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  • Un symbole fort : une nouvelle croix à deux pas de la Tour Eiffel, et l'aurore qui éclipse le crépuscule

     

    Mur-bleu gds.jpgLa construction, au pied de la Tour-Eiffel, de la cathédrale de la Sainte Trinité de Paris, avait été décidée en 2007 entre Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine. C'était la fin d'un assez mauvais feuilleton sur l'utilisation qui serait faite de ce terrain : certains avaient même proposé d'y édifier une mosquée ! En ce lieu hautement symbolique de notre ville capitale, on nous permettra de nous réjouir de voir surgir de terre plutôt la croix des racines chrétiennes de l'Europe que le croissant d'une religion qui a agressé et envahi par deux fois cette même Europe, en 711 par l'Espagne, et en 1492 par Constantinople. Et qui lui fait la guerre aujourd'hui de la façon que l'on sait...

    Coiffée de ses cinq bulbes dorés, la cathédrale a donc été consacrée hier, dimanche 4 décembre, par le Patriarche Cyrille? seizième patriarche de Moscou et de toute la Russie, depuis le 27 janvier 2009. Mais sans Vladimir Poutine ni François Hollande, ni d'ailleurs aucun représentant de haut rang de l'Etat français, ce qui n'honore pas notre pays, et n'est pas à la hauteur de l'évènement : si la Russie avait envoyé son ministre de la Culture, Vladimlir Medinski, et son ambassadeur, Alexandre Orlov, le semble-gouvernement français n'était représenté que par un simple secrétaire d'État (Jean-Marie Le Guen) ! A gouvernement misérable, attitudes misérables...

    Et pourtant, malgré ces mesquines contingences d'un Pays légal et d'un semble gouvernement à bout de souffle, la consécration de ce dimanche est des plus importantes, d'abord en ce qu'elle est, mais aussi en ce qu'elle annonce :

    - En ce qu'elle est, d'abord, puisque - on vient de le voir - malgré l'opposition farouche de certains, dont l'ancien maire de Paris, le non regretté Bertrand Delanoë, d'autres projets farfelus auraient pu voir le jour en ce lieu prestigieux. C'est finalement la Croix qui l'a emporté, et un symbole fort de notre proximité avec notre allié naturel, la Russie.

    - Et aussi en ce qu'elle annonce, sur la Russie, justement : quel que soit le vainqueur de la prochaine élection présidentielle - Marine Le Pen ou François Fillon - il rétablira des relations normales et assainies avec la Russie, qui est, redisons-le, notre partenaire et allié naturel dans une Eurasie triplement indispensable :

    • pour faire contrepoids aux géants comme la Chine ou les Etats-Unis, dans les domaines économiques, politiques, diplomatiques ... ;

    • pour mener et gagner la guerre contre le terrorisme islamiste de Daech et Compagnie, non seulement en Irak, en Syrie, en Libye, mais aussi, et en un sens surtout, en Europe et ici, chez nous;

    • enfin, pour renforcer le ressourcement spirituel des peuples d'Europe ; pour que, réunis et rapprochés à nouveau autour de leurs racines communes, les frères européens redécouvrent les intuitions de leurs origines, comme le répétait saint Jean-Paul II ; ou qu'ils retrouvent, comme le disait Jean-François Mattéi, clôturant son magistral Le regard vide par cette citation du Phylèbe, de Platon, « le chemin qui conduit chez nous ».

    Ainsi va se clôre, dans quelques mois à peine, une funeste période, qui n'aurait jamais dû être ouverte, et qui ne le fut que par le seul aveuglement idéologique et la faiblesse intellectuelle du semble-gouvernement Hollande, au mépris des considérations de bon sens les plus élémentaires et des intérêts nationaux français les plus évidents. Les stupides « sanctions » économiques soi-disant infligées à la Russie, et qui nous pénalisent bien plus qu'elle, seront levées ; et dans tous les domaines, les relations redeviendront normales, et il faut espérer que l'on tournera définitivement la page de l'épisode tragico-ubuesque des Mistral, qui a sérieusement nui à notre crédibilité.

    A ce moment-là, soit Poutine viendra à Paris, soit le nouveau Chef de l'Etat français ira à Moscou : et la poignée de main au sommet qui n'a pas eu lieu ce dimanche sera, ce jour-là, celle de la réconciliation.

    Et le crépuscule de notre pauvre diplomatie actuelle aura définitivement laissé la place à l'aurore d'une politique nouvelle et fructueuse, sur ce point précis de la Russie... 

  • Au Cinéma : Simone, le voyage du siècle, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Simone, le voyage du siècle, un film français d’Olivier Dahan, avec Rebecca Marder et Elsa Zylberstein (Simone Jacob, épouse Veil, de 1941-1962 et de 1968 à 2006), Olivier Gourmet (son mari, Antoine Veil), Judith Chemla (sa sœur, Milou), Élodie Bouchez (sa mère, Yvonne Steinmetz, épouse Jacob).

    Dans son livre, Une vie, daté de 2007, Simone Veil mentionne la Fondation pour laguilhem de tarlé.jpg Mémoire de la Shoah, dont elle a été la première présidente de 2001 à 2007, et cite 5 films que cette fondation ne pouvait pas financer (La vie est belle, La liste de Schindler, Lacombe Lucien, Portier de nuit et Le Choix de Sophie), dont elle dit que l’un « caricature la réalité historique » ou encore qu’ils donnent à voir des « images inexactes, invraisemblables ou dérangeantes » !  Je ne sais pas ce qu’elle aurait dit de ce biopic qui lui est consacré dont, au moins la moitié porte précisément sur la Shoah, et dont je n’ai pas lu qu’il était financé ni soutenu par ladite FMS.


    Nous sommes en tout cas très certainement en présence d’un film de propagande européiste affirmant l’utopie selon laquelle  l’Europe (terme mensonger qui désigne l’Union européenne) serait un rempart contre la guerre et les camps de concentration.

    Propagande aussi quand le film accuse l’armée française de torture et des conditions indignes de détention des prisonniers du FLN durant la guerre d’Algérie, sans même évoquer les atrocités commises par ces terroristes.

    Propagande enfin que cette hagiographie de celle qui a « porté » -comme on dit – et accouché la loi sur l’IVG. Olivier Dahan s’est complu dans les gros plans sur les visages des députés opposés à la loi,  afin de bien nous convaincre qu’ils étaient uniquement des personnages haineux et misogynes.


    Ce n’est sans doute malheureusement pas ici le lieu de discuter de l’avortement (quoique ?) mais il  nous faut néanmoins juger l’arbre à ses fruits… Simone Veil affirmait que l’avortement était  un « échec » et un « drame » et qu’il s’agissait seulement de lutter contre l’avortement clandestin…  J’invite chacun à lire ou relire son discours du 26 novembre 1974 à l’Assemblée nationale, en annexe de son livre Une vie : Que sont devenues « l’exception » qu’elle évoquait, les restrictions et les conditions qu’elle formulait pour une loi qui devait être « dissuasive », alors qu’aujourd’hui Mme Borne appuie une proposition de loi visant à inscrire le « droit à l’avortement » dans la constitution, tandis qu’Emmanuel Macron veut qu’il figure dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ?

    Rien dans le film n’évoque la position des autorités religieuses dont elle écrit que, lors de son entretien « avec le prélat en charge de ces problèmes au sein de la hiérarchie catholique, il n’a pas tenté de (la) dissuader (…) à cette époque, l’Église de France était très ouverte (…) J’en ai tiré le sentiment que les communautés religieuse étaient plus concernées par leur régime de Sécurité sociale que par l’IVG ».

    Simone Veil est décédée en 1995. Son athéisme, qu’elle affichait, ne m’empêche pas de formuler le Requiescat in pace de rigueur, tout en affirmant mon opposition sans concession à la femme politique qu’elle fut. Le long métrage (2h40) de propagande hagiographique n’en est pas moins un très bon film qui ne peut, en outre, que flatter la ville de La Ciotat où ses parents avaient construit leur « maison de vacances ». Le réalisateur, ciotaden comme nous, a su nous enchanter de jolies photos, avec un plongeon final dans  la très belle calanque de Figuerolles.

  • Feuilleton ”Vendée, Guerre de Géants...” (31)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Les Colonnes infernales...

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    Le 1er août 1793, la Convention décrète :

    "Il sera envoyé en Vendée des matières combustibles de toutes sortes pour incendier les bois, les taillis et les genêts. Les forêts seront abattues, les repaires des rebelles anéantis, les récoltes coupées et les bestiaux saisis. La race rebelle sera exterminée, la Vendée détruite."

    En novembre, le général Louis-Marie Turreau de Garambouville est nommé Commandant en chef de l'armée de l'Ouest, avec la charge de faire appliquer ce décret.

    Il divise l'armée en six divisions de deux colonnes chacune, qui ont pour mission de ratisser le territoire et d'exterminer la population.

    Ce sont les "Colonnes infernales" qui vont se livrer au Génocide des Vendéens.

    Une division à l'est, commandée par Haxo, doit contrôler la côte.

    Les six autres vont se déplacer d'est en ouest; leurs missions : brûler villes, villages et métairies.

    la première division est dirigée par Duval, ses colonnes sont commandées par Daillac et Prevignaud. Les deux colonnes partent de Saint Maixent et Parthenay et doivent arriver à La Caillere et Tallud-Saint Gemme;

    • la deuxième division est dirigée par Grignon, ses colonnes sont commandées par lui-même et Lachenay : les deux colonnes partent de Bressuire et doivent arriver à La Flocelliere et Pouzauges;

    • la troisième division est dirigée par Boucret, ses colonnes sont commandées par lui-même et Caffin : les deux colonnes partent de Cholet et doivent arriver aux Épesses et à Saint-Laurent sur Sèvre;


    • la quatrième division est dirigée par Turreau, ses colonnes sont commandées par lui-même et Bonnaire : les deux colonnes partent de Doué et doivent arriver à Cholet;


    • la cinquième division est dirigée par Cordellier, ses colonnes sont commandées par lui-même et Crouzat : les deux colonnes partent de Brissac et doivent arriver à Jallais et Le May;


    • la sixième division est dirigée par Moulin, elle ne comporte qu'une colonne forte de 650 hommes qui partira de Pont de Cé pour Sainte-Christine.

    L'ordre de départ est donné le 21 janvier 1794, cette première phase sera appelée "La Promenade Militaire"...

    Début 1794 pourtant, la Grande Armée Catholique et Royale n'est plus qu'un nom, après la débâcle de la Loire.
    Ce ne sont plus que des bandes pourchassées et de moins en moins nombreuses. C'est donc sur la population que vont s'acharner ces "Colonnes infernales".

    Ordre du jour du général Grignon, commandant la 2ème division :

    "... Je vous donne l'ordre de livrer aux flammes tout ce qui est susceptible d'être brûlé et de passer au fil de l'épée tout ce que vous rencontrerez d'habitants ..."

     

    Extraits de rapports des généraux républicains commandant les Colonnes :


    "... Nous en tuons près de 2000 par jour ... J'ai fais tué (sic !) ce matin 53 femmes, autant d'enfants ... J'ai brûlé toutes les maisons et égorgé tous les habitants que j'ai trouvés. Je préfère égorger pour économiser mes munitions ..."

    Cordellier arrive à Clisson; il trouve dans une salle en ruines du château 300 paysans qu'il fait jeter, vivants dans une citerne qu'on comble de fagots et de planches.

    Plus tard, aux Lucs-sur-Boulogne, hommes, femmes et enfant se sont réfugiés dans la petite église ou à proximité. Sabres, baïonnettes, pics... frappent, égorgent, éventrent, écrasent...
    Le canon fait écrouler la modeste église sur ses occupants.
    458 noms de ces martyrs sont connus, dont 110 enfants de moins de 7 ans.

    À force de tueries, des municipalités, pourtant républicaines, et des Représentants du Comité de Salut Public finissent par s'émouvoir.
    Turreau est relevé de ses fonctions en mai 1794, puis décrété d'arrestation en septembre. Jugé en décembre 1795, il est acquitté à l'unanimité !

    Son action a fait près de 200.000 victimes.

    Inscrit sur le pilier est du monument, et ainsi offert en quelque sorte à l'admiration des foules, le nom du bourreau de la Vendée souille et dénature l'Arc de Triomphe de la Place de l'Étoile, à Paris...

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    L'Ordre de marche est donné...

