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  • 60 nouvelles ”Maisons des Illustres” : un jour, celle de Maurras figurera dans la liste... Voici, en attendant, un Album

            Le Ministère de la Culture vient d'attribuer le prestigieux label à 60 nouvelles "Maisons", portant le total de ces sites à 171 (Métropole et Outre-mer).

            "Destinées à signaler au public les lieux qui conservent et transmettent la mémoire des acteurs politiques, religieux, industriels, scientifiques et artistiques qui les ont habitées, ces 60 nouvelles Maisons font une nouvelle fois le lien entre histoire locale et histoire nationale, saisie de l’intime et grand vent de l’histoire, héritages transmis et création artistique...."...

    maisons des illustres

             Ces demeures sont, cette fois-ci, au nombre de six pour la seule Provence :

    • Maison de Nostradamus – Salon-de-Provence (13) – Michel de Nostradamus
    • Villa Michel Simon – La Ciotat (13) – Michel Simon
    • Musée de l’atelier Paul Cézanne – Aix-en-Provence (13) – Paul Cézanne
    • Villa Noailles – Hyères (83) – Charles et Marie de Noailles
    • Musée François Pétrarque – Fontaine-de-Vaucluse (84) – Pétrarque
    • Cabanon Le Corbusier – Roquebrune-Cap-Martin (06) – Le Corbusier

            On se prend à rêver, au jour où la maison de Maurras, telle la maison de Chateaubriand à "la Vallée aux loups" sera, enfin, le grand centre d'où rayonnera la pensée et la présence de l'académicien de Martigues, lui aussi "gloria civitatis", comme son compatriote Gérard Tenque, l'illustre fondateur de l'Ordre de Malte.....

            En attendant ce jour heureux (pas forcément si lointain....) continuons, dans la limlite de nos moyens, à faire ce que nous pouvons pour faire connaître, comprendre, aimer le grand poète de Martigues : avec 19 photos supplémentaires, l'Album que nous consacrons à "la maison de Maurras" (en fait, pour l'instant, à son Jardin...) vient de passer à 95 photos.

            Ont été ajoutées :

    1. 5 photos de l'intérieur de Saint Louis d'Anjou, l'église paroissiale de Ferrières (le quartier de Charles Maurras) : deux vues d'ensemble, l'une depuis la porte d'entrée, l'autre depuis l'abside; et trois vues du "mini-musée", juste à gauche, en entrant,  rappelant que c'est en ce lieu que fut signé l'Acte d'union donnant naissance à le nouvelle ville de Martigues, le 21 avril 1581.

    2. 3 photos de l'intérieur de l'église de l'Île, dédiée à Sainte Madeleine (que les Martégaux appellent fréquemment "la Madeleine" ou "la cathédrale") : elles montrent, à droite et à gauche du maître-autel, les deux reliquaires de Gérard Tenque....

    3. La photo de la plaque en marbre apposée sur la façade de l'Hôtel Colla de Pradines (alors Mairie de Martigues), inaugurée par Frédéric Mistral le 11 août 1891 (le texte est en provençal, nous l'accompagnons d'une traduction en français).

    4. Deux photos des deux bas-reliefs ornant la Mur des Fastes, en haut à gauche et en haut à droite; prises de très près, ces deux photos permettent de distinguer les détails des sculptures....

    5. La photo du petit temple contenant le coeur de Maurras (son corps est à Roquevaire, dans le caveau familial, seul son coeur est dans "son" jardin...)....

    6. 3 photos de la maison natale de Maurras, située sur le Quai Brescon : autrefois, ce Quai s'appelait ainsi sur toute sa longueur; aujourd'hui, sa partie ouest a été rebaptisée Quai Marceau. Voilà pourquoi, dans les Oeuvres capitales, on voit une photo de l'extrêmité est du Quai - qui s'appelle toujours Quai Brescon - avec cette mention manuscrite de Maurras "Mon quai natal"....

    7. 1 photo des cyprès de l'Allée des Philosophes (tout de suite à droite et à gauche en entrant dans le jardin)...

    8. Enfin, trois photos sur trois éléments remarquables du Jardin, situés en dehors de la partie architecturée, consacrée aux gloires de la Cité et aux Amitiés de la vie de Maurras : cette partie étant à gauche de l'allée centrale, ces trois éléments remarquables se trouvent à droite de l'allée : il s'agit du puits; de l'écusson du Couvent des Capucins (seul élément restant d'un ensemble intégralement détruit (sauf les caves); et de la fontaine antique, offerte à Maurras avant-guerre par le Directeur des Salins du Midi..... 

    Visualiser l'album 

    (ou cliquer sur l'image)

    Une visite chez Charles Maurras... 

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    2012, Année Maurras : Journée du 1er septembre à Martigues,

    Communiqué de l'Association des Amis de la maison du Chemin de Paradis :

            L'ASSOCIATION DES AMIS DE LA MAISON DU CHEMIN DE PARADIS commémorera le 60e anniversaire de la disparition de CHARLES MAURRAS LE SAMEDI 1ER SEPTEMBRE 2012 .
            La journée commencera vers 9 heures au cimetière de Roquevaire devant le caveau de la famille Maurras où il repose (facultatif).
            En fin de matinée, une messe sera célébrée en l'église de la Madeleine, à MARTIGUES, sa paroisse dans L'Ile, à l'angle du quai Marceau.
            Puis un déjeuner réunira les participants dans les restaurants voisins.
            Vers 15 heures, le Jardin de la Maison du Chemin de Paradis s'ouvrira pour les allocutions de prestigieux orateurs.
            Vers 17 heures, on se retrouvera à la Villa Khariessa sur les bords de l'Etang de Berre cher au coeur de Charles Maurras pour une évocation poétique et partager le verre de l'amitié avant de se séparer.
            La participation aux frais est fixée à 50 euros.
            Nous attirons votre attention sur le nombre de places limitées.
            Date limite d'inscription fin mai.
            Tout courrier est à adresser au Siège de l'AAMCP, 97 boulevard Malesherbes, 75008 PARIS.
            Nous serions heureux que vous précisiez si vous commencez par Roquevaire ou directement par la messe à Martigues.

            La vice-présidente, Dominique Paoli-Latil

  • Tintin, ”jeune royaliste decomplexé”, ”héros pour notre temps”... : réflexions de Frédéric Rouvillois

     tintin,rouvillois                                         Frédéric Rouvillois est écrivain et Professeur agrégé de droit public à Paris V depuis 2002, où il enseigne le droit constitutionnel et le contentieux constitutionnel; il centre ses travaux sur le droit de l’Etat et sur l’histoire des idées et des représentations.

            Il est depuis 2004, conseiller de la Fondation pour l’innovation politique. il a publié en 2006 Histoire de la politesse de 1789 à nos jours et Histoire du snobisme, en 2008. 

            Il nous a fait l'amitié de nous communiquer son très intéressant article paru le 26 octobre 2011  sur "atlantico":

    http://www.atlantico.fr/decryptage/tintin-herge-politique-ideologie-royaliste-decomplexe-frederic-rouvillois-209934.html

            Nous disons "très intéressant" car, non sans humour, sa réflexion est assez inattendue, et, finalement, très profonde : qu'on en juge....

    PS : pour les tintinophiles : http://www.bdoubliees.com/journaltintin/annees/index.html

    Tintinologie : L'idéologie politique de Tintin ? Du royalisme décomplexé !

     

    Tintin et le Secret de la Licorne, le film... Crédit © Sony Pictures Releasing France

    On a souvent reproché à Hergé ses ambiguïtés idéologiques, ses errements et ses flottements, ses liaisons dangereuses avec le rexisme, ou les traces d'antisémitisme que l'on retrouve jusque dans les versions corrigées de ses albums. Comme si Hergé ne savait pas très bien où il en était. Tintin, en revanche, serait plutôt, dans l'ordre politique, un adepte de la ligne claire. Pour lui, le monde se divise en deux camps opposés, celui du bien et celui du mal - lesquels ne coïncident d’ailleurs que partiellement avec les grands principes du politiquement correct contemporain.

    Si l'on voulait résumer, on pourrait dire que Tintin est un jeune royaliste décomplexé. Même s'il ne le proclame pas, il le montre, en particulier dans un album entièrement organisé autour d'une problématique constitutionnelle, Le Sceptre d'Ottokar - où le roi de Syldavie, Muskar XII, doit impérativement récupérer le sceptre qui lui a été dérobé sous peine d'être contraint à l'abdication. « Le roi est notre roi, son sceptre en fait foi », chantent les Syldaves dans leur hymne national. Or, derrière ce vol, il y a un sombre complot politico-militaire mené par un certain Müsstler (le nom a été forgé par Hergé à partir de ceux de Mussolini et  de Hitler), chef du parti de « La Garde d'acier », qui a pour objectif « la chute de la monarchie » et le rattachement du pays à la Bordurie voisine. En s'adressant au roi « en personne », et en parvenant à gagner sa confiance, Tintin va réussir à déjouer le complot : " Sire, je ne suis pas un anarchiste! Je voudrais vous mettre en garde!". En garde contre les traitres qui l'entourent, et notamment, son aide de camp, le colonel Boris.

    C'est ce que ce que Tintin avait déjà fait, dans Les Cigares du pharaon, pour le maharadjah de Rawhajpoutalah menacé par un gang de trafiquants d'opium, c’est ce qu’il fera à nouveau dans Le Pays de l'or noir pour Mohamed Ben Kalish Ezab, en butte à une rébellion financée en sous main par un trust pétrolier. En somme, ses interventions se répètent, au profit de princes qui, souvent, se ressemblent physiquement ( Muskar XII, le maharadjah, l’Inca du Temple du soleil ), et qui, en tout cas, ne songent et ne travaillent, en bons monarques, qu'au bonheur de leurs peuples.

