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  • Éphéméride du 13 juin

    La Comédie française, de nos jours

     

     

    1643 : Fondation de l'Illustre Théâtre 

     

    C'est avec quelques amis, dont la comédienne Madeleine Béjart, que Molière fonde L'illustre Théâtre : un processus est lancé, qui ne s'arrêtera plus, et qui débouchera sur la création de la Comédie Française, par Louis XIV, en 1680.

    L'acte officiel (ci-dessous) sera signé le 30 :

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    Installé d'abord à Paris, L'Illustre-Théâtre fera faillite en 1645. La troupe ira se rôder en province et, de retour à Paris en 1659, elle triomphera avec "Les Précieuses ridicules". Protégé de Louis XIV, Molière donnera alors de nombreuses comédies pour la Cour et le public parisien.             

    Molière est né le 15 janvier 1622 à Paris, dans le ménage du Tapissier ordinaire du roi Louis XIII. Il fait d'excellentes études de Droit. Avocat à 18 ans, il se lie avec des comédiens et en particulier Tiberio Fiorelli, dit Scaramouche, vedette de la comédie italienne. Il rencontre aussi Madeleine Béjart (24 ans), directrice d'une troupe déjà connue, ainsi que ses frères Joseph et Louis. Fort de ces nouvelles amitiés, il rompt avec son père pour suivre sa vocation de comédien.

    C'est ainsi que naît l'Illustre-Théâtre. C'est l'année où meurent le cardinal de Richelieu et le roi Louis XIII et où monte sur le trône le roi Louis XIV (5 ans). Qui se douterait alors de l'aventure en gestation, tant politique que culturelle ?

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    Le fauteuil de Molière dans le Malade Imaginaire

                

    La petite troupe, composée de Molière, Madeleine et sept autres comédiens, s'établit dans une salle du Jeu de paume dite des Métayers puis dans celle de la Croix-Noire. Mais le succès tarde à venir et la faillite survient deux ans plus tard, en mai 1645. Molière connaît alors la prison pour dettes.

    Libéré, il entame avec Madeleine Béjart des tournées à travers la France dans la troupe du duc d'Épernon, sous la direction de Charles Dufresne. Dix ans plus tard, à Lyon, il crée sa première comédie, l'Étourdi. Elle est suivie l'année suivante, à Béziers, du Dépit amoureux.

    Molière, qui n'a encore rien écrit de notable à l'âge avancé de 37 ans, triomphe enfin à Paris le 18 novembre 1659 avec Les Précieuses ridicules. Il va donner dans les quatorze années qu'il lui reste à vivre la totalité de ses chefs-d'oeuvre.

    Le comédien joue dès lors avec sa troupe à Vaux-le-Vicomte, pour le surintendant Fouquet, puis à Versailles, pour le roi Louis XIV en personne. La protection du Surintendant puis du roi lui permet de faire face aux cabales, jalousies et médisances. Elle lui vaut aussi des revenus élevés, qu'il dépense aussitôt que gagnés. Molière assume une fonction équivalente à celle de bouffon du roi, avec le droit de tout dire et de tout jouer.

     

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    Les Fâcheux, première ébauche des comédies-ballets, amorce sa collaboration avec le compositeur Lully (ci dessus). La pièce est donnée lors de la fête de 1661 qui sera fatale au Surintendant. Le 26 décembre 1662, peu après avoir épousé Armande Béjart, fille de Madeleine, de 20 ans sa cadette, il donne L'École des femmes.

    En 1664, Molière et Lully s'associent pour composer la première comédie-ballet authentique, Le Mariage forcé, qui mêle étroitement l'intrigue théâtrale, la danse et la musique. En sept ans de collaboration, avant que la brouille et la mort ne les séparent, "les deux Baptistes" (ils portent le même prénom) en créeront au total onze, la plus célèbre étant Le Bourgeois gentilhomme.

    Le comédien doit faire face à une cabale des dévots autour de la reine mère, Anne d'Autriche, après la première représentation de Tartuffe, sévère critique de l'hypocrisie religieuse, le 12 mai 1664, dans le parc de Versailles, lors des fêtes des "Plaisirs de l'Île enchantée.

     

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    En août 2009, Raphaël de Angelis, en jouant La Jalousie du Barbouillé et Le Médecin volant, renoue avec un Molière "vrai".
    Dans la Jalousie  le public suit les milles ruses qu’invente Angélique pour tromper son vieux mari.
    Dans Le Médecin volant, c’est Sganarelle qui utilise sa fourberie pour que son maître puisse épouser la femme qu’il aime.
    Mais, surtout, ces représentations ont lieu dans le cadre d'une tournée estivale, baptisée "l'Illustre Tournée", en référence à "l'Illustre Théâtre" :  le principe étant de jouer le spectacle de manière itinérante en suivant le parcours que Molière et sa troupe, avaient emprunté... 
     
     
     

    La reine mère Anne d'Autriche ayant fait interrompre la représentation, c'est seulement le 29 novembre suivant, chez Henriette d'Angleterre, belle-soeur du roi, que le comédien peut donner l'intégralité de sa pièce. Apparaissent dans la foulée d'autres chefs-d'oeuvre : Dom Juan (pièce en prose), le Misanthrope, l'Avare...

    En 1667, la troupe de Molière, installée au Palais Royal, se voit trahie par le jeune Jean Racine, nouveau tragédien à la mode, qui lui enlève sa pièce Alexandre le Grand et la confie à la troupe rivale de l'hôtel de Bourgogne. Du coup, le grand (et vieux) Corneille quitte l'hôtel de Bourgogne et se rapproche du comédien, bien que celui-ci l'eut moqué dans une comédie antérieure, L'impromptu de Versailles. Le tragédien poussera l'amitié jusqu'à versifier une pièce de Molière, Psyché, à la demande de celui-ci.

    Le 17 février 1673, après avoir donné la quatrième représentation du Malade Imaginaire, Molière s'écroule. Il meurt quelques instants après, ayant atteint l'âge canonique de... 51 ans, usé par le travail, les soucis d'argent et les tourments affectifs. Sa troupe, dite du Théâtre Guénégaud, est la dernière troupe théâtrale qui se soit maintenue, avec celle de l'Hôtel de Bourgogne.

    Ainsi, quand Louis XIV, en 1680, décida de fusionner les deux troupes, et signa l’acte de naissance de la Comédie-Française (ci dessous), dans le but de "rendre les représentations de comédies plus parfaites", il faisait aussi œuvre de mémoire. Ce siècle, qui était également le sien, avait été un âge d’or du théâtre.

    Une aventure humaine personnelle et collective, qui avait commencé presque quarante ans auparavant, en juin 1643, lorsque Molière fonda L'Illustre Théatre...

     

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    Conversation entre Louis XIV et Racine, rapportée par François Bluche (Louis XIV, Fayard, page 702) :
     
    "...Il (Louis XIV, ndlr) demanda un jour à ce dernier (Racine, ndlr) "quel était le plus rare des grands écrivains qui avaient honoré la France pendant son règne. - Molière", répondit alors Jean Racine. Et le Roi, qui pourtant avait aimé et protégé Molière, mais ne s'était pas totalement débarrassé du préjugé dévot contre les gens de théâtre, du préjugé littéraire sur la comédie, répondit cette phrase merveilleuse de simplicité et de probité intellectuelle : "Je ne le croyais pas; mais vous vous y connaissez mieux que moi."

     

    On aura en cliquant sur le lien ci-dessous une intéressante biographie de Molière, où l'on fait une bonne place à ses débuts, et à cet Illustre Théâtre, avec lequel tout a commencé, et qui est bien le début d'une assez extraordinaire aventure :  

    www.bibliolettres.com/w/pages/page.php?id_page=163

     

     

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    1684 : Inauguration de la "Machine de Marly"

     

    Louis XIV assiste à la mise en service de la Machine de Marly, construite par les Liégeois Arnold de Ville et Rennequin Sualem :

    • Arnold de Ville, né le 15 mai 1653 à Huy est mort en 1722. En plus de sa gratification et de sa pension, Louis XIV lui fit construire, vers 1684, un manoir, le Pavillon des Eaux, situé Chemin de la Machine au village de Voisins à Louveciennes. En 1768, ce pavillon deviendra le château de Madame du Barry.

    • Rennequin Sualem, né le 29 janvier 1645 à Jemeppe-sur-Meuse, est mort le 29 juillet 1708. 

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    Deux reconstitutions en 3D...

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    "La machine de Marly produisait onze cent cinquante mètres cubes d’eau en vingt-quatre heures. Louis XIV, qui récompensait grandement les talents , les services et les entreprises utiles ou perfectionnées, donna au sieur Deville une gratification de cent mille livres, une pension annuelle de six mille, et la direction de la machine avec des appointements annuels également de six mille livres; il donna au charpentier Renkin une pension de quinze cents livres avec un logement à la machine, pension et logement qui furent conservés à sa veuve et à sa nièce.

    — Dans le siècle dernier, on avait fait croire au peuple que Louis XIV fit crever les yeux à l’inventeur de la machine, de peur qu’il n’allât enrichir d’un pareil monument un pays étranger." (Histoire de Madame de Maintenon et des principaux événements du règne de Louis XIV, par M le Duc de Noailles, 1848).

     

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    La machine de Marly, par Pierre-Denis Martin, 1723

  • Éphéméride du 17 mai

    1953 : La Patrouille de France reçoit son nom

     

     

     

    1642 : Fondation de Montréal    

     

    Une cinquantaine de Français débarquent en Nouvelle France (Québec) pour créer une communauté catholique. Emmenés par Paul Chomedey de Maisonneuve, ils fondent le village de Ville Marie de Montréal, sur une île située à 1 500 kilomètres à l'intérieur des terres, au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Prairies.

    En 1535, l'explorateur Jacques Cartier l'avait baptisé "Mons realis" ("Mont royal" en latin).

    Elle est aujourd'hui la deuxième ville francophone du monde, après Paris. 

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    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Rêves d'Empire : aux Amériques (I/III)" et les deux suivantes...
     
     
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    1838 : Mort de Talleyrand
     

    Personnalité complexe, ambigüe, c'est peut-être l'expression de pragmatique cynique qui le définirait le mieux :

    - acquis à la révolution, mais lucidement convaincu, en 1814 et 1815, qu'au point où les choses en étaient arrivées, seul un Bourbon pouvait succéder à Napoléon (pour reprendre la formule de ce dernier);

    - évêque, mais sans la foi;

    - proposant la nationalisation des biens du clergé, mais qui devait finalement mourir réconcilié avec l'Église;

    - diplomate au service de Napoléon puis des Bourbons...

    On connaît la formule célèbre selon laquelle, s'il avait servi beaucoup de monde, il s'était efforcé de servir surtout la France...

    Et si sa vie et ses actes s'expliquaient aussi, au moins en partie, par l'extra-ordinaire bouleversement qu'a connu la France à cette époque ?

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    Michel Mourre a bien raconté son action en 1814, puis en 1815, au Congrès de Vienne. Il s'agissait alors, pour une France exsangue, vaincue et occupée, d'échapper aux désirs de vengeance et de démembrement de plusieurs États européens :
     
    "...Lorsque les Alliés entrèrent à Paris (30 mars 1814), c'est Talleyrand qui sut convaincre l'empereur Alexandre que la seule solution politique était le retour des Bourbons. Devenu chef du gouvernement provisoire, il fit proclamer par le Sénat la déchéance de Napoléon et appela Louis XVIII au pouvoir.
    De nouveau ministre des Affaires Étrangères, il prit une part capitale au Congrès de Vienne : il réussit à diviser habilement les Alliés et forma une entente secrète avec Castlereagh et Metternich pour freiner l'avidité de la Prusse et de la Russie.
    L'équipée des Cent Jours anéantit en partie le résultat de ses efforts, mais il avait du moins réussi à empêcher le démembrement de la France et rendu à celle-ci sa place dans le concert diplomatique international..." 
     