    Ordre de marche et de destruction systématique de la Vendée daté du 19 janvier 1794 et donné par Turreau, général en chef républicain des "armées de l'ouest", pour 12 colonnes incendiaires républicaines appelées également "colonnes infernales"...

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (95), Acquisitions de Louis XI...

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre VII : Louis XI : l'unité sauvée, l'ordre rétabli, la France reprend sa marche en avant.

    "...D’ailleurs, il recueillait de toutes parts. Le bon roi René, le roi d’Aix, mourait bientôt lui laissant l’Anjou, tandis que la Provence, allant à un héritier sans enfants, revenait peu après à la France.

    Un accident de cheval enlevait Marie et mettait fin aux dernières difficultés de la succession de Bourgogne.

    La paix d’Arras fut conclue avec Maximilien. Alors Louis XI posséda paisiblement. Picardie, Bourgogne, Provence et Roussillon, Maine et Anjou : voilà ce qu’il laissait à la France.

    Énorme progrès, non seulement par l’étendue et la richesse de ces provinces, mais parce qu’elles groupaient ce qui était épars et formaient autant de barrières contre les invasions.

    On ne peut mieux dire que Michelet : « Le royaume, jusque-là ouvert, se ferma pour la première fois et la paix perpétuelle fut fondée pour les provinces du centre. »
    De plus, la grande féodalité ennemie de l’État s’éteignait. Il ne restait plus à craindre que la maison de Bretagne.

    Louis XI avait achevé de réduire les grands vassaux ; le duc de Nemours fut décapité. Déjà le connétable de Saint-Pol l’avait été pour trahison.
    Enfin, autre résultat du règne : dès 1475 il avait été signé à Picquigny, avec l’Angleterre, une paix définitive, qui fermait la Guerre de Cent Ans.

    Tout cela, ce grand pas vers l’unité et la sécurité de la France, sans guerre. Louis XI n’aimait pas le risque des batailles et il avait une armée pour intimider l’adversaire plutôt que pour s’en servir. Quel gré lui en a-t-on eu ? Aucun.

    Ce roi vivait sans luxe, entouré d’hommes obscurs, Olivier le Daim ou le médecin Coctier. Il était avare du sang de son peuple, et ne menait à l’échafaud que des princes traîtres ou rebelles. Sa légende n’en est pas moins sinistre et elle a porté jusqu’à nous les racontars du temps, tout ce que les agents bourguignons propageaient. Les foules sont romanesques et sentimentales. Pour elles, Louis XI, tout en calcul, qui choisissait ses victimes utiles, resta l’homme noir. On plaignit Saint-Pol et Nemours. On se défendit mal d’admirer Charles le Téméraire, un de ces hommes qui, à l’exemple de Napoléon, frappent les imaginations jusque par leur fin tragique.
    Mais, pour Louis XI, le résultat seul comptait. Il mettait loin en arrière l’orgueil et l’amour-propre. Héroïque, chevaleresque et même, si l’on veut, plus franc, n’eût-il pas couru au-devant du danger ?
    À des moments difficiles, il avait su rompre et s’humilier. Il n’avait eu que des ambitions modestes, réalisables : s’arrondir, donner ou rendre à la France ce qui était français. En face de lui, le duc de Bourgogne forçait le temps et la nature. Une catastrophe l’attendait.
    Cependant, jusqu’à nos jours, de graves historiens ont reproché à Louis XI d’avoir été cruel pour d’illustres personnages, d’avoir versé du sang. Comme la foule, ils se soucient peu des cadavres que le Téméraire avait entassés, des villes qu’il avait détruites, des populations qu’il avait anéanties. L’histoire mélodrame s’attendrit sur La Balue, Saint-Pol et Nemours. Elle passe légèrement sur le sac de Liège. Elle ne compte pas les milliers d’humbles vies humaines que Louis XI a épargnées et celles qu’il a protégées en donnant à la France de l’ordre et ses frontières.

    Ce règne, dont la vraie gloire n’a été vue qu’après bien longtemps, assurait une longue période de solidité et de prospérité. On frémit quand on pense à ce qui fût arrivé si Louis XI était mort quelques années plus tôt, avant que la grande féodalité eût perdu la partie..."

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     
    Après Crépol, Grenelle; et demain, où ?
     
    Oui, c'est clair, Macron et son semble-gouvernement sont complètement hors-sol et déconnectés des tristes réalités du Pays réel qu'eux et leur Système imposent et infligent aux Français...
     
    Du débat Philippe de Villiers / Geoffroy Lejeune :
     
    "Emmanuel #Macron est complètement perdu : il ferait mieux de s’occuper du réchauffement de #Crépol et de la #France plutôt que de la #COP28. A un moment donné, la France silencieuse va se lever et dire : "Maintenant ça suffit, vous êtes des bons à rien !" Je le crains. Nous sommes au bord de l'abîme et le Gouvernement ne voit rien. Ce sont des marins d'eau douce qui continuent leur partie de cartes sur le pont du Titanic !"
     
    (extrait vidéo 2'19)
     
     
    L'émission complète (44'20) :
     

     

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    1. De Pierre Nerval (sur tweeter) :

    "Ajaccio - Comme chaque année, la crèche de Noël a été installée dans le hall de l’Hôtel de Ville. C’est une tradition très ancienne à laquelle les ajacciens sont très sensibles mais aussi le symbole de notre attachement à nos racines, à notre histoire et à l’héritage de nos anciens."

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    1 BIS. Et qui sont ceux à qui ces crèches ne plaisent pas ? La réponse ici, avec Gabrielle Cluzel :

    "...On se demande pourquoi ces santons défrisent autant la Ligue des Droits de l’Homme. En réalité, ils ne défendent pas la laïcité, ils sont contre les chrétiens. C’est les racines chrétiennes de notre pays qui les insupportent..."

    (extrait vidéo 1'23)

    https://x.com/Je_Puig/status/1731084296083906662?s=20

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    3. Le député LR Aurélien Pradié a du modifier son message sur tweeter, après l'indignation causée par celui-ci : dans un premier temps, il évoquait "seulement" le côté "psychiatrique" de l'assassinat islamo/terroriste de Grenelle; il a du rectifier le tir devant le tollé suscité par son premier message...

    • Premier message : on dirait qu'il parle d'un banal fait divers (et c'est bien ce que l'on aurait voulu nous faire croire)...

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    • Deuxième message : rectificatif en catastrophe, devant la fureur de l'opinion...; là, il parle (enfin !) de ce que tout le monde ne connaît que trop :

    "la menace terroriste islamiste"

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    4. Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction du journal, revient sur le numéro du JDD qui contient notamment un entretien avec Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère menacée de mort suite à sa prise de parole après la mort de Thomas à Crépol :

    (extrait vidéo 1'58)

    https://x.com/leJDD/status/1731233263279120582?s=20

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    5. L'invention de "l'ultra-droite", dernier gadget du gouvernement pour tenter de calmer cette colère qui enfle, qui monte de partout et de plus en plus (comme dans "le grand air de la calomnie"...) Vincent Roy remet les choses au point (dans l'émission souvent intéressante mais ridiculement nommée "punchline" !) :

    "...Personne n'est dupe, monsieur Darmanin fait une fixation aujourd'hui sur l'ultradroite. Qu'est-ce que cela cache ? Il a une peur d'un enflammement des banlieues..."

    (extrait vidéo 1'31) :

    https://x.com/CNEWS/status/1730987064143818843?s=20

     

    6. (Dans Boulevard Voltaire) L'article de Frédéric Sirgant : Le recteur de Paris veut fermer des prépas littéraires : ça marche trop bien ! 

    https://www.bvoltaire.fr/le-recteur-de-paris-veut-fermer-des-prepas-litteraires-ca-marche-trop-bien/?feed_id=33510&_unique_id=656c45ec21012

     

    7. SACCAGE PARIS ! De Dominique Dupré-Henry (sur tweeter) :

     "...les #arbres disparaissent des rues et des jardins de #Paris. Il a fallu des mois aux #Parisiens pour remettre en question le récit officiel et ce n'est que lorsque les experts ont expliqué ce qui était en jeu qu'ils ont réalisé l'ampleur de cette catastrophe #écologique..."
     

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    À DEMAIN !

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (35)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Vers 1895 : ...puis à Stockholm... et "banquet Goncourt" à Paris !

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Vers 1895 : ...puis à Stockholm...

     

    De "L'entre-Deux-Guerres", page 304 (continuation immédiate du texte précédent) :

    "— Et maintenant, s’écria Georges, à Stockholm !
    Malheureux que nous étions !
    Nous avions oublié le banquet en l’honneur de M. de Goncourt, remis par suite de la mort de Vacquerie et auquel il eût été sacrilège de ne point assister; car nous aimions et admirions de toutes nos forces l’auteur de "Germinie Lacerteux" et de "La Faustin".
    Un nouveau télégramme nous rappela cette circonstance aggravante, en même temps que le directeur des postes et télégraphes de l’Empire nous faisait savoir qu’une assez forte somme, destinée à notre ravitaillement, était "accrochée" à Hambourg.
    Tout cela fit que nous disposions juste de quarante-huit heures pour faire la connaissance de Stockholm, de ses environs, de l’aimable ministre plénipotentiaire M. Rouvier, et du romancier historien de Marie-Antoinette et de Fersen, le sympathique Heidenstamm.
    Ce bref délai fut bien employé; visite à Drottingholm par une tourmente de neige, course en traîneau, promenade à travers la ville, dîner, présentations.
    Puis en route !"

     

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    Vers 1895 : ...et "banquet Goncourt" à Paris !

    Portrait d'Edmond de Goncourt (1888) par Jean-François Raffaëlli, musée des Beaux-Arts de Nancy...

     

    De "L'entre-Deux-Guerres", page 305 (continuation immédiate du texte précédent) :

    "Quatre-vingts heures plus tard, ainsi que dans une pièce de Jules Verne, nous débarquions en habit et rasés de frais au Grand Hôtel, où quatre à cinq cents personnes de la première société, comme on dit à Londres, fêtaient le bon parrain de ma jeune sœur.
    Il était bien content, le parrain.
    Il riait aux anges, à Ajalbert, à Geffroy, à Rosny, à Mirbeau, à Georges, à Lucien, et notre tour de force en quatre-vingts heures le laissait tout à fait indifférent.
    Mon père, au lieu de prononcer un discours, adressa quelques paroles d’une émotion tendre, au "vieux compagnon qui lui avait été bien bon dans des heures douloureuses", et chacun eut la gorge serrée, les yeux humides. L’allocution de Raymond Poincaré fut délicatement nuancée, parfaite en tous points.
    Celle de Clemenceau, bien intentionnée, mais trop verbeuse. Renonçant momentanément à la politique, à ses pompes et à ses œuvres, et piochant le plan de "Les plus Forts", Clemenceau avait hâte de montrer à tous qu’il était du bâtiment, qu’il connaissait les bons auteurs, que la composition romanesque et l’art dramatique n’avaient point de secret pour lui. Mais l’important était que Goncourt fût enchanté et il le fut, car il appuya sa joue tremblante contre la pommette dure de Clemenceau.
    En sortant de là, comme il faisait grand’soif, je proposai à une demi-douzaine de nos amis une tournée d’un Champagne demi-doux, non glacé, mais frais, qui fut acceptée avec enthousiasme.
    Goncourt a raconté depuis qu’il avait forte envie de nous accompagner, mais qu’il avait craint de troubler la fête par la présence d’un vieux monsieur.
    Je me reprocherai toujours de n’avoir pas osé l’inviter, car, pas un instant de sa verte vieillesse, il n’eut l’air, ni les manières d’un empêcheur de trinquer en rond..."

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (63)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Devenu royaliste... à 37 ans seulement ! (II)...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Clôture de l'Hôtel-Dieu de Troyes...

