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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • La réflexion pertinente d'Ardisson sur France 2, a propos de la Royauté....

            Comme nous avons plusieurs fois égratigné, ici-même, Thierry Ardisson, nous n'en sommes que plus à l'aise pour noter, cette fois, la justesse d'ensemble de son propos sur la monarchie lors de son passage à France 2, dans Prise directe (1), où il se trouvait en compagnie du Prince Jean et de Stéphane Bern (on notera, d'ailleurs, la courtoisie et même, semble-t-il, l'intérêt et la déférence qu'il a manifestée au Prince Jean...(2).

            Il a commencé par redire des choses très classiques, mais justes, sur le Roi arbitre, sur les monarchies européennes qui, par certains côtés, sont plus modernes que nous, et même plus démocratiques; sur l'histoire, écrite par les vainqueurs, et il s'est livré à une bonne dénonciation du trop fameux Mallet-Isaac....; sur la monarchie qui, de fait, aujourd'hui, est une idée très moderne...; il a bien dit que la monarchie cela n'avait rien à voir avec les nobles, les Grimaldi, que c'était ridicule....; il est dommage qu'il ait cru devoir redire une fois de plus que Maurras et l'Action française avaient fait du royalisme quelque chose d'extrême-droite, mais bon....

           Ensuite, et surtout, un bon moment après, dans une prestation qui, il faut bien le dire, s'était mise insensiblement à ronronner un petit peu, il a fini - assez exaspéré, semble-t-il, par la tournure que prenait l'émission - par prendre la parole pour affirmer ce qu'était, selon lui, le rôle exact de la royauté. En l'opposant justement à cette sorte de frivolité et de pipolisation dans laquelle on semblait la cantonner....

            Voici la retranscription de son propos....

            ".... Ce qu'il faut dire tout de même c'est que la monarchie c'est basé sur un principe très simple, c'est que tout père de famille a envie de laisser à ses enfants quelque chose en bon état, un patrimoine, de l'argent une maison etc... Le roi de France... il voulait laisser à ses enfants un pays en meilleur état que celui dans lequel il l'avait trouvé; alors qu'un président de la République, lui, au bout de cinq ans, il passe à autre chose... Votre émission a duré pratiquement deux heures, vous avez parlé beaucoup de princesses, beaucoup de nobles (les gens adorent ça, vous avez raison..) mais ce que je veux dire... c'est souligner que le principe monarchique c'est quelque chose d'organique, c'est quelque chose de très profond... c'est pas une idéologie, la monarchie, c'est pas comme le communisme ou le socialisme ou le libéralisme....

    (1) : le mardi 25 janvier, à 20h30. Emission animée par Béatrice Schonberg, dont on notera qu'au tout début de l'émission elle a - bien... - parlé du 21 janvier comme de "l'assassinat" de Louis XVI.... 

    (2) : Il a paru assez desabusé, cependant, croyant devoir ajouter "...on ne va pas rétablir la monarchie en France, quelles que soient - a-t-il ajouté - les qualités du Prince ici présent..."  

  • La Dizaine de MAGISTRO...

            Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
    du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !

           MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique.

    Supprimer les notes  Chantal DELSOL  Membre de l'Institut
    Tout le monde se cherche  Denis TILLINAC  Ecrivain, chroniqueur
    A propos d'une stupéfiante enquête de la BBC  Ivan RIOUFOL  Journaliste
    Frustrations médiatiques  Denis TILLINAC  Ecrivain, chroniqueur
    Du 11 novembre 2010  Jean SALVAN  Officier, général de corps d'armée (2S)
    Prestations sociales et familiales : les impasses du "ciblage"  Roland HUREAUX  Haut fonctionnaire
    Après le remaniement, un oubli qui pèse lourd…  Béatrice BOURGES  Présidente de l'Association pour la Protection de l'enfance
    Alors euro ?  Eric ZEMMOUR  Journaliste, écrivain
    L’Euro peut-il survivre ?  Yves-Marie LAULAN  Economiste
    Suisse : quand le peuple reprend les choses en mains...  Ivan RIOUFOL  Journaliste
    Le Pape a-t-il raison d'être prudent face à l'islam radical ?  Ivan RIOUFOL  Journaliste
    Le grand déballage  Eric ZEMMOUR  Journaliste, écrivain

            Extrait du Laulan, L'euro peut-il survivre (début) :

            Au printemps 1860, sept étudiants munichois, bons alpinistes, partirent encordés de bon matin pour tenter l’ascension d’un modeste sommet dans les Alpes suisses. Aucun ne revint. L’un d’entre eux ayant trébuché, la corde, qui devait les assurer, entraina, au contraire, les sept malheureux dans le vide. C’est l’histoire de l’euro.
            Car si la Grèce n’avait pas fait partie de la zone euro, elle aurait promptement dévalué la drachme, procédé à une restructuration, avec ou sans l’aide du FMI, et l’affaire en serait restée là.
            C’est ici que l’on mesure l’immense sottise de la création de l’euro dans l’enthousiasme idéologique, des années 80, comme prélude obligé à une citoyenneté européenne pleine et entière.(1)
            Car, aujourd’hui, la chute de la Grèce, puis celle de l’Irlande, demain celle du Portugal peut-être suivie de l’Espagne et qui d’autre encore (2), menace de jeter à bas tout l‘édifice européen, amitié franco allemande comprise. Beau travail en vérité..... 
     

  • ”Affaire” Pagny et police de la ”pensée” (?) : lu sur le Blog de Patrice de Plunkett...

    Beaucoup de bruit pour Pagny

    Un "débat" dérisoire :

    Florent Pagny vit aux Etats-Unis. Il y a trouvé l'atmosphère qui lui convient, dit-il. Grand bien lui fasse. Voilà que les bureaux antiracistes français le dénoncent comme un nouvel Hitler, ou à peu près : « c'est par les mots que commence le pire ». Qu'a donc pu raconter le malheureux Pagny, si étranger aux idées ? Vivre outre-Atlantique, a-t-il dit (sur Chérie FM !) fait que mon fils ne revient plus du collège en parlant « rebeu ». Racisme ! s'écrient les bureaux.

    Est-ce exact ? Pas évident : Pagny explique ensuite que « les mômes se raccrochent à des codes » parce qu'ils « ont peur » ; il semble donc voir l'argot de quartiers comme l'un de ces codes, et lui reprocher de gêner l'apprentissage de la langue générale, au même titre que la dysorthographie SMS.  Est-il raciste de préférer que les gamins ne s'enferment pas dans des idiomes de clan ? Les enquêtes pédagogiques voient dans ce repli l'un des symptômes (ou l'une des causes ?) de l'échec scolaire, en France et dans d'autres pays d'Europe [1] ; la réflexion de Pagny est donc, peut-être, moins bête qu'il n'y paraît.