     

    Sur Talleyrand en général : https://www.linternaute.fr/actualite/biographie/1776282-charles-maurice-talleyrand-biographie-courte-dates-citations/

    Pour davantage d'informations sur le rôle de Talleyrand et les évènements après la chute de l'Empire, voir les Éphémérides du 8 juillet et du 4 juin...

     

    Enfin dans notre Album Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand voir la photo "Sur Talleyrand et Fouché", un des morceaux les plus célèbres - et les plus féroces, à juste titre - de la littérature française...

     

     

     
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    1871  : "Paris sera à nous ou n'existera plus" : Louise Michel donne une parfaite interprétation de l'esprit révolutionnaire...
      
     
    17 mai,montreal,québec,canada,patrouille de france,cartier,talleyrand,louis xvi,louis xviii,charles x,napoleon,revolution,1814,mistral,arles,festo vierginencoLes révolutionnaires aiment "l'Homme", avec un H majuscule, mais cet Homme n'existe pas, il n'est qu'un désir, une utopie, un rêve désincarné, un être nouveau à construire, "sans roi et sans Dieu", comme le disait Jules Ferry, à l'époque de l'instauration de la IIIème République.
    Mais cette conception abstraite de l'Homme fait que les révolutionnaires n'aiment pas les hommes réels, tels qu'ils vivent de par la monde, avec leur infinité de différences, de traditions, de religions, de spiritualités; ils n'aiment pas la vie, dans ses diversités, l'homme concret, son Histoire, ses Traditions, ses Racines : ils n'aiment que leur abstraction, leur idéologie, loi commune devant régir également tout Homme, et devant laquelle chacun doit plier et se plier...
     
    Aimée de Coigny (la "Mademoiselle Monk" de Maurras...) écrit dans son Journal :
     
    "...M. de Robespierre aimait peut-être le peuple, l’humanité, etc... mais guère les hommes et pas du tout les femmes..."
     
    Et, du reste, celui qui lit attentivement la très plate, très ennuyeuse et très grandiloquente Déclaration des Droits de l'Homme voit tout de suite qu'il ne s'agit ni des droits de la Femme, ni des droits de l'homme noir : les naïfs qui, dans les Antilles, ont cru aux promesses de la révolution en seront quittes, le 20 mai 1802, à voir Napoléon, continuateur et "sabre" de la Révolution, rétablir l'esclavage, purement et simplement !...
     
    Dès les débuts de la révolution, Joseph de Maistre avait signalé cette grossière erreur :
     
    "Or, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâce à Montesquieu, qu’on peut être Persan : mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir rencontré de ma vie; s’il existe, c’est bien à mon insu."
    (dans Considérations sur la France).
     
     
    Le 26 décembre 1792, plaidant avec courage et brio lors du pseudo procès de Louis XVI, l'un de ses trois avocats, Romain de Sèze, aura ce mot :
     
    "...Français, la révolution qui vous régénère a développé en vous de grandes vertus; mais craignez, qu’elle n’ait affaibli dans vos âmes le sentiment de l’humanité, sans lequel il ne peut y en avoir que de fausses !..."
     
    Joseph de Maistre avait pointé l'erreur idéologique; de Sèze, à peu près au même moment, en dénonce la conséquence terroriste immédiate : le culte de l'Homme abstrait, c'est la fin de l'humanité... : Saint Just (qui n'était ni saint ni juste) ne disait-il pas : "Je ne juge pas, je tue... Une nation ne se régénère que sur un monceau de cadavres..." Le même Saint Just qui déclarait (au moins, il était franc !...) : "Ce qui constitue une République, c’est la destruction totale de ce qui lui est opposé." (Convention, Rapport du 26 février 1794 (premier décret de ventôse).

    Belle conception de la fraternité, et de la liberté !...
     
    C'est que les révolutionnaires "savent". Ils savent ce qui est bon pour le peuple (pour les peuples) et ils vont faire son bonheur, éventuellement sans lui, s'il le faut malgré lui, et si vraiment le maudit peuple résiste, contre lui : ce sera le Génocide, car, on a le droit d'accepter la liberté (ou plutôt, "leur" liberté) mais c'est "la liberté... ou la mort" !
     

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    La soi-disant devise de la République idéologique ("Liberté - Egalité -Fraternité") est tronquée et falsifiée; c'est une mystification de plus de la part du Régime, du Système. La vraie devise originelle, celle des révolutionnaires du 14 juillet 1789, à qui se réfèrent explicitement les deux lignes du préambule nocif de la Constitution de la Vème République, est à la fois plus longue et plus terrible, plus insupportable : elle commence par une affirmation qui n'a pas vraiment de sens et qui ne sert à rien, si ce n'est à "faire long" : "Unité, indivisibilité de la République"; mais, surtout, comme le faisait remarquer Soljénitsyne, elle se clôt sur cette menace terroriste : "Ou la mort". En somme, vous êtes libres d'accepter la liberté qu'on vous donne, sinon, c'est la mort ! Crois ou meurs !... Conception, on en conviendra, bien étrange et bien différente de la vraie liberté...

    Déjà, l'absurdité de la devise saute aux yeux  avec ses deux premiers termes, qui s'excluent mutuellement; quant au troisième terme, puisque c'est "la mort" qui guette ceux qui refusent le bonheur qu'on leur a préparé, on conviendra aussi qu'on  est bien loin de la "fraternité" vraie : le Génocide vendéen est là pour montrer le vrai sens du mot "fraternité" pour les révolutionnaires !...

     

    Voilà pourquoi Louise Michel a tout à fait raison lorsqu'elle explique la vraie doctrine révolutionnaire : "Paris sera à nous ou n'existera plus". Carrier n'avait rien dit d'autre : "Nous ferons de la France un cimetière, plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière". 
    Et Staline ne fera que dire différemment la même chose lorsqu'il affirmera cette monstruosité : "Le problème, c'est les hommes; pas d'hommes, pas de problème...".
    Adapté à la Vendée, et à l'époque, cet adage monstrueux nous donne : le vrai problème c'est la Vendée, pas de Vendée, pas de problème ! Ce qui nous ramène aux propos de Barrère "Détruisez la Vendée..." et à l'ignoble "justification" (!) du Génocide...
  • Éphéméride du 22 mars

    1988 : Pose de la première pierre du Pont de Normandie, reliant Le Havre à Honfleur

     

     

    1421 : Victoire franco-écossaise de Baugé

     

    22 mars,henri iv,paris,saint denis,chartres,reims,lully,louis xiv,frères lumière,l'arroseur arrosé,la sortie des usines lumière,pont de normandie,montalembert,hubert robertLa bataille du Vieil Baugé, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage "Vigiles de Charles VII", Paris, XVème siècle     

    Cette bataille fut remportée grâce à l'aide du contingent Écossais, emmené par John Stuart (voir l'Éphéméride du 17 août), agissant ainsi en vertu de l'Auld Alliance conclue entre la France et l'Écosse contre l'Angleterre (voir l'Éphéméride du 23 octobre).

    John Stuart se trouve être, par ailleurs, directement aux origines de la Maison du Roi (voir l'Éphéméride du 17 août), puisqu'il fut le premier Commandant de la Garde du Corps du Roi. 

     

    http://www.france-histoire-esperance.com/22-mars-1421-victoire-franco-ecossaise-de-bauge/ 

     

    Voir la photo Maison du Roi et cavalerie légère, tirée de notre album Drapeaux des Régiments du Royaume de France... et, ci dessous, le drapeau du Royal Écossais, régiment fondé en 1743, puis incorporé le 21 décembre 1762 au Régiment de Bulkeley...

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    Drapeau du Royal Écossais (ci dessus), incorporé au régiment Irlandais Royal Bulkeley (ci dessous)...

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    1532 : Achèvement du Monastère royal de Brou

     

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    C'est d'une triste histoire d'amour qu'est né le Monastère royal de Brou : Marguerite d'Autriche, veuve inconsolable du duc de Savoie, Philibert II le Beau, décida d'ériger ce somptueux monument afin d'abriter trois tombeaux : celui de Philibert le Beau, son mari mort prématurément, celui de sa mère et le sien propre.

    De 1506 à 1532, elle mènera ce grand chantier, réalisé en à peine vingt-cinq ans, et sans interruption, ce qui explique sa parfaite unité architecturale, de style dit "gothique flamboyant" : on est au moment où le goût nouveau (la Renaissance) commence à s'épanouir et où le goût ancien, celui des cathédrales ogivales - impropreme22 mars,henri iv,paris,saint denis,chartres,reims,lully,louis xiv,frères lumière,l'arroseur arrosé,la sortie des usines lumière,pont de normandie,montalembert,hubert robertnt appelées "gothiques" - s'éteint, mais en jetant ses derniers feux, tel le bouquet final d'un feu d'artifice...

    Le monastère de Marguerite de Bourgogne logera, jusqu'à la Révolution, une vingtaine de moines Augustins chargés de prier pour les princes enterrés à Brou.

    Il comprend plus de 4.000 m2 de planchers sur plusieurs étages; sa haute toiture de tuiles vernissées et colorées, ses fastueux vitraux historiés, son jubé (ci contre) orné de dentelles de pierre, sa chapelle, ses tombeaux, ses retables, statues et autres splendeurs décoratives en font un exceptionnel musée de sculpture flamande du 16ème siècle...

     

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     Détail du gisant de Philibert II, le Beau...

     http://www.monastere-de-brou.fr/

     

     

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    1558 : Henri II crée le Régiment de Champagne

     

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     Il s'agit de l'un des quatre plus anciens régiments de l'armée française : lorsque Henri IV monta sur le trône, il n'y avait que 4 régiments d'infanterie, qui fut la première "arme" de notre Armée de Terre : le Régiment de Picardie, le Régiment de Champagne, le Régiment de Navarre et le Régiment de Piémont. On appelait familièrement ces régiments les "Vieux corps"...

    En 1620, le nombre de régiments fut porté à dix : aux 4 "Vieux corps" initiaux, un cinquième fut d'abord ajouté : le Régiment de Normandie; puis 5 autres régiments : le Régiment de Bourbonnais, le Régiment de Béarn, le Régiment d'Auvergne, le Régiment de Flandre et le Régiment de Guyenne : ces six nouveaux régiments reçurent le surnom de "Petits Vieux"...

    Dans notre Album Drapeau des Régiments du Royaume de France voir la photo "Les plus anciens régiments sont d'infanterie", puis la photo "Le Régiment de Champagne"... 

    La Marche de ce régiment est "Auprès de ma blonde...", air devenu si populaire qu'il est classé, maintenant, dans le répertoire des chansons enfantines, alors qu'il est bien, à l'origine, une authentique Marche militaire...

    On l'écoute ci-après joué par le 24ème Groupe de Chasseurs Méca :

     

     

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    1594 : Le gouverneur Brissac ouvre les portes de Paris à Henri IV

     

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    En 1593, le 25 juillet,  Henri IV abjure le protestantisme en la basilique de Saint Denis, et le 27 Février 1594, il est sacré roi (à Chartres et non à Reims). Pourtant la Ligue tient toujours solidement Paris, aux ordres du duc de Mayenne.

    Le duc ayant quitté Paris, il laisse pour gouverneur le maréchal de Brissac. Or, un des échevins, Langlois, traitait en coulisse avec le roi. L'Huillier, Prévôt des marchands, le rejoignit et plusieurs membres du Parlement, comme le Premier président, le Procureur général Molé, les Conseillers Pierre d'Amours et Guillaume du Vair.

