Deux reproches au père Augustin Legrand, qui semble vouloir persister à jouer au zorro, sauveur du monde.
Le premier, subjectif convenons-en: c'est quoi ces noms bizaroïdes d'associations qu'ils prennent tous maintenant, ampoulés et passablement ridicules ? Récemment, l'autre allumé de Breteau, avec sa copine non moins allumée que lui, Lellouch, appelait son organisme -qui ne faisait ni plus ni moins que de la traite des noirs...- L'Arche de Zoé. Là, Legrand appelle son truc Les enfants de Don Quichotte. Peut-être que, pour lui, la filiation est évidente avec celui qui - voyez Unamuno... - luttait pour l'Esprit. Force est de constater, cependant, que la lecture très spéciale et très réductrice qu'en fait le sieur Augustin le ramène au ras des pâquerettes (et encore, on est gentils...); et que vu sous l'angle Legrand, il ne reste pas grand-chose du héros de Cervantès, un peu comme si on avait passé à la machine un tissus très délicat genre Cachemire, programme long, 90 degrés et, pour finir, essorage 1.200 tours minute...
Le deuxième, objectif celui-là: Legrand s'affirme chrétien. Il devrait méditer le célébrissime passage de Saint Paul:
"La charité ne se vante pas, ne s'enfle pas ; elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche pas son propre intérêt... (Saint Paul, 1 Corinthiens 13)
Montées par surprise le vendredi 15, en fin d'après-midi, sur les berges de la Seine près des Tuileries à Paris (Ier) pour "rendre visibles" les mal-logés, une centaine de tentes des Enfants de Don Quichotte ont été démontées sept heures plus tard par la police.