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Actualité Monde - Page 136

  • .....Et nous, très confortés dans notre position.....

              Dernier embarras pour Georges Bush: depuis plusieurs semaines, Erdogan manifeste son désir d'intervenir militairement en Irak contre les Kurdes du PKK, qui se servent de la présence de leurs frères en Irak comme d'une "base arrière" dans leur lutte contre le régime Turc; et Ankara a déployé 100.000 hommes à sa frontière sud-est: ira, ira pas? il est tout a fait clair que le désir "d'y aller" existe bel et bien, qu'il est très fort -et probablement même majoritaire- dans les rangs des dirigeants turcs; tout simplement parcequ'une intervention militaire arrangerait tout le monde: les partisans de l'armée et du Kémalisme officiel, comme les partisans de l'Islamisme rampant, représentés par Erdogan: chacun pensant que l'incursion militaire sera un piège tendu à l'autre, et chacun pensant tirer les marrons du feu... On le voit, la situation, pour Bush et Erdogan, se complique un petit peu (et même beaucoup....) depuis quelques temps, et les choses semblent leur échapper, n'évoluant plus du tout comme prévu, et semblant prendre des chemins qui contrarient leurs politiques respectives, qui jusque là marchaient de conserve...

              Et nous là dedans? Pourquoi nous intéresser à tout ceci? Eh bien, tout simplement -si l'on peut dire- parce que nous y trouvons une illustration supplémentaire qui vient confirmer et conforter l'argument essentiel et premier qui motive notre opposition à l'entrée de la Turquie en Europe: on se souvient du propos de de Gaulle parlant d'un peuple "sûr de lui et dominateur": il évoquait Israël, mais dans ce cas précis le propos peut valoir aussi -mutatis mutandis...- pour la Turquie; et ce sont les Turcs eux-même qui -une fois encore...- donnent le bâton pour se faire battre, en se présentant comme des va-ten guerre et des belliqueux, volontiers conquérants et interventionnistes (Chypre hier, l'Irak demain?....); et qui -de plus- donnent raison à tous ceux (dont nous sommes, évidemment....) qui constatent que la Turquie et ses intérêts sont clairement inscrits en Asie, et pas en Europe!

              Si ce peuple, ou du moins ses gouvernants, s'engagent dans une autre invasion insensée de l'Irak (une deuxième!...), imagine-ton l'Europe imbriquée dans ce conflit de folie? Or ce serait évidemment le cas si la Turquie faisait partie de l'Union! Pouvons-nous raisonnablement unir notre destin, nous associer à des gens aussi manifestement marqués en Asie? et aux intérêts aussi éloignés des nôtres, tant dans le domaine de la géographie pure que dans celui de la géopolitique? Et qui nous entraîneraient dans des voies déraisonnables, où nous n'avons rien à gagner mais beaucoup et tant à perdre?..... (fin.)

  • Bush et Erddogan très embêtés.....

              Ainsi donc le Sénat des États-Unis vient d'adopter -comme l'Assemblée Nationale française hier...- une loi reconnaissant le génocide arménien. Erdogan est furieux et, comme il l'a fait hier avec la France, il se prépare à employer contre les USA l'arme des représailles économiques; Georges Bush est inquiet car, pire encore que ces représailles, il craint aussi de perdre, pour son armée qui a envahi l'Irak, les facilités de mouvement dont elle dispose en Turquie: or on voit bien que, pour ce qui est de l'armée d'invasion états-unienne, "presque tout" passe par Incirlik, la grande base de l'est du pays....

              Et, cerise -amère...- sur le gâteau -non moins amer...- ce qui se profile, c'est peut-être la fin d'une époque, et d'une alliance privilégiée et sans faille, entre les USA et la Turquie; ce pays que les USA ont toujours réussi à faire entrer dans leur jeu, jusqu'à présent, et qui leur a rendu bien des services: il est bien connu, par exemple, que les USA se servent de la Turquie, cyniquement, dans le but affiché de dynamiter "l'Europe puissance": on le sait, les anglo-saxons, emmenés par la Grande Bretagne (dans ce domaine caniche fidèle et cheval de Troie des intérêts états-uniens en Europe), souhaitent que celle-ci soit simplement une zone de libre-échange; un "truc" économique, sans plus (1). et sans aucun pouvoir d'intervention sur la scène internationale, qui pourrait gêner "la" superpuissance....des États-Unis. C'est l'une des raisons pour lesquelles États-Unis et Grande Bretagne déploient tous leurs efforts pour imposer, à des opinions publiques européennes en très grande partie hostiles, l'entrée de la Turquie dans l'Union...