    Le reste du Parlement, sentant le danger, rendit un arrêt par lequel il interdisait les assemblées et les armes. L'arrêt interdisait tout discours contre la sainte Ligue, considéré comme crime d'État, et la Ligue fit promener dans Paris la châsse de sainte Geneviève. L'ambassadeur d'Espagne, la faction des Seize, les moines, la Sorbonne, pensaient avoir la situation en main, lorsque le lendemain, 22 mars, à quatre heures du matin, retentit un coup de feu et des cris Vive le roi !

    L'Huillier, Langlois avaient passé la nuit avec tous les bourgeois qui étaient au courant, et firent ouvrir la Porte des Tuileries, celle de Saint-Denis, et la Porte-Neuve. Les troupes d'Henri IV pénétrèrent par ces trois côtés et se dirigèrent vers la Bastille, se rendant maîtresses de la ville en une demi-journée.

     

    Auguste de Thou, juriste et témoin privilégié, résuma ainsi l'évènement :

     

    "On vit presque en un moment les ennemis de l'État chassés de Paris, les factions éteintes, un roi légitime affermi sur son trône, l'autorité du magistrat, la liberté publique et les lois rétablies".

     

     

    Le lendemain de son entrée dans Paris, le roi disputera sa première partie de Jeu de Paume : ce jeu étant très populaire, à l'époque, cet événement contribuera à asseoir le prestige du roi, et sera le début de la réelle affection que lui porteront, dès lors, les Parisiens, après s'être si longtemps refusés à lui... (voir l'Éphéméride du 23 mars)

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    Depuis un an déjà, à l'intérieur de Paris livrée aux fanatiques/paranoïaques de la Ligue, la réaction contre la trahison des ligueurs creusait son sillon : la Satyre Ménippée - essentiellement rédigée par Pierre Pithou - préparait les esprits : voir l'Éphémeride du 1er novembre...

     

    Ainsi donc, il aura fallu presque quatre ans ! C'est, en effet, le 30 juillet 1589 que les deux Henri III - de France et de Navarre - alliés, avaient mis en place le siège de Paris (voir l'Éphéméride du 30 juillet), mais la ville était aux mains des fanatiques de la Ligue, et il y régnait une hystérie et une paranoïa insensée : "prodigieusement détestés" - pour reprendre l'expression qu'utilisera Bainville à propos de Mazarin... - les deux souverains seront évidemment rejetés par la population. Henri III - roi catholique - y perdra la vie, sous le couteau du moine Jacques Clément; son cousin - Henri III de Navarre, roi huguenot - devenant ainsi... Henri IV, roi de France et de Navarre, mais restant tout autant rejeté par la faction révolutionnaire Ligueuse, de fait au service de l'étranger et manipulée par lui : en l'occurrence, l'Espagne de Philippe II...

    Quatorze ans après sa prise de pouvoir réelle, et malgré un règne réparateur, une prospérité retrouvée et une popularité immense, Henri IV sera à son tour assassiné, par une sorte de queue de comète de la Ligue : les "deux Henri III" seront les deux seuls rois de France assassinés, si l'on excepte, bien sûr, le cas tout à fait particulier de Louis XVI...

     

     Morts à l'étranger, faits prisonnier sur le champ de bataille, préférant quitter Paris révolté afin d'y revenir après avoir dompté les rebelles, assassinés : plusieurs rois de France ont eu un destin hors du commun, que recensent quatre de nos Éphémérides :

    pour les rois morts à l'étranger, voir l'Éphéméride du 8 avril;

    pour les rois faits prisonniers sur le champ de bataille, voir l'Éphéméride du 11 février;

    pour les rois ayant préféré quitter Paris révolté afin d'y revenir après avoir dompté les rebelles, voir l'Éphéméride du 21 mars;

    pour les rois assassinés, voir l'Éphéméride du 30 juillet...

     

     

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    1594 : "Navarre sans peur !" : Le Régiment des Gardes du roi de Navarre reçoit son nom définitif de Régiment de Navarre

     

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    Fondé en

  • Éphéméride du 10 janvier

    1660 : Louis XIV visite le Pont du Gard 

     

    Le 28 juillet 1659, Louis XIV a quitté Paris pour Saint Jean de Luz : l'une des clauses du Traité des Pyrénées, en cours de signature avec l'Espagne, stipulait en effet que le Roi de France devait épouser la fille du Roi d'Espagne.

    En réalité, les pourparlers et la signature du Traité traînant en longueur - le mariage espagnol manquant même d'échouer, et le Roi étant presque sur le point d'épouser une autre princesse !... - le voyage durera presque un an, le Roi ne rentrant à Paris, avec sa jeune épouse, Marie-Thérèse d'Espagne, que le 13 juillet 1660.

    La Cour quitta d'abord Fontainebleau pour Bordeaux, où elle resta du 19 août au 5 octobre; elle alla ensuite à Toulouse, du 14 octobre au 27 décembre, puis à Montpellier, du 5 au 8 janvier 1660; elle arriva à Nîmes le 9 janvier, et le Roi visita le Pont du Gard le lendemain, 10 janvier. Ensuite, le 17 janvier, la Cour arriva à Aix-en-Provence, où elle resta 12 jours, avant de se rendre à Toulon, pour douze jours également.

    Louis XIV en profita pour aller en pèlerinage à Cotignac, pour témoigner sa reconnaissance à Notre-Dame de Grâce, à qui il devait sa naissance. Le 2 mars, le Roi entra dans Marseille, mais pas par la porte de la Ville : il fit ouvrir une brèche dans le rempart, afin de punir l'indocilité des habitants (le 17 octobre précédent, un Ordre du Roi avait en effet été déchiré en pleine séance à l'Hôtel de Ville : voir l'Éphéméride du 11 février).  

    Le 27 mars, le Roi était à Orange : c'est là que, visitant le Théâtre antique, il eut le mot fameux : "Voici la plus belle muraille de mon royaume !..." (voir l'Éphéméride du 27 mars).

    Enfin, les choses finissant par se dérouler comme prévu, au départ, et le mariage espagnol se précisant, après avoir manqué d'échouer, le Roi, avec toute la Cour, se rendit à Saint Jean de Luz, pour s'y marier, le 9 juin 1660 (voir l'Éphéméride du 9 juin), avant de retourner à Paris, presque un an après l'avoir quittée. 

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    Classé par l'UNESCO au Patrimoine mondial de l'Humanité, l'une des plus belles constructions du monde... :

    http://www.pontdugard.fr/fr 

     

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    1724 : Philippe V, premier roi Bourbon d'Espagne, abandonne le pouvoir 

     

    Philippe, second fils du duc de Bourgogne - lui-même fils de Louis XIV et, donc, Grand Dauphin et héritier du Trône - était titré duc d'Anjou : il fut choisi comme roi d'Espagne par Louis XIV, conformément au voeu du dernier roi Habsbourg, Charles II, mort en 1700, et aussi conformément au voeu de l'ensemble de la nation espagnole : sage décision, que Jacques Bainville appelait "le bon choix"...

    Son règne, s'il comporta bien des moments heureux, ne fut cependant pas exempt de moments difficiles et pénibles, qui engendrèrent finalement chez lui une sorte de mélancolie profonde et chronique, qu'il soignait en faisant chanter le grand Farinelli, qu'il avait appelé auprès de lui.
     
    Fatigué de régner, il se retira - le 10 janvier 1724 - dans son palais de la Granja, qu'il avait fait construire à l'imitation du Versailles de son enfance, et que l'on appelle pour cette raison "le petit Versailles des Bourbons de Madrid" (ci dessous) : il fit alors couronner roi son fils Louis 1er.
    Mais celui-ci mourut le 31 août suivant, et son père dut remonter sur le trône le 7 septembre 1724.
     
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    Ce fut le début de son second règne.
     
    Étant le père de Ferdinand VI, qui lui succéda, mais aussi - après son second mariage - de Charles III, qui succéda à Ferdinand VI, Philippe V - roi lui-même - fut donc père de trois rois régnants et son règne - de 45 ans et deux jours - fut finalement le règne le plus long d'un monarque en Espagne.
     
    Un travail très bien fait par les jeunes élèves du CM1B de l’école Saint-Exupéry (Lycée Français de Madrid) retrace intelligemment et joliment La vie de Philippe V, roi d'Espagne...
     
    Et, pour en savoir plus sur l'histoire assez compliquée des Bourbons d'Espagne, consultez notre dossier : Sur la prétendance de Louis-Alphonse de Bourbon. 
     

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     Sur le Palais de La Granja :

    http://www.patrimonionacional.es/real-sitio/palacios/6252

     

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    Le monastère de l’Escorial, au nord de Madrid, où sont ensevelis les rois et infants d’Espagne 

     

     

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    1747 : Daniel Charles Trudaine fonde l'École des Ponts et Chaussées

     

    Elle prend la suite du Corps des Ingénieurs des Ponts et Chaussées, fondé en 1716.

    TRUDAINE.JPG
     
     

    De l'Encyclopedia Universalis :

    "La plus ancienne des écoles d'ingénieurs; sa fondation remonte à 1747. Si le Corps des Ponts et Chaussées existe depuis 1716, son recrutement reste, pendant trente ans, sur titre ou recommandation. Mais l'extension de la corvée (construction et entretien des routes) à tout le royaume en 1737 a pour conséquence tout un programme de grands travaux ; la nécessité s'impose de former des techniciens.

    En 1747, l'intendant Daniel Charles Trudaine organise au Bureau des dessinateurs, chargé de mettre au point les cartes routières, un enseignement pour rendre apte à tenir les différents emplois des Ponts et Chaussées. La direction en est confiée à l'ingénieur de la généralité d'Alençon, Jean Rodolphe Perronet. Il l'assume avec éclat pendant quarante-sept ans (1747-1794). Entre-temps, le Bureau est devenu définitivement École en 1775.

    On doit à ce corps le très beau réseau routier mis en place à la fin du XVIIIème siècle.

    La création de l'École polytechnique en 1794 paraît remettre en question l'existence de l'École, mais une loi de 1795 décide le maintien des grandes écoles techniques comme celle des Ponts au titre d'écoles d'application de Polytechnique...

    FLEUR DE LYS BORNE DE COURCOURONNES.jpg
     
    Borne n° 19, à Courcouronnes (sur la route de Versailles).

    C'est Louis XIV qui a créé l'administration des ponts et chaussées, avec pour mission "d'adapter les parcs et les routes aux besoins du siècle".
     
    À la veille de la Révolution, l'entretien de 30.000 km de routes est placé sous la responsabilité des services des Ponts et Chaussées.
     
    Cette fleur de lys , à peine perceptible, a été très certainement martelée au moment de la Révolution française de 1789. Nous pouvons lire le nombre 19 qui indiquait le nombre de lieues (1 lieue est égale à 1.949 mètres, la borne de Courcouronnes se trouve donc à 19 X 1949 = 37.031m, soit environ 37 km du parvis de Notre Dame de Paris).
    Cette borne royale est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1992.
     
    Pour voir douze bornes fleurdelysées, aux quatre coins du royaume, consultez, dans notre album Fleur de lys, fleurs de lys la photo "Borne n°19, à Courcouronnes" et les 11 suivantes. 
     
     

    En tant qu'administrateur des ponts et chaussées, Daniel Trudaine, économiste éclairé, fait réaliser plusieurs milliers de kilomètres de routes royales (actuelles routes nationales) reliant Paris aux frontières et aux principaux ports de mer : il peut ainsi être regardé comme l'un des créateurs du réseau routier français.

