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  • Politique Magazine et le voyage du pape en Grande-Bretagne...

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                Dans ce numéro d'octobre de Politique Magazine ( http://www.politiquemagazine.fr/  ) l'Editorial revient sur le succès du voyage du Pape en Grande-Bretagne (lire ci-après : Le Pape, ça marche !).

                Et François Reloujac, comme chaque mois, analyse la situation économique. Dans ce numéro, les lignes de force des rapports France Allemagne..... Nous y reviendrons.

    Le Pape ça marche ! 
     
                Le Pape a rendu visite au Royaume-Uni. L’évènement n’a pas eu grand écho dans la presse française. Sinon juste avant le voyage pour annoncer un échec. Annonce devenue rituelle dans la presse pour chaque voyage pontifical. Comme si un mot d’ordre était donné… 
     
                Comme si un voyage du Pape, surtout de Benoît XVI, ne pouvait être prévu que comme un échec et toujours pour la même litanie de raisons philosophiques et morales. 
     
                Souvenez-vous des titres des journaux : échec prévu en Allemagne, en Tchéquie, en France, en Afrique, où qu’il aille… Et puis c’est la réussite… partout et qui fait échec aux pronostics malveillants et sectaires. Les querelles inventées dans les salles de rédaction s’effilochent et disparaissent dans le néant de leur mauvaise foi. 
     
                Le Saint-Père sourit, il va et c’est un succès. Succès donc pareillement en Angleterre. 
     
                Il a dit tout ce qu’il avait à dire, à la Reine d’abord, aux peuples écossais, anglais, gallois, irlandais, aux représentants de la société civile et politique, aux représentants des autres religions, à la Communion anglicane, enfin et surtout aux catholiques de Grande-Bretagne dans toutes leurs diversités, jeunes et adultes, qui l’ont admirablement reçu, aux évêques de l’Église d’Angleterre, au clergé, aux religieux et à toutes les personnes qui se dévouent aux œuvres catholiques. 
     
                Quel homme au monde peut tenir un langage de vérité de cette qualité ? Un seul. Lui. Lui qui n’entre pas dans les polémiques des uns et des autres, fussent-elles les plus justifiées, mais qui n’avance que des propositions sensées, éclairées des lumières de la foi et de la raison. Il n’a en vue que le Royaume de Dieu, le bien commun des peuples et les devoirs de sa charge de successeur de Pierre. 
     
                Aussi son langage est-il clair et d’une grande précision : aucune ambiguïté dans les termes, même quand il aborde les questions litigieuses. Quel observateur l’aura remarqué ? Pas un mot employé pour un autre. Il garde toutes les distinctions nécessaires. Pas de ce confusionnisme propice aux charlataneries de tous les professionnels de l’amphibologie démagogique ! 

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    Sur la route du Parc Bellahouston, à Glasgow 


                Ainsi l’oecuménisme n’est pas un fourre-tout, la politique une auberge à rhéteurs, la morale un assemblage de règles à géométrie variable qui facilitent les postures et couvrent les iniquités, l’économie la recherche éperdue de la satisfaction de toutes les libidos, la religion un moyen d’imposer ses passions les plus folles au nom d’impératifs prétendument divins. 
    Nos lecteurs prendront connaissance avec intérêt de l’analyse de ce voyage pontifical faite dans nos colonnes par Bernard Callebat. 
     
                Les observateurs ont noté à juste titre que le Pape a beaucoup insisté sur la question politique. Non qu’il prétendît s’y immiscer. Mais il a rappellé à tous ces peuples de vieille chrétienté où ont fleuri des églises prospères et des monachismes exemplaires, que leur vie véritable était issue de leurs racines saintes et profondes. Ainsi a-t-il parlé aux Écossais, au Gallois, aux Irlandais, en évoquant leurs saints fondateurs. 
     
                Quant aux Anglais, il leur a rappelé leur longue tradition où s’est élaborée une conception singulière du devoir religieux et, en même temps, politique et social, qui mettait l’accent sur la conscience personnelle, sur son droit inaliénable, sur la tolérance au bon sens du terme. Cette tradition qui sut s’entourer de garanties juridiques, a permis l’éclosion d’une société civilisée, avec toutes ses exigences de dignité humaine. En revanche, cet idéal « démocratique » cher à la nation anglaise perdrait toute signification s’il s’assimilait au relativisme des sociétés modernes qui, confondant le bien et le mal, le vrai et le faux, n’est en réalité qu’un pourvoyeur de l’erreur et de l’horreur. 
     
                Voilà pourquoi la religion bien comprise ne peut qu’éclairer les choix politiques. Cette leçon qui revient maintenant constamment dans les discours du Pape, est d’une grande portée. Elle marque un souci du Saint-Père qui ne voit pas sans effroi les pays de civilisation européenne s’effondrer dans un athéisme pratique et théorique qui tue concrètement ces sociétés et donne au monde l’exemple le plus détestable. 
     
                Aussi n’hésite-t-il pas à parler de Dieu, de Jésus-Christ, de l’Eglise qui se doit d’être exemplaire. Et malheur quand les hommes d’Eglise sont occasion de scandale ! 
     
                Et à l’Angleterre éternelle, à tous les moments du voyage, avec une audace tranquille, il n’a pas hésité à rappeler que ses saints les plus prestigieux furent ceux qui ont porté au plus haut degré le choix, en conscience, de l’absolu de Dieu, face à toutes les pressions sociales ; ils ont nom : Thomas Becket, Thomas More et ce John Henry Newman qu’il a tenu à béatifier lui-même. 
     
                Ainsi l’Angleterre a-t-elle en elle-même les ressources spirituelles de tous ses renouveaux. Il ne nous reste plus, à nous Français, qu’à nous tourner pareillement vers nos plus saintes figures historiques. Jeanne d’Arc ne nous donne-t-elle pas la meilleure des leçons politiques ? ■ 

  • Nouvelles du Blog : de la semaine ecoulée à celle qui vient...

            Notre malle au trésor continue de s'enrichir :

            - Les commentaires sur l'Exposition de Versailles, ainsi que le recueil des principaux articles qui lui ont été consacrés et les 10 vidéos proposées par les commissaires de l'Exposition ont été regroupés dans notre Catégorie Pages, pour une consultation aisée.

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            - Nous sommes en train de préparer deux dossiers regroupant les commentaires de nos lecteurs sur deux sujets intéressants : les sources de la légitimité, et un débat sur l'immigration. Nos lecteurs ont du talent, et des idées : profitons-en ! De la confrontation de leurs points de vue se dégage une meilleure approche des sujets qu'ils traitent....

            - le lundi 24 - ce sera en quelque sorte de circonstance, en cette période du 21 janvier... - nous mettrons en ligne un document relativement rare : Le Coût de la Révolution, de René Sédillot (relativement rares sont, en effet, les documents vidéos de Sédillot, comme de Molnar et de Boutang...). Il s'agit d'une conférence prononcée à Marseille, au siège de la Fédération royaliste Provençale.

            - Nous mettrons également en ligne deux vidéos fort intéressantes, l'une, de Michel Michel, l'autre d'Henri Letigre : il s'agit de deux conférences, prononcées l'été dernier au Camp Maxime Réal del Sarte, dont le programme d'études était bâti sur un commentaire, par une personne différente à chaque fois, des chapitres du livre du Prince Jean. Seule la charge de travail, et l'abondance de l'actualité - comme on dit... - nous avaient empêchés jusqu'à présent de rendre compte de ce qui avait été fait lors de ce camp. Lacune bientôt comblée....

            - Enfin, après avoir mis la première série de la réflexion économique de François Reloujac en PDF, nous ouvrons une deuxième série, regroupant ses articles de Politique Magazine. Dans les Pages, pour l'instant, en attendant d'être, comme le premier, mis en PDF....

            Chers amis, chers lecteurs, ce Blog est à vous, aussi. Vous pouvez vous en "emparer", pour y exprimer vous aussi telle ou telle pensée qui vous tient à coeur, apporter telle ou telle nuance ou précision, critiquer telle ou telle position ou demander des éclaircissements... Il est simplement demandé que les commentaires soient courtois, et positifs. C'est la raison pour laquelle nous éliminons régulièrement quelques commentaires (fort peu...). Sinon, chacun peut s'exprimer, à cette double condition de respecter son ou ses interlocuteurs, et d'écrire pour apporter quelque chose au débat, et le faire progresser.....

          Cette semaine on parlera de tout ce qui fait notre quotidien et aussi, bien sûr, de ce dont on ne sait pas encore qu'on va parler, mais que l'actualité nous imposera de traiter....

            Quant aux Ephémérides, voici ce que vous y trouverez cette semaine :

    Ephémérides :

    ·       Dimanche : Naissance de Saint Simon.

