexion et de discussions entre nous. Il dit, un grand nombre de choses tout à fait essentielles sur la crise qui affecte notre civilisation – et, bien-sûr, pas seulement la France – dans ce qu’elle a de plus profond.  

     Ce livre nous paraît tout à fait essentiel, car il serait illusoire et vain de tenter une quelconque restauration du Politique, en France, si la Civilisation qui est la nôtre était condamnée à s’éteindre et si ce que Jean-François MATTEI a justement nommé la barbarie du monde moderne devait l’emporter pour longtemps.

     C’est pourquoi nous publierons, ici, régulièrement, à compter d’aujourd’hui, et pendant un certain temps, différents extraits significatifs de cet ouvrage, dont, on l’aura compris, fût-ce pour le discuter, nous recommandons vivement la lecture.

    -extrait n° 11 : pages 130/131. 

     

    Il y a donc bien une détresse de l’Europe, et non pas seulement un déclin, lequel pourrait n’être que passager, dans la mesure où la figure spirituelle, lasse d’assumer « la fonction archontique de l’humanité entière » (1), est abandonnée d’elle-même et se vous désormais à sa propre déréliction. Husserl amplifie encore son propos lorsqu’il en vient à parler, dans la conclusion de sa conférence, d’ « une crise de l’existence européenne », dont chacun semble convaincu aujourd’hui, et qui se révèle par les différents symptômes de « désagrégation de la vie ». Elle tient finalement à l’incompréhension du savoir régnant du « phénomène Europe » dans ce qu’il faut bien qualifier, comme le faisait Valéry à la même époque, de « noyau essentiel central ». La crise de l’existence européenne, qui est une crise du sens, ne saurait alors avoir que deux issues. Soit l’Europe se satisfera de sa décadence spirituelle, quelles que soient d’autre part ses réussites techniques et économiques, et elle restera étrangère à l’âme qui est la sienne au point de sombrer dans la barbarie ; l’avenir donnera immédiatement raison à Husserl avec le désastre de la seconde Guerre mondiale et le génocide des Juifs. Soit l’Europe réussira à renaître, comme elle l’a déjà fait à d’autres époques, en revenant à la mission qu’elle s’est donnée, et elle triomphera de la lassitude qui la mine.

    (1) : E. Husserl, « La crise de l’humanité européenne et la philosophie », page 371.

     

    -extrait n° 12 : page 133 (début du chapitre III, Regard sur la Cité).

    Si le premier regard de l’âme européenne, dans son souci de connaissance, est un regard d’étonnement devant le théâtre des choses, des œuvres et du monde, le deuxième regard qu’elle porte sur la cité, dans son souci de justice, est un regard d’indignation devant le spectacle des hommes, des institutions et de l’histoire. Le mouvement de révolte qui l’anime devant les indignités faite à l’être humain l’a progressivement conduit à instaurer l’Etat de droit et à édifier une morale universelle. De nouveau, l’esprit de l’Europe a pris ses distances à l’égard des situations tragiques qu’il devait sans cesse affronter. Les poètes grecs avaient ouvert la voie, avec Homère pleurant les malheurs de Troie, détruite par les Achéens, ou Eschyle compatissant à la défaite des Perses à Salamine, et ils n’avaient pas hésité à chanter la dignité des vaincus face à la barbarie des vainqueurs. Euripide fera ainsi dire au chœur des captives troyennes, dans Hécube, pour évoquer le pays perdu, que « l’Europe est mon séjour, autant dire le lit et la chambre d’Hadès » (1). Hector, terrassé par Achille, et Andromaque, réduite à l’esclavage, qui étaient pourtant les ennemis des Grecs, deviendront deux grandes figures lumineuses des Européens.

    (1) : Euripide, Hécube, vers 482/483, Théâtre complet, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1962, page 425.

     

    Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la culture européenne, de Jean-François Mattéi. Flammarion, 302 pages, 19 euros.

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  • Patrimoine: une redécouverte inédite....

                (Lu dans le blog de Benoît de Sagazan ( http://patrimoine.blog.pelerin.info/ ) : Une redécouverte inédite : une table des collections de Louis XIV au château de Marly (1682/1683) vient d'être identifiée par l'Inspection du Mobilier national.

