Jean-Philippe Chauvin analyse "le plaidoyer monarchiste" de Thierry Ardisson...
... et nous en livre cette pertinente analyse sur son Blog...
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... et nous en livre cette pertinente analyse sur son Blog...
Dans Politique magazine de ce mois, Hilaire de Crémiers resitue bien "le" problème dans son vrai contexte : même si, de toute évidence, telle ou telle personnalité porte bien, dans certains domaines, telle ou telle part de responsabilité, il n'en demeure pas moins qu'en réalité le problème de fond est institutionnel : c'est un problème de régime, de Système.....
A qui la faute ?
"Trop facile... La faute, elle est dans les esprits, et dans des cadres institutionnels.... Personne n'a de vue d'ensemble du problème français. Il est essentiellement institutionnel et c'est ce que tout le monde refuse de voir...... c'est la faute au Système. Et cela depuis deux siècles, sauf exception...de monarchie...."
Il manque quelque chose dans nos Institutions. Et, pour être plus précis, quelqu’un, qui incarne et représente en permanence, sur le temps long, la réalité nationale.
Un peu comme, à l’Académie française, on a un Secrétaire perpétuel, la France doit retrouver ce qu’elle a eu jusqu’à la coupure révolutionnaire, et dont la prive depuis plus de 130 la République idéologique : le Roi, arbitre, qui surplombe les contingences, et qui incarne et représente ce « sens de l’Etat » dont parle Marc Fumaroli, dans son excellent article du Monde du 1er octobre, que nous reproduisons ci dessous in-extenso.
P.S. : ajoutons -toujours tirée du Monde - la Tribune de Jean Clair : La manipulation financière du marché de.pdf. : "...La manipulation financière du marché de l'art a réduit les œuvres à de simples marchandises et a donné de la valeur à la pacotille kitsch des Koons ou des Murakami.... Du culte à la culture, de la culture au culturel, du culturel au culte de l'argent, c'est tout naturellement qu'on est tombé au niveau des latrines..."
"C'est la grande vertu des monarchies héréditaires de porter leur renouvellement dans leur propre principe, de suivre le mouvement du temps et, à chaque génération d'hommes, de se régénérer elles-mêmes". Jacques Bainville
Oui, on a beau chercher, on a du mal à trouver un autre adjectif pour qualifier leur démarche, et surtout pour les qualifier, eux.
"Eux", c'est-à-dire, en l'occurrence cette petite "cinquantaine de manifestants affiliés à des syndicats, associations et partis de gauche" qui - raconte La Provence du 5 août - ont défilé sur la Canebière pour célébrer cette journée du 4 août "où, en 1789, les privilèges furent officiellement abandonnés, faisant entrer la France en République" !
Comme c'est beau ! On en pleurerait presque... Sauf qu'on a franchement envie de rigoler un bon coup.
Car, enfin, si c'était vrai, ce que dit La Provence, si on avait basculé dans la République, si c'en était fini des privilèges, pourquoi manifester, après 135 ans de République, héritière de la Révolution, contre le retour de ces mêmes privilèges ? Serait-ce que ce merveilleux système, cette merveilleuse république les crée, ou les re-crée, ou est impuissante à les annihiler ?
On nage en pleine aberration, mais cela ne semble pas troubler un seul instant la cinquantaine de marcheurs et, à travers eux, toutes celles et tous ceux qui ont leur réflexion anesthésiée par l'idéologie.....
Car, enfin, en être réduits, 135 ans après l'instauration d'une République qui règne sans partage, à demander "un sursaut républicain à l'heure où le peuple est constamment obligé de courber l'échine", cela devrait, semble-t-il, les interpeller quelque part, et leur faire se poser la question : tout çà, pour çà ?
Mais non, ils ne veulent pas voir ce qui crève les yeux : leur merveilleux système n'a pas tenu ses promesses, il a échoué, tout simplement.....
Là-bas, en Suisse, ils ont une vraie République. Et, avec leurs votations, qui permettent aux citoyens de conserver le pouvoir même après avoir désigné leurs mandants, ils peuvent, justement, désavouer ces mandants, même après les avoir envoyés siéger : ils ont donc aussi une vraie démocratie.