    Ce faisant, Tintin combat des personnages qui se sont rendus coupables de ce qui constitue pour lui la faute majeure, la trahison : souillure ineffaçable qui conduit les traitres d’une ignominie à une autre, comme c'est le cas du colonel Boris, l’ex-aide de camp de Muskar XII, que Tintin retrouvera à bord de la fusée d’On a marché sur la Lune, toujours aussi fourbe, aussi vil et aussi cruel.

    Mais derrière la personne du traître se profilent, de façon récurrente, les puissances mauvaises auxquels il s'est vendu : la Bordurie fascisante du Maréchal Plekszy-Gladz, le Japon impérialiste que Tintin affronte dans le Lotus bleu, le San-Théodoros corrompu et tyrannique du général Tapioca, et bien sûr, le pays des Soviets, où l'on met tout en oeuvre pour empêcher le reporter du Petit XXe de" raconter ce qui s'y passe".

    Tintin dit la vérité, il combat les traîtres et les Etats voyous, met en garde des princes menacés, tout en s'attachant au triomphe de la justice. Lui-même, à vrai dire, ne parle pas de « droits de l'homme », il laisse ce soin au professeur Tournesol qui, dans Tintin et les Picaros, refuse de serrer la main au représentant d'une puissance qui ne les respecte pas.

    En revanche, Tintin parle de justice : il parle, et il agit, lorsqu'il refuse de spolier une tribu indienne en vendant un territoire gorgé de pétrole qui appartient à celle-ci, lorsqu’il promet au docteur Müller, kidnappeur du prince Abdallah, qu'il sera jugé en bonne et due forme, ou lorsqu’il  exige du général Alcazar que le coup d'état contre Tapioca se fasse sans effusion de sang.

    En somme, même si les principes et les valeurs qu'il prône, même si les idéaux qui sont les siens peuvent paraître un brin désuets à certains de nos contemporains, Tintin n'en demeure pas moins, et plus que jamais, y compris dans l’ordre politique, un héros pour notre temps.

  • La Dizaine de MAGISTRO...

    MAGISTRO ... Droite ? Gauche ? Au milieu ?  ... l'important, ce sont les fondamentaux !

            MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008


    *Liens : -  http://www.henrihude.fr/ 

                  - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)   

     

    Denis TILLINAC  Ecrivain, chroniqueur Poncifs à gogo  La crise n’est pas un mythe et nos compatriotes ...
    Philippe BILGER  Avocat général près la cour d'appel de Paris  Homme, femme, une histoire ou une réalité ?   Luc Chatel a décidé de ne pas s'en mêler et il a bien fait.
    Denis TILLINAC  Ecrivain  L’altérité hors la loi  L’accès au mariage des homosexuels est au programme des rouges, des roses et des Verts.
    Chantal DELSOL  Membre de l'Institut  Morale à l'école  Retour de la morale à l’école primaire, ...
    Yves-Marie LAULAN  Géopoliticien  Le temps des grands dangers est-il de retour ?  Voilà une réflexion qui vient bien à son heure alors que …
    Raphaël DRAÏ  Professeur de sciences politiques  Veut-on la mort d'Israël ?  Pour l’Etat d’Israël, créé en 1948 et membre de l’ONU …
     

    Extrait du Laulan, Le temps des grands dangers est-il de retour ? (début) :

            "Voilà une réflexion qui vient bien à son heure alors que des bruits de bottes se font entendre un peu partout dans le monde, en Corée, en Afrique, au Moyen-Orient, en Libye, en Afghanistan. Voilà un tableau déjà bien chargé, pour l’immédiat. Assistons-nous au retour de la guerre, comme le craignent certains ? Mais ne faut-il pas porter le regard plus loin, sur le long terme, pour avoir une vue d’ensemble ? Une présence s’impose, d’emblée, celle de la Chine.

    Un
    monde  hautement dangereux 

            La Chine est partout. Car la Chine, grosse de 1,3 milliards de Chinois actifs, entreprenants, de plus en plus sûrs d’eux-mêmes, est au centre de la problématique mondiale, sur tous les plans :
    - monétaires, avec la guerre  larvée des monnaies, yuan contre dollar
    - commerciaux, avec le colossal excédent commercial qui condamne ses partenaires au déficit et à la stagnation,
    - financiers, avec les puissants investissements chinois partout là où il ya une place stratégique à occuper, au Pirée, en Espagne, en Afrique ou ailleurs,
    - la Chine enfin qui rafle les ressources  nécessaires à la croissance, pétrole, matières premières, métaux rares, partout où cela est possible.
            On rencontre désormais la Chine à chaque coin de la planète, carnet de chèques en main.
    Dès lors, le monde occidental est dans la situation, fort inconfortable, de voyageurs entassés dans un wagon déjà surpeuplé, mais où un voyageur supplémentaire, fort corpulent et grossissant à vue d’œil, veut absolument pénétrer, au risque de ne plus pouvoir fermer les portières.
            Cette situation ne va pas sans rappeler, un bien fâcheux précédent, l’irruption à la fin du 19° siècle d’une Prusse surpuissante et déjà fort peuplée sur la scène européenne, au grand dam de l’Angleterre inquiète et de la France angoissée. On sait ce qui en a résulté quelques années plus tard.
            On voit bien que cette situation est grosse de conflits potentiels, pas seulement aux portes de la Chine, à Taiwan, en Corée, en Inde, dans l’Océan Indien, mais dans les coins plus reculés de la planète, au Moyen -Orient, en Afrique, en Sibérie, partout où la croissance démographique combinée et le progrès économique font peser une pression difficilement supportable sur les ressources naturelles, renouvelables ou non, de notre terre, sans compter la pollution sur terre, dans les mers, dans les airs.
            Le problème est d’autant plus préoccupant que l’essor prodigieux de la Chine est tout récent, à l’échelle de l’histoire contemporaine, à peine 30 à 40 ans.   

            Et qu’il se poursuit, sans faiblir, à un rythme effréné, 10 % l’an, soit un doublement tous les 7 ans, selon la loi des intérêts composés, du jamais vu dans l’histoire du monde.

            Quand la Chine va-t-elle s’arrêter ? Ou va-t-elle s’arrêter ? Alors que, pendant ce temps-là, le monde occidental, Europe comprise, mène sagement sa croissance à allure de sénateur, 1 à 2 % l’an, 3 % les bonnes années, quand il n’y a pas de récession et donc pas de recul. Les Etats-Unis, hier maîtres du monde, sont fasciné par la Chine, comme le lapin devant le cobra, sachant qu’ils risquent fort, à terme, d’être dévorés tout cru, mais sachant bien aussi qu’ils ne peuvent rigoureusement rien y faire, sauf à déclencher un cataclysme sans précédent.
            Alors que faire ? Attendre, s’entendre, composer, prier le ciel ? Car les Etats-Unis savent bien qu’ils n’ont plus de cartes maîtresses en main et que le "Juggernaut" chinois, la force irrésistible de la Chine lancée à fond de train, n’est pas près de s’arrêter...."

  • L'entrevue de Saint Cloud, ou : comment tout aurait pu être différent.....

            Né à Bordeaux en 1974, Harold Cobert avait déjà consacré une thèse (Mirabeau, polygraphe : du pornographe à l'orateur politique) et un essai à Mirabeau. 

            Il propose maintenant, avec L'Entrevue de Saint Cloud, un roman sur la journée qui aurait pu changer le cours de l'Histoire....

    Entrevue_de_Saint-Cloud__Harold_Cobert_m.jpg

      Editions Héloïse d’Ormesson, 144 pages,15 €

    Le 3 juillet 1790, alors que la monarchie est en péril et l'avenir de la France incertain, Marie-Antoinette accorde à Mirabeau une audience secrète à Saint-Cloud. Ces quelques heures à la dérobée suffiront-elles au comte libertin pour renverser l'inexorable cours de l'Histoire ? Car, paradoxalement, une seule volonté anime l'orateur du peuple, élu du tiers état, celle de sauver le trône. Déployant toute son éloquence, le redoutable tribun saura-t-il rallier la reine â ses convictions ? Duel de deux mondes, roman en costumes, L'Entrevue de Saint-Cloud illustre d'une manière saisissante la fragilité des destinées collectives.

             Il ne s'agit bien sûr pas de sombrer dans l'uchronie, contre laquelle Jacques Bainville mettait en garde. Mais plutôt de bien saisir l'ampleur et la complexité du personnage, de son action et de ses projets. On se prend alors à rêver....

             I : de Chateaubriand :

             "Le fond des sentiments de Mirabeau était monarchique; il a prononcé ces belles paroles: "J'ai voulu guérir les Français de la superstition de la monarchie et y substituer son culte."

             Dans une lettre destinée à être mise sous les yeux de Louis XVI, il écrivait: "Je ne voudrais pas avoir travaillé seulement à une vaste destruction." C'est cependant ce qui lui est arrivé: le ciel, pour nous punir de nos talents mal employés, nous donne le repentir de nos succés."

    mirabeau.JPG

               II : de Pierre Gaxotte, ces lignes remarquables dans un ouvrage qui ne l'est pas moins, La Révolution française :

               Mirabeau Gaxotte.pdf

               III : Extrait d'un article de Jacques de Saint Victor, sur Mirabeau, le démocrate Royaliste :