    ·       Lundi : Mort du Consul Caïus Marius. Évocation : En 102 Avant Jésus-Christ, en Provence, il avait écrasé les Cimbres et les Teutons, sauvant Rome et la Civilisation....

    ·       Mardi : Naissance de Louvois. Début de la Fronde des Princes. Création de la Banque de France. Apparition de Pontmain. Mort d'Antoine Becquerel. 

    ·       Mercredi : Renvoi des Parlements par Louis XV et Maupeou. Naissance de Cézanne. Découverte de la Terre Adélie. Georges Claude dépose le brevet du Tube à Néon. Mort de Gustave Thibon.

    ·       Jeudi Naissance de Charles V. Dix heures vingt : assassinat de Louis XVI. Les Colonnes Infernales commencent la destruction méthodique de la Vendée. Naissance de Maxime Weygand. Premier vol régulier du Concorde.

    ·       Vendredi : Mort d'Adolphe d'Archiac. Naissance de Georges Guynemer. Anatole France est reçu à l'Académie française. Louis Renault construit sa première automobile. Première émission radiophonique en France. Lancement de la première fusée Ariane.

    ·       Samedi François Premier à Marseille: décision est prise de construire le Château d'If et le Fort de La Garde. Naissance de Gassendi. Fermeture de la Cour des Miracles. Lancement du satellite SPOT 2. Inauguration officielle du Pont de Normandie.

  • Deux brèves réflexions sur ses enferrements successifs, à la suite d'une enième déclaration d’Eric Besson…

                Ce pauvre Besson, il est comme quelqu'un pris dans des sables mouvants: plus il remue, et plus ils s'enfonce. A partir de son élucubration première (le peuple français n'existe pas, il n'y a qu'un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble !...) il ne cesse de s'enferrer à chaque fois un peu plus, au rythme de ses explications de texte aussi confuses et emberlificotées que répétées et incessantes.

                On pourrait en dire, des choses, sur cette succession de propos surprenants en cascade: nous avons déjà publié le Pdf Contre les idéologies, les faits. En réponse aux élucubrations d'Eric Besson et d'autres officiels du Système... que vous pouvez consulter dans la rubrique PDF à télécharger, mais que nous remettons ici pour les trop pressés ou les trop impatients: En réponse aux élucubrations d'Eric Besson et d'autres officiels du...

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    Diogène cherchait un homme;
    Soubise, après Rossbach, son armée:
    Besson chercherait-il le Nord ?...

                On s'en tiendra juste, aujourd'hui, à deux courts commentaires sur l'une "des dernières fois" du ministre: c'était chez Demorand, sur France inter, et Besson a cru finaud de déclarer:

                "...Je pense que tous nos concitoyens et notamment les plus jeunes d'entre eux, doivent comprendre et connaître les paroles de la Marseillaise et notamment pour une raison qui ne vous a pas échappée, c'est que la formule, la phrase « qu'un sang impur abreuve nos sillons » en 2010, elle n'a rien d'évident. Qu'est-ce qu'il faut expliquer ? Que le sang impur ce n'est pas le sang des étrangers, c'est historiquement le sang de ceux qui voulaient abattre la Révolution française, le sang de ceux qui voulaient mettre fin à notre République. Donc c'est ça qu'il faut expliquer." 

                A qui Besson fera-t-il croire qu'il n'y avait aucun mépris, aucune haine pour les étrangers -et surtout les Autrichiens- chez les Révolutionnaires ? Ceux-ci, en plus d'être des idéologues secs et froids, raisonnaient au passé prolongé, et vivaient encore sous la lancée de la guerre de presque deux siècles entre la Maison de France et la Maison d'Autriche -à bien des égards une véritable guerre civile européenne- guerre à laquelle avait heureusement mis fin le renversement des alliances, oeuvre grandiose voulue par Louis XV. Dans cette affaire, la monarchie était progressiste, une bonne part de l'opinion et les révolutionnaires furent conservateurs et passéistes! La haine de l'Autriche, centrée sur l'Autrichienne, était bel et bien réelle, et tourna bel et bien à l'hystérie collective....jusqu'à ce que Napoléon, pourtant héritier, continuateur et sabrede la Révolution donne tort aux Révolutionnaires, et raison à Louis XV, en épousant à son tour... une Autrichienne, 17 ans après que l'on ait haineusement assassiné Marie-Antoinette !

                Voilà pour l'aspect historique des choses -si l'on peut dire...

                Par contre, il y a autre chose dans cette déclarataion surprenante, et, là, Besson a raison. Dans sa folie meurtrière -nous parlions d'hystérie à l'instant, débouchant sur la xénophobie...- il reconnaît bien, de facto, que la Révolution hait tous azimuts: à l'extérieur aussi bien qu'à l'intérieur. C'est cela, en réalité, qu'il faut "expliquer", pour reprendre les propos du ministre (même quand il se trompe) : la Révolution hait jusqu'à decréter impur son ennemi. Ennemi extérieur (l'Autriche), ennemi intérieur (tout le monde). Car l'hystérie se double de la paranoïa: la meilleure preuve en est que les Révolutionnaires ont fini très rapidement par s'exterminer eux-mêmes.

                 Ni Dieu ni maître ?-commentait Thibon-: vous aurez toujours des maîtres, mais ce seront des maîtres sans Dieu, qui ne se reconnaissent aucun supérieur, qui sont eux-même la mesure de toute chose, auprès desquels ne se trouve aucune pitié, aucun pardon....

                Et de citer cette passage de la correspondance de Frédéric II à Voltaire, que nous avons repris plusieurs fois: « Nous avons connu le fanatisme de la foi. Peut-être connaîtrons-nous, mon cher Voltaire, le fanatisme de la raison, et ce sera bien pire »

                 On le voit, il y a beaucoup à expliquer, en effet, monsieur Besson.....

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  • Philippe Val à France inter : et la ”rupture, alors ?.....(1/3).

                On le sait, Nicolas Sarkozy avait axé une partie de sa campagne sur le thème de la Rupture.

                Force est de constater, avec la nomination de Philipe Val à France inter, qu'il vient de rater une belle occasion de mettre son slogan en application.....

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                Nous ne dénions bien sûr à Philippe Val ni sa qualité de journaliste, ni le droit d'avoir les opinions qu'on lui connaît. Nous voulons seulement dénoncer une fois de plus l'extraordinaire et scandaleuse anomalie que constitue, en France, la mainmise quasi-totale de la gauche et de l'extrême-gauche sur l'ensemble des médias audio visuels publics, radios, télés...(ainsi que sur le monde de l'enseignement, qui ne sera pas directement concerné ici, mais qui se rattache au sujet...).

                 Une mainmise quasi-exclusive, et militante, qui est, à notre connaissance, unique en Europe.

                 Elle est là, aussi, cette fameuse exception française,et elle trouve son origine dans l'héritage direct de 1945, lorsque une sorte de partage se fit, sous forme d'un marché: les gaullistes, pour faire court, abandonnant en quelque sorte les médias et l'enseignement aux révolutionnaires, afin d'acheter la paix sociale (on résume, à grands traits....). Politique désastreuse, vision à court terme, à la Gribouille,qui fut pourtant confirmée en 1958, lors du retour de de Gaulle aux affaires (alors qu'à ce moment-là, il aurait pu inverser le cours des chose) et encore renforcée en 68 !...

                  D'où aujourd'hui cette ahurissante domination, jusqu'à la caricature, d'un seul courant de pensée, de gauche et d'ultra-gauche, dans les radios et les télés publiques.

                  Voilà un bon sujet de rupture pour Nicoals Sarkozy. Or, il semble confirmer cette tendance, et il laisse nommer Philippe Val à France inter: allez comprendre !

                  Ne pourrait-on imaginer, au contraire, que dans les radios et télés publiques, donc payées par tous les contribuables, le choix se porte sur des journalistes qui, à titre privé, auraient bien sûr le droit d'avoir leurs opinions, mais qui s'abstiendraient de cette malhonnêteté -comme on le voit trop souvent....- qui consiste à se servir de son micro pour faire en tout impunité "sa"propagande bobo/gaucho/trotsko, de gauche et d'ultra-gauche évidemment (appui scandaleux aux clandestins; approbation systématique et militante de toute "innovation" (!) dans le domaine des moeurs; anti papisme histérique confinant d'ailleurs plutôt au crétinisme, à la nullité intellectuelle  pure et simple et à la voyoucratie qu'à l'opinion, mais bon..., etc.. etc...).

