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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Le gros coup de vent sur les éoliennes devient tempête...

    C'est au tour de Vestas d'annoncer des pertes en raison de problèmes structurels liées à la filière. Le n°1 mondial des éoliennes replonge dans le rouge et avertit les autorités :

    "Les objectifs annoncés, ce n’est pas la réalité..."

    Cette semaine, Vestas a annoncé ses résultats financiers pour le deuxième trimestre 2023...

     

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    1. Le Système a mis et mettra des milliards dans les plans banlieues foireux, au bénéfice de "qui vous savez", mais la ruralité ou nos infrastructures (et tant d'autres pans de notre vie quotidienne), comme dirait Léon Daudet, "il s'en fiche, il s'en contre-fiche, il s'en hyper-archi-contrefiche !"... :

    (Source : Factuel)

    (extrait vidéo 1'33)

    https://twitter.com/FactuelOff/status/1690958932225769472?s=20

    https://photos.tf1info.fr/images/1024/576/l-echec-des-plans-banlieues-depuis-40-ans-20190204-0845-f21cae-0@1x.jpeg

     

    2. (Dans Front populaire, extrait de l'article de Louis HOANG NGO) : De Lénine à Mélenchon, cent ans d'extrême gauche...

     
    CONTRIBUTION / OPINION. Pour notre lecteur, il existe une continuité à la fois intellectuelle et de méthode entre les révolutionnaires russes du siècle dernier et l'extrême gauche actuelle, qui partagerait ses aspirations totalitaires. 

    Le privilège est séculier : depuis l’internationale communiste, en 1919 (pour être plus précis, depuis le 3ème plénum élargi de l’Internationale, en 1923), une certaine gauche s’est arrogé le droit de pointer du doigt les fascistes, et de désigner qui parmi les partis politiques pouvaient faire partie du front uni contre l’extrême droite. Quiconque est accusé de faire partie de l’extrême droite devient de fait un ennemi à abattre, et gare aux alliés du front uni, auxquels cette gauche s’arroge le droit de décider à tout instant s’ils font partie du camp du bien ou de la honnie extrême droite. Cette certaine gauche, bruyante, intolérante, radicale, volontiers violente, est celle de la tradition léniniste.

    Le père de la Révolution russe d’octobre fut le premier à théoriser la suprématie d’un seul parti, le communiste, pour mener la révolution prolétarienne ; suprématie qui passe donc par la mise au ban violente des autres forces à gauche, rivales (Trotski dira d’elles qu’elles sont vouées à garnir les poubelles de l’histoire), et par l’insurrection permanente (toujours violente) contre l’état bourgeois. Cette certaine gauche, donc, s’arroge le droit d’être la seule force à gauche de l’échiquier, contre le pouvoir bourgeois, et contre la menace de l’extrême droite ; le droit à être insurrectionnelle, violente au besoin, hors la loi, parce que l’état auquel elle s’oppose est une entrave insupportable à la grande révolution qu’elle entend mener. Il ne faut pas avoir peurs des mots : cette gauche est l’extrême gauche. Elle est extrême, puisqu’elle rejette les fondements de l’état nation (Lénine appelle à renverser par les armes l’État, dans L’état et la révolution, et Marx au dépassement des nations, dans le Manifeste du parti communiste, comme de la démocratie, par l’élimination systématique et violente des partis qui s’opposent à sa révolution prolétarienne.

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    3. Dans Le Parisien, "l'histoire" de Fabien et d'Élodie, allégorie de celle du Peuple français :

    "Fabien et Élodie n’arrivent pas à emprunter 83 000 euros pour devenir propriétaires. Ils se sentent «déclassés» de ne pas pouvoir acheter même sous le régime du bail réel solidaire, un mode d’acquisition pourtant dédié aux ménages modestes."

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    Juste commentaire de Noir Lys :

    "Fabien et Élodie découvrent que les banques n’ont aucune confiance en l’avenir de la France, pays le plus imposé au monde, noyé de normes et d’administrations absconses, dont la république est en train d’achever les dernières industries et toute perspective d’avenir."

     

    4. De Nicolas Meilhan (sur tweeter) :

    "La France est l'un des seuls pays au monde où, quand on fait le plein, on fait d'abord le plein des caisses de l'Etat avant de faire le plein du réservoir."

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    5. D'accord avec Jean Messiha et avec ce qu'on fait ces policiers :

    "Bravo à ces policiers de la BAC de #Bagneux d’être rentré dans le lard d’une #racaille à #Bagneux pour l’arrêter. Il ne faut pas que nos #FDO se sentent inhibées par le discours anti flics matraqué ad nauseam par #LesTraitres gaucho-« progressistes »."
     
    (extrait vidéo 0'9)
     

    POUCE LEVÉ | Modem 56

     

    6. Dans Valeurs : Immigration : la Pologne va organiser un référendum sur la politique migratoire européenne...

    Commentaire de Clément Weill-Raynal :

    "Il parait - selon des esprits forts ici en France - que la Pologne relèverait d'un régime "illibéral" (?) et ne serait pas une vraie démocratie. Il est vrai que solliciter l'avis du peuple souverain sur une question aussi peu essentielle que l'immigration s'apparente au fascisme."

    https://www.valeursactuelles.com/monde/immigration-la-pologne-va-organiser-un-referendum-sur-la-politique-migratoire-europeenne

    Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki 

     

    7. De Bruno Attal (sur tweeter) :

    "#Darmanin se félicite de son bilan: 85 000 viols par an en France soit 232 viols par jour et 7000 en juillet ! En récidive, que faisait en liberté #Oumar le violeur barbare de #Cherbourg ?"

    (extrait vidéo 0'15)

    https://twitter.com/Bruno_Attal_/status/1690992648213995520?s=20

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (68), Aristote au Mont Saint Michel...

    Le point de départ de la polémique soulevée par l'ouvrage de Sylvain Gouguenheim est cette question:

    Quelle est la part de l'apport musulman dans la constitution de la Culture européenne au Haut Moyen-Âge ?

    En mars 2008, Sylvain Gouguenheim, professeur d'histoire médiévale à l'ENS de Lyon, publie Aristote au Mont Saint Michel. Les racines grecques de l'Europe.

    Sa thèse :

    "L'héllénisation de l'Europe chrétienne fut avant tout le fruit de la volonté des européens eux-mêmes, elle ne doit rien au monde arabo-islamique".

    I : Gouguenheim ouvre son livre sur les thèses qu'il entend contredire : celle des "Âges sombres", concept hérité de Pétrarque et repris au XIXème par l'historiographie anglo-saxonne pour désigner la période comprise entre la chute de l'Empire romain et l'arrivée en Angleterre de Guillaume le Conquérant, faisant du Haut Moyen-Âge un temps d'obscurantisme et de déclin culturel; celle d'un "Islam des lumières" venant réveiller (culturellement et scientifiquement) les Européens grâce à la transmission d'un savoir grec depuis longtemps oublié, et contribuant à donner à l'Europe des "racines musulmanes".

    Des thèses qui, selon l'auteur, relèvent "plus du parti idéologique que de l'analyse scientifique", et sont essentiellement celles d'Alain de Libera, présentées dans un ouvrage de référence en 1991, Penser au Moyen-Âge.

    "L'argument de la dette"des Européens à l'égard du monde arabo-musulman serait cimenté par l'énorme travail de traduction des oeuvres grecques opéré par les intellectuels arabes, qui auraient permis leur diffusion en Europe. C'est "l'intermédiaire arabe" qui expliquerait donc la redynamisation de l'Europe consécutive à la redécouverte du savoir grec.

    La matrice islamique aurait littéralement donné naissance à la civilisation européenne qui s'épanouit à partir du XIIème siècle. Bien plus, il y aurait "prééminence du monde musulman sur la chrétienté médiévale".....

    Mais Gouguenheim fait remarquer que l’on confond souvent arabité et islamisme, attribuant tout le mérite de l’hellénisation du monde européen à l’Islam, alors que "les arabes chrétiens et les chrétiens arabisés" constituaient près de la moitié des habitants des pays d’Islam vers l’an mille.

    Quant aux savants musulmans du monde abbasside, ils ne s’aventuraient jamais dans l’univers des sciences, se contentant de prospections dans celui de la religion. L’historien récuse le poncif d’une Europe inculte et barbare, tortionnaire d’un monde arabo-musulman exempt de tout reproche...


    II : Vient ensuite l’exposé de sa thèse : celle des "racines grecques de l’Europe", ou comment "le monde occidental chrétien du Moyen Âge fit de son mieux pour retrouver le savoir grec", tout seul.

    L’ouvrage s’organise ensuite en cinq grandes parties, chacune constituant un pan particulier de la démonstration.

    • Non seulement l’Occident ne perdit vraiment jamais de vue la culture grecque (chap. I), mais la diffusion du savoir grec, de toute façon, a surtout été le fait de Byzance et des chrétiens d’Orient (chap. II).

    • Même en plein Occident, plus particulièrement au Mont-Saint-Michel (ci dessus et ci dessous, le scriptorium), des moines ont joué le rôle de pionniers dans les processus de traduction des textes d’Aristote (chap. III) et de récupération de l’héritage grec avec lequel, de toute façon, l’Islam a toujours entretenu des rapports difficiles, lui qui ne connut qu’une "hellénisation limitée" (chap. IV).

    • Enfin, Gouguenheim évoque les "problèmes de civilisation" permettant de comprendre pourquoi les échanges culturels Islam/Chrétienté furent minimes (chap. V)…

    Le premier chapitre évoque des pans méconnus de l’histoire culturelle occidentale des VIIe-XIIe siècles. Sylvain Gouguenheim décrit les élites intellectuelles carolingiennes avides de savoir grec et soucieuses d’étudier ses dépositaires. De Pépin le Bref, réclamant autour de 760 des livres en grec au pape, à Charles le Chauve, dont les Monumenta Germaniae Historica dirent, en 876, que "méprisant toute l’habitude des rois Francs, il estimait que la gloire des Grecs était la meilleure", on constate qu’effectivement, comme le dit l’auteur, "la brèche [était] ouverte".
    Et c’est dans cette brèche que vinrent s’engouffrer, à partir du IXe siècle, les multiples "renaissances" intellectuelles prouvant, s’il en était besoin, que la science antique ne déserta jamais totalement les terres occidentales.
    Le monde byzantin manifesta le même engouement dès le VIIIe siècle, et Gouguenheim nous rappelle, que déjà un siècle auparavant un mouvement de traduction du grec en syriaque – langue sémitique issue de l’araméen –, puis du syriaque en arabe, avait été lancé par les chrétiens d’Orient.
    Le chapitre III est consacré aux travaux de traduction menés au Mont-Saint-Michel, dans lesquels s’illustra le "chaînon manquant", Jacques de Venise, clerc vénitien qui y aurait, avant tout le monde, traduit les œuvres d’Aristote.