               "Jaurès ou Nietzsche ont parlé d'un rendez-vous manqué avec l'histoire. Mirabeau appartient aux rares très grands hommes politiques de notre panthéon national. Il a compris la France comme un Richelieu, un Bonaparte ou un de Gaulle. Mais les circonstances politiques et la santé lui manqueront pour éviter le terrible dérapage d'une révolution qu'il avait en partie voulue et dirigée. Mort trop tôt, en 1791, c'est en effet un « grand destin manqué » que celui de ce grand orateur oublié qui a tenté de nous prémunir à la fois contre nos passions hexagonales et contre une Europe des rois qui se montrait encore moins favorable à la France que celle de Bruxelles.
                Alors même que les révolutionnaires s'en prenaient avec aveuglement au pouvoir exécutif, Mirabeau leur demandait « si, parce que le feu peut brûler, nous devons nous priver de sa chaleur ». Tout Mirabeau est dans cette finesse de jugement qui le fera successivement passer de la critique des abus de l'Ancien Régime à la défense d'une monarchie nécessaire au maintien même de la cohésion publique. Au fond, Mirabeau est l'ennemi des radicaux.
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    Honoré-Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau
                 Pour Mirabeau, la démocratie royale est l'inverse du projet républicain qui, selon lui, exposerait « l'État aux factions civiles ». Comme l'a fort bien vu Jean Jaurès, Mirabeau voudrait que le roi se mette au service de la révolution : c'est à « cette synthèse de la démocratie et de la royauté, à cette instauration d'une démocratie royale que Mirabeau …voua tout son labeur, qui était immense, et son génie ».
                 Il est intéressant de s’arrêter sur son projet de 1790, tel qu'il figure dans ses fameuses Notes à la cour, visant à rétablir l'autorité royale. Le lion d'Aix y associe les esprits les plus profonds de la Constituante, quelques révolutionnaires, dont Barnave, mais aussi des députés de droite, comme Cazalès, car Mirabeau sait que, même dans le camp des adversaires de la révolution, il se trouve quelques amis de la liberté, blessés par les exactions commises depuis l'été 1789. Ce plan représente pour lui la « dernière planche de salut ». Il n'aura pas le temps de le réaliser. Emporté par sa vie d'excès et de labeur, il meurt en avril 1791, quelques mois avant l’évasion de Varennes. La révolution s'accélère.
                On sait que son corps sera alors placé au Panthéon puis retiré lorsqu'on découvrira dans l'armoire de fer sa correspondance secrète avec la cour. Pourtant, comme le dit Chateaubriand, même s'il a fini dans la fosse commune, à l'image de sa vie tourmentée, « il lui est resté l'odeur du Panthéon et non de l'égout ».
  • Delendum est Giecum ? Un mathématicien dénonce le ”carbocentrisme”.....

                 Nous avons parlé ici-même plusieurs fois de Claude Allègre, de ses doutes sur le sérieux de certaines analyses climatiques et environnementales, et de ses critiques répetées sur un certain climatiquement correct...

                 Ce qui ne veut bien sûr pas dire que nous prenons pour argent comptant tout ce que dit Claude Allègre, ni que nous faisons nôtres toutes ses positions...

                 Le sujet étant extrêment important, et complexe, le mieux est évidemment d'aller voir un maximum de personnes, si possibles différentes, et d'écouter un maximum de points de vue, afin de tâcher d'y voir un peu plus clair.

                 Voici, après nous être arrêtés sur les propos de Claude Allègre, une autre charge, menée par Benoît Rittaud cette fois, et, plus précisément, contre le Giec, c'est-à-dire donc, encore et toujours, contre un de ces nombreux "correct" qui prétendent tout étouffer, de ce qui n'est pas "eux"....          

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                 Pendant longtemps, Benoît Rittaud a pensé, à l'instar de beaucoup de gens, que le réchauffement climatique était dû aux émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine, comme le gaz carbonique (ou CO2). Jusqu'au jour où il entreprend de se plonger dans la littérature scientifique sur laquelle s'appuie cette théorie «carbocentriste» majoritairement approuvée par la communauté scientifique. Et là, ce jeune mathématicien, maître de conférences à l'université Paris-XIII, tombe des nues : «J'ai vite compris qu'il y avait anguille sous roche : trop d'affirmations et de certitudes, mélange entre science et morale, agressivité inouïe envers les contradicteurs. Tout cela m'a fait rapidement douter», confie-t-il au Figaro. Au point qu'il décide d'y consacrer un livre, Le Mythe climatique, dans lequel il débusque les «erreurs» du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Et surtout sa difficulté à les reconnaître…

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                C'est notamment le cas avec la fameuse courbe de Mann «en crosse de hockey» censée démontrer que la température globale a anormalement augmenté au cours des cinquante dernières années. Et qui a subrepticement disparu du dernier rapport du Giec… Autre exemple fameux : les carottes de glace en Antarctique. Selon l'auteur, leur étude montre que si un lien de causalité existe entre température et gaz carbonique, alors c'est la température qui est la cause de la hausse du CO2 et non la conséquence. Soit l'inverse de ce qu'affirment les carbocentristes !

                Mais ce n'est pas tout. Lorsque ces derniers affirment qu'il y a au moins 90 % de chances pour que l'homme soit à l'origine de dérèglements du climat, Benoît Rittaud leur reproche d'utiliser une terminologie «très trompeuse» en laissant croire qu'ils ont fait un calcul de probabilités, alors qu'il n'en est rien. «C'est juste l'expression d'un avis général qui ne repose sur aucun fondement mathématique», assène-t-il en qualifiant le Giec «d'ovni scientifique». On n'a jamais vu, dans l'histoire des sciences une entité politico-scientifique aussi influente. À chaque fois que l'on mélange la politique, qui est censée promouvoir le «bien», avec la science, qui est là pour rechercher le «vrai», on aboutit à des impasses.

                Passionné d'épistémiologie, l'auteur met en garde contre l'émergence de la «climatomancie», «ce nouvel art divinatoire qui vise à déduire du comportement humain l'avenir climatique de la Terre dans l'idée de prescrire à chacun des actes de pénitence (quotas, taxe carbone…)». À ne pas confondre toutefois avec le carbocentrisme. Si ce dernier est une science fausse, une théorie erronée dont l'auteur voit dans la crise actuelle les prémices de l'effondrement, la première est une fausse science qui est à la climatologie ce que l'astrologie est à l'astronomie. À savoir une démarche consistant à instrumentaliser un objet scientifique (le climat, le ciel…) pour dire des choses sur nous-mêmes et prédire notre avenir individuel ou collectif. Le tout avec le renfort de l'ordinateur, grâce auquel «les rêveries les plus folles disposent désormais d'un immense terrain de jeu».

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      Seuil, 204 pages, 17 euros           

    Quatrième de couverture :

    L’apparent consensus sur la responsabilité de l’humanité dans l’évolution du climat est en train de s’effriter. Cet ouvrage présente un point de vue sceptique sur la thèse « carbocentriste » selon laquelle le réchauffement global récent aurait pour cause les émissions humaines de gaz carbonique. Ciblant sa critique sur quelques points-clés, il expose en termes simples et accessibles les faiblesses, notamment statistiques, de certains arguments longtemps considérés comme décisifs : reconstitution de l’histoire de la température globale, analyse des carottes glaciaires, fiabilité des modèles climatiques…

    Derrière ces déficiences particulières se profile une question épistémologique plus profonde, touchant à la nature même des théories carbocentristes. En liant la thèse actuelle sur le climat à d’autres épisodes de l’histoire des sciences, l’auteur avance que nous avons affaire ici à un nouveau cas de « science pathologique ». Il attire enfin l’attention, toujours du point de vue scientifique, sur le pernicieux glissement observé aujourd’hui dans certains discours qui tentent de faire passer notre planète du statut d’objet à celui de sujet.

    L’importance des enjeux politiques, économiques et sociaux du débat sur le climat demande que l’on accorde une attention particulière à ces analyses.

    Benoît Rittaud, mathématicien, est maître de conférences à l’université Paris-13. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de mathématiques à destination d’un large public.

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    l'avenir, selon la secte verte ?.....
  • Le regard vide, extraits n° 5, 6 et 7.

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    Il faut être reconnaissants à Jean-François MATTEI, avons-nous dit, d’avoir écrit « Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la culture européenne ». Et, en effet, il faut lire et relire ce livre, le méditer, en faire un objet de réflexion et de discussions entre nous. Il dit, un grand nombre de choses tout à fait essentielles sur la crise qui affecte notre civilisation – et, bien-sûr, pas seulement la France – dans ce qu’elle a de plus profond.  

     Ce livre nous paraît tout à fait essentiel, car il serait illusoire et vain de tenter une quelconque restauration du Politique, en France, si la Civilisation qui est la nôtre était condamnée à s’éteindre et si ce que Jean-François MATTEI a justement nommé la barbarie du monde moderne devait l’emporter pour longtemps.

     C’est pourquoi nous publierons, ici, régulièrement, à compter d’aujourd’hui, et pendant un certain temps, différents extraits significatifs de cet ouvrage, dont, on l’aura compris, fût-ce pour le discuter, nous recommandons vivement la lecture.

                -extrait n° 5 : pages 34/35. 

    Je voudrais montrer le danger qui menace l’époque actuelle en envisageant, non pas les réalisations culturelles de l’Europe au cours de son histoire, avec ses réussites et ses échecs, mais les principes universels et abstraits qui ont guidé son regard. On peut les illustrer par l’analyse célèbre que présente Hegel de la décadence du monde romain après l’instauration de l’esprit du christianisme. Avec la disparition des divinités païennes de la nature, et en dépit de leur beauté, les statues antiques aux yeux vides ne sont plus pour nous que « des cadavres dont l’âme animatrice s’est enfuie », les hymnes sont « des mots que la foi a quittés », de sorte que « les tables des dieux sont sans la nourriture et le breuvage spirituels » (1). Pour le philosophe allemand, l’art, et avec lui la culture entière de l’Europe, risquait de n’être plus pour les hommes de l’avenir qu’une chose du passé, incapable de répondre à leurs nouveaux besoins, et propre à n’éclairer que les ombres des musées. Si l’intuition de Hegel devait s’appliquer à notre temps, cela signifierait que l’âme de l’Europe, à bout d’épuisement, ne serait plus en mesure de dialoguer avec les œuvres de la tradition, désormais pareilles à « de beaux fruits détachés de l’arbre ». L’histoire n’interviendrait plus dans le présent et ne réussirait plus, selon la forte image de Braudel, à le " brûler " (2). Nous devrions alors faire le deuil d’une culture que nous ne savons plus recevoir ni actualiser et qui, dans tous les sens du terme ne nous regarde plus.

    (1)     : G.W.F. Hegel, La Phénoménologie de l’Esprit (1807), Paris, Aubier,1939, tome II, VII, C, I, page 261.

