En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
C'est Guillaume le Pieux qui a voulu cette fondation : elle fut le centre de la réforme monastique en Occident et groupa dans sa mouvance jusqu'à 1.400 maisons, peuplées de 10.000 moines ("l'empire de Cluny").
Elle joua également un rôle important dans l'évolution artistique, son abbatiale (1088 - 1250) étant le chef d'oeuvre de l'art roman.
Détruite à la Révolution, comme tant d'autres joyaux de notre patrimoine, il ne reste aujourd'hui que moins de 10 % de ce qui fut, jusqu'à la construction de Saint Pierre de Rome, le plus grand édifice religieux de la chrétienté (ci dessous, reconstitution par images de synthèse).
• Guillaume, duc de Normandie devenu Roi d’Angleterre, ancêtre de Saint Louis, est le héros de la Tapisserie de Bayeux (de son nom exact, "Telle du Conquest") :
• marchez sur les pas de Guillaume à travers toute une série de cités qui ont été marquées par celui qui fut l’un des plus grands Rois d’Europe au XIème siècle :
1239 : Première représentation du Miracle de Théophile, de Ruteboeuf
Si l'on connait relativement bien la vie même de Ruteboeuf, et en tous cas ses moments les plus importants, on ne dispose, curieusement de presqu'aucune date en ce qui le concerne. C'est dans l'exposé suivant - très intéressant malgré son aspect un peu austère - que l'on trouve la date du 8 septembre pour la première représentation publique, à Paris, sur le parvis de Notre-Dame, du Miracle de Théophile, oeuvre commandée au poète par l'évêque de la ville lui-même (ci contre, une partie du vitrail de la cathédrale de Beauvais, racontant le Miracle) :
Et, sur le lien suivant - très technique et sans intérêt pour le grand public et les non-spécialistes - un petit tableau, en haut à droite, qui donne accès à tous les textes de Ruteboeuf :
Bien sûr, pour le grand public, aujourd'hui, Ruteboeuf reste d'abord connu pour sa Griesche d'Hiver, ou Complainte Ruteboeuf (chantée ici par Léo Ferré) :
Que sont mes amis devenus Que j'avais de si près tenus Et tant aimés Ils ont été trop clairsemés Je crois le vent les a ôtés L'amour est morte Ce sont amis que vent me porte Et il ventait devant ma porte Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille Quand il ne reste en branche feuille Qui n'aille à terre Avec pauvreté qui m'atterre Qui de partout me fait la guerre Au temps d'hiver Ne convient pas que vous raconte Comment je me suis mis à honte En quelle manière
Que sont mes amis devenus Que j'avais de si près tenus Et tant aimés Ils ont été trop clairsemés Je crois le vent les a ôtés L'amour est morte Le mal ne sait pas seul venir Tout ce qui m'était à venir M'est advenu
Pauvre sens et pauvre mémoire M'a Dieu donné, le roi de gloire Et pauvre rente Et droit au cul quand bise vente Le vent me vient, le vent m'évente L'amour est morte Ce sont amis que vent emporte Et il ventait devant ma porte Les emporta
1670 : Paris, "Ville ouverte" : aux origines des Grands Boulevards...
1008 : Valenciennes, protégée de Notre Dame du saint Cordon
Cette année-là est dure pour les Valenciennois, décimés par la peste.
Un saint ermite, Bertholin, vivant retiré près des bords de l’Escaut, supplie la Vierge de secourir la ville. Marie lui demande alors de réunir tous les habitants sur les murailles. Elle leur apparaît et fait entourer la ville, par un ange, d’un cordon écarlate. La peste cesse aussitôt, et ceux qui l’avaient contractée sont guéris.
En guise de remerciement, les notables de l’époque s’engagèrent à organiser une procession chaque année, à la date anniversaire de ce miracle : le sept septembre. Aujourd’hui fixée au deuxième dimanche de septembre, le Tour du Saint Cordon est le plus ancien pèlerinage français: il a célébré ses mille ans en 2008.
Il y a, en fait, deux Tours : le premier, ou petit tour le matin; et le grand tour, l’après midi, dans toute la ville :
Elle est consacrée à Rutebeuf, à Jacques Perret et... à Frédéric Mistral.