    Ce réseau, par sa cohérence, est alors considéré comme l'un des meilleurs d'Europe : routes aussi rectilignes que possible, tracées "de clocher à clocher", d'une largeur de 60 pieds, soit 19,40 mètres, bordées d'arbres fournis par les pépinières royales et de fossés entretenus par les riverains. 

    Il est aussi connu par l'atlas dit "Atlas de Trudaine" (ci dessous), qui est l'un des premiers et l'un des grands atlas routiers de France. Il est incomplet, mais c'est le plus précis réalisé après la Carte de Cassini, beaucoup plus fidèle au terrain... (voir l'Éphéméride du 4 septembre).

    ATLAS DE TRUDAINE.JPG
     
     
     
     

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    1768 : Mort de Charles Cressent

     

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    Charles Cressent, Commode - 1750 

     

    Maître ébéniste, il est le plus brillant représentant du style Régence, et tient, pour le XVIIIème siècle, la place qu'occupait Boulle au siècle précédent : 

  • Éphéméride du 15 Août

    Au col de Roncevaux, le monastère...

     

     

     

     
    357 : Julien l'Apostat écrase les Alamans à Strasbourg 
     

    Récit d'Ammien Marcellin, Histoires, XVI, XII, 36-37 :

    15 aout,lepine,poliomyelite,institut pasteur,louis xi,roncevaux,jesuites,loyola,alamans,julien l'apostat,strasbourg,ammien marcellin"...Quand les accents des trompettes eurent, selon l'usage, donné de part et d'autre le signal du combat, la lutte s'engagea avec violence. Pendant un temps, on se lança des javelots et les Germains se précipitèrent avec plus de hâte que de prudence; brandissant leurs armes de la main droite, ils fondirent sur nos escadrons de cavalerie, grinçant des dents affreusement. Leurs cheveux flottants se hérissaient avec plus de fureur que d'habitude, et de leurs yeux rayonnait une sorte de rage.

    Dressant leur opiniâtreté contre eux, nos soldats protégeaient leur tête derrière le rempart de leur bouclier et, tirant leurs épées ou brandissant leurs javelots qui les menaçaient de mort, ils épouvantaient leurs adversaires...

    Avec un acharnement extrême on en vint au corps à corps... Le ciel résonnait des grands cris poussés par les vainqueurs et les blessés..."

     

    778 : Bataille de Roncevaux

     

    Charlemagne est parti combattre les Maures en Espagne, appelé par l'émir de Saragosse, dans les propos duquel il avait placé une excessive confiance. Arrivé devant la ville, non seulement celle-ci ne pactise pas avec lui mais, l'émir ayant été renversé, elle lui oppose une résistance farouche... Après plusieurs mois d'un siège infructueux, qui devient périlleux, il faut se rendre à l'évidence : l'expédition est un échec, et le retour au pays s'impose.

    Charlemagne voulait, au moins, incorporer à son Empire les régions chrétiennes du sud des Pyrénées, mais celles-ci refusèrent : elles avaient réussi à ne pas tomber - ou si peu de temps - sous le joug islamique, ce n'était pas pour s'inféoder à un autre empire, fût-il chrétien...

    Charlemagne brûla donc - ou laissa une partie de ses soldats brûler... - la ville de Pampelune, pour punir ces Basques qui n'avaient pas voulu de lui...

    Et, pour se venger, les Basques - pourtant chrétiens - attaquèrent son arrière-garde au passage des cols pyrénéens...

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    Au col de Roncevaux...
     
     
    Dans ses Annales carolingiennes ("Vita Caroli", "Vie de Charlemagne") Eginhard raconte bien, en effet, comment, après une campagne en Espagne, l'arrière-garde de Charlemagne, menée par le gouverneur de la marche de Bretagne, Roland, dut faire face à une attaque surprise des Basques (appelés aussi Vascons) dans un col des Pyrénées, les Franc étant massacrés jusqu'au dernier; ce n'est que dans des manuscrits postérieurs qu'apparaîtra la localisation de l'événement au col de Roncevaux; et dans des manuscrits encore plus récents que l'histoire sera totalement "transformée", et les Basques remplacés par des Sarrasins (au nombre de 100.000, ce qui est proprement irréaliste, pour ne pas dire plus...), Charlemagne devenant donc un héros de la Croix contre le Croissant : en pleine époque de reconquête sur l'Islam, aussi bien en Espagne qu'en Orient, le texte et les données initiales 15 aout,lepine,poliomyelite,institut pasteur,louis xi,roncevaux,jesuites,loyola,alamans,julien l'apostat,strasbourg,ammien marcellind'Éginhard furent donc ré-interprétées sans la moindre gêne dans une Chanson de Roland écrite dans le but de donner un fondement historique aux Croisades en Orient et à la Reconquista en Espagne, transformant au passage une guerre territoriale en une guerre sainte contre les Infidèles...          

    Dans la "nouvelle version", on exalte essentiellement (mais pas seulement...), parmi les victimes des sarrasins, l'obscur marquis de Bretagne, appelé Roland, dont parlait Éginhard. Mais, dans cette nouvelle trame, développée au XIème siècle en quatre mille vers, sous la forme d'une Chanson de geste, Roland est devenu le neveu adoré de Charlemagne et ses ennemis sont les cent mille sarrasins du roi Marsile (une autre invention...). Pour avoir trop longtemps refusé de sonner le cor, ce qui aurait alerté l'empereur et lui aurait permis de venir secourir son arrière-garde, Roland finit par mourir héroïquement dans le défilé de Roncevaux...

    Dans sa vision d'une société carolingienne largement fantasmée, le poète projette en réalité les valeurs propres à la société féodale du XIème siècle : l'honneur chevaleresque, la fidélité du vassal à son seigneur et la guerre sainte menée contre les infidèles...

     

    RONCEVAUX 1.jpg
     
    Si les puristes, linguistes et autres "savants" tiennent la très courte "Séquence (ou Cantilène) de Sainte Eulalie" (29 vers !...) pour le premier texte poétique "français", c'est-à-dire écrit dans la langue d'oïl de l'époque, qui deviendra lentement "notre français", c'est bien La Chanson de Roland (4.000 vers dans sa version la plus ancienne, formant un ensemble construit et cohérent) qui peut être regardé comme le premier texte véritable de notre littérature nationale, et comme son premier chef d'oeuvre :
     
     
     
     

    15 aout,lepine,poliomyelite,institut pasteur,louis xi,roncevaux,jesuites,loyola,alamans,julien l'apostat,strasbourg,ammien marcellinTrouvères et troubadours, Chanson de Roland, Légendes Arthuriennes, Tristan et Yseult : quatre de nos Éphémérides reviennent sur la naissance de notre littérature nationale et sur ses thèmes fondateurs :

    • l'Éphéméride du 20 avril (sur les Troubadours Bernard de Ventadour et Bertrand de Born);

    • celle du 27 avril (sur Xavier Langlais et les romans du Roi Arthur);

    • celle du 15 août (sur la Chanson de Roland);

    • et celle du 29 août (sur Joseph Bédier et Tristan et Yseult).

     
     
     
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    1461 : Sacre de Louis XI

             

    Deux extraits de Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre VII, L'unité sauvée, l'ordre rétabli, la France reprend sa marche en avant :

     

    1. : "...Louis XI avait sur les grands féodaux l'avantage de l'organisation royale, de l'armée permanente laissée par Charles VII. "Le roi est toujours prêt", disait avec dépit le Téméraire. Quand le duc de Bourgogne arriva, Louis XI avait déjà mis hors de jeu les ducs de Bourbon et de Nemours, grâce à quoi une bataille, qui eut lieu à Montlhéry (1465), fut indécise et Louis XI put rentrer dans Paris qu'il dispensa d'impôts pour être plus sûr de sa fidélité, car la trahison courait partout, même au camp royal, ce qui explique beaucoup des rancunes que garda le roi et des sévérités qu'il eut plus tard. Une bataille à Montlhéry ! Représentons-nous la faiblesse d'un gouvernement dont le sort se jouait à quelques lieues de sa capitale...

     

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    Louis XI

     

    2. : ...D'ailleurs, il recueillait de toutes parts. Le bon roi René, le roi d'Aix, mourait bientôt lui laissant l'Anjou, tandis que la Provence, allant à un héritier sans enfants, revenait peu après à la France. Un accident de cheval enlevait Marie et mettait fin aux dernières difficultés de la succession de Bourgogne. La paix d'Arras fut conclue avec Maximilien. Alors Louis XI posséda paisiblement. Picardie, Bourgogne, Provence et Roussillon, Maine et Anjou : voilà ce qu'il laissait à la France. Énorme progrès, non seulement par l'étendue et la richesse de ces provinces, mais parce qu'elles groupaient ce qui était épars et formaient autant de barrières contre les invasions. On ne peut mieux dire que Michelet : "Le royaume, jusque-là ouvert, se ferma pour la première fois et la paix perpétuelle fut fondée pour les provinces du centre."

    De plus, la grande féodalité ennemie de l'État s'éteignait. Il ne restait plus à craindre que la maison de Bretagne. Louis XI avait achevé de réduire les grands vassaux; le duc de Nemours fut décapité. Déjà le connétable de Saint-Pol l'avait été pour trahison. Enfin, autre résultat du règne : dès 1475 il avait été signé à Picquigny, avec l'Angleterre, une paix définitive, qui fermait la guerre de Cent Ans..."

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    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes voir la photo "La France face à la Maison de Bourgogne" et les deux suivantes, "Acquisitions de Louis XI" et "À Royaume nouveau, outils nouveaux : création de la Poste"

    Pourtant, malgré la grandeur de son règne et son indéniable habileté, Louis XI compte au nombre des rares rois de France à avoir été faits prisonniers : voir l'Éphéméride du 11 février...

      

     

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    1534 : Fondation de l'ordre des Jésuites

     

    Le Basque Ignace de Loyola et six de ses amis prononcent leurs vœux de chasteté et de pauvreté dans la chapelle de Montmartre. Ils fondent un nouvel ordre, la Compagnie de Jésus ou les Jésuites.

    Ignace de Loyola sera canonisé en 1622. La Compagnie sera dissoute par le pape en 1773, et rétablie en 1814.

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    Portrait, par Jacopino del Conte
     
  • Éphéméride du 22 mai

    1818 : Création de la Caisse d'Épargne et du Livret A

     

     

     

    1679 : Denis Papin présente son "digesteur" 

     

    Denis Papin présente à la société royale de Londres "le nouveau digesteur ou la manière d'amollir les os et de faire cuire toute sorte de viandes en fort peu de temps et à peu de frais" : c'est le premier autocuiseur de l'histoire. 

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    En 1690, il fait la démonstration devant la faculté de Marbourg d'une machine au piston actionné, grâce à la vapeur, par compression de l'air : il a inventé le moteur...

    Cependant, s'il est vrai de dire que Papin est le premier à avoir reconnu la force élastique de la vapeur d'eau, au XVIIème siècle, c'est un Écossais, James Watt (ci dessous, peint vers 1812) qui, en 1679, a fait breveter le système.

    En somme, Papin a trouvé le système, et Watt l'a rendu performant. Au bout du compte, c'est la machine à vapeur, ancêtre de la turbine, qui est née...

    Avec, à la clé, pour le meilleur et pour le pire, la révolution industrielle.

    Aujourd'hui encore, les turbines à vapeur produisent environ 80% de l'électricité mondiale... 

    WATT.jpg
     

     

     

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    1679 : Début des travaux à Marly

     
    MARLY AVANT.jpg
     
    Marly "avant" : le Pavillon du soleil, tout en haut de la pente
    dominait les douze pavillons, tous strictement identiques,
    situés de part et d'autre de la pièce d'eau, six de chaque côté...