    (2)     : F. Braudel, « L’identité française », Le Monde du 24/25 mars 1985, repris dans Le Monde du 17 mars 2007.

     

    -extrait n° 6 : page 45.

    Paul Valéry n’aura pas tort, en empruntant l’image à Nietzsche, de voir en elle (l’Europe, ndlr) un petit cap du continent asiatique. Dès l’origine, et le mythe se fait ici conducteur d’histoire, l’Europe est un concept déplacé.

    -extrait n° 7 : page 65.

    Denis Hay, dans son étude classique Europe, the Emergency of an Idea, date du XIVème siècle l’usage généralisé du mot « Europe ». C’est à l’humaniste Silvio Piccolomini, devenu en 1458 le pape Pie II, que l’on doit la substitution du terme d’Europe à celui de Chrétienté, sans doute sous l’influence du cardinal Nicolas de Cues. Dans sa fameuse lettre au sultan Mahomet II où il lui demande sa conversion en échange de la reconnaissance  de son Empire, il lui promet l’admiration de la Grèce, de l’Italie, et de « toute l’Europe ». Mais déjà, dans une lettre antérieure à Leonardo Benvoglienti, en 1453, l’année de la chute de Constantinople, le pape avait conclu son propos sur la menace turque en faisant un parallèle remarquable entre la terre chrétienne et le continent européen : « Tel est le visage de l’Europe, telle est la situation de la religion chrétienne. »

     

     

    Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la culture européenne, de Jean-François Mattéi. Flammarion, 302 pages, 19 euros.

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  • 40 ans après le premier Rassemblement Royaliste de Montmajour, la Fédération royaliste provençale a tenu sa réunion de r

                Nous y avions fait écho, étant donné l'importance que les trente années de Rassemblements royalistes ont eu pour nos idées et pour leur diffusion. Et cette réunion de rentrée des royalistes provençaux a tenu ses promesses, comme en témoigne le reportage qu'ils nous ont adressé et que nous publions ci dessous.

                Nous allons très bientôt- incessamment sous peu, comme on dit...- mettre en ligne les deux clips présentés lors de cette réunion.

                Le premier de ces clips (30'), est un véritable document d'archive. Il permet d'écouter, ouverts par la bienvenue de Pierre Chauvet, sur fond de photos des Rassemblements, des extraits de discours de Pierre Debray, Michel de Saint Pierre, Jacques Maurras (lisant le message de Charles Maurras aux participants du Rassemblement royaliste de Saint Martin de Crau de 1952), Jacques Luporsi, Gustave Thibon.

                Le second clip (30' également) retrace la venue du Prince Jean au Rassemblement des Baux en 2002. Sa réception en Arles par le maire (communiste) Hervé Schiavetti, qui l'a reçu dans sa Mairie, l'a conduit sur les marchés et aux terrasses des cafés, le présentant partout et à tous, avec une chaleur et une spontaneité non feinte. La réception du Prince à Maillane (dans la maison de Mistral) et aux Baux (à la Mairie, accueilli par Gérard Jouve, qui vient de nous quitter). Et, bien sûr, sa venue sur le terrain du Rassemblement et -là aussi, il s'agit d'un document d'archive- des extraits de son discours ainsi que de celui de son frère, le Prince Eudes. Puis les réponses de Marcel Jullian et Jean-Marc Varaut, de Gérard Leclerc, Jean Sévillia, Jacques Trémollet de Villers.

               Ces deux documents de qualité viendront donc compléter l'album L'aventure des Rassemblements royalistes de Provence, qui propose 57 photos, et s'ouvre par le texte d'introduction que nous redonnons ici, qui situe l'importance et le rôle de ces Rassemblements:

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    La longue suite des rassemblements royalistes de Provence (1969-2005) fait maintenant partie de l’histoire du royalisme français. En quelque sorte, ce sont, au moins pour certains d’entre eux, des documents d’archives que nous présentons ici.
    Mettons quelques chiffres en perspective : c’est il y a 40 ans, cette année, que s’est tenue la première de ces grandes réunions. Elles s’étalent sur une période de 36 années. Compte-tenu de 2 ou 3 années d’interruption, cela représente une impressionnante série de 33 réunions.
    Par leur durée, leur régularité, leur ampleur, l’importance des moyens publicitaires mis en œuvre pour leur organisation, par leur écho dans les médias régionaux et nationaux, leur impact en Provence et dans le Midi, par l’ensemble des personnalités qui y sont intervenues, ces rassemblements occupent une place singulière dans ce que fut le royalisme français de cette période. La venue des Princes, en 2002, les a, en quelque sorte, parachevés.
    L’action prend aujourd’hui des formes nécessairement différentes. Les royalistes français ont su s’y adapter. Mais les rassemblements royalistes de Provence ont laissé des traces profondes. Ces images en restituent l’esprit qui, par delà les formes, demeure bien vivant.

            Ce fut une belle et amicale journée que cette réunion de rentrée de la Fédération Royaliste Provençale, samedi dernier, à Montmajour et à Fontvieille.

     

               Les participants venus de Marseille, d’Aix, d’Avignon, de Martigues, de la proche région et même du Languedoc, en sont repartis ravis par la qualité de l’organisation et la richesse des documents et des exposés présentés au cours de cet après-midi de rencontre et d’échanges.   

     

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    Racines, Patrimoine : visibilité de notre Être profond.....
     

    La visite de l’abbaye de Montmajour (ci dessous), remarquablement conduite par François DAVIN, avait surtout pour but de nous retremper dans l’essentiel de nos racines : grecques, romaines, chrétiennes et royales. Sans oublier que Montmajour, la Camargue toute proche, Arles et les Baux, sont des hauts-lieux de notre Provence et constituent comme une sorte de périmètre sacré. Enfin, c’est à Montmajour qu’a débuté, en 1969, il y a 40 ans, une série de rassemblements qui ont marqué l’histoire du royalisme français, tant dans les années où, comme l’a dit Jacques Trémolet de Villers, la fidélité était difficile, qu’en 2002, où la venue des Princes signifiait, à la fois, l’aboutissement de ces quelques 30 ans de journées royalistes, au cœur de la Provence, et l’inauguration d’une époque nouvelle ou les royalistes et les Princes se sont heureusement retrouvés.

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    Le cloitre roman -du XIIème-....

    La réunion qui a suivi, à Fontvieille, a été l’occasion de rappeler, par la projection de deux clips, remarquables, préparés par Paul LEONETTI, l’un et l’autre commentés par François DAVIN, ce qu’a été l’histoire, l’esprit, la richesse de ces rassemblements. Ce fut aussi l’occasion de réentendre, au moyen de documents sonores qui sont, maintenant des documents d’archive, les voix de Pierre CHAUVET, Jacques MAURRAS, Gustave THIBON, Michel de SAINT-PIERRE, Marcel JULLIAN, Jacques TREMOLET DE VILLERS, Jean-Marc VARAUT, Gérard LECLERC ou Jean SEVILLIA. Sans oublier les interventions émouvantes du prince Jean de France et de son frère, le prince Eudes, aux Baux, en 2002. (Ces 2 clips seront prochainement mis en ligne). 

     

     

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    Devant le Réfectoire, autrefois surmonté du Dortoir, détruit à la Révolution....

     

    Les protagonistes des premières années se trouvaient présents : Jacques et François DAVIN, Gérard POL, Jean-Louis HUEBER, Roselyne et Albert MOTTE, Jean GUGLIOTTA, aujourd’hui président de la Fédération Royaliste Provençale, le 5ème, à la suite du Commandant Louis DROMARD, de Pierre CHAUVET, de Jean ARNAUD et de Michel FRANCESCHETTI.

     

     

    La journée s’est achevée par un apéritif-dînatoire de qualité, au cours duquel les échanges et les projets d’avenir sont allés bon train.

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    Les participants se sont séparés avec, comme prochain objectif, rappelé en conclusion de l’après-midi, par Jean GUGLIOTTA, la venue du Prince Jean, en Provence, plus précisément à Marseille, le 13 novembre, pour présenter son livre : « UN PRINCE FRANçAIS ». 

     

    Au travail, donc.

     

     
     
     
     
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  • Humeur : Le Bac c’est comme le Tour …

                Ou plutôt, le Bac est devenu, en mal, ce qu’est devenu le Tour….

                Il ne faut voir dans cette note, et dans ce titre un brin provocateur, qu’une exaspération contre ceux qui cassent et l’un, et l’autre car, que l'on ne s'y trompe pas, nous faisons partie de ceux qui aiment bien et le bac, et le Tour...

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                Oui mais voilà, soyons sérieux. Qu’est-ce que c’est que « ce » Tour (et non pas « le » Tour…) où le nombre de kilomètres parcourus a considérablement augmenté depuis plusieurs décennies alors que, chaque année, quoi qu’on fasse et quoi qu’on dise, la vitesse moyenne du peloton augmente ? Il y a évidemment un truc (euphémisme, euphémisme….).

                Mais c’est pareil avec le Bac. Non seulement aujourd'hui tout le monde l’a, mais maintenant c’est la mention que tout le monde a. Cette année, avec 78,4 % de réussite au premier coup ( et 86,6% après le rattrappage) soit une progression de trois points, on a encore amélioré les résultats (comme sur le Tour !...) mais, avec 47 pour cent de mentions, là on les explose. Carrément. Les mentions « Très Bien » sont passées de 0,3% en 1967 à 4,9% en 2006 ! Les mentions « Assez Bien », de 4,4 à 13,6% ! Il n’y a que les « Assez Bien » qui sont restées relativement raisonnables, progressant seulement de 27,1% à 27,8%.

                Là, il n’y a vraiment que deux solutions : ou bien la France est en train de devenir, sous nos yeux, une nation de surdoués et d’hyper-compétents ; ou alors…..