     

    De Paris Vécu, 1ème Série, Rive droite, pages 35/36 :

    "...Mes grands-parents maternels, des Allard d'origine bretonne et tourangelle (mon grand-père Jules Allard était né à Pontivy) habitaient rue Saint-Gilles, 17, un vieil hôtel rafistolé et transformé en maison de commerce.
    Jules Allard aimait les lettres et avait même écrit, en collaboration avec ma grand'mère, un aimable volume de vers, "Les Marges de la Vie".
    Républicain et romantique, il avait fait partie de la conjuration Barbès et connu, à cette occasion, la prison de Sainte-Pélagie.
    C'était un bleu de Bretagne, alors que mon grand-père paternel, Vincent Daudet - auquel je ressemble, en avançant en âge, de plus en plus - était un blanc du Midi.
    Les Allard étaient indifférents en matière de religion, mais fortement hostiles au "gouvernement des curés".
    Ma grand-mère Daudet passait sa vie dans les églises.
    Mon arrière-grand-mère Reynaud, sous la révolution, en pleine Terreur, ameuta la ville de Nîmes au cri de "Vive le Roi" et faillit se faire écharper, avec son mari et ses enfants.
    Héritier de tendances aussi panachées, j'ai, voici vingt-cinq ans déjà, opté pour le Roi carrément; et cet Américain avait bien raison qui demandait, en parlant de moi, à un huissier de la Chambre, de lui montrer le siège de "l'homme le plus réactionnaire du monde"... in the world.
    Je suis tellement réactionnaire que j'en perds quelquefois le souffle.
    Toute la vilenie, toute la bêtise des hommes se résume pour moi dans le terme de démocratie.
    J'ai vu elle et ses hommes de près. Quel spectacle ! Comment la France y a-t-elle résisté !
    Lorsque, suivant la Place des Vosges, nous prenions la rue du Pas de la Mule, nous débouchions boulevard Beaumarchais, presqu'en face de la rue du Chemin-Vert. Nous traversions le boulevard et nous trouvions chez les grands-parents Daudet qui avaient quitté les Ternes, pour venir habiter là, près de nous. C'est là qu'est mort Vincent Daudet..."

    Dans "Au temps de Judas" (page 216), Daudet raconte aussi l'effet que lui fit, le 22 février 1899, la "Déclaration de San Rémo" :
    "...une voix vibrante retentit soudain, avec une autorité singulière, indiquant, avec hardiesse et précision, les racines du mal. Cette voix venait de San Remo (22 février 1899). Elle était celle du souverain en exil, de Monseigneur le duc d'Orléans.
    Je ne me suis rendu compte que beaucoup plus tard, une fois enrôlé dans l'Action française, de l'immense retentissement qu'elle avait eu en moi, comme on retrouve au fond de sa mémoire les origines lointaines d'une forte émotion.
    En fait, c'est cette allocution qui m'a fait royaliste, ou plutôt qui a réveillé en moi la fibre royaliste, venue de mes ascendants méridionaux. C'est elle qui m'a permis de retrouver la vérité politique dans les conversations enflammées de Vaugeois, et dans les lumineux écrits de Maurras..."

  • Éphéméride du 10 août

    1915 : parution de L'Histoire de deux peuples, de Jacques Bainville

     

     

     

     

     

    1539 : Ordonnance de Villers-Cotterêts 

     

    François 1er - qui est aussi à l'origine du Dépôt légal et de l'Imprimerie nationale (voir l'Éphéméride du 28 décembre) - institue ce qui deviendra l'État civil en exigeant des curés des paroisses qu'ils procèdent à l'enregistrement par écrit des naissances, des mariages et des décès.

    Il exige également que tous les actes administratifs, politiques et judiciaires soient dorénavant rédigés en français "et non autrement" : c'est-à-dire, concrètement, que les actes officiels ne soient plus rédigés en latin.

    C'est une décision importante pour l'unification du royaume, même si, dans les faits, il faudra beaucoup de temps avant que l'édit royal entre partout en application.

    Le premier acte notarié en français a été rédigé en 1532, soit sept ans avant l'ordonnance de Villers-Cotterêts, dans la ville d'Aoste, sur le versant italien des Alpes... 

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    « CXI. Et pource que telles choses sont souventeffois ad-venues sur l'intelligence des motz latins contenuz esdictz arrestz, nous voulons que doresenavant tous arretz ensemble toutes autres procédeures, soyent de noz cours souveraines ou autres subalternes et inférieures, soyent de registres, enquestes, contractz, commissions, sentences, testamens et autres quelzconques actes et exploictz de justice, ou qui en dépendent, soyent prononcez, enregistrez et délivrez aux parties en langage maternel françois, et non autrement. »

    Texte intégral de l'Ordonnance (les 192 Articles) : 

    https://fr.wikisource.org/wiki/Ordonnance_de_Villers-Cotter%C3%AAts 

     

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    1557 : Désastre de Saint Quentin, aux origines de L'Escorial

              

    Ce  jour-là, Emmanuel-Philibert de Savoie, au service du roi d'Espagne Philippe II, écrasa les troupes françaises du connétable de Montmorency.
    Saint-Quentin prise, la route de Paris était ouverte, mais l’armée de Philippe II, forte de 60.000 hommes, ne marchera finalement pas sur la Capitale...

    10 aout,francois premier,villers cotterets,tuileries,gardes suisses,danton,napoleon,louis xvi,chateaubriand,lucerneLa résistance des Saint-Quentinois conduits par Gaspard de Coligny, parvenu dans la ville dans la nuit du 2 au 3 août 1557 avec 500 hommes armés fut héroïque et dura dix-sept jours (ci-contre : Gaspard de Coligny, peint par Clouet; grand soldat, fils d'un maréchal de France de François premier, il fut l'un des nombreux réformés misérablement assassinés lors de la tragique Saint Barthélemy...).

    La bataille de Saint-Quentin préfigure par plusieurs aspects la guerre moderne :

    • Tout d’abord par l’utilisation d'un feu intense d’artillerie et d’armes portatives concentré sur une armée prise au piège, visant à l’anéantir alors qu’elle est immobilisée;

    • Ensuite, par la multiplicité des nationalités combattantes : si une grande partie des troupes qui combattirent à Saint-Quentin sous le drapeau espagnol était d’origine espagnole et italienne (provenant surtout de régiments napolitains), on comptait aussi dans l’armée de Philippe II bon nombre de soldats flamands et anglais, et de nombreux mercenaires (lansquenets en particulier) s’étaient engagés des deux côtés.

     Enfin, l'épuisement des belligérants, au point que le vainqueur est incapable de pousser son avantage. 

     

    La bataille de St-Quentin est un épisode majeur du long affrontement qui opposa la France et les Habsbourg :


    Déjà dévastateur pour l’Europe sous François 1er et Charles-Quint, l’affrontement se poursuivit sous leurs successeurs Henri II et Philippe II.
    En 1555, son père l’empereur Charles-Quint ayant abdiqué en sa faveur et s'étant retiré dans un monastère, Philippe II accéda au trône d'Espagne, alors qu'en France Henri II régnait depuis dix ans déjà.

    En 1552, il avait envahi les Trois-Évêchés de Metz, Toul et Verdun, terres d’Empire.

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    Ensuite, l'opposition franco-habsbourgeoise se déplaça, militairement, sur la frontière entre la France et les Flandres. Philippe II rendit visite en Angleterre à sa seconde épouse, Marie Tudor et obtint d’elle 9.000 livres et 7.000 hommes d'armes (commandés par lord Pembroke) qu’il envoya en Flandres lors de son retour à Bruxelles, début août 1557.        

    L'armée qu'il concentra à Bruxelles était composée de 60.000 fantassins (Espagnols, Italiens, Flamands et Anglais) et de 17.000 cavaliers, appuyés par 80 pièces d'artillerie.

    10 aout,francois premier,villers cotterets,tuileries,gardes suisses,danton,napoleon,louis xvi,chateaubriand,lucerneLe commandement en fut remis aux mains d’Emmanuel-Philibert (ci contre), duc de Savoie, ferme et fidèle allié de l'Espagne (des années auparavant, le duc s'était mis au service de Charles-Quint quand le roi de France avait dépouillé sa famille de son duché savoyard).

    La défaite française dans la petite ville de Saint Quentin fut écrasante : entre les hommes tombés au combat et les fuyards massacrés en très grand nombre, on estime que l'armée française perdit au moins 6.000 hommes, sans compter 6.000 prisonniers. Plus de 50 drapeaux et toute l'artillerie française furent perdus, alors que les forces de Philippe ne perdirent que 1.000 hommes.

    Philippe II (ci dessous)) arriva trois jours après la bataille; au lieu de marcher immédiatement sur Paris, désormais sans défense, il s'entêta à poursuivre le siège de Saint-Quentin pendant deux semaines cruciales, perdant ainsi le bénéfice de sa victoire.
    Après la10 aout,francois premier,villers cotterets,tuileries,gardes suisses,danton,napoleon,louis xvi,chateaubriand,lucerne chute de la ville, son armée n'avait plus assez de vivres et d’approvisionnements pour poursuivre, et les Français avaient eu le temps de se reprendre. C'est pourquoi, grâce à cette erreur stratégique, qui fut dénoncée par Charles-Quint lui-même du fond de sa retraite, la résistance désespérée de Saint-Quentin, sous le commandement énergique de Coligny, a pu sauver la France de l'humiliation d'une défaite totale.

    Mais, en réalité, les forces vives de la France comme de l'Espagne étaient épuisées, et les deux pays étaient en situation de banqueroute...

    Par ailleurs, le jeune roi Philippe II fut horrifié par les monceaux de cadavres entassés sur le champ de bataille et la destruction de la ville et de ses églises, siège d'un pèlerinage très réputé.
    Il prit la résolution de construire un monument expiatoire, l'Escorial, qui serait tout à la fois monastère, bibliothèque, résidence et nécropole royale.
    Et de le dédier, non pas à Saint-Quentin, mais au saint du jour de la bataille, Laurent, dont, du reste, une église de Saint-Quentin, qui lui était consacrée, avait été détruite par l'artillerie espagnole.

     

    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes voir la photo "10 août 1557 : aux origines de l'Escorial"

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    Le Real Monasterio de San Lorenzo de El Escorial :

    http://whc.unesco.org/fr/list/318/

     

     

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    1792 : Journée d'émeute à Paris, organisée par Danton, et massacre des Gardes Suisses

     

    Le 20 juin précédent, les terroristes révolutionnaires, emmenés entre autres par Danton, avaient organisé une insurrection, qui échoua, face à la calme fermeté de Louis XVI, pourtant publiquement humilié (voir l'Éphéméride du 20 juin). Furieux de cet échec, Danton et les factieux ruminaient le "ratage" de leur journée, et en préparaient une autre qui, elle, allait réussir, par la faute de Louis XVI : car, une fois de plus, le roi refusa de se défendre et ne voulut pas faire couler le sang de quelques soudards et brutes avinées. Des torrents d'un sang innocent couleraient, par la suite, des conséquences funestes de cet humanisme mal placé, dénaturé, dévoyé...

     

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVI, La Révolution :

    "...Tandis que le roi se résignait à son sort, les Girondins essayaient vainement de retarder sa déchéance, voyant enfin, que ce serait la leur. Une autre émeute, organisée par Danton et Robespierre, leur força la main, le 10 août : ils avaient désarmé le roi et l'Assemblée, livré Paris aux Jacobins en y appelant les fédérés. On ne pouvait compter à peu près, pour protéger les Tuileries, que sur la garde nationale : Mandat, homme sûr, qui la 10 aout,francois premier,villers cotterets,tuileries,gardes suisses,danton,napoleon,louis xvi,chateaubriand,lucernecommandait ce jour-là, fut assassiné sur l'ordre de Danton (ci contre). Depuis les journées d'octobre, jamais la méthode n'avait changé. La Révolution arrivait à son terme comme elle avait progressé : par l'émeute.

    En même temps que la famille royale, menacée de mort, quittait les Tuileries et se réfugiait au milieu de l'Assemblée, l'insurrection s'emparait par la violence de la Commune de Paris. Les Jacobins étaient pleinement victorieux. Le lendemain du 10 août, Robespierre se rendit à l'Hôtel de Ville et reprit d'un ton plus haut ses menaces aux Girondins. Dès lors, la Commune insurrectionnelle fit la loi et ce fut elle la véritable "Législative". Elle avait conquis le pouvoir.

    Siégeant en permanence, elle imposa la suspension du roi, ce qui était la déchéance moins le mot. Elle se fit livrer la famille royale qui fut conduite au Temple, prisonnière. Danton devint Ministre de la Justice. Le tribunal du peuple, le tribunal révolutionnaire, fut créé. Enfin l'Assemblée, toujours sous la pression de la Commune insurrectionnelle, abdiqua tout à fait en votant une nouvelle loi électorale pour la nomination d'une Convention souveraine qui cumulerait tous les pouvoirs, telle que Robespierre l'avait réclamée.

    10-aout-1792.jpg

    (Depuis le triomphe de Marignan, une Paix perpétuelle - exemple unique dans l'histoire de l'humanité... - régnait entre la France et la Suisse : voir l'Éphéméride du 29 novembre); cette paix heureuse ne fut rompue que par les horreurs sanguinaires des terroristes révolutionnaires...)