                Ce meuble illustre, à l’historique jusqu’ici inconnu, a été présenté pour la première fois au public à l’occasion de l’exposition Fastes royaux -la collection des tapisseries de Louis XIV, le dimanche 20 septembre 2009, à la Galerie des Gobelins, dans le cadre des Journées du patrimoine.

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    Pied de table en chêne sculpté et doré avec une table en vert de mer.

              Rares sont les meubles répertoriés des anciennes collections de Louis XIV, ce qui rend d’autant plus précieuse la table exécutée pour le château de Marly.

              Résidence du Roi-soleil, commencée après 1679, oeuvre de son architecte Jules Hardouin-Mansart, Marly avait un caractère unique par ses décors extérieurs peints à fresque, ses jardins traités comme des salles de verdure, ses appartements qui s’ouvraient sur les extérieurs par des jeux d’architecture. La première campagne de travaux s’acheva en 1683.

              Ce meuble appartient donc aux premiers aménagements de cette résidence, vite célèbre dans toute l’Europe. Réalisé pour un des quatre vestibules du château de Marly, cette table monumentale, de plus de 2,65 m de longueur, appartenait à un ensemble de huit tables disposées chacune sous de grands tableaux peints sur toile, encadrés dans des bordures dorées de pierre et de bois.

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    Marly "avant"...

              Dans la présentation de l'exposition, la table prend place de façon spectaculaire sous l’une des grandes compositions peintes à l’huile de Van Der Meulen pour Marly (prêt du musée du château de Versailles). Le cadre doré, le chatoiement du chêne sculpté et doré du pied de table et le vase Ming, rappellent la polychromie des vestibules de Marly. Le tableau représente le Siège de Lille par Louis XIV à la vérité descriptive rigoureuse, qui retrouve ainsi le lieu qui l’a vu naître. C’est en effet sur le site des manufactures des meubles de la Couronne installé aux Gobelins que sont nés tant d’idées et de chefs-d’oeuvre sous la direction de Charles Le Brun, pour Versailles, Trianon et Marly.

              Le pied de table reste en place sous Louis XV et Louis XVI. Epargné par les ventes révolutionnaires, il est transféré au Museum central des arts au Louvre. Inventorié en 1855 dans la salle de rentoilage du musée, il rentre en 1858 au garde-meuble impérial. Le marbre vert de mer a été confectionné entre cette date et 1894. La discrète restauration entreprise pour l’exposition a permis de sauver une oeuvre du XVII ème siècle, de lui rendre son histoire et d’en apprécier les qualités royales.

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    et Marly "après" : Merci, qui ?.....
  • Prix orange et prix citron...

    le prix orange: à Yvan Rioufol, pour son analyse de l' "affaire Hortefeux", sur laquelle nous nous rejoignons complètement:

      rioufol.jpg                                     "Si Hortefeux a eu tort, au-delà de son éventuelle blague pataude, c'est de n'avoir su résister aux coupeurs de tête. C'est à eux qu'il avait offert, il y a peu, celle du préfet Paul Girot de Langlade. Alors que ce dernier jurait n'avoir rien dit d'offensant à propos d'une broutille, le ministre avait voulu croire, sans preuve, la parole des accusateurs. Cette faiblesse devant des intimidations n'a pas fini de le poursuivre....

                 Mais une question se pose : pourquoi craindre encore cet antiracisme falsifié et instrumentalisé au profit de minorités ? Au-delà de la déplorable réflexion de bistrot prêtée au ministre, il devrait être légitime de débattre des évidentes difficultés à intégrer non plus des individus, mais des communautés qui veulent conserver leur mode de vie et leur culture. Les interdits sont tels qu'ils empêchent la droite d'aborder ces enjeux autrement qu'en récitant, avec Besson : "La France est une terre d'immigration et de métissage."

     

    le prix citron : à Jean-François Copé, pour son interview du Monde dans laquelle il estime que "la Nation se fissure en silence parce qu'il n'y a pas de discours sur l'identité". Ce ne serait pas, plutôt, parce ce que, depuis son installation, la République idéologique qui nous gouverne mène une guerre incessante contre nos Racines historiques, et promeut inlassablement tout ce qui défait la société traditionnelle que nous avions héritée de l'Histoire ?

