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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • L'ancien régime, c'est aujourd'hui, ici et maintenant...

            ... avec ses archaïsmes qui seraient presque amusants, s'ils ne bridaient la fertilité du peuple français, le condamnant inexorablement à un déclassement lent mais régulier, tant qu'on n'en sortira pas...; avec ses blocages, ses privilèges sans nombres et ses Bastilles non moins innombrables...

            Le dernier exemple en est fourni par ces élections cantonales, finement analysées par Eric Zemmour (1) : "degré zéro de la politique" mais surtout "cassette" permettant aux modernes féodalités locales de retrouver, précisément, "des réflexes somptuaires de grand féodaux".

            Où : comment la création de ces départements par la Révolution, véritable offensive contre nos Racines historiques, nous maintient encore aujourd'hui, deux siècles après et probablement seuls au monde, à ce niveau, dans la situation d'écrevisses, allant à reculons...

            L'analyse de Zemmour, ou plutôt sa charge contre cet archaïsme (condamné depuis quarante ans par les modernes "de droite comme de gauche", dit-il...), est éloquente à ce sujet : "Pas étonnant que les socialistes soient les rois des élections cantonales... : l'assistanat est distribué par eux sans mauvaise conscience; le clientélisme associatif est une seconde nature..."

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    zemmour,cantonales,pays légal

    Pour la Révolution, il s'agit "du passé de  faire table rase", afin de créer un citoyen nouveau, pour un monde nouveau, dans un esprit nouveau. Ce citoyen doit être "libéré" de tous ses héritages spirituels, religieux, politiques etc... Et, en ce qui concerne l'administration de ce nouveau monde, le citoyen nouveau doit être "libéré"des héritages historiques que véhiculent les Provinces. 

    Déconnectée du réel, la pensée va si loin dans son abstraction que, dans un premier temps, "on" imagine, tout simplement, 80 départements carrés ! Un peu de bon sens dans le délire hystérique ramènera les choses à nos actuels départements... qui portent toujours la tare de leur origine et de leur raison d'être : avoir été voulus pour tourner le dos à notre Histoire, à notre Être profond venu du fond des âges...

    (1) : dans Le Figaro Magazine du 19 mars.

  • Humeur, Libye : Une ”gifle” bien méritée, et bien cherchée, pour notre diplomatie.....

            On ne s'en réjouit pas, bien au contraire. On le trouve même consternant, ce mini incident diplomatique causé par la gifle - y a-t-il un autre mot ? - reçue par Juppé à Moscou. Mais il fallait s'y attendre : à force de dire et de faire n'importe quoi, et de suivre le prétendu air du temps, il fallait bien s'atttendre à un retour de bâton : voilà qui est fait...

            Tout a demarré à propos de ce que les Russes appellent "l'interprétation fantaisiste de la résolution de l'ONU sur la Libye faite par certains pays occidentaux participant à l'opération contre le régime Kadhafi". Alain Juppé s'est rendu à Moscou, le 1er juillet, et ce qui devait finir par arriver finit, effectivement par arriver : devant les caméras, le Ministre des Affaires étrangères s'est echiné à expliquer la résolution 1973, faisant remarquer que la-dite résolution comportait un article quatre qui... que etc.... Le ministre russe, prenant la parole juste après, et toujours devant les caméras, a ironisé sur le fait qu'on parlait d'une résolution permettant, en substance, à n'importe qui de faire n'importe quoi, et dans n'importe quelles conditions.....

            Le triste, dans l'histoire, n'est pas qu'il l'ait dit, mais qu'il ait, hélas, raison.... Nos Affaires étrangères sont tombées bien bas ! Mais c'est aussi l'image qu'elles donnent de la France à l'étranger qui, avec des palinodies comme ce que nous faisons en Libye, en prend un sacré coup....

            Et, pendant ce temps-là, BHL, promu instigateur inspiré de notre diplomatie (!) remet ça, avec la Syrie, cette fois : la prochaine étape, c'est quoi ? Il nous fait déclarer la guerre à la Chine ?...