              

    Tant de coups de théâtre, de scènes tragiques, de sang répandu, ont frappé à juste titre les imaginations et les frappaient encore davantage, dans un pays comme la France où la tranquillité, depuis près d'un siècle et demi, n'avait plus été sérieusement troublée, où la vie était brillante et douce. Il en est résulté une tendance à grossir ces événements et à en grandir les personnages.

    En réalité, ces parvenus de l'émeute étaient à tour de rôle étonnés, puis effrayés de leur victoire. Ils en sentaient la fragilité, doutant d'être suivis par l'ensemble des Français, ils craignaient une réaction et ils avaient raison de la craindre, puisque déjà Thermidor n'était pas loin. De là une infinité d'intrigues obscures dont l'histoire est mal connue, mais que révèlent les accusations de trahison que les hommes des clubs échangeaient entre eux. M. Lenotre a déduit du mystère qui persiste sur le sort de Louis XVII que les plus farouches Conventionnels avaient pu prendre des précautions et des garanties dans l'éventualité d'une contre-révolution.

    10 aout,francois premier,villers cotterets,tuileries,gardes suisses,danton,napoleon,louis xvi,chateaubriand,lucerneEn tout cas, il est clair qu'ils se méfiaient les uns des autres. Il est naturel aussi qu'ayant conquis le pouvoir par l'audace et la violence, en courant des risques certains, ils aient pensé qu'ils ne pouvaient le garder qu'avec "toujours de l'audace", comme disait Danton, et toujours plus de violence. La psychologie de la Terreur est là, puisque le terrorisme s'est exercé à la fois sur les contre-révolutionnaires et à l'intérieur du monde révolutionnaire. Il n'y avait personne qui ne fût "suspect", parce que personne n'était sûr ni du lendemain ni de son voisin. Dantonistes et robespierristes disputent encore entre eux sans que le sens de bien des paroles énigmatiques échappées à Danton et à Robespierre ait été percé, sans que leurs arrière-pensées, leurs secrets soient connus. Les vingt-quatre mois de convulsions qui séparent le 10 août du 9 thermidor sont le paroxysme de cette vie des clubs à

  • Éphéméride du 31 août

    1933 : Création d'Air France (ici, une des affiches AIR FRANCE réalisées par Georges Mathieu)

     

     

     

    1666 : Création de Lorient

    1A.jpg

    De Michel Mourre (Dictionnaire encyclopédique d'Histoire) :

    "...Lorient commença à se développer au début du XVIIème siècle, après que Louis XIII eut fait bâtir un fort près du hameau de Blavet, qui fut alors rebaptisé Port-Louis. En 1666, le lieu fut concédé à la Compagnie des Indes orientales, dont le port prit le nom de l'Orient. Au XVIIIème siècle, il devint un des principaux centres du commerce extérieur français, mais la Guerre de Sept ans mit fin à cette prospérité et la Compagnie fut dissoute en 1770. L'État devint possesseur des installations portuaires, créa un arsenal à Lorient en 1782. Au XIXème siècle, Lorient devint une importante base navale et le chef-lieu d'une Préfecture maritime. De 1940 à 1944, les Allemands en firent une base de sous-marins et, malgré l'investissement des troupes de Larminat, ils conservèrent la place jusqu'à l'armistice du 8 mai 1945."

    C'est en juin 1666 que la Compagnie française des Indes orientales reçut, par une ordonnance de Louis XIV, des terres à Port-Louis, ainsi que de l'autre côté de la rade, au lieu-dit du Faouédic.

    Elle en fit l'acquisition formelle ce 31 août : l'histoire de Lorient commençait...

    Blason de Lorient

    Après délibération de la communauté de ville, les armoiries furent fixées par règlement de Louis Pierre d'Hozier, Juge général d'armes de France, le 20 mai 1744 :

    "Un écu de gueules à un vaisseau d'argent voguant sur une mer de sinople et un soleil d'or se levant derrière des montagnes d'argent, posées au flanc droit de l'écu et un franc-canton d'argent semé de mouchetures d'hermines de sable. L'écu ayant un chef d'azur semé de besants d'or et surmonté d'un triton au naturel, ayant le bas du corps en forme de poisson, tenant de la main droite une corne d'abondance, et de la gauche une coquille en forme de cornet, qu'il porte à sa bouche pour servir de trompe."

    Devise de Lorient : "Ab oriente refulget" : C'est de l'Orient qu'elle resplendit

    La Ville martyre de Lorient a reçu la Croix de Guerre avec Palme et la nomination au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur

     

    Fière - à juste titre ! - de sa Celtitude, la Ville de Lorient organise chaque année, depuis 1971, le magnifique Festival interceltique de Lorient (en breton : Emvod ar Gelted en Oriant) :

    https://www.festival-interceltique.bzh/

    Festival interceltique de Lorient — Wikipédia

    Dès notre création (en février 2007) nous avons salué cet enthousiasmant et extraordinaire évènement :

    Tout ce qui est Racines est bon... : Le Festival interceltique de Lorient ( Août 2008)

     

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    1779 : Naissance d'Alexandre du Sommerard 

     

    Il est aux origines du M31 aout,expedition d'egypte,pyramides,bonaparte,air france,sncf,baudelaire,charles x,alsace,du sommerardusée de Cluny : Musée national du Moyen-Âge
     
    Puis du Musée d’Écouen : Musée national de la Renaissance           

    Grand royaliste, et grand amateur d’art, Alexandre du Sommerard, était consterné par l’entreprise de destruction systématique du Patrimoine national entrepris par la Révolution. On sait que, directement ou indirectement, la Révolution - puis l’Empire et la IIIème République naissante… - ont fait disparaître entre le quart et le tiers de notre Patrimoine artistique : "Les Vandales du Vème siècle n'ont jamais brisé tant de chefs-d'œuvre." disait-il, hélas à juste titre…

    Heureusement maître d'une fortune considérable, celui qui avait pris pour devise "more majorum" ("d’après la coutume des ancêtres") passa sa vie à rechercher et réunir les chefs-d'œuvre, et c'est pour installer sa précieuse collection, trop à l'étroit dans son hôtel de la rue de Ménars, qu'il loua pour sa vie l'Hôtel de Cluny.

    À sa mort, l'hôtel et la collection, appartenant à sa veuve, furent achetés par l'État : Le 1er juillet 1843, la Chambre vota l’achat de l’hôtel et des collections, puis la création du "Musée des thermes et de l’hôtel de Cluny" fut sanctionnée par la loi du 24 juillet 1843.

    Son fils Edmond fut, jusqu’à sa mort, conservateur du Musée national de Cluny : lorsqu’il mourut, en 1885, la collection comprenait 10.351 objets.

    C’est, en partie, pour contenir des trésors venant de ce Musée que Malraux prit, en 1964, la décision – heureuse - d’affecter le château d’Écouen au Musée national de la Renaissance. 

     

    31 aout,expedition d'egypte,pyramides,bonaparte,air france,sncf,baudelaire,charles x,alsace,ameyL'Hôtel de Cluny, Musée national du Moyen-Âge 

     

     

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    1801 : Fin de l'Expédition d'Égypte

     

    Le général Menou, qui commande ce qui reste de l'expédition française d'Égypte, se rend aux Anglais du général Abbercromby. Bonaparte, lui, a abandonné son armée, comme Napoléon abandonnera la sienne lors de la désastreuse "affaire d'Espagne" puis lors de la désastreuse retraite de Russie...

    On estime que le tiers des 30.000 soldats engagés en Égypte trois ans plus tôt ont péri, dont la moitié de maladie et le reste dans les combats.

    Échec total du point de vue militaire et stratégique (la France voit sa marine détruite à Aboukir par Nelson, qui lui donnera le coup de grâce à Trafalgar, voir l'Éphéméride du 1er août...), l'expédition d'Egypte aura au moins permis une réelle avancée des connaissances scientifiques (Champollion découvrira bientôt le mystère des hiéroglyphes), et provoqué la naissance de l'égyptologie (voir l'Éphéméride du 19 juillet)...

    Dans ses Scènes et tableaux du Consulat et de l'Empire, Jean-Albert Sorel écrit de Napoléon et de son expédition (page 49) :

    "...Là, il avait gouverné, il avait créé, comme en Italie, en appliquant les mêmes méthode. "C'est lui, écrit M. Jacques Bainville, qui aura fondé l'Egypte moderne, en la délivrant d'abord de l'oppression des Mamelouks, un peu comme il avait délivré la Lombardie des Autrichiens, ensuite en lui donnant l'empreinte occidentale et française, telle que les Égyptiens étaient capables de la recevoir et dans une mesure si juste qu'elle a duré"..."

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    Bataille des Pyramides (voir l'Éphéméride du 21 juillet)
     
     
     
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    1823 : Prise du fort du Trocadéro, à Cadix
     
     
    C'est le triomphe final des "Cent mille fils de Saint Louis", expédition militaire française organisée par Chateaubriand, pour rétablir le roi d'Espagne, Ferdinand VII, dans ses pouvoirs...
     
    Position fortifiée défendant Cadix, la prise de ce fort par le duc d'Angoulême entraîna le reddition de la ville, où les libéraux et les anti-monarchistes s'étaient installés, et d'où ils régnaient en maîtres sur l'Espagne :
     
    "C'est pour commémorer ce fait d'armes que le nom de Trocadéro fut donné à une place de Paris et à un palais construit lors de l'Exposition universelle de 1878 (remplacé en 1937 par le Palais de Chaillot" (Michel Mourre).
     
     

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    Le Palais de Chaillot, vu depuis la Tour Eiffel...

    L'expédition française trouvait sa légitimité dans le Pacte de Famille, unissant toutes les familles régnantes issues de la dynastie des Bourbons : voir l'Éphéméride du 15 août...

    Pour ce qui est du Musée de l'Homme, installé dans le Palais dès le début, il fut profondément "repensé" - mais en mal... - et inauguré de nouveau en 2015 (voir l'Éphéméride du 15 octobre) :

     

     
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    1828 : Début du voyage de Charles X en Alsace
     
     
    Charles X quitte les Tuileries avec le Dauphin, à trois heures de l'après-midi. C'est le début d'un long voyage de vingt jours en Alsace, qui se révèlera vite triomphal....

    On aura deux très intéressantes relations du voyage avec les liens suivants :

    1. D'abord, une relation du voyage dans son ensemble, par P.J. Fargès-Méricourt :

    http://books.google.fr/books?id=9qQgDCECWrMC&printsec=frontcover&dq=VOYAGE+CHARLES+X+ALSACE&source=bl&ots=Zjn492vm-Z&sig=fnIZOGRyaQegt12zdowqvXQ1e9E&hl=fr&ei=_PsdTOWSKoi-4gbygfX2DQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CAwQ6AEwAQ#v=onepage&q&f=false

     

    2. Ensuite, une étude de l'entrée dans Mulhouse, par Marie-Claire Vitoux :

    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hes_0752-5702_1998_num_17_2_1986

    CHARLES X SAVERNE 6 SEPTEMBRE 1828.jpg
    La première étape du Roi en Alsace : la maison où il passa la nuit à Sélestat  
     

    À l'aller, le Roi fait étape à Meaux (le 31), Châlons (le 1er), Verdun (le 2) et Metz (les 3, 4 et 5 septembre). La première étape alsacienne commence le 6 septembre, avec l'arrivée à Saverne. Le 7, le Roi est à Strasbourg, où il reste les 8 et 9 septembre. Le 10, en passant par Sélestat, il fait étape à Colmar. Le 11, il est à Mulhouse. Le 12, il entame son voyage de retour par Lunéville, Nancy, Troyes et Provins. Il est de retour à Paris le 19 septembre.

    Fargès-Méricourt termine son excellente relation du voyage par les mots suivants :

    "Ainsi s'est terminé ce mémorable voyage du Roi dans ses provinces de l'Est. Pendant les vingt jours qu'il a duré, Sa Majesté à répandu l'allégresse et l'enthousiasme dans dix départements français."

    CHARLES X RHIN.jpg

    ...et le détail de la plaque qui commémore l'évènement.

     

    Trois temps forts d'un voyage qui en compta tant.. :

    1. La députation de Sélestat, qui vint à Strasbourg demander au Roi de s'arrêter dans sa ville, comportait le sinistre baron Amey, l'un des pires bourreaux de la Vendée. En sa qualité de maire de la ville, il remit les clés de Séle

  • La Dizaine de MAGISTRO...

    * MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf

    * Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)

                 - http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)   


    * Hyacinthe-Marie HOUARD, Abbé, fondateur de l'IRCOM d'Angers et de l'Institut Albert-le-Grand : L’école catholique recherche son propre caractère
    * Denis TILLINAC, Ecrivain : Aux frontières du ridicule 
    * Raphaël DRAÏ, Professeur agrégé de sciences politiques : A propos des tueries de Montauban et de Toulouse 
    * Eric ZEMMOUR, Journaliste : Dr Président et Mr Candidat

    * Ivan RIOUFOL  Journaliste  Voici pourquoi il y a urgence à regarder la France en face
    * Christophe GEFFROY, Journaliste : Retour au politique
    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Le drame de Toulouse
    * Roland HUREAUX, Essayiste : Pourquoi une crise du logement ? - L’illusion des fusions dans le secteur public

    * Henri HUDE, Professeur agrégé de philosophie : Occident et Défense nationale 

    Premières lignes du Draï, A propos des tueries de Montauban et de Toulouse :

                                     "Les assassinats  froidement commis à Montauban et à Toulouse par Mohamed Merah avant qu’il ne soit abattu par les hommes du Raid, contre lesquels il avait livré in fine un assaut d’une virulence sans précédent, appellent à un effort de lucidité également sans précédent.

               S’ils ne relèvent pas encore du "fait social  total" cher à Mauss ils sollicitent l’analyse sur plusieurs plans dont le lien n’est pas toujours patent. Encore faut–il s’interdire les pseudos-explications qui en disent plus sur l’état d’esprit de leurs auteurs que sur la situation en cause.

                Ainsi en va-t-il de l’ "explication" fournie entre autres par le journal algérien de langue française "L’Expression" pour lequel la dite situation s’explique de la manière suivante (1). Bien sûr les tueries de Montauban et de Toulouse sont injustifiables mais en la matière la France en fait trop. Pourquoi dépasse-t-elle la mesure ? Parce que ces actes insensés sont imputables à une personnalité essentiellement délinquante dont les motivations relèvent surtout de la criminologie courante. Or, plutôt que d’en rester là, la France joue des grandes orgues surtout à propos des assassinats de Toulouse parce qu’elle cède en période électorale au lobby juif français qui lui-même sert la propagande de l’Etat d’Israël. En forçant la note à Toulouse l’on fait ainsi passer au second plan les enfants palestiniens victimes de l’armée israélienne à Gaza et ailleurs. D’où l’outrance des réactions sélectives qui ont suivi ces meurtres.

            En d’autres mots Catherine Ashton s’était engagée sur ce même terrain que n’évite pas non plus Henri Guaino lorsqu’à son tour il compare sur Radio J (2) Gaza à une "prison à ciel ouvert où l’on n’a même pas le droit de se baigner" tout en récusant qu’une telle situation justifie les assassinats en question. En somme, s’il ne faut surtout pas établir de lien entre le proche Orient et la France on l’établit tout de même car il faut gravement méconnaître la situation réelle dans ce territoire sous l’emprise du Hamas ainsi que la géopolitique du terrorisme dans la région pour user de la comparaison douteuse à laquelle recourt le conseiller spécial de l’Elysée. On l’imaginait un peu mieux informé à son niveau de responsabilité (3). Il faut rappeler en effet que dès l’annonce de la tuerie de Toulouse les dirigeants palestiniens tant à Ramallah qu’à Paris se sont rapidement et nettement dissociés des motivations invoquées par Mohamed Mérah relativement à la "cause palestinienne" ainsi entendue. Il reste alors de retourner la question : pourquoi le journaliste précité d’ "Expression" se livre-t-il à cette incrimination digne des "Protocoles des Sages de Sion" sinon parce que l’image qu’il s’est forgée des Juifs ne diffère pas sensiblement de celle qui s’était formée dans le psychisme de Mohamed Merah : les Juifs sont tout-puissants et sans scrupules ; ils  savent comme personne travestir les bourreaux en victimes et font bénéfice du malheur lui-même. On n’insistera pas sur le racisme inavouable qui s’investit dans de pareilles représentations.

            Pourtant ces considérations-là ne sauraient empêcher que l’on s’interroge sur la "production" en terre de France d’un tueur comme Mohamed Merah dont il faut craindre qu’il ne soit pas le seul de son espèce en mesure de sévir à nouveau si les circonstances incitaient l’un de ses clones à un autre passage à l’acte. Car il ne faut pas croire que la minute de silence demandée dans les établissements scolaires de France ait été partout observée et qu’elle l’ait été partout de grand cœur.
    Quoi qu’il en soit, dès l’annonce de la tuerie de Toulouse, et une fois révélé le nom du tueur présumé, les représentants du Conseil Français du Culte Musulman rejoints en ce sens par les représentants officiels de la communauté juive  puis par les représentants de l’Etat se sont empressés d’enjoindre : "surtout pas d’amalgame" entre l’islamisme sanguinaire de Mohamed Mérah et l’islam de France , convivial, humaniste et 'civilisationnel'.
            La demande - sinon l’injonction – en ce sens s’explique sans doute par la brutalité du choc ayant suivi la révélation de l’identité du tueur et qui fermait l’hypothèse d’un acte imputable à un néo-nazi, sans parler d’un éventuel suppôt du FN. Mais, et à moins de céder à la psychopathologie primaire et désensibilisée du tueur lui-même, qui donc aurait souscrit à un tel amalgame ?  La France compte actuellement plusieurs millions d’arabo– musulmans, sans omettre des arabes chrétiens aussi, dont il serait presque désobligeant de rappeler qu’ils sont intégrés, comme l’on dit, dans la société civile et à la citoyenneté françaises, et cela dans toutes les professions qui s’y exercent. Il n’en demeure pas moins que dans cette même France sont à l’œuvre des mouvances se réclament d’un Islam d’une tout autre tonalité dont les adeptes considèrent que leur mission est d’islamiser complètement le pays où ils s’implantent en y investissant corporellement et  linguistiquement l’espace public, en le "marquant" en emprises successives et cumulatives  par des signes vestimentaires ostensibles, en y propageant leur idéologie sans alternative, en y instituant leurs propres pratiques cultuelles et rituelles, et en y faisant finalement régner par cercles qui se veulent de plus en plus larges de jure ou de facto leur propre loi. Les mesures annoncées par le Président de la République après la mort de Mohamed Merah le prennent en compte. N’est-ce pas déjà trop tard ?......"

  • Histoire & Action Française • Rétrospective : 2018 année Maurras [2]

    Par Rémi Hugues

    saint_augustin visuel.jpgAu moment où s'achève l'année du cent-cinquantenaire de Charles Maurras, Rémi Hugues nous propose une série de quatre articles - à venir les jours suivants, « Rétrospective : 2018 année Maurras »Notre collaborateur et confrère y évoque différents aspects ou moments importants de la vie et l'oeuvre de Charles Maurras à travers les écrits fort contestables de Michel Winock, l'un des historiens organiques de la République française du XXIe siècle, « une figure dʼautorité. » Bonne lecture !  LFAR    

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    In Winock veritas ?

    Dans le milieu des historiens organiques de la République française du XXIe siècle, Michel Winock est une figure dʼautorité[1]. Fort de son statut de conseiller auprès de la rédaction du mensuel LʼHistoire, il sʼest donné la peine dans le numéro de juin 2018 dʼexprimer son point de vue expert à la piétaille qui nʼy comprend rien – nous les gueux sans doctorat ni agrégation – sur le cas Charles Maurras, qui depuis quelque temps a reçu un nouveau sobriquet : « M le Maudit ». 

    41qLB-P4F4L._AC_US218_.jpgIl est vrai que Michel Winock (photo) sʼest spécialisé dans lʼétude des figures « réactionnaires » (pour reprendre le vocable du libéral Benjamin Constant[2], vocable si cher aux socialo-communistes) de lʼhistoire littéraire de notre pays, comme Léon Bloy. Visiblement, Winock est attiré par les plumes talentueuses ! Confondant analyse historique et jugement moral, il se plaît dans le rôle de parangon de vertu républicaine, livrant les bons et les mauvais points. Untel a bien agi en 1789, un autre sʼest très mal comporté pendant la Commune, lʼattitude de celui-là fut indigne dans les années 1930 et 1940, heures les plus sombres de la doxa médiatique. 

    Il se garde bien en revanche dʼinsister sur le génocide de 1793-1794 commis par les révolutionnaires en Vendée, contribuant à lʼindigne « mémoricide » perpétré par lʼÉcole républicaine. Quelle horreur ce serait de salir lʼimage de Marianne : le professeur Winock profite des prébendes depuis tant dʼannées ! Quoi de plus ignoble que de blâmer la République !       

    En synthétisant la bien-pensance contemporaine relative à la représentation des faits historiques, Winock joue le rôle de guide des âmes en peine qui pourraient être troublées par les sirènes du populisme, du chauvinisme ou du passéisme, les pires maux de ce siècle à en croire la caste « ripoublicaine » qui nous gouverne. 

    Degradation_alfred_dreyfus.jpgComme le suggèrent le titre de lʼarticle puis son contenu, ce qui obnubile Winock chez Maurras cʼest son rapport à la question juive et à Adolf Hitler. En choisissant « La revanche de Dreyfus ? » comme titre, il fait un clin d’œil à la saillie que prononça Maurras en apprenant sa condamnation à l’indignité nationale et à la détention à vie pour intelligence avec lʼennemi en 1945 : « cʼest la revanche de Dreyfus ! » 

    Winock se fourvoie dans le réflexe pavlovien, en vogue chez les penseurs stipendiés, de la reductio ad hitlerum. Une autre historien, lʼAméricain dʼorigine russe Yuri Slezkine, commente cet état de fait en ces termes : à partir des années 1970 « lʼHolocauste devint tout à la fois lʼépisode central de lʼhistoire juive et de celle de lʼhumanité et un concept religieux transcendant concernant un événement réputé incomparable, incompréhensible et irreprésentable. »[3] Et Adolf Hitler de représenter le Mal pris comme un principe transcendant. « La conséquence la plus profonde de la Seconde Guerre mondiale a été la naissance dʼun nouvel absolu moral, celui du nazisme comme mal universel. »[4] 

    Du haut de sa science Winock édicte une fatwa, dʼoù Maurras sort plutôt sacrilège quʼen odeur de sainteté. Cʼest le moins que lʼon puisse dire. Mais à délaisser la raison au profit de la morale, lʼon risque de se commettre en imprécisions, inexactitudes, inepties. 

    Commençons par ce qui est dʼordre factuel. Winock écrit que Maurras aurait « défrayé la chronique au mois dʼavril 2018 ». Or cʼest quelques mois plus tôt, en janvier, que la polémique a éclaté lorsque le ministère de la Culture de Madame Nyssen a publié le cahier des commémorations officielles de lʼannée 2018, où le nom de « M le maudit » apparaissait, avant de le retirer, sous la pression des Valls et consorts. Mis à part les intimidations de la gauche contre les organisateurs dʼun colloque qui sʼest tenu à Marseille le 21 avril[5] – affaire relayée par quelques titres de presse comme La Provence ou La Croix –, rien dʼautre de retentissant ne sʼest passé au sujet de Maurras en avril. 

    Outre sʼemmêler les pinceaux dans les dates – un comble pour un historien –, Winock sʼembrouille quant aux notions « nationalisme », « nationalisme intégral » et « conservatisme ». Il se montre incapable de définir rigoureusement ces termes. Pour lui ils sont équivalents. Alors que le nationalisme, concept originellement de gauche, peut être aussi bien progressiste que traditionaliste, renvoyer tant au jacobinisme des Robespierre, Thorez, Chevènement ou Mélenchon (ce dernier a axé sa campagne présidentielle de 2017 autour de la défense de la souveraineté française contre les diktats de lʼUnion européenne) quʼau catholicisme des Barruel, Barrès, de Villiers ou Jean-Marie Le Pen. Cʼest pourquoi Maurras insistait pour que le nationalisme soit intégral, c’est-à-dire monarchique : un nationalisme conséquent ne pouvant à ses yeux que vouloir perpétuer lʼhéritage glorieux de la France, dʼessence catholique et royale, eu égard à sa fondation par un roi converti au christianisme et à son attribut, dont elle sʼenorgueillit jusquʼen 1789, de « fille aînée de lʼÉglise ». 