                         Impayable -et imperturbable- Copé poursuit, avec la même inconscience, ou la même inculture (on ne sait pas...): "Il faut que l'on positive le fait d'être une population aussi diverse que l'est devenue la nôtre, qu'on le vive comme une chance." Il oublie juste de dire que cette évolution est imposée au peuple français, qui ne l'a jamais demandée, et qu'elle est donc très loin d'être une évolution normale, naturelle: elle est le fruit d'un calcul idéologique visant, justement, à dissoudre ce qui persiste encore, deux siècles après la Révolution, à ne pas entrer dans le moule des nuées des grands ancêtres. Si c'est une chance, "ça" !...

     

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                         Enfin, cerise sur le gâteau: "Que l'on arrête de vouloir faire croire à nos enfants que nos ancêtres étaient tous des Gaulois".  Mais, à part les manuels scolaires de Jules Ferry et de la République idéologique, qui a dit une chose pareille ? Copé confond tout (volontairement, ou par ignorance ?....) et fait exprès de ne pas comprendre. Quel rapport entre un Clovis et ses Francs qui, certes étrangers au départ, viennent chez nous pour oublier leur langue, et prendre la nôtre; oublier leur religion, et prendre la nôtre; oublier leurs moeurs et coutumes et prendre les nôtres. Quel rapport, donc, entre ces "étrangers" là, et ceux d'aujourd'hui, qui viennent chez nous en branchant leurs antennes paraboliques sur Alger, ou sur n'importe quelle ville d'Afrique, en conservant langue, religion et moeurs incompatibles avec les nôtres (polygamie, excision, charia...) et professent ouvertement leur mépris et leur haine de ce que nous sommes, ainsi que leur volonté de nous assimiler à eux ?

                         Pauvre Copé !....

  • Jean Raspail présente le dernier Jean Sévillia...

                 Sous le titre L'incroyable destin de Charles de Habsbourg, Jean Raspail consacre dans Le Figaro Magazine (1) un bel article au dernier ouvrage de Jean Sévillia, Le dernier empereur.

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    Perrin, 358 pages, 21,80 euros

                     Il a choisi d'évoquer lui-même avec passion ce personnage de Charles Ier dont, dit-il, "notre ami Jean Sévillia retrace avec passion la vie méconnue", après avoir écrit celle de Zita, son épouse, "l'impératrice courage". Au point d'achever son article en se déclarant, lui, Jean Raspail, l'un "des sujets inconditionnels de l'empereur Charles Ier et de de l'impératrice Zita". C'est ainsi qu'on l'aime, notre Raspail, et Dieu merci, il ne change pas....

                     Vers la fin de son article, il évoque cette paix séparée que Charles souhaitait sincèrement offrir aux Alliés, secondant en cela les efforts intenses de la papauté pour abréger la Guerre. Il ne sert évidemment à rien de refaire l'Histoire, et Bainville -on le sait- ne cessait de mettre en garde contre ce défaut : l'uchronie. Il n'empêche: on a pourtant bien le droit de pointer les préjugés anticatholiques et -donc- antiautrichiens dont Clémenceau, entre autres, était accablés, et qu'il fit passer avant le Bien Commun, non seulement de la France mais de l'Europe, et de la Civilisation. Et l'on a bien le droit de penser, et de dire, que cette attitude fut, au-delà du mesquin, suicidaire; et, pour un homme politique, au-delà de l'erroné, scandaleux.

                     Ecoutons Raspail :

                     "....L'affaire est célèbre. C'est en Suisse, pays neutre, que va se tisser la trame. Emissaires occultes, fausses identités, entrevues secrètes, escaliers dérobés, complicités, trahisons, promesses vaines, lettres détournées, chausse-trapes et, dans l'ombre, les services de renseignements militaires des deux camps, acharnés à faire capoter le projet, sauf, peut-être, les services français -je le sais par mon père, qui, à Berne, les dirigeait et qui soutint tant qu'il le put le sefforst des princes de Parme (Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, ndlr). Dès son arrivée au pouvoir, et avec l'appui du président Wilson, Clémenceau assassine cette paix séparée qui, en épargnant le vieil Empire, aurait sauvé des centaines de milliers de vies, preservé l'équilibre des Balkans et peut-être écourté la guerre. Tout cela par haine du catholicisme ! Il fallait que disparaisse à jamais du pouvoir, où que ce fût, la moindre trace de référence à Dieu...." 