    Néanmoins les agences se sont jetées sur ce procès risible. Elles diffusent à tout va les réquisitoires de SOS Racisme et du CRAN, lesquels accusent Pagny de revenir aux heures les plus noires ou à peu près (« c'est par les mots », etc). Beaucoup de bruit pour rien.

    Cette façon d'hypnotiser le public sur des « mots » ou des « petites phrases » est typique de la France actuelle. Forme moderne du clérical, disait Régis Debray, les médias instruisent en permanence des procès en hérésie pour relancer la machine des scandales, censée faire carburer l'audience. Résultat : l'hystérisation et la crétinisation de la scène publique. (Crétinisation est le terme juste, quand on en vient à désigner Pagny comme un problème). Une société a les débats qu'elle mérite. La nôtre ne passera pas à l'histoire comme l'âge d'or de l'intelligence parisienne.

    Il y a peut-être autre chose. Le rôle des médias est multiple : polariser les foules sur Florent Pagny, c'est les empêcher de réfléchir à des questions sérieuses. À la crise de la société d'aujourd'hui et à ses causes économiques, par exemple...

    [1] Vouloir que les enfants d'immigrés apprennent la langue du pays d'accueil est le contraire du racisme. Même les Verts et le SPD allemands essaient d'expliquer ça aux journalistes français, qui accusent Angela Merkel du pire... pour avoir dit la même chose que Pagny, en termes plus intelligents.

  • A propos du téléfilm de France 3 : un Henri IV bien montré...

                On n'attend pas de nous une critique cinématographique. Nous dirons seulement que, d'un point de vue politique et aussi -ce qui n'est pas rien...- du point de vue de la vérité historique sur l'essentiel, le téléfilm de France 3 est honnête, et montre bien l'aspect fondamental du règne de ce roi: un règne réparateur, voulu et mené par ce roi pacificateur et réconciliateur, donc bienfaisant; et dont  la bienfaisance s'est étendu à l'ensemble des domaines, aussi bien de la vie nationale que de la vie quotidienne du peuple.

                Après, chacun aimera ou n'aimera pas, préférera telle ou telle scène...; trouvera qu'effectivement  Henri III est montré de façon caricaturale (très peu de choses sur la grandeur politique de son règne...) et pourra formuler tel reproche ou telle critique... Pour nous, le jugement est ailleurs, et d'un autre ordre : Henri IV fut un bon roi, et pour cette raison il fut un roi populaire et aimé. Et il laisse effectivement un message, qui peut servir aujourd'hui...

                Jacques Bainville, dans les premières lignes du chapitre XI de son Histoire de France (Louis XIII et Richelieu : la lutte nationale contre la maison d'Autriche) dit une fois de plus l'essentiel: au fond, le principal succès d'Henri IV fut d'avoir laissé à la France un exemple si fort et si positif que, même mort, il suffit à garder la nation de tout désordre :

                "Au lendemain de la mort d'Henri IV, tout le monde craignit le recommencement des troubles. Crainte fondée : on était encore si près des guerres civiles et de la Ligue ! « Le temps des rois est passé. Celui des princes et des grands est venu. » Voilà, selon Sully, ce qui se disait après le crime de Ravaillac. Il y eut en effet un renouveau d'anarchie aristocratique et princière, de sédition calviniste. Mais la masse du pays tenait au repos dont elle venait de goûter. Elle était hostile aux ambitieux et aux fanatiques. Grâce à ce sentiment général, on passa sans accidents graves des années difficiles..."

                 Régner encore, d'une certaine façon, même après sa mort, tant est grand l'exemple que l'on a donné: n'est-elle pas là, aussi; n'est-elle pas là, surtout, la vraie grandeur d'un règne ?...

    Henri IV ENTRE a PARIS.jpg
  • Echéances sans surprise

    (Voici l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers, parue dans le numéro d'été de Politique Magazine - juillet/août 2011, n°98)

     

     

    La vie politique française a l’art de créer des « suspenses » dérisoires. Martine Aubry va-t-elle présenter sa candidature ? Et Jean-Louis Borloo ? Etc… À quand la vraie, la divine surprise ?

     

     

            Les échéances républicaines se succèdent. Elles revêtent l’apparente consistance d’attentes qui en réalité n’en sont pas. Faux suspenses ! Il se crée ainsi des angoisses collectives fictives qui provoquent des halètements journalistiques dont le rythme saccadé suggère une plénitude de vie et d’action chez les héros de ces imaginaires décisions. Le monde politique et médiatique s’enivre de cette effervescence artificielle que lui- même suscite et qui n’est qu’agitation dans le néant.

     

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            Ainsi Martine Aubry. Elle ne pouvait faire autrement que de se présenter aux primaires du Parti socialiste. Si c’est Hollande qui les gagne et qui l’emporte lors des élections présidentielles dans moins d’un an, elle sera au moins ministre. Tel est le jeu. Dans le cas inverse, eh bien, ce sera tout simplement l’inverse. Hollande aura sa place toute trouvée dans le gouvernement désigné par Aubry ! Quelle attente dans cette comédie de pouvoir ? Aucune. Et qu’est-ce qui changera dans la vie politique ? Assurément rien.

            Il est probable que Martine Aubry, malgré ses airs résolus et tragiques, ne sait même plus si elle désire la présidence, ni même si elle souhaite vraiment un haut poste dans une fonction gouvernementale. Elle est assez intelligente et informée pour, en dépit de sa violence idéologique, savoir que le programme de son parti, concocté par elle-même, n’est qu’une théorie qui n’aura rien à voir avec la réalité de la faillite certaine qui s’annonce dès aujourd’hui, qu’il faudra bien « gérer » et que l’application dudit programme socialiste ne ferait, en tout état de cause, qu’aggraver.

     

    Où est la surprise ?

     

            Tous les socialistes d’Europe, les Grecs en premier, ont été condamnés à programmer eux-mêmes la rigueur économique la plus draconienne et à brader les richesses nationales au « gros argent » international et, encore, au prix bas du marché dans un contexte de liquidation générale. C’est là qu’ils se révèlent être ce qu’ils ont toujours été depuis presque deux siècles dans toute l’Europe : de médiocres bourgeois qui, pour eux-mêmes, n’ont jamais connu la misère ni cette privation du nécessaire qui est le lot de la classe populaire et des pauvres gens sans feu ni lieu. La politique n’est pour eux qu’un enjeu de carrière où la démagogie est la règle. Cette démagogie politicienne a toujours été le prélude à des désastres inéluctables, financiers, économiques, politiques, militaires et finalement sociaux, qu’elle entraîne immanquablement. Faut-il, pour le passé, rappeler les faits et les dates ? Et, pour l’avenir, faut-il imaginer le prévisible enchaînement des terribles conséquences des fautes accumulées depuis tant d’années ?