                  Ou alors, si on tient vraiment à ce que les journalistes des radios et télés publiques soient engagés, d'accord. Mais on pourrait imaginer, dans ce cas-là, qu'ils représentent par exemple les scores des diverses élections. Dans un pays où les partis de gauche et d'extrême-gauche n'atteignent évidemment jamais de tels scores, on n'aurait plus ainsi ces 75 à 80 % de postes -voire plus parfois, dans certaines émissions et sur certains crénaux- trustés par des journalistes qui, tels des Maître Jacques, portent une double casquette; et qui ont une fâcheuse tendance à oublier très régulièrement qu'ils sont journalistes pour se permettre de se faire propagandistes révolutionnaires....

                   Nicolas Sarkozy, pour l'instant du moins, ne semble donc pas préoccupé par l'énormité du problème. C'est curieux, et c'est dommage.....

                   Ne voyant pas la nécéssité de re-écrire ce que nous avions déjà dit à propos de Philippe Val, nous allons cependant proposer une sorte de mini-dossier sur lui, en redonnant deux notes que nous avions publiées le 4 décembre 2008 et le 18 octobre 2007.

                   Celle du 4 décembre était inspirée par le plateau-télé de Patrick Besson, avec lequel nous étions entièrement d'accord, et nous avait permis de pointer les contradictions du personnage et de redire que, comme un Michel Onfray par exemple, Philippe Val était un Vatican à lui tout seul..... Vous la lirez demain.

                   Celle du 18 octobre vous permettra d'écouter ou de re-écouter une des chroniques de Philippe Val -à France inter, justement...- dans laquelle il explique parfaitement qu'à partir de la Révolution, la biologie c'est fini.La transmission biologique du pouvoir, mais aussi la transmission biologique de la nationalité. En clair, n'importe qui sur terre peut être déclaré français, et la France n'appartient pas, n'appartient plus, depuis la Révolution, à ceux qui l'ont reçu en héritage ! 

                   A bon entendeur...

                   Vous entendrez ou ré-entendrez cette chronique après demain (elle se trouve du reste dans notre Catégorie Audio / Vidéos). Il faut la faire écouter à tout le monde...

  • Gang des barbares : De la clémence pour les complices (avec même deux acquittements !...) à la perpète bidon pour l'ilot

               Que dire, et quelle(s) leçons politique(s) tirer de la lamentable equipée du non moins lamentable ilote Youssef Fofana et de sa non moins lamentable bande de malfaisants ? Et du verdict temporaire qui clôt momentanément le procès, puisqu'il y a appel... ?

                On s'arrêtera sur deux points.

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                D'abord, l'on constatera, une fois de plus, que la perpetuité réelle -qui existe dans plusieurs droits européens- existe bel et bien, en France, mais pour les victimes seulement. Les coupables -ici l'ilote- n'ont que des perpètes bidon, qui font rigoler tout le monde et auxquelles personne ne croit: avec le jeu mécanique des remises de peine, dans quinze ans, il est dehors. Nous demanderons donc, à nouveau, l'instauration de la perpetuité vraie dans le droit français, et son application effective, comme -répétons-le- cela se fait dans de nombreux pays européens. De plus, nous demanderons également à nouveau qu'une fois condamnés, les délinquants étranger ne pèsent pas sur nos finances déjà bien délabrées; n'encombrent pas des prisons déjà bien sur-saturées; bref, qu'une fois condamnés, ils aillent se faire emprisonner chez eux. Et pour des immigrés récents, qu'on les déchoie de la nationalité française dont ils ne se sont pas montrés dignes, et qu'on les expulse aussi.

                Mais tout cela on l'a déjà dit cent fois. Et l'on reste dans le cadre de cette sordide affaire.

                Par contre, on peut sortir du cadre de cette affaire, et prendre un peu de rcul. Il y a alors une leçon plus politique de l'évènement, et cette leçon vient de ce qu'il nous permet de constater une supercherie. Nous a-t-on assez rebattu les oreilles avec la séparation des pouvoirs. Eh, bien, justement, l'affaire lamentable de l'ilote Fofana vient, une nouvelle fois, de mettre en évidence qu'ils 'agit d'une mystification, et que cette brillante construction intellectuelle que le système était censé nous avoir apporté, n'existe tout simplement pas, et qu'elle reste ce qu'elle est: une brillante construction intellectuelle. Mais certainement pas une réalité. On vient d'en avoir une nouvelle preuve : le gouvernement, par l'entreprise du Ministère de le Justice, a demandé au Parquet de faire appel, ce qu'il a fait etc... etc...

                Deux siècles après la grande Révolution, censée régénérer toute chose, cela fait un peu long. Le système n'était pas parfait non plus sous les Rois ? Et le problème de l'indépendance de la Justice n'était pas réglé ? Certes ! Mais on n'avait pas fait alors, justement, de Révolution, on n'avait génocidé personne en promettant que, se fondant sur la Raison, on allait voir ce que l'on allait voir....

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    La simplicité biblique de ce schéma est-elle corroborée par les faits ?
    Suffit-il d'affirmer qu'une chose est pour qu'elle soit ?

                Force est de constater que, deux siècles après, dans ce domaine, rien n'a changé vraiment. Et l'intérêt de ce procès est donc d'avoir mis une nouvelle fois cela en pleine lumière, en montrant bien sur un point essentiel, l'imperfection du système actuel. Et d'avoir provoqué un grand étonnement et un grand scandale chez certains. Pensez donc, ils viennent de découvrir l'eau tiède ! La Justice n'est pas indépendante ! Mais quand l'a-telle été ?

                Si l'on voit bien un pouvoir exécutif indépendant, tirant sa légitimité de l'élection du président; et un pouvoir exécutif lui aussi indépendant, tirant sa légitimité de l'élection des députés; on ne voit pas du tout le troisième pouvoir, celui des juges, tirer une légitimité semblable aux deux premières. Les juges sont-ils élus par le peuple souverain ? Évidemment, non ! Il faut donc bien qu'ils soient nommés par quelqu'un, et dépendent d'une structure, quelle qu'elle soit. Laquelle dépend, forcément d'un des deux autres pouvoirs, en l'occurrence du premier pouvoir, l'exécutif.

                On dira, nous l'avons vu, que cette constatation n'est pas nouvelle. Certes. Mais c'est bien l'un des mérites de ce procès que de l'avoir, une fois de plus étalé au grand jour: contrairement à tous les beaux discours qu'on nous sert périodiquement sur la beauté et la perfection des institutions, elles ne sont pas si parfaites que cela. Tant s'en faut...

                Alors, toujours la même question, à propos de la Révolution: deux siècles après, sur plusieurs points sensibles et fondamentaux -ici le pouvoir  judiciaire- qu'est-ce qui a vraiment changé ? Et, tout ça, pour ça ?.....

  • Humeur et dérision : A la Une de France info, la Une de La Provence: l'effarement est général....

                Petit retour en arrière -abondance de l'actualité oblige...- mais on va voir que, pour avoir attendu un peu dans les réserves, cette note n'a rien perdu de son actualité....

                Ce mardi 1er septembre, c'est la pré-rentrée scolaire. On s'attendrait à ce que France info en fasse ses gros titres, eh bien pas du tout: l'un des journaux matinaux commence par cette révélation (intonation du journaliste à l'appui, et bien sentie): La Provence est effarée par....l'explosion du travail au noir ! Et, du coup, c'est le journaliste qui est effaré...

                Effarant, vraiment, la révélation (!) de La Provence, qui n'est qu'un secret de polichinelle ? Mais, l'effarant n'est-il pas, en réalité, que que certains soient effarés ?.....

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                 Résumons-nous: La Provence vient de découvrir l'eau tiède ! Mais, qu'est-ce qu "ils" s'imaginaient, à La Provence et ailleurs, tous ceux qui ont bêlé et qui bêlent encore pour l'immigration, la défense des pauvres petits sans-papiers -qui ne sont que des escrocs hors la loi- et la pseudo diversité ? Qu'en faisant venir 15 millions d'étrangers en trente ans c'était pour développer sainement l'économie française ? Et que cette folie -voulue par des manipulateurs qui tirent les ficelles en coulisses, et approuvée par les idiots utiles- allait aboutir à la hausse des salaires, à l'égalité des salaires hommes-femmes, à de meilleures retraites, bref au progrès social ?
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                 Mais bien sûr que non, c'est impossible, et c'est tout le contraire. "Ils" ont fait entrer en France une armée de travailleurs taillables et corvéables à merci (exemple, ici, le travail au noir, pour lequel il est notoire que les clandestins fournissent le gros des bataillons); et cette masse de bras tire à la baisse les salaires, en acceptant le plus souvent des conditions de travail indignes, exerçant ainsi une sorte de concurrence déloyale sur des travaux correctement rémunérés, avec des conditions d'hygiène et de sécurité à peu près dignes d'un pays civilisé.
        