  • Du 21 mai au 18 septembre : Exposition ”Jacques Androuet du Cerceau (1511-1586), l’architecte qui dessina Blois et les c

            Androuet du Cerceau, architecte et ornemaniste, figure majeure de la Renaissance française, est l’auteur de la première et de la plus célèbre anthologie consacrée à l’architecture : Les plus excellents bâtiments de France (publiée en 1576 et en 1579). Il y dessine et y décrit les trente plus célèbres châteaux de la Renaissance dont celui de Blois.

            C’est seulement grâce à ces dessins et à ces gravures que l’on sait à quoi ressemblait le château de Blois, au 16e siècle, mais aussi bien d’autres monuments parfois détruits, notamment à la Révolution. Son oeuvre est redécouverte au 19e siècle et les architectes Félix Duban et Eugène Viollet-le-Duc s’aident de ses dessins pour restaurer les grands châteaux de la Renaissance.

     http://www.chateaudeblois.fr/?Exposition-Jacques-Androuet-du

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            L’exposition, s’appuyant sur des recherches récentes, associe de façon harmonieuse et ludique des livres, dessins originaux et gravures d’Androuet du Cerceau, des peintures, des objets d’art, des moulages d’éléments d’architecture et de décors, des restitutions en 3D de monuments disparus, des dispositifs multimédia interactifs et des maquettes de grands châteaux.

            Présentée pour la première fois à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine – musée des monuments français (Paris) en 2010, l’exposition a été entièrement repensée pour Blois où elle est présentée dans une nouvelle scénographie. La spécificité de l’exposition de Blois est, d’une part, d’être illustrée par des moulages des décors et des fragments d’architecture que conserve le château royal de Blois et, d’autre part, de proposer un panorama de l’histoire architecturale des châteaux du Val de Loire à travers l’œuvre dessinée de Du Cerceau. Elle réunit ainsi l’œuvre du théoricien et du témoin de l’architecture de la Renaissance. 

  • L'évasion de Varennes repasse lundi, sur France 5...

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                Diffusé tout récemment sur France 2, l'excellent téléfilm d'Arnaud Sélignac - très intelligemment supervisé par Jean-Christian Petitfils - repasse sur France 5, lundi, 8 février, à 20h35.

                Nous avons, le soir même de sa diffusion, et sitôt le mot Fin apparu sur l'écran, rédigé une note pour dire tout le bien que nous pensions, à chaud, de ce téléfim. Six mois après, notre opinion n'a pas changé: voyez-le, si vous ne l'avez déjà vu, et conseillez à tout un chacun de le regarder. C'est une contribution directe et forte à l'entreprise de démolition de la Bastillle du mensonge qui tient encore debout, mais se fissure et se lézarde de toutes parts.

                Il faut pousser à la roue, et tel l'enfant du conte d'Andersen, crier sans cesse Le roi est nu, afin que la vérité historique vraie prévale enfin de nouveau, dans ce pays, en lieu et place des mensonges officiels sur lesquels s'est bâti le système idéologique que nous subissons, et afin que ce mouvement de re-écriture de notre Histoire prenne une ampleur telle qu'il en devienne irrésistible.

                N'oublions pas que c'est en grande partie en déversant des tombereaux de mensonges que les tenants de l'idéologie en place sont arrivés à leurs fins. Rétablir la vérité vraie, c'est saper leur pouvoir à la base...

                Voici, regroupées en un seul PDF, les cinq notes que nous avons, pour l'instant, consacrées à ce sujet :

    L'évasion de Varennes.pdf

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  • Trois révolutions de la liberté, aux Mercredis de la Nar...

                Professeur de science politique à l’Université Paris-II, membre de l’Institut Universitaire de France, Philippe RAYNAUD a publié de nombreux ouvrages de philosophie politique.

                Robert Redeker présente Philippe Raynaud.pdf

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                Dans le cadre des Mercredis de la Nar (1), il viendra présenter son dernier ouvrage, qui permet de reprendre l’examen des parentés et des différences qui existent entre "Trois révolutions de la liberté" : la "Glorieuse Révolution" de 1688, qui s’inscrit dans l’histoire longue des libertés anglaises et de la monarchie britannique; la Révolution américaine qui prolonge celle des libertés anglaises et qui est aussi une révolution des droits de l’homme; la Révolution française, qui est spécifique par sa radicalité.