    III : Une fois menée ce plaidoyer en faveur de l’Europe pas si sombre des VIIe-XIIe siècle, l’auteur conclut :


    "En tout état de cause, le processus de progrès culturel et scientifique qui anime l’Europe médiévale des VIIIe-XIIe siècles paraît de nature endogène. … L’Europe aurait suivi un chemin identique même en l’absence de tout lien avec le monde islamique. L’intermédiaire arabe, sans être inexistant, n’eut sans doute pas la portée décisive qu’on lui attribue... »

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (18) : Quand de Gaulle est allé voir Franco, à Madrid...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 22 Albums, 47 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Quand de Gaulle est allé voir Franco, à Madrid...

    (tiré de notre Éphéméride du 8 juin)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    Á la découverte du "Fonds lafautearousseau")

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    1970 : Le général de Gaulle rend visite au général Franco
     
     
    Lors de la parution de l'ouvrage de Michel del Castillo, Le temps de Franco, Jean Sévillia avait posé "la" bonne question, dans Le Figaro magazine : 

    "...On omet toutefois de se poser une question : que serait-il advenu si c'était l'autre camp - dominé, à la fin, par les communistes les plus stricts - qui avait gagné la guerre civile ? A-t-on jamais vu des staliniens indulgents ?..."

    Et, à la fin de son article, Sévillia rapporte ce fait historique :

    "En 1970, après avoir quitté l'Elysée, le général de Gaulle rencontrera Franco à Madrid. Il a raconté son entretien à Michel Droit : "Je lui ai dit ceci : en définitive, vous avez été positif pour l'Espagne. Et c'est vrai, je le pense. Et que serait devenue l'Espagne si elle avait été la proie du communisme ?"..."        

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     Ce 8 juin 1970, au moment de leur rencontre, il reste à Franco un peu plus de cinq ans à vivre; à de Gaulle, un peu moins de cinq mois...

    Ils se sont rencontrés, et ils se sont ont parlés : lui, de Gaulle, qui a très probablement - ne serait-ce qu'en pensée(s)... - rêvé à une ré-instauration de la royauté en France; et lui, Franco, qui a réussi à la ré-instaurer en Espagne...

           

    Oui, que serait devenue une Espagne membre de l'empire marxiste ? Songeons à la poubelle écologique que sont devenues la Roumanie avec Ceaucescu ou des régions entières de la Russie; à l'omniprésence de la Stasi en Allemagne de l'Est et de la Securitate en Roumanie; au Goulag de Russie bien sûr; et à tout ce qui a représenté pour près de la moitié de l'Europe, pendant près de 40 ans, ce règne sans partage, tragique et sanglant, du marxisme-léninisme, le plus épouvantable cauchemar et la plus horrible tragédie dont l'Histoire gardera le souvenir...

    Tous les amis de l'Espagne diront, bien sûr, que l'idéal aurait été que la guerre civile n'ait jamais lieu. Il n'en demeure pas moins que, la tragédie s'étant produite, et n'en déplaise aux tenants de l'histoire orientée, Franco a ipso facto évité à l'Espagne le sort des démocraties populaires de l'Europe de l'Est. Et, que cela plaise ou non, ce simple fait est éminemment positif pour l'Espagne, pour la France et pour l'Europe...

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     Sur le rôle éminemment positif de Franco dans les affaires internationales, durant la seconde Guerre mondiale, voir l'Éphéméride du 23 octobre...

     

    En France, tous ceux qui se pourléchaient les babines lorsqu'on serrait la main de Mao poussèrent des cris d'orfraie, en apprenant cette visite. Tartuffe à la vie longue !...

    Didier Godard raconte :

    "....En 1970, les époux de Gaulle partirent - le 3 juin - dans la DS noire, sans précautions particulières de sécurité. Ils parcoururent des centaines de kilomètres sous un soleil de plomb, s'arrêtant au bord des routes pour pique-niquer. Ils visitèrent la Castille, la Galice, l'Andalousie, l'Estramadure, et Saint-Jacques de Compostelle, pèlerinage auquel le Général attachait une particulière importance. De Gaulle avait déclaré avant de partir : "Naturellement, je verrai Franco." La rencontre eut lieu. Franco, écrit Jean Mauriac dans son livre Mort du Général de Gaulle, mit les petits plats dans les grands, fut "très heureux" d'accueillir de Gaulle et fit part à notre ambassadeur de sa "profonde satisfaction"...

    Ainsi Franco a rencontré deux chefs de l'État français : Pétain, avant qu'il ne le devienne, et de Gaulle, après qu'il ait cessé de l'être...

    ...Les réactions en France furent vives, même chez certains des plus fidèles soutiens du Général. François Mauriac, dans son Bloc-Notes, se déclara "glacé" par cette rencontre. Malraux confia à son biographe Jean Lacouture qu'il aurait quitté le gouvernement si de Gaulle avait fait cette visite en tant que chef d'État..."

    Oui, vraiment, Tartuffe a la vie longue !...

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (125), Une page sombre : le commerce triangulaire...

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    Le "commerce triangulaire" - également appelé la "traite atlantique" - et qui, de fait, est la traite négrière, est incontestablement une page sombre, et peu glorieuse, de l'histoire de France, en particulier, et de l'histoire du continent européen, en général.

    Au moins peut-on considérer que, d'une certaine manière, les peuples européens se sont rachetés en mettant fin à cette horreur, l'abolition de l'esclavage ne concernant qu'eux seuls, alors que l'esclavage et la traite négrière subsistent encore, de nos jours, ailleurs qu'en Europe...

    "L'infâme trafic" était particulièrement lucratif :

    les bateaux partaient depuis Nantes, Saint-Nazaire, Le Havre, Bordeaux... chargés de tissus, d'armes à feu, d'alcool, de verroterie...
     ils allaient échanger ces produits en Afrique, notamment du côté du Niger ou du Bénin, contre des esclaves noirs...
    puis ils repartaient en Amérique, pour vendre ces esclaves, et rapporter des produits tropicaux tels que le sucre, le café, le cacao, le coton...
    Ces produits étaient ensuite ramenés en Europe.
    C'est ce commerce, qui se déroulait en trois étapes (Europe, Afrique et Amérique), qui se nomme "commerce triangulaire".

    Quelques chiffres :


    Du XVIème au XIXème, on estime qu'environ 12,5 millions d'esclaves ont été embarqués de force d'Afrique pour l'Amérique par des Européens (environ 10-11 millions sont arrivés en Amérique).
    Les principaux pays européens ayant participé à la traite transatlantique sont le Portugal avec environ 5 millions d'esclaves, la Grande-Bretagne avec environ 3 millions d'esclaves et la France avec un peu moins de 1.500.000 esclaves déportés...

    Cette dure réalité ne doit évidemment pas être occultée.

    On se gardera, cependant, de tomber dans le travers de certaines bonnes âmes qui, si elles n'ont pas de mots assez durs pour condamner cette traite négrière - qui doit l'être, en effet - oublient deux choses importantes, dans leur critique à sens unique de la France et du monde européen.

    1. D'abord, ces bonnes âmes, généralement recrutées dans les milieux auto-proclamés "progressistes" et "éclairés" oublient que notre République idéologique honore, en conservant ses cendres au Panthéon ("Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante"...) un certain Voltaire qui, antisémite furieux, était aussi joyeusement raciste. En témoigne, entre autres, ce propos :


    "Nous n'achetons des esclaves domestiques que chez les nègres. On nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l'acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité. Celui qui se donne un maître était né pour en avoir". (Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations, 1756).

    Et aussi :


     "Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d'hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu'ils ne doivent point cette différence à leur climat, c'est que des Nègres et des Négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce." (Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations, 1756).

    Ou encore :


     "Il n'est permis qu'à un aveugle de douter que les blancs, les nègres, les albinos, les Hottentots, les Lapons, les Chinois, les Amériques ne soient des races entièrement différentes..." (Essai sur les moeurs et l'esprit des nations, 1756).


    On notera juste - comme le fait remarquer avec pertinence le site Hérodote.net - qu'en croyant constater l'existence de "races entièrement différentes", Voltaire prend ici le contre-pied du christianisme qui, depuis Saint Paul, n'a de cessé de proclamer l'unité de la condition humaine.
    Il rompt avec ses prédécesseurs en pensée, généralement indifférents au concept de race.
    Il annonce aussi les théories scientistes du XIXe siècle qui, libérées du poids de la religion, assimilent les hommes à une espèce parmi d'autres...

    2. Ces mêmes bonnes âmes - telle une Christiane Taubira - se montrent d'un parti-pris vraiment étonnant. Christiane Taubira a cru, ainsi, pouvoir déclarer :


    "...Il ne faut pas trop évoquer la traite négrière arabo-musulmane, pour que les "jeunes Arabes" ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits des Arabes..." (!).


    Il y a, maintenant, une "Loi Taubira" sur l'enseignement de l'esclavage, qui ne reconnaît que "...la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du XVème siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien et en Europe".


