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La Dizaine de MAGISTRO...

MAGISTRO
rend hommage au Pr. François-Georges DREYFUS, historien, brutalement emporté par la maladie dimanche dernier,
et grâce à qui MAGISTRO a pu voir le jour et devenir ce qu'il est aujourd'hui.

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       MAGISTRO ... Droite ? Gauche ? Au milieu ?  ... l'important, ce sont les fondamentaux !

        MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008


*Liens : -  http://www.henrihude.fr/ 

              - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)   




François-Xavier BELLAMY  Professeur, agrégé de philosophie  Femmes, ne devenez pas des hommes comme les autres !  (du 'gender')  Caroline de Haas nous offre, dans une tribune ...
Chantal DELSOL  Membre de l'Institut  Si conformes "indignés"  Ce que recouvre le mouvement venu d’Espagne.
Eric ZEMMOUR  Journaliste  Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye : les guerres de Sarkozy  Insurrections populaires encadrées par les services secrets occidentaux ; ...
Denis TILLINAC  Ecrivain, chroniqueur  Le retour des féodaux  Les étrangers qui se baladent en France sont étonnés de trouver …
Henri HUDE  Professeur, agrégé de philosophie  Vingt ans après. Quel avenir pour l’Europe ?  Ces dernières années, les événements ...
Etienne de MONTETY  Journaliste  Benoit XVI chez Luther  Ainsi donc Benoît XVI s’en est venu à Erfurt, la ville du moine Luther.
Yves-Marie LAULAN  Economiste  Sortir de l’euro : et après ?  Les gouvernements, en Europe comme aux Etats-Unis, sont obstinément "à côté de la plaque".

 

Extrait du Hude, Vingt ans après, quel avenir pour l'Europe ? (premier paragraphe):

        Ces dernières années, les événements ont marché très vite.

           Voyons les choses en face. Fin 2011, c’est toute la vision que nous avions de notre avenir qui s’effondre.

          Ce que nous proposait la classe politique : construction européenne, société de consommation et solidarité sociale, tout cela est remis en cause par les réalités économiques.
       

        Intellectuellement, nous vivons aussi une époque de remise en cause radicale. Peut-être nous faudra-t-il revenir sur les habitudes de pensée qui sont le plus enracinées dans nos raisonnements politico médiatiques, et poser des questions simples. Car les grandes erreurs stratégiques sont toujours des erreurs de bon sens.

Pouvo
ns-nous encore soutenir le libre-échange ?


Une certa
ine forme de libre-échange est aujourd’hui difficile à soutenir, car c’est un jeu où nous sommes maintenant perdants.
Depuis les années 90, nous avons conjugué capitalisme financier (mobilité des capitaux et exigence de rendements élevés) avec ouverture des frontières à la concurrence de pays où la main d’œuvre est peu chère. 20 ans après, le pays est désindustrialisé. Les activités productrices de valeur ont déménagé ou ont été créées ailleurs. Ainsi les gains de productivité et les investissements dans la recherche et le développement, qui par nature se font dans l’industrie, ont lieu ailleurs et ne créent pas de croissance dans notre pays.
Il fautêtre juste et ajouter qu’une telle situation est en partie la conséquence de notre manque de sérieux politique. Nous payons de longues années et d’aveuglement idéologique et de lâcheté dans la gestion. Nous sommes entrés dans le grand bain de la mondialisation sans adapter les structures sociales et administratives du pays. C’est une des raisons de notre non-compétitivité. Cependant, ce n’est pas parce que la tactique a été mal gérée que la stratégie était bonne (capitalisme financier et ouverture des frontières).
D’où une question simple : Est-il souhaitable ou possible de maintenir dans son intégralité une doctrine économique qui, appliquée à un pays qui n’a pas fait le travail d’adaptation nécessaire, provoque chômage et pauvreté sans aucune perspective d’amélioration ? D’où pourrait provenir un sursaut de croissance ? D’un nouvel afflux de crédit ? Les endettements public et privé sont excessifs et l’on parle de besoin de capital pour les banques. D’une démographie qui au mieux stagne ? D’un sursaut de compétitivité ? Alors que les coûts du travail augmentent plus vite chez nous qu’ailleurs.
Si nous continuons dans ce cadre, la situation ne va pas s’améliorer. Mais c’est le cadre des traités actuels, et il ne peut en être autrement en Europe pour l’instant.
C’est l’un des fondements de la construction européenne qui se retourne contre les européens dans certains pays. Et si d’autres pays d’Europe réussissent mieux que nous, c’est en partie en profitant de nos faiblesses qu’ils maintiennent leur croissance, car face aux grands pays émergents, leur compétitivité est comparable. Il faut ajouter que nous n’avons pas le droit de reprocher à nos voisins de bien gérer leurs affaires, même si c’est à nos dépends...."

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