              Si cela devait arriver, il est absolument clair que c'en serait fini pour toujours des espoirs que les européens plaçaient dans la construction de cet ensemble: et que l'Union Européenne deviendrait un Mammouth totalement ingérable, paralysé par son extension même, mais aussi par la présence au sens propre "monstrueuse" en son sein de la Turquie: "monstrueuse" parce qu'absolument pas "naturelle", la Turquie étant, comme chacun sait, un pays de l'Asie Mineure; et l'Europe n'ayant pas de frontières communes avec l'Iran, l'Irak ou la Syrie, à moins de redéfinir les bases les plus élémentaires de la cartographie traditionnelle..... (à suivre.....)

     

    (1): de Gaulle affectait de dire le "Machin", en parlant de l'ONU: c'est un peu comme cela que les anglo-saxons voient l'Europe, qu'ils ne veulent surtout pas laisser venir "concurrencer" les USA...

  • Insupportable arrogance Turque.....

              Bernard Kouchner, en Turquie récemment, a tenté de "réchauffer" les relations entre Paris et Ankara; à vrai dire, de notre côté, il n'y a pas vraiment de "problème", et il n'y a pas lieu de "réchauffer" quoi que ce soit; c'est du côté des Turcs qu'il y a des problèmes, et l'honnêteté intellectuelle la plus élémentaire commande de reconnaître que c'est d'eux, et d'eux seuls, que viennent ces "problèmes". Tout a commencé lorsque l'Assemblée Nationale a adopté, le 12 octobre 2006, une proposition de loi criminalisant la négation du génocide arménien de 1915. On peut débattre du bien-fondé de cette décision, de sa justesse, de l'utilité qu'il y avait à la prendre, et de tout ce qu'on voudra: mais la France n'a pas assorti cette décision de rétorsions économiques ou de sanctions d'aucune sorte contre la Turquie. Il a été décidé que le génocide faisait partie de l'Histoire et que le nier était passible des tribunaux, point. On n'a pas interdit à la Turquie d'exporter chez nous, ni de commercer, ni quoi que ce soit...Ce sont les turcs qui, pleins de rancoeur et de mauvais esprit, ont fait payer cher à la France sa décision: on sait que Tahir Erdogan a envoyé des circulaires à tous les services de l'État turc, afin que ceux-ci empêchent l'attribution de contrats juteux aux entreprises françaises (GDF se trouva ainsi -et ce n'est qu'un exemple...- privé de participation au gazoduc reliant la mer Caspienne à l'Europe, par la Turquie: ce furent les allemands qui récupérèrent le contrat...) et les sanctions économiques furent nombreuses et bien réelles: cette façon de faire mesquine et véritablement hostile, est-ce une façon de faire convenable, et admissible?

               Si nos gouvernants avaient une once d'honneur, de fierté et d'amour-propre, ils n'accepteraient pas ces agissements des turcs, ni ce mauvais esprit: après tout, ce sont les turcs qui sont demandeurs -en ce qui concerne l'entrée dans l'Union- pas nous...; nos gouvernants ne devraient pas accepter non plus la façon dont les Turcs posent le problème de leur intégration à l'Europe: ils ne cessent de dire -et ils l'ont encore répété à Bernard Kouchner ces jours-ci- que l'Europe "doit respecter ses engagements" à leur égard; sous entendu, les faire entrer dans l'Europe, puisqu'on le leur a promis. Mais qui ça, "on"?: un quarteron de technocrates bruxellois, non élus et sans aucune légitimité d'aucune sorte; non mandatés expressément par les gouvernements pour cela; et qui, un soir, entre deux portes, peut-être fatigués par une dure et longue journée de travail harassante (?! les pauvres...) ont lâché de vagues propos (1) pouvant laisser penser qu'un jour la Turquie pourrait être intégrée. Mais cette poignée de fonctionnaires obscurs, technocrates de seconde ou troisième catégorie, ne représentent qu'eux-mêmes; si les Turcs ont cru à cette "promesse", c'est leur affaire; nous, nous ne sommes en rien engagés par les "paroles verbales" d'illustres inconnus, ne représentant -en tout état de cause- rien d'autres que leurs obscures et petites personnes; cela aussi, Kouchner devrait le rappeler sans cesse aux Turcs, à qui les peuples de l'Europe, les opinions publiques n'ont jamais rien promis...