                Ces trois révolutions éclairent, chacune à sa manière, notre modernité. C’est l’occasion de s’interroger sur la conception française de la Liberté et des garanties qui sont apportées à ce principe premier. La comparaison des trois révolutions offre aussi la possibilité d’engager un nouveau dialogue, effectivement politique, avec les Anglais et les Américains.

    Le service librairie de la Nar vous propose le livre de Philippe Raynaud

    "Trois révolutions de la liberté  " 

    au prix promotionnel de 34 euros (frais de port inclus).

    Commande et chèque a adresser a Royaliste, 17 rue des Petits-Champs, 75001 Paris 

    ou bien commande en ligne (paiement sécurisé) en cliquant sur ce lien.

     

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    390 pages

     

    (1) : Mercredi 17 mars, 17, rue des Petits-Champs, Paris 1er, 4e étage. La conférence commence a 20 heures très précises (accueil a partir de 19 h 45 - Fermeture des portes a 20h15 - Entrée libre, une participation aux frais de 1,50 euro est demandée), elle s'achève vers 22 h. Un dîner amical est alors servi pour ceux qui désirent poursuivre les discussions (participation aux frais du dîner : 5 euros).

  • Quelques instants en bonne compagnie.....(1/15)

                Pour donner envie à celles et ceux qui ne l'ont pas encore lu, ou acheté... ou qui se demandent si cela vaut le coup...

                Pour nous, c'est sûr, il vaut le coup d'être acheté et lu, car c'est un bon livre...

                Quelques mises en bouche ?.....

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                                                                       237 pages, 19,50 euros

                "....Je n'ignore pas qu'on accuse Poutine de restaurer le vieil autoritarisme tsariste. Je crois surtout qu'il a choisi de rétablir l'ordre en renouant avec un passé dont les communistes prétendaient faire table rase. Comme la Révolution française , la révolution bolchévique a fait couler le sang, elle a profondément destabilisé le pays. Poutine tente de réenraciner la Russie dans une histoire séculaire. Je n'ai pas l'impression que les Russes le lui reprochent ! On ne peut pas changer profondément la nature d'un pays, pas plus qu'on ne peut façonner un "homme nouveau". Ce rêve prométhéen est homicide et vain. Les peuples sont ce qu'ils sont. La révolution n'a rien changé au tempérament gaulois des français. Au contraire, elle a plongé le pays dans des guerres civiles incessantes en dissolvant les communautés naturelles que préservait la monarchie: la famille, la paroisse, les métiers, la province.....

                Il est frappant de constater que les pays qui émergent ou qui retrouvent leur place s'appuient tous sur leurs traditions culturelles et sociales. C'est une leçon que nous devrions méditer." (Chapitre IX, Politique étrangère, page 175).

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  • Les salaires, avec Philippe Arondel, aux Mercredis de la Nar (1)...

                Économiste et juriste, docteur en droit et en histoire économique, journaliste, syndicaliste, Philippe ARONDEL vient de publier Salaires, les jeux sont faits ?

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                Sa réflexion, mercredi, portera donc sur une question qui est au cœur des mouvements sociaux et que le pouvoir politique ne veut pas prendre en considération : « Les salaires ». Ils ont été sacrifiés délibérément après le tournant libéral de 1983  sous couvert de sophismes que plus personne ne peut aujourd’hui prendre au sérieux. Pourtant, les gouvernants de gauche et de droite persévèrent dans la contrainte salariale, facteur de crises sociales et de réelles misères. Est-il possible de sortir du piège ultra-libéral ? A quelles conditions ?

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    Éditions Arguments

     Salaires “Les jeux sont faits?” Depuis la césure historique du début des années 1980, l’on assiste, en France et aussi en Europe, à la mise en place d’une curieuse démarche «d’allocation» des richesses... profitant surtout aux actionnaires et, en général, à une finance dénationalisée s’étant émancipée de toute tutelle politique ou éthique.

