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politique magazine

  • Lecture pour cette fin de vacances : Odysseus, les rêves d'Ulysse, de Valerio Manfredi

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    par Ludovic Greiling

    On peut s'agacer de la manie du monde moderne à personnaliser systématiquement les récits les plus épiques de notre civilisation. Mais dans son roman Odysseus, qui narre à la première personne les aventures du grand Ulysse, Valerio Manfredi réussit à faire rêver dans le respect du cycle homérique.

    Le livre est une invitation au voyage dans le temps, dans l'espace et dans le rêve. Il s'ouvre sur une grande carte de la Grèce et de l'Asie mineure, se poursuit par une courte préface par laquelle l'auteur réussit à nous entraîner dans les temps reculés. Odysseus - le nom grec d'Ulysse - nait dans l'une des nombreuses royautés de la Grèce archaïque. Il n'a jamais connu son géniteur. Le ton est donné dès la première page. « Le soir, avant de m'endormir, je demandais à ma nourrice :

    - Mai, il est où, mon père ?

    - Il est parti avec d'autres rois et des guerriers à la recherche d'un trésor, loin, très loin.

    - Et il revient quand ?

    - Je ne sais pas. Personne ne le sait. Quand on part en mer, on ne sait pas quand on revient ».

    Des années plus tard, Odysseus sera engagé, de l'autre côté des flots, dans une guerre épique. La bataille de Troie immortalisée par Homère montre avec une force exceptionnelle l'amour, la beauté, l'honneur, la destinée, mais aussi la mort et la souffrance. Le roman de Valerio Manfredi - archéologue de formation - ne déroge pas à la règle.

    Le texte, traduit de l'italien, a été travaillé pour rendre (ou du moins donner à penser) l'atmosphère archaïque. Il a du souffle. « La langue que j'emploie vise à transporter le lecteur dans le respect de la tradition homérique. Dans la mesure du possible, elle privilégie une syntaxe simple, renonçant aux constructions sophistiquées et aux concepts trop abstraits », décrit-il dans une postface bienvenue.

    Le roman se termine par la chute de Troyes et les préparatifs du retour. Mais l'histoire est loin d'être terminée. On attend la suite.

    Odysseus - les rêves d'Ulysse, de Valerio Manfredi (éd. JC Lattès,  21,50 euros)

     

    Source Politique magazine (Site)

  • " France, mère des arts, des armes et des lois "...

    arton7720.jpgFrançois Marcilhac vient de publier dans l'Action française 2000* une note qui nous paraît tout à fait opportune, à props de l'entretien que le Comte de Paris a accordé à Politique magazine, dans sa parution de jullet-août; il a raison, nous semble-t-il, de souligner la hauteur de vue du Prince comparée à la médiocrité des discours politiques habituels; et, surtout, pour différencier la France à l'identité malheureuse qui est, hélas, celle d'aujourd'hui, de la France historique, celle qui fut "mère des arts, des armes et des lois", il a eu le bon goût de rappeler et de transcrire le superbe sonnet de Du Bellay qui porte ce titre. Nous le publierons demain g  Lafautearousseau.    

    Dans un entretien récent [1], le comte de Paris rappelle ses trois fondamentaux : « Bien connaître les Français a toujours été mon souci majeur. C’est même l’histoire “d’une grande amour” qui ne tient compte d’aucun obstacle ni d’aucun clivage » ; puis « connaître nos racines et notre histoire [...] pour prévoir l’évolution probable du monde dans lequel nous vivons » ; enfin , « la base de tout », l’enseignement notamment « de notre langue, de notre éthique », comme « exigence de civilisation ». 

    Henri VII (Photo : La Couronne)

    Comment ne pas être frappé de l’abîme entre la hauteur de vue du Prince et la médiocrité d’un personnel politique qui tente de dissimuler son renoncement à assurer le bien public, en ânonnant à intervalles réguliers, face aux périls qui les menaceraient, les fameuses « valeurs républicaines au fondement de notre pacte social » : une liberté de plus en plus fantomatique dont législateurs et juges ne cessent de s’occuper activement, une égalité mortifère à l’ombre de laquelle prospère la loi impitoyable de l’argent, une fraternité qui se résout dans un communautarisme de division et de haine.