    (1) : Le Figaro Magazine, 29 août 2009, pages 72/73.

  • Nouvelles du Blog: de la semaine écoulée à celle qui vient...

               Un nouvel Album (24 photos) est à votre disposition, dans la série Racines: voici le Mont Saint Michel, haut lieu s'il en est. Il résume et récapitule tout en lui: spiritualité, art, histoire, culture et civilisation.... Les lecteurs de ce blog savent l'importance que nous accordons à ce thème des Racines et du Patrimoine: "...Le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon" (Jean de la Varende). Et si le patrimoine est bien, comme nous le disons souvent, l'une des visibilités de notre Être profond, voilà un monument qui donne bien la France à voir, à connaître, à aimer.....

               Beaucoup d'autres albums suivront: les deux prochains seront Versailles (le palais temple du soleil) et le vitrail du XIIIème siècle du Miracle de Théophile, de la cathédrale de Beauvais.

               Dans cette même logique des Racines et du Patrimoine, le 4 novembre, jour de sa mort, vous pourrez écouter dans les Ephémérides le Sanctus du Requiem de Fauré.....

                Voici ce que vous trouverez à partir de dimanche sur le blog (sauf modifications de dernière minute imposées par l'actualité...) 

        

    • Notes longues : 
    • Dimanche :Tout ce qui est Racines est bon: Aux origines de la Camargue moderne, Folco de Baroncelli.....
    • Lundi : Le regard vide, extraits n° 14, 15 et 16.
    • Mardi : Le Prince Jean trace son sillon....
    • Mercredi : La réaction affligeante de Philippe Colin aux propos présidentiels sur l'agriculture....
    • Jeudi : Prix orange et Prix citron.
    • Vendredi : L'entretien du Prince Jean dans Famille chrétienne.
    • Samedi : Nouvelles du Blog....

     

    •  Notes courtes :
    • Dimanche: Le sourire du dimanche (On ne dit pas crayon noir...).
    • Lundi: Réponse à deux afghans impayables, et à ceux qui les manipulent.....
    • Mardi: Deux députés ont bien parlé... à quand les actes ? (1/2).
    • Mercredi: Deux députés ont bien parlé... à quand les actes ? (2/2).
    • Jeudi: L'exaspération monte en Europe: dans Le Monde, un exemple allemand....
    • Vendredi: Des "associations sans but lucratif" aux "associations lucratives, sans but"....
    • Samedi: "Deux français" arrêtés: français, vraiment ?....

          Ephémérides :

    ·       Dimanche : Dédicace de l'Abbaye de Saint Hilaire le grand de Poitiers. Départ pour la France de l'archevêque Thomas Beckett. Sacre de Philippe Auguste. Mort à Madrid du dernier Habsbourg. Naissance de Folco de Baroncelli, marquis de Javon, aux origines de la Camargue moderne. Naissance: La Boëtie, Boileau

    ·       Lundi  : Naissance de Jean-Baptiste Chardin.

    ·       Mardi :  Blanche de Castille devient Régente. Charles d'Orléans emmené en captivité en Angleterre. Sac de Liège. Premier Journal parlé. Naissance: André Malraux. Décès: Olympe de Gouges.

    ·       Mercredi : Naissance du père Joseph. Inauguration du Palais Brongniart. Indépendance garantie pour la Belgique. Stendhal commence La chartreuse de Parme. Début du siège de Belfort. Mort de Fauré

    ·       Jeudi :  Impression du Catholicon à Tréguier (Bretagne). Marie Curie devient professeur à la Sorbonne.

    ·       Vendredi : Mort de Charles X. Alphonse Lavéran découvre les causes du paludisme.

    ·       Samedi : Chute de la météorite d'Ensisheim. Le Roussillon devient français. Ouverture du procès de Désiré Landru. Naissance: Marie Curie, Albert Camus.

  • Il y a un an, Anne-Lorraine Schmitt : Il faut que les choses changent....

                 Il y a un an, Anne-Lorraine Schmitt, une étudiante de 23 ans, mourait assassinée dans le RER D par Thierry Deve-Oglou, un criminel d'origine turque déjà condamné et relâché sur la foi d'avis d'experts. Depuis, Philippe Schmitt, 57 ans, s'implique auprès de l'Institut pour la justice afin de faire évoluer les lois.