    Notre service librairie vous propose le livre de

    Philippe Arondel " Salaires, les jeux sont faits ? " 

    au prix promotionnel de 13 euros (frais de port inclus).

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    (1) : Mercredi 27 janvier, 17 rue des Petits-Champs, Paris 1er (4ème étage). La conférence commence a 20 heures très précises (accueil a partir de 19 h 45 - Fermeture des portes a 20h15 - Entrée libre, une participation aux frais de 1,50 euro est demandée), elle s'achève vers 22 h. Un dîner amical est alors servi pour ceux qui désirent poursuivre les discussions (participation aux frais du dîner : 5 euros).

  • Autour du Prince Jean ! Dans le Dauphiné, à Vizille. ”Rien de ce qui est français ne m'est étranger.”...(1/2)

    TimbrebisRVB.jpg            En 2007, le Prince Jean, Dauphin de France, s'est donc rendu dans le Dauphiné : l'image est facile, mais on rappellera malgré tout le Traité de Romans de 1349, par lequel Charles V a réuni cette belle province à la France. Une des clauses du Traité stipule que le Prince héritier portera dorénavant le nom de Dauphin.

                Dans le Château de Vizille, il a prononcé un discours important, que nous reproduisons ci-dessous, et que nous nous permettrons de poursuivre et de prolonger, en quelque sorte, dans notre prochaine note, en livrant les réflexions que ce beau texte, profond, nous a suggérées. Il ne s'agira donc pas d'un commentaire de texte, mais d'une sorte de méditation, d'approfondissement des perspectives qu'a tracées le Prince...

                Mais lisons d'abord le texte du discours prononcé ce vendredi 19 octobre 2007, dans ce château édifié au XVIIe siècle ( http://www.musee-revolution-francaise.fr/domaine.html ) à proximité de Grenoble, par le connétable François de Bonne, compagnon d'armes d’Henri IV....

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                 Le château de Vizille a accueilli, le 21 juillet 1788, dans sa salle de jeu de paume, l'assemblée des trois ordres du Dauphiné : en réclamant la réunion des États généraux, celle-ci fut à l’origine de la Révolution, ce qui a fait de ce lieu un symbole. Acquis par l'État en 1924, le château a été cédé au département de l’Isère en 1973, qui y a installé le musée de la Révolution française.

                 Prince de France, représentant la dynastie capétienne et reçu en tant que tel par les élus du Conseil général de l'Isère, le Prince Jean y a développeé une réflexion sur la fonction de la représentation nationale au sein de l'Etat : juillet 1788, juillet 1789, juillet 1790, trois journées, trois symboles, trois idées politiques. Et même quatre......

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                 "C’est un plaisir pour moi d’être ici avec vous, dans ce château historique de Vizille, à l’invitation de M. André Vallini, président du Conseil général de l’Isère, président de votre département, votre président, absent pour d’impérieuses nécessités.

                J’aurais voulu personnellement le remercier de cette réception, si pleine de sens, si pleine même de symboles. Vous le ferez pour moi, Monsieur le Vice-Président, et permettez-moi de vous demander de le faire très chaleureusement. Cette rencontre d’aujourd’hui n’est pas banale. Et je vous remercie tous, mesdames et messieurs les Conseillers généraux, de m’accueillir en ce lieu qui est vôtre, comme je remercie tous ceux qui se sont joints à vous, élus politiques, représentants des corps constitués, des chambres de commerce et d’industrie, journalistes, et enfin vous tous, Mesdames et Messieurs, qui me faites l’honneur de votre présence pour me recevoir dans votre Isère, votre Dauphiné que je puis bien appeler – vous me le permettez, j’en suis sûr – notre Dauphiné.

                Cette visite est un signe. Le château de Vizille est un haut lieu de l’histoire de France : vous l’avez souligné à l’instant. Et me voici Jean d’Orléans, Jean de France, prince français, issu de la dynastie nationale si liée à toute notre histoire commune, – point que tout le monde sait –, me voici ici, venant comme tel, reçu comme tel et, ajoutons-le aussitôt, sans gêne aucune. En toute simplicité. Prince d’Orléans, prince de France, prince de mon temps et complètement de mon temps, exerçant un métier en France, j’assume tout dans mon héritage personnel, dans mon héritage familial, dans mon héritage national. Pour plagier la vieille formule du poète humain et humaniste : « Rien de ce qui est français ne m’est étranger ».

