Éphéméride du 6 novembre
Moissac, de nos jours
1063 : Consécration de l'abbatiale Saint-Pierre de Moissac
http://950moissac.blogspot.fr/
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Moissac, de nos jours
1063 : Consécration de l'abbatiale Saint-Pierre de Moissac
http://950moissac.blogspot.fr/
1824 : Mort de Louis XVIII (ici, la Charte, "octroyée la dix-neuvième année de mon règne")
1380 : Mort de Charles V, le Sage
De Jacques Bainville (Histoire de France, chapitre VI) :
"...Un grand règne de réparation et de restauration commençait. Charles V, qui fut surnommé le Sage, c'est-à-dire le savant, celui qui sait, n'est pas un personnage de Froissart. Il est dépourvu de panache. Il vit comme vivra Louis XI, renfermé. Il calcule, médite, thésaurise, il suit un plan, c'est un constructeur, l'homme dont la France a besoin. Il pansera ses plaies, il la remettra à son rang en moins de vingt années.
1589 : Mort d'Henri III
Mortellement blessé la veille par le coup de poignard de Jacques Clément (voir l'Éphéméride du 30 juillet), Henri III meurt à deux heures du matin, le deux août, après avoir reçu l'extrême-onction vers minuit.
La tombe de Chateaubriand, sur l'îlot du Grand-Bé, à Saint Malo
1848 : Mort de Chateaubriand, "l'Enchanteur"
"Quand la mort baissera la toile entre moi et le monde, on trouvera que mon drame se divise en trois actes...
Dans mes trois carrières successives, je me suis toujours proposé une grande tâche : voyageur, j'ai aspiré à la découverte du monde polaire; littérateur, j'ai essayé de rétablir la religion sur ses ruines; homme d'État, je me suis efforcé de donner aux peuples le vrai système monarchique représentatif avec ses diverses libertés.
Des auteurs modernes français de ma date, je suis quasi le seul dont la vie ressemble à ses ouvrages : voyageur, soldat, poète, publiciste, c'est dans les bois que j'ai chanté les bois, sur les vaisseaux que j'ai peint la mer, dans les camps que j'ai parlé des armes, dans l'exil que j'ai appris l'exil, dans les cours, dans les affaires, dans les assemblées que j'ai étudié les princes, la politique, les lois et l'histoire...
Si j'ai assez souffert dans ce monde pour être dans l'autre une Ombre heureuse, un peu de lumière des Champs-Élysées, venant éclairer mon dernier tableau, servira à rendre moins saillants les défauts du peintre : la vie me sied mal; la mort m'ira peut-être mieux..."
Sur la tombe, "Point d’inscription, ni nom, ni date, la croix dira que l’homme reposant à ses pieds était un chrétien : cela suffira à ma mémoire"
1282 : Massacre des Français à Palerme, lors des "Vêpres siciliennes"
Les "Vêpres siciliennes" désignent le soulèvement populaire de la Sicile contre la domination du roi français Charles d’Anjou, frère de Louis IX (futur Saint Louis), survenu le mardi de Pâques. À la suite de ce soulèvement et du massacre des Français, les Siciliens passent sous la protection du roi d’Aragon, Pierre III.
À cette époque, l’Italie est le théâtre de la lutte entre les partisans du pape (les "Guelfes") et ceux de l'empereur (les "Gibelins"). En 1250, l'empereur Frédéric II de Hohenstauffen, roi de Sicile et ennemi déclaré de la papauté, décède. Son fils, Conrad IV, lui succède mais ne règne que quatre ans, et meurt en 1254 : le pape Innocent IV, suzerain nominal de la Sicile, veut profiter de la minorité de son fils Conradin pour évincer les Hohenstaufen d’Italie. Le régent de Conradin, Manfred de Hohenstauffen, fils bâtard de Frédéric II, se proclame roi en 1258, au détriment de son neveu. Il est alors excommunié et privé de son royaume par le pape, qui investit Charles d’Anjou (frère du roi de France, Louis IX, le futur saint Louis) roi de Sicile, en 1266.
Charles envahit le sud de la péninsule italienne et tue Manfred à la bataille de Bénévent, le 26 février 1266, mais il doit, alors, faire face par la suite aux attaques de Conradin, dorénavant assez âgé pour faire valoir ses droits. Conradin, vaincu, est fait prisonnier en1268, et décapité.
Mais les ambitieux projets de Charles d’Anjou (une nouvelle Croisade contre les musulmans mais aussi la guerre aux Byzantins pour les contraindre à l’union religieuse avec Rome) et, surtout, les exactions des seigneurs qui entourent Charles entraînent, dans l'aristocratie et les classes urbaines siciliennes, un rejet des Français.