                L'histoire de son combat,et de celui de sa fille, est retracée dans un livre qui paraît mardi : «Anne-Lorraine, un dimanche dans le RER D» (1).

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          Voici la présentation qu'en propose l'éditeur :

                           "Dimanche 25 novembre 2007, 10 heures 26, RER D, entre Paris et Chantilly. Anne-Lorraine Schmitt, vingt-trois ans, est agressée par un homme qui tente de la violer. Elle résiste, courageusement. Il la massacre de trente-deux coups de couteau. L'agresseur avait déjà violé une jeune femme, sous la menace d'un couteau. Arrêté, il avait été relâché au bout de deux ans sur la foi d'" experts " qui l'avaient trouvé " réadaptable socialement ". Qu'il puisse un jour recommencer avait été jugé " peu probable ".
                     Nourrie de témoignages poignants et de documents irréfutables, cette enquête pose la question de la prévention des crimes sexuels et propose des réponses. Elle livre surtout le portrait attachant d'Anne-Lorraine, brillante étudiante en journalisme, ouverte aux autres, dont le rire joyeux résonne encore partout où elle vécut. Anne-Lorraine avait " foi en l'homme ". Elle voulait vivre pour témoigner de l'injustice du monde.
                     Ce livre lui rend hommage."

     

               «Sans haine ni vengeance», Philippe Schmitt a démarché depuis ce drame les parlementaires de tout bord, entamant avec eux «un dialogue poli mais difficile» pour dénoncer «les aberrations du système judiciaire». Dans ce livre, explique son combat visant, depuis un an, à "lutter contre les dérives de notre système judiciaire". "Le principe de précaution devrait obliger les juges à garantir la société contre des personnes qui resteront pour elle des dangers publics". Il s'affirme opposé à la confusion des peines, réclame - et nous sommes totalement d'accord sur ce point, nous l'avons écrit ici-même à plusieurs reprises - des peines de réclusion à perpétuité "réelles" et estime que les notions judiciaires de récidive et de réitération sont une "espèce d'escroquerie".

               Pourquoi ne pas voter la suppression des délais de prescription dans les affaires criminelles, rendus caduques grâce aux progrès de l'ADN ? Pourquoi ne pas offrir aux parties civiles l'opportunité de faire appel d'un verdict ? Pourquoi ne pas «expliquer aux gens qu'un accusé condamné à dix-huit ans de réclusionn'en fera que neuf», qu'«un criminel odieux peut quand même sortir» ?

    (1) : "Anne-Lorraine, un dimanche dans le RER D", d'Emmanuelle  Dancourt et Fréderic Pons; CLD Editions, 269 pages, 17,90 euros.

  • En finir avec les départements (2): ...mais des privilégiés la refusent : serions-nous en 1789 ?.....

              De plus en plus de voix s'élèvent, jusqu'au sommet de l'Etat, pour demander une simplification administrative, passant nécessairement par la suppression d'un échelon dans l'ahurissant millefeuille administratif edifié par le Pays Légal depuis cent ans.

              L'empilement des structures, et la sur-administration induite, est en effet ruineuse pour notre économie, et en même temps souvent inefficace (1)....

              Pourtant, ceux qui profitent de ce système, les privilégiés de la république, ne l'entendent pas ainsi. Ils freinent des quatre fers et, tels les parlementaires aveugles et inconscients de la fin du XVIII° siècle, essayent par tous les moyens de bloquer toute réforme et toute évolution dans ce domaine.

              Il faut dire que, comme le faisait récemment remarquer Jacques Marseille - avec sa franchise habituelle - les élus locaux trouvent dans les structure départementales et régionales un excellent moyen de se constituer une clientèle d'obligés, en vue des consultations électorales, et qu'ils rechignent donc à se priver de l'une ou de l'autre ! Bonjour l'intérêt national !

              Ils ne reculent devant aucune contre-vérité, aucune présentation tendancieuse des faits pour tâcher d'arriver à leur fin, qui est, concrétement, d'empêcher un assainissement de l'économie, auquel il préfèrent leurs mesquins calculs électoraux.