            Mais rien ne sert de rien : ils ne tirent même pas les leçons de l’histoire que l’Éducation nationale a réécrite à leur intention et à leur gloire. Ils sont tellement convaincus que, par principe et par nécessité, en vertu du dogme central de leur doctrine, ils sont les vainqueurs de l’histoire ! Avec pareille conviction, il leur est facile d’oublier qu’ils furent très concrètement les artisans des catastrophes.

            Aubry, Hollande, deux bourgeois, fils et fille de bourgeois – privilégiés de la nature, de l’éducation et même au départ de la grâce, comme tant d’autres de leurs « pareils » –, pourraient-ils échapper à leur sort ? La « normalité » recherchée de Hollande, si caractéristique de l’extraordinaire banalité de sa vie personnelle, ne fera que le jeter avec plus d’imprévoyance et de sottise dans le drame fatal. Mais, il est vrai, ce Chirac au petit-pied pourrait, tel un Albert Sarraut de la Ve République, traverser les pires crises sans même les voir venir et s’en sortir toujours indemne… Cependant, Chirac et Sarraut étaient des habitués des gouvernements républicains, expérience qu’Hollande n’a pas et qui peut lui faire défaut pour surnager à tout. Là où des Sarraut, des Chirac et tant de leurs congénères s’en sortent en flottant entre deux eaux, un Hollande se noiera ! 

    Pari pris.

     

     

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     "...Le drame financier qui se noue de plus en plus nettement et qu’aucune astuce de rééchelonnement réel, artificiel ou supposé, ne saura dissimuler longtemps, se doublera en 2012 d’une crise institutionnelle...."

     

     

            Et le reste à gauche ? C’est du même tabac. Chacun revendique sa place, même et surtout dans l’Écologie. Il n’y a là que des politiciens qui tous raisonnent en politiciens avec des mots de politiciens, y compris les Montebourg et les Mélenchon. Gagner des voix, voilà le but, et les voix seront ensuite monnayées et à bon prix ! Que de vains discours, que d’attitudes inconséquentes qui ne trouvent leur raison que dans ces marchandages pitoyables. Le malheur français peut être propice, n’est-ce-pas, aux avancées électorales…. Alors, pas de scrupule, politique politicienne oblige : le régime commande. Personne n’en est maître, surtout pas ceux qui en vivent et qui, de plus, s’imaginent gouverner. Ils jouent une partition. Grotesque. Et, plus elle approche de la fin qui s’annonce, de plus en plus grotesque. Et, eux, plus ils se prennent au jeu, plus ils perdent conscience de la sinistre réalité de ce jeu dérisoire. Et si l’intérêt du jeu faiblit, les voilà les premiers à dénoncer ces ridicules chansons politiciennes qui leur sont si familières.

            Qu’aurait pu être la bonne surprise ? S’il y avait eu surprise ! Eh bien, que Martine Aubry, ou l’un quelconque de ses autres camarades, expliquât la dure réalité française, avec des sentiments de gauche si c’était son tempérament, mais qu’elle ou qu’il eût aussitôt le courage de dire que la situation était si grave qu’aucune formule politicienne, même de gauche, ne pourrait y pourvoir. Qu’en conséquence elle ou lui prenait le risque de n’annoncer sa candidature que pour mieux dire aux Français qu’il n’y avait plus de solution dans le régime tel qu’il fonctionnait. Qu’il convenait, dans l’intérêt de tous, de remettre la charge suprême de l’État dans les seules mains légitimes de celui qui n’a d’autre finalité dans son être, sa nature, sa famille, son avenir, que de continuer l’histoire parce qu’il s’identifie à l’histoire elle-même. Et il serait facile d’ajouter, pour rassurer les esprits incertains, que non seulement la représentation nationale n’en souffrirait pas, mais que, sortie de l’ornière de la lutte stérile des partis, elle pourrait enfin trouver dans les réalités précises des populations, des territoires et des intérêts concrets des Français avec qui elle est censée être en adéquation, une nouvelle et heureuse légitimité. Dans son ordre à elle ! Ce serait si simple, ce serait si clair.

            Et à droite ? Il en est de même. Nicolas Sarkozy réfléchit-il ? Perpétuel acteur du rôle qu’il s’est lui-même créé ! Tant d’énergie dépensée pour quoi ? Finalement pour quoi ? Il va nous expliquer à partir de maintenant qu’il a sauvé la situation en

    2008 et qu’il ne peut y avoir que lui pour la sauver encore en 2011-2012. Que les réformes sont à moitié faites et qu’il faut donc les finir et qu’il sait, lui, où il convient de porter les efforts et de placer l’argent public. A aucun moment il ne conçoit que les finances qu’il croit sauver, ne s’en portent que plus mal par la suite par un effet mécanique dont aucun volontarisme – même le sien – n’est le maître. Ni, non plus, il ne comprend que, par les mêmes effets mécaniques, le régime qu’il essaye d’améliorer ne connaîtra, en fait, de ces prétendues améliorations qu’un état empiré de fonctionnement. Même avec les meilleures réformes et les meilleures intentions ! C’est le constat que tous les esprits libres portent aujourd’hui. Y compris dans la majorité présidentielle… Mais, de là à le dire… Eh bien, là aussi, ce serait la vraie surprise : un discours de vérité qui irait enfin à l’essentiel et non plus ces boniments de foire électorale où Jeanne d’Arc invoquée, comme il se doit, pour rallier les voix de droite viendrait sauver… la République ! La chose publique en France, répond la vraie Jeanne d’Arc, l’éternelle Française, a besoin du Roi. Et, elle, elle l’a fait ; c’est même l’essentiel politique qu’elle a fait…. Alors, la surprise ? …Ce serait enfin d’entendre sa vraie, son unique leçon !

            Et le centre introuvable ? Les centristes sans centre de gravité ? Tous ceux qui ne se veulent ni de droite ni de gauche mais qui, pourtant, par esprit partisan impénitent, ne sont capables que de concevoir un parti de plus ! Tout ça pour satisfaire leur envie qui n’est jamais, pour eux tous, qu’ils le veuillent ou non, qu’une ambition personnelle. Comme les autres. Ni de droite, ni de gauche, soit, mais alors qu’ils fassent le Roi ! Chiche ! Ça, ça serait la vraie surprise… Sinon, c’est d’une effroyable banalité. Et l’échec est assuré.

