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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Pour un peu mieux connaître Lorant Deutsch (1/2).....

                C'est avec surprise, pour les uns, avec intérêt pour les autres, que l'on a vu l'acteur Lorant Deutsch déclarer la sympathie qu'il éprouvait pour la royauté. Il a du reste assisté au mariage du Prince Jean, à Senlis, et nous l'avons tous vu débarquer à Chantilly, pour entourer avec nous Jean et Philoména, durant cette inoubliable journée du 2 mai.....

                Nous avons également passé la vidéo des grosses têtes -que nous redonnons ci après- dans laquelle il assume crânement, et à sa manière, sa façon de voir les choses.

                Il a donné deux entretiens en cette fin d'année: au Pélerin, d'abord, puis un autre au Figaro Magazine, dans lesquels il dit deux ou trois choses de lui. On le connaîtra donc un petit peu plus, et l'on verra apparaître un jeune acteur bien de son siècle, qui campe solidement sur des valeurs fortes: l'histoire, la culture, une conception très traditionnelle de l'existence....

                Voici d'abord l'entretien donné au Pélerin: il y parle de choses assez générales, et de...Dieu, qui l' "accompagne chaque jour dans ses doutes et ses espoirs".....

    lorant deutsch 1.jpg
    Et voici le lien permettant de visionner la vidéo La Monarchie a un avenir en France:
    lorant deutsch.png
  • Zemmour sur i-téle (vidéo): L'immigration pour faire baisser les salaires.....

              Voici 4 minutes 10 extraites de l'émission Ca se dispute du 26 Avril 2008 (sur i-télé), avec Eric Zemmour et Nicolas Domenach. Deux sous-titres avant de commencer : L'immigration utilisée pour faire baisser les salaires, et La gauche internationaliste et la droite libérale main dans la main......

    http://www.dailymotion.com/relevance/search/zemmour%2Bimmigration/video/x5iet0_limmigration-pour-faire-baisser-les_news

              Moralité : Economie, Population, Société, la République organise, en toute connaissance de cause, la dilution, l'effacement, bref la disparition progressive de la France; un processus qui aboutira inévitablement, à terme, à sa mort. La république préside à ce processus.

              Et la France dans tout ça ? Plus que jamais elle a besoin, elle aura besoin d'un recours. A l'heure où certains veulent que tout s'efface et tout finisse, remplacé par autre chose, l'Héritier des siècles, le Prince libérateur est et sera le recours permettant au contraire -pour reprendre l'heureuse formule d'Hubert Védrine- de continuer notre Histoire.....

  • Koun chouaned breizh...

              Pour dire Non à l'oubli... le Souvenir Chouan de Bretagne fera mémoire, le dimanche 17 novembre, des atrocités commises par Carrier et les siens, à Nantes, au nom de la Convention (1).

              Comme nous l'écrivons souvent dans ce blog, franchement, on préférerait parler d’autre(s) chose(s)…. Et ce n’est bien sûr certainement pas par une espèce de fascination morbide, malsaine, pour cette page noire de notre Histoire qu'il faut revenir là-dessus. On préférerait vraiment la tourner définitivement, cette page, et qu’elle reste enfouie dans un oubli total dont, vu sa laideur, nul ne viendrait la tirer.....

              Oui mais voilà : nous sommes bien obligés de remonter à la source –aux sources…-, à l’origine de ces maux que nous combattons aujourd’hui, si nous voulons re-fonder en permanence notre Royalisme et notre opposition au Régime républicain. Car pourquoi continuer à s’opposer, deux siècles après qu’elle ait eu lieu, à une Révolution qui s’est passée si loin de nous maintenant ?

              Si ce n’est parce que nous ne pouvons toujours pas accepter –et nous ne le pourrons jamais- ses bases et ses fondements qui s’appellent Totalitarisme, Génocide.

              C'est ce que l'on dira, dimanche, à Nantes.....  

    (1) : pour obtenir tous les renseignements nécéssaires, cliquez sur le lien suivant : INVITATIONCOMMEMORATIONNOYADESNOV2008.doc

    nantes.JPG
  • Julliard l'attachant...