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                Qu’il me soit permis ici simplement de vous livrer brièvement trois réflexions historiques. Ce qui en amènera naturellement une quatrième, plus politique, mais au sens le plus large du terme, et qui aura le mérite de s'assurer, je le crois, la plus complète unanimité.

                Première réflexion : juillet 1788. Ce sont les Etats du Dauphiné qui, d’une certaine manière – et d’une manière certaine – ont déclenché les évènements de la Révolution. Ce n’est pas rien que ce soit le Dauphiné ! Or, quel était, concrètement, la conviction ou le fort sentiment qui animait les représentants de l’époque, et cela indépendamment des idées, voire des idéologies, des uns et des autres ? C’est qu’il fallait une représentation libre en face de l’Etat. Cet Etat était, bien sûr, à l’époque, l’Etat royal qui, malgré des défauts, en particulier sa dette, était, l’un des meilleurs du temps, dans son administration singulièrement. Il avait besoin de réformes. Tout le monde le savait, le voulait, mais évidemment jamais pour soi, toujours pour les autres.

                Et donc une exigence se faisait jour d’une représentation juste et réelle des corps de la nation, spécialement des libertés provinciales toujours chères aux cœurs des Français, et qui aille au-delà des représentations traditionnelles, Parlements compris qui, sous le prétexte de leur pouvoir judiciaire, fiscal, et en quelque sorte, législatif, revendiquaient la souveraineté nationale. Ce qui se pressentait, c’était une représentation nationale véritable qui permettrait un dialogue entre l’Etat et la Nation pour une collaboration législative et politique. D’où l’idée initiale du doublement du « tiers », idée qui, en fait, ne répondait pas exactement à la question : car il ne s’agissait pas tant d’une représentation du tiers que tout simplement d’une représentation nationale. N’était-ce pas l’idée d’un Barnave ? L’évolution sociale et économique entraînait l’émergence d’un besoin politique nouveau.

                Deuxième réflexion : juillet 1789. Le problème transposé à Paris aurait dû donner son juste fruit. L’Etat capétien n’avait-il pas assuré son autorité en garantissant et en favorisant jadis la liberté communale ? On ne refait pas l’histoire, mais il est permis de penser que l’Etat aurait eu tout à gagner à constituer une représentation nationale forte, cohérente, vraiment décentralisée, c’est-à-dire issue de tous les territoires de France, liée à la vie réelle des régions. Cela s’est passé autrement. Trop de privilèges, trop d’habitudes, trop de réformes à faire - des réformes que tout le monde veut… pour les autres, mais pas pour soi ! -, trop d’idéologies allant dans tous les sens.

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                Troisième réflexion : juillet 1790. La fête de la fédération (ci dessus, ndlr) aurait pu être l’illustration de cette entente entre l’Etat et la représentation nationale, elle-même émanée concrètement de toutes les forces vives de la Nation. Etat fédérateur et représentants fédérés de l’unique et indivisible Nation française sont faits en principe pour s’entendre : c’était l’idée, c’était le projet. Vous savez comment à cette brise d’espérance a succédé la tempête. On ne refait pas l’histoire et nous prenons acte qu’elle est ce qu’elle est.

                Tout de même, en conclusion, une quatrième réflexion : aujourd’hui les termes du débat sont, mutatis mutandis, sensiblement les mêmes. C’est l’éternelle dialectique en France de l’Etat et des libertés, ces libertés que le peuple français, avec son enthousiasme historique bien connu, appelle « la liberté » dont il se fait héroïquement le champion. Les hommes politiques français connaissent tous parfaitement cette dialectique qui n’est pas en soi mauvaise mais qu’il faut constamment orienter vers l’intérêt commun, ce que je me permets d’appeler tout simplement le Bien commun qui n’est pas, comme chacun sait, une simple addition de biens particuliers, mais qui les transcende par nécessité. Vous le savez bien, vous tous ici, qui, pour la plupart, êtes responsables de décisions collectives. Toute réflexion politique en France, y compris sur les institutions – et c’est le cas aujourd’hui avec les projets de réformes en cours – doit aborder ce délicat problème. L’art politique ne consiste-t-il pas à composer, à concilier autant que faire se peut, tout en prenant les décisions qui s’imposent ? Plutôt que d’opposer, fédérer ? J’ose terminer sur ce mot qui, chez vous, chez nous, est le complément du beau mot de liberté.

