UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : radio ville marie

  • Le Génocide Arménien reconnu aux Etats-Unis ? De l'eau dans le gaz entre les (ex ?) bons copains...

               Panique à bord ! Sous le titre alarmiste Ankara appelle Washington à bloquer la résolution sur le "génocide" arménien, le fil AOL du vendredi 5 mars fait état du brutal coup de froid qui vient d'affecter les relations entre le deux compères -Turquie/États-Unis- qui jusqu'ici s'entendaient plutôt bien; et en tous cas comme larrons en foire en ce qui concerne l'entrée de la Turquie en Europe. Donc sa mort, que souhaitent les Usa, favorables, pour cette raison, à l'intégration de la Turquie par l'Union Européenne.

               Patatras ! Le bel édifice va-t-il s'écrouler, et sombrer corps et âmes ? Et, en plus, à cause de cette satanée Arménie (on prend, bien sûr, le vocabulaire et les pensées des Turcs...) ? C'est ce qu'il semble...

               Voici la page d'AOL : elle permet de mesurer le désarroi et, en même temps, l'arrogance et le cynisme des Turcs...

    1.jpg

    Ankara a appelé Washington à bloquer une résolution qualifiant de "génocide" les massacres d'Arméniens sous l'Empire ottoman, votée par une commission du Congrès américain, et a prévenu que le texte allait nuire aux efforts turcs de réconciliation avec l'Arménie.

                L'adoption de la résolution par la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants prouve que l'administration américaine "n'a pas suffisamment pesé" pour empêcher ce résultat, a estimé le chef de la diplomatie Ahmet Davutoglu, ajoutant qu'Ankara était "sérieusement gêné" par le vote.

                "Nous attendons de l'administration américaine qu'elle fasse dès maintenant des efforts plus efficaces" pour empêcher un vote du texte en séance plénière, a-t-il déclaré.

                "Nous espérons que les relations turco-américaines ne serons pas soumises à une nouvelle épreuve (...) Sinon, les perspectives auxquelles nous allons être confrontées ne vont pas être positives", a-t-il ajouté, évoquant une "affaire d'honneur national".

                 La Turquie a rappelé jeudi son ambassadeur a Washington après le vote en commission de la résolution, par 23 voix contre 22.

                 Le texte, qui n'a pas force de loi, appelle le président américain à "qualifier de façon précise l'extermination systématique et délibérée de 1.500.000 Arméniens, de génocide".

     

    Le président américain Barack Obama et le président turc Abdullah Gül le 6 avril 2009 à Ankara

    Le président Obama et le Président turc Abdullah Gül le 6 avril 2009, à Ankara

     

                  Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a appelé vendredi Washington à bloquer le projet de résolution qualifiant de "génocide" les massacres d'Arméniens sous l'Empire ottoman, voté la veille par une commission du Congrès américain.

                 La résolution peut désormais faire l'objet d'un vote devant la Chambre dans son ensemble. Mais cette prochaine étape dépend de la direction démocrate de l'assemblée, qui ne s'est jusqu'à présent pas engagée à faire adopter la résolution en séance plénière.

                 M. Davutoglu a indiqué qu'Ankara, partenaire stratégique de Washington au Proche-Orient et membre de l'Otan, allait évaluer d'éventuelles mesures de rétorsion mais n'a pas développé, indiquant juste que les consultations avec son ambassadeur "pourraient durer longtemps".

                 Il a aussi prévenu que le texte ne saurait servir de moyen de pression sur la Turquie dans ses efforts de normalisation de ses relations avec l'Arménie.

                "Nous n'avons jamais pris de décision sous la pression et nous n'en prendrons pas", a affirmé M. Davutoglu, ajoutant que le vote en commission avait au contraire fait naître le "risque d'un arrêt" des efforts des deux voisins.

                 Le vote intervient alors qu'Ankara et Erevan ont signé en octobre deux protocoles prévoyant l'établissement de relations diplomatiques et l'ouverture de la frontière entre les deux pays. Mais leurs Parlements respectifs tardent à ratifier ces textes.

                 A Istanbul, une centaine de manifestants réunis à l'appel d'un petit parti nationaliste ont dénoncé le vote aux cris de "Maudit soit l'impérialisme américain" et "nous n'avons pas commis de génocide, nous avons défendu notre patrie". D'autres manifestations étaient prévues dans les grandes villes.

                 Le vote a été accueilli favorablement par l'Arménie, dont le ministre des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian, a salué "une nouvelle preuve de l'attachement du peuple américain aux valeurs humaines universelles et un pas important vers la prévention des crimes contre l'humanité".

                 Les Arméniens, représentés par une importante diaspora aux Etats-Unis, font pression pour que soient reconnus comme "génocide" les massacres et déportations qui, entre 1915 et 1917, ont tué selon eux plus d'un million et demi d'entre eux.

    20100305071299142887594.jpg

                 La Turquie admet seulement qu'entre 300.000 et 500.000 personnes ont péri, non pas victimes d'une campagne d'extermination mais selon elle dans le chaos des dernières années de l'Empire ottoman. Et elle récuse la notion de "génocide" reconnue par la France, le Canada ou le Parlement européen.

                 Voilà une nouvelle pierre dans son jardin, dont elle se serait certainement bien passée, puisqu'elle risque de la brouiller sérieusement avec l'un de ses principaux allié et soutien...

  • Nouvelles du Blog: de la semaine écoulée à celle qui vient...

                Cette semaine, dans les Ephémérides, nous terminons notre visite chez Charles Maurras, dans son jardin "qui s'est souvenu" (les lundi 15 et vendredi 19); nous parlons de Bernanos le samedi 20 (sa naissance); nous lisons Bainville (le dimanche 14) pour les conséquences du Serment de Stasbourg; et nous parlons beaucoup de Sciences (Lavoisier, Arago, Le Verrier et la naissance de la météorologie, Henri Moissan, le premier vol d'un hélicoptère, la première horloge parlante, Kerguelen et les Îles australes...). Mais aussi de Lettres (Mort de Molière, Chateaubriand à l'Académie), de Religion (apparitions de Lourdes). Et on rend l'hommage qu'il mérite à Louis de Frotté, dernier Général des Chouans. Eh, oui, c'est tout cela, tous ceux-là, la France.....

                 Finalement c'est la semaine prochaine que nous publierons notre réponse aux élucubrations d'Eric Besson: il y a eu trop de choses à évoquer ces dix derniers jours (déplacements du Prince...). Le titre de cette réponse, volontairement un peu long sera: Erreur ou mensonge ? En réponse aux élucubrations d'Eric Besson et d'autres officiels du Système, très rapide survol de l'histoire du peuple français, qui existe bel et bien, ne leur en déplaise... Nous découperons cette réponse en cinq notes, qui seront réunies in fine en un seul PDF...

                 Le rythme de progression de votre Blog préféré ne faiblit pas: non pas spectaculaire, mais d'une belle régularité, encourageante et prometteuse; cette fois, ce sont les Pages lues qui marquent une pause, après six mois de progression tout de même, alors que les Visiteurs uniques repartent nettement à la hausse, laquelle hausse se poursuit pour les Visites....

                 Afin d'aider à la diffusion du Blog, nous vous redonnons ici le lien activé -déjà proposé les semaines précédentes- que vous pouvez proposer à vos connaissances, et faire placer dans d'autres blogs:

    bandeaufar.jpg

                Voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité).

     

    • Notes longues : 
    • Dimanche : Traitement inhumain d'êtres humains à Bagnolet (ville PCF !...).
    • Lundi : Une nouvelle Vidéo de Discours aux Rassemblements royalistes des Baux (Jean Raspail, Gustave Thibon -deux discours- Gérard de Gubernatis....
    • Mardi : Défense bienvenue de la liberté de pensée chez Franz-Olivier Giesbert: une levée de boucliers encourageante...
    • Mercredi : Retour sur l'Année Henri IV et son ouverture à Rome par le prince Jean.....
    • Jeudi : Voilà que ça le reprend ! Bouteflika remet ça, et veut "criminaliser" l'action de la France en Algérie....
    • Vendredi : La lourde faute des tenants bornés des Lumières.....
    • Samedi : Nouvelles du Blog...
    •  Notes courtes :
    • Dimanche: Le sourire du dimanche (C.. de cycliste !...)
    • Lundi: Charmante Turquie....
    • Mardi: Rions un peu d'eux: Eric Besson...
    • Mercredi: Un beau livre, un beau cadeau....
    • Jeudi: Quelques instants en bonne compagnie (courts extraits d'Un Prince français...2/15).
    • Vendredi: 153 députés contre le Rap...
    • Samedi: Patrimoine : Découvrir le Musée d'Unterlinden.

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : Serment de Strasbourg. Kerguelen débarque sur les îles auxquelles il donne son nom. Mise en service de la première Horloge parlante.

    ·       Lundi  : Évocation : Le jardin de la Maison de Maurras à Martigues. II : le Mur des Fastes.... ( précédent, 12 février; suivant, 19 février).

    ·       Mardi : Lavoisier décompose l'eau en oxygène et hydrogène. Naissance d'Arago. Apparition de la météorologie.

    ·       Mercredi : Marseille se replace sous l'autorité d'Henri IV. Mort de Molière et de Quentin de la Tour.

    ·       Jeudi : Frotté est fusillé. Deuxième apparition de Lourdes. Premier vol d'un hélicoptère.

    ·       Vendredi : Évocation : Le jardin de la Maison de Maurras à Martigues. III : Les cinq stèles ( précédents, 12 et 15 février).

    ·       Samedi : Chateaubriand est élu à l'Académie française. Naissance de Bernanos. Création du Parc national de Guadeloupe. Décès: Henri Moissan.

  • La burqa, c'est non ! Et voici pourquoi.....