              

    La Révolution étant passé par là, il ne reste absolument rien de cet ensemble extrêmement original situé à deux lieues au nord de Versailles, dont la construction fut confiée à Mansart dès 1679.

    Le contraste avec Versailles était énorme : Marly se dissimulait dans la verdure qui cernait les constructions. Le terme de "Roi-Soleil" y trouva sa plus évidente traduction architecturale et symbolique : le château principal, demeure du roi, portait sur ses frontons l'image du soleil parcourant sa course céleste, tel un palais solaire. Les douze pavillons satellites parfaitement carrés étaient répartis de chaque côté de la voie d'eau. Chaque pavillon était attribué à une divinité ou une allégorie : Thétys, Minerve, Mars, Hercule, La Victoire, l'Abondance, Bacchus, Saturne, Vénus, Diane, Mercure.

    À Versailles, tout courtisan pouvait se rendre sans autorisation expresse du roi, tandis qu'à Marly on ne pouvait être admis que sur invitation personnelle du souverain. Saint Simon a raconté comment les courtisans quémandaient une invitation à chaque déplacement : "Sire, Marly..." ! Quand les dames se présentaient au souper du roi cela s'appelait "se présenter pour Marly"; les invitations étaient adressées à  leur nom, leurs maris les suivaient.

    Marly était ainsi une sorte de cour très privée dont les membres étaient triés sur le volet. Le cérémonial y était assoupli : même en présence du roi, les hommes restaient couverts et les femmes étaient admises dans le salon en robes de chambre (toilette de ville).

    marly le roi apres.jpg
     
    ...et Marly "après" (photo: Yann-Arthus Bertrand).
    Merci !...
    Merci, qui ?...
    La Révolution a détruit le tiers de notre patrimoine artistique : c'est un crime contre la France, évidemment, mais aussi un crime contre l'Humanité, contre la Beauté...
     
     
     
     
     
    • À propos des Chevaux de Marly...
     

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    Si Marly fut bien construit par Louis XIV, c'est Louis XV qui est à l'origine des Chevaux de Marly : deux groupes sculptés représentant des chevaux cabrés et leurs palefreniers, en marbre de Carrare, exécutés entre 1743 et 1745 par Guillaume Coustou, à la demande de Louis XV, donc.

    Le roi souhaitait orner "l’abreuvoir de Marly", situé à l'entrée du parc, afin de remplacer deux groupes sculptés : Mercure à Cheval sur Pégase et La Renommée à Cheval sur Pégase d'Antoine Coysevox, qui avaient été déplacés en 1719 dans les Jardins des Tuileries

    En 1794, ils seront transférés Place de la Concorde, puis seront restaurés en 1840.

    En 1984, abîmés par la circulation automobile et la pollution, les Chevaux seront remplacés par des copies en marbre, et les originaux conservés au Musée du Louvre dans une ancienne cour de l'Aile Richelieu, transformée en patio, appelée depuis la Cour Marly.

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    Avec les Chevaux de Marly, Coustou représente deux chevaux fougueux aux prises avec leurs palefreniers, nus et musculeux (des esclaves amérindiens, avec leur carquois), leurs corps tendus par l'effort. Le sculpteur, ne s'inspirant pas de la mythologie, cherche simplement à rendre la lutte des forces sauvages et contraires, dans leur absolue réalité : chevaux cabrés, leur crinière ébouriffée, leurs naseaux et leurs yeux dilatés, se débattant avec fureur dans un combat impétueux face aux palefreniers qui cherchent à les dompter...

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    La Renommée à Cheval sur Pégase, d'Antoine Coysevox, a été placée au centre de la mire télévisuelle de la RTF...

     
     
     
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    1807 : Mort de l'abbé Henri Essex Edgeworth de Firmont, le dernier confident de Louis XVI

             

    Il s'éteint à Mittau, en Courlande (actuelle Lettonie), où il suivait Louis XVIII - dont il était chapelain - dans son exil.

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    De Malesherbes (ci dessous) à l’abbé Edgeworth de Firmont, qui lui apporte la commission de Louis XVI (1) :

    "...Les scélérats, ils l’ont donc mis à mort ! Et c’est au nom de la Nation qu’ils ont commis ce parricide ! C’est au nom des français qui, s’ils eussent été dignes de ce bon roi, l’eussent regardé comme le meilleur des princes, le meilleur ! Aussi pieux que Louis XI, aussi juste que Louis XII, aussi humain 22 mai,denis papin,watt,victor hugo,gerard de nerval,revolution industrielle,marly,caisse d'epargnequ’Henri IV, et exempt de leurs faiblesses. Son tort unique fut de nous aimer trop, de se montrer notre Père et point assez notre Roi… Son inébranlable vertu a triomphé de leur scélératesse. La Religion seule donne à l’esprit de l’homme la force de soutenir avec tant de dignité des épreuves aussi cruelles !  Sortez de cette ville, mon cher abbé, ne restez pas à Paris, je vous en conjure. Sortez de ce royaume, si vous pouvez. Fuyez une terre maudite, vous n’y trouverez pas d’asile contre des tigres altérés de votre sang. Moi je n’ai rien à redouter, ils savent que le peuple m’aime. Les assassins n’oseront toucher un seul de mes cheveux blancs. Cependant, dès demain, je partirai pour la campagne; je ne veux plus respirer le même air que les régicides. Adieu, mon cher abbé; partout où vous irez, soyez assuré que je prendrai l’intérêt le plus vif à tout ce qui vous regarde...".

    (1) : le roi voulait que Malesherbes sût – par l’abbé, chargé de le lui transmettre - le nom de la personne à qui le duplicata de son Testament avait été confié, pour le cas où celui remis aux Commissaires de la Commune ne serait pas rendu public.

     

    http://archives.mepasie.org/fr/notices/notices-biographiques/edgeworth-de-firmont

     

     

     22 mai,denis papin,watt,victor hugo,gerard de nerval,revolution industrielle,marly,caisse d'epargne

     

     

    1808 : Naissance de Gérard de Nerval

     

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  • Histoire • 8 juin 1795 : Louis XVII meurt au Temple ... N'oublions pas les crimes de la Révolution

     

    Le site historique herodote.net a publié le 8 juin l'intéressant billet repris ci-dessous. Sur l'horreur presque ontologique des révolutions - la nôtre en particulier - Soljenitsyne a tout dit. Il reste que le régime sous lequel nous vivons aujourd'hui est fondé sur un double régicide, dont celui, injustifiable, d'un enfant. Ne pas oublier ! LFAR    

     

    LouisXVII_VL.jpgLe 8 juin 1795, Louis XVII meurt à la prison du Temple, à Paris, dans l'anonymat et la détresse. Fin tragique d'un enfant né sous les plus heureux auspices.

    Maltraitance d'enfant

    Né dix ans plus tôt, le 27 mars 1785, Louis-Charles, fils cadet de Louis XVI et Marie-Antoinette, était devenu l'héritier du trône à la mort de son frère aîné, le 4 juin 1789.

    Le 13 août 1792, après la chute de la royauté, il est enfermé avec ses parents, sa tante, Madame Elisabeth, et sa sœur aînée Marie-Thérèse, dite Madame Royale, dans l'enclos du Temple.

    Le 21 janvier 1793, à la mort de Louis XVI, la reine Marie-Antoinette s’agenouille devant son fils devenu Louis XVII ! Les grandes puissances européennes le reconnaissent comme tel.

    Mais l'enfant du Temple n'a pas le loisir de jouir de son titre. Il est enlevé quelques mois plus tard à sa mère Marie-Antoinette et élevé à la dure, dans l'enceinte de la prison, par le cordonnier Simon et sa femme.

    Lors d’une confrontation avec Marie-Antoinette, le 7 octobre 1793, la dernière fois qu’il verra sa mère, on le force à l’accuser d’attouchements. Ces fausses déclarations sont présentées au procès de Marie-Antoinette.

    Après la chute de Robespierre et la fin de la gauche jacobine, les Conventionnels modérés songent à le remettre aux Autrichiens en échange de prisonniers français.

    Paul Barras, président de la Convention thermidorienne qui a renversé Robespierre, rend visite à l'enfant dans sa prison. Il est trop tard pour envisager une libération. Au début de mai 1795, un médecin, Pierre Joseph Desault, le décrit : « mourant, victime de la misère la plus abjecte, de l’abandon le plus complet, un être abruti par les traitements les plus cruels ».

    Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, a plus de chance que son frère. Elle est livrée à l'Autriche le jour de ses 17 ans, le 19 décembre 1795, contre des prisonniers français. L'« Orpheline du Temple » se marie en 1799 avec son cousin, Louis d'Artois, duc d'Angoulême.

    Le coeur momifié de Louis XVII ayant été par miracle conservé, grâce au médecin légiste Philippe-Jean Pelletan qui l'avait examiné, des experts ont pu l'authentifier en comparant son ADN (acide désoxyribonucléique) à celui de la reine Marie-Antoinette. Les conclusions de leurs recherches ont été présentés à la presse le 19 avril 2000 et exposées dans un livre de l'historien Philippe Delorme, Louis XVII, la vérité.

    Depuis le 8 juin 2004, les restes de l'enfant royal - Louis XVII pour les royalistes-reposent dans l'ancienne nécropole royale de Saint-Denis. 

    herodote.net

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (198), ”De Strasbourg à Cologne...” : III, Sarre...

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    Si l'on excepte les trois villes-État (Berlin, Brême et Hambourg), la Sarre est aujourd'hui le plus petit des seize "länder" qui constituent la République fédérale d'Allemagne : peuplée d'un peu plus d'un million d'habitants, sa taille (2.570 kilomètres carrés) est environ celle de la moitié d'un département français.

    La France a perdu les villes de la Sarre en 1815, après les désastreux Cent-Jours, succédant eux-même - en l'aggravant - au désastre de 1814...

    Aujourd'hui allemandes, Sarrelouis, fondée par Louis XIV en 1681, et Sarrebrück, à l'extrêmité nord-est de la Lorraine fraîchement "réunie" étaient françaises avant la Révolution, tout comme Landau, aujourd'hui dans le Palatinat, mais qui fit longtemps partie de la décapole alsacienne, et formait, avec sa rivière de la Queich la limite nord de l'Alsace (Landau était ville française depuis 1648 !).


    C'est évidemment à Vauban que Louis XIV demanda d'édifier la forteresse de Sarrelouis, qui fait toujours la fierté de la ville aujourd'hui...


    La devise de Sarrelouis - patrie du Maréchal Ney - reste "Dissipat atque fovet", ce qui signifie : "(le soleil) Il dissipe (les nuages dessinés sur le blason) et il réchauffe."
    Le soleil faisant évidemment référence au "Roi Soleil", Louis XIV, fondateur de la ville, dont l'église est du reste dédiée à Saint Louis...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Livres & Histoire • Jean Sévillia : « La famille royale en prison »


    Par Jean Sévillia

    Une recension à lire parue dans la dernière livraison du Figaro magazine [31.08]. Une remarquable leçon d'histoire

     

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    Trois jours après que les Tuileries eurent été prises d'assaut, en août 1792, la famille royale, déchue, était conduite au Temple.

    Elle devait y loger dans le donjon médiéval qui était inutilisé depuis des lustres.

    Dans ce lieu sinistre sont donc enfermés Louis XVI et Marie-Antoinette, Madame Elisabeth, la soeur du roi, ainsi que les deux enfants royaux, Louis et sa soeur Marie-Thérèse.