            Reste Marine Le Pen. Ça ne sert à rien de la traiter de « populiste ». Elle engrange des voix, beaucoup plus que les officiels ne le disent. Elle seule, avec le pugnace Dupont-Aignan, s’offre le plaisir et offre le plaisir aux Français de dire aux journalistes du monde officiel leurs quatre vérités. Elle décrit la crise. Et les autres, en ce domaine, ne font que la répéter. Mais pas plus que les autres, elle n’a de solution. Entendons : de solution de fond. La vivacité de la répartie ne saurait combler le défaut institutionnel. Ah, la vraie, l’heureuse surprise serait d’entendre un jour dans un discours électoral l’aveu simple et honnête de l’inefficacité du régime et, à la vérité, de son imposture et de sa malfaisance.

            Quel que soit le vainqueur de l’élection présidentielle, il ne pourra pas gouverner. Il n’en aura ni les moyens ni la possibilité. 

    Que seront les législatives qui suivront ?

            Le drame financier qui se noue de plus en plus nettement et qu’aucune astuce de rééchelonnement réel, artificiel ou supposé, ne saura dissimuler longtemps, se doublera en 2012 d’une crise institutionnelle. C’est écrit dans ces colonnes de manière précise et régulière depuis quatre ans et même depuis huit ans. 

            Cette crise sera telle que le pouvoir en sera ébranlé. Avenir, justice, unité, sûreté, voilà les mots-clefs de leur campagne électorale à tous – quel qu’il soit –, déjà commencée. Or, ces mots qui répondent à un besoin pressant, appellent autre chose que le régime actuel. Dans leur arrière-cortex, tous ces futurs candidats doivent bien en avoir quelque idée !

            Ah, si une heureuse surprise, une « divine surprise », comme disait le poète… Est-ce trop demander ? ■

  • Anti système ? D’accord ! Mais qui est, vraiment, anti Système ?…..

            Lundi 14 février : la présidente du Front national affronte  le leader du Front de gauche, à 8h30, sur RMC et BFM TV. L'enjeu: montrer qui est le plus « antisystème », dit un « proche » de Marine Le Pen...

            Et c’est sur ce point que nous voudrions réagir, ici; sur ce propos du proche de Marine Le Pen, pas sur le débat lui-même, qui fut, d'ailleurs, plutôt intéressant…

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    On n'est pas "anti Système" simplement parce qu'on a dit qu'on l'était....

            Qui est « Anti Système » ? Mais, aucun des deux, car le « proche » en question confond les mots ; il doit vouloir dire, par « système », les gens en place, comme s’il suffisait de les changer, en les remplaçant par des « bons », les « bons » étant évidemment, ceux du bord de la personne qui prononce ces mots définitifs. Depuis Boulanger, les Ligues et on en passe, c’est bien toujours la même sempiternelle erreur, la même sempiternelle et naïve croyance « qu’il n’y a qu’à » changer les hommes et « nous » mettre à la place, et tout ira bien. Alors que, non, pas du tout, et c’est l’Histoire qui le montre : ce n’est pas un problème de personnes, mais un problème d’Institutions, de régime, de Système, précisément (1). Et c’est en ce sens qu’il faut prendre le terme - en son sens premier, son sens fort… - ce que ne fait pas le « proche » de Marine Le Pen en question, qui se trompe sur le sens des mots…..

            Autre chose : on n’a peut-être pas assez écouté - ni retenu, donc, par voie de conséquence… - la petite phrase de Jean-Marie Le Pen sur Europe 1, le samedi 22 janvier (au cours de l’émission Noir sur Blanc, où il réagissait au premier discours de sa fille comme nouvelle Présidente du Front National)) :

             « Marine, il est évident, a fait porter son effort dialectique sur la laïcité et sur la République .... Elle veut que le pays sache que le Front national est un mouvement républicain, ce qui lui est quelquefois à tort contesté par ses adversaires…. »

            « A tort », dit-il. A raison…

    (1) : Notre Ephéméride du 21 mars rappellera que c'est le 21 mars 1908 que paraissait le premier numéro de L'Action française quotidienne (ce sera, d'ailleurs, le sujet de notre prochain Café actualité du 12 mars...) : elle est là, la véritable action anti-Système, dans la remise en cause, pour la remise en ordre. Et pas dans un simple ravalement de façade, par un changement de personnes....

  • Bonne(s) nouvelle(s) du côté du Blog d'Hilaire de Crémiers.....

           "Une chance, un gage de sérieux pour le royalisme français : Hilaire de Crémiers lance son Blog.... Par sa hauteur de vue et la pertinence de ses analyses, par sa culture et par la qualité de son engagement sans failles à la Cause qui est la nôtre, c'est-à-dire, tout simplement, la France, Hilaire de Crémiers a quelque chose à dire à tous les Français..."

            Voilà ce que nous écrivions, le 27 juillet dernier, lors du lancement de son Blog par Hilaire de Crémiers (1). Six mois après, nous ne voyons pas un mot à changer ou à retrancher dans ce propos, et ce que l'on peut lire actuellement sur la page d'accueil du Blog, communiqué par "l'équipe du Blog HDC", ne peut qu'apparaître comme extrêmement prometteur.

            Voici le message :

    HILAIRE DE CREMIERS 2.jpg

            Hilaire de Crémiers a repris ses enregistrements : très prochainement, vous pourrez visionner, chaque semaine, une vidéo portant sur les sujets majeurs de l'actualité : la Crise, les Institutions, la magistrature... mais aussi sur des sujets plus généraux. D'ores et déjà, sont annoncés :

    -  Monocraties et Monarchies, Différences essentielles (Les présentations faites par les médias des régimes dictatoriaux du Maghreb et du Moyen Orient induisent à des amalgames totalement erronés avec les royautés occidentales...)

    - Vers un ordre économique mondial ? Mythe et réalité (La présidence française du G 20 a posé dès le départ des objectifs ambitieux d'une régulation mondiale, tant économique que monétaire. La réalité sera décevante. Pourquoi...)

    - L'identité nationale et l'islam (Il est impossible d'intégrer des populations à des abstractions. Le multiculturalisme est un échec. Il faut revenir aux ''fondamentaux'' de l'histoire de France....)

    - La question de l'Etat (Les élections présidentielles reposent la question fondamentale de l'état. L'image du chef de l'état, quel qu'il soit, en sortira à jamais dégradé....)