              Au contraire, elles ne cessent d'envoyer à la Turquie des signaux forts de défiance, d'hostilité et de franc rejet: et là ce sont les Turcs qui, s'ils avaient une once d'honneur, de fierté et d'amour-propre, devraient cesser d'essuyer les rebuffades dont on les abreuve; et comprendre qu'en fait ils sont rejetés par un pourcentage tel des opinions publiques que tout projet d'intégration à l'Union relève de l'utopie (2)....

     

    (1): on se souvient, d'ailleurs, qu'à l'époque Jacques Chirac avait ironisé assez férocement, en disant à peu près qu'imaginer la Turquie dans l'Europe cela revenait à dire n'importe quoi, et qu'on pouvait tout aussi bien, puisqu'on était dans l'extravagance, proposer l'adhésion du Zimbabwé......

    (2): toutes études d'opinions confondues, le pourcentage d'hostilité à l'adhésion turque ne descend jamais au-dessous de 55% d'opposants (et frise souvent les 60%...) pour l'ensemble de l'Europe; et dans certains pays les opposants peuvent représenter plus des deux tiers des habitants: comment ne pas voir, dans ces conditions, qu'une admission de la Turquie dans l'Europe est tout simplement irréaliste et infaisable?.....

  • Inadmissible.....!

              Sous le titre: "N'ayez pas peur de la Turquie !", un certain Hugh Pope nous fait la leçon, dans le Figaro (1), à "nous" c'est à dire celles et ceux qui ne veulent pas de la Turquie dans l'Europe. On apprend que ce monsieur est (nous citons) "analyste senior pour l'International Crisis Group", qu'il vient de publier un important rapport sur la Turquie et l'UE; on nous donne même l'adresse électronique: www.crisisgroup.org ! Le Figaro oublie juste de nous préciser que cet illustrissime personnage est, en outre, très connu dans son immeuble (mais si !...) Il connaît aussi monsieur Glandu et madame Trucmuche: cela justifie, on s'en doute, la suffisance dont il fait preuve; et le ton supérieur et exaspérant de son article et de ses conclusions....

              Et la grossièreté dont il use à l'égard de Nicolas Sarkozy: nous avons beau être royalistes, et ne pas trop porter dans notre coeur la classe politique, il n'en demeure pas moins que le Président élu, qui représente la France, ne peut pas être appelé avec condescendance, et un brin de mépris inacceptable, "un homme politique français !". Il y a un minimum de respect à avoir pour la fonction de Chef de l'État, et si monsieur Hugh Pope ne connaît pas les règles élémentaires de la courtoisie et du savoir-vivre, il n'est pas trop tard pour prendre des cours de rattrapage (intensifs, à ce stade là....).

              Quel est le problème ? A vrai dire il n'y en a pas: monsieur Pope -épousant la vision anglo saxonne bien connue- veut que la Turquie intègre l'Europe: c'est son droit le plus strict, et à dire la vérité on s'en fout éperdument; ce monsieur n'intéresse personne, il serait temps qu'il prenne la mesure de son insignifiance...; ce qui est inadmissible et scandaleux, et qui justifie ce billet vengeur, c'est le ton qu'il emploie: il "nous" explique par "a" plus "b" que de toutes façons "c'est comme ça", "ya rien a faire", "circulez, ya rien à voir": voici sa conclusion: "Le processus d'adhésion de la Turquie en Europe n'est pas, contrairement à ce qu'a affirmé un homme politique français, une aventure ou un engagement auxquels on peut mettre fin. Comme deux villes qui ont grandi en se fondant l'une dans l'autre, la Turquie et l'Europe, auparavant deux entités séparées, coïncident aujourd'hui à un niveau qui ne peut plus faire machine arrière."