                 "Ils" sont tombés dans le panneau, s' "ils" sont des idiots utiles, et "ils" ont bien réussi leur coup, s'ils sont les tireurs de ficelle, en coulisse. Cette folle politique, que La Provence a appuyé, comme les autres, avant d'être effarée aujourd'hui de ses conséquences ne peut bien sûr pas amener au progrès social, mais à son contraire: ce que dénonce aujourd'hui, avec une belle inconséquence,  La Provence !
                  Elle qui est comme ces gens dont parle finement Bossuet: Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes !
                  Et ce n'est qu'un début: ce qui nous attend, c'est le GBSA, le Grand Bond Social en Arrière, par l'exploitation éhontée de la misère humaine de ces immigrés traités comme de la chair à profit.
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                  Ils ont tous donné la main à cette horreur: les trotskos, et Besancenot avec son pote Ken Loach; les bobos; la CGT et RESF avec leur soutien sans faille aux escrocs, qu'ils rebaptisent sans-papiers; les évêques sans-papièristes de Marseille ou d'ailleurs qui, au lieu de défendre leur frère Benoît, lynché par les précédents, préfèrent hurler avec les loups, c'est tellement plus sûr !....  Et maintenant tout ce beau monde-là, que La Provence résume, récapitule et symbolise admirablement viendrait crier son effarement ? Non, mais, on rêve !.....
                   Il y a un seul truc finalement positif dans tout "ça", dans tout cet aveuglement ou ce mensonge. C'est que le Système en place, cette République idéologique qui nous gouverne, travaille bien comme l'avait pressenti Forain. Elle sème des bombes à retardement à tout va, l'immigration n'en étant qu'une parmi d'autres. Un jour, ces bombes sauteront (par exemple, ici, l'immigration) et la République idéologique (La Belle Jardinière de Forain, ci dessous)  provoquera ainsi peut-être elle-même ce sursaut national qui, s'il rencontre un Recours, permettra de remettre les choses à l'endroit.....
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  • En réponse à une question : nous ne sommes pas « contre le métissage », nous sommes « contre » la manipulation et l’idéo

                On nous demande -sur maisaquilafaute- pourquoi nous sommes « contre le métissage ». Résumons-nous donc.

                Et commençons par dire qu’il n’y a pas lieu, ni pour nous ni pour personne, d’être « pour » ou « contre » le métissage. Chaque personne, sur terre, vit comme elle l’entend et gère selon sa conscience sa vie privée et ses choix de vie personnels. La question ne nous semble donc pas correctement posée. Nul n’a à  être « pour » ou « contre » le choix strictement personnel d’une personne qui veut vivre avec quelqu’un qui a ou qui n’a pas la même couleur de peau.

                Cette sorte de préambule une fois posé, passons à l’essentiel.

    1)      Nous constatons aujourd’hui que la population dans son ensemble, et la jeunesse en particulier, est manipulée. Il y a une mode, artificiellement créée et entretenue par manipulation idéologique, qui vise à bourrer le crâne des gens, en leur inoculant quotidiennement (et cela va de l’explicite au subliminal…) l’idée selon laquelle le fin du fin, c’est le métissage et que, de toutes façons, le métissage est l’avenir de l’Humanité. Nous mettons donc en garde, car, une fois l’effet de mode passée, qui peut dire que celles et ceux qui auront/qui auraient engagé leur vie, non sur leur libre choix personnel mais parce qu’ « on » leur aura fait prendre le chemin qu’ « on » avait décidé pour eux, ne risquent pas de le regretter ?

    2)       Ils risquent de le regretter, eux ou leurs enfants. Car il est inutile de se voiler la face. Il n’est pas toujours facile d’être métis. S’il y a bien évidemment des métis heureux, on a aussi des tas d’exemples de personnes prises entre deux cultures, souffrant de ne pas trop savoir qui elles sont, et finalement rejetées ou non intégrées des deux côtés. Nous disons simplement qu’il faut y penser « avant », c’est tout. Et cela nous ramène à notre point numéro un : que chacun choisisse librement sa vie, et pas le schéma qui lui a été imposé par des idéologues, et pour obéir, fût-ce inconsciemment, à une mode ou à une manipulation.

    3)      Rappelons à notre lecteur (ou lectrice) que notre position vient aussi du fait que nous sommes, mais positivement, « pour » la diversité. La diversité France enrichit le monde, et il serait dommage qu’elle s’efface et disparaisse, ce qui est le but non avoué en public mais bien réel que se proposent ceux qui en coulisse tirent les ficelles de cette extraordinaire et inédite entreprise de dynamitage par dilution de nos vieilles nations historiques européennes (le phénomène n’étant pas spécifiquement français, bien évidemment, mais touchant l’ensemble des peuples blancs européens…)

    4)      Il nous paraît beaucoup plus sage de laisser les choses évoluer normalement, loin de toute idéologie et d’arrière-pensées politiques révolutionnaires et trotskistes. Regardez l’exemple du Brésil. Si le métissage a réussi, là-bas, c’est parce qu’il s’est agi d’un phénomène naturel, librement souhaité et vécu par une population non conditionnée. Encore faut-il remarquer qu’on commet souvent une erreur d’appréciation concernant le Brésil. Si une part importante de la population y est effectivement métissée (disons, en gros, la moitié), une autre partie ne l’est pas, et cette partie n’est pas négligeable en quantité, puisqu’elle constitue l’autre moitié du pays : blancs, noirs, indiens autochtones…

    5)      Enfin ne trouvez vous pas bizarre –et n’est-ce pas une preuve de la manipulation que nous dénonçons ?...- qu’ on » ne cherche absolument pas à faire une Chine blanche ou noire, un Mali blanc ou jaune, une Arabie islamo- catholique. Non, « on » cherche juste à faire de la France -et, à un degré différent, des autres pays européens- un pays métis. On laisse tranquilles toutes les cultures du monde et tous les pays du monde, noirs, jaunes, musulmans. Il n’y a que la France qui est sommée de se métisser, et qui est travaillée à ce point par le culte de leur « diversité » bidon.

              Bidon, car il s’agit en fait –ce serait savoureux si ce n’était tragique….- de la disparition d’une des diversités du monde, la nôtre, la Française.

              Cela ne vous paraît-il pas louche ?....

  • Quand Jean Ziegler reçoit une volée de bois vert bien méritée...(1/2)

              Dans Le Monde du 14 octobre 2008, et sous le titre Les fâcheuses approximations du savonarole suisse, Jean-Pierre Tuquoi apporte un vigoureux démenti aux propos que tient Jean Ziegler dans son ouvrage La Haine de l'Occident (1).

              Encore Tuquoi est-il bien bon de ne pas pousser le fer plus avant, et de ne pas objecter à Ziegler qu'il ne dit pas un mot de la traite arabo-musulmane qui a bel et bien décimé l'Afrique pendant des siècles, et qui continue encore dans de nombreux endroits aujourd'hui.

              Nous en avions parlé lorsqu'Arte avait programmé une excellente soirée sur ce sujet, dans la note "Sur Arte, mardi 24 juin, 21 heures: l'esclavage dont on ne parle pas" dans la Catégorie "International ( 2 :  Monde.... ").

             

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              Mais ne boudons pas notre plaisir : même s'il aurait pu en dire encore un peu plus, l'article de Tuquoi est excellent, et remet bien les choses en place. C'est pourquoi nous ne résistons pas au plaisir de le communiquer à celles et ceux qui ne l'auraient pas lu....

             Nous verrons ensuite que -malheureusement, aurait-on envie de dire...- l'actualité s'est chargée d'apporter une triste et pénible confirmation à ses propos: par un de ces téléscopages d'informations auxquels on assiste parfois, on apprenait en effet, deux jours après la parution de l'article du Monde que la vérité venait d'éclater sur l'affaire Dieuleveult.....

              Si l'on suit le raisonnement de Jean Ziegler, les peuples du tiers-monde ont bien raison de haïr l'Occident. Les Occidentaux ont arraché à leurs foyers et déporté outre-Atlantique des dizaines de millions d'Africains dont ils ont fait des esclaves. Plus tard, par le fer et le feu, ils ont colonisé et exterminé les peuples qui vivaient sur les terres de leurs ancêtres en Afrique, en Australie, en Inde... Le temps a coulé depuis mais " les peuples, écrit Jean Ziegler, se souviennent des humiliations, des horreurs subies dans le passé. Ils ont décidé de demander des comptes à l'Occident ".