    Car tel est le legs d’une république qui emporte dans la déliquescence de sa propre idéologie le pays lui-même. Le peuple français meurt d’une imposture qui lui a imposé de se renier lui-même tout en le réduisant à une fausse trinité que l’Europe institutionnelle, en s’identifiant avec la démocratie universelle, voudrait accomplir en anéantissant les peuples historiques. Aussi notre seule France ne saurait-elle être celle dont la devise est inscrite sur les portes de nos prisons. C’est au contraire la « France, mère des arts, des armes et des lois » [2] qui, à l’instar de l’Attique, « au bel instant où elle n’a été qu’elle-même [...] fut le genre humain » [3].

    François Marcilhac 

    - [1] Politique Magazine n° 131, juillet-août 2014, propos recueillis par Nicolas Pénac
    - [2] Joachim du Bellay
    - [3] Charles Maurras - Anthinéa 

    * ÉDITORIAL de L’Action française 2000 n°2891

     

  • Du nouveau chez Glénat, des lectures pour cet été, ce dimanche ...

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    L'éditeur Glénat poursuit, avec un réel talent, sa série historique consacrée aux hommes et aux femmes qui ont marqué l'histoire de France et celle du monde. Après les deux premiers opus retraçant la vie de Vercingétorix et Philippe Le Bel, il s'attaque cette fois-ci à Charlemagne et Jean Jaurès.

    Fils de Pépin le Bref, petit-fils de Charles Martel - qui a donné son nom à la dynastie des Carolingiens -, Charlemagne conquiert sa couronne impériale de haute lutte grâce à un sens politique aigu, une foi inébranlable et le souci d'éduquer son peuple tant il a compris que le savoir était l'un des fondements essentiels du pouvoir et que ce savoir pouvait faire rayonner son royaume et sa personne. L'histoire commence par la conquête du royaume des Lombards dirigé par le roi Didier sous la protection duquel ses neveux se sont mis. Eux-mêmes n'ont pas renoncé à leur part d'héritage. Ils seront vite écartés. Charlemagne, qui tente d'unir ses territoires, souhaite également les étendre. Il échoue à prendre l'émirat de Cordoue et doit se contenter des Marches d'Espagne où il perd son fidèle comte Roland au col de Roncevaux. Il met la main sur le duché de Bavière, parvient à mettre la main sur le Trésor des Avars qu'il redistribue à ses fidèles et à l'Eglise dont il se veut le grand protecteur. Au fil de ses conquêtes, il pose les bases d'un royaume administré, fidèle, incorruptible et vertueux. Gare à celui qui déroge à la loi de l'Empereur sacré en la basilique Saint-Pierre de Rome le jour de Noël 800. Il pourrait lui en coûter la vie.

    Une fois de plus, on ne peut être que séduit par la qualité du scénario, des dessins et de la mise en scène de cette BD qui s'appuie sur l'expertise de professionnels irréprochables.  

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    La biographie de Jean Jaurès est tout aussi remarquable par sa vérité et sa précision historique. Tout commence par l'attentat de Sarajevo le 28 juin et se termine par la Une de l'Humanité du 1er août qui annonce l'assassinat de Jaurès la veille, par Raoul Vilain. Le lendemain de la mort de l'archiduc et de l'archiduchesse d'Autriche, Jaurès ne croit pas à la guerre. Il soutient mordicus que « tous les groupes financiers européens vont être obligés de s'engager dans une coopération pacifique », ne serait-ce que pour dominer les marchés mondiaux.

    Cette biographie dessinée est émaillée de quelques flash-back comme la rédaction de son ouvrage, lesPreuves (1898) à propos de l'affaire Dreyfus, les grèves de Carmaux en 1892, son élection à la députation (1885), la création de l'Humanité en 1904 ou son discours pour lutter contre la loi portant le service militaire de deux à trois ans (1913) etc. L'on y découvre un Jaurès avec l'idéal socialiste chevillé au corps, pacifiste mais aussi activiste, antibourgeois, souvent impuissant à fédérer les forces socialistes des autres belligérants, ainsi que ce qu'il appelait « l'intelligence du peuple » pour stopper une guerre devenue inéluctable.

    Charlemagne - Bruneau, Delmas, Lemercier et Bührer-Thierry - Editions Glénat - 56 pages - 14,50 euros.

    Jaurès - Morvan, Duclert, Macutay et Voulyzé - Editions Glénat - 56 pages - 14,50 euros.

    Préparé par C.S. - Politique Magazine - Le jeudi 17 juil. 2014

     

  • Servir Politique Magazine et s'en servir.....