              Sous le titre La modernité étrillée, Jacques Julliard donne un très intéressant entretien dans la Nef (numéro 197, octobre 2008), que l’on pourra consulter en cliquant sur le lien suivant :

              http://www.lanef.net/archives_de_la_nef/culture/litterature/la_modernite_etrilleejacques_julliard.asp?page=1

              Tout y est intéressant, et même extrêmement intéressant, comme à chaque fois avec Julliard, qui est vraiment une personnalité fort attachante. Voici son paragraphe de conclusion :

              "Il y a une inculture phénoménale. Cette espèce de rupture culturelle frappe le monde religieux comme elle frappe le monde littéraire, linguistique. Il n’y a jamais eu de rupture comparable à celle qui est en train de se produire dans l’histoire de France des derniers siècles. C’est le grand échec de l’école : avant elle, les valeurs se transmettaient ; aujourd’hui qu’elle est là pour les transmettre, elles ne se transmettent plus.

               Je suis un disciple de Chateaubriand : je pense qu’à court terme, le catholicisme est très menacé dans nos sociétés ; qu’à moyen terme, le christianisme est l’avenir du monde. Chateaubriand explique que le résultat de la révolution démocratique sera une société où le christianisme s’imposera non pas à cause de sa connivence avec les puissances établies, mais à cause de la puissance révolutionnaire de l’Évangile. Je ne suis donc pas très inquiet."

  • 1452, bien sûr, et non 1542 !... Dont acte.

              Avec humour et gentillesse, ce dont nous le remercions, Olivier nous fait remarquer une coquille - de taille !... - que nous avons laissé passer dans notre Ephéméride du 31 octobre, consacrée à Léonard de Vinci (1). Ne nous cherchons pas d'excuses, l'erreur est humaine, nous avons laissé passer "né en 1542", au lieu de "né en 1452".

              Dyslexie naissante  ? Harassement ? Plus probablement une faute d'inattention somme toute banale, quoiqu'à éviter s'il se peut..., comme il s'en produira peut-être d'autres tout au long de ces éphémérides, qui -commencées avec vous le 1er septembre- nous mèneront jusqu' "au trente et un du mois d'a-oût", comme le dit la chanson; et qui nous permettront de faire mémoire de tout ce qui constitue cette France charnelle, notre Héritage, que nous aimons.

             Peut-être que certains, qui n'y avaient pas été initiés, seront introduits par là même dans la découverte et la connaissance de cette Histoire, et se mettront à leur tour à l'aimer. C'est l'une des choses que nous souhaitons en vous proposant quotidiennement ces éphémérides...

    (1) : "Selon votre article, Léonard de Vinci serait né en 1542, et se serait installé au Clos Lucé en 1516... très fort ce Léonard! (Ceci dit, l'article m'a beaucoup plu)"

  • A propos d'une réflexion lucide de Luc ferry : Et si on osait imaginer autre chose que ce qui existe ?...

              Dans sa mini rubrique La pensée du jour, La Provence du lundi 8 décembre cite une phrase (pardon, une "pensée"...) intéressante, et qui va finalement assez loin, de Luc Ferry :

              "Comment gouverner les démocraties s'il faut être populaire pour être élu et impopulaire pour réformer ?".

              Il a raison. Mais que faire, si l'on reste ou si l'on continue de raisonner dans le cadre des institutions telles qu'elles sont ? Se contenter de constats lucides, comme c'est le cas ici ? Mais après ? Le temps n'est-il pas venu d'instaurer, à la tête de l'Etat, un espace a-démocratique ?

              Sans pouvoir prétendre à la perfection, les monarchies européennes nous montrent l'exemple. Il faut dire qu'elles n'ont pas connu la radicalité de notre coupure révolutionnaire, et qu'elles ne fonctionnent pas avec un système directement opposé et contraire à leurs traditions et à leur histoire nationale.

               Nous y reviendrons...

  • Saint Paul, prophète de la rupture ?...

     

    SAINT PAUL.JPG

              

                Depuis que le pape a décrété une année saint Paul, les publications abondent et les débats se multiplient. Les catholiques y participent, évidemment, mais aussi des  philosophes de diverses traditions – y compris des marxistes et des marxisants.

                Saint Paul n'est pas seulement au coeur de la réflexion théologique. Il  joue un rôle décisif dans l'histoire de notre civilisation car c'est l'homme de la rupture entre le judaïsme et le catholicisme. Il a également inspiré nombre de réflexions politiques au XIXeme siècle, ou il fut présenté comme un authentique révolutionnaire. Il est par ailleurs accusé d'être le premier responsable de l'antisémitisme chrétien."Saint Paul, prophète de la rupture ?" La question mérite d'être posée dans un lieu, laïque, qui se consacre a la réflexion politique.