Le roi Pierre III d’Aragon (une grande puissance maritime, à l’époque) est très intéressé par la Sicile; de son côté, l’empereur Byzantin Michel VIII Paléologue, inquiet des visées sur l'Orient qu'entretient Charles d'Anjou, est également approché par des émissaires siciliens.
Le soulèvement des "Vêpres siciliennes" débute le 30 mars – lundi de Pâques - à Palerme et à Messine à l’heure des vêpres, au son des cloches. Le 31 mars - mardi de Pâques – lors du pèlerinage habituel des familles palermitaines de la Porte Sainte-Agathe à l'Église du Saint-Esprit (Santo Spirito) hors les murs, c’est l'embrasement : les Français ont-ils recherché des armes sur les jeunes gens et sur les femmes ? Ont-il offensé une jeune fille, ou bien des enfants, qu’ils auraient insultés ? Leur auraient-ils jeté des pierres ? Quel que soit la cause, difficile à établir avec certitude, l’ensemble des Français et des Italiens qui les soutiennent est massacré, au cri de "Mort aux Français !".
Une seule commune ne participe pas à la rébellion, et donc au massacre des Français : celle de Sperlinga, dont le château (ci-dessous) porte encore, sur l’arc en ogive de sa première chambre, la devise gravée sur deux pierres :
Quod Siculis Placuit Sola Sperlinga Negavit : ce que les Siciliens ont aimé, seule Sperlinga l’a nié
1571 : Mort de Benvenuto Cellini
Natif de Florence, Cellini ne vécut que cinq années en France, de 1540 à 1545.
Il fait partie de cette cohorte d'artistes italiens que François premier, ébloui par toutes les beautés qu'il avait vues lors de ses expéditions en Italie, fit venir en France afin d'y donner une impulsion définitive non pas à "la Renaissance", mais à la Renaissance française : car, comme plus tard Lully ou Le Bernin - italiens eux aussi - tous ces artistes travaillèrent, avec les artistes locaux, non à la simple importation d'un art extérieur, mais à la création d'une façon française de vivre et penser la Renaissance : Léonard de Vinci, bien sûr, mais aussi Andrea del Sarto - ancêtre direct de Maxime Real del Sarte, fondateur des Camelots du Roi en 1908 - Le Boccador, Luca Penni, Rosso, Le Primatice...
Si Léonard de Vinci et Le Boccador travaillèrent à Chambord (et Le Boccador à l'Hôtel de ville de Paris), Benvenuto Cellini, avec Luca Penni, Rosso et Le Primatice, fut essentiellement actif à Fontainebleau, à tel point qu'on a pu parler de l'Italie à Fontainebleau, ou de l'École de Fontainebleau...
Tout à la fois dessinateur, orfèvre, fondeur, médailleur, sculpteur, Cellini appliqua les techniques et la précision de l'orfèvrerie à son travail de sculpteur. On aura dans les trois liens suivants un aperçu de son travail à Fontainebleau :
• http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/la-nymphe-de-fontainebleau
• http://www.panoramadelart.com/galerie-francois-1er-chateau-de-fontainebleau
• http://expositions.bnf.fr/renais/arret/4/index2.htm
La nymphe de Fontainebleau, au Musée du Louvre
Pour en savoir un peu plus sur le travail des Italiens au Château de Fontainebleau, voir notre Éphéméride du 7 août :
Louis VII pose la première pierre du château de Fontainebleau
Et pour en savoir un peu plus sur l'École de Fontainebleau :
http://www.italieaparis.net/ecolefontainebleau.php
Le sujet étant important, nous passons également en note, aujourd'hui, le commentaire envoyé hier en réponse aux deux commentaires de Patrick...
Oui, sous la haute voûte de Notre-Dame de Senlis, au coeur d'une messe vraiment royale, au moment où ils ont échangé leurs consentements "Leurs Altesses Royales le prince Jean de France et la princesse Philomena ont commencé d'écrire une nouvelle page de l'histoire d'une très illustre famille".
Voilà pourquoi La Lettre, que publie régulièrement l'Association Gens de France ( http://www.gensdefrance.com/gdefrance1/ ), a décidé - et elle a bien fait- de publier un numéro spécial (2), qui revient longuement sur cette journée dont Jean Raspail a parfaitement relevé "l'exceptionnelle justesse de ton".
"Votre histoire est la nôtre, et l'on ne peut rien y soustraire. Nous sommes tous solidaire de ces traditions politiques qui sont la charpente invisible de la France…".
Nos lecteurs ont lu cette phrase du maire de Senlis, Jean-Christophe Canter (ci dessous, à la droite du Prince), tirée du discours qu'il a prononcé lors de la réception qui a suivi le mariage du duc de Vendôme, à Senlis (1).