              Ils sont d'autant plus fondés à le faire, estime le Savonarole suisse, célèbre pour ses coups de gueule, que l'ordre mondial actuel ne fait que perpétuer la mainmise historique de l'Occident. En témoigne la destruction du marché africain du coton par les firmes américaines avec la complicité de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ou les accords économiques inégaux imposés par l'Europe à ses anciennes colonies. L'émergence de multinationales dans les pays du Sud, les succès de la Chine et de l'Inde ne remettent pas en question le modèle. Les oligarchies du Sud, soutient l'auteur, se contentent de reproduire le système mondial de domination et d'exploitation inventé par les Occidentaux. Même les droits de l'homme - un héritage des Lumières - participent du complot. Alors qu'ils devraient être " l'armature de la communauté internationale " et le " langage commun de l'humanité ", ils sont instrumentalisés par les Occidentaux au gré de leurs intérêts.

              Il y a beaucoup de vérités dans les propos de Ziegler. Mais est-ce servir la cause des peuples du Sud que de caricaturer la réalité et de tordre le cou aux faits ? Pourquoi faire peser sur les Occidentaux tous les errements du continent africain ? La faillite de la culture du coton au Tchad et au Togo doit davantage à la gestion calamiteuse des despotes locaux qu'aux subventions versées par les Américains à leurs producteurs nationaux. La situation du Zimbabwe signe l'échec du président Mugabe et non celui de l'ancien colonisateur britannique. La faillite du Nigeria, un pays riche dont les habitants sont pauvres, a plus à voir avec la voracité de sa classe dirigeante qu'avec un complot des compagnies pétrolières. Et si la Chine détient le record mondial des exécutions capitales, l'Occident n'y est pas pour grand-chose.

              Les erreurs factuelles grossières décrédibilisent aussi la démonstration. La guerre d'Algérie a fait, de l'avis des historiens les plus sérieux, entre 250 000 et 400 000 morts. On est loin des deux millions de victimes cités, sans la moindre source, par l'auteur. Même approximation à propos de la répression de la révolte de Madagascar en 1947. L'auteur parle de 85 000 personnes tuées par l'armée française quand les chercheurs avancent qu'il y a eu 20 000 à 30 000 morts. " L'arrogance " aveugle l'Occident, écrit Ziegler. Que dire alors de la mauvaise foi dont témoigne trop souvent l'auteur du livre ? (à suivre....)

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    (1) : La Haine de l'Occident, de Jean Ziegler ( Albin Michel, 304 pages, 20 euros).

  • Un humaniste ( ! ) pour enterrer l’Humanisme et les humanités, le Savoir, la Culture…

              S’il s’agissait d’une journaliste de radio/télévision, on dirait qu’elle parle avec des trémolos dans la voix. Là il s’agit d’un article écrit dans La Provence (1) par Ariane Allard. Mais on les entend presque ces trémolos, dans l’outrance des titres et sous-titres : à la Une, et en gros caractères s’il vous plaît, Rencontre avec un Humaniste (excusez du peu…) et photo presque quart de page ! Et, sur la moitié de la dernière page, un papier plus qu’élogieux, dithyrambique, intitulé A l’école de l’intelligence, en toute simplicité ! N'en jetez plus.....

              De qui parle-t-on, avec ces éloges appuyés, ampoulés et, disons le, excessifs en tout ? De Laurent Cantet, palmé d’or comme l’écrit la journaliste pâmée d’aise, pour son film  Entre les murs.

              Faut-il répondre ( et que répondre ?….) à un tel fatras de propos aussi déconnectés du réel ? A un tel encensement de la décadence ? Une décadence acceptée et, pourrait-on presque dire, assumée. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Tout le monde le sait, tout le monde le dit. Dernière en date, Isabelle Stal : "Notre système d’enseignement est sinistré, de la maternelle à l’université", assure ce professeur à l’IUFM de Nice, dans un livre qui vient de sortir (2), dans lequel elle montre bien, en outre, que beaucoup d’enseignants ne sont plus armés culturellement pour redresser le niveau….

              Et pendant ce temps là monsieur Cantet fait un film pour célébrer, au fond, tout ce que dénonce Isabelle Stal; et s’amuse de la situation qu'il dépeint, et trouve tout « merveilleux », « un moment de bonheur énorme »… Et la journaliste parle d’ « une rentrée qui parie sur l’intelligence », d’un film « enthousiasmant de lucidité et d’énergie » car il présente une chronique vraied'une classe de 4° dans un collège parisien ! C'est justement bien là le drame : ce que montre Cantet est, hélas, la pure vérité....

              Pourtant interrogeuse et intérrogé sont tout contents, et ils trouvent que tout va bien.

              Mais sur quelle planète vivent-ils ? Ils ne voient pas que l’enseignement français fait naufrage sous nos yeux ? Non. En bons bobos qu’ils sont, ils s’amusent pendant le naufrage, et du naufrage.

              Pour des gens comme eux, Alain Finkielkraut prêche dans le vide lorsqu'il avertit que nous sommes la première génération dont les élites sont et seront sans Culture.

              C’est tragique. Ils sont tragiques.....

    (1): La Provence, mardi 2 septembre.

    (2): L'Imposture pédagogique, août 2008, 228 pages, 16,50 euros.

          Voici la présentation de l'ouvrage proposée par les Editions Perrin :

    Une radiographie sans concession de ce qui fut longtemps présenté comme une excellence française et qui se révèle un échec cuisant de notre Education Nationale, la faute en incombant à la pédagogie moderne.

    D'où vient la catastrophe scolaire que nos enfants subissent ?
    En une génération, un système d'enseignement assez efficace et, qui plus est, pour le plus grand nombre s'est quasiment effondré. Des dizaines d'ouvrages ont inventorié des maux variés - corporatisme syndical, égalitarisme pédagogique, baisse des exigences en raison d'une massification non maîtrisée -, mais celui d'Isabelle Stal est le premier à s'attaquer au coeur du système : la formation des maîtres.
    De l'intérieur, car elle enseigne en IUFM, Isabelle Stal décortique le jargon pédagogique, le refus professoral d'enseigner, les manières dont la lecture, l'écriture, l'orthographe, la grammaire sont bradées et négligées, les ravages de l'informatique qui pousse les élèves à recopier des informations sans jamais les penser. Voilà comment une pédagogie destructrice est en train de gâcher une génération.

    Isabelle Stal, docteur en philosophie, est professeur à l'IUFM de Nice. Elle a écrit La Philosophie de Sartre et L'Ecole des barbares.

  • L'éditorial de politique magazine.

                Le dimanche, c'est sacré ! Pour l'édito de son numéro 70, Politique Magazine a choisi de revenir sur ce sujet  ( http://politiquemagazine.fr/  ).

                On a parlé en haut lieu, il n'y a pas si longtemps, de politique de civilisation : s'il y a bien un élément essentiel, central et fondamental dans une politique de civilisation, c'est bien ce dimanche de liberté que nous ont légué nos ancêtres.  Benoît XVI n'a-t-il pas dit "Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre"....

                A l'heure qu'il est, les assauts du matérialisme multiforme semblent avoir été repoussés, grâce à une mobilisation determinée d'un front du refus, parfois assez inattendu dans sa composition ! Peu importe : seul le résultat compte ! Ne pas baisser la garde, toutefois, et rester mobilisés pour que, si les attaques reprennent, elles soient de nouveau mises en échec.....

              L'examen de la proposition de loi du député Richard Mallié, élargissant les dérogations au repos dominical, a été reporté au mois de janvier. Il a été remanié dans un sens beaucoup plus restrictif. Il n'est plus question, comme à l'origine, de permettre sous certaines conditions l'ouverture des magasins le dimanche ni, non plus, comme il a été proposé par la suite, d'expérimenter pendant cinq ans une ouverture des magasins le dimanche dans des zones définies. Le principe du repos dominical est de nouveau affirmé. La permission d'y déroger ne concerne plus que des zones touristiques et les zones dites d'attactivité commerciale exceptionnelles dans les unités urbaines de plus d'un million d'habitants, Paris, Marseille, Lyon et Lille. Les grandes surfaces alimentaires sont exclues du dispositif pour ne pas porter préjudice au commerce de proximité. Le salarié a toujours le droit de refuser; la rémunération doit être doublée et un repos compensateur est exigé.   

              Si les exceptions peuvent se comprendre - et de toutes façons, il y a d'ores et déjà des millions de cas particuliers dans des quantités de métiers ! -, il n'en reste pas moins qu'il est toujours mauvais de légiferer sur des cas particuliers et surtout pour enfreindre des principes fondamentaux.

              Nicolas Sarkozy a plié sur ce sujet et il a bien fait. Il n'y a jamais de mal à reconnaître une erreur.

              Et, pour une fois, la représentation parlementaire a joué parfaitement son rôle. Sur ce sujet précis !