                Dans le cadre des Mercredi de la Nar (1), Gérard Leclerc, lui-même auteur d'un livre sur saint Paul aujourd'hui épuisé, répondra à cette question et animera le débat qui n'est pas sans actualité.

    (1):  Mercredi 11 février, 17, rue des Petits-Champs, Paris 1er (4e étage).

  • Jean-Robert Pitte élu...

               On se souvient qu'en mars dernier, Jean-Robert Pitte -alors Président de l'Université Paris IV Sorbonne- a été battu et remplacé à ce poste par Georges Molinié. 

               Voici qu'il vient d'être élu à l'Académie des sciences morales et politiques au siège de membre titulaire dans la section histoire et géographie, où il remplace Pierre George, décédé en 2006.

    963699031.jpg           En avril 2006,  il avait courageusement protesté contre les dégradations commises lors de l'occupation de la Sorbonne, liée aux manifestations anti CPE, dénonçant ainsi à son tour, et à sa façon, la "chienlit"...

              "C'est une atteinte aux droits de l'homme, aux libertés fondamentales. Il y a des universités, des institutions, un gouvernement, un Parlement. Je ne supporte pas l'idée que le pouvoir soit dans la rue et qu'une minorité d'étudiants excités (...) empêche la transmission du savoir. Je suis choqué, scandalisé et je regrette d'être le seul à le dire."

               Il avait aussi explicitement accusé certains "mandarins" : "(Ils) ont mis de l'huile sur le feu en encourageant les étudiants à tenir des assemblées générales et en les laissant occuper les établissements la nuit. On sait très bien que ça dérive toujours très rapidement. (...) Le devoir d'un président est de faire régner l'ordre."

  • De Jean-Louis Caccomo sur Mai 68...

              Cette brève citation d'un article plus long, et fort intéressant, dont nous donnerons l'intégralité le dimanche 18. Ce sera le troisième article complet sur cette période, après ceux de Patrice de Plunkett et de Cyril de Pins...

               Jean-Louis Caccomo n'est pas tendre avec les tenants et les ex-meneurs de ce mouvement, qui "devraient faire preuve de plus de modestie", car "ils se sont plantés sur toute la ligne dans leur lecture de l’histoire, cautionnant les pires régimes politiques. La plupart était maoïste au moment où Mao précipitait des millions de Chinois dans la famine au nom de la révolution culturelle"......

              ....."Les porte-paroles de cette génération gâtée, non contents d’avoir profité de cette miraculeuse conjonction d’avantages, non contents d’être nés au bon endroit au meilleur moment, terrorisent toujours les âmes, imposent leurs valeurs et leurs références intellectuelles, font régner une police de la pensée inflexible qui ne tolère aucune contradiction.

              Ils sont installés dans les murs de Radio-France où ils professent leur marxisme décalé, débattant doctement de la crise du libéralisme ou de la fin du capitalisme. Ils ont pris les rênes de l’université où ils formatent encore les esprits sans aucune préoccupation de la réalité qui vient pourtant chaque jour démentir ses postulats erronés. Les mouvements lycéens et étudiants font désormais partis des rituels imposés. Et ceux qui ont le malheur de ne pas se conformer à ce format sont immédiatement traités de fascistes ou de réactionnaires. Avec eux, il n’y a pas de demi-mesure ! C'était cela aussi l'esprit de Mai 68.".....

     

  • Cocasse, Barroso ? Oui, mais bien pire que cela aussi...

              Il n'a en effet pas craint de déclarer, presque martial : "J'ai confirmé que l'Union européenne est attachée à l'intégrité territoriale et à la souveraineté de la Chine et cela naturellement s'applique au Tibet"

              Se croit-il si bien placé pour parler d'intégrité territoriale ? A-t-il déjà oublié le peu de cas qu'il a fait de celle de la Serbie, dont il a approuvé et en quelque sorte parrainé le récent dépeçage ? Le Kosovo c'est déjà de l'histoire ancienne pour lui ! Il devrait pourtant méditer cette parole de Bismarck : "On écrase une Nation, on ne l'humilie pas..."

              Mais revenons-en à sa rodomontade. Son explication semble claire : "on" est inflexible devant les "petits", mais "on" s'écrase lamentablement devant les "gros". Il n'y avait pas grand-chose à craindre de la petite Serbie, ruinée par ses cinquante années de communisme et achevée par le "règne" désastreux du dictateur marxiste Slobodan Milosevic. Avec la Chine c'est différent. Il y a des coups à prendre, si on fait des remontrances; Mais du fric à gagner, si on s'écrase. Beaucoup de fric...