                Mesdames et Messieurs, je vous remercie.

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  • Benoît XVI en Terre Sainte : Shimon Pérès ”remet çà...”

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                  Le journal La Croix du 14 mai cite une partie des propos de Simon Péres à l’occasion de la visite de Benoît XVI. Nous avions rendu compte de l’élégance et de la hauteur de vue des deux protagonistes lors de la réception du second par le premier, à l’aéroport.

                  Voici qu’au moment du départ, le même Shimon Péres fait une deuxième déclaration, pas moins anodine que la première, de bienvenue : tirant les leçons de la visite du pape, il déclare tout net que les relations entre christianisme et judaïsme n’ont jamais été « meilleures » depuis 2000 ans !

                   "Si j'observe l'histoire des relations entre le christianisme, le catholicisme et le judaïsme depuis 2.000 ans, nous sommes aujourd'hui à la meilleure saison" (déclaration faite dans un entretien publié dans Le Parisien). Et il insiste : "Je ne dirais pas que tout est parfait, cela ne peut pas l'être, mais c'est la meilleure saison que nous ayons jamais connue".

                  Simple question : on aimerait bien savoir, puisqu’on ne les entend plus, comment se sentent Juppé et Darcos ? Plutôt mal, on s’en doute, et regrettant très certainement –en écoutant un Shimon Péres, et en voyant les résultats positifs du voyage pontifical- leurs propos sur ce Pape avec qui il commence vraiment à y avoir un problème (Juppé) et dont l’enseignement moral est criminel (Darcos)….             

  • Vive la Diversité ! La vraie, la Diversité-France.....

                 Nous l'avons souvent écrit, et il suffit d'avoir l'honnêteté intellectuelle de lire ou de relire les notes que nous avons consacrées à ce sujet: c'est pour des raisons positives que nous nous opposons à "leur" tartufferie de pseudo-diversité, qui n'est qu'une machine de guerre à dynamiter la France.

                   Et c'est parce que nous sommes pour la diversité, mais la vraie, que nous refusons que l'on détruise cette diversité française héritée de l'Histoire. Elle enrichit le monde, et le résultat le plus concret de "leur" action serait donc d'appauvrir le monde, puisqu'"ils" feraient ainsi disparaître, justement, une de ses différences, au profit d'un magma informe et indifférencié, que l'on ne voit déjà que trop, dans de plus en plus d'endroits.

                Bref, c'est une évidence mais -bien que ce soit lassant de le redire et le redire encore....- il faut le rappeler à temps et à contretemps: sous les apparences mensongères et hypocrites de travailler à la diversité, "ils" travaillent au contraire à l'uniformisation et à la mort d'au moins une différence, la nôtre....

                C'est ce à quoi va s'atteler à son tour Hervé Bourges, qui vient d'être promu à la présidence du Comité sur la diversité, instauré à France Télévision. Sitôt nommé, il a promis-juré qu'il allait veiller à promouvoir la représentation de la diversité à l'écran et au sein de l'entreprise.

                "Idiot utile", manipulé, ou manipulateur lui-même, Hervé Bourges ? Nous ne le savons pas. Seule son action compte, pour nous, et elle sera mauvaise. C'est pourquoi nous la combattons et la combattrons. Positivement : en dénonçant la tartufferie au service de laquelle il se met, et en le prenant au mot. Défendre la diversité, la différence ? Oui, certainement, nous sommes tous d'accord là-dessus. La vraie, la diversité-France !....