    - Les juges et la justice. (Y-a-t-il encore un pouvoir judiciaire ? une autorité judiciaire ? Il n'est pas admissible qu'il y ait une dichotomie entre l'état et sa justice. L'indépendance des juges suppose l'indépendance de l'état...)

    - La représentation professionnelle. (La question de la représentation en France n'a jamais été réglée depuis deux cents ans qu'elle est accaparée par les idéologies partisanes. Vers une vraie représentation des intérêts sociaux économiques, territoriaux ?...)

             Première vidéo : mardi 1er mars...

             Par ailleurs, la publication de l'étude d'Hilaire de Crémiers sur Maurras en son chemin de paradis / Commentaire général des neufs contes mystérieux, va se poursuivre elle aussi, au rythme indiqué précédemment, d'environ une vidéo tous les mois......

    L'équipe du Blog HDC

    (1) :  http://leblogdhilairedecremiers.hautetfort.com/

  • Nouvelles du Blog: de la semaine ecoulée à celle qui vient...

            Voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité): 

                  

    • Notes longues : 
    • Dimanche : L'évêque de Bayonne parle, entre autres, de l'identité nationale.....
    • Lundi : Bouteflika/repentance: le grand Barnum continue !.....
    • Mardi : Régions: le grand gaspi....
    • Mercredi : Les raisons du désastre scolaire....
    • Jeudi : Une visite chez Charles Maurras, dans son jardin "qui s'est souvenu" (5/7).
    • Vendredi : Il y a plusieurs Zemmour chez Zemmour.....
    • Samedi : Nouvelles du Blog...
    •  Notes courtes :
    • Dimanche: Le sourire du dimanche....
    • Lundi: Le point sur l'affaire Zemmour/Bilger...
    • Mardi : 153 députés contre le Rap....
    • Mercredi: Les racines chrétiennes de l'Europe, dans La Revue de l'Histoire.....
    • Jeudi: Quelques instants en bonne compagnie (courts extraits d'Un Prince français...(8/15).
    • Vendredi: Le sénateur Charles Revet parle de la réforme territoriale, et de l'âme de la France.....
    • Samedi: 812.000 naissances ? Oui, mais....

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : Début de la Guerre de Crimée. Premier vol d'un hydravion.

    ·       Lundi : Charette est fusillé. Lancement du premier sous-marin nucléaire français, Le Redoutable.

    ·       Mardi : Le Dauphiné devient français. Mort de Vauban. Naissance de Verlaine.

    ·       Mercredi : Naissance d'Henri II. Mort de François Premier. Publication de la brochure de Chateaubriand "De Buonaparte et des Bourbons...". Inauguration de la tour Eiffel.

    ·       Jeudi: Avènement de Philippe VI. 1565 : les premiers poissons d'avril. Napoléon épouse Marie-Louise. Naissance de Joseph de maistre, Edmond Rostand, Claude Cohen Tannoudji.

    ·       Vendredi : Mort de Mirabeau. Léopold Senghor élu à l'Académie française.

    ·       Samedi : Du Guesclin prisonnier du Prince noir. Apparition du Tir sportif sous Charles V. Traité de Cateau-Cambrésis. Nouveau record de vitesse pour le TGV.

  • Quelques instants en bonne compagnie...(11/15).

                Pour donner envie à celles et ceux qui ne l'ont pas encore lu, ou acheté... ou qui se demandent si cela vaut le coup...

                Pour nous, c'est sûr, il vaut le coup d'être acheté et lu, car c'est un bon livre...

                Quelques mises en bouche ?.....

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                                                                                       237 pages, 19,50 euros

     

               "Nos gouvernements ont fait venir en France, sous la pression du patronat, de très nombreux travailleurs étrangers, pour des raisons économiques, sans se soucier des conséquences sociales. Ces travailleurs y ont trouvé un intérêt matériel et se sont installés en France quand le regroupement familial a été autorisé. Mais, au lieu de les encourager à s'assimiler à la nation, nous leur avons dit, dans les années 1980, que la France était un espace multi-culturel, où chacun pouvait s'installer sans contrepartie. Les droits, mais pas les devoirs. Résultat: des communautés qui se côtoient sans participer à une histoire commune. Le cadre national devient flou.

                Il me semble qu'il faut distinguer la question de la religion de celle de ses implications sociales. Il y a sur notre sol des confessions différentes: c'est un fait. La question se pose aujourd'hui du statut de l'Islam. Le prince, garant de l'expression religieuse ? Oui ! Mais il ne peut pas tolérer les entreprises de déstabilisation sociale, que certains voudraient fonder sur de fallacieux arguments religieux." (Chapitre 6, Foi, Pages 122/123).

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  • Nouvelles du Blog: de la semaine ecoulée à celle qui vient...

                Après plusieurs mois de progression régulière, les quinze premiers jours de mars ont marqué une stabilisation des visites et des visiteurs uniques; espérons que cette pause soit le prélude à une nouvelle période de progression, qui nous permette de toucher toujours plus un public nouveau....

                Dans les Ephémérides cette semaine: Louis XVII, l'enfant massacré; Frédéric Mistral, Jean Guitton, Lully, les frères Lumière, Henri IV...; mais aussi le pont de Normandie, Spot 4, la Bauxite, la carte à puce...; les cisterciens, l'Institut, Nice et la Savoie, Chateaubriand et l'assassinat du duc d'Enghien....

                Sinon, voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité): 

                  

    • Notes longues : 
    • Dimanche : Où l'on reparle du père Zanotti...
    • Lundi : Grands Textes (XX): Civilisation, par Charles Maurras.
    • Mardi : Quand Florence Aubenas, volens nolens, parle elle aussi de l'échec du merveilleux système.....
    • Mercredi : Delenda est la Halde...
    • Jeudi : Une visite chez Charles Maurras, dans son jardin "qui s'est souvenu" (4/7).
    • Vendredi : L'Airbus A 400 M...
    • Samedi : Nouvelles du Blog...
    •  Notes courtes :
    • Dimanche: La détente du dimanche: inattendu et surprenant, beauté des chiffres...
    • Lundi: Les profs épinglés....
    • Mardi: Prêt à affronter les défis d'aujourd'hui, le Prince Jean....
    • Mercredi: Encore et toujours Super Pédago !....
    • Jeudi: Quelques instants en bonne compagnie (courts extraits d'Un Prince français...(6/15).
    • Vendredi: Les racines chrétiennes de la France, dans La revue de l'Histoire...
    • Samedi: Royalisme aujourd'hui....

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : Fondation de l'abbaye de Cîteaux. Assassinat du Duc d'Enghien. Louis XVIII organise l'Institut. La première carte à puce. Décès: Jean Guitton.