                Soyons sérieux. Qu’on arrête le délire ! Qu’on arrête de casser ainsi un diplôme qui a sa valeur et son utilité ! Qu’on arrête de mentir à tout le monde. C’est Jean-Robert Pitte qui a raison, et qui a lancé le bon slogan : Stop à l’arnaque du Bac ! Jeunes, on vous ment ! (et on ment aux parents aussi, d’ailleurs, et à la société toute entière… )

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    P.S. : au moment où nous rédigions cette note, nous recevions le message suivant, transmis par Jean-Philippe Chauvin. Lui aussi proteste contre la "dévalorisation" du Bac sous pretexte de le "démocratiser". Son exaspération rejoint la nôtre.....
     
    Madame, monsieur,
     
    Professeur d’histoire-géographie, j’ai corrigé 50 copies de la session 2009 du baccalauréat et fait passer les oraux de rattrapage ce mercredi matin. Or, je refuse d’être payé pour ce travail, pour des raisons d’éthique professionnelle, et j’ai fait transmettre la lettre ci-dessous au centre de paiement des examens pour signifier ma colère et ma déception.
     
    En bref, je suis fort fâché contre l’Education nationale et, surtout, contre l’hypocrisie qui peut y régner, en particulier quant à cet examen du baccalauréat qui n’est plus qu’un rite vidé de son sens premier et condamné à n’être qu’une triste mascarade dont nos élèves sont les premières victimes alors qu’ils mériteraient plus de soins et de considération. Je suis certes très content de la réussite de mes élèves et des autres, mais je suis furieux contre cette institution scolaire qui dévalorise le travail des professeurs en dévaluant sciemment le bac et sa qualité : certains me disent que cette stratégie de l’Education nationale vise à « démocratiser » l’accès aux études supérieures, je leur réponds que cela n’est ni à l’honneur de la démocratie ni à celui de l’Education nationale !
     
    Voici la lettre transmise au centre de paiement des examens aujourd’hui même :
     
    Madame, monsieur,
     
    Considérant que le baccalauréat n’est plus qu’une triste mascarade, en particulier au regard de la teneur des sujets proposés et des consignes démagogiques et antipédagogiques données aux correcteurs, le plus souvent oralement,
    je vous indique, par la présente lettre, mon refus d’être payé pour mes corrections de cette session 2009 (50 copies) : je refuse les « 30 deniers » versés par l’Education nationale pour ce bac 2009 qui n’est rien=2 0d’autre qu’une double trahison, celle de l’intelligence et de l’espérance.
     
    Trahison de l’intelligence, car le bac créé il y a 200 ans par Napoléon 1er ne couronne plus des compétences ou des savoirs mais les « efforts » des candidats (comme l’expliquait un IPR d’histoire il y a deux ans) sans juger des qualités intellectuelles et du travail véritablement accompli…
     
    Trahison de l’espérance, car de nombreux élèves d9établissements moins favorisés que celui où j’enseigne se font du bac une idée qui n’est plus, dans la réalité, qu’une illusion : d’où les désillusions postérieures, les ressentiments et un triste gâchis…
     
    Professeur d’histoire-géographie de l’enseignement public, je le suis par vocation, passionné par mon métier comme par les matières que j’enseigne, par ce devoir de transmission et d’éveil des intelligences : ainsi, cette mascarade d’examen me navre et me paraît être une insulte à l’honneur de la fonction et de la mission confiées par l’Etat à mes soins comme à ceux de mes collègues.
     
    D’autre part, en période de crise et de disette financière, au moment où nos collègues enseignants de Lettonie, pays de l’Union Européenne, voient leur traitement presque divisé par deux (!), à l’heure où tant de nos concitoyens, souvent parents d’élèves ou anciens élèves, souffrent du chômage et d’une perte importante de revenus, il me paraît indécent de toucher une prime pour la correction d’une épreuve malheureusement vidée de son sens et de sa portée originels.
     
    Je tiens à signaler que ce refus d’être payé pour mes corrections de 50 copies du bac (session 2009) est et reste un acte individuel, assumé et revendiqué seul : il n’engage aucun de mes collègues, bien sûr, mais veut signifier que=2 0je préfère renoncer de moi-même à ce petit privilège financier, au nom de mes convictions professionnelles et de l’honneur de ma vocation.
     
    Veuillez recevoir, madame, monsieur, mes salutations distinguées.
  • Staline = Hitler ? Juste, mais incomplet...

                Ou: Staline et Hitler, les deux enfants de Robespierre et de la Convention.....

                Voici ce qu'on pouvait lire sur la page d'accueil du site Radio Vatican, le 22 août dernier:

                http://www.radiovaticana.org/FR1/Articolo.asp?c=311285

    cariacture staline hitler.jpg

                Ce dimanche, 23 août, on célèbre pour la première fois une journée européenne du souvenir des victimes du stalinisme et du nazisme. Le jour retenu correspond à l'anniversaire de la signature du pacte Molotov- Ribbentrop, en 1939, qui scella le partage de l'Europe entre Hitler, à l'Ouest, et Staline, à l'Est. Le 3 juillet dernier, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a donc mis pour la première fois le nazisme et le stalinisme sur un même pied d’égalité. C’est une nouveauté sauf pour l’Église catholique. Dans les années 30 déjà, on l’oublie trop souvent, le Pape Pie XI avait condamné sans équivoque les deux idéologies totalitaires du XXème siècle, les deux forces du mal, Hitler et Staline.
                Une résolution récente de l'Organisation de coopération et de sécurité en Europe, proposée par la Lituanie et la Slovénie, a condamné d'un même mouvement le nazisme et stalinisme et c’est une première. Dans les pays d’Europe centrale et de l’Est, les catholiques sont nombreux à saluer cette initiative. Ainsi, la commission Justice et Paix de l’épiscopat slovène invite les chrétiens à s’associer à cette journée.
               

                 Voilà une nouvelle importante. On en arrive en somme à ce que l'on pourrait appeler l'acte II de l'officialisation urbi et orbi de cette vérité fondamentale, encore ignorée de beaucoup: le marxisme et le nazisme sont frères. Frères ennemis, certes -du moins, après la fin de leur Pacte de non-agression... (caricature ci dessus et ci dessous)- mais frères tout de même, frères jumeaux. 

    caricature staline hitler 1.jpg

                 L'Église catholique, comme le rappelle ici Radio Vatican, l'avait clamé haut et fort "dans les années 30": c'était ce que l'on pourrait appeler l'Acte I. Il aura tout de même fallu attendre près de 80 ans pour en arriver à ce que ce message de l'Église reçoive un aval officiel (en l'occurrence de l'OSCE): Acte II.

                 C'est un peu long, mais bon... c'est une bonne chose.

                 Il ne manque plus, donc, que l'Acte III et dernier, le Final de la pièce: montrer maintenant au public, urbi et orbi, l'origine de ces deux jumeaux. Car enfin, en politique pas plus qu'ailleurs, la génération spontanée, cela n'existe pas. Ils viennent bien de quelque part ces jumeaux, ils ont bien une origine, une filiation. Cette filiation, en droite ligne, en ligne directe, elle est très claire: l'un et l'autre sont les enfants de Robespierre et de la Convention, qui ont posé les actes fondateurs des Totalitarismes modernes, et des Génocides modernes.

                 Tout est dit, entre autres, dans le discours fondamental de Robespierre sur le jugement de Louis XVI (1ère intervention) prononcé à la tribune de la Convention le 3 décembre 1792 (1): en substance, Louis ne saurait être jugé, car le principe même d'un jugement sous-entend que l'on peut être déclaré innocent; donc la Révolution pourrait étre déclarée coupable; il faut donc que Louis meure, car s'il est innocent, alors ceux qui on fait la révolution sont coupables...          

                 Au nom de cet "admirable" (!), extra-ordinaire et... monstrueux sophisme, on a assassiné un innocent. Mais la leçon a été retenue par les deux enfants de Robespierre. 

                 A quoi bon juger ces Juifs, dira Hitler, la race aryenne ne saurait être soupçonnée d'erreur dans ses pensées, ses jugements ou ses actes, puisqu'elle est "supérieure" (!). Ces juifs doivent donc mourir, sinon c'est admettre l'idée que la race aryenne a pu se tromper, ce qui est impossible... A quoi bon juger ces dissidents, dira Staline, la classe ouvrière est l'avant-garde consciente qui a reçu pour mission de faire éclore l'Histoire et de l'achever. Elle marche dans le sens de l'Histoire, et l'idée même de juger quelqu'un qui s'oppose à elle -et qui ne peut être qu'un traître ou un malade- serait admettre l'idée que la classe ouvrière pourrait se tromper, ce qui est impossible.....

                On le voit, le tout de la mécanique infernale est contenu dans le discours de Robespierre, qui est une vraie bombe, insuffisamment lu, insuffisamment étudié. Ce discours est bien l'acte fondateur, la parole fondatrice de tous les procès nazis ou staliniens de l'histoire, de tous les Totalitarismes, de tous les Génocides.

                 On attend donc maintenant avec impatience que cette filiation Robespierre/Hitler-Staline soit officiellement reconnue et proclamée à la face du monde entier. Notre tâche est d'y contribuer. Allons-y !.....

    (1) : Nous publierons d'ailleurs bientôt, dans notre Catégorie "Grands Textes", l'intégralité de ce discours fondateur de tous les procès totalitaires, et des assassinats qui s'ensuivirent. Ce sera, en quelque sorte, "L'Anti Grand Texte" de la série....

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  • Les matérialismes s'effondrent, les nuées se sont transformées en cauchemar... Mais le Pape trace la voie...

               Le moins que l’on puisse dire est que le voyage en France du pape Benoît XVI ne se situe, à aucun égard, dans un contexte national et international apaisé. D’aucuns prédisaient, il n’y a pas si longtemps, la fin de l’Histoire et une planète de consommateurs repus et satisfaits, sans conflits dignes de ce nom.

               Qu’auraient à y faire, à y dire, les grandes religions du monde, l’Eglise Catholique en particulier, si ce n’est d’y dispenser des paroles douces, lénifiantes et sans portée ?