  • Les relations franco-allemandes, expliquées par François Husson

                Dans le cadre des Mercredi de la Nar, la parole sera donnée ce soir à Edouard Husson (1), maître de conférences et directeur de recherches sur l’histoire contemporaine de l’Allemagne et de l’Europe à l’Université Paris-Sorbonne, et co-directeur du département de recherche « Paix, liberté, société » au Collège des Bernardins.

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                Les médias présentent souvent les relations franco-allemandes sous l'angle des rapports personnels entre les dirigeants des deux pays et les analyses plus générales nous tiennent dans l'ignorance de la vie politique allemande. Or notre voisin et principal partenaire entre dans une période de campagne électorale, en vue des élections législatives de cet automne.

                C'est pourquoi il a été demandé à Édouard Husson, historien, spécialiste de l'Allemagne contemporaine, de procéder à une mise au point générale: Qu'en est-il de l'Allemagne ? Où en sont les rapports de force politiques ? Quel est l'avenir du nouveau parti de gauche, Die Linke, dont l'exemple inspire en France les dissidents du Parti socialiste ? Comment le peuple allemand juge-t-il ses dirigeants ? Comment ceux-ci affrontent-ils la crise mondiale ? Les élections au Bundestag peuvent-elles modifier les relations entre Paris et Berlin ?

                Autant de questions cruciales auxquelles Edouard Husson apportera des réponses précises.

                Encore un exemple de ces rapports positifs et toujours très enrichissants que les royalistes savent créer, avec un nombre important de personnes venues d'horizons très divers, et qui témoignent de leur réelle vitalité et d'un non moins réel désir d'ouverture...

    (1) : 17, rue des Petits-Champs, Paris 1er, 4e étage. La conférence commence a 20 heures tres precises (accueil a partir de 19 h 45 - Fermeture des portes a 20h15).

  • Gouguenheim, les nations, les identités...

                Nous avons déjà évoqué l'intéressant entretien qu'a mené Jean Sévillia avec Sylvain Gouguenheim, dans Le Figaro Magazine du 12 septembre.

     
                Celles et ceux qui s'intéressent à Jean-François Mattéi, et qui suivent la publication des extraits de son  magistral Le regard vide, que nous avons débutée en septembre, n'ont sûrement pas manqué de voir comment Gouguenheim se rapproche, dans cet entretien, des préoccupations de Mattéi. 
     
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                A un moment, la discussion débouche sur la notion de civilisation. Voici ce que dit Gouguenheim :
                 "Nombre d'historiens, d'anthropologues et d'ethnologues ont réfléchi à cette notion. Il est possible d'hésiter sur les frontières qui délimitent une civilisation, ou de se demander quelles différences on peut établir entre civilisation et culture. Il reste que les civilisations sont des créations de l'espèce humaine à travers l'histoire.
     
                 Si vous allez au Japon, vous voyez bien que vous n'êtes pas en Europe, et que ce n'est pas qu'une simple question de culture, de langue ou d'écriture: vous êtes confrontés à des différences qui ne sont pas de l'ordre du quotidien, mais relèvent de phénomènes de très longue durée. 
     
                 Les civilisations échangent entre elles, mais parfois se ferment: une civilisation se marque par ses emprunts, mais aussi par ses refus.
     
                 Je comprends que l'on discute sur la définition d'une civilisation, parce que ce n'est pas un être biologique et que sa définition est subtile, mais pas que l'on conteste cette notion en soi, qui est un fait..."
  • Les Salines de Salins, inscrites au patrimoine mondial de l'humanité....

               Les lecteurs réguliers de lafautearousseau l'ont bien constaté et, nous l'espérons, bien compris: pour nous, surtout en cette période de doutes et de menaces sur notre identité et notre être profond, il est plus que jamais nécéssaire de se recentrer en permanence sur tout ce qui fait la Culture française, et qui fonde notre Civilisation, produite par notre longue Histoire, reçue d'elle et forgée par elle.

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                C'est pourquoi nous parlons souvent de Patrimoine dans le blog, et c'est pourquoi, aussi, avons crée les Ephémérides, ou employé le slogan Tout ce qui est Racines est bon ! Un proverbe africain ne dit-il pas Si tu ne sais plus où tu vas, retourne-toi et regarde d'où tu viens ?.....