              Les autres discussions, ces derniers temps, ont relevé du cirque parlementaire et du mauvais cirque : celle sur la réforme de l'audiovisuel en particulier. Ce qui tend à prouver que la réforme constitutionnelle sur les pouvoirs du Parlement, comme il était prévisisble, n'a en rien changé le fond de la question. La représentation nationale est radicalement faussée par le régime des partis. C'est une évidence qui est claire pour la majorité des français et même pour la majorité des hommes politiques quand ils parlent en vérité. Il ne s'agit pas de supprimer la représentation; il s'agit de la rendre réelle et efficace en vue du bien commun. L'affaire du dimanche a, de ce point de vue, donné un bon exemple.

              Nicolas Sarkozy avait cru pouvoir y toucher; il privilégiait le travail avant tout. Il appliquait, là aussi, sa formule : travailler plus pour gagner plus. La tradition chrétienne et française était bafouée par cette volonté. Remettre la France au travail, soit, mais pourquoi le dimanche précisément ? Cette aberration déformait le dessein primordial et lui donnait une autre connotation.

              Eh bien les évêques ont parlé. Ils ont eu raison de parler. Et de parler fort ! L'homme ne se nourrit pas seulement de pain. Le travail, ni l'argent, ni la consommation ne sont des dieux. Le dimanche, en France, depuis ses origines, est consacré à Dieu. Les évêques français ont fait leur travail de représentants de la plus vieille nation catholique du monde.

              Les syndicats, y compris professionnels, ont parlé aussi. Et là, dans cette matière, ils ont parlé juste : ils ont rappelé que les travailleurs avaient droit à leur repos dominical et familial.

              Et les parlementaires ? Ceux de l'opposition ont fait leur métier d'opposants, mais, cette fois-ci, ils ont trouvé de vrais arguments, confondant cependant volontiers, selon la mode républicaine, le culturel et le cultuel. Peu importe : ce n'était plus le "non" du parti, mais le "non" des français. 

              Et puis, bravo aux députés de la majorité qui n'ont pas hésité à affirmer haut et fort leur conviction. Ils ont forcé l'Elysée et Matignon à les recevoir et à tenir compte de ce qu'ils représentaient : le pays profond parlait par eux. Ils ont rempli leur devoir.

              Leçon : que la France se retrouve elle-même  sur son essentiel et tout ira beaucoup mieux.

  • Au NPA, ce ”nouveau” parti où tout est vieux...

                  Quelle différence entre la période où est née la LCR et celle où naît le NPA !

                  Entre ces deux moments, le marxisme est mort. L'idéologie révolutionnaire marxiste-léniniste est morte, elle qui fut une véritable espérance et une véritable religion, puisées dans la matrice originelle de la grande Révolution française de 1789. Et qui se voulut l'approfondissement jusqu'à la perfection de cette révolution, sa forme la plus achevée, sa quintessence.

                  Jacques Julliard en parle presque avec lyrisme

                  "...Depuis 1989 au moins, date de la chute du Mur, la gauche tout entière est malade, parce qu'elle n'a pas su analyser ni tirer les conséquences de ce qui s'est passé...parce que, qu'on le veuille ou non, le socialisme (comme la Révolution, au dire de Clémenceau) est un bloc ! que le communisme a été pendant près d'un siècle l'horizon d'attente du mouvement ouvrier tout entier.... Il n'est pas besoin de relever la tête bien haut pour savoir que l'horizon est bouché, que l'orient rouge est délavé, que le soleil levant s'est drapé de deuil. Or le fait est que jamais les socialistes ne nous ont donné une analyse convaincante de ce qui s'était passé, qui engageait pourtant la vision qu'ils se faisaient de l'avenir...rien qui nous explique pourquoi l'un des plus beaux rêves de l'humanité s'est transformé en un immense cauchemar...s'agit-il d'un vice intrinsèque ?....."

                  Tout le monde s'en est rendu compte. Tout le monde ? Non, pas tout à fait, car, comme dans Astérix, une poignée d'irréductibles, idéologues jusqu'au trognon, persiste à faire comme si. Comme s'il ne s'était rien passé. Comme si l'idéologie n'était pas morte, et avec elle la foi, l'espérance et... la religion révolutionnaire. Une nouvelle version de la politique de l'autruche, en quelque sorte.....

                  Besancenot, le chef des irréductibles, n'a-t-il pas dit Ce qu'il nous faut c'est une bonne vieille révolution ? Une autruche qui avance à reculons, comme les écrevisses ! Il a raisonné au passé prolongé à partir du "Non" au référendum de 2005, et il a en quelque sorte cru acquise pour toujours cette base électorale d'environ 10% à laquelle il lui a plu de croire obstinément, alors qu'en fait elle était essentiellement conjoncturelle.

                  Ecoutons encore Julliard :

                  "....Le gauchisme ?.... pour comprendre les différences entre les trois groupuscules trotskistes qui se partagent une poignée d'irréductibles et une autre de populistes, il faut se référer au programme de transition de Trotski, datant de 1939....Cette déroute de l'intelligence ne peut être compensée par l'intense noyautage des "luttes", dont les flambées intermittentes ne sauraient tenir lieu de critique sociale cohérente."

                 Lisons les tribunes de Besancenot. Ses références sont Octobre 1917, la révolution cubaine et Che Guevara ! Et il prône un collectivisme pur et dur, exactement le même que celui qui a foiré partout, en Russie, en Roumanie, en Albanie; partout. Bref, que du neuf ! Nous parlons par antiphrase, évidemment.....

                  L'actuelle mode Besancenot ne doit pas faire illusion. Celui ci tire son actuelle apparence de succès du fait qu'il est à l'articulation du monde bobo et du monde prolo, et qu'il profite à plein du déclin du PCF, du recentrage des Verts et du manque de dynamisme du PS. Et il va également profiter bientôt du défouloir que représentent les élections européennes.

                  Mais sa radicalisation elle-même, et en elle-même, est un signe de faiblesse. Il finira bien par épuiser son capital nouveauté/sympathie/curiosité. Et comme il ne propose pas d'alternative, puisqu'il annonce qu'il ne s'alliera pas avec le PS, l'inanité et la vacuité de ses propos (on n'ose pas dire de ses propositions...) le feront bientôt apparaître, lui et les siens, pour ce qu'ils sont vraiment : un groupe intellectuellement sclérosé et comme pétrifé, incapable d'inventer quelque chose de neuf, ou de s'adapter aux changements de l'époque. Et qui en est réduit à répéter inlassablement les mêmes vieilleries. Comme un vieux disque rayé.

                   N'est-ce pas ainsi qu'ont fini par disparaître les mammouths, et pas mal d'autres espèces ?.....

  • Kadhafi à Paris: ceux qui critiquent ne sont-ils pas à côté de la plaque?.....

              Poursuivant son dessein d'Union Méditerranéenne, qui bien évidemment ne pourrait pas se faire sans la Lybie, Nicolas Sarkozy reçoit donc le numéro un Lybien à Paris. D'importants contrats économiques (ce qui ne se refuse pas....) sont également au menu du voyage. 

              De leur côté, un certain nombre de responsables politiques ou de personnalités se scandalisent (au pire) ou s'offusquent (au mieux) de la venue du responsable Lybien. Et pas seulement à gauche.

              Et nous sortent tous les arguments qu'ils peuvent, en occultant finalement ce qui nous paraît malgré tout l'essentiel: la défense et la promotion de nos intérêts économiques, politiques, diplomatiques etc....

              Mais qui sont-ils tous pour pousser ces cris d'orfraie ? On voit des communistes, qui n'ont toujours pas condamné ni renié le communisme, et dont certains dirigeants ont d'ailleurs passé des vacances sur les bords de la Mer Noire, à l'époque du grand camarade Ceausescu! Aussi, quand on parle au PC de la "colossale ambiguïté" de la venue de Kadhafi, on se demande bien de quelle colossale ambiguïté il s'agit !....Et si, au PCF, on balayait d'abord devant sa porte ?.....

              Pour les socialistes, les contradictions ne sont pas moindres. On sait bien que Mitterand a donné asile a des assassins recherchés dans leur pays (de Césare Batisti à Marina Petrella....), ou entretenait les meilleurs rapports avec Yasser Arafat. Plus près de nous le PS a soutenu une candidate qui est allée en Chine, le pays qui détient le record des exécutions capitales (1). Et la candidate a prononcé un éloge de la justice chinoise qui, comparée à la française, "est une justice rapide" (sic)....