    Ce à quoi l’anthropologue et économiste Tidiane N’Diaye, spécialiste des civilisations négro-africaines et de leurs diaspora, répond dans "Le Génocide voilé" :

    "Les Arabes ont razzié l’Afrique subsaharienne pendant 13 siècles sans interruption.
    La plupart des millions d’hommes qu’ils ont déportés ont disparu du fait de traitements inhumains.
    La traite négrière a commencé lorsque l’émir arabe Abdallah ben Saïd a imposé aux Soudanais un accord en 652 les obligeant à livrer annuellement des centaines d’esclaves.
    Ce fut le point de départ d’une énorme ponction humaine qui devait s’arrêter officiellement au début du XX° siècle...
    Sous l’avancée arabe,… des millions d’Africains furent razziés, massacrés ou capturés, castrés et déportés vers le monde arabo-musulman.
    Cela dans des conditions inhumaines, par caravanes à travers le Sahara ou par mer, à partir des comptoirs à chair humaine de l’Afrique orientale..."

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • REMISES EN CAUSE SUR LE CORAN, par Annie Laurent

    Annie_Laurent.jpgLe Coran est-il réellement ce livre « incréé », émanant tout entier d’une dictée divine comme marque de l’unique religion inscrite dans la nature humaine et agréée comme telle par Adam ? Cette certitude, érigée en dogme au IXème siècle et sur laquelle repose jusqu’à nos jours la croyance des musulmans, non seulement quant à ses fondements religieux et spirituels mais aussi ses principes anthropologiques, juridiques et sociaux, pourrait-elle être remise en cause par la science ? Telle est la perspective ouverte au milieu du XIXème siècle grâce aux travaux de savants européens qualifiés.

    Aujourd’hui, l’intérêt pour le sujet ne cesse de croître, au point de susciter une abondance inédite de publications consacrées au contexte historique, avec ses diverses influences (religieuses, culturelles, linguistiques, politiques), qui a entouré l’émergence de l’islam au VIIème siècle. Il en résulte de solides remises en cause du schéma jusque-là universellement tenu pour acquis. « À partir de 1977, toute une série de recherches ont tendu à démontrer que l’histoire des débuts de l’islam, racontée par la tradition savante arabo-musulmane, était une reconstruction tardive, éloignée de la vérité et même mensongère », remarque Christian-Julien Robin, directeur de recherches honoraire au CNRS, co-auteur du livre Histoire du Coran. Contexte, origine, rédaction, publié récemment sous la direction de Mohammad-Ali Amir-Moezzi et Guillaume Dye (1).

    Marqué par la liberté intellectuelle, l’audace du jugement et l’absence de tout présupposé idéologique de ses vingt-et-un contributeurs, cet épais volume apporte sur le sujet des éclairages novateurs et incontestables. L’ensemble permet de mieux appréhender les sources originelles de l’islam, de son inspiration à sa rédaction et à sa composition jusqu’à sa canonisation. Il offre les critères ouvrant la voie à une lecture intelligible du Coran, jusqu’ici gênée par bien des obstacles, dont l’absence de repères historiques crédibles.

    Celle-ci se manifeste entre autres à travers des allusions imprécises sur les événements et personnages évoqués. Ainsi, le classement choisi n’est pas chronologique ; il obéit à un ordre de longueur décroissant, les 114 sourates mélangeant sans explication les deux périodes supposées de la prédication de Mahomet : La Mecque (610-622) et Médine (622-632). « Le Coran est malheureusement d’une pertinence très limitée pour reconstruire la vie de Mahomet et les divers événements relatifs à sa carrière prophétique », assure Stephen J. Shoemaker, professeur à l’Université d’Oregon (États-Unis). Par ailleurs, la version coranique officialisée sous le califat sunnite d’Abdel Malik (685-705) entretient une profonde discorde au sein de l’islam. Les chiites la considèrent comme ayant été censurée pour effacer le nom d’Ali, cousin et gendre de Mahomet, que Dieu aurait désigné comme son successeur et auquel ils se réfèrent.

    Dans sa contribution, G. Dye constate le caractère « décousu, désordonné, déconcertant et obscur » du Coran, « texte polémique, fonctionnant par slogans » et dépourvu de « cadre narratif » lorsqu’il « met en scène des controverses entre le messager coranique et un groupe d’adversaires, dont l’identité reste dans l’ombre ». « Profondément anhistorique », le Coran est un corpus avant d’être un livre, en conclut-il.

    Comment comprendre les autres étrangetés d’un texte attribué à Dieu, telles que ses nombreuses contradictions, mais aussi sa « divinisation » de la langue arabe, décrite comme « pure » alors qu’elle côtoie des variantes et emprunte à d’autres lexiques sémitiques, notamment ceux des juifs et des chrétiens, y compris dans leur terminologie religieuse, cultuelle et juridique ? 

    Sur cet aspect, plusieurs études substantielles consacrées au contexte religieux de l’Orient pré-islamique (Arabie, Palestine, Byzance, Perse, Éthiopie) font ressortir l’influence des hérésies chrétiennes sur le Coran. Muriel Debié, titulaire de la chaire « Christianismes orientaux » à l’École pratique des hautes études, et Vincent Déroche, professeur au Collège de France, soulignent les erreurs de jugement de leurs adeptes, lorsqu’au moment de la conquête arabe une partie d’entre eux ont adopté « une nouvelle religion qui n’était pas toujours perçue comme fondamentalement différente, surtout dans les débuts ». Une leçon pour notre temps rongé par les confusions ?

    Ces multiples découvertes aboutiront-elles à une reconnaissance du Coran comme une construction humaine ? Telle pourrait être la perspective ouverte par une authentique exégèse historico-critique,dans le sillage de M-A. Amir-Moezzi, président du conseil scientifique du tout nouvel Institut français d’islamologie inauguré à la Sorbonne le 22 novembre dernier.

     

    (Article paru dans La Nef n° 354 – Janvier 2023)

     _____

    1. du Cerf, 2022, 1092 p., 34 €. Cet ouvrage reprend une partie des textes parus dans Le Coran des historiens (Cerf, 2020, 3 vol.) et en ajoute d’autres.

  • La Vierge de Publier déplacée ? Insuffisant ! Exigeons le déplacement de Notre-Dame de Paris !

     

    Mur-bleu gds.jpgEncore une de ces bonnes histoires bien rigolotes (quoique fort tristes, au fond) comme la Libre pensée et les laïcards savent les inventer : farouchement anti chrétiens mais pas du tout anti musulmans (ils souhaitent à ceux-ci un « Bon Ramadan ! » ou partagent volontiers avec eux le repas de rupture du jeûne, sans problème) les laïcards de tout poil saisissent toute occasion de nuire au seul christianisme, religion traditionnelle de la France et l'un des éléments constitutifs de sa personnalité et de son identité.

    Régulièrement, donc, un libre penseur X, Y ou Z, croit finaud de se faire remarquer, lui qui est par ailleurs bien content de rester à la maison le jour de Noël, ou le jeudi de l'Ascension, ou les lundis de Pâques et de Pentecôte, ou le 15 août, bref un jour chômé manifestement d'origine chrétienne. C'est peut-être sa façon à lui d'exister, ou de croire qu'il existe, ou de s'en donner l'illusion. Alors, il va au Tribunal administratif du coin, pour faire retirer une crèche ou enlever une statue. La Justice, erratique, interdit ici une crèche qu'elle autorise là ; ordonne d'enlever ici une statue qu'elle laisse en place ailleurs. Plus personne n'y comprend rien, mais le laïcard libre-penseur à l'origine du charivari est content : il a eu l'impression d'être quelqu'un pendant quelques jours ; d’exister ; comme s'il n'y avait rien de mieux à faire, aujourd'hui, avec nos chômeurs par millions, nos pauvres et mal-logés par millions, aussi !

    Cette fois, c'est à Publier, charmante petite bourgade de Savoie, au-dessus du Léman, qu'a eu lieu l'attaque foudroyante de l'armée picrocholine. Par un blitzkrieg audacieux, qui a surpris tout le monde et terrassé l'adversaire, la Libre pensée du lieu a obtenu que la statue de la Vierge, joliment installée dans un parc public avec vue imprenable sur le lac, soit déplacée sur un terrain privé ! Victoire grandiose ! Chômage, maladies, insécurité et violences, inculture galopante... tous les fléaux que nous subissons passent après. La Libre pensée a « libéré » Publier, la France est sauvée. La France ? Non, l'Europe, la Terre entière, et tout l'univers, tant qu'on y est. Puisqu'on ne peut décemment plus parler du « grand soir », on sait au moins que l'avenir radieux est pour demain. Ouf ! Ne perdez pas espoir, braves gens, courage, tenez bon dans les épreuves que vous subissez : Publier est déjà libérée, le reste de la France le sera bientôt ! 

    Le reste de la France ? Justement, parlons-en. Pourquoi tant de pusillanimité ? C'est au cœur qu'il faut frapper, messieurs de la Libre pensée. « Hardiment !», comme vous le dirait Sainte Jeanne d'Arc (pardon pour la référence, cela va vous choquer, mais, que voulez-vous, c'est l'habitude...) : exigez donc que l'on retire de Paris la cauchemardesque vision de Notre-Dame ! Qu'on la vende aux Chinois, ou à Trump, tiens, voilà une idée qu'elle est bonne : tel qu'on le connaît, il pourrait bien nous l'acheter, lui ! Et puis toutes ces cathédrales dans toutes les villes de France : mais qu'est-ce que c'est ! On se croirait dans un pays chrétien, un pays qui a une histoire, des traditions, des racines, un passé, bref une âme ! Quelle horreur, une âme ! Allez, toutes les cathédrales sur Le bon coin (Sarko ne connaît pas Le bon coin, mais il y en a quand même pas mal qui savent que ce n'est pas un Monoprix ou un Super-U...). Et puis ça renflouera les caisses de l'Etat : il faut bien que les escrocs du Pays légal, qui s'en mettent plein les poches, trouvent du fric à piquer quelque part ! Non, mais... 

    Et puis, ces noms de rue et de places et de quartier. Boulevard Saint Germain, à Paris ? Boulevard de la Guillotine, ce serait mieux ! Faubourg Saint Antoine ? Faubourg du Sang qui gicle, ça, ça aurait de la gueule ! A Marseille, rue Saint Ferréol ? Rue de l'Echafaud lumineux, ce ne serait pas mal, non ? Et les villes et villages : Pont Saint Esprit ? Pourquoi pas Pont du Génocide vendéen ? Saint Etienne ? Ville des têtes sanguinolentes au bout des piques ! L'Ecole militaire de Saint-Cyr ? Pourquoi pas l'Ecole militaire du million et demi de morts de la grandiose Révolution ? Bon, d'accord, dans les deux cas, c'est un peu long, mais c'est « parlant », non ? C'est drôlement (!) expressif...