    ·       Lundi : Entrée d'Henri IV à Paris. Mort de Lully. Présentation du premier film des frères Lumière. Pose de la première pierre du Pont de Normandie.

    ·       Mardi : Découverte de la bauxite. Création du parc naturel des Pyrénées. Lancement du satellite SPOT 4.

    ·       Mercredi : Nice et la Savoie deviennnent françaises.

    ·       Jeudi: Mort de Frédéric Mistral

    ·       Vendredi : Ferdinand Foch nommé Généralissime. Création du parc naturel des Ecrins.

    ·       Samedi : Naissance du duc de Normandie, futur Louis XVII.

  • D'accord avec... Roman Bernard : ”Un meurtre n'est pas un accident” (1).

                Hakim, élève au lycée Darius-Milhaud du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), est mort vendredi soir dernier (8 janvier, ndlr). Il a été poignardé le matin par un autre élève du lycée, prénommé Islam.

                Réaction immédiate du ministère de l’Éducation nationale : déclarer que le meurtrier n’était « concerné par aucun problème de discipline », dans des propos rapportés par l’agence de presse AEF. Pourtant, lors du reportage consacré à cette affaire dans le journal de 20 heures de France 2, lundi 11 janvier, le procureur de la République dans le Val-de-Marne en personne le décrit comme un élève « violent, qui avait des problèmes de discipline », notamment au lycée Romain-Rolland d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) où il était passé précédemment.

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    "Chassez le naturel, il revient au galop".
    C'est pareil pour la réalité: certains préfèrent la nier, et ont rempli les écoles de délinquants, qui n'ont rien à y faire, comme s'il s'agissait de bons petits élèves désireux d'apprendre, alors qu'ils ont tout autre chose en tête: on aura des "Darius Milhaud" à la pelle !....

                  On comprend donc que, pour l’Éducation nationale, est « sans histoire » un élève qui n’a pas encore eu de problèmes dans son établissement. Dans lequel il vient d’entrer…Rappelons en effet que cet élève était arrivé un mois seulement avant de commettre cet assassinat.

                  Il y a bien un décalage entre le discours officiel sur la violence à l’école, qui fait de chaque acte de violence grave un « cas isolé », et la réalité. En remplaçantil y a trois ans le logiciel Signa, qui comptabilisait tous les actes de violence grave, par le logiciel Sivis, qui se contente de donner des pourcentages, l’Éducation nationale a « cassé le thermomètre ».

                  On peut cependant penser, avec la multiplication des agressions ces dernières années, que la violence est en recrudescence à l’école, et qu’il va falloir y apporter des réponses. Sécuriser les établissements, comme le gouvernement s’y emploie, ne règle pas le problème de fond : pourquoi cet élève peut-il, alors qu’il est majeur et donc dégagé de l’obligation scolaire, passer de lycée en lycée, d’exclusion en expulsion ? Pourquoi n’a-t-il pas été écarté d’un cursus dans lequel il n’est manifestement pas à son aise ?

                  Autant de questions auxquelles aucun portique de détection de métaux ni aucune compagnie de CRS n’apportera de réponse. Avant qu’elles ne soient posées rue de Grenelle, la violence continuera.

    (1): de SOS Éducation,  http://www.soseducation.com/

  • A lilou, sur ”de Gaulle au bac”.....

                Dans un commentaire de lilou, reçu hier, celui-ci nous demande de vérifier nos sources et s'inquiéte pour la "déontologie de l'information". Nous avons annoncé nos sources dans notre note: il s'agit du billet de Patrice de Plunkett (dans son Blog) et du billet de Philippe Reinhard dans La Provence. Mais nous avions lu aussi Marianne et Le Nouvel Obs, avant de publier notre note le 9 juin. Nous mettons ces deux articles ci-après : le Nouvel Obs renvoie bien à un article de Valérie Sultan, du 9 mars, sur un bulletin officiel du SNES. Article clairement hostile à ce que l'oeuvre de de Gaulle fIgure au programme, et demandant son retrait.

                Extrait : "Le nouveau programme de lettres en Terminale L (BO du 14 janvier 2010) a suscité de vives réactions : en effet, le choix des Mémoires du Général de Gaulle, qui ne sont pas un texte littéraire, semble totalement incongru.... nous avons notre mot à dire et le SNES demande que cette oeuvre soit retirée du programme."

                Alors, le SNES peut-être dépassé par une partie des siens ou de sa mouvance ? Ou désireux, vu le tollé, de se désolidariser d'une action née -au moins en partie...- dans son sein, ou sa mouvance ? Tout est possible....

                Aujourd'hui, le Snes-FSU, premier syndicat des professeurs de collèges et lycées, dit qu'il "n'est pas à l'initiative de cette pétition et n'en est pas signataire" (c'est ce qu'a affirmé à l'AFP Roland Hubert, co-secrétaire général). Mais le Snes avait aussi "contesté" ce choix auprès "du ministère et de l'inspection générale". Dans un communiqué du 5 février consacré surtout aux projets de programmes de seconde dans le cadre de la réforme du lycée, le Snes écrivait que "de nombreux collègues s'interrogent sur le choix" de l'oeuvre de De Gaulle. "Quelle est la pertinence d'un tel choix pour le domaine "littérature et débat d'idée" ? Devant la difficulté de l'étudier comme un ouvrage "littéraire", ne peut-on pas voir dans ce choix une nouvelle orientation de la discipline qui semble confondre littérature et histoire, comme c'est le cas pour l'enseignement "littérature et société" en seconde ? ", se demandait-il. "Le ministère instaure une confusion entre ces disciplines, particulièrement dommageable dans une série qui se veut littéraire", concluait-il à ce sujet.

                 Le 4 juin Marianne et Le Nouvel Obs (en plus du Figaro et d'autres, et des radios) reprenaient l'info:

                                                            I : sur MARIANNE

    Le SNES, antigaulliste primaire... et sarkozyste secondaire

    Eric Conan - Marianne | Vendredi 4 Juin 2010

    Marianne s'engage avec Eric Conan. Qui désapprouve la pétition du SNES exigeant la suppression des mémoires du Général de Gaulle du programme du bac de français.