              Bref, si l'on gratte un tout petit peu, on voit bien que ceux qui critiquent ont très largement démenti par leurs actes passés leurs hypocrites envolées pseudo-lyriques d'aujourd'hui sur "les valeurs de la France". Et qu'ils cherchent tout simplement, perdus qu'ils sont et ne sachant plus que dire ni que faire ni comment exister encore dans leur actuelle déliquescence politique, à faire une mesquine diversion de "politique politicienne interne". Et à tâcher de marquer quelques points, en oubliant complètement les enjeux de la visite de Kadhafi et les intérêts supérieurs de la France.

              Que pèsent leurs fallacieuses protestations de "morale" ou "d'anti-terrorisme" dont ils se gargarisent aujourd'hui, ces grands protecteurs du terrorisme italien, grands amis d'Arafat, grands voyageurs dans la Chine ultra-dictatoriale (pour ne s'en tenir qu'à ces trois exemples...)? Il conviendrait que l'on cesse, à intervalles réguliers, de tomber dans un curieux mélange de tartufferie et d'hystérie. Et que, comme aux États-Unis, en Allemagne ou dans tant d'autres pays, la classe politique cesse de mettre une prétendue "morale" là où elle n'a que faire.

               Et se mette à jeter un regard dépassionné sur les réalités du monde qui nous entoure: en l'occurrence ici les contraintes des visions géo-politiques, doublées de la féroce compétition pour tout ce qui touche aux grands contrats économiques. "Faire" de la diplomatie, par définition, c'est forcément se salir les mains, et parler à des gens qui ne sont pas tous des anges. Si l'on ne veut parler qu'à des saints, on risque de se retrouver bien seul,...

              Évidemment, cela ne veut pas dire que nous partagions quoi que ce soit avec Kadhafi. Nous n'avons pas, et nous n'aurons probablement jamais, grand'chose de commun avec lui: il ne s'agit pas de cela. Il s'agit de conforter notre place dans le monde. Il s'agit de diviser -si on le peut, et autant qu'on le peut- le camp des nations terroristes et des États voyous. Et de ré-intégrer la Lybie dans le concert des Nations, préalable évidemment indispensable si l'on veut, demain, donner la moindre consistance à l'Union Méditerranéenne...Que viennent faire les tartufferies des pseudo moralisants là-dedans ?

              Certes, on peut penser que Sarkozy en a peut-être un peu trop fait. Et Kadhafi aurait dû s'abstenir de ses propos sur les immigrés. Certes il est possible que les espoirs de le voir redevenir fréquentable soient démentis par son comportement, tant il est imprévisible. Il n'en demeure pas moins que les enjeux politiques, diplomatiques et économiques justifient, selon nous, que le risque ait été couru.

              Et nous sommes d'accord sur ce point avec un Roland Dumas, par exemple, qui a affiché une belle sérénité -face au déferlement de propos excessifs- et une vision apaisée de ce qui est bon pour la France, aux antipodes de l'idéologie dont beaucoup ont fait preuve: le seul facteur qui doive nous guider dans nos relations extérieures, c'est l'intérêt national.

    (1): on y pousse le "raffinement" (!) jusqu'à faire payer aux familles le prix de la balle qui a servi à fusiller leur enfant....

  • L'appel de Jean d'Ormesson: ”N'abandonnons pas les chrétiens d'Irak”.

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              Au milieu du désert, une église des premiers chrétiens attend d'être sauvée: il y a 1500 ans, les premiers chrétiens d'Orient s'agenouillaient dans ce coin de désert reculé, au centre de ce qui est devenu l'Irak, pour prier Dieu, le visage tourné vers Jérusalem. Aujourd'hui, l'église Al Aqiser dans la région d'Ain Tamour, à 60 km au sud-ouest de Kerbala, est vide, il n'en subsiste que des ruines, qui se dressent dans les dunes de sable jaune, balayées par le vent, mais des Irakiens passionnés sont bien décidés à relever le défi du temps, et à sauver ce pan de leur mémoire commune. "C'est un lieu de culte, une église. Et, sans doute, la plus vieille d'Orient", explique Hussein Yasser, directeur des antiquités dans la province de Kerbala, au sud de Bagdad....

              Parce que "Pax Christi" le lui a demandé, Jean d'Ormesson a mis sa plume et sa générosité au service de cette chrétienté des origines qui souffre en Mésopotamie. Sa langue est l'araméen, la langue du Christ, et sa présence sur cette terre remonte aux premiers temps de la prédication chrétienne. Monseigneur Stenger, évêque de Troyes et président de "Pax Christi" (http://paxchristi.cef.fr) a pris l'initiative d'attirer l'attention des médias sur cette communauté menacée, afin de lui apporter un soutien moral et matériel. Voici, pour celles et ceux qui ne l'auraient pas lu, le texte de Jean d'Ormesson:

              "L'Irak est un pays dévasté par la dictature, par la guerre, par le terrorisme, par la misère. Tous, dans cette région si éprouvée, sont frappés par le malheur. Un petit nombre d'Irakiens sont plus malheureux, plus isolés, plus menacés encore que les autres: les chrétiens.

              Descendants des contemporains d'Abraham - parti d'Ur, en Chaldée -, héritiers d'une des premières communautés par lesquelles est parvenue jusqu'à nous le message du christ, les chrétiens d'Irak parlent une langue dérivée de l'araméen, la langue de Jésus. Ils constituent une minorité d'environ un million d'individus. Mais ce qu'ils représentent pour le monde dépasse de loin leur nombre. A la croisée de l'Orient et de l'Occident, au coeur des guerres et des violences, ils rappellent la permanence de cette révélation vieille de deux mille ans: tous les hommes sont frères.

              Devant l'adversité, un certain nombre d'entre eux ont tenté de se réfugier dans les pays voisins: Syrie, Jordanie, Turquie. Leurs conditions de vie sont affreusement difficiles. Beaucoup sont restés en Irak et leur situation est plus dure que sous le régime de Saddam Hussein. Les épreuves les plus cruelles les accablent. Ils sont la cible des fondamentalistes. Leurs églises sont détruites. Plusieurs de leurs prêtres ont été assassinés, et tous vivent sous la menace. Les demandes de rançon, les enlèvements, les tortures physiques et morales se multiplient. Ils ne reçoivent aucune aide. Ils ne disposent d'aucun recours.

              A l'intérieur ou à l'extérieur, la vie des chrétiens d'Irak est un martyre permanent. Pour qu'ils puissent continuer à porter témoignage de leur fidélité, il leur reste un seul espoir: la solidarité des autres chrétiens du monde.

              Chrétiens de France, je m'adresse à vous à l'instigation de Pax Christi, qui m'a demandé de rédiger cet appel. Vous avez le devoir d'apporter votre soutien à vos frères d'Irak. Il faut que les chrétiens d'Irak sachent qu'ils ne sont pas abandonnés, que d'autres chrétiens pensent à eux, prient pour eux, agissent pour eux, que tous les efforts seront faits pour améliorer leur existence quotidienne, et qu'il y a pour eux, dans leur longue nuit, quelque chose qui ressemble, au loin, à une lueur d'espérance."

                                                                                                               Jean d'Ormesson, de l'Académie Française.

  • Les terreurs de Marianne à propos de l'affaire (!) des minarets, et le bon sens de Chantal Delsol sur la même ”affaire”.

                "Terribles", vraiment, les conséquences du vote suisse ? A quels sommets de cinglerie ne ménera pas la schyzophrénie en vase clos de certains, Marianne en l'occurrence !

                Perdant tout sens de la mesure, et tout sens du ridicule, Marianne donne ainsi ce ton apocalyptique à sa Une. Tous aux abris !

                Face à cette déferlante de niaiseries en tous genres, il est bon que certains aient pris leur plume pour recadrer le débat...

    Chantal Delsol nous offre ainsi dans Le Figaro du 3 décembre ce texte pertinent, qui est une sorte de réponse au(x) délire(s) et aux peurs (feintes ?) de Marianne; et qui est aussi une savoureuse remise des pendules à l'heure :

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                Ce n'est pas le vote suisse qui représente un nouveau missile contre la démocratie, mais les réactions au vote suisse...

    La question est l'indignation que ce scrutin soulève. On entend partout des injures. Un vote honteux... ignominieux, dégradant, scandaleux, répètent les radios . Et pourquoi ? A croire que les Suisses viennent de commettre un crime collectif, un crime décrété par d'autres. Autrement dit, il y a une voix extérieure et sommitale qui juge ce qu'un peuple décide, et jauge cela à une aune...

                Laquelle, d'ailleurs ? L'ivresse démocratique... a bien disparu. Le peuple est encore souverain institutionnellement, mais plus vraiment dans les esprits. Naturellement, la précédente sacralisation de l'opinion populaire avait quelque chose de ridicule et de faux. Qui peut croire comme Rousseau que la volonté du peuple est "toujours droite" ? Les moines d'Occident, qui depuis Saint Benoît élisaient leur supérieur, disaient que le nombre est "présomption" d'opinion droite, et non pas preuve...