    Allez, les gars, y'a du boulot ! Faut pas mollir. Aidons cette pauvre Libre pensée à trouver ces dizaines de milliers de noms à changer de toute urgence : tous à vos claviers, remuez vos méninges pour remplacer ces milliers de noms, à elle insupportables.

    Et, comme on dit dans le langage des journalistes, « écrire au journal (en l'occurrence Lafautearousseau) qui transmettra » ... 

  • Éphéméride du 5 décembre

     Le Franc, au temps où l'on ne prétendait pas que la France de toujours c'est la République...

     

     

     

    1360 : Naissance du Franc 

     

    Le 5 décembre 1360, à Compiègne, le roi Jean II crée une nouvelle monnaie, le "Franc", de même valeur que la monnaie existante, la livre tournois.

    La nouvelle pièce commémore sa libération comme l'indique son appellation (franc et affranchissement sont synonymes de libre et libération)... 

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    "Nous avons été délivré à plein de prison et sommes franc et délivré à toujours", rappelle le roi dans son ordonnance. "Nous avons ordonné et ordonnons que le Denier d'Or fin que nous faisons faire à présent et entendons à faire continuer sera appelé Franc d'Or." 

     

    Le Franc de 1360 est en or fin de 3,88 grammes. Il vient en complément de l'écu d'or qu'a introduit Saint Louis au siècle précédent, et de la livre tournois en argent. Il vaut une livre, ou vingt sous tournois.

    Le premier Franc représente le roi à cheval avec la légende "Johannes Dei Gratia Francorum Rex."

    Une version ultérieure du Franc, en 1365, représentera le roi à pied (le "Franc à pied") 

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    Si la création du Franc marque une étape majeure dans l'histoire de notre monnaie, il ne faut pas oublier qu' "une multitude de monnaies"  (Michel Mourre) existèrent sous la Royauté : Louis XIII créera ainsi la plus importante d'entre elles, le Louis d'or (voir l'Éphéméride du 31 mars). 
     
     
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    1560 : Mort de François II

     

    Son frère, Charles IX, lui succède, et sa femme Marie Stuart - Mary Queen of Scotts... - repart en Écosse, vers son destin tragique...

    Les deux époux (ci dessous, miniature extraite du livre d'heures de Catherine de Médicis) ne seront restés unis que deux ans et huit mois, du 24 avril 1558 (date de leur mariage, voir l'Éphéméride du 24 avril) au 5 décembre 1560 (jour de la mort du roi), et n'auront régné qu'un an et cinq mois, du 10 juillet 1559 au 5 décembre 1560... 

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    1766 : Départ de Bougainville pour une expédition autour du monde

     

    Louis XV a chargé  le comte Louis-Antoine de Bougainville, qui quitte Brest avec deux frégates royales "La Boudeuse" et "l'Étoile", de restituer officiellement la colonie des îles Malouines (aujourd'hui, îles Falklands) au gouvernement espagnol.

    Le 6 avril 1768, Bougainville arrivera à Tahiti et procèdera à l'observation scientifique de la Polynésie (voir l'Éphéméride du 6 avril).

    On lui doit les bougainvillées - ou bougainvilliers... - de nos jardins...

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    1870 : Mort d'Alexandre Dumas

     

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    site officiel des Amis d’Alexandre Dumas :
     

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    1926 : Mort de Claude Monet

     

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      http://www.intermonet.com/oeuvre/oeuvre.htm

     

     Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir la photo "Monet, qui ajoute à l'univers..."

     

     

     

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    1983 : Saint Savin sur Gartempe classée au Patrimoine mondial de l'Humanité...  

     

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    Pour André Malraux, l'ensemble réellement extraordinaire des fresques romanes de l'Abbaye est comme "la Sixtine de l'Art Roman".

    La voûte de la nef de 42 mètres est recouverte de plusieurs cycles iconographiques qui comptent environ une cinquantaine d’épisodes de l’Ancien Testament. Ceux-ci ont été tirés des livres de la Genèse et de l’Exode : l'histoire d'Adam et Ève, d'Abel et de Caïn, de Noé, d'Abraham, de Joseph et de Moïse.

    14 scènes ont aujourd'hui totalement disparu et 3 ont été déposées. Au total, environ 460 m² sont recouverts de peinture.

     

    En réalité, en 1983, lors de sa 7ème Session - qui dura du 5 au 9 décembre - l'UNESCO ne "classa" que les fresques de l'Abbaye, qui devra attendre 2006 pour être "classée" dans sa totalité :

    http://www.abbaye-saint-savin.fr/

    https://www.art-roman.net/stsavin/stsavin.htm

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    pour "suivre" au plus près les fresques :

    https://inventaire.poitou-charentes.fr/operations/le-patrimoine-roman/64-decouvertes/392-l-eglise-romane-de-saint-savin-une-voute-peinte-exceptionnelle

     

     

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    1989 : Record du monde de vitesse pour le TGV atlantique

     

    La rame 325 du TGV Atlantique atteint la vitesse de 482,4 km/h. La record du monde de vitesse détenu par la RFA est battu de 73 km/h.

    Le 18 mai 1990, la SNCF réitèrera son exploit en faisant grimper son TGV à 515,3 km/h.

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  • Éphéméride du 14 mai

    Drakkar, Musée des navires vikings d'Oslo

     

     

    841 : Début des raids vikings 

     

    Les Vikings commencent à faire de fréquentes incursions dans la vallée de la Seine : ils ravagent une première fois Rouen et pillent les abbayes de Saint-Ouen et Jumièges.

    On trouve dans ces raids des hommes du nord (les "north men", d'où vient "normands") l'origine directe de l'installation de la dynastie Capétienne. Les Carolingiens, en effet, après les débuts brillants de leur dynastie, se révèleront incapables de protéger les populations contre ces envahisseurs.

    Et ce sont les Robertiens - ancêtres des Capétiens... - qui, défendant une population abandonnée par ses chefs, trouveront à la longue, dans ce service rendu, la source de leur légitimité. 

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    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "I/III Les invasions normandes" 

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre IV, La révolution de 987 et l'avènement des Capétiens :

    "...Mais, comme les Carolingiens, les Capétiens devront leur fortune aux services qu'ils ont rendus. Robert le Fort, le vrai fondateur de la maison, s'est battu dix ans contre les Normands et il est mort au champ d'honneur. Robert le Fort était certainement un homme nouveau, d'origine modeste puisque la légende lui donne pour père un boucher. Son fils Eudes défend héroïquement Paris contre les mêmes adversaires, tandis que Charles le Gros se couvre de honte.

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    Charles le Gros déposé, Eudes est candidat à une sorte de consulat à vie. Le duc de France fut élu à Compiègne en 888. Il faudra encore cent ans pour qu'un autre Robertinien, un autre duc de France devienne vraiment roi. Eudes, après avoir essayé d'étendre son autorité, comprit que les temps n'étaient pas mûrs. Une opposition légitimiste subsistait dans l'Est. Un descendant de Charlemagne la ralliait et les petits princes qu'alarmait la nouvelle grandeur du duc de France, leur égal de la veille, soutenaient les Carolingiens pour se consolider eux-mêmes. 

    Eudes trouva meilleur de ne pas s'entêter. Il réservait l'avenir. Il se réconcilia avec Charles le Simple et transigea avec lui : à sa mort, le Carolingien prendrait sa succession et retrouverait son trône. Cette restauration eut lieu en effet et ce fut une partie politique habilement jouée. Sans la prudence et la perspicacité d'Eudes, il est probable que les ducs de France eussent été écrasés par une coalition..." 

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     Pourtant Charlemagne, couronné en 800 n'est mort que depuis 27 ans. Son immense et si puissant Empire lui aura donc si peu survécu !

    Il est vrai que de sombres pressentiments l'avaient assailli - raconte Bainville - au soir de sa vie : ces "pressentiments" étaient liés aux rapports fait à l'empereur au sujet de ces êtres agressifs, venus du Nord - les "north men", ou normands... -  sur leurs vaisseaux très maniables : les drakkars. Et, de fait, les premières incursions vikings - débutées en 841 - auront lieu d'une façon constante dès 856, soit cinquante ans à peine après la mort du grand Empereur ! (voir l'Éphéméride du 28 décembre et l'Éphéméride du 28 novembre)

     L'Histoire se répète : à huit siècles d'intervalles, Louis XIV aura, lui aussi, des "pressentiments"; et, hélas, ces "pressentiments" ne le tromperont pas plus qu'ils n'avaient trompé Charlemagne : le Grand électeur de Brandebourg venait de se proclamer "roi de Prusse" (voir l'Éphéméride du 18 janvier)

     

     

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    1506 : Louis XII déclaré "Père du peuple"...

     

    Par la voix de Thomas Bricot, chanoine de Notre-Dame de Paris, les notables assemblés au Plessis-lès-Tours décernent à Louis XII - le fils du poète Charles d'Orléans - le titre de Père du Peuple.

    Bricot justifiait cette consécration par trois arguments :

     

    la paix intérieure dans laquelle le roi avait maintenu son royaume;

    la réduction de la taille du quart de son montant;

    et la réformation de la Justice, accomplie pour l’essentiel entre 1499 et 1501.

     

    D'autres textes disent "...pour avoir réprimé la licence des gens de guerre, pour avoir abandonné à son peuple le quart des tailles, pour avoir réformé la justice et appointé partout de bons juges".

     

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    Voltaire l'a célébré ainsi, dans La Henriade :

     

    "Le sage Louis XII, au milieu de ces rois,

    S'élève comme un chêne et leur donne des lois. 

    Il pardonna souvent, il régna sur les coeurs, 

    Et des yeux de son peuple il essuya les pleurs."

     

     

    À lire les contemporains de Louis XII, la France connaît alors un âge d'or.