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                Ce n’est pas, apparemment, ce qui c’est passé. Car le sort des idéologues est bien toujours le même. C’est Saint-Just qui l’exprime le mieux lorsqu’il dit à peu près, évoquant la Terreur et la guerre qui furent les conséquences directes de la Révolution : « il s’est produit des choses que nous n’avions pas prévues ».  Mais il se produit toujours des choses que l’idéologie empêche d’envisager !

                Il arrive même l'inverse de ce qui était communément prévu : le capitalisme (plus ou moins) libéral, qui est aujourd'hui planétaire, n'est pas exempt, comme il est naturel, de crises et de conflits d'intérêts lourds de conséquences; l'évolution exponentielle des technologies et l'explosion démographique du monde, en particulier de pays longtemps endormis, colonisés ou dominés par l'Occident, rend prévisibles, dans un avenir qui n'est peut-être pas si lointain, d'âpres luttes pour les ressources de tous ordres, énergétiques  mais aussi, à terme, tout simplement pour les matières premières et pour la nourriture, consommées et souvent gaspillées, comme jamais dans l'histoire des hommes; enfin, le monde, qui, en effet, s'est largement uniformisé, s'est simultanément durci dans ses réalités nationales, mais aussi ethniques, religieuses, communautaristes. Terrorisme, montée des fanatismes, dictatures, résurgence des nationalités : ce sont des mots courants aujourd'hui. Pour la première fois depuis longtemps, des bruits de bottes d'une certaine gravité e font entendre en Europe même..... Et, ces temps derniers, les diplomates, expression ultime, ont prononcé le mot "guerre" à plusieurs reprises. Le tout, au moins en Occident, dans un effondrement sans précédent de toutes les "valeurs", de tous les repères, de toutes les structures sociales, des moeurs et de la culture... Bref, une situation de "dé-civilisation", peut-être sans précédent.

                Dans l' "Avenir de l'Intelligence", paru en 1901, Maurras avait, le premier, annoncé cet "âge de fer"où nous sommes sans doute entrés, peut-être pour longtemps. Alain Finkielkraut le nomme "Défaite de la Pensée".Mais le constat est le même. Alexandre Soljénitsyne et Jean-paul II, après avoir combattu le communisme, ont l'un et l'autre dénoncé le "grand bazar"mercantile et matérialiste du monde post soviétique. Mêmes analyses aussi chez Georges Steiner et Jean-François Mattéi, qui a publié "La Barbarie intérieure. Essai sur l'immonde moderne" et "Le Regard vide. Essai sur l'épuisement de la culture européenne". Mistral, poète et visionnaire, dans l' "Ode à la Race Latine", utilise une curieuse formule lorsqu'il dit, parlant de la "langue mère" des nations latines que les "bouches humaines" la rediront "tant que le verbe aura raison". Devait-il venir un temps où le Verbe n'aurait plus raison ?

              Les religions peuvent se constituer en fanatismes. Peut-être, en d'autres temps, telle ou telle période ou partie de l'histoire chrétienne ont-elles versé dans cette déviation. Mais les deux derniers siècles nous ont appris que les idéologies rationalistes, purement humaines, peuvent produire des horreurs d'une tout autre ampleur, et sans que rien ne les limite.

              Ce sont, sans doute, des paroles fort différentes de celles que le peuple français est accoutumé à entendre, des paroles de haute sagesse, que Benoît XVI va prononcer en France, des paroles de paix et de fraternité vraie, car, Alexandre Soljénytsine le rappelait, en 1993, dans son discours aux Lucs sur Boulogne, en Vendée, parlant de la devise de notre République, "Liberté, Egalité, Fraternité" : "Ce n'est qu'un aventureux ajout au slogan, et ce ne sont pas des dispositions sociales qui peuvent faire la véritable fraternité. Elle est d'ordre spirituel".  

              A bien y regarder, et nous aurons à y revenir, il n'y a plus guère que le Pape, que l'Eglise Catholique, à tenir tête, héroïquement, au "bazar" qu'est le monde moderne, et à tracer, pour l'humanité toute entière, une autre voie que celles, avilissantes, du matérialisme sanglant des révolutions, ou du libéralisme doux de ce que nous nommons encore, par une singulière inconscience, le "monde occidental".                                 

  • Autour du Prince Jean !.....

                Autour du Prince Jean, le sens d'une vraie Fête...

                C'est dans deux mois maintenant, et cela nous concerne tous : les royalistes, évidemment, mais aussi et surtout -  et c'est du reste, de très loin, le plus important... - tous les Français.

                Dans deux mois, le samedi deux mai au matin, sera célébrée dans la cathédrale Notre-Dame de Senlis le mariage du duc de Vendôme, l'Héritier des siècles, avec dona Philomena de Tornos. Une réception suivra, l'après-midi, dans le domaine de Chantilly.

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               Comment ne pas mesurer, dans cet évènement majeur, le poids du symbole et la force des promesses qu'il contient pour la France tout entière ?

               En accompagnant et en entourant le Prince ce jour-là, nous manifesterons que notre royalisme n'est pas une abstraction. Les abstractions, les raisonnements, les théories pures, nous les laissons aux révolutionnaires et au régime qu'ils ont fondé. On voit ce que cela a donné : totalitarisme et génocide ! Pour eux, la République est une idée, pour nous, la Royauté est incarnée, et c'est une famille, la Famille de France. Et la France est une personne, pas une théorie.

               Nous nous plongerons donc dans nos Racines, le 2 mai, avec les Princes de France. A Senlis, à Chantilly, nous n'assisterons pas à des mondanités protocolaires : nous côtoierons ce qui est à la source de ce que nous sommes, nous retrouverons ce qui a le plus de valeur à nos yeux, et qui est ce pour quoi nous nous battons : la France, tout simplement. La France dans les intuitions de ses origines, qui sont chrétiennes et royales. La France, dans cette ancienne amitié, cette alliance consubstantielle entre une Famille, un Peuple, un Héritage gréco-romain et chrétien. Ce n'est pas rien, c'est même tout. Cette ancienne amitié, cette ancienne alliance, venues du fond des âges, elles perdurent aujourd'hui avec le Prince Jean qui, en fondant sa propre famille, perpétue et prolonge la Famille de France. Là est l'évènement joyeux et porteur d'espoir, pleinement et véritablement fédérateur que nous allons célébrer tous ensemble, autour des Princes et avec eux, en pleine communion d'esprit, le 2 mai.

                On comprend donc bien par là que s'il n'est pas un royalisme de l'abstraction, notre royalisme n'est pas non plus un royalisme du rétroviseur. Si nous nous replongeons dans notre Histoire, le 2 mai, en nous rendant sur les lieux où tout a commencé, ce n'est pas pour nous complaire dans notre hier, c'est pour préparer notre demain : l'idéologie révolutionnaire est morte, il est inutile de redire ce que tout le monde a constaté. Mais si cette idéologie est morte, la république, qui en est le fruit, est forcément touchée au cœur. Elle est morte elle aussi, dans son élan vital et conquérant, et il ne lui reste plus que la chance d'être installée, et donc de durer, non plus par sa force et par son dynamisme interne mais par le simple fait d'être là. Elle ne tient plus que par habitude, et sa seule force, sa dernière force, c'est la force d'inertie. Un jour, prochain espérons le, l'habitude ne suffira plus.... Nous ne sommes donc pas royalistes "parce que, hier...", dans une sorte de nostalgie d'un âge d'or de toutes façons irrémédiablement révolu, mais nous sommes royalistes "pour que, demain...", après que le cycle infernal et néfaste ouvert en 1789 ait été -enfin !...- clôturé, l'aventure continue et reprenne et que, pour reprendre l'image de Védrine, la France puisse continuer son Histoire, sur des bases assainies, débarrassée de toute idéologie mortifère.

                Alors, oui : tous ensemble, autour du Prince Jean, et du symbole immense qu'il représente, lui et sa Famille ! Un symbole vivant, dynamique, joyeux et porteur d'espérance, cela s'appelle un Espoir, une Promesse. Un Espoir et une Promesse pour la France et la Civilisation. Un Espoir et une Promesse qui furent partagés par tous ceux qui nous ont précédés, qui nous ont transmis ce qu'ils avaient eux-mêmes reçu, et qui seront d'une certaine façon, mystérieusement, avec nous et nous accompagneront, car nous les représenterons aussi, le 2 mai.

               Un Espoir et une promesse du type de ceux dont nous parlait Jacques Bainville lorsqu'il écrivait ces mots superbes : "Pour des renaissances, il est encore de la Foi..." 

               A partir d'aujourd'hui et trois fois par semaine, les lundi, mercredi et vendredi, nous préparerons cette grande Fête nationale. Une nouvelle Catégorie, "Autour du Prince Jean !..." regroupera tous les articles que nous y consacrerons jusqu'à la cérémonie  du 2 mai elle-même, et sera publiée en Pdf à ce moment-là. Vous pouvez participer à l'élaboration de ce futur Pdf en nous envoyant des documents, des commentaires, des suggestions : il vous suffit pour cela d'utiliser le lien "Contactez-nous : une question ? maisaquilafaute@aol.com" qui se trouve sur la page d'accueil, en haut de la colonne de gauche, juste en dessous des fleurs de lys.

               A mercredi, donc. Nous évoquerons pour commencer les deux villes de Senlis et de Chantilly, l'extraordinaire capital qu'elles représentent dans tant de domaines, tout ce qui s'y trouve et tout ce qui s'y est passé. Puis nous parlerons de la Famille de France  et de ses origines; puis des activités du Prince, en France et à l'étranger; nous essaierons aussi de présenter le Prince, sa future épouse Philomena et son frère Eudes; nous verrons d'où vient notre dynastie nationale, et pourquoi ces mots de Chateaubriand sont toujours d'actualité, aujourd'hui (et demain...), comme hier :  ".....de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe."...

                Nous n'aurons pas trop de deux mois et vingt quatre notes pour évoquer tout cela : c'est notre Histoire, c'est surtout notre recours pour demain et, donc, notre avenir....