    Le roi, la reine et Madame Elisabeth finiront sur l'échafaud, tandis que le petit Louis XVII, n'ayant pas résisté aux mauvais traitements, mourra de maladie et d'épuisement. Seule la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, remise aux Autrichiens au début du Directoire, survivra à la Révolution.

    Entre le 13 août 1792, date de l'incarcération des Bourbons au Temple, et le 19 décembre 1795, jour du départ de Marie-Thérèse, plus de trois années se sont écoulées. Un laps de temps plus long que la Convention, plus long que la dictature de Robespierre ou que la Terreur elle-même. La captivité de la famille royale forme par conséquent une séquence historique en soi, dotée d'une logique propre qui interagit avec le développement de la Révolution.

    C'est à analyser cette relation que s'est attaché Charles-Eloi Vial, un jeune historien dont les premiers travaux - une étude de la Cour à la fin de la monarchie et une biographie de Marie-Louise - étaient extrêmement prometteurs.

    534911836d0abb463780f58d8c9c9b04.jpgSur un sujet en apparence rebattu - qui ne connaît les adieux de Louis XVI à sa famille, le départ de Marie-Antoinette pour la Conciergerie ou le martyre de Louis XVII, scènes déchirantes qui ont eu le Temple pour cadre - l'auteur, recourant à des archives inexploitées, parvient encore une fois à offrir des perspectives nouvelles en reconstituant la vie des prisonniers royaux, mais également l'enjeu politique qu'ils ont représenté jusqu'au bout.

    Au-delà de leurs fautes personnelles, Louis XVI et les siens ont en effet été condamnés non pour ce qu'ils avaient fait, mais pour ce qu'ils étaient. Leur captivité a donc été le révélateur d'un système prêt à broyer tous les Français aspirant à la liberté. « Ce rapport entre l'intérieur et l'extérieur de la prison, souligne Charles-Eloi Vial, est essentiel à comprendre : la détention au Temple est l'envers de la Révolution. » Une remarquable leçon d'histoire.   

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    La Famille royale au Temple. Le remords de la Révolution, 1792-1795, de Charles-Eloi Vial, Perrin, 432 p., 25 €.  

  • Retour sur son passage à Barcelone : erreurs en série et ignorance crasse pour Manuel Valls

    Valls a Barcelone, sous le slogan : Canviem Europa, Aturem Rajoy. L'article 2 de la Constitution est supprimé ? 

     

    Qui  a parlé à Barcelone : l'homme privé ou le Premier ministre de la France ?

    Evidemment, le Premier ministre de la France.

    Rappelons-lui donc deux choses, avant de commencer à le reprendre sur son ignorance crasse de notre Histoire (dont il parle tant, alors qu'il perd à chaque fois une bonne occasion de se taire...) :

    1. Il est d'usage, pour les gouvernants, de ne pas parler des affaires intérieures de la France lorsqu'on est en déplacement à l'étranger. Pour qui se prend Super Manu : pour quelqu'un au-dessus des lois et usages couramment admis ?...

    2. "La langue de la République est le français", du moins c'est ce que stipule l'article 2 de la Constitution de la Vème République. Super Manu, jusqu'à preuve du contraire, est le Premier ministre de l'actuel gouvernement de cette Vème République : qu'il ait eu un mot en castillan et un autre en catalan, par courtoisie pour ses auditeurs, cela se conçoit : beaucoup de Présidents ou de ministres l'ont fait avant lui. Il a simplement un peu forcé la dose...  

    Bon, maintenant, passons à l'essentiel : l'ignorance crasse de celui qui nous représente.

    Il s'est dit fier de la République (vous savez, celle qui a mené le premier Génocide des Temps modernes, en Vendée, toujours sans reconnaissance ni repentance deux siècles après...). Et pourquoi ? Parce qu'un étranger peut y devenir Premier ministre, et s'appeler Manuel; et parce qu'une "Najat" peut y être ministre. Disons-le tout net : là, les bras nous en tombent ! C'est dans des cas pareils qu'il faut se répéter cent fois qu' il vaut mieux entendre ça que d'être sourd...

    Car, enfin, Giulio Mazzarini, Mazarin pour les intimes, c'était en quelle année, et sous quel régime ? Super Manu se moque du monde quand il veut nous faire croire que la République "accueille" l'étranger et lui confie des postes importants. Ou alors, comme nous l'écrivons en titre, il est nul, mais "nul de chez nul", en Histoire !

    La Royauté française a truffé nos mille ans d'Histoire avec elle d'étrangers placés à de très hauts postes : quel pays, aujourd'hui, quel régime, confie son armée à un allemand, comme le fit Louis XV avec le Maréchal Maurice de Saxe ? Quel pays, quel régime, a reçu chez lui - et a pensionné chez eux... - tant de savants et d'artistes étrangers comme l'ont fait nos rois : de Léonard de Vinci et la cohorte de la Renaissance (Andréa del Sarto, ancêtre de notre Maxime, Le Primatice...) jusqu'à Louis XIV, qui nomma Lully surintendant de la musique ?

    Le plus beau meuble du monde - si l'on s'en réfère au "travail" qu'il a nécessité - le bureau à cylindre de Louis XV, est l'oeuvre d'Oëben et Riesener, deux artistes nés respectivement près de Münster et à Aix-la-Chapelle. La Machine de Marly, qui devait alimenter en eau les fontaines de Versailles, est l'oeuvre du Wallon Rennequin Sualem. Le vérité est qu'un très long article ne suffirait pas à énumérer les personnes de qualité étrangères accueillies et placées à de très hauts postes par la Royauté française... n'en déplaise à Super Manu, qui se croit le premier étranger haut placé en France.

    Mais le plus lourd, pour lui, est à venir. Il demande dans quel pays et dans quel régime une "Najat" peut être ministre ? Mais en France, pardi, et sous la Royauté ! Ministre, la belle affaire ! C'est un bien piètre lot de consolation, un cadeau-bonux en plastique : la Royaute a donné à six femmes tout le pouvoir, oui, vous lisez bien : la totalité des pouvoirs, et pas simplement un petit poste de porte-parole ou, après, de minsitre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Ce fut à l'occasion des Régences, la première étant celle de Blanche de Castille, donc presque sept cents ans avant l'instauration de la calamiteuse République idéologique, qui n'est jamais allée aussi loin ! Et, attention, sur ces six femmes, quatre étaient étrangères ! Donc, question promotion de la femme, féminisme, non sexisme ou non discrimination, ou quelle que soit la façon dont les nuls qui nous gouvernent veulent l'appeler, c'est la Royauté qui est le régime moderne et novateur, plusieurs siècles avant notre pitoyable république idéologique... et son actuel premier ministre qui vient faire la leçon !

    Allez, un petit récapitualtif, genre L'Histoire pour les nuls :

    1. Blanche de Castille, régente (deux fois) pour Louis IX : d'abord, durant sa minorité, puis lorsque le roi partit pour la Terre sainte. C'est d'ailleurs la mort de sa mère qui força le roi à rentrer en France ! Qui dit mieux ? Deux fois la totalité des pouvoirs à une espagnole : battu, Manu, archi-battu...

    2. Anne de Beaujeu, régente pour Charles VIII;

    3. Louise de Savoie, régente pour François 1er;

    4. Catherine de Médicis, (une italienne !) régente pour Charles IX;

    5. Marie de Médicis, (encore une italienne !) régente pour Louis XIII;

    6. Anne d'Autriche, une austro-espagnole, régente pour Louis XIV...

    La vérité, puisqu'on est en période de Mundial, c'est que, si la politique était un match de foot, l'équipe royale écraserait l'équipe républicaine par six à zéro, ou quatre à zéro, selon que l'on compte le pouvoir donné à des femmes (6 à 0) ou à des femmes étrangères (4 à 0)...

    Oui, décidemment, Valls a encore beaucoup, mais vraiment beaucoup à apprendre : et, vraiment, ce n'est pas Super Manu, le surnom qui lui convient, mais Super Ma-nul ! 

  • 60 nouvelles ”Maisons des Illustres” : un jour, celle de Maurras figurera dans la liste... Voici, en attendant, un Album

            Le Ministère de la Culture vient d'attribuer le prestigieux label à 60 nouvelles "Maisons", portant le total de ces sites à 171 (Métropole et Outre-mer).

            "Destinées à signaler au public les lieux qui conservent et transmettent la mémoire des acteurs politiques, religieux, industriels, scientifiques et artistiques qui les ont habitées, ces 60 nouvelles Maisons font une nouvelle fois le lien entre histoire locale et histoire nationale, saisie de l’intime et grand vent de l’histoire, héritages transmis et création artistique...."...

    maisons des illustres

             Ces demeures sont, cette fois-ci, au nombre de six pour la seule Provence :

    • Maison de Nostradamus – Salon-de-Provence (13) – Michel de Nostradamus
    • Villa Michel Simon – La Ciotat (13) – Michel Simon
    • Musée de l’atelier Paul Cézanne – Aix-en-Provence (13) – Paul Cézanne
    • Villa Noailles – Hyères (83) – Charles et Marie de Noailles
    • Musée François Pétrarque – Fontaine-de-Vaucluse (84) – Pétrarque
    • Cabanon Le Corbusier – Roquebrune-Cap-Martin (06) – Le Corbusier

            On se prend à rêver, au jour où la maison de Maurras, telle la maison de Chateaubriand à "la Vallée aux loups" sera, enfin, le grand centre d'où rayonnera la pensée et la présence de l'académicien de Martigues, lui aussi "gloria civitatis", comme son compatriote Gérard Tenque, l'illustre fondateur de l'Ordre de Malte.....

            En attendant ce jour heureux (pas forcément si lointain....) continuons, dans la limlite de nos moyens, à faire ce que nous pouvons pour faire connaître, comprendre, aimer le grand poète de Martigues : avec 19 photos supplémentaires, l'Album que nous consacrons à "la maison de Maurras" (en fait, pour l'instant, à son Jardin...) vient de passer à 95 photos.

            Ont été ajoutées :

    1. 5 photos de l'intérieur de Saint Louis d'Anjou, l'église paroissiale de Ferrières (le quartier de Charles Maurras) : deux vues d'ensemble, l'une depuis la porte d'entrée, l'autre depuis l'abside; et trois vues du "mini-musée", juste à gauche, en entrant,  rappelant que c'est en ce lieu que fut signé l'Acte d'union donnant naissance à le nouvelle ville de Martigues, le 21 avril 1581.

    2. 3 photos de l'intérieur de l'église de l'Île, dédiée à Sainte Madeleine (que les Martégaux appellent fréquemment "la Madeleine" ou "la cathédrale") : elles montrent, à droite et à gauche du maître-autel, les deux reliquaires de Gérard Tenque....

    3. La photo de la plaque en marbre apposée sur la façade de l'Hôtel Colla de Pradines (alors Mairie de Martigues), inaugurée par Frédéric Mistral le 11 août 1891 (le texte est en provençal, nous l'accompagnons d'une traduction en français).

    4. Deux photos des deux bas-reliefs ornant la Mur des Fastes, en haut à gauche et en haut à droite; prises de très près, ces deux photos permettent de distinguer les détails des sculptures....

    5. La photo du petit temple contenant le coeur de Maurras (son corps est à Roquevaire, dans le caveau familial, seul son coeur est dans "son" jardin...)....

    6. 3 photos de la maison natale de Maurras, située sur le Quai Brescon : autrefois, ce Quai s'appelait ainsi sur toute sa longueur; aujourd'hui, sa partie ouest a été rebaptisée Quai Marceau. Voilà pourquoi, dans les Oeuvres capitales, on voit une photo de l'extrêmité est du Quai - qui s'appelle toujours Quai Brescon - avec cette mention manuscrite de Maurras "Mon quai natal"....