     

    Claude de Seyssel écrit :

     

    "...Par les champs aussi, on connaît bien évidemment la copiosité du populaire, parce que plusieurs lieux et grandes contrées, qui étaient incultes ou en friches ou en bois, à présent sont tous cultivés et habités de villages et de maisons.... Le royaume est plus riche en argent et en autres biens qu'il ne l'avait été jusqu'ici...."; il explique que "les maisons sont remplies de meubles somptueux" et que le recouvrement des tailles se fait "plus aisément, avec moins de frais et de contraintes qu'au temps des derniers rois" parce que "on a mis en culture ou défriché nouvellement le tiers du sol".

     

    Après les tragédies de la Guerre de Cent ans, les épidémies se raréfient, ainsi que les disettes, et une phase de croissance démographique - entre 1470 et 1540 - permet à la population de retrouver ses niveaux d'avant la terrible Peste noire de 1348.

     

    L'enrichissement et le mieux-être général, le développement de la production, l'accroissement de la population et l'optimisme partagé qui découle de tous ces facteurs font de ce siècle "le beau XVIème siècle".

    C'est très certainement là qu'il faut chercher l'origine des réussites de Louis XII, et du surnom flatteur qu'il a reçu...

     

    Ci dessous, la statue équestre de Louis XII, au-dessus de la porte d'entrée du château de Blois (démolie à la Révolution, elle a été restituée par la suite...).

     

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    1610 : Assassinat d'Henri IV

     

    Alors que le carrosse royal s'engage rue de la Ferronnerie, ruelle étroite et encombrée, François Ravaillac saute sur le marchepied et poignarde Henri IV.

    Il sera écartelé place de Grève.

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    Rue de le Ferronnerie: une plaque au sol marque le lieu de l'assassinat
      

             

    Louis XIII n'ayant que 9 ans, Marie de Médicis assurera la régence.

    Elle fait partie de ces six femmes (dont quatre étrangères, ce qui était son cas) qui ont exercé la totalité du pouvoir en France, sous la monarchie, à l'occasion des Régences :

    • Blanche de Castille (régente pour Saint Louis, et qui mourut d'ailleurs reine de fait, puisqu'exerçant une deuxième fois la "régence" pour permettre à son fils de rester quelques temps en Terre sainte...);
    • Anne de Beauj
  • Éphéméride du 17 avril

    1986 : Mort de Marcel Dassault (ici, son Rafale)

     

     

     

    1524 : Giovanni da Verrazano atteint les côtes Est de l'Amérique du Nord  

     

    Explorateur italien au service de François 1er, celui-ci lui confia comme mission l’exploration de la côte Américaine, de la Floride à Terre-Neuve.

    Arrivé à Cap-Fear, il découvrit notamment la baie où devait s'élever New York, à laquelle il donna le nom de Nouvelle Angoulême, en l'honneur du roi François 1er qui, avant de monter sur le trône, était Comte d'Angoulême.  

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    1666 : Premières Grandes Eaux au Château de Versailles

              

    Par la volonté du Grand roi, admirablement secondé par Colbert, Versailles est, à cette époque, un véritable laboratoire de ce qui se fait de mieux dans le domaine des Arts appliqués. Les techniques les plus innovantes y sont testées, et l'édification du Palais marque le triomphe simultané des Arts, de l'Industrie, de la Technique, domaines dans lesquels la France innove, progresse et gagne, comme on dit aujourd'hui (voir, par exemple, l'inauguration de la Galerie des Glaces, qui consacre la naissance de notre industrie du verre, où la France excelle, dans notre Éphéméride du 15 novembre).

    L'authentique politique de civilisation menée par Louis XIV rejoint, favorise et suscite l'économie, la plus saine et la plus bénéfique, l'Art étant inséparable du développement économique de la France, voulu par la monarchie.

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    Si la Galerie des Glaces manifeste la naissance de l'industrie du verre français, la bataille de l'eau menée à Versailles allait être - selon les mots de Martin Aston - "l'occasion de progrès majeurs, tant scientifiques que techniques" dans un domaine où les connaissances, rappelle-t-il "n'avaient guère progressé depuis les romains" :

     

    "...C'est pour Versailles qu'on inaugure le procédé de filtrage de l'eau par gravitation; pour Versailles que sont mises au point les premières canalisations en fonte, ou que Römer (voir notre Éphéméride du 7 décembre) délaisse ses calculs sur la vitesse de la lumière pour étudier celle de l'eau dans les conduits. En matière de robinetterie, de pompage, de nivellement, d'étanchéité, les avancées accomplies grâce à Versailles sont innombrables...."

     

    On est bien loin des travestissements historiques haineux et mensongers d'une propagande orientée, tendant à imputer aux caprices des rois des dépenses ruineuses, inutiles et indignes. C'est Sacha Guitry qui a raison :

     

             "On nous dit que nos Rois dépensaient sans compter,

    Qu'ils prenaient notre argent sans prendre nos conseils;

    Mais, quand ils construisaient de semblables merveilles,

    Ne nous mettaient-ils pas notre argent de côté ?"

     

     

    Pour biens saisir ce qu'a voulu faire Louis XIV de Versailles, et à Versailles, on pourra consulter notre Album :

     

    Racines (IV) : Versailles, le Palais-temple du soleil...

     

    On consultera également avec intérêt notre Page consacrée à la remarquable exposition Sciences et curiosité à la Cour de Versailles :

     

    L'Exposition de Versailles dit l'Histoire, mais la vraie...

     

     

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    1696 : Mort de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné

     

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    Elle est, évidemment, devenue inséparable de Grignan et de son château, où résidait sa fille : les deux liens suivants permettront à qui le désire d'en savoir un peu plus sur le château de Grignan, et tout ce qui s'y rattache maintenant... :
     
     

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    1986 : Mort de Marcel Dassault

     

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    Le numéro d'hommage de Jour de France...
     
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    Excellence d'une filière: près de 25 ans après la mort du fondateur, à Dubbaï, lors d'un Salon aéronautique, en 2009, les Rafale de Dassault - l'un des meilleurs avions militaires jamais construits au monde - raflent la vedette...
     
     
     
     
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    2007 : Lancement du chantier de l'EPR de Flamanville
     
     

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  • Éphéméride du 6 mai

    1994 : Inauguration du Tunnel sous la Manche

     

     

     

    1211 : Lancement de la construction de l'actuelle cathédrale de Reims

     

    L’ancienne cathédrale a été incendiée le 6 mai 1210, ainsi qu’une grande partie de la ville.

    Un an plus tard, jour pour jour, on commence à monter les nouveaux murs au-dessus des fondations, à l’instigation de l’archevêque Aubry (ou Albéric) de Humbert. 

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    Voir notre album Reims, cathédrale du Sacre  
     

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    1309 : Mort de Charles II d'Anjou, premier "chroniqueur" du Carnaval...

     

    6 mai,reims,henri iii,paix de beaulieu,louis xiv,versailles,le vau,le notre,louis xiii,tunnel sous la manche,eurostar,eurotunnel,francois grignardEn 1294, Charles d’Anjou, Comte de Provence, signale avoir passé à Nice "les jours joyeux de Carnaval".

    Pour être tout à fait juste, il faut bien admettre que fort peu de gens se souviendraient aujourd'hui de ce Prince, s'il n'avait, par cette brève mention, été le premier à attester de l'existence - en l'occurrence, à Nice - de ces intenses manifestations d'allégresse populaire.

    Michel Mourre lui-même reste assez discret sur le personnage, et note surtout qu'il fit "de fréquents séjours en Provence où il se montra un sage administrateur". Ce qui explique sa présence, en 1294, aux réjouissances du Carnaval de Nice, qui est donc le plus ancien connu, et reconnu, en France, même s'il n'est, bien sûr, pas le seul : le Carnaval de Dunkerque, par exemple, se signale par son exceptionnelle animation et - en plus de son "jeter de harengs" - par la très belle et très émouvante Cantate à Jean Bart, illustre enfant de la cité :

     

     

    Mais plusieurs autres villes en France organisent de très beaux et très joyeux Carnavals :

     

    Carnavals de France

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    Héritier aussi de rituels antiques, comme les fêtes débridées des Lupercales, le Carnaval est essentiellement lié au calendrier chrétien, et se déroule entre le 2 février (la Chandeleur, fin des fêtes de Noël, avec la présentation de Jésus au Temple) et le Mardi Gras (veille du début du Carême), fête mobile, qui peut tomber entre le 3 février et le 9 mars.

    Le mot Carnaval vient de l'italien carnevale ou carnevalo, qui a pour origine carnelevare, mot latin formé de carne (viande) et levare (enlever) : c'est la dernière fête où l'on peut encore faire bombance, manger de la viande, avant, justement les quarante jours du Carême, pendant lesquels on fera abstinence...

     

     

     

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    1576 : La Paix de Beaulieu termine la cinquième guerre de Religion

     

    Déclenchée en 1574, alors qu’Henri III (ci dessous) vient de succéder à son défunt frère, cette cinquième guerre de Religion est menée par le parti des Politiques, aussi appelé Malcontents.

    Celui-ci a réuni autour du duc d’Alençon, frère cadet du roi, la noblesse catholique modérée opposée au roi. Les protestants, tels Henri de Condé, n’ont pas tardé à se joindre au mouvement, d’autant plus que Henri de Navarre s’est enfuit de la cour.

    Inquiet, le roi accepte finalement de négocier. Le conflit s’achève ainsi avec l’Édit de Beaulieu, qui octroie d’importants avantages au frère du roi, mais aussi aux protestants. Ceux-ci peuvent désormais jouir de la liberté de culte dans toute la France, à l’exception de la capitale. Ils obtiennent huit places de sûreté ainsi que l’égalité de représentation dans les chambres.

    De tels avantages ne peuvent que mécontenter les catholiques les plus fermes, qui formeront la Sainte Ligue, dirigée par Henri de Guise.

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    1682 : Louis XIV s'installe définitivement à Versailles

     

    Le Roi la Cour et le gouvernement quittent donc le Louvre et Saint-Germain-en-Laye.

    Les travaux de l’architecte Louis Le Vau et du jardinier André Le Nôtre, pour transformer le pavillon de chasse de Louis XIII en résidence royale, ont commencé en 1661.