               Libre à monsieur Pope de le croire: nous croyons exactement le contraire; mais qu'est-ce que c'est que cette idée saugrenue d'une irréversibilité des choses ? S'il en était ainsi, si les "politiques" ne pouvaient plus, justement, faire marche arrière et inverser le cours des choses, y aurait-il encore une Histoire, et une Liberté ? et à quoi servirait-il de continuer à voter pour élire des gens qui, de toutes façons, ne peuvent rien faire ?: autant faire des économies et les supprimer carrément ! Il va loin le senior....

    (1): Le Figaro, samedi 25/dimanche 26 août 2007, page 15 ( débats/opinions).

  • A méditer.....

               Dédié à celles et ceux qui ont des oreilles pour entendre et qui n'entendent pas; qui ont des yeux pour voir et ne voient pas. Sans plus de commentaires, cet article que publie "Le Figaro" du 18/19 août, sous le titre "Devenu chrétien, un Égyptien vit un calvaire":

               Le jeune homme voulait officialiser son changement de religion sur ses papiers d’identité. Considéré comme apostat, il vit dans la clandestinité après avoir reçu des menaces de mort de la part d’extrémistes musulmans.

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  • Islamistes modérés?...

              Le parti islamiste AKP, de Recep Tahir Erdogan, vient de remporter largement les élections législatives en Turquie. Sans nous immiscer dans ce qu'elles ont de strictement interne à la Turquie, nous pouvons faire deux observations sur ces élections:

              1°) la première sera pour nous étonner de ce que plusieurs personnes persistent à présenter le parti d'Erdogan comme "islamiste modéré": c'est une mystification et une supercherie, et nous pensons que cela cache quelque chose...Supercherie car, si l'on est "islamiste" -et encore plus dans le cas de la Turquie, pays voulu laïque par Mustapha Kémal...- cela veut dire que l'on veut soumettre son pays à la Charia. Et la Charia, c'est un peu comme un Code Pénal: cela ne se divise pas; on la prend en entier, ou on ne la prend pas...Imagine-t-on qu'on pourrait installer le marxisme dans un pays, ou le nazisme, mais "rien qu'un peu"? Et qu'on serait, alors, "marxiste modéré" ou "nazi modéré"? L'absurdité du propos saute aux yeux: c'est la même chose pour l'Islamisme -mutatis mutandis...-: si un pays, quel qu'il soit, instaure la Charia, qui se veut et qui est un "système" global, prétendant régir tous les aspects de la vie quotidienne des personnes et de la société, c'est une supercherie que de présenter les gens qui veulent l'imposer comme des modérés: le système s'appliquera dans toute sa logique, point. Et la "modération" n'a pas cours dans ce cas de figure, elle n'a pas sa place...

              2°) et nous en arrivons à notre deuxième observation: il est difficile d'admettre une telle naïveté un tel aveuglement, un tel éloignement du sens des mots chez ces commentateurs (hommes politiques, journalistes...) qui parlent à tout bout de champ d'"islamistes modérés": veulent-ils nous endormir? nous tromper?  Disons-le tout net: ceci nous parait suspect, et même carrément louche. Si "certains" ont parti liée avec les islamistes, qu'ils le disent franchement, qu'ils prennent parti franchement, qu'ils annoncent la couleur franchement: ce sera tout aussi faux, pour nous, mais on peut en débattre....; par contre ce sera beaucoup plus digne et plus honnête...On sait très bien que les USA veulent torpiller "l'Europe puissance" en y faisant entrer la Turquie, ce qui serait le meilleur moyen de détruire à jamais la possibilité pour l'Europe d'être vraiment ce futur géant politique qui inquiète tant l'Oncle Sam (que font les Anglais, en relayant cette politique, lorsqu'ils agissent pour une Europe simple zone de libre échange...?). On sait très bien ensuite que la Maison Blanche (voir le Kosovo...) mise justement sur ces fameux "islamistes modérés", qui n'ont jamais existé ailleurs que dans son esprit embrumé: on lui rappellera que c'est elle qui a mis en selle, par exemple, Ben Laden...pour lutter contre l'influence de l'URSS! Ah, les erreurs et les folies de la Maison Blanche! Qui les recensera un jour?....)