              Et là, quand la peur se combine à l'esprit de lucre, on ne réfléchit plus. C'est l'aplatissement généralisé à tous les niveaux ! Le syndrome de la carpette, mais alors en grand, en très grand...

  • Le Tour, Auray et ... le Roi et Cadoudal

    Georges_Cadoudal2.jpg          Dimanche 6 juillet, une dizaine de minutes avant le départ de la deuxième étape du Tour, qui est donné à Auray, en Bretagne. Gérard Holtz, qui commente, rappelle d'abord que Franklin est venu à Auray, "pour demander au Roi de l'aide pour l'indépendance américaine...". C'est en effet en 1776 que Benjamin Franklin a débarqué au port de Saint Goustan, pour aller à Versailles rencontrer Louis XVI...

              Et Gérard Holtz poursuit: "Auray, c'est aussi Cadoudal... et les Chouans; quand les royalistes... l'armée des Vendéens... les catholiques se battaient contre la république...". C'est en effet le 1er janvier 1771 qu'est né "Georges", dans la ferme familiale de Kerléano-en-Brech, à Auray.

              C'est aussi cela le Tour : la possibilité d'évoquer -fût-ce brièvement- telle ou telle page de notre Histoire, au hasard des villes traversées, des monuments et des lieux rencontrés... Merci à Gérard Holtz d'avoir été le lecteur d'un jour.

              Le Tour 2008 commence bien: c'est normal, partant de Bretagne !...

     

     

     

  • Marina Petrella : Et si on arrêtait l’intox et… le délire ?

                 L'avocate de Marina Petrella s'est dite "horrifiée" par les propos du président Nicolas Sarkozy, affirmant que la France allait extrader l'ex-membre des Brigades rouges mais que le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi solliciterait sa grâce.

               L’avocate n’a pas craint de déclarer à l’AFP : "C'est une pirouette de plus pour ne pas passer pour un bourreau alors que ma cliente est en train de mourir. Je suis horrifiée…. » et d’en rajouter une couche sur l'état de santé "extrêmement dégradé" de sa cliente, dépressive et suicidaire et actuellement soignée au sein du service psychiatrique de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) et gna gna gna...; histoire d’essayer de faire pleurer dans les chaumières, sans doute ?…. 

              Mais pleurer sur qui, et sur quoi ? Sur une criminelle, qui a froidement pris ses responsabilités, qui a semé la mort autour d’elle et qui n’a jamais exprimé le moindre remords ni adressé à quiconque la moindre demande de pardon ?.... Nous ne confondons pas Justice et vengeance, mais dans le cas de Marina Petrella -comme dans celui de Jean-Marc Rouillan, l’un des nouveaux potes de Besancenot- seul le criminel peut enclencher le processus de pardon, en demandant justement pardon et en rejetant solennellement son crime. 

             Or, dans les deux cas, on attend toujours…. Alors ses trémolos horrifiés, l’avocate, elle peut se les garder…..

  • Lundi 22 Octobre: lecture de la lettre de Guy Môquet.....Je la lirai si, et seulement si...

              Si l'on veut être honnête, il faut rendre justice à tous ceux qui le méritent, et pas seulement à une partie d'entre eux, choisis sur on ne sait trop quel (s) critère (s)....

              Nicolas Sarkozy, à peine élu, a voulu donner à la jeunesse un exemple à suivre: aussi a-t-il décidé qu'on lirait dans les écoles, le 22 octobre de chaque année, le court texte de la lettre de Guy Môcquet à ses parents, écrite juste avant que les Allemands ne le fusillent.....L'idée de "piocher" ainsi, dans notre Histoire, des modèles et des références n'est bien sûr pas condamnable en soi; déjà Jean-Paul II avait expliqué, en son temps, que l'on devait "purifier" et pacifier la Mémoire, et qu'il ne fallait pas hésiter pour ce faire à regarder en face, et lucidement, toutes les facettes du passé, les glorieuses et celles qui l'étaient moins.....