              Le dernier en date est Alain Rousset, le président PS de l'Association des régions de France et président de la région Aquitaine. "Supprimer les départements ne serait pas souhaitable car c'est à ce niveau de collectivité que se traitent les problèmes de solidarité et d'aménagement du territoire", affirme-t-il.

              La bonne blague ! Si c'est pour traiter au plus près les problèmes humains, alors confions les aux mairies et même, dans les grandes villes aux mairies de secteur : on sera ainsi encore plus proche des administrés qu'au niveau départemental ! Quant à l'aménagement du territoire, il dépasse évidemment le niveau départemental, trop étroit, et serait mieux traité au niveau régional, voire inter-régional !..... 

              La vérité est que monsieur Rousset, et ceux qui parlent comme lui, sont comme ces parlementaires de la fin de l'Ancien Régime : ils ne veulent qu'une chose, conserver leurs privilèges et ce système dont ils profitent, par le biais du pouvoir qu'il leur donne.

              Mais ils feraient bien de méditer la leçon de l'Histoire : à force de bloquer tout, d'empêcher toute réforme, les parlementaires égoïstes et inconscients n'ont réussi qu'à faire tout sauter, hier, en 1789. Nul doute que tout sautera, demain, avec des gens comme monsieur Rousset, et si lui et les privilégiés de la république continuent à refuser tout évolution, toute adaptation à ce que le précédent Comte de Paris appelait "les exigences naturelles des réalités de ce temps"......

              Mais cette fois, ce serait la république qui sauterait !..... Nous vivons décidément une époque épatante !.....

    (1) : Voir la note "En finir avec les départements", dans la catégorie "France ( Politique intérieure...)".

  • Le vrai problème que pose le fichier Edwige…

              Cette histoire est en train de devenir un mauvais feuilleton. Il serait grotesque et risible, abracadabrantesque comme dirait Chirac citant Dumas, s'il ne nous renvoyait en fait à quelque chose de beaucoup plus profond et, pour le coup, de beaucoup moins drôle; mais aussi, si l’on prend la peine d’y réfléchir quelques instants, très instructif….

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              En effet, de quoi s’agit-il ? Et quel est le problème que pose ce malheureux fichier pour occuper à ce point tant de monde pendant tant de temps ?

              S'il ne s'agissait que d'inscrire, ou pas, des renseignements d'ordre privé sur les comportement sexuels des personnes fichées, ou sur leurs orientations et activités syndicales, il ne s'agirait là que d'un problème technique; de quelque chose qui n'est somme toute pas majeur : on trouvera toujours le moyen de faire un bon fichier, il n'y a rien là qui semble devoir justifier un tel tintamarre, et de tels rebondissements, et sur une aussi longue période...

              Soyons donc sérieux : si l'affaire fait un tel foin, c'est qu'il y a autre chose. La vraie question est : quoi ?

              Il nous semble que le vrai problème, le seul, est d'ordre mental et psychologique. On pourrait avancer aussi moral et intellectuel. On le sait, la république est née historiquement de la révolution, c'est-à-dire qu'elle est née dans la violence, de et par la violence. Une violence imposée au quotidien à une population terrorisée (c'est bien ce qui signifie le terme de Terreur, qui est très clair...) et pratiquée par des gens qui étaient tout sauf des anges de douceur....

              Nos lecteurs ont pu apprécier le passage de Chateaubriand que nous citions dans l'ephéméride du 2 septembre, à propos des massacres décidés par "Danton et ses trois furies mâles, Camille Desmoulins, Marat, Fabre d'Eglantine...". Il est là et bien là, et uniquement là, nous semble-t-il, le problème, le seul problème que pose le fichier Edvige.

              De par ses origines violentes et criminelles, la république ne peut que répugner à sévir, et même simplement à ficher, des gens en qui, peu ou prou, elle se retrouve forcément un peu, beaucoup. Elle ne sait pas vraiment, elle ne veut pas et, presque, elle ne peut pas sévir contre eux : elle sent bien que ce serait se renier elle même en quelque sorte. Dans cette sorte de tendresse trouble et malsaine qu'elle ressent pour tout individu à la marge - à la seule condition, évidemment, et nous l'avons dit cent fois, qu'il soit révolutionnaire : sinon, cela ne marche pas...- la république s'aime en effet elle même dans ses origines, qu'elle n'a jamais voulu renier. Elle sait bien comment elle est née et d'où elle vient, mais elle cache ses origines, un peu comme une maladie honteuse peut-être; et elle n'a jamais exprimé ni remords ni excuses (pour le génocide vendéen ou les victimes de la révolution par exemple...).