  • Le Coran ? Un petit livre épatant !....

              Depuis huit ans que dure "l'affaire" (le mot "scandale" conviendrait mieux...), on a bien compris à quoi joue Khadafi. La première des choses est qu'il n'a pas le courage d'assumer, face à son opinion publique, l'impéritie de son régime (en l'occurrence les conditions déplorables dans lesquelles se trouve le système de santé libyen...); il utilise donc un système vieux comme le monde, archi employé par tous les dictateurs de tous les continents et de toutes les époques: "trouver" des boucs émissaires, accusés de tous les maux dont il est en réalité, lui Khadafi, le seul responsable (avec le régime qu'il a imposé depuis le coup d'état par lequel il s'est emparé du pouvoir).

              Les chercheurs les plus éminents (dont le français Luc Montagnier) ont fait justice de l'accusation abracadabrante selon laquelle les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien -incarcérés depuis- auraient transmis le virus du Sida à 438 enfants: cette contamination a, en réalité, été rendue possible par les très mauvaises conditions d'hygiène dans les hôpitaux libyens, conditions franchement déplorables pour être tout a fait juste...

              La deuxième chose est plus sordide: en demandant, en gros, un million de dollar d'indemnisation par enfant, il cherche à récupérer les indemnisations financières qu'il a été contraint de verser aux victimes des deux attentats qu'il a commandités: celui contre le Boeing de Lockerbie en 1988 et celui contre le DC-10 d'UTA en 1989. Mais comment a-til pu trouver le "truc", l'astuce, qui lui permette de jouer et semble-t-il -du moins pour l'instant...- de gagner ce coup fumant ?....

               ...C'est assez simple: il a suffit que la plus haute instance judiciaire libyenne décide de commuer en peine de prison à perpétuité la peine de mort infligée aux quatre infirmières bulgares et au médecin palestinien; cela est permis, et même prévu et organisé, si l'on peut dire, par le Coran: c'est "le prix du sang"; si une famille dont on a assassiné l'un des membres le souhaite, elle peut accepter un dédommagement matériel, qui efface et annule le crime. N'entrons pas dans une critique des moeurs et des coutumes d'autres populations, dont nous pouvons simplement constater qu'elles n'ont pas la même conception du Droit que nous et qu'elles nous sont, sur ce point comme sur tant d'autres, radicalement étrangères...; après tout, c'est leur affaire, et même si nous avons le droit d'en être surpris, voire choqués, au fond c'est leur problème...

              Par contre on peut dénoncer l'ignominie d'un dictateur, ainsi que l'écoeurante manipulation des choses et des gens auxquelles il se livre. En somme, on assiste, sous couvert et par le truchement de l'Islam, qui sert en quelque sorte de caution moralo-juridique, à une sorte de "légalisation/banalisation" de l'enlèvement; c'est la Mafia institutionnalisée, à qui l'on accorde le statut d'honorabilité et de respectabilité diplomatique et internationale. L'Honorable Société aura fini par exister vraiment au grand jour et avec tous les honneurs: est-ce parce que cela se fait dans et par un pays musulman qu'on ne dit pas grand'chose, et qu'on tolère ce qu'on ne tolérerait certainement pas de la part d'un pays de tradition religieuse et sociétale autre ?... 

  • Peut-on aider le Darfour?....