              Le Président veut donc que la France n'oublie pas, et qu'elle se livre à un vaste travail de justice et de réconciliation? Tout à fait d'accords; cela ne nous choque en rien, et nous y sommes même extremement favorables. Sauf qu'il ne faut pas, dans ce cas, limiter cela à une seule personne: il faut au contraire, hardiment, "faire bouger les lignes" -dans ce domaine comme dans tant d'autres....- et, puisqu'on parle de courage et de lucidité pour affronter les zones d'ombre et les pans de notre Histoire qui ne sont pas très glorieux, le faire à fond et jusqu'au bout....; privilégier un seul cas est une attitude forcément réductrice et forcément injuste: peut-on mesurer ou peser les douleurs, et choisir de se souvenir de celle-ci au détriment de celles-la? pourquoi ne pas réserver plutôt une journée à la réhabilitation de toutes les victimes, à la réparation de toutes les injustices, à l'apaisement de toutes les blessures?...

              Ce n'est donc pas parce que Guy Môcquet était communiste que j'aurais des réticences à lire sa lettre à mes élèves. C'est parce qu'il n'y a aucune raison que l'on ne fasse pas mention -si l'on tient absolument a accomplir un "devoir de mémoire"...- d'autres souffrances tout aussi respectables dans notre Histoire, et qu'il est tout aussi urgent de réparer: par exemple, pourquoi ne pas reconnaître enfin (212 ans après, ne serait-il pas plus que temps?...) l'épouvantable martyre du petit Louis-Charles, duc de Normandie (1). Lui n'a même pas pu atteindre l'âge de l'adolescence (il est mort à dix ans...); et il n'a même pas pu écrire à ses parents: ils étaient déjà morts, assassinés, depuis deux ans et plus!

              On l'a laissé seul, des nuits entières, hurlant de peur, en proie à ses terreurs enfantines, sans que personne ne vienne jamais le réconforter. "L'enfant emmuré, "tel un cadavre au sépulcre", tenu dans un total isolement affectif et social, rongé par la vermine, ses articulations déformées et semées de tumeurs, passa seul sa dernière nuit en ce monde....." Voilà un passage que je lirais à mes élèves, parallèlement à la lettre de Guy Môcquet, si je devais lire celle-ci. Ce passage est extrait d'un article d'une personne qui n'est pourtant pas "de chez nous", puisqu'il s'agit d'Edmonde Charles-Roux (veuve de Gaston Deferre), qui rend compte du livre écrit par son frère, prêtre, "Lousi XVII: la mère et l'enfant martyr".

              Que l'on ne se méprenne pas sur ce que nous souhaitons: bien loin de demander vengeance, réparation ou "repentance", nous demandons simplement la réintégration dans l'Histoire nationale de celles et ceux qui sont des victimes "occultées"; nous demandons simplement que les célébrations ne soient plus toujours "à sens unique" et réservées aux personnes d'un seul bord (toujours le même...), mais que l'on rende justice à toutes les victimes, et que l'on rétablisse la vérité pour toutes les victimes, sans privilégier telle ou telle...; et ceci afin de sortir du "mémoricide" qui entoure, pour des raisons de pur sectarisme, tant et tant de personnes qui méritent, autant voire plus que Guy Môcquet, que l'on "fasse mémoire" d'elles....En somme, nous demandons seulement à Nicolas Sarkozy qu'il fasse "vraiment", pleinement et à fond, ce qu'il dit vouloir faire.....

              Voilà pourquoi je lirai la "Lettre de Guy Môcquet" si, et seulement si, il m'est donné de lire, en parallèle, un petit texte de même longueur sur le martyre du petit Roi Louis XVII. Et si je ne le peux pas, quelle qu'en soit la raison, je ne la lirai pas.....

    F.D., Professeur...

    (1): voir la note "De Guy Môquet à.....Louis XVII" dans la Catégorie "Totalitarisme et révolution".

  • Sauver l'identité du Tibet ? Oui, bien sûr ! celle de la France aussi !...

              Lu dans le blog d'Ivan Rioufol : "Tous les peuples sont attachés à leur histoire et à leur mode de vie. Pourquoi serait-il honteux de défendre une identité française, qui mériterait néanmoins d’être préalablement définie ?...

               ..."Il est potentiellement explosif de vouloir jouer avec un métissage culturel qui peut être vécu comme une spoliation, voire une violence. Ce que rappelle ces jours-ci, cinq mois avant les Jeux olympiques de Pékin, l’insurrection des jeunes moines tibétains. Ils reprochent aux Chinois de favoriser une immigration de substitution aboutissant à un "génocide culturel"...