    Ils dureront pendant tout le règne du Roi-Soleil, qui fera de son château un triple poème humaniste, politique et chrétien (voir notre Album, ci après)...

    Pendant un peu plus d'un siècle, jusqu'au 6 octobre 1789, Versailles abritera le roi régnant et sa famille, ne cessant d'être le siège du pouvoir que durant la courte éclipse de la Régence, de 1715 - date de la mort de Louis XIV - au 15 juin 1722 - date du retour de Louis XV dans le cher château de son enfance...

    Le 6 octobre 1789, à 1h25, le cortège royal quittera Versailles pour Paris. Louis XVI demandera, en partant, à La Tour du Pin, ministre de la Guerre, de lui "préserver son pauvre Versailles"...

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    • Et, sur ce triste jour du 6 octobre voir notre Éphéméride du 6 octobre...
     
     
     
     
     
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    1697 : Pointis s'empare de Carthagène
     
     
    De Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, page 3576) :
     
    Pointis Jean Bernard Desjean, baron de (Loches, 1645, Chamougny-su-Marne, 1707). Marin français. Capitaine de vaisseau en 1685, il participa en 1690 au combat où Tourville défit les Anglais au large de Brighton, puis il s'empara de l'entrepôt espagnol de Carthagène d'Amérique (1697) et revint en France chargé d'un énorme butin. 

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    1717 : Pierre Premier, Tsar de toutes les Russies, est en France pour deux mois
     
     
    Il séjournera à Paris et à Versailles jusqu'en juin, surprenant la Cour et tous ceux qui le rencontrèrent par son naturel et l'inattendu de son comportement : un jour, faisant fi de l'étiquette, il prit le petit roi Louis XV dans ses bras et le souleva joyeusement et affectueusement, dans un geste d'une telle spontanéité que nul n'y trouva rien à redire..
     
    Le 15 Août, un traité est signé à Amsterdam : trois siècles d'amitié franco-russe commencent...
     
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    Pierre 1er, empereur de Russie, attribué à Pierre Gobert d'après Jean-Marc Nattier, début XVIIIème siècle. Château de Versailles et de Trianon
     
     
     
     
     
    6 mai,reims,henri iii,paix de beaulieu,louis xiv,versailles,le vau,le notre,louis xiii,tunnel sous la manche,eurostar,eurotunnel,francois grignardÉbloui par la beauté et la grandeur de Versailles, Pierre 1er demandera à l'architecte français Jean-Baptiste Alexandre Leblond de lui édifier un palais inspiré de cette magnificence : ce sera Peterhof (voir l'Éphéméride du 15 août)...
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Une bonne réponse aux déboulonneurs, effaceurs de mémoire, "grands remplaceurs" de culture et Compagnie...

    Le Puy du Fou communique :

    Hollywood choisit le Puy du Fou pour l'Oscar du “Meilleur Spectacle du Monde” !  Le Puy du Fou a reçu, à Hollywood, “l’Oscar du Meilleur Spectacle du Monde” décerné par le plus prestigieux des jurys internationaux, pour son nouveau spectacle Le Mime et l’Étoile.  C’est à Los Angeles, la capitale mondiale du cinéma, que se tenait samedi soir la 30e cérémonie des THEA AWARDS — les “Oscars” du spectacle vivant — qui a récompensé la dernière création du Puy du Fou, inspirée de l’histoire du cinéma. Le prix a été remis à l’équipe du Puy du Fou lors de la grande soirée rassemblant les plus grands noms du spectacle mondial.

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    1. La Tribune de Razika Adnani, dans Le Point : En France, l'islamisme le plus extrémiste se porte bien...

    https://www.razika-adnani.com/en-france-lislamisme-le-plus-extremiste-se-porte-bien/

     

    "L'influence des islamistes fondamentalistes wahhabites sur les musulmans, notamment les Maghrébins et les subsahariens, dont sont originaires la majorité des musulmans de France, n'est pas à démontrer. Le wahhabisme n'est pas un simple mouvement piétiste apolitique, comme le prétendent certains universitaires tels que, Florence Bergeaud-Blackler dans son ouvrage "Le Frérisme et ses réseaux". C'est une doctrine islamiste où la religion et l'État sont confondus. Elle a mené, à partir du milieu du XXe siècle, une offensive contre toute réforme ou modernisation sociale, politique et religieuse dans le monde musulman. Sa responsabilité dans l'échec du processus de modernisation des pays musulmans et le retour aux pratiques ancestrales et obscurantistes de l'Islam est très grande. Présenter le wahhabisme comme une doctrine apolitique, c'est vouloir l'exonérer de toute responsabilité dans la propagation de l'obscurantisme et de l'extrémisme islamistes dans le monde et négliger, par là même, des facteurs d'explication et de compréhension indispensables dans l'étude de l'islamisme."

    Image

     

    2. D'Amaury Brelet (Rédacteur en chef à Valeurs) :

    "L'immigration illégale venant d'Afrique de l’Ouest a explosé de 541% ! Ursula von der Leyen qui piétine la souveraineté des Etats peut se réjouir, toujours plus de migrants seront répartis en France et en Europe. Jusqu'à quand subirons-nous encore cette politique mortifère ?"

    (extrait vidéo 1'26)

    https://x.com/AmauryBrelet/status/1768994665636778205?s=20

     
    3. Sciences Po Paris vu (et bien vu) par Garen Shnorhokian :
     
    "Aujourd'hui, Sciences po est une école remplie d'élèves qui ont la haine de la France, des blancs, des hommes et maintenant des Juifs !..."
     
    (extrait vidéo 0'44)
     
     
     
    4. C'est de l'humour et/ou de la dérision, de la colère face à ce Système pourri : peu importe, c'est tellement vrai. Posté par Daddy-Luc (1'07) :
    "Se loger gratis en France, rien de plus facile..."
     
     
     
    5. D'Éric Zemmour :
     
    "Nous sommes le 16 du mois, et à partir d’aujourd’hui vous ne travaillez plus pour vous, mais pour l’État et les impôts que vous lui devez. Aujourd’hui, je vous montre comment l’État détruit votre argent."
     
     
     
    6. En Wallonie... De CHEZ NOUS :
    "CHEZ NOUS FAIT UN CARTON SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX !  ChezNous est en train de faire un carton malgré la censure médiatique et le cordon sanitaire ! @rtlinfo, @RTBFinfo. Nos idees progressent partout en Europe. Le 9 juin, ce sera ChezNous en Wallonie."
     
    (extrait vidéo 0'35)
     
     
     
     
    7. Dans Front populaire : "La Peste" de Camus à aujourd’hui...
     

    CONTRIBUTION / OPINION. L’adaptation à la sauce futuriste de La Peste d’Albert Camus, dans une série télévisée pour France télévision, montre la capacité du roman à traverser les époques. De la peste au Covid, le décor change, mais pas les hommes.

    Après l’adaptation du roman d’Albert Camus à la télévision, quelques évidences s’imposent. La similitude des situations d’une épidémie de peste en Algérie, avant la guerre de quarante, comparée à la gestion de l’épidémie du Covid récemment, est la démonstration lumineuse de la persistance du malaise de la société.

    Face au malheur qui écrase le peuple, deux pouvoirs s’affrontent : d’un côté, les autorités politiques, technocratiques et judiciaires qui pensent avant tout à tirer parti du drame, et de l’autre, le monde médical, directement confronté à la mort des malades. Pendant que le centralisme prend les rênes de gestion d’un mal devenu incontrôlable, les civils de toutes obédiences se fédèrent pour soulager et soigner, avec leurs faibles moyens les mourants, chercher à résoudre et endiguer l’invasion.

    L’histoire se répète inlassablement de nos jours face aux problèmes de l’Europe, de l’immigration incontrôlée, de la dégradation des mœurs, de la culture et des conflits internationaux. Le peuple doit se taire, obéir aux injonctions des pouvoirs centralisés, maintenant communautaires européens, au mépris des nations souveraines, des gilets jaunes et des agriculteurs…

    Le dernier exemple en date concerne l’IVG et l’accompagnement des malades en fin de vie, problèmes inondés de l’influence de la cancel culture, et d’un féminisme dérisoire, en ignorant totalement l’opinion des véritables serviteurs des malades : le monde des soignants !

    Jusqu’où descendrons-nous dans la dégradation morale et politique avant d’espérer un sursaut populaire, par la lutte acharnée contre l’abstention ?

    Nous verrons le 9 juin prochain, aux élections européennes, si le peuple réveillé impose le véritable changement d’une situation maintenant bloquée ?

    Courage, il ne faut pas désespérer !

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (28)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : 1889 : deux potaches les premiers sur la Tour...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    1889 : deux potaches les premiers sur la Tour...

    (Ndlr) : la Tour fut inaugurée le 31 mars 1889; né le 16 novembre 1867, Léon Daudet n'a donc pas tout à fait 22 ans, le jour de son "exploit" de potache/titi parisien aventureux...

     

    De "Devant la douleur" :

    1. page 171 :


    "...Le centenaire de 1789 - la date la plus funeste de notre histoire, quoi qu'en pensent ces négateurs de la réalité qui s'intitulent libéraux - ajoutait à l'effervescence.
    Je ne me rappelle pas sans rougir l'état de stupidité, d'ignorance politique et historique où nous croupissions, mes camarades et moi, ainsi que tout notre milieu.
    Le nombre d'insanités, de lieux communs qui furent débités solennellement, officiellement ou aux tables de familles bourgeoises, dans les centres éclairés - comme l'on disait - à l'occasion de ce centenaire, est quelque chose d'invraisemblable.
    Les mêmes personnes qui déploraient les tueries de 1793 - tout en les excusant par de prétendues nécessités d'Etat - admiraient sans réserve la folie moins sanglante, plus meurtrière peut-être, de 1789..."