    Après le coup d'éclat -heureux...- de Manuel Valls (1) mettant en cause la situation actuelle.... voici qu'une soixantaine de députés de tous bords pointent maintenant, pour le dénoncer -et ils ont raison...- le problème de la burqa.

     Appuyés en ceci par des personnalités diverses qui, sur ce point précis, ont pris très clairement une position qui permet de les qualifier de raisonnables, comme Dalil Boubakeur ou Fadela Amara.... 

    BURQA.jpg

     Que l'Islam impose "ça" dans les pays où il règne en maître, c'est triste pour elles mais nous n'y pouvons rien, nous n'avons pas juridiction sur ces pays. Mais, chez nous, nous n'en voulons pas... 

     Le problème est simple. On le sait, nous l'avons souvent écrit ici-même, le peuple français n'a jamais été consulté - pas plus que les autres peuples européens... - pour donner ou refuser son accord à cette politique insensée de déplacements massifs de populations à laquelle on assiste depuis une trentaine d'années. Ce qui conduit logiquement à affirmer que si cette politique est peut-être légale, on peut émettre des doutes, et les plus expresses réserves, sur sa légitimité.....

     Pour nous, c'est clair: nous ne voulons pas voir de burqas chez nous, pas plus d'ailleurs que de femmes voilées, dans nos rues. Et pourquoi ? Pour une raison fort simple. Qui, on va le voir, est fort éloignée de toute idéologie; qui est même aux antipodes de toute idéologie. Nous sommes les propriétaires de la France, parce que nous sommes les Français, par filiation (2). Et nous avons le droit, sans avoir besoin de nous justifier, et sans avoir besoin de recourir à la moindre idéologie, de vouloir que le modèle que nous avons hérité se perpétue. Non parce que nous pensons qu'il est le meilleur, que les autres ne valent rien, mais parce que c'est le nôtre, qu'il nous convient, et que nous ne désirons pas en changer. Tout simplement... 

    BURQA 1.jpg

     

    Evidemment, depuis que la France est France, des évolutions et des transformations se sont toujours faites, au cours de notre longue histoire; elles se sont faites, elles se font, et se feront encore, en permanence : c'est une loi de vie, pourrait-on dire. Le peuple français d'aujourd'hui ne vit pas de la même façon qu'en l'an mille, ou qu'à la Renaissance, ou qu'en 1900, c'est une évidence. Les choses changent et se modifient en permanence, il en a toujours été ainsi, nous le savons bien. Mais ce n'est pas cela qui se passe aujourd'hui. Aujourd'hui, ce processus lent de maturation permanente, de disparitions et d'apparitions, est remplacé par un phénomène brutal, massif et rapide de substitution. La différence est essentielle. Le système en place accepte, et même organise, le changement de peuple. Et tout ce qui va avec, comme en l'occurrence le changement d'aspect de nos rues : c'est ce que disait Valls hier, c'est ce que disent ces députés qui s'opposent avec raison à la burqa aujourd'hui...

     

    C'est cela que nous refusons. Ce changement portant sur des choses fondamentales, qui nous est imposé sans qu'on nous demande notre avis, et qui nous dépossède de fait de notre héritage. Avant que ceux qui nous dépossèdent de fait - en s'appuyant sur de fallacieux prétextes de soi-disant liberté de comportement... - ne nous dépossèdent en droit si un jour ils devenaient assez forts et majoritaires.

     

    C'est aussi simple que cela. Nous sommes quelque chose; nous sommes ce que nous sommes, tout simplement; ceci étant dit encore une fois sans le moindre esprit de supériorité, de mépris ou de rejet pour ce que sont les autres chez eux. Mais ici, contrairement à ce que disait Mitterrand, c'est chez nous, et un étranger qui vient chez nous est d'abord chez nous, avant que - s'il s'effectue... - un lent travail d'intégration puis d'assimilation ne le rende, à la longue, chez lui aussi. Mais il faut du temps pour que ce travail se fasse, naturellement. Et, en attendant, nous avons le droit d'être respectés dans nos manières de vivre, nos façons d'être, nos modes de faire; nous avons le droit de demander qu'on laisse évoluer les choses et la société normalement, lentement, naturellement et que, si des évolutions se font comme - encore une fois - elles se sont toujours faites, et comme elles continueront naturellement à se faire, elles se fassent comme d'habitude, dans le respect de notre identité profonde et sur le temps long. Et pas parce qu'une minorité de fondamentalistes musulmans, venus chez nous sans notre accord, et sortis d'on ne sait où, cherchent à transformer nos rues, nos villes, nos vies..... S'ils ne voulaient rien changer à leurs façons de faire là où ils étaient avant, pourquoi sont-ils partis de là où ils étaient ? Pourquoi changent-ils de pays ? Qu'ils restent où ils se trouvaient !

     

    On l'a compris : il n'est nul besoin pour nous d'opposer une idéologie à une autre idéologie.

     

    De Gaulle a eu raison lorsqu’il dit, un jour à Alain Peyrefitte : "Il ne faut pas se payer de mots. C'est très bien qu'il y ait des français jaunes, des français noirs, des français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes avant tout un Peuple européen, de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne."

     

    Et Maurras aussi a raison :  "...Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens, nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est appropriée depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour la préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..."

     

    (1) : Voir la note "Manuel Valls aimerait plus de diversité..." dans la Catégorie " Vidéo / Audio / Conférences".

    (2) : Evidemment, Philippe Val n'est pas d'accord. Voir la note "Une aide inattendue, ou : Quand Philippe Val travaille pour nous..."   dans la Catégorie "Vidéo / Audio / Conférences ". C'est à chacun de choisir entre les deux conceptions: la traditionnelle, et la révolutionnaire.....

     

    BURQA 2.jpg
  • ”Les expulser, oui, mais pour où ?...”: Une défense des Croisades, par Chateaubriand...(6/6)

    "Ce qui fait la complexité de l'Histoire c'est que les évènement sortent sans fin les uns des autres". Cette remarque de Jacques Bainville peut s'appliquer aussi, de toute évidence, aux idées, et notre débat ouvert à partir de la question d'Ariane en est une nouvelle preuve. Elle a suscité une telle réflexion, laquelle a nécessité à son tour de telles mises au point, que nous en sommes maintenant à la sixième note sur ce sujet et ses extensions ! 

    Nous allons donc - temporairement...  - conclure cette première série de réflexions, la réunir en un Pdf pour la commodité de la consultation, et livrer le tout au(x) lecteur(s)...

    Nous le ferons en donnant la parole à Chateaubriand, pour un texte qui semble écrit aujourd'hui, à d'infimes détails près, ce qui montre bien que les problématiques actuelles ne sont pas nouvelles, et que le(s) problème(s) que nous avons aujourd'hui date(nt) de fort longtemps...

    Nous en étions, dans notre prise de recul, au rappel des deux agressions militaires de l'Islam contre l'Europe (la première à partir de 711 par l'Espagne, et la seconde à partir de 1353 par la Grèce).

    Entre ces deux assauts s'intercalent ce que l'on peut considérer comme une contre attaque des Européens.

    C'est du moins ainsi que le voit Chateaubriand. Encore une fois, on croirait le texte écrit d'hier. A vos réactions.....

    Dans son Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, Chateaubriand propose cette défense des Croisades (La Pléiade, Oeuvres romanesques, tome II, pages 1052/1053/1054) :

    "...Les écrivains du XVIIIème siècle se sont plu à représenter les Croisades sous un jour odieux. J'ai réclamé un des premiers contre  cette ignorance ou cette injustice. Les Croisades ne furent des folies, comme on affectait de les appeler, ni dans leur principe, ni dans leur résultat. Les Chrétiens n'étaient point les agresseurs. Si les sujets d'Omar, partis de Jérusalem, après avoir fait le tour de l'Afrique, fondirent sur la Sicile, sur l'Espagne, sur la France même, où Charles Martel les extermina, pourquoi des sujets de Philippe Ier, sortis de la France, n'auraient-ils pas faits le tour de l'Asie pour se venger des descendants d'Omar jusque dans Jérusalem ?

    C'est un grand spectacle sans doute que ces deux armées de l'Europe et de l'Asie, marchant en sens contraire autour de la Méditerranée, et venant, chacune sous la bannière de sa religion, attaquer Mahomet et Jésus-Christ au milieu de leurs adorateurs.

     

    CROISADES.JPG
    N'apercevoir dans les Croisades que des pélerins armés qui courent délivrer un tombeau en Palestine, c'est montrer une vue très bornée en histoire. Il s'agissait, non seulement de la délivrance de ce Tombeau sacré, mais encore de savoir qui devait l'emporter sur la terre, ou d'un culte ennemi de la civilisation, favorable par système à l'ignorance, au despotisme, à l'esclavage, ou d'un culte qui a fait revivre chez les modernes le génie de la docte antiquité, et aboli la servitude ?
    Il suffit de lire le discours du pape Urbain II au concile de Clermont, pour se convaincre que les chefs de ces entreprises guerrières n'avaient pas les petites idées qu'on leur suppose, et qu'ils pensaient à sauver le monde d'une inondation de nouveaux Barbares.
    L'esprit du Mahométisme est la persécution et la conquête; l'Evangile au contraire ne prêche que la tolérance et la paix. Aussi les chrétiens supportèrent-ils pendant sept cent soixante-quatre ans tous les maux que le fanatisme des Sarrasins leur voulut faire souffrir; ils tâchèrent seulement d'intéresser en leur faveur Charlemagne; mais ni les Espagne soumises, ni la Grèce et les deux Sicile ravagées, ni l'Afrique entière tombée dans les fers, ne purent déterminer, pendant près de huit siècles, les Chrétiens à prendre les armes. Si enfin les cris de tant de victimes égorgées en Orient, si les progrès des Barbares déjà aux portes de Constantinople, réveillèrent la Chrétienté, et la firent courir à sa propre défense, qui oserait dire que la cause des Guerres Sacrées fut injuste ? Où en serions-nous, si nos pères n'eussent repoussé la force par la force ? Que l'on contemple la Grèce, et l'on verra ce que devient un peuple sous le joug des  Musulmans.
    Ceux qui s'applaudissent tant aujourd'hui du progrès des Lumières, auraient-ils donc voulu voir régner parmi nous une religion qui a brûlé la bibliothèque d'Alexandrie, qui se fait un mérite de fouler aux pieds les hommes, et de mépriser souverainement les lettres et les arts ?
    Les Croisades, en affaiblissant les hordes mahométanes aux portes mêmes de l'Asie, nous ont empêchés de devenir la proie des Turcs et des Arabes. Elles ont fait plus : elles nous ont sauvé de nos propres révolutions; elles ont suspendu, par la paix de Dieu, nos guerres intestines; elles ont ouvert une issue à cet excès de population qui, tôt ou tard, cause la ruine des Etas; remarque que le Père Maimbourg a faite, et que M. de Bonald a développée.