              Rioufol pose une bonne question; et puisqu'il émet une réserve (définir au préalable l'identité française, reserve parfaitement recevable au demeurant...) nous proposons comme définition celle qu'a donné de Gaulle. Et qui peut facilement, nous semble-t-il, faire l'unanimité :

              "Il ne faut pas se payer de mots. C'est très bien qu'il y ait des français jaunes, des français noirs, des français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes avant tout un Peuple européen, de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne."

  • Fêtera-t-on le Tri-centenaire de la révolution ? Le Livre noir de la Révolution française fait son chemin... (1/3).

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               Ce vandalisme est également antimonarchique. Comment ne pas évoquer la profanation des tombes royales de Saint-Denis et la destruction des statues des rois sur la façade de Notre-Dame de Paris.

               Mercier ira jusqu’à demander la destruction du château de Versailles ! Ne parlons pas de l’exécution du grand chimiste Lavoisier, même si le mot « la République n’a pas besoin de savants » est probablement apocryphe.

              La partie sombre de la Révolution a été longtemps occultée et, avec elle, les œuvres des écrivains qui ont mis en doute les bienfaits de cette révolution. Le Livre noir les réhabilite. Ainsi Blanc de Saint-Bonnet, qui entend prouver que l’erreur et le mal sont à la source de la Révolution, retrouve-t-il toute sa place dans le courant philosophique français. Une place qu’il avait perdue pour avoir écrit : « On s’étonne de la fatalité qui porte la Révolution à répandre le sang. C’est oublier que chez nous, la plupart des crimes sont le résultat de l’envie. La Révolution n’est que l’application sociale de l’envie. »

              Jacques Bainville et Pierre Gaxotte, qui ont donné de la Révolution une image si éloignée de la tradition républicaine, furent boycottés dans les milieux universitaires. Cochin, féroce censeur de la Sorbonne, n’a connu que tout récemment un regain d’intérêt. N’a-t-il pas osé montrer comment, à travers les sociétés de pensée, les Lumières du XVIIIe siècle ont engendré les massacres révolutionnaires loin des idées d’égalité et de fraternité. Qui lit Joseph de Maistre malgré les récentes rééditions de ses Considérations sur la France ? Il y prédit en 1796 les conditions de la restauration de la monarchie légitime dix ans plus tard. Et que dire de Rivarol, de Bonald, de Barruel, auteurs à redécouvrir grâce aux contributions savantes et objectives du Livre noir.

              Stéphane Giocanti rappelle que cette occultation s’est faite sous une IIIe République triomphante où domine l’anticléricalisme et où persiste le souvenir d’une Commune de 1871 inspirée de celle de 1793. Les manuels scolaires des "hussards noirs de la République" visent à noircir l’Ancien Régime et à fixer en 1789 la naissance de la France. La preuve est facile à apporter. Ouvrons le manuel de deuxième année d’histoire de France d’Ernest Lavisse à l’usage des élèves de 11 à 13 ans, dans l’édition de 1914. On y lit que « le roi ne connaît que sa volonté, ou, comme il dit, que son bon plaisir. Il dépense à pleines mains ». Voilà qui justifie la chute de la monarchie. Quant aux révolutionnaires, « ils voulurent réformer l’État et entreprendre cette œuvre immense où le despotisme fit place à la liberté, les privilèges à l’égalité, les abus de toutes sortes à la justice ». Deux lignes sur les massacres de septembre, rien sur la répression en Vendée. Mais le mot "crime" est employé à propos des exécutions sous la Terreur. L’histoire officielle de la Révolution est désormais écrite. De là, ce Livre noir. Non qu’il conteste toutes les retombées d’une Révolution que stabilisa Napoléon.

              Tout n’est pas négatif – loin de là – dans le bilan que l’on peut dresser en 1815, lorsque est restauré pour la seconde fois Louis XVIII et que semble se fermer la page de la Révolution. Les idées nouvelles – notamment l’égalité – sont consacrées dans le préambule de la Charte, ce à quoi s’était refusé le même Louis XVIII en 1795 dans sa proclamation de Vérone. Mais, jusqu’à aujourd’hui, l’histoire de la Révolution française semblait figée dans son moule républicain. Pourtant, comme l’observe le maître d’œuvre du Livre noir, Renaud Escande, « l’Histoire ne s’écrit pas comme la mythologie et son exigence de vérité ne devrait pas s’encombrer de visées utilitaristes », et, osons le mot, idéologiques.