              S'il s'agit du domaine des souhaits et des voeux pieux, oui bien sûr, on peut avoir envie d'aider le Darfour;. Mais concrètement, peut-on vraiment agir sur les causes profondes, les raisons essentielles de cette tragédie ? En fait ne pose-t-elle pas un problème que tout le monde refuse de voir et de nommer: la soif de pouvoir, de puissance, de domination et d'expansionnisme tous azimuts de certains dirigeants musulmans, idéologues et dogmatiques à l'extrême ? Nous parlons bien de "certains dirigeants" car, surtout en Afrique noire, de nombreuses populations musulmanes, et leurs responsables politiques ou religieux, vivent un Islam non agressif: la dureté et la méchanceté de certains autres responsables -soi disant présidents mais vrais dictateurs, comme au Soudan par exemple- n'en est que plus évidente: c'est elle qu'il faut condamner au départ, avant de s'occuper des conséquences logiques de cette mentalité, de la terreur, de la tyrannie et de l'oppression que font régner ces dirigeants; c'est en les nommant d'abord, en les désignant et en les condamnant; puis en usant contre eux de toutes les armes et pressions possibles (politiques, diplomatiques, économiques: embargos etc...) que l'on commencera à agir sur la tragédie elle-même, qui n'est qu'une conséquence: pourquoi Bernard Henry Lévy n'en parle-t-il jamais ?

              Et si la toute première des choses à faire pour sauver le Darfour était, par exemple, de "casser" le Soudan afin de libérer les populations du sud, très majoritairement animistes et chrétiennes, noires de surcroît, qui n'ont rien à voir avec les tribus arabes musulmanes du nord qui les exploitent, les asservissent et les martyrisent ? On ferait d'une pierre deux coups, car cette séparation, qui permettrait au Sud Soudan -lointain héritier de la Nubie antique- d'accéder à l'indépendance et de voir la fin de son calvaire, affaiblirait par ailleurs d'autant les "semeurs de mort" du nord, leur retirerait une partie de ce pouvoir dont ils usent si mal, et pour persécuter aussi une partie de leur propre population, ce qui est le cas du Darfour, région musulmane de l'Ouest. On a bien laissé, en Europe, la Tchéquie se séparer de la Slovaquie, uniquement pour une incompatibilité d'humeur! entre ces deux nations slaves, européennes, de race blanche et de religion chrétienne, les différences étaient radicalement incomparables avec ce que nous voyons au Soudan: on leur a pourtant permis de se séparer, et tout le monde y trouve son compte: n'est-ce pas ce qu'il conviendrait de faire au Soudan dans un premier temps ?

              Quand au Darfour proprement dit, il ne faut pas se leurrer, ni tomber dans l'angélisme: ce serait très bien de pouvoir aider les populations qui souffrent, et si on peut le faire on doit le faire; mais il y a des limites à tout, y compris à la générosité: il faut cesser de croire et de faire croire qu'on peut et qu'on pourra aider, toujours et partout, tous ceux qui souffrent: c'est dur à dire mais c'est malheureusement ainsi; on n'a, par exemple, jamais rien fait pendant les 50 ans de bolchevisme pour les populations exterminées par le communisme en Russie; ni pour celles de "derrière le rideau de fer" abandonnées aux monstres sanglants que furent Ceaucescu et les complices de "l'ordre communiste" (!)...Ne faut-il pas cesser de faire de l'humanitaire une gesticulation qui remplace la vraie politique: une vraie politique qui consisterait d'abord dans une claire vision des choses, une pleine compréhension des problèmes; qui consisterait à poser les vraies questions, à lancer les vraies accusations, à nommer les vrais responsables: on quitterait le domaine des mots et des mondanités "bernard-henry-lévyennes" mais on y gagnerait en courage vrai, en efficacité tangible, en action concrète; on retrouverait la politique au sens fort et vrai; on "agirait" enfin, au lieu de palabrer sans fin, et sans intérêt.....

  • Quia nominor leo...!

              Georges Bush est venu en Albanie tenir des propos surprenants et incorrects, et pour tout dire dangereux et condamnables: comme un trublion mal élevé et sans aucune retenue, il a appelé les Albanais a déclarer tout de suite l'indépendance du Kosovo, sans tenir compte de l'opposition de la Russie! Pour qui se prend-il, et de quel droit agit-il ainsi ? Il n'est pas président de l'Europe, et que dirait-il si un président d'un pays d'Europe allait au Vénézuela, en Bolivie (ou n'importe quel autre pays d'Amérique...) pour appuyer Chavez ou Morales ? Approuver leur politique et dire à ces pays ce qu'ils doivent faire ?