Ce n’est pas comme en France, où l’on n’a que les mots de république et de démocratie, mais pas la réalité de la chose. Pire : on a une république et une démocratie idéologiques.
Tel est le message qui commence à passer dans l’opinion, du moins si l’on en juge par ce que l’on pouvait lire dans Le Figaro du 30 juillet :
La fin justifie les moyens, donc, pour le "citoyen Thimèle". Pauvres petits révolutionnaires de 1793, si doux, si tendres, si purs et si gentils ! Ils ont été incompris, et odieusement gênés par de grands méchants, dans leur(s) plan(s) de régénération de l'humanité ! Alors, il faut les comprendre, ils ont du sévir. Mais c'est vraiment la faute des méchants qui leur ont mis des bâtons dans les roues.....
Puisque nous sommes le premier août, anniversaire (!) du premier Décret de Lazare Carnot organisant le Génocide vendéen (le second décret étant du 1er octobre), célébrons ce triste anniversaire à notre façon...
C'est par le plus grand des hasards - et même à l'occasion d'une faute de frappe ! - que nous sommes tombés sur le Blog L'Esprit républicain, et que nous avons fait connaissance avec le "citoyen Thimèle". Nous sommes dans l'obligation de reconnaître humblement qu'avant cette faute de frappe nous ignorions l'existence et de l'un et de l'autre...
Mais le-dit citoyen ayant laissé sur le-dit site un article dont le titre nous a interpellé quelque part (comme on dit aujourd'hui, dans le jargon) : Non, il n'y a pas eu de génocide vendéen ! notre curiosité a été éveillée, et nous avons eu envie d'en savoir plus....
Lecture faite de l'article, il nous a semblé qu'il fallait y répondre....
"Une journée pour combattre tous les négationnismes" : tel était le but d'Amnésie internationale, qui tenait sa cinquième édition à Marseille, aux Docks du Sud, il y a quelques semaines....
Après l'avoir - largement - annoncée, La Provence a évidemment rendu compte de cette manifestation, tout aussi largement. Ce qui nous a valu un braquage de projecteurs sur Geoffroy Robertson.
Un curieux personnage, pour une curieuse Association.....
A ses origines même, la République idéologique a ainsi voulu se placer sous le signe de la violence. Et elle l'a fait en pleine connaissance de cause, en sachant très bien ce qu'elle faisait: quand elle n'existait pas encore, les révolutionnaires - pour l'établir - ont deversé des torrents de haine et d'hystérie (verbale puis physique) sur la Famille Royale; puis sur quiconque s'opposait un temps soit peu à eux, qu'ils soient catalogués fédéralistes ou, carrément, brigands en Vendée: on sait comment tout cela a fini, par le premier Génocide des Temps modernes, initiateur et modèle de tous ceux qui suivront, d'Hitler et Staline à Mao et Pol Pot....
Voici d'abord le scripte de son intervention, avant notre grain de sel :
... mais sans qu'il en donne les raisons, sans qu'il en cherche les causes, et sans qu'il voie ce qui crève les yeux: après 130 ans de pouvoir sans partage, leur système est à bout de souffle. Il est épuisé et archaïque: dans sa fiscalité et ses impôts, injustes et si souvent aberrants; dans sa sur-administration, inefficace et gaspilleuse; dans ses prisons où l'on se suicide à un rythme ahurissant (Camus ne disait-il pas qu' "une société se juge à l'état de ses prisons ?...)...
Ecoutons le médiateur, personne au demeurant fort estimable : "...société fracturée... au bord de la rupture... sentiment d'injustice... angoisse et rancoeur... précarité... un système où l'administré fait figure d'éternel suspect... application des textes plus formelle qu'humaine... fossé entre les citoyens et l'Etat..."
N'en jetez plus !... Quel contraste - et quel problème ! - si l'on se réfère aux promesses des origines !
Que s'est-il donc passé, où est le "hic", qu'est-ce qui a foiré pour que la situtaion devienne, à ce point, calamiteuse ?
La réponse est simple : le merveilleux système a échoué, tout simplement... Il n'a pas tenu ses promesses, et, manifestement, il ne les tiendra pas plus demain, vu l'état lamentable dans lequel il se trouve.
Mais c'est tellement énorrme, cela crève tellement les yeux, c'est une telle évidence devant eux... qu'ils ne le voient pas !...