    Au moment ou l’école fait l’objet d’une attaque en règle du consternant Ministre de l’Education, Luc Chatel -  qui la traite comme une filiale de l’Oréal, où il a exercé les talents de directeur du personnel et de responsable du marketing - l’ahurissante pétition lancée par le SNES (Syndicat national des enseignants du second degré) contre l’inscription des Mémoires de guerre du Général De Gaulle au programme du bac de français littéraire (aux côtés d’Homère, de Beckett et de Pascal Quignard) a le mérite de nous rappeler une douloureuse réalité : le désastre scolaire ne s’explique pas seulement par les offensives régulières que l’école subit de l’extérieur, par tous ceux qui cherchent à réduire les moyens qui lui sont consacrés, qui se réjouissent de voir son rôle dans la lutte des inégalités se réduire et qui ne lui demandent que de préparer au plus vite la jeunesse à plonger dans le grand marché de la consommation généralisée.

    Non, le système scolaire français s’est aussi effondré de l’intérieur, une partie des enseignants ayant souhaité et favorisé au cours des trois dernières décennies beaucoup de ces réformes - pour la plupart de gauche - qui, de renoncements successifs en initiatives pédagogiques dé-coiffantes, ont participé à la déroute de l’instruction, en particulier dans l’enseignement du Français, domaine dans lequel la baisse du niveau est la plus spectaculaire. C’est d’ailleurs l’aspect tragique du sentiment actuel de beaucoup d’enseignants : ils savent plus ou moins consciemment que leur corps n’est historiquement pas étranger à l’état de l’école dont ils sont les victimes quotidiennes. Beaucoup, ces dernières années, ont pris conscience de cette contradiction. D’autres n’en sont malheureusement pas encore là comme l’initiative du SNES en constitue une triste démonstration.

    Car que nous disent ces pétitionnaires ? Que « proposer De Gaulle aux élèves est tout bonnement une négation de notre discipline ». Ce sont les mêmes qui expliquaient il n’y a pas si longtemps qu’il valait mieux apprendre le français à partir du mode d’emploi d’un presse-purée ou d’une affiche publicitaire plutôt que dans les œuvres de La Fontaine ou de Victor Hugo, trop éloignées des réalités quotidiennes des élèves. Comme ils n’étaient pas gênés que des manuels de Français proposent d’approfondir « la culture du verlan », on comprend aisément que le style littéraire de De Gaulle, qui a fait son entrée dans la collection de La Pléiade, leur semble d’un piètre intérêt pédagogique. Autre objection invoquée : « Nous sommes professeurs de lettres. Avons-nous les moyens, est-ce notre métier, de discuter une source historique ? ». De Gaulle, la Seconde guerre mondiale, la Résistance, la Libération, cela semble effectivement trop compliqué quand l’objectif pédagogique premier est de ne pas bousculer l’élève avec ces vieilles histoires dépassant l’horizon de son univers quotidien. Déjà, Guy Mocquet leur semblait trop exotique.

     Dernier argument : De Gaulle, ce serait de la politique et de la propagande. Et oui, comme toute grande œuvre politique, mais c’est précisément dans la catégorie « littérature et débat d’idées » que l’Inspection a retenu les Mémoires de guerre. L’argument du SNES impliquerait de rayer des programmes Chateaubriand, Saint-Simon, Péguy, Sartre, Malraux, Césaire, etc. Mais quand il parle de politique, le SNES ne voit même pas si loin : il pense que De Gaulle a été choisi « pour flatter la couleur politique du pouvoir en place ».
    On se dit alors que l’inculture a vraiment progressé au point de faire des ravages dans certaines têtes enseignantes qui ne perçoivent aucune différence entre Sarkozy et De Gaulle. Inculture de ne pas voir pas que le large consensus actuel autour du gaullisme de guerre s’explique beaucoup par la nostalgie d’une conception de la politique qui ne bradait pas les idéaux et le souci de l’avenir collectif pour l’empire de l’argent et de la réussite matérielle. Inculture à laquelle s’ajoute l’inconséquence de ne pas voir qu’en demandant la déprogrammation des Mémoires de guerre, ils sont en fait les vrais alliés de Nicolas Sarkozy qui avait condamné La Princesse de Clèves avec les mêmes arguments. Plutôt Titeuf ou Pennac que Villon ou Stendhal.

    S’ils s’intéressaient un peu plus à cette discipline démodée qu’est l’Histoire, les censeurs du SNES sauraient qu’au-delà des décisions tragiques de Vichy, le pétainisme exprimait d’abord un état d’esprit duquel tout le reste découla : le renoncement face aux événements, l’adaptation aux nouvelles réalités présentes, l’acceptation d’évolutions jugées irréversibles. La soumission à l’air du temps.

    Voir l'article de Joseph Macé-Scaron dans le dernier numéro de Marianne, page 85.

                                                       II : sur LE NOUVEL OBS

    Pour de Gaulle au bac. Tribune

    «Un bonnet d'âne pour le SNES» 

    Par BibliObs.com O4/06/2010

    C'est la polémique du jour, depuis que 1500 personnes ont signé la pétition lancée par des professeurs de littérature pour s'opposer à l'inscription des « Mémoires de guerre » du Général de Gaulle au programme du prochain bac littéraire. Elle a inspiré cette tribune à plusieurs écrivains (aux yeux desquels telle prise de position du SNES semble, au moins indirectement, à l'origine de la pétition en question) 

     

    « Nous soussignés, premier échantillon d'un millier de signatures actuellement rassemblées, saluons solennellement le Syndicat National des Enseignements du second degré férocement opposé à l'inscription des Mémoires de guerre du Général de Gaulle au programme du bac littéraire.

    Par son geste, cet organisme apporte à notre histoire et à notre culture une contribution si exceptionnelle, et à notre jeunesse un tel exemple d'ouverture, que nous sommes heureux, au nom du peuple français, de lui décerner le Bonnet d'âne national 2010 avec palmes (académiques), y joignant la citation légèrement modifiée d'une des plus admirables litotes de la langue francaise écrite par de Gaulle dans le Fil de l'Epée et dans laquelle nous avons simplement substitué au mot « militaires » le mot « professeurs » : il est vrai que parfois, les professeurs, s'exagérant l'impuissance relative de l'intelligence, négligent de s'en servir.

    André Brincourt, Francois Broche, Marie Berneron, Jean-Marie Borzeix, Eric Deschodt, Jean-Paul Caracalla, Jean-Sebastien de Halleux, Pascale de La Loge, Françoise Sauvage, Christian Sevestre, Mathieu Walter, Georges Walter etc etc...»

  • Jean Sévillia présente le dernier Zemmour, Mélancolie française...