              Comment veut-on qu'un régime pareil soit à l'aise pour ficher les marginaux, les violents, les terroristes; et les ficher pour, ensuite, les empêcher de nuire ! Elle est elle même née de ces "braillards", terme que Danton s'est attribué lui-même ("Venez brailler avec nous !....)

  • La Russie, voilà l'amie !.....

                Nous considérons comme un évènement très important, et totalement positif, le fait que l 'Union européenne ait décidé, le lundi 10 novembre, de reprendre les négociations sur un partenariat renforcé avec la Russie, même s'il reste à fixer la date exacte de cette reprise.

                Enfin ! aurait-on envie de dire…...

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              Ces négociations avaient en effet été suspendues le 1er septembre par les Européens, dans la foulée du conflit russo-géorgien. Nous avons toujours estimé, pour notre part, que les USA jouaient vis-à-vis de la Russie un jeu mi absurde, mi dangereux. Qu’avions-nous besoin de leur emboîter le pas à l’occasion de ce conflit ? Que les USA soient aveugles, ou qu’ils jouent leur(s) cartes et poussent leurs pions : c’est leur affaire. Mais nous, les Français et les Européens ? Pourquoi titiller la Russie aux marges de sa sphère naturelle d’influence ? Et de toutes façons en vain, sans le moindre  résultat concret ? Souhaiterait-on la pousser, par exemple, dans les bras de Pékin ?

              Parce que les USA cherchent à servir leurs intérêts en contrôlant l’acheminement des hydrocarbures au sud de la Russie, des dirigeants occidentaux se laissent manipuler par Washington dont - en épousant la cause - ils deviennent les chiens de garde. C’est bien joué pour les USA, qui torpillent deux adversaires, rivaux et concurrents, d’un coup : le bloc européen et la Russie. Mais c’est suicidaire pour nous.

              Ecoutons Natalia Narotchnitskaïa (1) : « ….Pourtant, une Europe forte, c’est-à-dire indépendante, ne peut exister sans la Russie , ce que savent les Etats-Unis. Ce qui nous unit est fondamental : c’est notre propre histoire qui est commune. Pourquoi l’Europe repousse-t-elle le grand retour de la Russie ? Elle devrait l’accueillir à bras ouverts ! Nous pourrions alors répondre ensemble aux défis qui nous attendent : la démographie, l’immigration, l’effondrement de la culture chrétienne….. »

              Soyons lucides, Français et Européens confondus. C’est une évidence qui crève les yeux : tout nous dit que la Russie ne nous menace en rien, d’aucune façon, en aucun endroit et sur aucun sujet. Par contre, tout nous dit également que Russie et Europe, déjà étroitement liées par des relations poussées dans de nombreux domaines, n’ont qu’à gagner à développer encore plus leur coopération. Dans le monde multipolaire qui se dessine sous nos yeux, une Eurasie ne peut que signifier un plus –et un plus très important…- pour nous, les Européens.

               Et qu’on n’aille pas prendre en compte simplement des aspects techniques, économiques ou diplomatiques (fort importants au demeurant) . L’aspect spirituel d’un rapprochement toujours plus étroit avec nos voisins et amis russes doit aussi être pris en compte. Face aux défis religieux et moraux, donc civilisationnels, auxquels se trouvent confrontés l’ensemble des peuples blancs, plus que jamais l’union fait, et fera !..., la force. Qui peut nier qu’une nouvelle dynamique naîtrait d’un rapprochement (et pourquoi pas d’une nouvelle unité ?...) entre les deux poumons catholique et orthodoxe de notre vieille Europe ?..... 

    (1) : Historienne et philosophe, spécialiste des relations internationales, Natalia Narotchnitskaïa a travaillé pendant sept ans au Secrétariat de l'ONU ( de 1982 à 1989). Ancien député, elle est chargée de recherche à l'Académie des Sciences de Russie.