    7. 1 photo des cyprès de l'Allée des Philosophes (tout de suite à droite et à gauche en entrant dans le jardin)...

    8. Enfin, trois photos sur trois éléments remarquables du Jardin, situés en dehors de la partie architecturée, consacrée aux gloires de la Cité et aux Amitiés de la vie de Maurras : cette partie étant à gauche de l'allée centrale, ces trois éléments remarquables se trouvent à droite de l'allée : il s'agit du puits; de l'écusson du Couvent des Capucins (seul élément restant d'un ensemble intégralement détruit (sauf les caves); et de la fontaine antique, offerte à Maurras avant-guerre par le Directeur des Salins du Midi..... 

    Visualiser l'album 

    (ou cliquer sur l'image)

    Une visite chez Charles Maurras... 

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    2012, Année Maurras : Journée du 1er septembre à Martigues,

    Communiqué de l'Association des Amis de la maison du Chemin de Paradis :

            L'ASSOCIATION DES AMIS DE LA MAISON DU CHEMIN DE PARADIS commémorera le 60e anniversaire de la disparition de CHARLES MAURRAS LE SAMEDI 1ER SEPTEMBRE 2012 .
            La journée commencera vers 9 heures au cimetière de Roquevaire devant le caveau de la famille Maurras où il repose (facultatif).
            En fin de matinée, une messe sera célébrée en l'église de la Madeleine, à MARTIGUES, sa paroisse dans L'Ile, à l'angle du quai Marceau.
            Puis un déjeuner réunira les participants dans les restaurants voisins.
            Vers 15 heures, le Jardin de la Maison du Chemin de Paradis s'ouvrira pour les allocutions de prestigieux orateurs.
            Vers 17 heures, on se retrouvera à la Villa Khariessa sur les bords de l'Etang de Berre cher au coeur de Charles Maurras pour une évocation poétique et partager le verre de l'amitié avant de se séparer.
            La participation aux frais est fixée à 50 euros.
            Nous attirons votre attention sur le nombre de places limitées.
            Date limite d'inscription fin mai.
            Tout courrier est à adresser au Siège de l'AAMCP, 97 boulevard Malesherbes, 75008 PARIS.
            Nous serions heureux que vous précisiez si vous commencez par Roquevaire ou directement par la messe à Martigues.

            La vice-présidente, Dominique Paoli-Latil

  • La Dizaine de MAGISTRO...

    MAGISTRO
    rend hommage au Pr. François-Georges DREYFUS, historien, brutalement emporté par la maladie dimanche dernier,
    et grâce à qui MAGISTRO a pu voir le jour et devenir ce qu'il est aujourd'hui.

    ---------------------------------- 

           MAGISTRO ... Droite ? Gauche ? Au milieu ?  ... l'important, ce sont les fondamentaux !

            MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008


    *Liens : -  http://www.henrihude.fr/ 

                  - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)   




    François-Xavier BELLAMY  Professeur, agrégé de philosophie  Femmes, ne devenez pas des hommes comme les autres !  (du 'gender')  Caroline de Haas nous offre, dans une tribune ...
    Chantal DELSOL  Membre de l'Institut  Si conformes "indignés"  Ce que recouvre le mouvement venu d’Espagne.
    Eric ZEMMOUR  Journaliste  Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye : les guerres de Sarkozy  Insurrections populaires encadrées par les services secrets occidentaux ; ...
    Denis TILLINAC  Ecrivain, chroniqueur  Le retour des féodaux  Les étrangers qui se baladent en France sont étonnés de trouver …
    Henri HUDE  Professeur, agrégé de philosophie  Vingt ans après. Quel avenir pour l’Europe ?  Ces dernières années, les événements ...
    Etienne de MONTETY  Journaliste  Benoit XVI chez Luther  Ainsi donc Benoît XVI s’en est venu à Erfurt, la ville du moine Luther.
    Yves-Marie LAULAN  Economiste  Sortir de l’euro : et après ?  Les gouvernements, en Europe comme aux Etats-Unis, sont obstinément "à côté de la plaque".

     

    Extrait du Hude, Vingt ans après, quel avenir pour l'Europe ? (premier paragraphe):

            Ces dernières années, les événements ont marché très vite.

               Voyons les choses en face. Fin 2011, c’est toute la vision que nous avions de notre avenir qui s’effondre.

              Ce que nous proposait la classe politique : construction européenne, société de consommation et solidarité sociale, tout cela est remis en cause par les réalités économiques.
           

            Intellectuellement, nous vivons aussi une époque de remise en cause radicale. Peut-être nous faudra-t-il revenir sur les habitudes de pensée qui sont le plus enracinées dans nos raisonnements politico médiatiques, et poser des questions simples. Car les grandes erreurs stratégiques sont toujours des erreurs de bon sens.

    Pouvo
    ns-nous encore soutenir le libre-échange ?


    Une certa
    ine forme de libre-échange est aujourd’hui difficile à soutenir, car c’est un jeu où nous sommes maintenant perdants.
    Depuis les années 90, nous avons conjugué capitalisme financier (mobilité des capitaux et exigence de rendements élevés) avec ouverture des frontières à la concurrence de pays où la main d’œuvre est peu chère. 20 ans après, le pays est désindustrialisé. Les activités productrices de valeur ont déménagé ou ont été créées ailleurs. Ainsi les gains de productivité et les investissements dans la recherche et le développement, qui par nature se font dans l’industrie, ont lieu ailleurs et ne créent pas de croissance dans notre pays.
    Il fautêtre juste et ajouter qu’une telle situation est en partie la conséquence de notre manque de sérieux politique. Nous payons de longues années et d’aveuglement idéologique et de lâcheté dans la gestion. Nous sommes entrés dans le grand bain de la mondialisation sans adapter les structures sociales et administratives du pays. C’est une des raisons de notre non-compétitivité. Cependant, ce n’est pas parce que la tactique a été mal gérée que la stratégie était bonne (capitalisme financier et ouverture des frontières).
    D’où une question simple : Est-il souhaitable ou possible de maintenir dans son intégralité une doctrine économique qui, appliquée à un pays qui n’a pas fait le travail d’adaptation nécessaire, provoque chômage et pauvreté sans aucune perspective d’amélioration ? D’où pourrait provenir un sursaut de croissance ? D’un nouvel afflux de crédit ? Les endettements public et privé sont excessifs et l’on parle de besoin de capital pour les banques. D’une démographie qui au mieux stagne ? D’un sursaut de compétitivité ? Alors que les coûts du travail augmentent plus vite chez nous qu’ailleurs.
    Si nous continuons dans ce cadre, la situation ne va pas s’améliorer. Mais c’est le cadre des traités actuels, et il ne peut en être autrement en Europe pour l’instant.
    C’est l’un des fondements de la construction européenne qui se retourne contre les européens dans certains pays. Et si d’autres pays d’Europe réussissent mieux que nous, c’est en partie en profitant de nos faiblesses qu’ils maintiennent leur croissance, car face aux grands pays émergents, leur compétitivité est comparable. Il faut ajouter que nous n’avons pas le droit de reprocher à nos voisins de bien gérer leurs affaires, même si c’est à nos dépends...."

  • La Dizaine de MAGISTRO...

            Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
    du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !

           
    MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique.  

            ( Liens : -  http://www.henrihude.fr/ )

    True Grit : une fleur et des fusils  Marie-Noëlle TRANCHANT  Journaliste culturelle
    L'Assaut : Que pouvons-nous espérer de la politique ?
      François-Xavier BELLAMY  Professeur de philosophie
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    )  Henri HUDE Philosophe
    Pour un débat de fond sur les "minorités islamistes"  Hugues KERALY  Journaliste
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      François BRUNE  Prêtre, théologien 
    Réflexions sur la Révolution arabe  Henri HUDE  Philosophe

          
      Nous avons déjà conseillé à nos lecteurs, cette semaine, d'aller voir sur le Blog d'Henri Hude ce qu'il disait du Libéralisme. Voici un passage de ses Réflexions sur la Révolution arabe, après un dîner en ville :

    Premier commentaire :
    Pendant que l’orateur parlait, j’avais envie  de recourir à une comparaison historique avec le bas Moyen-Âge occidental. Il y avait alors deux grandes forces sociales, la noblesse et le clergé. Bien sûr, l’Armée arabe n’est pas une noblesse, les islamistes ne sont pas un clergé. Toutefois, l’analogie ne me semble pas saugrenue. 
    Ces pays vivent dans ce que nous n'avons jamais expérimenté en Europe, et qu’on pourrait appeler un Moyen-Âge postmoderne. Ou mieux encore, ils ont tous les âges à la fois, et ils vivent dans tous les siècles à la fois. De là l’extraordinaire complexité des problèmes qu’ils rencontrent, tous en même temps, inséparables, alors que l’Europe a eu à les affronter les uns après les autres. Ces révoltes arabes ressemblent terriblement à des jacqueries urbaines médiévales. La différence, c’est évidemment Internet, les téléphones portables, Facebook, etc. La technique est plus qu’un moyen neutre, c’est toute une culture, comme le disait Heidegger. La technique est le cheval de Troie de l’Occidentalisation.
     

    Ces deux forces (Armée et islamistes) sont rivales. Quand l’une est haute, l’autre est basse, et inversement. Dans la plupart des pays, c’est l’Armée qui est au pouvoir. En Egypte, Nasser, Sadate ou Moubarak étaient l’Armée. Et aujourd’hui c’est encore l’Armée qui dirige. Ces événements sont tout de même spectaculaires. Il y a incontestablement émergence d’une nouveauté. Les manifestants égyptiens semblent patriotes, d’esprit ouvert, relativement modernes, pas islamistes. En même temps, on n’observe pas d’idéologie à l’européenne, pas de socialisme.
             
    Autre commentaire :
    Pendant que l’orateur continuait, l’impression qui se dégageait dans mon esprit était qu’une occidentalisation profonde avait sans doute eu lieu, plus profonde qu’on ne le pensait. Une occidentalisation par la technique, d’abord, par le pouvoir qu’elle confère, et par la confiance qu’elle donne à l’individu. Mais le caractère moral, éthique, sans jalousie, digne, on pourrait presque dire personnaliste, de ce mouvement, est très surprenant. Une occidentalisation spirituelle semble avoir eu lieu, en profondeur, comme si les musulmans inconsciemment  modernisés, même quand ils sont très pieux, et surtout s’ils le sont sans être islamistes, se laissaient involontairement teinter de sensibilité chrétienne
    .  

    "A quelle formule constitutionnelle pensez-vous que tout cela puisse aboutir ?" 
      
    Après diverses péripéties, qui dureront un certain temps, l’Armée devrait garder le pouvoir, tout en prenant du recul. La Turquie avant Erdogan offre probablement l’image la plus probable du compromis qui peut se dégager. L’Armée continuerait à détenir le pouvoir réel ultime, mais laisserait probablement exister un pouvoir civil élu, qui disposerait de certains pouvoirs à l’intérieur de limites fixées par l’Armée, celle-ci agissant alors comme une oligarchie nobiliaire à prérogative, servant de cadre et de tuteur à une démocratie encore trop jeune pour qu’il puisse en aller autrement....

  • En marge de l'année Henri IV: histoire d'un portrait voyageur...