Vous pourrez écouter Léo Ferré chanter Ruteboeuf, et sa Griesche d'hiver ("Que sont mes amis devenus...") et vous y trouverez la troisième et dernière partie de notre évocation de Frédéric Mistral, chantre des Racines et de la Terre, des Traditions qui entourent l'homme et le protègent (comme des "frontières", dirait Régis Debray ?...), en même temps qu'elles l'ouvrent à l'universel car, comprenant combien sa petite patrie est belle, il comprend tout naturellement, dans le même mouvement d'amour et de respect envers la Création, qu'un Jaune, qu'un Noir, qu'un Indien... aime son pays, ses Racines, sa Culture, ses Traditions... exactement comme lui, le Provençal, les aime...
Oui, la Tradition ouvre à l'universel; oui, notre traditionalisme est un Humanisme...
Tombeau de Colbert, à l'église Saint-Eustache de Paris, par Antoine Coysevox
1683 : Mort de Colbert
Chargé en premier lieu de veiller à la gestion des finances de l'État sous Louis XIV, Colbert, qui meurt à 64 ans, avait exercé peu à peu son pouvoir dans tous les domaines.
De Michel Mourre :
"...C'était un travailleur acharné, épris d'ordre et de méthode, un homme de cabinet, aux dossiers bien tenus, un fonctionnaire sérieux, incontestablement dévoué à l'État..."
1638 : Naissance du futur Louis XIV (ici, sa statue équestre, en empereur romain, Promenade du Peyrou de Montpellier)
1534 : Jacques Cartier revient de sa première expédition au Canada
Né à Saint-Malo, en 1491, Jacques Cartier, issu d'une modeste famille de pêcheurs terre-neuvas, souhaite trouver la route du Nord pour atteindre les Indes sans passer par la longue et périlleuse route du Sud. Il réussit à convaincre François 1er, et appareille le 20 avril 1534. Après Terre-Neuve, Cartier aborde sur la côte qui longe le golfe du Saint-Laurent.
Il est accueilli par des Indiens avec qui il échange des cadeaux, et plante une croix portant l'écusson du roi de France. L'approche de l'hiver l'oblige à rebrousser chemin: il rentre en France avec deux Indiens qu'il présente à la cour.
Armes de Chateaubriand, Vicomte et Pair de France : de gueules, semé de fleurs de lys d'or, sans nombre...
1768 : Naissance de Chateaubriand
La fulgurance visionnaire dont Chateaubriand fait preuve dans le passage suivant n'est-elle pas, à proprement parler, fascinante ? Voici un extrait de L'Avenir du Monde, annexé enVariantes et Additions aux Mémoires d'Outre-Tombe (La Pléiade, tome II, pages 1051/1052).
Et ces lignes ont été écrite vers 1834 !
Il est d'ailleurs à noter - preuve supplémentaire de l'intérêt exercé par les Mémoires en particulier, et Chateaubriand en général... - que ce texte a été lu en direct par Jacques Julliard sur LCI, lors d'un de ses débats hebdomadaires avec Luc Ferry...
1918 :La France vient de gagner la guerre, au prix effroyable d'un million et demi de morts et de quatorze départements ravagés pendant quatre ans : la République, le Régime, le Système (peu importe le nom qu'on lui donne...) va perdre la paix en ne supprimant pas l'unité allemande - qui n'avait pas un demi-siècle d'existence ! - mais en supprimant l'Empire Austro-Hongrois, catholique et "stabilisateur", haï par l'anticlérical forcené qu'était Clemenceau : on aura Hitler vingt ans plus tard, conformément à l'analyse de Bainville et de tous les lucides de l'époque.
Les désastres de la Seconde Guerre mondiale sont directement le fruit de la nocivité du Système idéologique hérité de la révolution française...
1939 : la guerre qui aurait pu et du être évitée...
1120 : Mort de Gérard Tenque
Gérard Tenque est le fondateur de l'Ordre de Malte, dont le nom complet estOrdre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte.
Natif de Martigues (où il est né en 1040) Gérard fonda son Ordre en Palestine, en 1113.