                Voici quelques extraits de l'article de Sévillia consacré à Eric Zemmour, que vous trouverez dans son intégralité ici :

                Zemmour Sevillia.pdf

    zemmour melancolie francaise.JPG
    Disponible le 3 mars, 16 euros

                "…Dès lors, Eric Zemmour endosse le rôle de celui qui prend la parole pour s'exprimer à rebours de l'air du temps, vilipendant le politiquement correct et ne craignant pas de violer les tabous. Et c'est ainsi qu'à la télévision, et maintenant à la radio, vif et mordant, mais toujours souriant, il fustige, pêle-mêle, l'esprit soixante-huitard, la mentalité bobo, le féminisme, le multiculturalisme, le droit-de-l'hommisme, l'immigrationnisme, le consumérisme libéral-libertaire, l'antifascisme de commande et la politique réduite à la « com' ».

                Face aux caméras, une injonction lui revient en boucle : «Sur le service public, vous n'avez pas le droit de dire ça.» En réalité, ceux qui lui jettent l'anathème sont hérissés par la parole libre qu'il fait entendre, justement parce que, jusqu'alors, celle-ci n'avait pas droit de cité dans les grands médias. «Les Français qui réagissent comme moi, commente Zemmour, un brin narcissique, avaient le sentiment de n'être pas représentés sur le petit écran ou sur les ondes. Aujourd'hui, je suis leur porte-voix.»

                Son nouveau livre, Mélancolie française (le titre est de lui), est un miroir : la mélancolie dont il est ici question, c'est aussi la sienne, lui qui se sent saisi par une angoisse existentielle devant la destinée de son pays. L'ouvrage s'ouvre par une métaphore filée jusqu'à nos jours. La France, argumente Zemmour, a aspiré, dès l'origine, à être la nouvelle Rome. Au cours de son histoire, elle a trouvé sur son chemin Carthage (l'Angleterre) ou un empire (germanique) qui lui a disputé la prééminence. Au XXe siècle, la République états-unienne prétendant régenter la planète et la guerre s'éloignant du continent, la France a remis son sort entre les mains de l'Europe. Au XXIe siècle, sa démographie s'anémiant, la nation comble les vides de sa population en laissant s'installer des habitants porteurs d'une autre culture. Chute de Rome et retour de la guerre ?

                Le dernier chapitre de Zemmour prend le contre-pied du discours vantant les charmes de la diversité et les bienfaits du métissage. Ces pages courageuses, il faut s'y attendre, feront scandale. Le livre est dédié à sa femme, mais la conclusion, à la teneur grave, a été rédigée par l'auteur en pensant à ses enfants. «Parce que je suis inquiet pour leur avenir, et parce que je ne voudrais pas qu'ils me reprochent, plus tard, de leur avoir caché la vérité.»

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  • Décès de l'historien Jean-Paul Roux

                L'AFP communique : L'historien français Jean-Paul Roux, spécialiste du monde turc et de la culture islamique, est décédé hier à Saint Germain-en-Laye à l'âge de 84 ans, a-t-on appris auprès de sa famille. Ancien directeur de recherche au CNRS, ancien professeur à l'École du Louvre où il avait été nommé en 1965 sur proposition d'André Malraux, Jean-Paul Roux a consacré son oeuvre à faire connaître dans le monde érudit comme dans le grand public l'histoire et la mythologie des peuples turcs et mongols.

     
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                Né à Paris le 5 janvier 1925, il avait étudié à l'École des Langues O' et à l'École pratique des hautes études avant de se tourner vers la recherche et d'entrer au CNRS à 27 ans.
    Il avait organisé deux grandes expositions sur les arts de l'islam à l'Orangerie des Tuileries en 1971 puis au Grand Palais en 1977 qui avaient contribué à réveiller l'intérêt du public pour la culture islamique et abouti à la création en 2003 au sein du musée du Louvre du département des arts de l'islam.

                Il a publié de très nombreux ouvrages, notamment "Un choc de religion" en 2007 relatant "la longue guerre de l'islam et de la chrétienté", "la religion des turcs et des mongols" (1984) ainsi qu'un "Dictionnaire des arts de l'islam" (2007), fruit d'un demi siècle d'études, de voyages et d'enseignement.

               L'AFP ne peut bien sûr pas tout dire dans une dépêche d'une vingtaine de lignes. Elle ne parle donc pas, et c'est malgré tout dommage, du magnifique ouvrage de Jean-Paul Roux, sobrement intitulé Jésus (1), absolument remarquable, en tous points. Recommander chaleureusement sa lecture -et sa méditation...- à tous, ce sera notre façon à nous de saluer Jean-Paul Roux, le brillant intellectuel qu'il fut -et qu'il reste- et lui dire a - Dieu...

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    (1) : Jésus, de Jean-Paul Roux. Fayard, 450 pages, 22 euros.
  • Un nouveau Pdf: Lazare Carnot, aux sources des Totalitarismes et des Génocides modernes...

                La rédaction des Ephémérides nous a amené, pour la journée du 13 mai, à parler de Lazare Carnot (né le 13 mai 1753).

                On sait qu'un juge d'instruction doit instruire à charge et à décharge. Voilà pourquoi, au moment d'évoquer ce personnage ambigu, cette personnalité double, nous avons voulu commencer par rappeler ses compétences scientifiques mondialement reconnues, et l'étendue de ses dons et de son intelligence, par lesquels il fait honneur au nom français.

                Nous avons rappelé aussi qu'il avait contribué de toutes ses forces, avec quelques autres, à la création de l'École polytechnique...

                Mais il y a l'autre face du personnage, nettement moins glorieuse, en dépit de l'histoire officielle. On ferait mieux de dire l'amnésie officielle, et le révisionnisme/négationnisme historique des vainqueurs et du système installé au pouvoir...

               Cette autre face, elle est tragique. Et, pour l'évoquer, nous avons choisi la sobriété. Nous nous sommes interdits d'émettre le moindre jugement, et nous nous sommes contentés de proposer le résumé le plus complet possible de ce qui s'était passé, sans y ajouter quoi que ce soit: ni commentaire, ni explication, ni appréciation, ni aucun développement de quelque nature que ce soit.

                Nous avons laissé parler les faits, et les personnages: Turreau, Francastel, Fayau, Barrère de Vieuzac, Grignon, Westermann, Lequinio et, bien sûr, Lazare Carnot.

                Ce résumé, vous le trouverez dans ce Pdf que nous vous proposons maintenant.

                La conclusion s'impose d'elle-même: on est bien, avec les décrets Carnot du 1er août et du 1er octobre 1793, aux sources des Totalitarismes et des Génocides modernes.

                Oui, Hitler, Staline, Mao, Pol Pot... sont bien les enfants de Robespierre, de la Convention et de ... Lazare Carnot.

                Pour lire ou télécharger ce Pdf, cliquer sur le lien suivant: CARNOT.pdf

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