     

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                Mais aujourd'hui, on assiste à un processus plus radical : le début d'une mise en cause systématique, ironique et méprisante de la volonté populaire. Plusieurs types d'acteurs s'y conjuguent.
                Tout d'abord les élites universitaires, sûres de leur bon droit dans le chemin de l'émancipation et du "progrès", envisagé d'une manière strictement individualiste et déspiritualisé. Ce phénomène s'aperçoit clairement dans le cadre de l'Europe. Un peuple qui refuse d'avancer dans le sens de la laïcité à la française, dans le sens de la liberté individuelle toute puissante, ne doit pas être écouté, en raison de sa ringardise, de son conservatisme dépassé, de son "repli identitaire" (allumez la radio, vous entendrez immédiatement un journaliste affirmer d'une voix profonde et pompeuse: "il semble bien que les Suisses soient hélas tombés en plein repli identitaire").
                Et l'on trouve des truchements incroyables pour détourner la décision populaire. Les Français votent contre la "constitution" de Lisbonne ? On fait passer la décision derrière leur dos en la confiant au Parlement. Les Irlandais en font autant ? On leur impose de revoter jusqu'à ce qu'ils changent d'avis..... Manière aussi peu démocratique que possible, et qui augure bien mal de la citoyenneté européenne dont on nous rebat les oreilles...
                Et puis les intellectuels... Il s'agit pour eux de décrire une déception: le peuple, contrairement à ce qu'espéraient les grands esprits férus de modernité, se livre sottement au bon sens du village, au réalisme de mauvais aloi, à l'évidence partagé aussi par les incultes. Il s'intéresse à son pré carré... Bref, il n'a rien compris. D'ailleurs, si on le laissait faire... "Le peuple français n'aurait-il pas voté pour conserver la peine de mort, en cas de vote ?", se demande avec justesse un quotidien à propos du vote suisse. C'est bien pourquoi on ne lui a pas demandé son avis. Mais qui nous a nantis d'un peuple pareil, qui ne fait pas ce qu'on lui dit !
                Nous voyons s'avancer tout doucement la justification d'un nouveau régime: une oligarchie... Elle agira sournoisement, comme elle a déjà commencé à le faire. Elle utilisera d'abord toutes les ressources de son ironie sardonique pour ridiculiser la voix populaire qui se trompe. Puis, constatant l'inutilité de ce moyen par ailleurs assez odieux (les peuples se moquent complètement de l'ironie, qui les conforte plutôt dans leurs opinions), elle ostracisera avec vigueur les délinquants (on parle aujourd'hui de retirer massivement les comptes de Suisse), enfin elle se saisira de tous les instruments institutionnels à sa portée pour casser les décisions populaires, les remettre aux voix, les contredire en coulisse. Finalement, elle régnera sur des peuples qu'on amuse avec les scrutins, mais qui au fond ne décident rien. Les peuples ne seront peut-être pas plus malheureux. Mais enfin ils verront retomber sur eux ce sentiment d'arbitraire et d'injustice des temps anciens.
                Les oligarques, par exemple, feront de la pédophilie un horrible crime, sauf s'il est pratiqué par l'un des leurs; enfin délivrés des sottises populaires, ils seront la mesure des lois et des décisions, ce qui leur paraîtra naturel puisqu'ils sont sûrs, depuis le début, d'avoir raison: ils n'avaient pas défendu la démocratie par amour pour la liberté de pensée, mais parce qu'ils croyaient que les peuples allaient leur obéir.
  • Grande Bretagne : ”Suspectés de terrorisme, ils sont privés de leur passeport” (Le Figaro Internet). Pourquoi la France

    1973915-2720266.jpgLa note ci-dessous, reprise de la version Internet du Figaro, a le mérite de mettre en lumière le fait que les autorités anglaises n’hésitent absolument pas à déchoir de la nationalité britannique, à expulser, et tout simplement à priver de leur passeport, des citoyens d’origine étrangère, binationaux ou sujets britanniques par acquisition de nationalité, s’ils viennent à menacer la sécurité de la Grande Bretagne.     

    Or, si ces choses sont possibles Outre Manche, terre des droits et des libertés, pourquoi seraient-elles impossibles en France ? Est-ce à cause des lois existantes, insuffisantes, ou tout simplement inappliquées ? Mais les lois peuvent être changées ; à vrai dire, elles le sont sans cesse; elles le sont même beaucoup trop !

    En tout cas, l’exemple britannique montre que les modifications législatives, les mesures et les actes que nous préconisons, dans ce blog, depuis six ans, ne sont pas des rêveries et qu’elles sont parfaitement applicables. Peut-être avons-nous été trop véhéments et pas assez concrets, peut-être nos explications étaient-elles insuffisamment précises et n’avaient-elle pas la charge de réalisme voulue ? Hé bien, l’exemple anglais nous apporte, ici, ce réalisme, ou mieux, ce pragmatisme qui caractérisent si fortement nos amis britanniques et qui, peut-être, manquaient à nos arguments. Bien-sûr, la France fera ces choses « à la française » ; mais - sans haine ni mépris pour ceux qui sont venus, viennent ou voudront encore venir s’établir chez nous - elle devra s’organiser pour que leur nombre, leur provenance et leurs dispositions d’esprit, leurs mœurs et leur comportement ne viennent pas, comme on peut très sérieusement le redouter aujourd’hui, détruire ce qu’il subsiste de l’ordre et de l’identité de notre pays.        

    Suspectés de terrorisme, ils sont privés de leur passeport

    par Florentin Collomp 

    Dennis Clive Everton fait partie de ces binationaux déchus de leur nationalité britannique, après avoir été suspecté d'être un militant islamiste. 

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    Crédits photo : Farah Abdi Warsameh/ASSOCIATED PRESS. 

    Le gouvernement britannique a déchu de leur nationalité une vingtaine de binationaux suspectés d'activités terroristes. Deux d'entre eux ont depuis été tués par des drones américains. Correspondant à Londres. 

    En février 2012, quatre militants islamistes supposés sont tués dans l'attaque d'un drone américain en Somalie. Parmi eux, Mohammed Sakr, est présenté comme un «Égyptien de haut niveau». Il détenait bien un passeport égyptien, mais il était né au Royaume-Uni où il avait vécu avant d'être privé de sa nationalité britannique sur ordre du ministère de l'Intérieur en septembre 2010.

    Le même sort a été réservé à Bilal al-Berjawi, citoyen britannico-libanais, tué l'an dernier de la même manière en Somalie juste après avoir appelé sa femme en Grande-Bretagne pour la féliciter de la naissance de leur fils. Selon sa famille, l'armée américaine avait pu le localiser grâce à cet appel depuis son portable. Lui aussi avait été privé de son passeport britannique en 2010.

    Le gouvernement se lave les mains de leur sort

    Le gouvernement britannique a discrètement déchu de leur nationalité vingt et un de ses ressortissants binationaux soupçonnés d'activités terroristes depuis 2010, selon une enquête du Bureau of Investigative Journalism publiée dans The Independent . Au moins cinq d'entre eux étaient nés au Royaume-Uni, d'autres y avaient passé la majeure partie de leur vie. Une famille entière a été empêchée de revenir dans le pays alors que le père a été déchu de sa nationalité pendant qu'il était en vacances au Soudan, son pays d'origine, avec sa femme et ses quatre enfants.

    Une fois qu'ils ont été privés de leur passeport britannique, le Royaume-Uni ferme les yeux sur le sort de ses ex-ressortissants, tués par des drones américains ou arrêtés et emprisonnés. Une pratique «aussi cruelle et arbitraire que l'exil médiéval», estime l'avocat des droits de l'homme Gareth Pierce. Dans l'impossibilité de revenir au Royaume-Uni, les intéressés n'ont guère de moyen de contester la décision légalement.

    Le gouvernement s'appuie sur une loi adoptée en 2002 qui permet de priver de la nationalité britannique un citoyen détenteur de deux passeports qui présenterait «une menace sérieuse» pour le Royaume-Uni. Simon Hughes, numéro deux du Parti libéral-démocrate, allié aux conservateurs dans la coalition gouvernementale, prévoit d'écrire à la ministre de l'Intérieur, Theresa May, pour lui demander «une évaluation de la situation afin de voir si la loi fonctionne comme prévu». S'il reconnaît qu'il existe dans la majorité des cas une inquiétude sur la sécurité, il se dit «préoccupé par le nombre croissant de gens qui auraient perdu leur nationalité».

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    Mis à jour le 01/03/2013 à 15:50 publié le 01/03/2013 à 14:05  

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