    Quant aux autres résultats des Croisades, on commence à convenir que ces entreprises guerrières ont été favorables aux progrès des lettres et de la civilisation. Robertson a parfaitement traité ce sujet dans son Histoire du Commerce des Anciens aux indes orientales. J'ajouterai qu'il ne faut pas, dans ces calculs, omettre la renommée que les armes européennes ont obtenue dans les expéditions d'outre-mer.

    Le temps de ces expéditions est le temps héroïque de notre histoire; c'est celui qui a donné naissance à notre poésie épique. Tout ce qui répand du merveilleux sur une nation, ne doit point être méprisé par cette nation même. On voudrait en vain se le dissimuler, il y a quelque chose dans notre coeur qui nous fait aimer la gloire; l'homme ne se compose pas absolument de calculs positifs pour son bien et pour son mal, ce serait trop le ravaler; c'est en entretenant les Romains de l'eternité de leur ville, qu'on les a menés à la conquête du monde, et qu'on leur a fait laisser dans l'histoire un  nom éternel..."

  • Le livre noir de la Révolution française...

               C'est de circonstance. Pourquoi ne pas écouter (re-écouter pour certains...) l'excellente émission menée par Christophe Dickès, qui interroge -au micro de Canal Académie- Renaud Escande, directeur du projet du Livre noir de la Révolution française, et Jean de Viguerie, spécialiste du XVIIIe siècle ?
     
               Ils évoquent ici la face obscure de la Révolution de 1789 : http://www.canalacademie.com/Le-Livre-noir-de-la-Revolution.html
    LIVRE NOIR.jpg
     
               Voici la page d'accueil que propose  Canal Académie pour cette émission :

                Nous sommes le 14 juillet, en milieu d’après midi. Devant l’arrivée des gardes françaises commandés par un certain Hulin passé à l’insurrection, le chef de la place, le marquis de Launay, signe la reddition de la Bastille en échange de la promesse qu’il ne sera pas fait de mal à la garnison. La foule, finalement, envahit les lieux, Launay est traîné jusqu’à l’Hôtel de Ville, massacré au sabre. Sa tête coupée est promenée au bout d’une pique tandis que certains poussent l’horreur jusqu’à boire le sang de la victime… La mémoire retiendra qu’il s’agissait de la prise de la Bastille alors que ce jour, ce fut bien le marquis de Launay qui laissa un des symboles de la monarchie aux insurgés.

                 Cependant, la violence de la réaction préfigure une autre violence qui s’exprimera tout au long de la Révolution française. En son temps, l’historien François Furet avait été écarté de la célébration du bicentenaire de la Révolution par François Mitterrand, parce que l’ancien membre de l’Institut refusa de célébrer l’événement dans son unité, précisément à cause de la violence et de la Terreur qui s’exprima au cours de son histoire. L’ancien Président de la République, tout comme Georges Clemenceau bien avant lui, considérait lui que la Révolution était un tout et que la « célébrer », la « fêter » impliquait de la prendre dans son ensemble, avec sa part de violence donc.

                Quoiqu’il en soit, la Révolution française possède sa face obscure avec son cortège de massacres, de cruauté et d’inhumanité. Le symbole de cette violence s’incarne bien évidemment dans les événements de la Vendée : alors que dans un premier temps s’établit une guerre civile, s’ensuit très vite ce que l’on qualifiera de véritable génocide, préfiguration des horreurs totalitaires du XXe siècle. Pourtant, les idéaux du XVIIIe siècle se voulaient être ceux de la tolérance, du respect et de la fraternité. Le mythe de la Révolution fut tel que, jusqu’à nos jours, en dehors de la littérature contre révolutionnaire ou à de rares exceptions régionales ou locales, aucun travail de mémoire n’a été réalisé par les autorités françaises.

                De leur côté, les éditions du Cerf ont souhaité réaliser ce travail de mémoire mais aussi et surtout ce travail d’histoire. Pour publier le Livre noir de la Révolution française, elles ont fait appel à plus de 45 auteurs (historiens, journalistes, juristes...) qui, désormais, comblent un vide historiographique.

    LIVRE NOIR DE LA REVOLUTION.jpg
     
    Fr. Renaud Escande, o.p, et le professeur Jean de Viguerie.

    Les invités
     Renaud Escande, dominicain, est éditeur aux Éditions du Cerf. Il y dirige les collections consacrées à la philosophie. Il est à l’origine du Livre noir de la Révolution française.
     Jean de Viguerie est historien, spécialiste de l’histoire de l’Eglise et de l’éducation au XVIIIe siècle. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment d’une Histoire et d’un dictionnaire du temps des Lumières paru aux éditions Robert Laffont, dans la collection Bouquins ; d’une biographie de Louis XVI parue aux éditions du Rocher ; et d’un essai sur l’idée de patrie intitulée Les deux patries (Dominique Martin Morin éditeur). Jean de Viguerie est professeur honoraire à l’université de Lille III.

    Présentation de l’éditeur

    Légitimes et glorieux, festifs et fraternels, fruits d’une « raison » attendue par les siècles : c’est ainsi que sont habituellement présentés les événements de ce qui fut aussi l’une des périodes les plus sanglantes de l’histoire, inaugurant tragiquement une succession de révolutions et de conflits qui marquèrent l’Europe jusqu’au milieu du XXe siècle.

    Il est toujours dans l’intérêt d’une nation de faire briller quelques mythes fondateurs et dans l’intérêt de ceux qui ont pris le pouvoir de masquer la violence et l’arbitraire sur lesquels ils ont assis leur domination. Mais l’histoire ne s’écrit pas comme la mythologie, et son exigence de vérité ne devrait pas s’encombrer de visées utilitaristes.

    Cet ouvrage n’entend pas « noircir » des faits qui témoignent par eux-mêmes. Cette violence inouïe – qui pourtant se réclamait des Lumières – produisit une onde de choc telle qu’elle devait s’étendre sur plusieurs générations. Elle entraîna avec elle, sur le phénomène révolutionnaire, toute une série d’œuvres et de réflexions critiques dont on dénie trop vite, souvent, la légitimité.

    En savoir plus :

    Les auteurs du Livre noir. Jacques Alibert - Pascale Auraix-Jonchière - Michaël Bar-Zvi - Henri Beausoleil - Christophe Boutin - Isabelle Brancourt - Jean-Pierre Brancourt - Bruno Centorame - Jean Charles-Roux - Pierre Chaunu - Stéphane Courtois - Marc Crapez - Dominique Decherf - Jean Des Cars - Ghislain de Diesbach - Jean Dumaine - Renaud Escande - Bernard Fixes - Alexandre Gady - Jean-Charles Gaffiot - Jean-François Galinier-Pallerola - Stéphane Giocanti - Pierre Glaudes - Jacques de Guillebon - Fabrice Hadjadj - Tancrède Josseran - Philippe Lavaux - Emmanuel Le Roy Ladurie - Xavier Martin - Frédéric Morgan - Alain Néry - Arnaud Odier - Paul-Augustin d’ Orcan - Dominique Paoli - Jean-Christian Petitfils - Jean-Michel Potin - Pierre-Emmanuel Prouvost d’Agostino - Frédéric Rouvillois - Jonathan Ruiz de Chastenet - Reynald Secher - Jean Sévillia - Renaud Silly - Rémi Soulié - Jean Tulard - Sarah Vajda - Jean de Viguerie - Gregory Woimbée

  • Ségolène ”remet ça” avec l' ”immoralité” !...

                On se souvient qu’en plein débat télévisé, avant le second tour de la présidentielle, Ségolène n'avait rien trouvé de mieux que de faire un mauvais numéro, et avait accusé, en direct, Sarkozy de représenter "le summum de l’immoralité". Cette fois c’est François Fillon qu’elle a accusé, dans la torpeur de l'été, et toujours d’immoralité.

                Pour comprendre le pourquoi du comment, il faut savoir que l'État et la Région Poitou-Charentes, présidée par l'ancienne candidate socialiste, s'opposent à propos du financement d'une ligne de train à grande vitesse.

    ROYAL 4.jpg
    Ségolène a fait dire par ses lieutenant qu'elle "avait la haine". Si, si...
    La voilà qui parle comme ces "jeunes" de banlieue qui votent pour elle

               On épargnera au lecteur les détails techniques de l’affaire, et on retiendra juste les propos assez durs de Ségolène à l’égard du Premier ministre : «Nous avons décidé de céder à votre chantage immoral», écrit la présidente de Poitou-Charentes en dénonçant la «menace» qu'aurait fait planer l'État sur les collectivités de conditionner à leur contribution financière le raccordement des villes à la ligne.

               Vieux réflexe bien ancré dans une partie de la gauche et de l’extrême-gauche : accuser les autres d’immoralité, c’est-à-dire se considérer donc soi-même comme le gardien de la Vertu, jusqu’à ce qu’on apprenne (voyez par exemple l’affaire Julien Dray…) que les purs, les donneurs de leçons, les moraux, sont très largement aussi  corrompus –si ce n’est beaucoup plus- que les autres.

               Avec en prime l’hypocrisie….

                Bon, revenons à Ségolène… Ce nouvel esclandre, qui nous a donc rappelé le premier, nous a donné envie d’aller relire ce que nous avions écrit à l’époque. Car, à l'époque, un peu plus d'un mois après l'élection, et le fameux débat, on avait appris deux ou trois choses fort surprenantes, de la bouche même de Ségolène. Sera-ce encore le cas cette fois-ci ? On verra bien...

                Et nous avons décidé d’exhumer du placard en la re-publiant, deux ans après, sans y apporter le moindre changement ou la plus petite rectification, la note que nous avait suggérée la sortie de Ségolène. Pour voir si elle avait, ou non, vieilli, sur le fond. Il nous a semblé que, tous comptes faits, elle gardait son actualité.

                Qu'en penseront les lecteurs ?....

    Note du 22 juin 2007 : Le summum de l'immoralité ?

                On se souvient de la colère feinte et forcée de Ségolène Royal lors de son débat télévisé avec Nicolas Sarkozy, juste avant le premier tour de l'élection présidentielle: dans ce qui se voulait une sorte d'éclat, mais qui était manifestement préparé à l'avance, qui sonnait faux et qui fut "sur-joué", Sarkozy se vit accusé d'être "immoral" et d'atteindre "le summum de l'immoralité": excusez du peu ! le temps d'une tirade de mauvais goût et de mauvaise foi -qui du reste, de l'avis unanime, l'a desservi...- Ségolène devint, ou du moins crut devenir, une sorte de Dieu le Père (pardon, de Déesse la mère...), faisant le Jugement Dernier le jour du "Dies Irae"; et décrétant souverainement, et bien sûr sans appel, qui était et où était le mal ("lui"...) et le bien ("elle"...bien sûr!). 

                Or voilà que, quelques semaines à peine s'étant écoulées, Madame Royal "tombe le masque", en quelque sorte, et nous asséne tout de go qu'elle a défendu au moins deux idées dans son "pacte présidentiel" qui n'étaient pas les siennes! auxquelles elle "ne croyait pas" ! (sic !), tout simplement parce que ces idées n'étaient "pas crédibles" ! (re-sic !) (ces deux idées étant le Smic à 1.500 euros et la généralisation des 35 heures). La gauche réagit sèchement: pour Claude Bartolone (courant Fabius), Ségolène Royal est tout simplement un danger pour le PS ! Jean-Luc Mélanchon l'accuse de "duplicité" et de "provocation" et parle d'or: si réellement, dit-il, Ségolène Royal pensait que ces mesures n'étaient pas crédibles, pourquoi les a-t-elle défendues ? Le député communiste JP Brard, qui a pourtant soutenu à fond Ségolène..., a le sentiment d'avoir été trompé: bref, "ca barde" à gauche, et ce n'est probablement pas fini...

               Mais là n'est pas l'essentiel pour nous: laissons la gauche à ses lamentations et à ses convulsions d'après-défaite, et réfléchissons quelques instants à cette déclaration et à ce qu'elle signifie: les candidats ont-ils tous les droits et peuvent-ils tout se permettre ? est-il normal, est-il acceptable, qu'un(e) candidat(e) "tente le coup" et essaye de se faire élire à tout prix, fût-ce en mentant ? (car c'est bien ce qu'a fait Madame Royal, en proposant au moins deux mesures -et pas n'importe lesquelles, en importance- dont elle savait pertinemment qu'elles ne seraient pas applicables...). Et si on cherche à défendre Madame Royal à tout prix, si on ne pense pas que ce soit un mensonge, alors ce ne peut être que de la légèreté et de l'approximation, qui à ce niveau là s'appellent de l'incompétence: ce n'est guère mieux ! Ou, troisième et dernière hypothèse possible, si ce n'est ni du mensonge, ni de l'incompétence, ce ne peut plus être que de la faiblesse: ne pas arbitrer, ne pas être capable de "faire un choix", alors que précisément "gouverner c'est choisir"....

               On voit bien que, de quelque façon qu'on aborde le sujet, les conclusions sont toujours défavorables à Ségolène Royal. Et pourtant, inconscience ou mépris souverain des autres, celle-ci annonce, presque dans la foulée, qu'elle sera très probablement candidate en 2012 !: "J'ai envie de continuer !" dit-elle: mais de continuer à quoi? à mentir effrontément ? à étaler au grand jour son incompétence ? sa faiblesse ? Tout cela par simple ambition personnelle ?

               Et s'il était là, en réalité; et s'il était de son fait "le summum de l'immoralité" dont elle a cru, un jour, pouvoir accuser son concurrent ?.... 

  • Immigration: l'INSEE aurait-t-elle peur des chiffres ?

                Voici le texte intégral d'un article de Marianne 2. Inutile de rajouter quelque commentaire que ce soit: les chiffres, et Michèle Tribalat (ci dessous), parlent suffisamment d'eux-mêmes.... 

    michelletribalat.JPG

    Immigration: l'INSEE aurait-t-elle peur des chiffres?

    Jessica Thomas - Marianne | Mercredi 22 Juillet

    2009 Dès qu'il s'agit d'immigration, l'Insee fait le gros dos: Non, crie-t-elle, cachez ces chiffres que je ne saurais voir! Mais des chiffres sortent malgré tout. Et ils sont assez inattendus. Attention, données sensibles...

    MARIANNE.jpg

                                                                                            Dessin: Louison

                Un couloir sombre, une porte anodine, une pièce mal éclairée, un placard insoupçonné, et là : des chiffres. Soigneusement planqués par l'Insee. Parce qu'ils lui font peur : 37% de jeunes d'origine étrangère en Ile-de-France, plus de 60% dans une vingtaine de villes, explosion du nombre de jeunes originaires d'Afrique sub-saharienne, proportion de jeunes d'origine étrangère en très forte hausse dans l'ouest de la France...

                Attention ! Cela ressemble étrangement à des statistiques ethniques ! Et ça, on n'y touche pas. Le 14 juillet dans Le Monde, Hervé le Bras, démographe, affirme l'inefficacité et l'inutilité des statistiques ethniques. En tous cas, à court terme. Il craint surtout un effet pervers à long terme : habituer les Français à penser en terme de races. Ou plutôt, légitimer cette tendance, « d'autant plus facilement qu'elle existe déjà à l'état latent. » Le débat n'est donc pas clos, il est béant. Plaie ouverte, terrain glissant. On détourne les yeux.

                Peu importe. Ténus, imperceptibles, ces chiffres sont là. Et s'ils sont là, c'est grâce à l'Insee. Même si ça l'emmerde. Et ça, Michèle Tribalat et Bernard Aubry, les auteurs de l'étude, en savent quelque chose. « On a voulu rester sobre pour ne pas choquer les sensibilités de l'Insee, pour que ce soit publiable par eux mais ils ont pas envie de le traiter. Toute nouvelle avec des infos de type forte concentration au delà de ce qu'on aurait pu imaginer, l'Insee préfère ne pas informer plutôt que de risquer de publier une nouvelle sensible. Par peur de réveiller le racisme en France », déplore Michèle Tribalat. Qu'importe, l'étude paraît ailleurs, dans le numéro de juin de la revue Commentaire.

     

    immigration.JPG

    Un petit exemple des chiffres que l'étude met en lumière.

                L'Insee, tentaculaire, ne peut pas contrôler absolument tous ses fichiers. Et dans un petit bout de bureau à Strasbourg, Bernard Aubry a confectionné le fichier Saphir. Un fichier historique des recensements qui permettait d'harmoniser les données, « sans rupture, sur une longue période, sans se préoccuper de l'espace géographique et des CSP... Une mine », se souvient Michèle Tribalat. « C'était un fichier hierarchisé, avec un niveau familial et individuel. On pouvait faire des liens entre le niveau enfant et le niveau famille. Et donc, s'intéresser aux jeunes de moins de 18 ans avec au moins un des parents immigré. »

                 Ce sont eux que Michèle Tribalat et Bernard Aubry ont nommé les jeunes d'origine étrangère. « Ce qui m'a étonné le plus, c'est ce mouvement vers l'ouest. Il était pas perceptible. Pour l'Ile de France, on savait qu'on allait trouver des concentrations très fortes. Mais ça, on n'avait aucun élément pour le voir. Alors, on avait d'autres projets, pour creuser... Mais on est tombé en rade. » Ce fichier a été mis à jour jusqu'en août 2008. Et puis... Et puis Bernard Aubry a pris sa retraite. Et l'Insee a reconquis l'Alsace, laissant Saphir se perdre dans les limbes kafkaïennes de l'Institut.

                 « Ce fichier doit exister quelque part à l'Insee Strasbourg mais hors d'usage. Aujourd'hui, on peut savoir si les personnes sont nées en France ou à l'étranger mais on ne sait pas où. Ce qu'on a fait nous ne peut plus être fait. C'est foutu. » C'est que l'Insee a peur des chiffres... (le comble, pour l'institut de la statistique !) Alors, il tente de cacher tout ça sous un tapis... Mais, comme le soupire Michèle Tribalat, « ce ne sont pas des bâtons de dynamite », ce sont des chiffres. Et d'une façon ou d'une autre, ils se faufilent et sortent du tiroir.

                  Car les chiffres ne se rangent pas, ils se publient. Même s'ils risquent de faire débat.

  • Immigration: les chiffres de Jean-Claude Bésida.....

                A la suite de notre note de mardi (Immigration: les chiffres de l'Insee), elle-même tirée de Marianne 2, un lecteur nous envoie les lignes suivantes de Jean-Claude Bésida, pour illustrer et compléter ce sujet.

                Il y ajoute quelques commentaires, notamment celui-ci: la religion catholique, en France et en Europe, est attaquée systématiquement depuis plus de deux siècles; mais cette guerre, qui l'a affaiblie, affaiblit aussi l'Europe. Confrontées l'une et l'autre (Europe et religion catholique) à une autre religion (l'Islam) qui n'a pas subi ces attaques, notre lecteur trouve dans ce fait l'origine de la position de force dans laquelle -pense-t-il- se trouve l'Islam, actuellement, chez nous. Et il attribue donc aux Lumières la responsabilité principale de l'affaiblissement des défenses françaises et européennes face à l'Islam....

                Idée intéressante, qu'il faudra reprendre pour la discuter, compléter, la nuancer... Commençons par voir ces chiffres...    

    Une minorité en croissance démographique très forte                 par Jean-Claude Bésida.

     

                Combien y a-t-il de musulmans en France ? La vérité est que, en 2009, on ne le sait pas précisément. Les évaluations de ces dernières années donnent quand même une fourchette. Quatre millions est le chiffre qui revient le plus souvent. Il est cité par l’historien des religions Ralph Stehly (Université Marc Bloch de Strasbourg) et le démographe Gérard-François Dumont (Université Paris-IV Sorbonne). La démographe Michèle Tribalat (Ined) avance pour sa part un chiffre de 4,5 millions (janvier 2009). Quant à l’écrivain spécialiste des migrations Jean-Paul Gourevitch (Université Paris-XII) , il évoque 7 millions de musulmans dans son ouvrage Les migrations en Europe, publié en 2007.

                A l’échelle de l’Union Européenne, l’ordre de grandeur retenu jusqu’à présent est de 15 millions de musulmans pour 466 millions d’européens, soit une proportion de 3% : 4 millions en France, 1,6 en Grande-Bretagne, 1 million en Espagne, 850.000 aux Pays-Bas. Et 2,5 millions en Allemagne –mais une étude gouvernementale vient d’être publiée outre-Rhin. Elle a crée un choc en révélant qu’il y avait en fait entre 3,8 et 4,2 de musulmans en Allemagne. Pour Gérard-François Dumont, « ces chiffres cachent des situations locales très variées avec des régions où la proportion de musulmans est élevée comme dans certains quartiers de Bruxelles ou de Berlin. Surtout, les populations musulmanes en Europe sont jeunes, avec une fécondité généralement plus élevée que les populations non musulmanes ».

                Marqueur spectaculaire de ce dynamisme démographique, on observe depuis quelques années que dans plusieurs grandes villes d’Europe, Mohammed est le premier ou deuxième prénom de garçon le plus donné. C’est le cas à Marseille, en Seine-Saint-Denis, à Milan, Bruxelles, Amsterdam, Rotterdam. Avec ses variantes (Ahmad, Mahmoud) , The Times relevait en 2007 que ce prénom arrivait en deuxième position en Grande-Bretagne, derrière Jack et devant Thomas.

                Selon les projections de Gérard-François Dumont, « dans quelques décennies, la proportion globale de musulmans en Europe aura doublé, passant de 3% à 6 ou 7% de la population ». Ce que le démographe américain Philip Longman exprime d’une métaphore saisissante dans son ouvrage Le berceau vide (2004):  « Si l’Europe était une femme, son horloge biologique serait déjà bien avancée. Elle n’est pas trop, vieille pour adopter des enfants. Mais ils ne lui ressembleront pas ». Gérard-François Dumont note toutefois « un décalage entre l’importance qu’a l’Islam dans l’esprit des gens et les chiffres qui restent relativement modestes ». Ce décalage provient essentiellement de la nouveauté du phénomène. Et de la rapidité de la progression numérique, spectaculaire surtout dans les pays où elle était inexistante jusqu’à ces dernières décennies. Par exemple, en Espagne, le nombre de musulmans a été multiplié par dix depuis les années 90.

                A cette croissance démographique stricto sensu, il faut ajouter le phénomène très visible des conversions. L’ordre de grandeur le plus souvent cité est de 40.000 à 70.000 convertis en France, dont la moitié sont des conversions matrimoniales (passage à l’islam au moment du mariage avec un conjoint musulman). Elles sont de fait très spectaculaires : dans le foot, il est beaucoup plus facile de trouver des convertis à l’islam que des convertis de l’islam. Pour tous les Frank Ribéry, Julien Faubert, Eric Abidal, Nicolas Anelka, combien de conversions dans l’autre sens ?

  • Réhabiliter Louis XIII : mais qui arrêtera Jean-Christian Petitfils ?...

                Personne, nous l'espérons bien !

                Nous avons déjà dit, à propos de L'évasion de Louis XVI, tout le bien que nous pensions des conseils et de l'assistance historique prodigués par Jean-Christian Petitfils à Arnaud Sélignac.

                Voici qu'après ses Louis XIV et Louis XVI, Petitfils nous donne maintenant un Louis XIII (1).

    Jean-ChristianPetitfils02.jpg
    (1) : Louis XIII, de Jean-Christian Petitfils. Perrin, 970 pages, 28 euros.

                Sans remonter jusqu'à Jacques Bainville, force est de constater -pour s'en réjouir...- qu'après les Pierre Gaxotte, François Bluche et d'autres encore, Jean-Christian Petitfils vient occuper l'espace, pour la bonne cause, et acquiert ouvrage après ouvrage une stature et une autorité qui le font, d'évidence, figurer parmi les grands...     

                En cliquant sur le lien ci-dessous, on écoutera avec beaucoup de plaisir, et encore plus d'intérêt, l'excellente émission que lui consacre Christophe Dickès sur Canal Académie :

     

                http://www.canalacademie.com/Rehabiliter-Louis-XIII.html

    LOUIS XIII PETITFILS.jpg
                Vouloir opposer Richelieu et Louis XIII est une absurdité, car ils partageaient les mêmes objectifs : asseoir la primauté du politique sur le religieux (contrairement à la position du puissant parti dévot), assurer la gloire des armes et le rayonnement extérieur de la France : «Tous deux étaient des pragmatiques, animés du culte de l'État».

                Selon l'auteur, Louis XIII, bien loin des thèses caricaturales forgées par certains, connaissait sur le bout des doigts ses dossiers. Féru de musique et de danse, il aimait aussi peindre et avait une prédilection pour les œuvres de Georges de la Tour (qui fut son Premier peintre). Dans les années 1620-1630, il impulsa le renouveau de la peinture en France, notamment en rappelant Poussin d'Italie et en l'attachant à la Cour pendant deux ans. Il joua ainsi un rôle déterminant dans la vie artistique, à l'époque de la transition entre baroque et classicisme naissant. On est donc loin de l'image traditionnelle du roi uniquement préoccupé de fuir sa mélancolie à la chasse.

                Sur les cendres mal éteintes des guerres de religion, il combattit pour l'unité du royaume, contre cette «vieille France médiévale, hérissée de villes libres et de privilèges». Ses campagnes contre les soulèvements des Protestants et le terrible siège de la Rochelle furent menés au nom du refus du « séparatisme provincial », Louis XIII n'ayant jamais souhaité convertir les Protestants par la force ou leur retirer leur liberté de culte.

                La destruction d'environ 2000 forteresses qui ne défendaient pas de frontières tendaient également à débarrasser la France des restes de féodalité qui l'affaiblissaient, pour poser les premiers fondements d'un pouvoir absolu. Marqué par les guerres d'Italie et la guerre de Trente ans, le règne de Louis XIII fut en effet également secoué par les intrigues et soulèvements constants des grands seigneurs du royaume, qui n'hésitaient pas à pas à conclure des alliances avec les ennemis du royaume.

                À sa mort à 42 ans, Louis XIII légua à son fils «les grands outils de l'État, l'armée, la marine, la diplomatie, le renseignement, sans compter les arts et les lettres en plein bouillonnement créatif». Autant d'outils qui permirent l'épanouissement de la monarchie absolue.

                Jean-Christian Petitfils met en lumière les signes avant-coureurs de la période contemporaine qui apparaissent sous le règne de Louis XIII. Il insiste notamment sur le rôle de plus en plus prégnant de l'opinion publique, par le biais des pamphlets et des libelles, qui circulent en permanence, et de la Gazette de Théophraste Renaudot. Il explique également que Richelieu, en cristallisant la haine des Grands et des courtisans, préserva «le caractère à la fois sacré et paternel de la monarchie» : ce premier «Premier Ministre» de France joua le rôle d' «écran protecteur du chef de l'État», une fonction que certains dirigeants du XXIe siècle, à leur tour, ne manquent pas de confier à leurs premiers ministres !.....
  • Autour du Prince Jean !.....

                Autour du Prince Jean, le sens d'une vraie Fête...

                C'est dans deux mois maintenant, et cela nous concerne tous : les royalistes, évidemment, mais aussi et surtout -  et c'est du reste, de très loin, le plus important... - tous les Français.

                Dans deux mois, le samedi deux mai au matin, sera célébrée dans la cathédrale Notre-Dame de Senlis le mariage du duc de Vendôme, l'Héritier des siècles, avec dona Philomena de Tornos. Une réception suivra, l'après-midi, dans le domaine de Chantilly.

    TimbrebisRVB.jpg 

               Comment ne pas mesurer, dans cet évènement majeur, le poids du symbole et la force des promesses qu'il contient pour la France tout entière ?

               En accompagnant et en entourant le Prince ce jour-là, nous manifesterons que notre royalisme n'est pas une abstraction. Les abstractions, les raisonnements, les théories pures, nous les laissons aux révolutionnaires et au régime qu'ils ont fondé. On voit ce que cela a donné : totalitarisme et génocide ! Pour eux, la République est une idée, pour nous, la Royauté est incarnée, et c'est une famille, la Famille de France. Et la France est une personne, pas une théorie.

               Nous nous plongerons donc dans nos Racines, le 2 mai, avec les Princes de France. A Senlis, à Chantilly, nous n'assisterons pas à des mondanités protocolaires : nous côtoierons ce qui est à la source de ce que nous sommes, nous retrouverons ce qui a le plus de valeur à nos yeux, et qui est ce pour quoi nous nous battons : la France, tout simplement. La France dans les intuitions de ses origines, qui sont chrétiennes et royales. La France, dans cette ancienne amitié, cette alliance consubstantielle entre une Famille, un Peuple, un Héritage gréco-romain et chrétien. Ce n'est pas rien, c'est même tout. Cette ancienne amitié, cette ancienne alliance, venues du fond des âges, elles perdurent aujourd'hui avec le Prince Jean qui, en fondant sa propre famille, perpétue et prolonge la Famille de France. Là est l'évènement joyeux et porteur d'espoir, pleinement et véritablement fédérateur que nous allons célébrer tous ensemble, autour des Princes et avec eux, en pleine communion d'esprit, le 2 mai.

                On comprend donc bien par là que s'il n'est pas un royalisme de l'abstraction, notre royalisme n'est pas non plus un royalisme du rétroviseur. Si nous nous replongeons dans notre Histoire, le 2 mai, en nous rendant sur les lieux où tout a commencé, ce n'est pas pour nous complaire dans notre hier, c'est pour préparer notre demain : l'idéologie révolutionnaire est morte, il est inutile de redire ce que tout le monde a constaté. Mais si cette idéologie est morte, la république, qui en est le fruit, est forcément touchée au cœur. Elle est morte elle aussi, dans son élan vital et conquérant, et il ne lui reste plus que la chance d'être installée, et donc de durer, non plus par sa force et par son dynamisme interne mais par le simple fait d'être là. Elle ne tient plus que par habitude, et sa seule force, sa dernière force, c'est la force d'inertie. Un jour, prochain espérons le, l'habitude ne suffira plus.... Nous ne sommes donc pas royalistes "parce que, hier...", dans une sorte de nostalgie d'un âge d'or de toutes façons irrémédiablement révolu, mais nous sommes royalistes "pour que, demain...", après que le cycle infernal et néfaste ouvert en 1789 ait été -enfin !...- clôturé, l'aventure continue et reprenne et que, pour reprendre l'image de Védrine, la France puisse continuer son Histoire, sur des bases assainies, débarrassée de toute idéologie mortifère.

                Alors, oui : tous ensemble, autour du Prince Jean, et du symbole immense qu'il représente, lui et sa Famille ! Un symbole vivant, dynamique, joyeux et porteur d'espérance, cela s'appelle un Espoir, une Promesse. Un Espoir et une Promesse pour la France et la Civilisation. Un Espoir et une Promesse qui furent partagés par tous ceux qui nous ont précédés, qui nous ont transmis ce qu'ils avaient eux-mêmes reçu, et qui seront d'une certaine façon, mystérieusement, avec nous et nous accompagneront, car nous les représenterons aussi, le 2 mai.

               Un Espoir et une promesse du type de ceux dont nous parlait Jacques Bainville lorsqu'il écrivait ces mots superbes : "Pour des renaissances, il est encore de la Foi..." 

               A partir d'aujourd'hui et trois fois par semaine, les lundi, mercredi et vendredi, nous préparerons cette grande Fête nationale. Une nouvelle Catégorie, "Autour du Prince Jean !..." regroupera tous les articles que nous y consacrerons jusqu'à la cérémonie  du 2 mai elle-même, et sera publiée en Pdf à ce moment-là. Vous pouvez participer à l'élaboration de ce futur Pdf en nous envoyant des documents, des commentaires, des suggestions : il vous suffit pour cela d'utiliser le lien "Contactez-nous : une question ? maisaquilafaute@aol.com" qui se trouve sur la page d'accueil, en haut de la colonne de gauche, juste en dessous des fleurs de lys.

               A mercredi, donc. Nous évoquerons pour commencer les deux villes de Senlis et de Chantilly, l'extraordinaire capital qu'elles représentent dans tant de domaines, tout ce qui s'y trouve et tout ce qui s'y est passé. Puis nous parlerons de la Famille de France  et de ses origines; puis des activités du Prince, en France et à l'étranger; nous essaierons aussi de présenter le Prince, sa future épouse Philomena et son frère Eudes; nous verrons d'où vient notre dynastie nationale, et pourquoi ces mots de Chateaubriand sont toujours d'actualité, aujourd'hui (et demain...), comme hier :  ".....de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe."...

                Nous n'aurons pas trop de deux mois et vingt quatre notes pour évoquer tout cela : c'est notre Histoire, c'est surtout notre recours pour demain et, donc, notre avenir....

    princefiance.jpg
  • Patrimoine en danger : quand la simple bêtise se double d'un vrai scandale....

                Ne pas entretenir notre Patrimoine, c'est désolant. C'est aussi absurde parce que, même si ce n'est bien sûr pas la seule raison ni la plus importante, on sait bien que - pour dire les choses vite - patrimoine = tourisme = argent.      

                C'est un peu trivial, et même beaucoup, mais c'est ainsi.

                Par contre, on va le voir, cette simple bêtise se double actuellement d'un vrai scandale, qu'il convient évidemment de dénoncer.....

    PERIL.JPG
    Saint Géry de Cambrai.

                Nous commencerons notre réflexion en reprenant des propos de Béatrice de Andia. Fondatrice de l’Observatoire du patrimoine religieux,créé en 2006. Béatrice de Andia, fut longtemps déléguée à l’action artistique de la Ville de Paris.

               « Notre patrimoine religieux, explique-t-elle, est sans doute le plus important d’Europe, car la France a été, du Moyen Âge au XVIIIe siècle le pays le plus peuplé, avec une répartition de la population sur l’ensemble du territoire. Les communes créées par la Révolution se sont calquées sur les paroisses de l’Ancien Régime, mais il se trouve que ces paroisses comptaient, parfois, plus d’une église, de sorte que le nombre d’édifices cultuels, en comptant les chapelles, avoisine les cent mille.

                Privés d’aides publiques pour les deux tiers, ces lieux de culte ne peuvent, souvent, être entretenus et restaurés par des communes qui sont contraintes à arbitrer entre des choix plus pressants. De surcroît, le regroupement de communes, la désertification des campagnes, la baisse de fréquentation religieuse, font qu’il est tentant de laisser se dégrader ces édifices, qui, quand ils ne bénéficient pas de la protection au titre des monuments historiques, ne peuvent plus compter dès lors que sur le mécénat privé ( la Fondation du patrimoine, la Sauvegarde de l’art français, par exemple ) qui ont engagé de nombreuses actions de mécénat dans ce domaine.

               Pour les édifices classés ou protégés, des travaux en cours ont été, malheureusement, interrompus ou annulés faute de crédits. Actuellement l’État est en situation de retard sur les travaux engagés, ce qui place les entreprises spécialistes de la restauration des monuments historiques dans une situation délicate. Non payées par l’État, elles sont contraintes de licencier du personnel. Partant, des monuments vont tomber en ruines, et c’est un savoir-faire artisanal unique qui risque de disparaître. Cette situation, hélas, ne paraît pas devoir cesser car les crédits d’État affectés à la restauration des monuments historiques sont en baisse d’au moins 20 %. »

              Un sénateur lucide et courageux, Philippe Nachbar (1), a dénoncé cette situation dans son rapport “Monuments historiques : une urgence pour aujourd’hui, un atout pour demain”. Selon la Direction de l’architecture et du patrimoine, 20 % des monuments classés seraient en situation de péril, soit 2 800 bâtiments sur un total de 15 000. Parmi ceux-ci, églises et chapelles sont au premier rang, et des démolitions sont inévitables.

              Voici donc posé, et bien posé, le problème que nous évoquions en titre : en cette période de chômage et de mal-formation des jeunes, la France sera-telle privée par des gouvernants inconscients de milliers de poste de travail ? Et de travail d'art et de qualité ? Qui serait donc rentable puisqu'il générerait à l'évidence des flux touristiques importants, donc de l'activité économique et du développement ?

              Passons maintenant, pour en finir avec l'explication de notre titre, au scandale : il tient tout simplement au fait que, là aussi pour faire court et pour dire les choses simplement, comme elles sont, la cathédrale est moins bien lotie que la mosquée !

    STTASBOURG.JPG

              Ainsi, vient de s’achever le chantier de la grande mosquée de Strasbourg, financé en partie par des subventions publiques, à hauteur de 26 % du montant total des travaux. Dans le même temps, les travaux de restauration de la cathédrale de Strasbourg, budgétés en 2002, sont en panne. Plus de huit ans après la tempête de 1999, les dégâts occasionnés n’ont pas été réparés, comme c’est le cas pour d’autres édifices cultuels majeurs.

              Tandis qu’un vaste programme de construction de mosquées est en cours dans l’ensemble du pays, nos cathédrales sont en déshérence. Comme nous le disions en titre : une bêtise, doublée d'un scandale.....

     (1) : Sénateur de Meurthe et Moselle.

  • Chômage: une onde de choc rapide et mondiale.

                Les tensions montent un peu partout, en Europe, entre travailleurs autochtones et immigrés (fussent-ils naturalisés récents...). La cause principale est facile à comprendre : le travail se raréfie. Nul ne peut se hasarder à conjecturer la durée de la crise, mais pour l'instant ele est là, et bien là.

                On le sait, gouverner c'est prévoir. Que va-t-on faire, si la crise dure - et il y a fort à parier qu'elle va, malheureusement, durer...- avec toutes ces populations qu'on a fait venir en masse en Europe en général, et en France en particulier ?

                Des gouvernants un peu trop imbus de leur savoir faire, un peu trop confiants dans l'avenir et un peu trop surs d'eux-mêmes, n'ont-ils pas installé là une formidable bombe à retardement ?

    chomage 2.jpg
    Le directeur général du Bureau international du travail
    (BIT), Juan Somavia, le 13 juin 2007 à Genève.