    2. pages 173 à 176 (fin du chapitre) : 


    "...Je dois d'ailleurs vous avouer que la Tour Eiffel fut inaugurée en catimini, vingt-quatre heures avant la cérémonie officielle, par Georges Hugo et votre serviteur. Nous sortions tous deux de soirée. Il était onze heures et demie du soir et il soufflait au-dessus de Paris un vent d'orage.
    Les quatre pieds de la tour encore vierge - pour parler comme M. Prudhomme, ou notre pauvre Mariéton - étaient entourés d'une palissade, aux portes de laquelle somnolaient des gardiens.
    — Si nous montions là-haut ? proposa Georges Hugo, qui avait l'humeur aventureuse, bien qu'on lui fît une. réputation de petit-maître. Il ajouta : "Sous l'orage, ce sera un spectacle magnifique."
    S'approchant d'un gardien qui le considérait d'un air hébété, il lui dit d'une voix ferme, avec l'accent du commandement : "Service de l'exploitation. Nous venons vérifier si tout est en place."
    Tout était en place, en effet, c'est-à-dire qu'en grattant des allumettes-tisons, que le vent éteignait à mesure, nous finîmes par dénicher l'escalier d'un des pylônes, contournant la cage de l'ascenseur, et l'interminable ascension commença.
    À la première plate- forme, mes jambes me semblaient entrer dans mon estomac et j'avais grande envie de rétrograder. Georges me représenta avec éloquence l'indignité d'une telle conduite, la déconsidération qui en résulterait et la splendeur du sombre panorama qui nous attendait à trois cents mètres. En avant pour la seconde plate-forme !
    Je soufflais comme si j'avais porté la Sapho du roman de mon père entre mes bras et ce nous fut même un sujet de plaisanterie, au milieu des rugissements et sifflements de la tempête, qui s'élevait en même temps que nous. Georges chantait l'air du Roi s'amuse :


    Au mont de la Coulombe
    Le passage est étroit.
    Montèrent tous ensemble,
    En soufflant à leurs doigts.


    Il fut convenu, ce qui était très sage, qu'on ne ferait pas halte à la deuxième plate-forme, afin de ne pas sentir la fatigue.
    Le plus dur fut néanmoins le troisième étage, aboutissant à un obscur colimaçon, terminé lui-même par une sorte de couvercle de marmite.
    Georges souleva ce couvercle. Nous eûmes l'impression d'être au milieu des nuées, qui nous soufflaient alternativement le chaud et le froid.
    Au-dessus de nous, dans la bourrasque, claquait furieusement le drapeau. Je voulus le maintenir. Il dansait et sautait comme un animal fabuleux. Si bien que, glissant le long de sa hampe il vint s'abattre soudain à nos pieds.
    Inutile d'ajouter que nos tentatives pour le hisser à nouveau furent vaines.
    Il ne nous restait plus qu'à redescendre, car le fameux spectacle de Paris la nuit, tant escompté, était nul. On ne distinguait qu'un gouffre noir, parcouru de furieux tourbillons.
    Mais alors que la montée à tâtons nous avait demandé plus d'une heure et demie, la dégringolade s'effectua très vite.
    Nous nous attendions l'un l'autre aux tournants et nous nous appelions à tue-tête, sans nous gêner, certains que nos voix ne seraient point perçues à travers le tumulte de l'ouragan.
    La sortie se fit sans encombre. Les gardiens cette fois dormaient à poings fermés.
    Quel bock dans un café de l'avenue Lowendal, qui n'avait pas encore mis ses volets !
    Le lendemain matin, on lut dans les journaux que le vent avait arraché le drapeau au sommet de la Tour Eiffel. Mais personne ne voulut nous croire, quand nous racontâmes notre exploit, avec les détails les plus circonstanciés. Lockroy riait en secouant la tête :
    "Vous avez rêvé celle histoire-là. On ne vous aurait pas laissés passer."
    Il avait déjà toute confiance dans les rigueurs de son administration ! Mon père, plus indulgent, estimait que nous avions pu atteindre la première plate forme.
    Les autres haussaient les épaules.
    Et je parie que vous mêmes qui lirez ceci, supposerez que nous avons exagéré ou inventé cette escapade, fini par croire que c'était arrivé.
    Seuls Georges Hugo et moi savons à quoi nous en tenir sur notre clandestine inauguration de la fameuse Tour, bien réelle, je vous en réponds."

  • Éphéméride du 30 mai

    1996 : Découverte des têtes des moines de Tibhirine (capture d'écran tirée de Des Hommes et des Dieux)

     

     

     

     

     

     

    1431 : Martyre de Jeanne d'Arc 

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    Extrait du discours d'André Malraux, prononcé à Rouen le 30 mai 1964 :      

         

     

    "...Dans ce monde où Isabeau de Bavière avait signé à Troyes la mort de la France, dans ce monde où le dauphin doutait d'être dauphin, la France d'être la France, l'armée d'être une armée, elle refit l'armée, le roi, la France... 


    ...Et la première flamme vint, et avec elle le cri atroce qui allait faire écho, dans tous les coeurs chrétiens, au cri de la vierge lorsqu'elle vit monter la croix du Christ sur le ciel livide. De ce qui avait été la forêt de Brocéliande jusqu'aux cimetières de Terre sainte, la vieille chevalerie morte se leva dans ses tombes.

    Dans le silence de la nuit funèbre, écartant les mains jointes de leurs gisants de pierre, les preux de la Table ronde et les compagnons de Saint Louis, les premiers combattants tombés à la prise de Jérusalem et les derniers fidèles du petit roi lépreux, toute l'assemblée des rêves de la chrétienté regardait, de ses yeux d'ombre, monter les flammes qui allaient traverser les siècles, vers cette forme enfin immobile, qui devenait le corps brûlé de la chevalerie...

     

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    La Place du vieux marché, où eut lieu le supplice 
                

    ...Ce pauvre coeur qui avait battu pour la France comme jamais coeur ne battit, on le retrouva dans les cendres et l'on décida de le jeter à la Seine, afin que nul n'en fit des reliques... Le coeur descend le fleuve. Voici le soir. Sur la mer, les saints et les fées de l'arbre-aux-fées de Domrémy l'attendent. Et à l'aube toutes les fleurs marines remontent la Seine, dont les berges se couvrent des chardons bleus des sables, étoilés par les lys...

     

    La légende n'est pas si fausse. Ce ne sont pas les fleurs marines que ces cendres ont ramenées vers nous, c'est l'image la plus pure et la plus émouvante de France. Ô Jeanne sans sépulcre et sans portrait, toi qui savais que le tombeau des héros est le coeur des vivants, peu importent tes vingt mille statues, sans compter celles des églises : à tout ce pour quoi la France fut aimée tu as donné ton visage inconnu...


    ...Au nom de tous ceux qui sont ou qui seront ici, qu'elles te saluent sur la mer, toi qui a donné au monde la seule figure de victoire qui soit une figure de pitié !"

     

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    Statue de sable de Jeanne d'Arc brûlée vive. Exposition à la station balnéaire du Touquet
     
     

    Dans notre catégorie Grands Textes, lire les deux hommages à Jeanne d'Arc de Raymond Poincaré, président de la République, et d'André Malraux : 

     
    (pour lire l'intégralité du discours et écouter l'intégralité de l'enregistrement de Malraux :

      

     

     

    La Geste héroïque de Jeanne est un moment fondamental de notre Histoire nationale : ses moments essentiels en sont relatés dans ces Éphémérides aux 25 février (rencontre de Jeanne et du Dauphin, à Chinon), 8 mai (libération d'Orléans), 18 juin (victoire de Patay), 17 juillet (sacre de Reims), 23 mai et 21 novembre (capture, et livraison aux Anglais), 30 mai (martyre), 16 mai (canonisation), 10 juillet (instauration de la Fête nationale).

     

     

    Symbole fort, et véritable Signe, l'anneau de Jeanne d'Arc est revenu en France, au Puy du Fou en mars 2015 : voir notre Éphéméride du 20 mars...

     

     

    • Et, le 30 mai 2019, c'est la croix qui fut présentée à Jeanne sur son bûcher qui a fait sa réapparition : cette croix processionnelle dormait depuis six cents ans dans la paroisse Saint Nicolas de Pont Saint Pierre, dans l'Eure. Elle fait son grand retour à Rouen ce samedi 30 mai 2019, pour le centenaire de la canonisation de Jeanne :

     

    https://fr.aleteia.org/2020/05/30/la-croix-presentee-a-jeanne-darc-sur-son-bucher-sort-de-loubli/?fbclid=IwAR3xrUE_Jx7Ppcx96m8XPSCYW6tDdC1yvoI3SdvmisXLWXxV5xsIamtdF_M

     

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    1631 : La Gazette, le premier journal français

     

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    Le Médecin du roi Théophraste Renaudot obtient du ministre Richelieu le monopole de la presse. Il lance la feuille d'information hebdomadaire La Gazette qui tire son nom de "gazetta", une monnaie qui équivaut à Venise au prix d'un journal.

    Le journal compte quatre à douze pages selon les semaines. Il s'agit de communiqués officiels et de nouvelles de l'étranger.

    La Gazette sera l'organe officieux du pouvoir : Louis XIII y écrira régulièrement : lui et Richelieu lui confient des articles où ils expliquent leur politique étrangère, notamment leur alliance avec les protestants allemands dans la Guerre de Trente Ans.

    Le tirage de La Gazette atteignit... 800 exemplaires !

    Elle parut du 30 mai 1631 jusqu'au 30 septembre 1915, sur un petit format (23 x 15 cm) et sur quatre puis huit ou douze pages.

  • Cachez cette rigueur que je ne saurais voir, par François Reloujac

    (Voici l'Analyse économique de François Reloujac, parue dans le numéro 102 de Politique magazine, décembre 2011)

    S’il n’est pas possible de détourner les yeux des Français de la crise, le gouvernement espère pouvoir le faire pour le plan de rigueur.

     

            Lorsque le président Sarkozy a présenté à la télévision le plan qui devait sauver la Grèce et l’euro, avant que le Premier ministre grec ne vienne bousculer ses plans, il a annoncé à la France « une politique rigoureuse » et non pas « une politique de rigueur ». La plupart des commentateurs ont expliqué qu’il s’agissait de la même chose, mais que seul le mot « rigueur » faisait peur ; il convenait donc de ne pas l’employer dans un tel exercice de communication. C’est avoir une bien piètre opinion du Président français. Non, le budget présenté par François Fillon au lendemain du G 20 ne relève pas de la « politique de rigueur » mais bien uniquement d’une « politique rigoureuse ». Elle est rigoureuse car elle va encore une fois peser sur les forces vives du pays, les ménages les plus actifs – ceux qui payent déjà le plus d’impôts ; mais ce n’est pas « une politique de rigueur », notamment parce que le train de vie de l’État ne va pas sérieusement en être affecté ; parce qu’aucune des subventions électoralistes ne va être supprimée. 