Le site Maurras.net ( http://maurras.net/ ) a ressorti récemment deux textes de Maurras, portant sur l'Enseignement. Le premier est de 1928 et il nous a paru intéressant de le relire, accompagné d'une déclaration du Ministre de l'Education nationale faite en... 2010, et mis en note, plus bas, en fin d'article (1). Car si, dans l'article de Maurras, on voit apparaître un précurseur du chèque scolaire, on verra que l'idéologie dénoncée par lui en 1928 reste bien installée aujourd'hui dans le Pays Légal, qui n'entend pas, sur ce point, reculer d'un pouce.
La comparaison des deux textes est donc éclairante, et pleine d'enseignements....
L'article de Maurras est paru dans l’Almanach de l’Action française pour 1928, et s'intitule L'Ecole laïque contre la France.
Le site l'accompagne d'un petit commentaire, dont voici quelques extraits : « ...On pourrait négliger ce fait, d’ailleurs patent, que cette école est une très mauvaise école. Du point de vue de la justice, il suffit pour condamner cette école que, enseignant la doctrine de quelques-uns, elle soit payée par tous et obligatoire pour tous, en particulier pour ceux qui n’ont aucun moyen de se défendre contre ses inventions, ses conjectures, ses frénésies et ses fanatismes. »
Sans doute les insuffisances morales ou simplement intellectuelles de l’école de Jules Ferry sont présentées avant tout par Maurras : sa fausse neutralité qui en fait l’église ou du moins la salle paroissiale du culte républicain, sa vision de l’histoire qui est anti-nationale jusqu’à l’incohérence, et jusqu’à son élitisme masqué derrière la gratuité puisque seuls les enfants des bourgeois assez riches pour prendre soin par ailleurs de l’éducation de leur progéniture peuvent prétendre échapper à son influence.
C’est en politique justement qu’il tire la seule leçon qui vaille, et pense à frapper cette école au seul endroit qui lui serait douloureux : cette école républicaine, républicaine militante, n’a pas à être payé par ceux qui ne sont pas républicains".
L’article est accompagné dans l’Almanach du portrait de Charles Maurras reproduit ci dessous, et d’un fac-similé de sa signature, reproduit en fin d'article.
Aujourd'hui, c'est Hubert Huertas qui le dit. Et c'est dans La Provence, du 16 avril (page 35), sous le titre -prometteur... - Leurs vieux yeux pour pleurer :
En somme, la République idéologique, héritière de la Révolution, a fait tout ça pour en arriver là. Franchement, ce n'est pas brillant...
Qu'avons-nous besoin de grandes théories, de savantes démonstrations politico/philosophiques pour démontrer abstraitement la supériorité - ou l'inferiorité... - de tel ou tel système, de tel ou tel régime ? Alors qu'il est si simple de juger l'arbre à ses fruits, et d'observer la réalité, les faits, qui - eux - hurlent : 230 ans après que les "immortels principes" (!) aient été proclamés, et 130 ans après qu'on les ait appliqués avec... application, le merveilleux Système a piteusement échoué, il n'a pas tenu ses promesses, il a vieilli - et terriblement mal - et il a mis la France dans un triste état...
Tout ça, pour ça ?...
Ce pauvre Besson, il est comme quelqu'un pris dans des sables mouvants: plus il remue, et plus ils s'enfonce. A partir de son élucubration première (le peuple français n'existe pas, il n'y a qu'un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble !...) il ne cesse de s'enferrer à chaque fois un peu plus, au rythme de ses explications de texte aussi confuses et emberlificotées que répétées et incessantes.
On pourrait en dire, des choses, sur cette succession de propos surprenants en cascade: nous avons déjà publié le Pdf Contre les idéologies, les faits. En réponse aux élucubrations d'Eric Besson et d'autres officiels du Système... que vous pouvez consulter dans la rubrique PDF à télécharger, mais que nous remettons ici pour les trop pressés ou les trop impatients: En réponse aux élucubrations d'Eric Besson et d'autres officiels du...
On s'en tiendra juste, aujourd'hui, à deux courts commentaires sur l'une "des dernières fois" du ministre: c'était chez Demorand, sur France inter, et Besson a cru finaud de déclarer: