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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 2018

  • Ce serait bien!.... Ce serait la Royauté !.....

              Nicolas Sarkozy souhaite rénover les Institutions. Il affirme qu'on "ne peut pas imaginer la France sans un État fort" et il estime que "pour que l'unité soit préservée, il faut qu'il y ait au-dessus de tous les partis un État ayant assez d'autorité pour les dominer".  Comment ne pas souscrire à de tels propos? On fera juste remarquer que, le système étant ce qu'il est, il y a des élections municipales dans un an, puis des cantonales, et des régionales; puis des législatives et une présidentielle dans cinq ans (c'est à dire demain...): et à chaque fois, une possibilité d'alternance, c'est à dire de remise en cause, voire de destruction, de tous les acquis éventuels d'un "bon" mandat (voire de deux....). Comment construire quelque chose de durable dans ces conditions là? 

              Il faudra bien imaginer un jour inscrire l'action politique dans un autre cadre, qui respecte les choix des citoyens mais assure une permanence à la tête de l'État: il en est des élections, vécues à la façon républicaine, comme de ce qui se passait sous les premiers Rois mérovingiens et carolingiens: Jacques Bainville a fort bien expliqué et analysé ce "problème": à la mort de chaque roi, le partage du royaume entre ses différents successeurs anéantissait tous les efforts du règne, et empêchait de facto la stabilisation territoriale du pays et, donc, la constitution de l'unité nationale (il faudra, pour cela, attendre l'élection d'Hugues Capet en 987...). C'est un peu la même chose aujourd'hui avec le système républicain: "mutatis mutandis" le système actuel est un peu frappé de la même paralysie, de la même pesanteur stérilisante....: 

                ... Il ne s'agit pas, bien sûr, de supprimer les élections: si, comme nous le proposons, on confie le poste de Chef de l'État au Chef de la Maison de France, on continuera à voter pour les municipales, les cantonales, les régionales, les législatives...Mais la tête de l'État, son sommet, sera indépendant, libre et libéré de cette mainmise absolue et incapacitante des élections sur la totalité de l'action de l'État. Comme cela se passe dans toutes les royautés européennes (1) -qui s'en félicitent et qui sont en avance sur nous dans de nombreux domaines grâce à cette force qu'ont leur système sur le nôtre- nous souhaitons garder dans notre actuel système ce qui existe et qui est bon et légitime: la représentation nationale, assurée par les différentes élections; mais en l'enrichissant, en le complétant, en le couronnant de ce qui manque à la république -elle est pauvre sur ce point, et très imparfaite...- à savoir la permanence de l'État, a coté et au-dessus des partis.....

              Cette permanence de l'Etat ne peut être assurée au quotidien que par une autorité venue du fond des âges, une autorité indépendante et distincte des partis, qui incarne ce qui ne change pas et ne peut pas changer: les intérêts supérieurs et permanents de la Nation; à côté de ce qui peut changer et doit changer en permanence: les évolutions des politiques au quotidien, variables en fonction des évolutions permanentes des choses et du monde..... Et ,là, on aurait vraiment ce que souhaite Nicolas Sarkozy: on voit bien que son intention est louable, et on voit bien que ce ne sont pas les hommes qui sont mauvais: c'est le système républicain...Prenons donc acte, pour l'instant, d'une bonne volonté affichée, qui ne peut qu'être sympathique. Mais attendons la suite, en faisant valoir nos propositions....

    (1) voir dans la catégorie "République ou Royauté": "Royauté, modernité", "L'exemple des royautés nordiques", "L'exemple espagnol" etc.

  • On va continuer longtemps comme ça ?...

              Au 1° juin, il y avait 60.870 détenus dans les prisons françaises, pour 50.600 places; et, selon un document de travail ministériel, on se dirigerait allègrement vers 80.000 détenus en 2017! Bien qu'il soit formellement interdit par la république (et pourquoi? de quel droit?) de donner des chiffres sur l'origine des détenus, on sait parfaitement qu'une part très importante de la population carcérale -cette part étant même majoritaire dans de nombreuses prisons- vient de l'immigration récente. Nous avons exposé (1) notre sentiment sur une immigration imposée à la France, qui n'en avait et n'en a toujours pas besoin; nous avons aussi exposé notre point de vue sur ces "français de plastique" qu'on nous a imposé, et qui ne sont "français" pour beaucoup que parcequ'ils ont en poche le petit rectangle en plastique de la Carte d'Identité; nous avons enfin exposé ce que nous appelons "la règles des trois tiers", pour sortir la France de la situation dans laquelle la république l'a très imprudemment plongée. Nous proposons donc:

              1°) de déchoir d'une nationalité française attribuée trop généreusement (et sans que le peuple français ait jamais été amené à donner son accord...) tout immigré de fraîche date qui commet un délit: il fait la preuve, quelques mois à peine après la "confiance" qu'on lui a accordé, en notre nom mais sans notre accord, qu'il n'était pas digne de cette confiance....

              2°) de bannir à perpétuité du territoire national celui ou celle qui aura été déchu(e). En tant que contribuables, nous ne souhaitons pas, en effet, qu'une partie de nos impôts serve à loger et nourrir (d'une façon indigne d'ailleurs, et qui fait honte à notre pays...) des délinquants à qui nous n'avons jamais demandé de venir chez nous. Continuer comme cela à emprisonner un nombre toujours plus grand de ces "nouveaux venus" ne nous parait ni raisonnable, ni souhaitable, ni même possible...; et un jour des pays musulmans fanatiques, ou des organisations musulmanes fanatiques (il ne manque, sur terre, ni des uns ni des autres...) prendront peut-être prétexte de cette situation pour exiger de la France qu'elle libère leurs "frères" sous peine de représailles.....

    (1) voir les catégories "Conférences" et "Immigration et désintégration nationale". 

  • Le mot de la fin...

              Benoit XVI a donc promulgué son "motu proprio", accompagné d'une "Lettre aux évêques" dans laquelle il écrit, entre autre, que ce texte se propose essentiellement et explicitement "la réconciliation interne au sein de l'Église". C'est l'abbé Philippe Laguérie qui a fait le "commentaire" le plus serein, le plus apaisé et -somme toute- le plus juste et le plus intelligent sur ce "motu proprio": "Ce n'est pas la victoire d'un camp contre un autre, c'est la victoire de toute l'Église, qui reprend ses sources et ses fondements et les propose à l'ensemble de ses prêtres et à l'ensemble de ses fidèles. ...Personne n'a gagné, ou plutôt tout le monde a gagné aujourd'hui...."

  • André Chouraqui...

              Né le 11 août 1917 à Aïn Temouchent, en Algérie, André Chouraqui est décédé à Jérusalem, le 9 juillet.

              Ecrivain et penseur, intellectuel et homme d'action, il avait le don de sympathie, et il savait séduire les esprits, les intelligences et les coeurs. De tout ce qu'il y aura à retenir de lui, on pourrait citer -comme particulièrement révélatrice de sa personnaloité- cette conférence dans laquelle il expliquait le livre de la Genèse, en montrant la difficulté, les problèmes et les surprises de la traduction.

              La fameuse phrase: "Et Dieu vit que cela était bon...", majestueuse mais un peu grandiloquente, se dit en fait, expliquait-il durant cette conférence, "Quel bien !" dans le texte original. Et il insistait sur le point d'exclamation, et sur le fait que cette concision rendait mieux compte de la grandeur immense de la Création, et de la stupeur, au sens fort du mot, qu'elle provoque...

             Cette leçon éblouissante d'un soir, et l'émerveillement qu'elle a suscitée, font partie de ce qui ne meurt pas...

    chouraqui.jpg
  • Où est le problème?... (3)

               ...En traduisant simplement la "messe de Saint Pie V", on se serait évité une crise et un problème; on aurait réformé sans casser, sans tourner le dos au passé et à l'Héritage. Réformer mais en cassant; avec hostilité, sans amour et sans respect pour ce qui précédait: voilà d'ou vient le problème, voilà ce qu'a fait une assemblée devenue en quelque sorte "folle", au sens où elle s'est voulu libérée justement de ses vingt siècles d'héritage; une assemblée euphorique, portée par une sorte d'amnésie généralisée, d'ivresse de la nouveauté; des discours certes généreux, mais pensés comme si "tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil" (rousseauisme typique...); et un certain nombre de réformes, sur des sujets majeurs -tels la Messe, ce qui n'est tout de même pas rien...- furent ainsi faites dans la plus grande ambiguïté; le Concile décréta ainsi des changements souhaitables, nécessaires et indispensables, dans un esprit très souvent détaché de la Tradition, dans le meilleur des cas, carrément hostile, dans le pire...

              Là est la nouveauté, là est le coeur du problème, qui continue toujours, cinquante ans après, à "poser problème" (comme on dit dans le "jargon"...) Or, une vraie évolution, saine et vraiment positive, ne se conçoit que dans la continuité des siècles, pas dans la rupture, germe de discordes et de divisions; il fallait reformer en s'adossant aux siècles antérieurs, en posant tout ce qui est sur tout ce qui fut, et non "réformer contre": l'ambiguïté et le drame du Concile Vatican II sont là, et l'Église en paye encore le prix aujourd'hui. Après le pontificat bienfaisant et réparateur de Jean Paul II, qui avait bien renforcé l'Église mais sans s'attaquer "à fond" à ce problème "de fond", Benoit XVI est au pied du mur: ne dit-on pas que c'est au pied du mur que l'on voit le maçon? La "messe en latin" ne sera-telle que l'Acte I de la grande restauration de l'Église? C'est tout le mal qu'on lui souhaite....et là on comprend mieux les cris d'orfraie poussés par certains...

  • Où est le problème?... (2)

              ...Influencé de l'extérieur par un courant de pensée auto-qualifié de "progressiste", le Concile va très vite tomber dans une ambiguïté regrettable, engendrant une confusion certaine, et même des conflits qui ne feront qu'aggraver et accélérer ce qu'on appelle "la crise de l'Église"; crise que certains voient, à tort, comme une conséquence du Concile alors qu'elle n'est bien sûr pas crée par lui, mais qu'elle remonte au siècle des Lumières, à la Révolution, au combat permanent, direct et insidieux que lui mène depuis cette époque l'autre religion, la religion républicaine laïque; et plus encore, en France, depuis que la république est instaurée, c'est à dire tout de même plus de 130 ans!......Pour en revenir au Concile et à ses décisions, le "parti réformateur", devint peu à peu majoritaire; et ce grâce à une opération d'intox et d'agit-prop très efficace (mais il faut bien le reconnaitre aussi, puissamment aidée et grandement facilitée par le contexte qui, comme nous venons de le voir, était très favorable à une "évolution/révolution").

              Il se passa alors cette chose inouïe, unique en vingt siècles d'histoire de l'Église: le Concile s'affranchît en quelque sorte de tout le passé de l'Église, dont il fit en bonne partie "table rase"; l'exemple le plus parlant en fut justement le domaine liturgique, où l'on "jeta" -il n'y a pas d'autres mots...--la messe traditionnelle, pour en inventer un autre, dite "rite de Paul VI"; osons une question impertinente: inventer un nouveau rite, cela s'imposait-il vraiment? Pourquoi ne pas avoir, tout simplement, introduit l'usage des langues vernaculaires -ce qui est, reconnaissons-le, une bonne chose...- en traduisant, tout simplement, la messe "de Saint Pie V"? Et pourquoi avoir brutalement, d'un coup, sans aucune raison, interdit le latin? Mieux vaut être bipède qu'unijambiste: on peut bien prier Dieu dans toutes les langues, y compris le latin! Et pourquoi faudrait-il -par quelle aberration intellectuelle?- que la permission donnée à une langue s'accompagne forcément de l'interdiction faite à une autre? Agir ainsi c'est se contredire fondamentalement: cela n'a pourtant choqué personne dans les hautes sphères...!         (à suivre...)

  • Vers une querelle de rites ? Où est le problème?...

              Pourquoi s'inquiéter? Pourquoi avoir peur? Et pourquoi tant de critiques, de sous-entendus, voire de mauvais esprit? Le Pape, dans un souci d'apaisement d'une part, et de ré-enrichissement de la liturgie d'autre part, vient de redonner droit de cité au rite dit "de Saint Pie V": et certains s'alarment de ce qui serait une remise en cause dangereuse du Concile, un retour à "l'Église d'avant", et autres balivernes et billevesées. Mais de quoi s'agit-il au juste, et qu'est-ce qui peut justifier, ou du moins motiver, une telle réaction? Est-ce le côté pratique des choses? En réalité Benoit XVI choisit, dans les faits, de "diversifier l'offre" si l'on peut dire; et pour utiliser une comparaison triviale, il agit comme n'importe quel concessionnaire automobile, n'importe quel vendeur d'électro-ménager: plus une gamme de produits est variée, plus le Darty du coin diversifie son offre, et plus le chaland sera susceptible de se laisser attirer dans ses filets! Pense-ton sérieusement que ce soit un motif suffisant pour susciter la moindre opposition?

