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1814 : Bordeaux proclame Louis XVIII Roi de France...
Le désastre est total : déclarée en 1792, à l'instar des Girondins et de Brissot, dans le but exprès de faire chuter la monarchie, la folle "guerre à l'Europe" s'achève, 22 ans et un million et demi de morts après, par l'invasion du territoire national, inviolé depuis cent ans (deux vies d'homme...)...
Russes, Autrichiens, Prussiens, Anglais : c'est toute l'Europe, où régnait l'esprit, le goût, les moeurs, la civilisation et la langue française qui s'est liguée contre le bellicisme xénophobe révolutionnaire; la République, dont l'Empire et Napoléon ne sont que "le sabre", a réussi le prodige d'agréger à nos ennemis traditionnels nos anciens amis et alliés, ligués maintenant contre nous; elle a épuisé la France; elle a soulevé des forces qui retomberont lourdement sur elle et sur ses enfants en lançant le principe des nationalités, c'est-à-dire, dans les faits, l'unité allemande : 1870, 1914, 1939 sortiront de ces nuées révolutionnaires, créatrices de l'Allemagne unie... par nous-mêmes !...
Le Système part à vau l'eau, et entraîne le pays avec lui, dans son naufrage...
Pour Le Figaro (relayé sur ce point par le JT de 20h France 2...) "À Marseille, la corruption pourrait aussi venir des fonctionnaires de justice, qui seraient payés pour mal monter des dossiers, et faire libérer d’éventuels trafiquants de drogue..."
A l’affiche : Daaaaaali !, Un film français de Quentin Dupieux, avec Anaïs Demoustier (Judith, journaliste), Edouard Baer, Jonathan Cohen, Pio Marmaï, Gilles Lellouche et Didier Flamand (qui interprètent, dans le désordre, Salvador Dali) et Catherine Schaub-Abkarian (Gala, l’épouse du peintre).
2024 va nous conduire à célébrer le cinquantenaire de la mort de Marcel Pagnol (1974) et, outre la lecture ou relecture de son œuvre, j’espère que l’offre cinématographique sera à la hauteur. J’ai déjà suggéré qu’un réalisateur s’attelle à son Premier amour dont il a écrit le scénario. Nous honorerons aussi les cent-dix ans de la mort de Frédéric Mistral (1914) avec Mireille et ses Mémoires et Récits… je doute, hélas !, qu’il y ait un biopic. Dans un autre registre, Daaaaaali !, me permet de découvrir et commémorer Salvador Dali, qui aurait fêté ses 120 ans (2004)… s’il n’était pas mort en 1989.
Quentin Dupieux nous avait déjà régalé d’une bonne soirée, il y a six mois, avec son Yannick… il récidive.
« il ne faut pas se mentir », selon l’expression à la mode, caractéristique d’une époque où, davantage encore que dans le passé, le mensonge est roi… Confessons donc que j’ignorais tout de ce « génie », comme il se qualifiait lui-même, qui n’avait pas peur de s’affirmer anarchiste et monarchiste ! Bien évidemment, et malheureusement, le long-métrage ne rapporte pas ces propos, dits « sulfureux », mais que l’on peut entendre dans la rediffusion d’interviews sous YouTube. Cette réalisation nous amuse quand même dans un portrait haut en couleurs qui me fait comprendre le surréalisme, l’imbrication du rêve et de la réalité dans des représentations sans queue ni tête : un film « déjanté » pour un héros « déjanté ».
Bravo à Quentin Dupieux, et surtout, surtout, vive Salvator Dali !
Espace triangulaire, dans l'ouest de l'Île de la Cité, la Place Dauphine fut ainsi nommée en l'honneur du Dauphin, futur Louis XIII, fils de Henri IV.
À ce grand roi bâtisseur on doit la Place Royale - aujourd'hui "des Vosges" -, la Galerie du Bord de l'eau, reliant le Louvre aux Tuileries, et le grandiose projet, hélas non réalisé du fait de son assassinat, de ce qui aurait été la superbe Place de France (voir l'Éphéméride du 5 avril).
Henri IV fit aménager la Place Dauphinesur l'emplacement de trois îlots alluvionnaires à fleur d'eau - l'île aux Bœufs, l'îlot de la Gourdaine et l'île aux Juifs, sur laquelle fut brûlé Jacques de Molay, le Grand maître des Templiers, le 18 mars 1314 (voir l'Éphéméride du 18 mars).
La construction du Pont neuf (de 1578 à 1607, voir l'Éphéméride du 16 mars), entreprise par Henri III avait entraîné, logiquement, l'unification des trois îlots et leur rattachement à l'Île de la Cité : Henri IV décida de faire aménager cette nouvelle "pointe ouest" de l’Île de la Cité en bel espace résidentiel, et en fit don - par un bail à cens et à rentes du 10 mars 1607 - à Achille de Harlay, premier Président à mortier du Parlement de Paris. Henri IV récompensait ainsi celui qui l'avait loyalement et fidèlement servi durant les troubles de la Ligue.
Achille de Harlay reçut donc l'autorisation de créer une place triangulaire, à charge pour lui de construire les nouveaux bâtiments dans l'esprit de la Place Royale et conformes au plan imposé par le roi et le Grand Voyer Sully : un "promenoir" entouré de maisons "d’un même ordre", comprenant deux étages, dont les trumeaux seraient décorés de tables de pierre se détachant sur la brique, et dont les arcades du rez-de-chaussée abriteraient les boutiques.
Achille de Harlay fit bâtir originellement trente-deux maisons identiques en chainage de pierre blanche, briques et combles en ardoise, de deux étages, avec un rez-de-chaussée à arcades pleines (comportant un rez-de-chaussée à galerie, deux étages carrés et un étage de comble), autour d'une place triangulaire quasiment fermée, ne s'ouvrant que par deux passages à ses extrémités, dont seul celui situé à l'ouest subsiste encore de nos jours, et débouche sur la statue équestre d'Henri IV.
Malheureusement - et à l'inverse de ce qui s'est passé Place Royale, qui a conservé intégralement son splendide ordonnancement originel - les propriétaires successifs défigurèrent la place, ne respectant pas l'uniformité primitive : des trente-deux maisons uniformes d'origine, il ne reste intacts que les deux pavillons d'angle sur le Pont Neuf, les autres bâtiments étant modifiés ou rehaussés.
Mais le pire devait arriver en 1874, à l'initiative de Viollet-le-Duc - qu'on avait connu mieux inspiré - qui fit démolir le côté pair de la rue De Harlay (la base du triangle de la place) pour dégager la façade arrière du Palais de Justice, construite à partir de 1854 ! Des arbres sont aujourd'hui plantés à l'espace qu'occupaient les maisons, jadis.
La Place Dauphine partage donc avec la Place des Victoires (voir l'Éphéméride du 26 mars) le triste privilège d'avoir été largement défigurée et mutilée, au point d'avoir perdu, sinon la totalité, du moins une très large part de sa splendeur d'antan.
Telles qu'elles nous apparaissent aujourd'hui, cependant, ces deux Places conservent assez d'éléments de leur beauté passée pour que l'on puisse se faire une idée assez précise de ce que fut cette très grande beauté.
Elle est tout à la fois : signe de lâcheté et soumission, de bêtise, de mauvais esprit, mauvais coup porté à l'image de la France... : l'affiche des JO fait jaser, et pas seulement en France !... :
"JO de Paris : «Effacer la croix des Invalides» sur l’affiche officielle confine à la «stupidité», tacle le ministre italien des Affaires étrangères..."
Pour avoir une idée de la diffusion de l'art roman et de l'art ogival (en France et en Europe) voir, dans notre albumL'aventure France racontée par les cartes, les deux photos :
1921 : Création du Premier Régiment étranger de Cavalerie à Sousse (Tunisie)
Insigne porté, sans avoir subi de modification majeure, depuis 1936.
"Dans une couronne de feuilles de laurier d'argent, un écu tiercé au 1 vert, au 2 rouge et au 3 bleu frappé d'un soleil d'or entouré par la devise "NEC PLURIBUS IMPAR", posé sur deux sabres croisés, surmonté d'une grenade à sept flammes d'argent frappée du chiffre "1" et soutenue par une banderole d'argent portant l'inscription "HONNEUR FIDELITE" entourant les dates "1635" et "1921".
L'insigne a été dessiné en 1936 par le maréchal des logis Allnikine. Le vert et le rouge sont les couleurs de la légion et la grenade à sept flammes est son symbole. Le bleu est la couleur traditionnelle de la cavalerie, le soleil d'or et la devise évoquent les régiments de Louis XIV qui arboraient tous ces deux symboles sur leurs étendards; le "Royal Étranger" (1659-1791) dont le régiment revendique l'héritage était de ceux -là (voir, dans notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France, voir plus particulièrement la partie 4, les Régiments étrangers et, à partir de la partie 6, les Régiments de cavalerie...; ). La date de 1921 est celle de la création du régiment sous sa forme actuelle. Pour celle de 1635, la tradition violente quelque peu la vérité historique car elle évoque les "Carabins étrangers" levés en 1635 par Saint-Simon qui ne peuvent être rattachés directement au Royal Étranger. Créé le 16 février 1659avec les débris de plusieurs régiments étranger licenciés, ce fut principalement le reste d'un régiment levé par le comte de Roye le 3 février 1657, dont la compagnie de mestre de camp, qui forma la meilleure partie de ce nouveau régiment.