Celui-ci devait connaître l'immense essor que l'on sait.
Le 11 Août 1891, Martigues, sa ville, organisa une grande fête en son honneur : ce jour-là, Frédéric Mistral et des représentants de tout le Félibrige inaugurèrent une plaque en marbre, apposée au premier étage de la Mairie, l'Hôtel Colla de Pradines, pour rendre l'hommage qu'il méritait au fondateur de l'Ordre de Malte.
La plaque porte ces mots :
L'AN DÒU SAN CRIST MXL DINS NOSTO CIEUTA DOU MARTEGUE NASQUÈ LOUS BENUROUS GERARD TENQUE FOUNDATOUR DI MOUNGE ESPITALIÉ DE SAN JAN DE JERUSALEN E LOU XI D'AVOUST MDCCCXI LI CIGALIÉ MÉ LI FELIBRE AN OUNOURA PER AQUEST MABRE LA MEMÒRI DÒU GRAND PROUVENÇAU PIETADOUS
L'an du saint Christ 1.040 Dans notre ville de Martigues Naquit le Bienheureux Gérard Tenque Fondateurs des Moines Hospitaliers De Saint Jean de Jérusalem Et Le 11 Août 1.891 Les Majoraux (1) et les Félibres Ont honoré par ce marbre La mémoire Du grand provençal miséricordieux
Charles Maurras, l'autre gloire de Martigues, a également honoré la mémoire de Gérard Tenque. Il le fit dans le jardin de sa maison du Chemin de Paradis, à Martigues, quartier de Ferrières :
De Charles Maurras (L’Action française, 10 juin 1942, page 2) :
"Gustave Thibon est sans conteste le plus brillant, le plus neuf, le plus inattendu, le plus désiré et le plus cordialement salué de nos jeunes soleils."
(tiré de notre Catégorie Grande "Une" de L'Action française)
1792 : Début des Massacres de septembre.Le 14 juillet 1789, on avait promené des têtes au bout des piques...: dès cet épisode, la Terreur est en gestation, "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires"...(François Furet)
1667 : Louis XIV, à l'origine de l'expression "Paris, Ville lumière"...
C'est Louis XIV qui arrêta définitivement l’organisation de la police de Paris. C'est lui qui créa, par Édit, un lieutenant de police, appelant La Reynie à ce poste.
L’organisation générale de l’éclairage de la ville fut un des premiers actes de La Reynie, pour lutter contre leur dangerosité, la nuit tombée, et les violences des délinquants de tous ordres : le 2 septembre 1667, parut l’ordonnance prescrivant d’établir des lanternes dans toutes les rues, places et carrefours de Paris.
En plus de tout le reste, elle parle de la guerre qui aurait pu et du être évitée, celle de 39/45, avec toutes les horreurs et les destructions qu'elle a occasionné : il suffisait d'écouter Jacques Bainville, Maurras et l'Action française qui, avec tant d'autres Français patriotes demandaient la seule garantie de paix véritable, après une victoire si chèrement acquise (un million et demi de morts) : le démembrement de l'Allemagne.
Clemenceau et le Système ne le voulurent pas, par idéologie démocratique.
Clemenceau et le Système nous ont "donné" 39/45, ils nous ont "donné" Hitler :
Clemenceau et le Système, responsables et coupables !
1250 : Ouverture du Collège de Robert de Sorbon, la future Sorbonne
Robert (né à Sorbon en 1201, mort à Paris en 1274), théologien, fut le chapelain de Saint Louis.
Il fonda en 1257, pour les clercs et les étudiants en théologie le collège qui, aujourd'hui encore, porte son nom (rue Coupe Gueule, cela ne s'invente pas !).
La Sorbonne, dont il fut le premier proviseur, devait permettre aux écoliers pauvres d'avoir accès à l'enseignement.
Centre d'études théologiques, c'était aussi un tribunal ecclésiastique et, à cet égard, la plus haute autorité religieuse du monde chrétien après le Pape.
En 1808, les bâtiments de la Sorbonne furent donnés à l'Université.
Grand amphitéâtre de la Sorbonne (la fresque est de Puvis de Chavannes)