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            Depuis quelque temps déjà, les experts économiques à la solde des hommes politiques en place et les journaux spécialisés préparaient le terrain, répétant que la crise économique que nous connaissons aujourd’hui n’est pas, comme on le pense trop souvent, une crise de la dépense mais une crise des recettes. En clair, l’État et les collectivités publiques ne dépensent pas trop ; ce sont les Français qui ne payent pas assez d’impôts ! À l’appui de leur démonstration, ils rappellent que les impôts n’ont pas vraiment augmenté au cours des dernières années alors que les dépenses publiques et para-publiques représentent désormais plus de 55 % du produit intérieur brut (PIB). Nous sommes pourtant prétendument en régime libéral. Il est bon de rappeler que le président Pompidou considérait que lorsque ces dépenses publiques atteignaient 30 % du PIB, tout pays basculait de facto en régime « communiste » ! Il est vrai qu’à son époque les deux premiers budgets de la nation étaient celui de la Défense et celui de l’Éducation nationale. 

            Aujourd’hui le premier budget est la charge de la dette, autrement dit le montant des intérêts payés chaque année sur les dettes accumulées. Il faut désormais payer ce qui a été collectivement consommé à crédit pendant les années passées.

     

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    Les conséquences terribles de la perte du AAA

            Mais les dépenses publiques ont été et sont encore le moyen imaginé par les hommes politiques pour acheter la paix sociale. Elles sont devenues l’unique soupape qui permet à la société de ne pas exploser. D’où cet œil rivé sur le « triple A ». Car, si les agences de notation émettaient des doutes sur la capacité de la France à rembourser ses dettes – c’est-à-dire à lever plus d’impôts – elles baisseraient la note de la France. Il s’en suivrait deux conséquences fâcheuses : une augmentation immédiate des taux d’intérêt sur la dette existante – comme l’ont connue, pour d’autres raisons, les collectivités locales – et une plus grande difficulté à souscrire de nouveaux emprunts. La première conséquence se traduirait par l’explosion du premier poste budgétaire, celui de la charge de la dette ; la seconde déboucherait inéluctablement sur une catastrophe économique encore plus grande puisque la France, à leur échéance, ne rembourse pas ses emprunts, elle les renouvelle… en plus grand ! Si la France perd son fameux AAA, non seulement son déficit public se creusera un peu plus, mais encore son handicap vis-à-vis de l’Allemagne, qui emprunte déjà à un taux moitié moindre que celui exigé de la France, se durcira, accroissant d’autant plus les dégâts dus à l’euro. Dans un second temps, cela aura inexorablement pour conséquence d’augmenter un peu plus la charge de la dette tandis que l’activité économique sera de plus en plus déprimée.

            La politique conjoncturelle rigoureuse de François Fillon a essentiellement pour objet de mettre un terme aux avantages fiscaux que son gouvernement avait lui-même accordé à certaines catégories de la population en début de quinquennat, ruinant par le fait même les espérances mises à l’époque dans cette politique. Comme le même gouvernement compte toujours sur les dépenses de consommation pour soutenir la « croissance », ce sont donc les ménages qui vont être incités à emprunter. Cela est sans importance, répèteront les thuriféraires sarkozistes, les ménages français sont moins endettés que ceux du Royaume-Uni ou des Pays-Bas. Cette politique paraît sans risque pour nos dirigeants : si elle ne porte pas les fruits médiatiquement annoncés et ne répond donc pas aux attentes officielles, on pourra toujours en imputer la faute aux banques qui n’auront pas assez prêté ou à des taux trop élevés. Le bouc émissaire est tout trouvé ; il n’attend plus qu’on le charge un peu plus. Mais cette politique est de courte vue car ce sont les dépenses de consommation qui sont les plus porteuses de gaspillage et donc de pollution, qui sont les moins porteuses d’activité sur le plan national et qui, actuellement, dégradent le plus la balance des paiements, accentuant ainsi encore plus la distorsion avec l’Allemagne.

     

    reculer pour mieux... chuter ?

            Tout ceci n’est qu’un mauvais calcul. Plus les impôts vont augmenter et plus l’activité économique va se contracter, augmentant le nombre des laissés pour compte qu’il faudra bien aider, se répercutant à nouveau sur le niveau des dépenses publiques. Ce double mouvement pèsera inexorablement fort lourd sur les entreprises dont les plus puissantes chercheront leur équilibre économique dans de nouvelles délocalisations. Comme il est toujours très difficile de restreindre son train de vie, il y a fort à parier que le climat social va se détériorer. Mais il sera de plus en plus délicat de répondre aux mécontentements de tous par des avantages catégoriels de plus en plus onéreux. Arrivera un moment où l’accroissement des recettes deviendra quasiment impossible, il faudra bien alors s’attaquer sérieusement au train de vie de l’État et aux prébendes camouflées en subventions. Cette politique aura, certes, des conséquences néfastes sur ceux qui, aujourd’hui, en bénéficient directement ou indirectement mais elle pèsera sur tous.

            Or les peuples n’acceptent pas facilement une véritable politique de rigueur. Ils le font lorsqu’un intérêt supérieur est en jeu : la paix ou l’indépendance de la nation par exemple. La nouveauté de ce début de xxie siècle est que cette politique de rigueur aura simplement pour but de permettre de payer les dépenses passées et l’argent gaspillé. Le gouvernement qui saura le faire accepter devra être fort et reposer sur quelqu’un qui inspire confiance, pas simplement jusqu’à l’échéance des élections suivantes. Il devra commencer par redonner à tous l’espoir dans l’avenir car ce n’est que pour ses enfants que l’homme accepte vraiment tous les sacrifices.  ■

  • Explosion du nombre des fonctionnaires : Chiffres à l’appui , le Système est-il capable de s’en sortir ? Ou, si l’on pré

                    Ou, si l’on préfère, est-il, par nature, condamné à ne pas s’en sortir ?......

                   656.000 fonctionnaires de plus en dix ans !.....

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                Commençons par une mise au point, afin d’être bien clairs. C’est le clientélisme que nous dénonçons, et pas les fonctionnaires, en tant que tels. Il est bien évident qu’un grand pays comme la France ne saurait vivre sans une fonction publique nombreuse, et nous ne souhaitons pas nous tromper de cible(s). Les fonctionnaires, en eux-mêmes, ne sont pas des ennemis. Ce que nous dénonçons, ce sont les dérives d’un Système obligé de se créer des clientèles d’obligés, et donc de créer un nombre excessif de fonctionnaires.

                Ce n’est bien sûr pas la même chose…..

                Le récent Rapport annuel sur la Fonction publique - que l'on ne peut mettre en cause - indique la source du mal : les collectivités locales.

                En effet, l'Etat central s'est bien engagé dans une logique vertueuse -malgré tout, encore très timide, comparée à celle d'autres grands pays... - mais les collectivités locales annulent et stérilisent ces efforts.

                Le Rapport indique, par exemple, qu'elles ont créé 70.000 emplois en 2008 ! Alors que les effectifs de l'État ont diminué de 1,4% depuis 1998, ceux des collectivités territoriales ont bondi de 40%. Au total, la France compte 5,3 millions de fonctionnaires, soit 20,5% de l'emploi total et 656.000 de plus qu'il y a dix ans. Et six millions si on y ajoute -et il faut le faire - les enseignants du privé et les membres de la galaxie associative.

                La fonction publique d'État a donc poursuivi la baisse de ses effectifs entamée en 2006. Elle a ainsi supprimé 77.000 postes l'année dernière, notamment grâce au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite. Cela représente une décrue de 3,1% de ses effectifs en un an. La France emploie aujourd'hui 2,4millions de fonctionnaires d'État, dont 69,5% de titulaires et 14,1% de militaires. Ce total est inférieur de 1,4% à celui de 1998, ce qui représente une décrue de près de 35000 agents en une décennie.

                Les effectifs ont baissé en 2008 dans tous les ministères, à l'exception de la Justice et des services du premier ministre. Les portefeuilles de l'Éducation et de l'Écologie ont été les plus touchés par les réductions opérées avec des coupes respectives de 43.000 et de 23.000 agents. Au final, près d'un fonctionnaire d'État sur deux travaille aujourd'hui dans l'Enseignement, un sur cinq à la Défense et un sur onze à l'Intérieur...

                Ainsi donc, comme nous venons de le dire, s’il faut reconnaître sa bonne volonté et ses efforts à l’Etat central, ce sont maintenant les collectivités locales qui doivent être dénoncées. Elles ont continué à recruter à tour de bras avec près de 70.000 créations d'emplois en 2008. La fonction publique territoriale emploie désormais 1,82 million de personnes. Un total supérieur de 3,9% à celui de 2008 et, surtout, une envolée de 40% par rapport à 1998.

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                Les Régions prétendent que cette hausse vertigineuse est en partie liée à la deuxième loi de décentralisation intervenue en 2003. Mais ces même Régions - qui n'emploient que 4% de l'ensemble des fonctionnaires territoriaux - ont été particulièrement gourmandes en emplois publics puisqu'elles ont vu leurs effectifs bondir, sur une décennie, de 22,5% en moyenne chaque année et même de 49% par an depuis 2005. Dans plus d'un cas sur quatre, les recrutements intervenus les trois années antérieures à 2008 n'avaient rien à voir avec des transferts de compétences de l'État.

                 Nous reviendrons sur ce sujet : la Décentralisation, qui peut être la meilleure des choses, peut aussi être la pire. Si, par exemple, elle est menée dans le cadre d'un Système idéologique, où la création de clientèles electorales par des contre pouvoirs aux mains des Régions dévoient et dénaturent l'essence même de l'idée saine de Décentralisation.

                 Et en fait une arme dangereuse, et contre l'Etat et contre l'Economie. Là aussi, le problème est avant tout politique, il est dans les Institutions....