Et, comme l'heure tourne toujours, sitôt la pièce montée dégustée, on nous appelle à l'extérieur pour le troisième et dernier moment: le spectacle équestre. Pourrait-il, en effet, y avoir une fête à Chantilly si le Cheval, dans cette ville où il est roi, n'en faisait pas partie ?
Nous allons donc avoir droit à un beau spectacle, lui aussi de qualité comme tout ce à quoi il nous a été donné d'assister durant cette mémorable journée.
Rappelant les grandes heures du château, le spectacle mêlera figures équestres proprement dites, évolution et défilé de superbes montures, évocation historique (le duc d'Aumale et la prise de la Smala d'Abd el Kader, tableau presqu'obligé en ces lieux...).
Les quelques kilomètres qui séparent Chantilly de Senlis sont vite avalés. On a juste le temps de méditer quelques instants sur la beauté de la nature environnante, et voilà que les premiers membres du Service d'Accueil, qui nous entourent depuis le début de la matinée, nous indiquent la voie à suivre. On traverse à peine quelques rues, et on se rend directement sur l'hippodrome.
D'emblée, le spectacle est grandiose. À peine franchies les grilles du domaine, on mesure combien tout respire la grandeur et l'harmonie. Manifestement, tout obéit à l'esprit, à Chantilly. Et si l'on a parfaitement respecté la Nature - à laquelle de toutes façons, c'est bien connu, on ne commande qu'en lui obéissant... - un sens artistique et un goût très sûr, développés là sur plusieurs siècles d'affilée, sans discontinuer, ont abouti à ce résultat qui tend vers la perfection : le domaine de Chantilly, qui s'offre aux yeux du visiteur.
Madame de La Fayette ne disait-elle pas : "De tous les lieux que le soleil éclaire, il n'y en a point de pareil à Chantilly" ?
Même la révolution, qui a pourtant fait ce qu'elle a pu en saccageant le Parc, en morcelant le domaine et en rasant le Grand château, n'a pas réussi à détruire Chantilly. Le Parc et les jardins furent recréés en premier, après que le domaine eut été peu à peu racheté, morceau par morceau; puis le Grand château fut restauré par le duc d'Aumale...
En entrant, on tombe directement sur l'hippodrome et l'on a, juste à gauche, les Grandes Ecuries. C'est là, sur l'hippodrome, que va se dérouler le dernier acte de la fête. Sur la photo aérienne ci dessous, vous en voyez l'extrémité en haut, à droite.
Plusieurs lecteurs/lectrices se sont étonnés de ne pas voir sur lafautearousseau les vidéos du mariage. C'est que, d'une part, on pouvait les voir ailleurs et que, d'autre part, nous avions pensé nous centrer sur le fond du sujet, que bien sûr les très courtes séquences vues à la télé ou sur le net ne rendent que très imparfaitement, voire pas du tout.
Avant de tirer, à la fin de notre "reportage-feuilleton" sur la journée, la leçon politique de cet évènement, qui est bien sûr tout sauf un évènement mondain; et de montrer en quoi il s'agit d'un acte éminemment politique, porteur d'espoir et créateur d'une vraie dynamique, pour nos idées mais surtout pour la France.
Mais puisqu'on nous demande des images, voici les deux courtes vidéos que l'on peut trouver sur Dailymotion...
Nous en profitons pour vous communiquer le texte de l'excellente homélie de Mgr Philippe Brizard, dont nous ne disposions pas avant hier pour le compte rendu de la messe.
Bonne lecture, bonne écoute, et à demain, pour la fin de notre reportage-feuilleton, à Chantilly où tout est beau...
On quitte la cathédrale avec un sentiment mêlé : la joie, bien sûr -puisque les princes sont heureux, on ne peut que l'être- mais aussi le sentiment d'avoir vécu quelque chose d'intense qui est maintenant derrière nous. Mais on n'a ni le temps ni l'envie de se laisser aller aux réflexions philosophiques...
Le prince, du même mouvement par lequel il prolonge la Famille de France, fonde sa propre famille. Rien ne s'arrête, ou n'est fini.
C'est maintenant que tout commence...
On a été, on est et on sera "Autour du prince Jean" !....
Pour l'instant, il faut se hâter, car le couple ne va pas tarder à arriver sur l'estrade, dressée dans un angle du jardin du château d'Hugues Capet. Ce n'est peut-être pas le moment le plus agréable pour Jean et Philomena, mais c'est la seule façon de se donner à voir en même temps à tous.....
Et puis, il y aura quelques interventions et prises de parole.....
On les a tellement accompagnés, depuis plusieurs semaines, on les a tellement entourés, et maintenant les voilà...
Le Prince Jean, emmené par sa tante, la duchesse de Wurtemberg, représentant sa soeur, la duchesse de Montpensier, hospitalisée.