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  • Autour du Prince Jean ! Un peu de généalogie....

    TimbrebisRVB.jpg            Voici trois semaines, maintenant, que nous préparons à notre façon le prochain mariage du Prince Jean.

                Nous avons d'abord tâché de montrer d'où venait la légitimité de la Famille de France; puis nous avons voulu donner un rapide aperçu de tous les symboles de Senlis et de Chantilly, choisis par le couple pour ce mariage, et l'on a vu que ces symboles étaient nombreux et qu'ils étaient forts. Et cela nous a fait à nouveau plonger au coeur de notre Histoire et de notre Culture, de notre Civilisation.

                Au stade où nous en sommes arrivés, il ne sera pas inutile, dans notre familiarisation avec la Famille de France, de nous arrêter maintenant quelques instants sur ceux qui la composent depuis le siècle dernier, et de faire un petit peu de généalogie, afin de bien savoir qui est qui, et qui vient d'où.....

                                              

                Le roi Louis-Philippe avait cinq fils.....

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                En regardant la scène de gauche à droite:

    - le Prince de Joinville (François, ci dessous). C'est celui qui vint visiter chez lui, à Martigues, le grand-père maternel de Maurras (qui s'appelait Garnier) avec qui il naviguait. Une stèle du jardin de Charles Maurras perpétue le souvenir de cette visite.

                 Les Maurras, en effet, sont originaires de Roquevaire (où Charles est enterré avec sa mère, son père et son frère; seul son coeur est à Martigues, dans son jardin). La maison de Martigues vient donc à la famille Maurras par sa mère, qui est une Garnier, pas par son père.

                 C'est également de son grand-père Garnier que Maurras tirait son vif désir d'être marin (désir insatisfait, on le sait: Maurras en parle, entre autre, dans son poème Destinée...).

                 Il est à noter que le prince de Joinville a participé très concrètement à l'évolution de la marine à vapeur française par sa vision moderne de cette marine, ses écrits et son expérience d'Amiral de la Royale....

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    - le Duc de Montpensier.

    - le Duc d'Orléans. Ferdinand, celui dont Ingres a fait le grand portrait (ci dessous) entré au Louvre récemment. Père de deux enfants, dont nous allons parler, il est mort accidentellement en 1842.

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    - le Duc de Nemours.

    - le Duc d'Aumale (Henri). Lui aussi père de deux enfants, qu'il vit mourir très jeunes, c'est lui qui donna Chantilly et toutes ses collections à l'Institut. Nous esquisserons son portrait un peu plus détaillé après-demain.

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                Malgré cette nombreuse postérité masculine de Louis-Philippe, c'est du seul Ferdinand, mort prématurément et accidentellement en 1842, que descendent tous les représentants de la Famille de France jusqu'à nos jours.

                Ferdinand avait deux fils: Louis-Philippe et Robert, duc de Chartres.

                - Louis-Philippe Albert deviendra Philippe VII à la mort du Comte de Chambord, lorsque la fusion sera réalisée entre les légitimistes et les orléanistes ("...Les Orléans sont mes fils...").  Philippe VII, et non Louis-Philippe II, car, s’il avait pris le nom de Louis-Philippe II, cela aurait heurté bon nombre de Légitimistes qui auraient vu là, au mieux une maladresse, au pire une provocation. Il préféra donc, sagement, dépasser « par le haut » la querelle dynastique, en s’enracinant dans le plus profond de notre histoire, puisqu’il remontait ainsi à Philippe VI, premier souverain de la dynastie des Valois, sous lequel commença la guerre de Cent ans.

                 Il résidait à l'Hôtel Matignon, où il menait grand train et d'où il organisait une intense activité dont la république naissante finit par prendre ombrage, et même peur, car cela représentait pour elle un réel danger.

                 C'est ce qui amena la cruelle et inique Loi d'exil de 1886. Le Prince dut quitter le territoire national..

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                 Il fut le père de Louis-Philippe Robert, devenu Philippe VIII, mort sans héritier (ci dessus). Lui aussi, comme son père, prit sagement le nom de Philippe, et non de Louis-Philippe, pour la même raison que nous venons d'évoquer.

                 C'est de lui, Philippe VIII, que Maurras disait, en substance, qu'il aurait fait un grand roi; un grand roi qui avait manqué à la France. C'est lui qui, en 1905, a fait ce voyage scientifique au Grooenland et au Pôle Nord, dans les traces duquel le Prince Jean a voulu marcher il y a peu, et dont nous parlerons bientôt. Il est à noter que le Muséum d'Histoire Naturelle s'est enrichi des collections réunies par Philippe VIII...

                 - A la mort sans héritier de Philippe VIII, ce fut donc son cousin Jean, duc de Guise, qui devint Jean III. Jean III était le fils de Robert, duc de Chartres, le deuxième fils de Ferdinand. La boucle est ainsi bouclée, pour ainsi dire: c'est donc du seul Ferdinand, et non des quatre, ou de l'un ou l'autre des quatre autres fils de Louis-Philippe, que descendent les représentants actuels de notre Famille de France.

                 Jean III est le père d'Henri VI (ci dessous), le Comte de Paris des Mémoires d'exil et de combat (qui rentra en France en 1950, la Loi d'exil ayant été abrogée, au bout de 64 ans); lui-même père d'Henri VII, l'actuel Comte de Paris; lui-même père de l'actuel Prince Jean, qui sera donc Jean IV, et de son frère Eudes, duc d'Angoulême.

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  • Les surprenants propos du père Delorme...

              Dans Le Monde du 4 juin 2008, il n'avait pas craint d'écrire: "Ce qui fait fondamentalement l'unité de l'Algérie, en effet, c'est son islamité. Là demeure l'identité profonde de son peuple (merci pour les six cents ans de christianisme romain ! ndlr).....

              L'urgence se fait sentir d'une réflexion sereine sur la légitimité, ou non, du prosélytisme chrétien en terre d'islam. Car si l'on ne peut que défendre le droit de chaque individu à aller librement vers la foi de son choix, en revanche il peut paraître moins sûr que soient permises les tentatives de ramener à soi, par des techniques diverses, des hommes et des femmes appartenant à la foi musulmane.".....

              L'Évangile, certes, demande aux chrétiens d'annoncer le Christ, mais pas au prix du déchirement d'un peuple, pas au prix de l'engendrement de situations de violence."

              Ces propos ont suscité un nombre important de commentaires. Venant du cardinal Barbarin, les réserves n'ont pas tellement étonné. Ou de Monseigneur Hyppolyte Simon, évêque de Clermont (dont on peut lire la très intéressante réponse au père Delorme en cliquant sur ce lien: http://catholique-clermont.cef.fr/article.php3?id_article=1641). Elles ont, par contre, été plus surprenantes venant du pasteur Claude Baty (président de la Fédération protestante de France) et, surtout, de notre excellent ennemi Philippe Val (directeur de Charlie Hebdo) qui en a parlé dans sa chronique sur France Inter....

              On retiendra, ici, trois aspects des propos du père Delorme.

              Le premier, presq'uniquement religieux, tient à l'affirmation de l'islamité comme "identité profonde du peuple algérien". Or ceci  semblerait vouloir dire que, pour le père Delorme, la foi chrétienne n'a pas vocation à s'incarner (s'inculturer) dans toutes les cultures humaines. Surprenant, de la part d'un prêtre, et notoirement en contradiction avec la tradition bi-millénaire de l'Église, directement héritée de l'ordre reçu de Jésus-Christ lui-même (le dernier ordre qu'il ait laissé...) : "Allez, et de toutes les Nations faites des disciples...." Le père Delorme se rend-il compte qu'en parlant comme il le fait il est "scandaleux", au sens propre du terme ?.....

              Le deuxième est que le père Delorme semble accepter ( ! ) une évangélisation, à condition qu'elle ne se fasse pas "au prix du déchirement d'un peuple". Là aussi, il contredit directement les enseignements de Celui qu'il devrait en théorie servir: Jésus n'a-t-il pas dit plusieurs fois qu'à cause de Lui les familles seraient déchirées, les frères s'opposant aux frères etc.... Le témoignage chrétien s'est toujours accompagné de contradictions. Et le père Delorme est donc, sur ce point aussi, objet de scandale.....

              Le troisième est cette proposition -à proprement parler ahurissante...- d'une "réflexion sereine sur la légitimité, ou non, du prosélytisme chrétien en terre d'Islam". Peut-il donc être conforme à la foi -c'est ce qu'il laisse entendre....- d'exclure par principe une catégorie d'êtres humains (ici les musulmans) de l'annonce évangélique ?

              Dans cette étrange position, que l'on pourrait presque, en un certain sens et par moquerie, qualifier de "fixisme", on peut faire deux observations au père Delorme:

              Premièrement, dans son raisonnement, laisse-t-il encore une place à la liberté individuelle, à la liberté des personnes (à la Liberté tout court...); et, au fond, laisse-t-il encore une place à l'Histoire ?.... Si on le comprend bien, dans le cas de ces populations musulmanes auxquelles il fait référence, aucun évènement extérieur ne peut plus, ni ne doit plus venir changer en rien un cours des choses fixé une fois pour toutes, une "islamité pour toujours" ? N'invente-t-il pas, là, une sorte de nouveau concept: les marxistes parlaient de sens de l'Histoire, lui raisonne en termes de congélation, de pétrification de l'Histoire : est-ce bien raisonnable ?

              Deuxièmement, le père Delorme est-il raciste ? La question ne relève qu'en apparence de la polémique stérile. En excluant de facto une catégorie d'êtres humains (les musulmans) de l'annonce évangélique parce que ils sont musulmans, il accorde à un groupe humain, du simple fait qu'il est ceci ou cela, une liberté qu'il n'accorde pas aux autres. Il y a, c'est vrai, reconnaissons-le, un peu d'excès à poser la question en ces termes (est-il raciste ?) mais il est clair que la formulation de la question renferme sa part de vérité.....

  • Quand Robert Redecker s'adresse aux ”jeunes”.......