              On peut constater avec un peu d'amusement qu'il vient d'inventer une sorte de "doctrine Monroe à l'envers", au moins en ce qui concerne deux points de cette doctrine: on sait qu'en 1823 James Monroe, président des États-Unis, formula un ensemble de principes de politique étrangère, déclarant entre autre que toute tentative des puissances européennes pour étendre leur influence sur le continent américain serait regardé par les États-Unis comme une menace pour leur sécurité et pour la paix; et que les États-Unis n'interviendraient pas dans les guerres opposant des États européens. Monsieur Bush re-écrit en quelque sorte deux articles de cette doctrine: il fait chez les autres, en l'occurence en Europe, ce qu'il ne veut pas qu'on fasse chez lui, en Amérique; et surtout, ce qui est beaucoup plus grave, il prend parti dans une affaire inter-européenne, et ce d'une façon guerrière et belliqueuse; en va-t-en guerre dangereux, en apprenti-sorcier qui joue les boutefeu, il pousse les Albanais à un acte propre à embraser de nouveau la poudrière des Balkans: il est stupide ou il le fait exprès ? 

              On voit les résultats calamiteux de la "politique" (!) menée par Bush en Irak (mais en est-ce une ?...): il semble que l'expérience ne lui profite pas !....Pour en revenir à ses déclarations tonitruantes et déplacées de Tirana, il est allé jusqu'à affirmer: "Nous allons travailler avec les diplomates russes et européens pour trouver une solution. Et, si cela n'arrive pas, alors nous dirons: Ca suffit ! L e Kosovo doit être indépendant." C'est la raison du plus fort à l'état pur (que les Romains traduisaient par cette expression "quia nominor leo"). Avec un cynisme et une mauvaise foi renversantes, Georges Bush condescend à concéder qu'il veut bien discuter, mais en annonçant tout de même que le résultat des discussions est connu d'avance ! A quoi sert-il donc de discuter ? 

              A Guantanamo, il a institué une zone de "non-droit" unique au monde, se moquant éperdument des protestations nationales et internationales: et nul ne peut rien faire à propos de cette base états-unienne, située dans la zone d'influence géographique directe des USA. Mais ici, en Europe, nous devons et nous pouvons faire en sorte que ne se reproduise plus jamais l'aberration qu'a constitué cette visite et les déclarations auxquelles elle a donné lieu: plutôt que de s'enliser dans des pratiques technocratiques, ou des discussions aberrantes avec la Turquie, au boulot, messieurs les "politiques" !...

  • Un Michaël Moore inattendu...

              Sur Canal Plus, le 22 Mai dernier, à l'occasion du Festival de Cannes, le réalisateur Michaël Moore s'est tout d'un coup lancé dans un touchant éloge de la France et des Français:

              "...Avant la guerre d'Irak les Français ont fait ce qu'un meilleur ami essaye toujours de faire...; seul votre meilleur ami peut faire ça...; votre meilleur ami, c'est celui qui vous dit la vérité, la vérité sur vous même; et les Français ont essayé de nous dire que c'était une erreur d'aller en Irak; et nous n'avons pas écouté les conseils de notre meilleur ami, et voilà le résultat; et moi je crois que beaucoup d'Américains aujourd'hui sont quand même reconnaissants aux Français d'avoir eu le courage de leur dire: "ne faites pas ça, c'est une erreur; n'allez pas en Irak !".

              Et aussi: "...Les Français sont nos meilleurs amis depuis la création de notre pays; nous n'aurions pas gagné notre Guerre d'Indépendance sans les Français...".

              Même s'il n'a pas cité nommément Louis XVI, l'hommage est rendu, et c'est l'essentiel... 