            Voici l'Editorial du numéro de février de Politique magazine, qui se centre avec pertinence sur un sujet sensible :Islam et République.

            En attendant les analyses politique et économique d'Hilaire de Crémiers et de François Reloujac... 

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  • Dans l'air du temps, puisqu'il évoque Henri IV : le numéro d'été de Politique Magazine...

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                En plus des chroniques habituelles (Editorial, Economie, International, Société etc...) ce numéro d'été offre - de la page 16 à la page 41 - un cahier central sur Henri IV, la France retrouvée.
                Plutôt que de présenter trois ou quatre longs articles, le parti adopté a été de demander un nombre importants d'articles plus ramassés, à des personnalités très différentes. Ce qui donne un dossier vivant, varié et assez complet, que l'on consultera avec plaisir....
                Très original, inattendu et surprenant, on y lira un Entretien avec mon "grand-père" Henri IV, signé par le prince Jean : les deux ducs de Vendôme, dans un dialogue spirituel, parlent de la famille royale qui, "elle seule, incarne l'unité de la France et des Français"...

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  • Le numéro 86 de Politique Magazine est paru...

     
     
    POLITIQUE MAGAZINE JUIN 2010.jpg
     
    Deux très courts extraits, sur la Crise et sur la Marée noire :

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  • Au sommaire du n° 85 de Politique Magazine

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    - Entretien avec Lionel Luca et avec Michèle Tribalat (Immigration, les chiffres qui parlent)
    - L'Europe ou le chaos, par Hliaire de Crémiers
    - Le salut viendra-t-il de la ré-évaluation du Yuan ? par François Reloujac
    - Vers le gouvernement des  juges ? la chronique judiciaire de Jacques Trémolet de Villers 
    - Israël-Palestine : la quadrature du cercle, par Christian Wagner
    - Retraite : comment éviter un conflit entre génération, par Yves-Marie Laulan
     
      et bien d'autres choses encore.....
     
     
      Voici, en guise de mise en bouche, l'Editorial de ce n°85 (Et que vive la Pologne !) et l'annonce de Chine rouge, par Xavier Walter..... 
     

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  • Dans Politique Magazine, Hilaire de Crémiers a lu pour nous... : le dernier Finkielkraut (2/2).

                Dans le même temps, Hilaire de Crémiers a lu également Un coeur intelligent, de Finkielkraut, et le présente de même, à côté et en face du Mattéi. Cela vaut aux lecteurs de Politique Magazine deux somptueuses pages côte à côte, la 38 et la 39. Somptueuses pour l'esprit, s'entend: Mattéi est à gauche (page 38), Finkielkraut à droite (page 39). Peut-on demander plus à une revue ?

                 Un régal pour l'esprit, ces deux pages; une "cure d'altitude mentale", pour reprendre l'expression de Proust, et une magnifique invitation à prendre de la hauteur, à monter sur les sommets: c'est toujours vivifiant !...

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  • Le prochain livre du Prince Jean...

    "Votre histoire est la nôtre, et l'on ne peut rien y soustraire. Nous sommes tous solidaire de ces traditions politiques qui sont la charpente invisible de la France…".

    Nos lecteurs ont lu cette phrase du maire de Senlis, Jean-Christophe Canter (ci dessous, à la droite du Prince), tirée du discours qu'il a prononcé lors de la réception qui a suivi le mariage du duc de Vendôme, à Senlis (1).

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  • L'éditorial de Politique Magazine : Si "la crise" pouvait faire "réagir" !...

                Voici quelques lignes extraites du dernier éditorial de Politique Magazine (1), qui, à propos de la crise, revient sur le retour de ces réalités qu'on avait cru pouvoir oublier, et d'abord sur ce retour des Etats, dont certains avaient annoncé un peu vite la mort (mais c'était aux temps - déjà lointains !... - d'une euphorie aussi anésthésiante qu'insensée).

                "...Ce qui va apparaître de plus en plus –et les suites du G 20 ne feront que confirmer cette tendance-, c’est que ce sont les Etats qui, confrontés aux problèmes, tentent de les résoudre, et d’abord évidemment par et pour eux-mêmes. Et même s’ils seront amenés à essayer de cordonner leurs efforts, ils ne le feront qu’au vu de leurs capacités et de leurs intérêts.

                C’est tout simplement parce que c’est à ce niveau-là que se trouve la réponse appropriée, s’il en est une.

    (1) : http://www.politiquemagazine.fr/  (numéro 73).

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