    Mariage-gay-Taubira-enflamme-l-Assemblee.jpgEn outre, cʼest une erreur dʼidentifier le nationalisme intégral de Maurras à un conservatisme, idéologie qui vient dʼAngleterre (des Tories) et qui est donc étrangère à notre culture politique. Même si, aujourd’hui, un certain courant intellectuel plutôt traditionaliste et largement  antimoderne,  lui donne un sens nouveau, en France et ailleurs. Comment est-il possible de sʼattacher à vouloir conserver des mœurs et un droit positif qui, du fait du changement social, évoluent constamment ? En 2010 si je suis conservateur je suis contre le mariage pour les homosexuels. En 2018 en tant que conservateur je suis favorable au maintien de lʼexistant, au statut quo, donc à la loi Taubira qui accorde aux homosexuels le droit de sa marier. 

    Pour Winock toutes ces idéologies sont anathèmes, il nʼy a donc pas lieu dʼen saisir les subtilités. (A suivre)  

     
     [1]  Michel Winock a écrit notamment La Belle Époque et 1789, Lʼannée sans pareille, publiés chez Perrin. Il a également contribué à la rédaction, sous la direction de Serge Berstein, de lʼouvrage collectif Les cultures politiques en France, paru au Seuil. En 2008, son livre La fièvre hexagonale était au programme du concours dʼentrée à lʼInstitut dʼétudes politiques de Grenoble. Régulièrement invité sur les plateaux de télévision et dans les studios des stations de radio, il est incontestablement membre de cet aréopage dʼexperts du régime quʼil est de coutume dʼappeler fonctionnaires de la technocratie. 
    [2]  En 1797 Benjamin Constant publie le volume Des réactions politiques, où pour la première fois est utilisé cet adjectif de « réactionnaire » promis à un bel avenir. Le plus surprenant cʼest quʼaujourdʼhui il est tout particulièrement prisé par les « antilibéraux », trotskystes, P.C.F. et France insoumise.
    [3]  Le siècle juif, Paris, La Découverte, 2009, p. 388.
    [4]  Ibid., p. 389.
    [5]  Organisé par le blog « Lafautearousseau », son lieu initial, occupé par un ordre monastique, dut être changé à la dernière minute sous la pression dʼune poignée dʼhurluberlus allant du parti socialiste à un fantasque « front unitaire antifasciste ». Ces derniers ayant menacé de mettre à sac le couvent, la police prit les choses très au sérieux, avertissant les religieux quʼil serait plus sage de tout annuler. Une salle de conférence sise dans un hôtel fut trouvée en hâte pour que le colloque, célébrant le cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Charles Maurras et visant à présenter sa pensée à une jeune génération attirée par le nationalisme mais connaissant de façon imprécise la doctrine du « nationalisme intégral », puisse bien avoir lieu. 
     
    A lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même ...
    (Cliquer sur l'image)

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  • Un système politique moribond au bord de l'implosion, par Yves Morel.

    L’abstention massive aux élections successives est le signe manifeste d'un rejet populaire du système politique français. Tous les partis sont touchés, et même le régime des partis, car tous ont prouvé et leur mépris et leur impuissance.

    Taux d’abstention au second tour des dernières élections départementales et régionales : 65,7 %. (rappelons que, lors du second tour de la présidentielle de 2017, il s’élevait déjà à 25,3 %). Les Français boudent les urnes et les partis politiques, et ils ne croient plus aux institutions non plus qu’en la capacité des responsables politiques à remédier à leurs difficultés. Et ils ont remisé au grenier les idéologies et les projets de société. Ce n’est pas là la manifestation d’une révolte, ni même un refus hargneux, mais, pire encore, une désaffection, et encore bien pire, un désintérêt total.

    On ne peut pas parler de rejet : le rejet est toujours précédé et/ou accompagné de propos publics (oraux ou écrits) malveillants et agressifs, ou de défilés dans les rues, et se traduit, au plan électoral, par un vote marqué en faveur des partis protestataires. Rien de tel ne s’est produit à l’approche des dernières élections, ni pendant leur déroulement. Les Français n’ont pas manifesté de colère particulière à l’égard du président de la République ou du gouvernement ; et ce d’autant plus que la crise sanitaire a suspendu depuis plus d’un an le cours habituel de notre vie politique, suspension favorisée d’ailleurs par la mise sous le boisseau, de la part de l’exécutif, des sujets propres à susciter le mécontentement, tels la réforme des retraites. On peut alors se demander si cette mise entre parenthèses de la vie politique, en forme de léthargie, n’a pas joué un rôle dans la démobilisation des électeurs, lors du dernier scrutin. C’est possible, mais il semble douteux que ce rôle ait été déterminant. Assurément, la cause du mal n’est pas d’ordre simplement conjoncturel ; elle traduit une grave crise de notre système politique.

    La profondeur du mal. Le rejet silencieux du système

    Certes, la crise en question est silencieuse. Mais ce silence assourdissant révèle sa profondeur. On ne conteste pas le système ou le pouvoir, on l’ignore, on le supporte passivement ; non parce qu’on juge son action nécessaire et incontournable, mais parce qu’on est intimement persuadé, au plus profond de l’être, que toute contestation est inutile, même si on pense que la politique suivie est mauvaise ou, tout au moins, critiquable. Parce qu’on pense que d’autres ne pourraient ni ne voudraient faire mieux ou autrement. Et parce qu’on pense aussi, confusément, que le système est absurde, et que ce ne sont pas le vote et la succession démocratique des présidents et des majorités parlementaires qui peuvent accoucher d’un pouvoir efficace, capable de changer les choses. En principe, on utilise le système pour essayer de changer les choses. Ou, on conteste le système en votant pour des partis qui, sans vouloir explicitement le détruire, le remettent en question en critiquant l’usage pernicieux qu’en font les représentants des autres formations et de la classe politique en général : ceux-ci sont perçus comme formant une nomenklatura coupée des préoccupations du peuple et unie par des privilèges communs et des pratiques communes, cette communauté de pratiques s’expliquant par le refus de bouleverser un ordre existant en entreprenant des réformes sérieuses en faveur des Français de base. Or, la présente abstention révèle que dans l’esprit des électeurs, les partis protestataires sont désormais inclus de plain pied dans cette nomenklatura, et qu’ils sont considérés comme des partis comme les autres, dirigés par des politiciens comme les autres, et qui, de toute façon, n’ont pas la possibilité – faute de compétence et/ou de moyens – de changer quoi que ce soit. Les électeurs estiment que ce n’est plus la peine de voter, ni même de protester ouvertement, et ils s’abstiennent de voter comme de manifester ou de dénigrer verbalement.

    Un mécontentement et un sentiment de révolte privés d’exutoire

    Il serait cependant spécieux de prendre cette abstention totale pour une forme de résignation. Les gens en ont assez, souffrent matériellement et moralement (ils sont « moroses », aiment à dire nos journalistes de radio et de télévision), ils sont intimement et sourdement révoltés, mais ils ne se sentent plus les moyens de le faire savoir, et n’ont donc plus d’exutoire à leur mécontentement. Et cela est pire que tout, cela peut devenir une cocotte minute sur le point d’exploser. Car on ne peut imaginer la durée indéfinie d’une situation caractérisée par la coexistence sourdement tendue d’un peuple exténué, impuissant à exprimer ce qu’il ressent et qui lui fait mal, et d’un système politique qui subsiste sans lui. On ne peut savoir ce qui en résultera. Toutes les hypothèses sont envisageables. On peut imaginer une explosion sociale et politique, bien que cette éventualité paraisse peu probable dans la conjoncture actuelle. Une implosion semble plus plausible. Les Français, déprimés, prostrés, abattus, sans ressort, toute velléité de rébellion (mais non de sentiment d’indignation) éteinte, se laisseraient aller au marasme, à un désespoir muet, à une passivité apparente dissimulant une révolte impuissante à s’exprimer, et s’enfonçant dans la déchéance morale (et aussi matérielle), bref dans une espèce de trou noir qui finirait par emporter toute notre société. D’autres scénarios peuvent se présenter à l’esprit, non dénués de vraisemblance.

    Le discrédit général des partis

    Ce qui est certain, en tout cas, c’est que nous vivons la fin d’un système. Nos compatriotes se désintéressent totalement de la vie politique, des partis qui l’animent, des hommes et des femmes qui l’incarnent, qu’ils représentent le « système » ou qu’ils s’inscrivent contre lui. Les Républicains et les socialistes peuvent bien se targuer de leurs succès aux dernières élections, ils ne représentent chacun qu’une faible portion des 34,3 % des électeurs qui ont accompli leur devoir civique les 20 et 27 juin dernier. Ni les uns ni les autres ne suscitent l’engouement des Français. Tout au plus ont-ils arrêté momentanément la dégringolade que leur avaient value la présidentielle et les législatives de 2017. Les socialistes, en particulier, ne redeviendront jamais le grand parti qu’ils étaient avant cette date. La France insoumise confirme son incapacité à entraîner le peuple mécontent à sa suite, et pâtit de l’extravagance tonitruante et souvent choquante et grotesque de son chef vieillissant. Le parti communiste tend à l’inexistence, tout comme l’extrême gauche trotskyste. Le Rassemblement national, comme La France insoumise, n’engrange aucun fruit du mécontentement populaire. Il connaît désormais les inconvénients de sa stratégie de dédiabolisation. Devenu un parti à peu près comme les autres aux yeux du grand public (non, certes, à ceux de l’intelligentsia et de la classe politique), il se voit boudé par les électeurs comme les autres. Nombre de ceux qui auraient voté pour lui du temps où il était le Front national de Jean-Marie Le Pen, le délaissent, d’autant plus qu’ils ne le créditent d’aucune capacité à gouverner le pays. Seuls les écologistes tirent avantageusement leur épingle de ce jeu électoral dérisoire en raison à la fois de la brûlante actualité des questions environnementales et du discrédit frappant leurs concurrents.

    Un sentiment général d’impuissance et de vanité

    Le cœur du problème siège en ceci que les Français se sentent désormais étrangers au système politique qui commande le fonctionnement de leurs institutions. Mécontents dans leur très grande majorité, aux prises avec mille difficultés matérielles, déprimés, désillusionnés, revenus de tout et de tous, ils ne se hérissent pas contre l’imposture du système, comme ils ont pu le faire à certains moments de crise de leur longue histoire. Ils sont persuadés de son incurie et de celle de nos dirigeants, croient vaine toute tentative de changement, ont oublié depuis longtemps toutes les grandes idées de droite et de gauche qui transportaient leurs ancêtres, et n’écoutent plus les « ténors » de la politique et ne lisent plus leurs professions de foi (lorsque celles-ci leur parviennent). Ils subissent les décisions des maîtres du moment avec, au cœur et à l’âme, un sentiment d’impuissance et de vanité de toute opposition (à quoi bon protester, songent-ils), les voient se succéder avec indifférence, et ne se dérangent donc plus pour glisser quelque bulletin dans une urne (ils se sentent d’ailleurs incapables de choisir) lorsqu’ils y pensent (lors du dernier scrutin, on a vu des gens oublier que les dimanches 20 puis 27, étaient des journées électorales !) Un tel climat incite à penser à bon droit que les Français, dont on rebat sans cesse les oreilles avec les « valeurs de la République » et la démocratie, ne sont plus ni républicains ni démocrates, même s’ils n’aspirent pas à l’instauration de quelque autre régime.

    Un système moribond

    En vérité, il semble loisible de croire que notre régime est aujourd’hui proprement épuisé, sénile, moribond. Il n’a plus rien à proposer aux Français, et est à bout de ressources morales et intellectuelles propres à le légitimer. Il ne survit que par sa seule présence, sa masse inerte (un poids mort), et parce que personne ne lui conçoit une alternative.

    Oui, décidément, la question de la nature du régime se pose, en France, et depuis déjà beaucoup plus longtemps que les effets de la crise sanitaire actuelle. Nos compatriotes n’imaginent pas un régime de substitution à celui qui nous régit présentement. Mais ils ne croient plus, n’adhèrent plus du tout, fût-ce passivement, à ce dernier, qu’ils supportent tout en le dédaignant, au point de s’abstenir de voter. Une telle situation ne pourra durer sans provoquer une crise majeure, de nature inédite, dans notre pays. Le régime actuel ne peut plus rien donner, pas même des illusions et ne pourra tenir longtemps le pays. Son remplacement s’impose.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Éphéméride du 13 août

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    1532 : La Bretagne devient française...