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  • Turquie: dire enfin "Non"!...

              e5ed716757d936032a5fbdb6c4ac37c3.jpgQu'on arrête de tergiverser et de tourner autour du pot: que l'on dise "Non" une bonne fois pour toutes à la Turquie et que l'on clôture des négociations qui n'auraient jamais dûes être ouvertes. On connaît les raisons nombreuses des tenants du Non (dont nous sommes); nous ne rappellerons que les trois principales: la première est de simple bon sens; aucune personne raisonnable ne peut sérieusement avancer que l'Europe a une frontière commune avec la Syrie, l'Irak, l'Iran et l'Azerbaïdjan: à trop dire n'importe quoi, a proposer des choses qui heurtent le bon sens le plus élémentaire, on n'est plus crédible, on se coupe des gens, et c'est ce qui est arrivé aux autorités européennes, et c'est ce qui a motivé pour une bonne part les "Non" français et néerlandais au projet de Constitution.

              La deuxième raison est plus politique: contre toute évidence, les turcs nient le génocide arménien, qui est un fait historique avéré, une certitude bien établie. Imagine-t-on que la réconciliation franco-allemande (mais aussi celle de l'Allemagne avec tous les autres peuples européens) aurait pu se faire si les allemands n'avaient pas reconnu la monstruosité de la faute commise, et s'ils ne l'avaient pas clairement regretté et formellement rejetée? La réponse est non, bien sûr; à des allemands qui diraient: "non, il ne s'est rien passé!" et qui, plus grave encore, (mais c'est ce qui se passe en Turquie!) mettraient en prison celles et ceux qui évoqueraient les camps de concentration et la Shoah; à ces allemands-là on refuserait même de parler. Or on prétend négocier avec les turcs, qui nient le génocide qu'ils ont perpétré et qui emprisonnent celles et ceux qui le dénoncent: on croit rêver! La troisième raison est la plus profonde, selon nous: il suffit de voir ce qui s'est passé en Turquie sur le long terme; sans polémiquer, sans faire de doctes et longs discours, uniquement en observant les réalités; en s'abstenant même de juger: 1°) 1453 (conquête de Constantinople): IOO% de chrétiens dans la ville; 2°) 2007: moins de 1%! les derniers des mohicans, la réserve d'Indiens pour les touristes, et pour faire croire aux naïfs (de ceux que Lénine appelait les "idiots utiles") que l'on est libre en Turquie!...

               La simple juxtaposition de ces deux chiffres montre bien la conception qu'ont les turcs de la "vie ensemble", de la "politique" au sens premier; là où ils passent, tout le reste disparaît, il ne reste plus qu'eux, et leur terrifiante uniformité, partout! c'est cela que veulent ceux qui se font les chantres de la "diversité"? mais où est la diversité en Turquie? les turcs ont réussi leur "purification ethnique" là où les nazis ont heureusement raté la leur; et aujourd'hui leur pays, aussi monolithique, est autre que peu crédible, il est tout simplement effrayant! Si c'est à un "modèle" (!) pareil qu'on veut nous marier, merci bien! En fait, les relations internationales marchent aussi, en partie, à la confiance, à l'affectif; quand nous voyons ce qu'on fait les turcs dans le pays qu'ils ont pris aux Grecs, c'est simple: nous n'avons pas confiance! mais alors pas du tout!..... 

  • La Chine est-elle notre ennemi ? par Antoine de Lacoste

    Les Chinois n’ont finalement pas que des défauts. Ils ont en tout cas une grande qualité : ils aiment le cognac. Cette appellation, célèbre dans le monde entier depuis des siècles, n’est plus beaucoup prisée dans notre pays. Les Français boivent moins mais pas mieux. Des breuvages étranges venus d’ailleurs supplantent progressivement nos gloires nationales, nos bons vins et nos grands digestifs.

    SAUVER LE COGNAC

    L’hygiénisme militant est solidement installé (quand serons-nous libérés de l’insupportable « à consommer avec modération » infligé par la loi Evin ?) et mène avec succès une offensive générale contre l’alcool. Sauf la bière que notre président consomme volontiers lors de ses sorties hors protocole. Il est certain que les boissons énergisantes, les faux jus de fruits chimiques et le coca-cola sont bien meilleurs pour la santé que les fruits de la vigne cultivés depuis des millénaires (environ -3000 avant Jésus-Christ pour le premier vin produit en Géorgie).

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