C'est à la fois le seul régiment de cavalerie au sein de la Légion étrangère et le seul régiment de la Légion au sein de la cavalerie, ce qui justifie sa devise "À nul autre pareil"qui était aussi celle du Roi Soleil.
C'est dans ce Régiment que servit, comme Officier instructeur, le jeune Henri d'Orléans, avant de devenir, à la mort de son père, le Comte de Paris (de jure, Henri VI), comte de Paris lui-même, et, de jure, Henri VII.
Le Prince devait recevoir la Croix de la Valeur militaire (en 1959) en raison de ses faits d'armes durant la Guerre d'Algérie, et aussi la Croix du combattant. En 2009, il fut fait Chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire.
Le 1er REC a été crée avec des contingents de cavaliers tsaristes, les "Russes Blancs", qui fuyaient la révolution bolchévique.
On connaît le mot célèbre des révolutionnaires bolchéviques, "Février, c'est 1789, Octobre c'est 1793". Les marxistes léninistes avaient pleinement conscience de revivre, mais en accéléré, la Grande Révolution fondatrice de 1789, qu'ils voulaient pousser jusqu'à ses extrêmes limites, et dont ils voulaient que "leur" révolution fut la quintessence, l'expression la plus achevée... Alexandre Soljénitsyne a parfaitement dressé le parallèle entrer Vendéens et Russes Blancs. Au moment où la Révolution française, puis la Bolchévique, ont lancé au monde leur message idéologique, porteur du Totalitarisme, de la Terreur, du Génocide et du Goulag, Vendéens et Russes blancs ont envoyé au monde le message exactement contraire : celui de la liberté intérieure de l'homme, face au Totalitarisme; celui de l'enracinement dans une Terre, une Histoire, des Traditions, face à l'Idéologie, abstraite et désincarnée. "Leur Patrie, ils l'ont dans le cerveau - disait Charette - nous l'avons sous les pieds..."
Voici comment Soljénitsyne évoque l'héroïque petite Vendée de Tanbow...:
"...La révolution russe, elle, n'a pas connu de Thermidor qui ait su l'arrêter. Elle a entraîné notre peuple jusqu'au bout, jusqu'au gouffre, jusqu'à l'abîme de la perdition. Je regrette qu'il n'y ait pas ici d'orateurs qui puissent ajouter ce que l'expérience leur a appris, au fin fond de la Chine, du Cambodge, du Vietnam, nous dire quel prix ils ont payé, eux, pour la révolution. L'expérience de la Révolution française aurait dû suffire pour que nos organisateurs rationalistes du bonheur du peuple en tirent les leçons. Mais non ! En Russie, tout s'est déroulé d'une façon pire encore et à une échelle incomparable. De nombreux procédés cruels de la Révolution française ont été docilement appliqués sur le corps de la Russie par les communistes léniniens et par les socialistes internationalistes. Seul leur degré d'organisation et leur caractère systématique ont largement dépassé ceux des jacobins. Nous n'avons pas eu de Thermidor, mais - et nous pouvons en être fiers, en notre âme et conscience -nous avons eu notre Vendée. Et même plus d'une.
Ce sont les grands soulèvements paysans, en 1920-21. J'évoquerai seulement un épisode bien connu : ces foules de paysans, armés de bâtons et de fourches, qui ont marché sur Tanbow, au son des cloches des églises avoisinantes, pour être fauchés par des mitrailleuses. Le soulèvement de Tanbow s'est maintenu pendant onze mois, bien que les communistes, en le réprimant, aient employé des chars d'assaut, des trains blindés, des avions, aient pris en otages les familles des révoltés et aient été à deux doigts d'utiliser des gaz toxiques. Nous avons connu aussi une résistance farouche au bolchévisme chez les Cosaques de l'Oural, du Don, étouffés dans les torrents de sang. Un véritable génocide..."