     

     

     

     

    1532 : La Bretagne devient française 

     

    À Nantes, le Traité d'union entre la Bretagne et la France est voté par les États de Bretagne, après quarante ans d'unions matrimoniales entre les duchesses de Bretagne et les rois de France (voir l'Éphéméride du 7 janvier);

    Trois rois de France successifs épousèrent en effet la "duchesse de Bretagne" : Charles VIII puis son successeur Louis XII se marièrent avec "la duchesse Anne"; puis François premier, successeur de Louis XII, épousa leur fille, "la reine Claude", celle qui aimait... une certaine variété de prunes !... 

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    Nolwenn Leroy chante Bro gozh va zadou, Vieux pays de mes Pères :
     
     

     
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    1624 : Le cardinal de Richelieu à la tête du Conseil du Roi

     

    Il était entré au Conseil quatre mois plus tôt, à la demande de Marie de Médicis dont il avait été l'aumônier et qui voyait en lui un moyen d'exercer son influence au sein du gouvernement. Mais Richelieu se mettra totalement au service de Louis XIII qui éloignera sa mère du pouvoir.

    Ils gouverneront ensemble pendant 18 ans, et une réelle affection les unira jusqu'à leur mort, à six mois d'intervalle.

    Le roi écrira un jour à son ministre :

     

    "Tant plus mes ennemis me disent du mal de vous, et tant plus cela m'augmente l'affection que j'ai pour vous".

     

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    Richelieu, de profil, par Philippe de Champaigne
     
    Sur le rôle immense de Richelieu dans la vie nationale, et son triomphe posthume que furent les Traités de Westphalie, voir l'Éphéméride du 9 septembre...
     
     
     
     
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    1792 : Louis XVI et sa famille enfermés à la prison du Temple

     

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    Remontée au Château de Vincennes, cette porte en bois de 700 kilos est l'un des très rares vestiges de la Prison du Temple.
    Elle a vu passer Marie Antoinette...
     
     
     
     
     
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    1826 : Mort de René Laënnec

     

    À 45 ans, il décède de phtisie, lui qui a passé la plus grande partie de sa vie à étudier les maladies pulmonaires...

    Quelques années plus tôt, il avait inventé le pectoriloque, une feuille de papier roulée qui, une fois apposée sur le thorax du malade, lui permettait de bien entendre le bruit de son coeur.

    Une fois perfectionnée, son invention avait pris le nom de stéthoscope.

     
    "Laënnec aura été le pionnier de cette grande transformation de la médecine passant, en moins de deux siècles, de l'état d'art approximatif à celui de science souvent exacte " (Jean Bernard)

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    1854 : Aux origines de la Place de l'Étoile...

     

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    Deux ans auparavant, par Décret impérial, Hittorf avait réalisé la splendide Avenue du Bois - devenue l'Avenue Foch (voir l'Éphéméride du 17 juillet) : il venait d'être nommé Architecte du Bois et de la future avenue de l'Impératrice...

    Cette fois le Décret du 13 août 1854 voit plus large, et s'étend, non plus à une splendide mais unique avenue, mais bien à l'ensemble du lieu, et définit l'aménagement global et cohérent de la Place de l'Étoile en reprenant en grande partie les plans de Hittorff.

    Cette Place est l'un des éléments majeurs du grand axe est-ouest, reliant le Louvre et les Tuileries aux palais royaux de l'ouest, notamment Saint-Germain-en-Laye, où, de 1668 à 1675, Le Nôtre construisit une splendide terrasse de 30 mètres de large sur 2.400 mètres de long, qui offre une vue magnifique sur Paris...  

    En partant du Louvre, on arrive à l'Arc de Triomphe en remontant les Champs-Elysées, qui se prolongent par l'Avenue de la Grande Armée, laquelle débouche Porte Maillot : puis, c'est l'Avenue Charles de Gaulle et le Quartier de la Défense...

    De part et d'autre des ces deux Avenues (Champs-Élysées et Grande Armée), dix belles avenues rayonnent, cinq à gauche et cinq à droite :

    • à gauche, on a d'abord deux avenues qui mènent au Bois de Boulogne : l'Avenue Victor Hugo et la grandiose Avenue Foch (où vécurent Arthur Rubinstein, Claude Debussy, Marcel Pagnol - qui y mourut...); deux autres qui descendent vers le Palais de Chaillot et le Trocadéro : l'Avenue Kléber et l'Avenue d'Iéna (où se trouve le Musée Guimet, dont la collection d'art asiatique est, dit-on, la plus riche du monde : voir l'Éphéméride du 20 novembre); enfin, l'Avenue Marceau, qui débouche sur l'Alma, à mi-chemin entre le Champ de Mars/la Tour Eiffel et les Invalides...

    • à droite, on a l'Avenue Carnot et l'Avenue Mac-Mahon; puis l'Avenue Wagram, à partir de laquelle commence (ou finit...) la prestigieuse rue du Faubourg Saint-Honoré (où se trouve le Palais de l'Élysée, voir l'Éphéméride du 3 août), qui se prolonge jusqu'au Louvre par la rue Saint Honoré; l'Avenue Hoche, qui mène au superbe Parc Monceau; enfin l'Avenue de Friedland, qui va se jeter dans le Boulevard Haussmann, lequel débouche sur les Grands boulevards, dont Louis XIV est à l'origine directe (voir l'Éphéméride du 7 septembre) : Bd Montmartre, Bd Poissonnière, Bd de Bonne-Nouvelle, Bd Saint-Denis (et sa Porte monumentale, voir l'Éphéméride du 15 juin), Bd Saint-Martin (lui aussi avec sa Porte monumentale, voir l'Éphéméride du 15 juillet), pour aboutir à la Place de la République, formant ainsi un autre axe est-ouest, parallèle à la Seine, et bien commode pour le touriste ou le visiteur... 

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    Portrait dessiné par Ingres, 1829, Musée du Louvre 

    Jakob Ignaz Hittorff naît le 20 août 1792, à Cologne, qui fait alors partie du Saint Empire Romain Germanique, dans une famille d'artisans modestes. L'occupation de la ville par les armées révolutionnaires françaises à partir de 1794 fait de lui un citoyen français : Jacques Ignace Hittorff. Destiné à l'architecture, il étudie également la maçonnerie et la taille de pierre.

    Il se rend à Paris en 1810 pour étudier à l'École des beaux-arts, dans l'atelier de Charles Percier, l'associé de Pierre Fontaine. La déroute napoléonienne ayant ramené la France à ses frontières de 1791, sa ville natale redevient allemande, mais Hittorff choisit de rester en France.

    Sous le règne de Charles X, il se voit confier l'organisation de fêtes, à commencer par celles du sacre du roi, ou de cérémonies funèbres dont les obsèques de Louis XVIII à Saint-Denis.
    Sous le règne de Louis-Philippe, à partir de 1830, il travaille à l'Église Saint-Vincent-de-Paul. En 1834, il réaménage la Place de la Concorde, qui va recevoir l'Obélisque : son projet, incluant l'érection de l'obélisque arrivé de Louqsor le 9 août 1834, est adopté le 24 avril 1835 par le conseil municipal de Paris. En 1842, il obtient de nouveau la nationalité française par un arrêt de Louis-Philippe.

    Sous le Second Empire, il collabore aux grands travaux du baron Haussmann : réaménagement du Bois de Boulogne, Théâtre du Rond-point des Champs-Élysées, Cirque d'

  • Éphéméride du 25 janvier

    La salamandre, emblème de François 1er 

     

     

     

    1370 : Charles V acquiert le Comté d'Auxerre

     

    Le processus d'intégration du Comté d'Auxerre au Royaume de France commença assez tard, durant la Guerre de Cent ans. Et celui de la Bourgogne, dont le Comté faisait partie, ne s'achèvera, lui, qu'avec Louis XI, victorieux de sa lutte avec la Maison de Bourgogne...

    Lors de la Guerre de Cent Ans, en janvier 1358, l'anglais Robert Knolles s'empare d'Auxerre (le , et rase ses remparts. Ce sera l'occasion de la première intervention directe des rois de France dans les affaires de la ville et du Comté puisque ces remparts seront reconstruits en 1402 grâce à l’argent accordé par les rois Charles V et Charles VI. 

    Le vieux comte Jean IV de Chalon vendit le comté au roi Charles V, par acte du , pour 30.000 francs or. Mais la guerre entre les Armagnacs et les Bourguignons survint assez peu de temps après, et Auxerre prit le parti du duc de Bourgogne Jean sans Peur, en lutte avec Louis XI : finalement victorieux, celui-ci reprendra possession, d'une manière effective et, cette fois, définitive du Comté.

    Il confirmera les privilèges de la ville d'Auxerre en 1477...

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    http://www.cosmovisions.com/histAuxerre.htm

     

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    1515 : Sacre de François Premier 

     

    25 janvier,françois premier,renaissance,leonard de vinci,charles quint,bainville,jeux olympiques d'hiver,chamonixDe Michel Mourre :

    "...François premier fut le type accompli du gentilhomme de la Renaissance. D'une belle prestance, avec un air majestueux que tempérait son élégance fastueuse, c'était un guerrier d'une folle bravoure, un sportif accompli, qui excellait à la paume, à la chasse, au tournoi.

    Il possédait une intelligence rapide, curieuse de tout, un peu superficielle sans doute, mais qui faisait de lui le plus brillant causeur de son royaume.

    Il aimait les Lettres et les Arts, se fit le patron des humanistes, fonda le Collège de France (1530), et fut le grand introducteur en France de la Renaissance italienne : il attira auprès de lui des artistes comme Benvenuto Cellini, le Primatice, Léonard de Vinci, et c'est lui qui fit construire les châteaux de Chambord, de Villers-Cotterêts, de Saint Germain en Laye, ainsi que le château de Madrid, à Neuilly..." 

     

    Et pourtant, il n'eut pas la tâche facile ! Lutte contre l'hégémonisme de Charles Quint à l'extérieur, débuts des troubles religieux à l'intérieur...

    25 janvier,françois premier,renaissance,leonard de vinci,charles quint,bainville,jeux olympiques d'hiver,chamonixSans compter la trahison du Connétable de Bourbon (ci contre), qui le battra et le fera prisonnier - au nom des Impériaux ! - à Pavie en 1525, dix ans après son triomphe de Marignan en 1515 (voir l'Éphéméride du 13 septembre) : devenant le troisième roi de France à être fait prisonnier, le grand roi sera alors purement et simplement livré à son ennemi juré, Charles Quint, et emmené à Madrid où il restera de longs mois captifs... :

    sur la trahison du Connétable de Bourbon, voir l'Éphéméride du 18 juillet;

    et sur les rois de France faits prisonniers, voir l'Éphéméride du 11 février...

     

     

    De Jacques Bainville (Histoire de France, chapitre VIII, François Ier et Henri II, la France échappe à l'hégémonie de l'empire germanique) :                

     

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    La "monstrueuse puissance", la France prise en tenaille...

    Près de deux siècles plus tard, ce sera pour éviter que ne se reconstitue cette "monstrueuse puissance" que Louis XIV acceptera le testament du dernier roi Habsbourg d'Espagne, léguant son royaume à un prince français : ce sera "le bon choix", comme l'a très bien expliqué Jacques Bainville...

     

    "...La monstrueuse puissance était constituée, l'Espagne et l'Allemagne accouplées...

    ...Pour se reconnaître dans les événements très confus qui vont suivre, trêves conclues et dénoncées, alliances nouées et dénouées, il faut un fil conducteur. Comment François 1er finit-il par se réconcilier deux fois avec Charles Quint, la première au traité de Cambrai qui rendit au roi ses fils otages, la seconde avec un tel empressement que l'Empereur fut reçu en France ? C'est que les choses ne sont jamais si simples. En théorie, il était facile de s'unir, pour abattre Charles Quint, à Soliman, et aux protestants d'Allemagne. Mais, en Europe, cette alliance avec les Turcs, dont les invasions montaient, avançaient sans cesse, faisait scandale. Charles-Quint exploitait ces craintes et ces répugnances contre François 1er qui devait ruser, rassurer, fournir des explications, ne pas laisser Charles Quint prendre le rôle de défenseur du catholicisme. Quant aux princes protestants d'Allemagne, confédérés à Smalkalde contre l'Empereur, il leur arrivait de se souvenir qu'ils étaient Allemands et que Charles Quint les couvrait en Autriche lorsque les Turcs menaçaient Vienne.