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    Le portrait royal d'Henri IV, daté du XVIIe siècle, a été retrouvé cet été dans une maison de la vallée d'Ossau par Patrice Carrère. (PHOTO JEAN-LOUIS DUZERT)

                Nous avons déjà commencé -et nous continuerons...- à présenter cette Année Henri IV qui s'annonce riche d'un grand nombre de manifestations de qualité et de haut niveau; et prometteuse quant à ses retombées. En effet, on ne parlera pas en vain, sur plus d'une année, de pacification et de réconciliation, deux choses dont la France d'aujourd'hui a tant besoin...; et on ne présentera pas ce grand modèle, ce grand exemple que fut Henri IV, sans que cela ait, d'une façon ou d'une autre, des retombées forcément positives

                Les manifestations de cette Année seront, donc, très diverses et très variées -ce qui est un bien- et nous en rendrons compte au fur et à mesure. Aujourd'hui c'est un fait culturel et artistique qui va retenir notre attention, mais demain ce sera un fait économique (création de la première Chambre de Commerce de France), religieux, spirituel intellectuel.... avec, à chaque fois, la participation des meilleurs esprits et des toutes premières compétences de notre pays... 

                Place donc, aujourd'hui, à une bonne nouvelle artistique. C'est un petit joyau de la peinture du XVIIe siècle: une peinture anonyme de grande dimension (1,5 mètre par 1,16 mètre), qui représente le roi Henri IV, en pied, ceint d'une armure noire et d'une écharpe blanche. Ce portrait d'Henri IV, retrouvé fin 2009 en vallée d'Ossau, est sans doute passé par la Suède...

                « Un portrait royal », assure Patrick Carrère, commissaire-priseur qui a découvert le tableau. Mais, selon lui, outre sa qualité, c'est surtout l'histoire de ce tableau qui sort de l'ordinaire.

                « Dieu sait que j'aime me retrouver dans la vallée d'Ossau, mais c'est le dernier endroit où j'aurais cru trouver une telle pièce...explique-t-il. C'est en faisant un inventaire, dans une maison d'un village dont il préfère taire le nom, qu'il est tombé sur ce portrait d'Henri IV.Tout de suite, le commissaire-priseur a lancé des expertises. « Il a été vu par plusieurs spécialistes, qui n'ont pu lui trouver d'auteur, mais nous disent qu'il a bien été réalisé au XVIIe ». En revanche, parce que la toile a été restaurée au cours des siècles, il est impossible de connaître sa date précise, ni même de savoir si le roi lui-même a pu poser dans cette attitude à la fois martiale et politique.

                « Il existe beaucoup de gravures, mais finalement très peu de peintures d'Henri IV. Certaines sont exposées au château de Pau (deux vues ci-dessous, ndlr), mais me paraissent plus rustiques que celle-ci », poursuit Patrice Carrère.

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                Autre mystère qui demeure, la provenance de ce tableau. « Il appartenait à une dame, britannique, mais dont la famille noble d'origine suédoise descendante des comtes Von Molle a émigré en Angleterre à la fin du XIXe siècle. Donc, d'après son témoignage, le tableau était en Suède au milieu du XIXe siècle », explique le commissaire-priseur.

                Lequel n'a pas mis longtemps à faire le lien avec un autre célèbre Palois, Bernadotte, qui finit lui aussi roi, mais en Suède. « À cette époque, le marché de l'art était quasiment inexistant en Europe. Comment un tableau d'une telle facture et représentant un roi de France se serait-il retrouvé en Suède dans les années 1850 ? On pense tout de suite à Bernadotte, qui a pu posséder ce tableau ou se le voir offrir en raison de ses origines paloises. »

                Et le spécialiste de se prendre à rêver d'une boucle parfaite partie d'un portrait d'Henri le Béarnais, passant par la Suède via l'incroyable destin de Bernadotte et revenant en Béarn par les hasards de l'histoire et d'un mariage, puisque la Britannique propriétaire du tableau a un jour rencontré un homme d'ici et l'a épousé...

                « Il ne s'agit que de conjectures, mais l'hypothèse la plus ambitieuse est aussi la plus probable. On peut imaginer à la limite la gravure d'un roi de France qui voyage en Suède dans les bagages d'un diplomate, mais pas un tableau d'une telle taille et d'une telle facture », assure Patrice Carrère......

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                .....Pau n'a jamais vraiment oublié Henri IV, comme en témoigne -entre autre- la tradition de la poule au pot des fêtes de Noël (actuellement chez plusieurs restaurateurs dont la liste est disponible à l'Office de tourisme), et l'année 2010, qui marquera les 400 ans de son assassinat par Ravaillac le 14 mai 1610, sera bien l'année d'Henri IV dans sa bonne ville natale.

                C'est au château de Pau que se concentreront les événements les plus prestigieux, comme cette grande exposition prévue fin mars, où seront notamment présentées 20 grandes toiles commandées à l'annonce de sa mort. Le musée de Pau et la surintendance muséale de Florence se sont rapprochés afin de présenter ces oeuvres, vestiges picturaux d'une commande des Médicis à la mort du roi de France et de Navarre qui avait épousé Marie de Médicis.

                Parmi les manifestations plus populaires, on annonce aussi l'illumination avec spectacle du château. Côté édition, on s'attend à une déferlante d'ouvrages sur Henri IV, dont trois sont déjà prévus aux Éditions Sud Ouest.

    (Source: Nicolas Rebière, Sud-Ouest).

  • L’Action Française aujourd’hui, un entretien avec Stéphane Blanchonnet

     

    Par Stéphane Blanchonnet 
     
    Propos recueillis par Maximilien Friche
    pour Mauvaise nouvelle, le 26.02.2017
     

    659173882.jpgStéphane, vous êtes président du Comité directeur de l'Action française, vous êtes également reconnu au sein du mouvement comme une référence doctrinale. Ma première question vient de mon propre étonnement. L'Action française existe encore ? Plus de cent après, le mouvement qui fut la première force politique française, est encore très actif. Qu’est-ce qui fait la vitalité de ce mouvement, qu’est-ce qui fait qu’il ne meurt pas ? Comment se réactualise ses combats politiques ?

    Votre question révèle un double malentendu. D'une part, l'AF si elle a été une école de pensée influente, ayant compté dans ses rangs des figures intellectuelles majeures (Bernanos, Brasillach ou Dumezil ont appartenu à l'AF, Proust, Gide ou Malraux en furent proches un moment), dotée de moyens relativement importants (comme son journal quotidien, entre 1908 et 1944), elle n'a jamais été numériquement « la première force politique » (si on la compare au Parti communiste par exemple) et, d'autre part, elle n'a jamais cessé d'exister, notamment après 1945. Elle a même été une force militante notable au moment des combats de l'Algérie française dans les années 60, ou de la résistance au gauchisme à l'université, dans les années 70. Aujourd'hui par le nombre de ses sections (plusieurs dizaines, dans la plupart des grandes villes du pays), le dynamisme de ses jeunes militants et le rayonnement de ses idées (une figure politique comme Marion Maréchal-Le Pen l'a reconnu l'an passé en répondant à notre invitation pour un colloque ; plus récemment Steve Bannon, un des proches conseillers de Donald Trump citait Maurras et sa distinction « pays réel, pays légal »), elle reste une force qui compte.

    Nos combats sont les mêmes depuis l'origine : nous sommes nationalistes, c'est-à-dire que nous défendons la nation française avant tout (son identité, sa souveraineté, son rayonnement) et monarchistes (« nationalistes intégraux » dans notre vocabulaire) car nous pensons que l'ADN politique de la France est la monarchie : les constitutions depuis 1789 tirent leur force ou leur faiblesse de leur plus ou moins grande correspondance avec cette identité politique fondamentale de la France. Aujourd'hui les combats pour la civilisation et même pour la nature humaine (menacée par la théorie du genre ou le transhumanisme) viennent s'ajouter à nos combats politiques traditionnels.

    L’Action française est un mouvement royaliste, vous sentez-vous néanmoins légitime d’agir dans une campagne pour la présidence de la république ? Comment cherchez-vous à agir ? En nourrissant le débat d’idées, en faisant campagne pour un candidat ? Quel serait le candidat le plus proche de l’AF ?

    SB : L'AF est royaliste parce que nationaliste. Elle a d'abord été républicaine, à sa fondation. Puis Maurras a convaincu les autres membres du groupe de la nécessité de restaurer l'outil capétien pour servir l'intérêt général. Mais il est évident pour nous qu'en attendant cette restauration (à laquelle nous travaillons), nous ne sommes pas indifférents à la situation du pays, encore moins quand les périls sont extrêmes. Aujourd'hui la France doit retrouver sa souveraineté, sortir de l'UE, sortir de l'OTAN ; elle doit ressaisir et assumer son identité, notamment son identité catholique ; elle doit enfin chercher les moyens d'inverser les flux migratoires par la suppression des « pompes aspirantes » et un partenariat de développement ambitieux avec les pays sources de l'immigration. Les candidats qui ont conscience de ces nécessités et les affirment comme nous sont ceux que nous pouvons soutenir. Nous allons dans les jours qui viennent faire connaître plus précisément notre position.

    Un monarque peut-il sortir de l’élection présidentielle ?

    Pourquoi pas ! Nous aimons dire à la suite de Maurras : « par tous les moyens, même légaux ! » D'ailleurs, Maurras propose parmi les modèles du coup censé restaurer la monarchie, celui du 2 décembre 1851, qui vit le prince-président, Louis-Napoléon Bonaparte, renverser la Seconde République depuis son bureau de l’Élysée où il avait été porté par les urnes trois ans plus tôt !

    Votre mouvement est nationaliste. La référence à cette notion républicaine de nation fait d’ailleurs sourire. N’auriez-vous pas troqué l’esprit contre-révolutionnaire, l’amour de la patrie, contre le service d’une France qui n’est plus qu’un avatar idéologique, un instrument de la Révolution (je pense, vous l’aurez compris à la critique que fit jean de Viguerie de votre mouvement dans son excellent livre Les deux patries*) ?

    Le mot « natio, nationis » peut déjà signifier « peuple » en latin classique. Par ailleurs, comme le montrent tous les historiens le sentiment national en France est très ancien. Nous avons l'un des plus vieux États du monde et cet État monarchique a produit le sentiment national. Certains le font remonter à Bouvines (XIIIe siècle), d'autres à la Guerre de Cent ans (XIVe-XVe siècles). La nation n'a rien de spécifiquement républicain même s'il était très à la mode de se gargariser de ce mot entre 1789 et 1799 ! Je serais plus réservé que vous sur les thèses de Jean de Viguerie, par ailleurs estimable spécialiste du XVIIIe siècle, et plus encore sur l'utilisation qui en est faite dans certains milieux. Sur la nation, je lui préfère Marie-Madeleine Martin.

    Aujourd’hui les mouvements identitaires fleurissent sur le territoire, comme symbole d’une civilisation qui refuse de mourir, d’être réduite à un sanctuaire, vous sentez-vous proches de ces mouvements ? L’AF n’a-t-elle pas un rôle fédérateur à jouer ?

    Il faut distinguer le thème identitaire et la mouvance identitaire. La conjonction du déracinement (causé par la République jacobine puis par la société du spectacle et la globalisation) et de l'immigration de masse font du thème identitaire un sujet incontournable pour le nationalisme contemporain. En revanche, il n'est pas nécessaire d'appartenir à la mouvance identitaire pour le comprendre. Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas entretenir avec elle de bons rapports, mais que nous connaissons aussi nos différences. L'AF défend le « politique d'abord » et n'adhère pas à l'idée d'un communautarisme blanc (c'est cela d'ailleurs « réduire la civilisation à un sanctuaire »). La nationalité française ne peut se définir seulement par la race ou, à l'inverse, par le contrat social républicain (ou l'adhésion aux Lumières). Elle est essentiellement liée à la langue, à l’État, à la civilisation catholique et à la monarchie. 

    * Les deux patries

    Mauvaise nouvelle