    Qu’on me permette un détour autobiographique. S'il fallait s'adresser à ces jeunes de banlieue, je leur dirais directement ceci :


              «Vous n'êtes ni la première ni la dernière génération allogène accueillie sur la vieille terre de France, sur le sol de "ce cher et vieux pays", comme aimait à dire le général de Gaulle. Pourtant, vous semblez peiner à vous amalgamer à sa substance - à sa chère et vieille substance - au contraire de ce que fit la génération des grands-parents de M. Sarkozy, ou de ce que mes parents, puis votre serviteur firent à leur tour. Vous savez - c'est un rêve barrésien, n'est-ce-pas ? - l'enfant étranger et pauvre comme vous l'êtes aujourd’hui que je fus au début des années soixante, refusera pour l'heure de son trépas la moderne incinération, afin de pouvoir dormir l'interminable temps de la mort dans le linceul de cette terre, encerclé par elle jusqu'à finir absorbé par elle, telle l'encre par un buvard. Vous savez, aujourd'hui octogénaires, ma mère et mon père veulent acquérir la nationalité française avant de mourir, pour vivre dans la gratitude le passage à l'outre-tombe, estimant, après tout ce que la France leur a donné, qu'il était juste d'être enterré comme Français dans le sol de France.

              "Étranger", le mot est lâché. Devenir français est une longue, difficile et belle histoire, passant par des épreuves initiatiques, dont il faut dire quelques mots. Comme les vôtres, mes parents souffraient de grand dénuement quand ils débarquèrent sur le sol de France; ils ne parlaient pas la langue (qu'ils ne pratiquent aujourd'hui encore que trop approximativement), n'avaient aucun diplôme dans leur besace, que peu de culture, quand leur ventre était trop souvent torturé par la faim. Ils choisirent la France, ne pouvant souffrir de vivre dans leur pays d'origine, à cause du déshonneur dont à jamais il était frappé, l'Allemagne. Il était aussi peu facile d'être allemand dans la France du début des années cinquante qu'algérien dans celle d'aujourd’hui. Mon père se loua comme journalier agricole durant plusieurs lustres, avant de se hisser, à la force de ses bras et l'obstination de son courage, au statut tant envié par lui, de vacher. Ma mère épuisa sa santé en divers travaux agricoles, s'employant précairement à "faire des ménages" ici ou là.

              Quatre enfants naquirent de ce couple - ils connurent la misère et le pain noir, les rats dans leur chambre ainsi que les cabinets à l'extérieur et l'absence de salle d'eau, l'humidité des taudis, les jours sans repas, la méfiance de la population et l'hostilité de ceux qui n'avaient que l'insulte "boche" à la bouche, l'isolement culturel dans les campagnes reculées de la Gascogne et du Comminges. Et pourtant, le miracle français de l'assimilation se produisit, une fois de plus : père et mère veulent, pour l’éternité faire partie du corps de la France, tandis que moi, je tiens l'histoire de France, depuis les origines, comme étant mon histoire personnelle, mélangée à ma chair et à mes sentiments. Comment ce prodige - qui n'est possible qu'en France, et sur un autre mode aux États-Unis, a-t-il pu se produire ?


              L’hospitalité oblige des deux côtés. À toute la fratrie, père et mère ne cessaient d'inculquer le principe suivant : vous, les enfants, qui êtes destinés à vous enraciner en France, un devoir d'irréprochabilité vous est prescrit. Vous devez vous montrer en toute chose plus vertueux et plus travailleurs et plus respectueux que les Français eux-mêmes parce que vous êtes leurs hôtes. Vous n'avez rien à exiger, mais tout à mériter : quand on dîne à la table d'autrui, on remercie. Avec bon sens, ils nous affirmaient également que l'étranger qui n'est pas content du sort qui lui est réservé là où il s'est invité n'a qu'à partir. Ainsi, doit-on se défaire de ses habitudes, de ses traditions, se libérer de ses déterminismes et de ses particularismes - ou plutôt : n’en conserver que la part demeurant tolérable par l'hôte - pour, à force de vertu, de travail, et de gratitude, entrer en fusion avec cet hôte.

              Cette éducation à la modestie, à l'effacement et au travail, ne parvint pas à un résultat détestable : mon frère, symptomatiquement prénommé François, a monté une PME florissante, une de mes soeurs co-dirige avec son mari une exploitation agricole, et l'autre a conduit une carrière honorable chez un industriel de l’agro-alimentaire ; quant à l’auteur de ces propos il a obtenu l’agrégation de philosophie. Vous voyez, la pauvreté et l’inculture ne sont pas des excuses ; en France elles peuvent être des chances. ".....

    (Extrait de "La République brûle-t-elle ? Essais sur les violences urbaines en France." pp : 32-34).

  • A propos des pirates et de l'affaire du Ponant: d'Hier à Aujourd'hui, quoi de nouveau sur les mers, à l'Est et au Sud ?

              Sous le titre "Le retour des Barbaresques", le Professeur Jean Chélini a publié un intéressant petit article dans La Provence du dimanche 20 avril.

              Il commence par un peu d'Histoire, ce qui nous ramène au "nihil novi sub sole...", pour finir par une sorte de réflexion/méditation un peu grave sur la situation actuelle.....

              Un peu d'Histoire ? Jean Chélini nous rappelle que la piraterie n'est pas quelque chose de nouveau. Qui ne se souvient que Cervantés a tout de même passé pas loin de cinq années dans les geôles barbaresques d'Alger, et que l'Ordre des Trinitaires fut, un temps, spécialement chargé de racheter les captifs chrétiens enlevés par les pirates et réduits au sort peu enviable de monnaie d'échange.... L'insécurité du trafic maritime, et les freins qu'elle mettait au développement économique: telle fut bien la raison profonde pour laquelle eut lieu l'expédition française de 1830, qui devait aboutir à la prise d'Alger puis à la conquête de l'Algérie: ".....La sécurité revint au milieu du XIX° siècle, après la conquête de l'Algérie par la France."......

              Un regard lucide sur la situation actuelle ? Jean Chélini se félicite de l'heureux dénouement de la prise d'otages du Ponant, due à l'excellente réaction de nos forces aéro-navales, qui ont droit pour l'occasion à un coup de chapeau bien mérité. Il pose cependant la question centrale: comment se fait-il que l'on ait laissé s'opérer ce glissement vers l'Est d'une insécurité dont on avait débarrassé les mers du Sud et les rivages de la Méditerranée ? Aujourd'hui les "nouveaux barbaresques"infestent la Mer Rouge, le Golfe d'Aden, l'Océan Indien, le Golfe Persique... Que peut-on envisager pour en finir avec cette insécurité ? Jean Chélini fait deux propositions de bon sens: une délégation des Nations Unies pour mener des actions militaires; et "frapper au portefeuille", c'est-à-dire geler (et saisir ?) les fonds sur les comptes où ils ont été déposés.

              Cette intéressante réflexion du Professeur Chélini nous renvoie donc à l'état mental et moral de nos sociétés occidentales. Et à leur pusillanimité fréquente, qui contraste avec l'énergie et l'absence de doute dont elles ont su faire preuve au cours de l'Histoire : comment ne pas voir que leur grande faiblesse morale et spirituelle d'aujourd'hui les confine parfois, les confine souvent, à la paralysie dans l'action ?

              Une grande faiblesse morale et mentale, paradoxalement doublée d'une énorme puissance matérielle, d'un formidable potentiel technologique, qui nous renvoie a contrario, c'est vrai - et de plein fouet si l'on peut dire... - au monde européen d'autrefois. Un monde dont la puissance matérielle était certes bien moindre, mais qui était fort dans ses croyances, et n'était pas paralysé comme le sont si souvent aujourd'hui les puissances occidentales, aujourd'hui bien plus fortes et bien moins fortes à la fois qu'elles ne l'étaient hier. Il y a bien là matière à réflexion.....

    Le retour des Barbaresques.

    L'attaque du "Ponant" par des pirates au large de la Somalie nous rappelle brutalement qu'à l'intérieur des pays où le pouvoir politique vacille, les brigands coupent les routes et les pirates infestent les côtes. Aux XVII° et XVIII° siècles, dans les états barbaresques qui échappaient de fait à l'autorité du sultan, sur toute la façade méridionale de la Méditerranée, de Gibraltar à l'Egypte, foisonnaient des bandes de pirates, bénéficiant de la complicité tacite des pouvoirs locaux. Ils prenaient les bateaux marchands à l'abordage, pillaient les cargaisons et emmenaient les matelots survivants et les passagers en esclavage. La flotte de l'Ordre de Malte et la marine royale coopéraient pour combattre les barbaresques, sans réussir à éliminer totalement les pirates qui trouvaient refuge sur leurs côtes. En dernier ressort, des ordres religieux recueillaient des fonds en Europe pour racheter les captifs sur les marchés du Maghreb. La sécurité revint au milieu du XIX° siècle, après la conquête de l'Algérie par la France.

    Aujourd'hui, spectaculairement, l'insécurité s'est transportée dans la Mer Rouge, dans le Golfe d'Aden, sur la côte somalienne dans l'Océan Indien, ainsi que dans le Golfe Persique. Comment se débarrasser de ces nouveaux barbaresques ? L'intervention rapide des forces navales et aériennes françaises a permis d'intercepter à terre dans le déser somalien une partie des pirates et du butin. C'est clairement dans ce sens qu'il faut organiser la riposte et mieux encore la prévention !

    N'est-il pas possible que par délégation des Nations-Unies, en accord avec la Somalie qui semble disposée à le donner, des actions concertées soient menées à partir de Djibouti pour anéantir les bases maritimes et terrestres de ces bandes, détruire leur flottille et que, par ailleurs, soient repérés et gelés les comptes où sont déposés les produits de leurs rapines ? Serions-nous au XX° siècle, épaulés par les instances internationales, moins efficaces que la flotte de la Religion (c'est ainsi que l'on appelait la flotte de Malte dans la Méditerranée) et la Royale réunies ?.