     

                Les services et les collaborateurs de Juan Somavia au BIT ne disent rien, à vrai dire, que l'on ne sache déjà. Mais leurs propos ont le mérite de ramener aux dures réalités.... Le chômage monte partout dans le monde sous l'effet de la crise, d'autant plus rapidement dans les pays où la main d'oeuvre est flexible, aggravant les inégalités aux dépens des jeunes salariés, travailleurs âgés ou migrants et intérimaires.

                Alors que la zone OCDE affichait en 2007 son plus faible taux de chômage depuis 1980 (5,6%), le marché du travail s'est brutalement retourné. Désormais, le BIT et l'OCDE estiment que le chômage risque de toucher entre 20 et 25 millions de personnes de plus dans le monde d'ici à 2010, atteignant un record de 210 millions de personnes fin 2009.

                De nombreux salariés ont perdu leur emploi dès fin 2007 aux Etats-Unis, en Irlande et en Espagne, où l'immobilier tournait à plein régime mais à crédit. La vague a gagné la plupart des grandes économies en 2008. Même l'Allemagne est touchée depuis décembre.

                Banques, BTP, automobile, sidérurgie ou télécoms, les annonces de suppressions d'emploi massives se succèdent. Avec la mondialisation, "cela a fait tache d'huile, y compris dans les pays qui n'avaient pas fait d'excès en matière d'économie financière", constate Raymond Torres, directeur de l'Institut d'études sociales au Bureau international du travail (BIT).

                "Outre les pays directement impliqués dans la crise financière et les pays déjà en ralentissement économique auparavant, le phénomène frappe des pays dépendants des autres par le biais d'exportations, comme la Chine, ou de transferts des migrants, comme le Mexique", précise-t-il.

     

    chomage.jpg

     

                                            Taux de chômage dans les principaux pays industrialisés en novembre 2007 et novembre 2008

     

                "Par son ampleur, la hausse du chômage va toucher tout le monde. Mais les plus vulnérables, comme les jeunes ou les moins qualifiés, auront plus de mal à retrouver un emploi décent après la crise. Dans les pays avec une part importante de contrats précaires, le chômage se répand plus vite", dit-il.

                Pour Stefano Scarpetta, chef de la division analyse et politique de l'emploi à l'OCDE, la montée du chômage, plus rapide qu'il ne le prévoyait, tient à l'ampleur de la récession, "spectaculaire par sa dimension et par ses incertitudes", "peut-être pire qu'en 1993"."Les premiers touchés sont les intérimaires", relève-t-il, évoquant aussi "les jeunes, les travailleurs âgés, immigrés ou faiblement qualifiés", qui, "même avant la crise, avaient déjà énormément de mal dans certains pays".

                En Grande-Bretagne, les jeunes font partie des plus touchés par un chômage revenu au niveau de 1999. Idem en Suède, qui prévoit la pire récession depuis 30 ans. En Espagne, le chômage, divisé par trois en 13 ans, a bondi en 2008 alimenté par quantité d'ouvriers du bâtiment peu qualifiés et souvent immigrés. Et, en Chine, environ six millions de migrants sont rentrés dans leurs campagnes après avoir perdu leur emploi en ville.

                Au Japon, où environ un tiers des salariés sont intérimaires ou en contrat à durée déterminée (proportion la plus élevée derrière les Pays-Bas), au moins 85.000 employés temporaires, souvent immigrés notamment d'origine brésilienne, ont, ou vont, perdre leur emploi d'ici mars.

                Aux Etats-Unis, où 2,6 millions d'emplois ont disparu en 2008 pour la première fois depuis 1945, environ deux tiers des suppressions récentes sont intervenues dans les services. En décembre, le taux de chômage a bondi à 7,2%, son plus haut niveau depuis janvier 1993.

                Sous un tel déluge de précisions, venant de gens généralement bien informés, on voit mal comment la France pourrait passer à travers les gouttes d'une crise planétaire, profonde et durable.

               Et l'on en revient donc aux deux questions que nous posions au début de cette réflexion, qui en réalité n'en font qu'une : si gouverner c'est prévoir, il faut bien admettre que nous n'avons pas été si bien gouvernés que cela pendant ces dernières décennies. C'est peut-être cette bombe à retardement qu'est l'immigration, follement installée chez nous par un Pays Légal insensé qui se chargera, en explosant à la figure de tout ce beau monde, de le lui rappeler.

              Un cataclysme un peu comparable, mutatis mutandis, à celui de Tchernobyl, en quelque sorte..... 

  • Ivan Rioufol dresse un constat pertinent. Que lui répondre ?.....

    violences.JPG

              Voici, sous le titre "La France confrontée à la guerre des rues", l'excellent texte que l'on a pu lire, le 27 juin 2008, sur le Bloc-notes d'Ivan Rioufol.                            

    violences deux.JPG          "À quoi bon le taire? Une partie de l’immigration extra-européenne est à la source des tensions qui font l’actualité. Revendications identitaires et affrontements urbains résultent d’une même politique impensée depuis des décennies. La gauche, qui reproche à la droite ses expulsions, en est à défendre les clandestins qui ont incendié le centre de rétention de Vincennes. François Fillon assure que ce geste ne remettra pas son action en cause. Encore heureux! Entendre les Verts s’indigner de la "montée de la violence dans nos quartiers", après l’agression antisémite d’un jeune de 17 ans, samedi dans le XIXe arrondissement de Paris, illustre l’irresponsabilité des immigrationnistes qui demandent d’autre part la remise en liberté des sans-papiers interpellés. Pour avoir toujours incité aux protections exclusives des minorités et à leurs revendications, ils sont coresponsables de l’implantation du communautarisme et de ses désordres.

              Rudy, qui portait la kippa, a été lynché par de jeunes Africains, à l’issue d’affrontements rituels entre bandes ethniques. Observer d’ailleurs une partie de la communauté juive, jusqu’alors exemplaire dans son assimilation, se refermer sur elle-même témoigne de l’échec du métissage des cultures, vanté y compris par une droite aveugle.

              "Il n’y a pas de dérive communautariste", assure Dominique Paillé, au nom de l’UMP. En réalité, la guerre des rues, que Christian Jelen annonçait dès 1999 est bien là. Une étude de la police judiciaire, publiée mardi (24) par Le Figaro, dévoile que les XVIIIe, XIXe, XXe arrondissements concentrent le tiers des violences parisiennes. La Seine-Saint-Denis affiche les sept premières places au palmarès des villes les plus dangereuses. Un processus de substitution de population y est à l’œuvre. "Il n’y a pratiquement plus de juifs à l’université de Saint-Denis ou de Villetaneuse", assure Rafaël Haddad, de l’Union des étudiants juifs de France.

              Or, ces phénomènes de repliement, qui font craindre pour demain une libanisation de la société, continuent d’être ignorés. Pierre Moscovici (PS) estime qu’il "faut lutter contre l’antisémitisme", tout en trouvant "profondément injuste" la politique d’immigration. Tant que la gauche s’interdira de réfléchir aux conséquences de son laxisme, tant que la droite sera habitée par la culpabilité, l’intégration cumulera les échecs. La nation y résistera-t-elle?"

             On ne peut bien sûr qu'approuver la façon dont Ivan Rioufol parle sans détour de ce qui est devenu une véritable bombe à retardement pour la Nation française.

              Notre rapide commentaire:

              1°) Si ce que dit Rioufol est vrai -ce qui est l'évidence même...- ne faut-il pas malgré tout poser le problème du pourquoi,et des responsabilités ? Cette situation dramatique, que Rioufol dénonce à juste titre, est-elle le fruit d'une sorte de génération spontanée, est-elle le fruit du pur hasard ? Ou bien est-ce la cause de la folle et suicidaire politique initiée par Chirac en 1975 et jamais stoppée ni reniée depuis ?

              2°) Que faire, maintenant que le mal est fait, et comment en sortir ?  Pour notre part, à la question qu'il est légitime de (se) poser, et par laquelle Rioufol termine son texte: "La nation y résistera-telle ?", nous doutons qu’il puisse y avoir une réponse efficace et cohérente dans le cadre institutionnel français actuel, quelles que soient d’ailleurs les intentions, bonnes ou mauvaises, des dirigeants de notre pays, tant ils sont dépendants de mille et une forces opposées, en fait, à toute rupture avec la politique immigrationniste. Sans-doute y a-t-il dans cette problématique tous les éléments d’une crise politique et institutionnelle majeure où la France peut être amenée, comme elle l’a fait maintes fois, au cours de son histoire, à rechercher un indispensable recours. Nous ne voyons pas qu’il en existe un seul qui ait encore quelque crédibilité dans notre univers politique. C’est pourquoi, s'il ne peut s'agir, pour nous, de proposer simplement la Royauté, comme on pouvait encore le faire au siècle précédent, nous continuons de penser qu’il est bon de conserver à la France, en cas de crise grave, à laquelle elle risquerait, en effet, de ne pas résister - ce qui est, semble-t-il, le cas qu'évoque ici Rioufol - le recours que les Princes de la Maison de France, héritiers des siècles, incarnent comme par nature …

     

  • Tout ce qui est Racines est bon...: Au Divin Caïus Julius, à qui nous devons tant !

                  Dans une actualité parfois bien pénible, il est des coupures heureuses, comme des sortes d'entr'actes, qui nous permettent de nous évader pendant quelques instants du tumulte et du fracas du monde, pour nous ramener.... tout simplement à l'essentiel: à nos racines, à nos Traditions, à notre Histoire. A notre Être profond. A notre Identité.

                  C'est ce qui vient de se passer avec la découverte, en Arles, d'un extraordinaire buste de Jules César.....