                Encore une courte note, donc, pour signaler -et s'en réjouir- que les salines de Salins-les-bains, dans l'est de la France, ont été inscrites -le samedi 27 juin- au patrimoine mondial de l'Unesco en complément de la Saline royale d'Arc-et-Senans, près de Besançon, déjà inscrite :  http://www.salinesdesalins.com/

                Il ne s'agit donc pas, à proprement parler, d'une nouvelle inscription, et le nombre de monuments français inscrits demeure donc inchangé (33 au total). Il s'agit de l'agrégation au monument déjà inscrit des Salines royales d'Arc et Senans de la Grande Saline de Salins les Bains, le nouvel ensemble -après cette extension- s'appellant désormais «De la Grande Saline de Salins-les-Bains à la saline royale d'Arc-et-Senans, la production de sel ignigène».

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  • Une drôle d'initiative d'Alger.....

                L'Algérie, jusqu'à présent, ne s'était guère interéssé aux algériens habitant en Europe. Les choses vont-elles changer ? Du 22 au 31 juillet, Alger organise une Université d'été, dans le but de profiter de l'expérience d'une cinquantaine d'algériens "ayant réussi en Europe".

                Et cela, dans le but de "multiplier des passerelles" entre Europe et Algérie. Il est demandé à ces algériens de se faire les "promoteurs d'un autre regard porté sur l'Algérie", mais aussi de représenter les intérêts algériens dans les pays dans lesquels ils vivent.

                Soheib Bencheikh, mufti de Marseille, a été invité à cette Université d'été. Il a accepté de s'y rendre, mais pour afficher son scepticisme, et formuler des critiques ouvertes contre le système en place à Alger.

                D'abord, il ne veut plus du titre de mufti (qui lui avait été donné dans les années 90). Il s'en explique : "J'ai ouvert à Marseille un Institut supérieur des sciences islamiques, qui ne travaille pas sur la véracité de la foi mais propose une approche scientifique de l'histoire de toutes les religions".

                Mais voici la partie peut-être la plus intéressante de ses déclarations. Il faut dire que cela ne manque pas de pertinence: "L'Algérie n'a jamais été aussi riche et les algériens n'ont jamais été aussi pauvres. Comment un Etat qui n'arrive pas à organiser la solidarité entre ses citoyens sur le territoire national pourrait-il organiser la solidarité avec ceux qui résident à l'étranger ?".

                 CQFD.....

  • Marxisme-léninisme et Terreur révolutionnaire en Extrême-Orient : un document surprenant...

                Ou: les horreurs révolutionnaires racontées - et condamnées - par une victime directe.

                Mars 2009. Six amis sont dans un taxi, de nuit, dans Paris. Passées les premières minutes, le chauffeur - un vietnamien - se laisse aller à ces confidences....

                Tout y passe: ".. ce maudit Ho Chi Minh...", et ".. ce Boudarel, qui a torturé...", le "goulag communiste" et le "tribunal révolutionnaire". Puis, "nous sommes trahis et vendus par les américains..."...

                Sa vie et son histoire, tragiques mais courageuses, défilent ainsi....

                Écoutez, cela vaut le coup... Passez simplement les deux premières minutes et trente secondes, qui n'ont strictement aucun intérêt pour vous, et écoutez la suite, car cela vaut vraiment le coup. C'est inattendu, surprenant, et très touchant. D'ailleurs, s'il y a un peu de chahut au début, dans le taxi, à la fin, personne ne dit plus rien, et il y a un grand silence....

                On écoute le témoin....

                http://www.dailymotion.com/video/x944g3_taxi-de-nuit_webcam

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    "... ce maudit Ho Chi Minh..."
     
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    Une victime du camp 113 de "ce Georges Boudarel qui a torturé..."
     
    Prisonnier du 7/5/54 au 31/8/54 34 ans - 31 kg pour 1m76 Oedèmes de carence - diarrhée (source : http://www.anapi.asso.fr/fr_Prisonn iers-du-Viet-Minh_23.htm)
     
     
     
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