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    L'avancée musulmane en Europe
     

    Ce n'est pas seulement en Europe que la position de François 1er était difficile à tenir. C'était en France. L'alliance avec les protestants allemands souleva une question de politique intérieure à partir du moment où il y eut des protestants français. Lorsque la Réforme parut chez nous, le moins qu'on puisse dire de l'attitude de François 1er, c'est que ce fut celle de l'indulgence. Sa sœur, la lettrée, la mystique Marguerite de Navarre (ci dessous), l'amie de Clément Marot, était sympathique à cette nouveauté. Le roi lui-même, la Réforme le servant en Allemagne, la voyait sans déplaisir en France. Il protégea et sauva plusieurs réformés, intervint pour la tolérance.

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    Marguerite de Navarre, par Jean Clouet
     

    Mais, nous l'avons vu, c'était l'opinion publique qui poursuivait les réformés. Et la propagande protestante grandissait, s'enhardissait, formait des iconoclastes et des fanatiques. Des statues de la Vierge furent brisées, un placard contre la messe cloué jusque sur la porte de la chambre du roi. La faute ordinaire des propagandistes, c'est de chercher à compromettre ceux qui ne les combattent pas et François 1er ne voulait pas, ne pouvait pas être compromis : on sentait déjà se former ce qui sera bientôt la Ligue catholique. Il vit que les réformés, avec maladresse, essayaient de mettre la main sur lui. Il se dégagea sans brutalité. Les historiens protestants lui ont toujours rendu justice, même quand c'est pour l'opposer à ses successeurs..."

     

    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartesvoir la photo "Agrandissements de François 1er"...

     

     

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    1826 : Mort de Joseph Boze

     

    Il existe une biographie du peintre martégal Joseph Boze, écrite en 1873 par son petit neveu Volcy-Boze, fils de Pierre Boze, maire de Martigues au milieu du XIXème siècle.

    En 1873 la famille Boze se présente comme royaliste et farouchement opposée à la Troisième République. Il est de bonne guerre que Volcy-Boze ait insisté sur la personnalité et le comportement de son grand oncle au cours de la période révolutionnaire et pendant la Restauration, sa présence auprès des souverains étant d'ailleurs réelle et confirmée.

    Quant à l'oeuvre du peintre et l'implication de celui-ci dans les procès de Louis XVI et Marie Antoinette, de nombreux ouvrages en attestent la véracité.

     

    JOSEPH BOZE BIOGRAPHIE ABREGEE.pdf

     

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    Autoportrait.

    Cité au procès de Marie-Antoinette, il déclara courageusement et magnifiquement :

    "Ma tête serait sur le billot que je ne témoignerais pas contre Sa Majesté !..."

     

    Dans notre album Une visite chez Charles Maurras... voir la photo "Illustrations du Mur des Fastes (XVII/XIX)" et la suivante...

     

     

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    1924 : Premiers Jeux Olympiques d'hiver

             

    28 ans après la naissance des Olympiades d'Athènes, les tout premiers Jeux Olympiques d'hiver s'ouvrent à Chamonix. 16 pays sont représentés et près de 300 sportifs participent à cette nouvelle compétition.

    Outre le combiné nordique et le patinage artistique, on retrouve également le hockey sur glace, le curling et le bobsleigh.

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  • Éphéméride du 23 juin

    Sénanque, Sylavacane, Le Thoronet : aux origines des "trois soeurs cisterciennes de Provence"...

     

     

     

    1148 : Fondation de l'Abbaye de Sénanque

     

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    https://www.senanque.fr/

    Fondées quasiment au même moment (dans la même décennie...), par le même Ordre de Cîteaux et très proches géographiquement, les trois Abbayes de Sénanque, Sylvacane et Le Thoronet sont communément appelées "les trois soeurs provençales"...

    https://www.avignon-et-provence.com/monuments/abbayes-cisterciennes-de-provence#:~:text=En%20Provence%2C%20les%20Cisterciens%20fondent,%C3%A0%20la%20Roque%20d'Anth%C3%A9ron.

    Reportez-vous à notre article du dimanche 4 août 2019, pour un très rapide aperçu de l'histoire mouvementée de ce splendide monument, et des causes aberrantes qui l'ont mise en danger réel d'écroulement, à partir de 1970... :

    On peut raisonnablement l'espérer : Sénanque sera probablement sauvée...

    • Et :

    - pour l'Abbaye de Sylvacane, à notre Éphéméride du

    - pour l'Abbaye du Thoronet, à notre Éphémeride du  

     

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    1336 : Consécration de la première tranche des travaux du Palais des Papes 

     

    En avril 1335, l'architecte Pierre Peysson, sur l'ordre du pape Benoît XII, avait commencé la construction de la Tour des Anges et de la chapelle pontificale nord. Ce sera la Palais vieux (ci dessous).

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    Édifié à partir de 1335, en moins de vingt années, le Palais des papes - qui est, pour l'essentiel, l’œuvre de deux papes bâtisseurs, Benoît XII et son successeur Clément VI - constitue le plus important palais gothique du monde, (15.000 m2 de plancher, soit en volume 4 cathédrales ogivales).

    Le palais est formé par l'imbrication de deux bâtiments, le Palais vieux de Benoît XII, véritable forteresse assise sur l'inexpugnable rocher des Doms, et le Palais neuf de Clément VI.

    Il est le fruit, pour sa construction et son ornementation, du travail conjoint des meilleurs architectes français, Pierre Peysson et Jean du Louvres, dit de Loubières, et des plus grands fresquistes de l'École de Sienne, Simone Martini et Matteo Giovanetti (voir l'Éphéméride du 23 juillet).

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    Le premier pape à fuir Rome fut Clément V (voir l'Éphéméride du 5 juin). Après son élection à Pérouse, le 24 juillet 1305 et son couronnement à Lyon, le 15 novembre, le pape refusa de rejoindre Rome où se déchaînait la lutte entre Guelfes et Gibelins, et chercha un lieu où établir sa résidence.

    Son choix se porta sur la ville d'Avignon, possession du comte de Provence, parce que sa situation sur la rive "Empire" du fleuve∗ la mettait en relation avec le nord de l'Europe, par l'axe Rhône/Saône. Par ailleurs, avec le pont Saint-Bénézet, la ville d'Avignon était un lieu de passage obligé entre l'Espagne et le Languedoc, la Provence et l'Italie (c’est le premier pont sur le Rhône depuis la mer).

    ∗ Les mariniers et bateleurs qui descendaient ou remontaient le Rhône n'employaient ni l'expression "à doite/à gauche", ni les mots "babord/tribord", mais donnaient l'ordre de tirer à "Reiaume", s'il fallait se rapprocher de la rive droite (territoire du roi de France) ou bien à "Empèri", s'ils souhaitaient se rapprocher de la rive gauche, terre du Saint Empire romain germanique, jusqu'à la réunion de la Provence à la France (voir l'Éphéméride du 15 janvier).

     

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    Clément V n'arriva en Avignon que le 9 mars 1309 et logea d'abord au couvent dominicain des frères prêcheurs; puis, il résida à Carpentras, Malaucène ou Monteux. Mais il ne construisit rien : c'est Benoît XII (le troisième pape d'Avignon - il y en aura sept -) qui avait fait construire le premier Palais, le Palais vieux (ci dessous).
     

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    Après Clément V, Clément VI entra dans le palais construit pour Benoît XII, qui ne lui parut pas adapté. Jean du Louvres, dit de Loubières, fut chargé d’édifier un nouveau palais, le Palais neuf. Il attaqua ses travaux le 17 juillet 1342 : lors de la clôture des travaux, le 21 octobre 1351, la superficie totale du palais des Papes atteignit 6.400 m2.

    Tous ceux qui virent, en ce temps-là, le Palais neuf furent impressionnés, à l’exemple de Jean Froissart qui le tint pour "la plus belle et la plus forte maison du monde".

    Un siècle plus tard, César de Nostredame, le fils puîné de Nostradamus, tombait toujours en admiration devant "sa fière et austère façade" (ci dessous).

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    1701 : Mort d'Augustin-Charles d'Aviler

     

    Il est à l'origine du merveilleux ensemble du Peyrou, à Montpellier, puisque c'est lui qui édifia la Porte du Peyrou, porte d'apparat avec son pont et ses rampes d'accès, en 1692/1693.

    L'ensemble que l'on admire aujourd'hui se compose en fait de trois parties : après que d'Aviler eut construit la Porte proprement dite, une Promenade, appelée Place royale du Peyrou, fut aménagée à partir de 1689, puis en 1766/1777 par J-A Giral et J. Donnat. Enfin, Henri Pitot édifia, entre 1753 et 1764 l'Aqueduc de la source Saint-Clément.

    Grâce aux Édits royaux de 1775 et 1779, la hauteur des constructions est limitée aux environs, offrant depuis le Peyrou des vues superbes jusqu'à l'horizon.

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    http://www.montpellier.fr/431-le-peyrou.htm

     

     

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    1789 : Séance au cours de laquelle Mirabeau s'oppose à l'ordre royal de dispersion de l'Assemblée constituante

     

    Le mot qu'on lui prête ("la force des baïonnettes...") est probablement apocryphe, mais l'exaltation du moment était bien réelle.

    Pourtant, très vite lucide sur la tournure que prenaient les évènements, Mirabeau se mit à regretter d'avoir imprudemment, comme tant d'autres, contribué à lancer un mouvement dont nul ne pouvait prévoir l'issue...         

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    Il se rapprocha de la famille royale, et se mit à conseiller Louis XVI : c'est lui qui suggéra au roi de quitter Paris, afin de se mettre à la tête de troupes fidèles, projet qui devait se concrétiser plus tard dans l'évasion - réussie mais, paradoxe, finalement manquée... - de Varennes.

    Il mourut malheureusement trop tôt, agité de sombres pressentiments sur l'évolution des choses. Chateaubriand se fait l'écho de ces inquiétudes de Mirabeau lorsque celui-ci se rendit compte, mais trop tard, et sans plus pouvoir intervenir sur les évènements, qu'il avait en quelque sorte, comme tous les autres, joué les apprentis sorciers... :

     

    "Le fond des sentiments de Mirabeau était monarchique; il a prononcé ces belles paroles : "J'ai voulu guérir les Français de la superstition de la monarchie et y substituer son culte."

    Dans une lettre destinée à être mise sous les yeux de Louis XVI, il écrivait : "Je ne voudrais pas avoir travaillé seulement à une vaste destruction." C'est cependant ce qui lui est arrivé : le ciel, pour nous punir de nos talents mal employés, nous donne le repentir de nos succès."

     

     

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    1821 : Mort de Louise-Marie de Bourbon-Penthièvre

     

    (une fois n'est pas coutume : cette "entrée" n'est pas rédigée par nos soins, mais provient d'un de nos lecteurs et amis, Patrick Jaehrling, qui nous l'a faite parvenir, sous forme de "commentaire"; nous la reproduisons donc telle quelle, sans y rien changer... Merci à lui !)

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    "Ephémérides obligent.
    Cette excellente recension des conséquences de la loi d'exil, qui certainement doit figurer au "Panthéon" des "valeurs républicaines", me fait penser à un autre membre de la famille royale, princesse exilée elle aussi, exil subi de 1797 à 1814, parmi d'autres avanies vécues par Louise-Marie de Bourbon-Penthièvre qui a disparu ce 23 Juin 1821, il y a tout juste deux cents ans... Elle semble bien oubliée aujourd'hui. À moins qu'elle ne figure  dans l'historique de vos éphémérides.

    Arrière-petite-fille du Soleil, fille du bon duc de Penthièvre, "L'homme le plus fin de mon royaume" selon le roi Louis XV, mère de roi, Louis-Philippe 1er, arrière-grand-mère d'un tsar de Bulgarie, Ferdinand 1er... Elle même, mère de six princesses et princes, dont la  descendance est présente dans bien des familles d'Europe. On lui doit le début de l'élévation de la Chapelle Royale de Dreux en 1816, magnifiée par son fils, le Roi des français. La ferveur ou la curiosité peut nous y conduire, elle y repose parmi les siens, de Philippe II d'Orléans, dit le Régent, jusqu'aux Princes contemporains.
    Elle partagea les vertus de son père à l'égard des humbles, permettant ainsi l'accès au parc de son domaine de Sceaux-Penthièvre aux Scéens pour la promenade ou les fêtes de