    752717322.jpg

     

              "Ce buste en marbre du fondateur de la cité romaine d'Arles constitue la plus ancienne représentation aujourd'hui connue de César", estime le Ministère de la Culture. "Typique de la série des portraits réalistes d'époque républicaine (calvitie, traits dus à l'âge...), il date sans doute de la création de la ville d'Arles en 46 avant Jésus-Christ", a déclaré l'archéologue Luc Long, qui a dirigé les fouilles sur le site sous-marin (le buste a en effet été trouvé dans le Rhône).

              "J'émets l'hypothèse que le buste de César a été précipité dans le fleuve après son assassinat, car il ne faisait pas bon alors être considéré comme un de ses partisans.", ajoute Luc Long. L'intérêt de cette découverte est, évidemment, immense: à Rome, on ne trouve pas de statues de César datant de son vivant : elles sont toutes posthumes..... Et ce que le portrait perd en pompe, en majesté, en "vérité officielle" (mais empruntée, menteuse et trompeuse...), il le gagne, et au centuple, en vérité, en humanité.

              Voici donc une image fidèle de ce "divin Jules" à qui nous, Français, nous devons tant ! Comment mieux lui rendre hommage -un hommage bien faible, certes, eu égard à ce qu'il nous a apporté: nous ne serons jamais que des débiteurs...- comment mieux lui rendre hommage, donc, qu'en redisant notre gratitude à Rome, et à l'action civilisatrice qu'elle a conduite chez nous, et qui commence précisément  par et avec Jules César. Parce qu'il fut, lui, Caïus Julius, à l'origine de cette rencontre entre la Gaule et la Romanité, il illustre parfaitement cette pensée de Saint Exupéry: "L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre...".

              Une première fois, Rome nous avait sauvé des Cimbres et des Teutons par la victoire de Marius sur ces peuplades barbares, exterminées par lui, en Provence. Cinquante ans après, et neveu par alliance du grand Marius, César, en installant définitivement la Romanité en Gaule, a "permis" notre avenir, il a "permis" à la Gaule de devenir cette France dont la Culture et la Civilisation devaient un jour "étonner le monde" (Jean Dutourd).....

              Gratitude, donc, et reconnaissance, telles que les a parfaitement exprimées Jacques Bainville, dans les premières lignes du premier chapitre de son Histoire de France, "Pendant cinq cents ans, la Gaule partage la vie de Rome" ?

              ....."À qui devons-nous notre civilisation? À quoi devons-nous d'être ce que nous sommes? À la conquête des Romains. Et cette conquête, elle eût échoué, elle se fût faite plus tard, dans des conditions différentes, peut-être moins bonnes, si les Gaulois n'avaient été divisés entre eux et perdus par leur anarchie. Les campagnes de César furent grandement facilitées par les jalousies et les rivalités des tribus. Et ces tribus étaient nombreuses : plus tard, l'administration d'Auguste ne reconnut pas moins de soixante nations ou cités. À aucun moment, même sous le noble Vercingétorix, la Gaule ne parvint à présenter un front vraiment uni, mais seulement des coalitions. Rome trouva toujours, par exemple chez les Rèmes (de Reims) et chez les Eduens de la Saône, des sympathies ou des intelligences. La guerre civile, le grand vice gaulois, livra le pays aux Romains. Un gouvernement informe, instable, une organisation politique primitive, balancée entre la démocratie et l'oligarchie : ainsi furent rendus vains les efforts de la Gaule pour défendre son indépendance.

              Les Français n'ont jamais renié l'alouette gauloise et le soulèvement national dont Vercingétorix fut l'âme nous donne encore de la fierté. Les Gaulois avaient le tempérament militaire. Jadis, leurs expéditions et leurs migrations les avaient conduits à travers l'Europe, jusqu'en Asie Mineure. Ils avaient fait trembler Rome, où ils étaient entrés en vainqueurs. Sans vertus militaires, un peuple ne subsiste pas; elles ne suffisent pas à le faire subsister. Les Gaulois ont transmis ces vertus à leurs successeurs. L'héroïsme de Vercingétorix et de ses alliés n'a pas été perdu : il a été comme une semence. Mais il était impossible que Vercingétorix triomphât et c'eût été un malheur s'il avait triomphé.

              Au moment où le chef gaulois fut mis à mort après le triomphe de César (51 avant l'ère chrétienne), aucune comparaison n'était possible entre la civilisation romaine et cette pauvre civilisation gauloise, qui ne connaissait même pas l'écriture, dont la religion était restée aux sacrifices humains. À cette conquête, nous devons presque tout. Elle fut rude : César avait été cruel, impitoyable. La civilisation a été imposée à nos ancêtres par le fer et par le feu et elle a été payée par beaucoup de sang. Elle nous a été apportée par la violence. Si nous sommes devenus des civilisés supérieurs, si nous avons eu, sur les autres peuples, une avance considérable, c'est à la force que nous le devons.

              Les Gaulois ne devaient pas tarder à reconnaître que cette force avait été bienfaisante. Ils avaient le don de l'assimilation, une aptitude naturelle à recevoir la civilisation gréco-latine qui, par Marseille et le Narbonnais, avait commencé à les pénétrer. Jamais colonisation n'a été plus heureuse, n'a porté plus de beaux fruits, que celle des Romains en Gaule. D'autres colonisateurs ont détruit les peuples conquis. Ou bien les vaincus, repliés sur eux-mêmes, ont vécu à l'écart des vainqueurs. Cent ans après César, la fusion était presque accomplie et des Gaulois entraient au Sénat romain."

  • A propos des préconisations de la commission Attali : Relancer l'immigration ? Merci bien : on a déjà donné! (2/2)...

              Notons d'abord quelques évidences. Le vrai mal de la France c'est sa sur-administration, donc les prélèvements fiscaux que cela induit, et le gel, la stérilisation d'une quantité d'argent considérable qui serait mieux employée dans la Recherche et dans la meilleure rémunération du Travail.

              Celui-ci est en effet trop peu et donc trop mal rémunéré en France: nous l'avons souvent dit, il fallait en 1975 s'engager dans la double voie vertueuse de l'égalité salariale hommes/femme (retraites comprises...) et l'augmentation substantielle des salaires, au lieu de se payer une armée d'immigrés-exploités, qui tirent objectivement la machine économique et les salaires vers le bas. Quand on met en parallèle les salaires et les contraintes de certains postes, on est édifié: on n'approuvera jamais un jeune ou un chômeur de refuser un emploi, mais il est vrai que, bien souvent, si on cherchait à dégoûter les gens de travailler, on ne s'y prendrait pas autrement!....A cela s'ajoutent les 35 heures, à savoir que la France depuis dix ans travaille moins, produit moins, s'enrichit moins, donc s'appauvrit (merci Martine, merci les socialistes...).

              On voit bien, par ces quelques rappels, qu'il y a bien plus urgent et bien plus indispensable que le recours à l'immigration, si l'on veut relancer la machine! Les vrais freins à la croissance, au développement, à la prospérité sont de toute évidence ailleurs. Surtout quand on sait que plus de 30% des immigrés sont au chômage!...

              Soyons sérieux. Ce dont la France à besoin, surtout et avant tout, essentiellement et fondamentalement, c'est d'une Réforme de l'Etat, qui ramènerait aux alentours de trois millions le nombre de fonctionnaires, qui frise aujourd'hui les six millions. Que vient faire l'Immigration là-dedans? On aimerait que Jacque Attali s'explique, au lieu d'affirmer, d'asséner. Jacques Bichot (Professeur à l'Université de Lyon-II) estime à 24 milliards d'euros par an le coût actuel de l'immigration! Gérad Lafay (Professeur à l'Université Paris-II) estime même quant à lui que ce chiffre doit être augmenté de 12 milliards par an! Nous laisserons, bien sûr, à ces deux experts la responsabilité de leurs affirmations, mais il est clair qu'ils n'ont pas pu les formuler au hasard. Il s'agit de gens sérieux, qui ne peuvent pas parler "en l'air" et qui se sont basés sur des données solides avant de publier leurs chiffres. Est-il donc besoin d'ajouter un commentaire? Les chiffres, selon la formule consacrée, ne parlent-ils pas d'eux-mêmes?

              Sans compter un autre effet pervers de l'immigration qu'on prétendrait relancer. On en parle moins, mais continuer à priver les pays pauvres d'Afrique et d'Asie de tous ces ressortissants, souvent jeunes, qui les quittent massivement pour l'Europe et l'Amérique du Nord, ce serait amplifier encore leurs problèmes. Aggraver encore leur situation, leur déséquilibre et donc....renforcer encore les causes de l'immigration de masse, qui ne pourrait donc qu'augmenter à nouveau, mécaniquement! Il faudrait que certains voient plus loin que... leur idéologie!

              Car c'est bien d'idéologie qu'il s'agit au final. Et malgré ses qualités intellectuelles, qui sont indéniables, Jacques Attali, sur ce point précis de l'immigration raisonne à courte vue, et selon une vision exclusivement économiste des choses, démentie par la réalité. Car ce que le Pays Légal républicain appelle "immigration", qu'est-ce que c'est, dans la pratique, sinon une immigration très éloignée des fumeuses théories d'Attali: c'est tout simplement une immigration de peuplement. La démographe Michèle Tribalat parle sans détour d'un "processus de substitution démographique" et de "séparation territoriale dans certaines villes de France". On ne saurait ête plus clair, et une telle lucidité, un tel courage doivent être salués, vu le conformisme ambiant et l'interdiction de fait de critiquer la politique immigrationniste du pays Légal. Monsieur Attali ne peut ignorer tout cela, et pourtant il prône la relance de l'immigration, dont on voit que, de la façon dont elle est menée, elle peut très bien aboutir, à terme, à donner le pays aux étrangers: comment expliquer cela, sinon par la force de l'idéologie?

               Enfin, et pour compléter ce (trop) rapide tour d'horizon, nous affirmerons que que ce qu'il manque en fait à la France c'est un grand Ministère de la Famille: mais de cela, on a énormément de mal à parler dans le Pays Légal, Droite et Gauche confondue. Nous y reviendrons.....