Extrait du discours prononcé par Alexandre Soljénitsyne, le samedi 25 septembre 1993, aux Lucs-sur-Boulogne, pour l'inauguration de l'Historial de Vendée, et qui forme le premier de notre série de Grands Textes:
Écouter en l’honneur de ces héroïques Russes blancs (ci-dessus) qui, comme nos vendéens, ont tout tenté pour détruire la Révolution, le magnifique chant des "Partisans Blancs", qui exalte leur grandeur. D’abord superbement chanté dans l’une de ses nombreuses versions historiques par un chœur régimentaire russe. Ensuite en français, dans une des versions de nos traditions militantes contre-révolutionnaires.
Dans son édito politique (sur Europe 1) Vincent Trémolet de Villers insiste sur l'inquiétant pouvoir culturel de La France insoumise, sa "capacité de nuisance", à travers une galaxie qu'elle "inspire" (?) :
"...Judith Butler, la star de la gauche radicale chic, la papesse de la théorie du genre considère le Hamas comme un "mouvement de résistance" et le massacre du 7 octobre comme un "soulèvement armé". Elle est l'invitée d'honneur ces jours- ci de l'E.N.S et du
Centre Pompidou..."
Se dire opposé à l'antisémitisme et considérer l'horreur du "7 octobre" comme un "soulèvement armé" : il faut le faire ! Comme disait Goebbels : "Plus c'est gros, plus ça passe !" !!!!!
Mostra de Venise 2023 : L’Homme d’argile, le premier long-métrage d’Anaïs Tellenne, la fille de Karl Zéro, avec Raphaël Thiéry, dans le rôle de Raphaël, et Emmanuelle Devos, dans le rôle de l’artiste Garance.
« l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur » (1 Samuel, 16.7).
Il était une fois une "artiste" que l’on appelait « la femme en bleu » et qui pratiquait "l'art" contemporain, en fait un « contre-art » qui ne recherche pas la beauté mais l'insolite et, de préférence, le choquant. Elle usait et abusait pour commettre ses "œuvres" de toutes les matières et tous les corps possibles, à commencer par le sien qu'elle avait tatoué, comme c'est l'horrible mode, et qu'elle exposait à nu. Elle prit un jour pour modèle un homme borgne dont la première caractéristique était la laideur.
"Comme un vase d'argile Ton amour nous façonne"
chante-t-on aujourd'hui dans les églises, et Raphaël aurait pu l'interpréter à la cornemuse.
Les critiques évoquent le conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (XVIIIème siècle), La Belle et la bête : "Il était une fois un marchand très riche....: Ils citent aussi le film éponyme de Cocteau (1946) destiné aux enfants, dont le prologue leur rappelle "quatre mots magiques : Il était une fois". Mais cet Homme d'argile est pour les adultes, et la réalisatrice, quant à elle, se réfère au Golem juif, un être d'argile qui prend vie : c’est « le rêveur de Garance ».
• Puis il suivit son maître, Albert le Grand (dominicain lui aussi, et commentateur d'Aristote) à Cologne jusqu'en 1252 : en 1252, il revint à Paris, où il resta sept ans, prenant en charge la chaire de Bachelier en Écritures, pour continuer comme Bachelier Sentenciaire (il fut, à trente et un ans, maître d’une chaire pour laquelle il en fallait trente cinq, selon les statuts et l’approbation pontificale).
Au bout de ces sept années parisiennes, il fut appelé à Rome par le pape Alexandre IV, pour être incorporé à sa suite comme théologien pontifical;
• Enfin, il fit un troisième et dernier voyage à Paris, envoyé par le supérieur des Dominicains - avec le consentement du Pape - pour arbitrer et éteindre, dans l'université, de graves querelles doctrinales, grâce à son autorité et à son prestige. Après avoir brillamment accompli cette double mission, il retourna définitivement à Rome, au côté du pape. Mais c'est en se rendant une nouvelle fois en France, au Concile de Lyon, qu'il y mourut, en 1274.
Saint Thomas d’Aquin par Antoine NICOLAS, 1648, Notre-Dame de Paris. Don du couvent dominicain de l’Annonciation du faubourg Saint-Honoré, en 1974, à l’occasion du septième centenaire de la mort de saint Thomas.
Avec ce tableau, Paris se souvient du "Docteur Angélique", de la "Fontaine de Sagesse", qui professa la théologie à la Sorbonne, et écrivit plusieurs ouvrages dont une partie de la "Somme" au couvent Saint-Jacques, et vint sûrement se recueillir à la cathédrale, dont il vit construire le transept au temps de saint Louis.