              Non, bien sûr, le problème vient de plus loin (dans le temps...) et de plus haut (dans le débat politico-théologique...). En fait, ceux qui s'opposent à cette libéralisation sont ceux qui ont tenté et en partie réussi -mais en partie seulement- un coup de force dans l'Église, au moment de Vatican II et à l'occasion de Vatican II. Nul ne conteste l'utilité ni même l'urgence indispensable du Concile en 1965; nul n'en rejette d'avance les conclusions; le Concile, à l'époque, est nécessaire, souhaitable et d'ailleurs convenablement préparé; mais on est alors en pleine apogée du marxisme, et certains (y compris à l'intérieur de l'Église) ne se demandent même plus s'il va triompher: persuadés qu'ils sont de sa victoire finale, leur seule obsession est de s'y adapter, et d'adapter l'Église avec eux à cette victoire finale, réputée inéluctable! L'histoire récente a montré qu'on ne saurait mieux se tromper, mais les choses se sont bien passées ainsi..... 

                 ...Influencé de l'extérieur par un courant de pensée auto-qualifié de "progressiste", le Concile va très vite tomber dans une ambiguïté regrettable, engendrant une confusion certaine, et même des conflits qui ne feront qu'aggraver et accélérer ce qu'on appelle "la crise de l'Église"; crise que certains voient, à tort, comme une conséquence du Concile alors qu'elle n'est bien sûr pas crée par lui, mais qu'elle remonte au siècle des Lumières, à la Révolution, au combat permanent, direct et insidieux que lui mène depuis cette époque l'autre religion, la religion républicaine laïque; et plus encore, en France, depuis que la république est instaurée, c'est à dire tout de même plus de 130 ans!......Pour en revenir au Concile et à ses décisions, le "parti réformateur", devint peu à peu majoritaire; et ce grâce à une opération d'intox et d'agit-prop très efficace (mais il faut bien le reconnaitre aussi, puissamment aidée et grandement facilitée par le contexte qui, comme nous venons de le voir, était très favorable à une "évolution/révolution").

              Il se passa alors cette chose inouïe, unique en vingt siècles d'histoire de l'Église: le Concile s'affranchît en quelque sorte de tout le passé de l'Église, dont il fit en bonne partie "table rase"; l'exemple le plus parlant en fut justement le domaine liturgique, où l'on "jeta" -il n'y a pas d'autres mots...--la messe traditionnelle, pour en inventer un autre, dite "rite de Paul VI"; osons une question impertinente: inventer un nouveau rite, cela s'imposait-il vraiment? Pourquoi ne pas avoir, tout simplement, introduit l'usage des langues vernaculaires -ce qui est, reconnaissons-le, une bonne chose...- en traduisant, tout simplement, la messe "de Saint Pie V"? Et pourquoi avoir brutalement, d'un coup, sans aucune raison, interdit le latin? Mieux vaut être bipède qu'unijambiste: on peut bien prier Dieu dans toutes les langues, y compris le latin! Et pourquoi faudrait-il -par quelle aberration intellectuelle?- que la permission donnée à une langue s'accompagne forcément de l'interdiction faite à une autre? Agir ainsi c'est se contredire fondamentalement: cela n'a pourtant choqué personne dans les hautes sphères...!    

               ...En traduisant simplement la "messe de Saint Pie V", on se serait évité une crise et un problème; on aurait réformé sans casser, sans tourner le dos au passé et à l'Héritage. Réformer mais en cassant; avec hostilité, sans amour et sans respect pour ce qui précédait: voilà d'ou vient le problème, voilà ce qu'a fait une assemblée devenue en quelque sorte "folle", au sens où elle s'est voulu libérée justement de ses vingt siècles d'héritage; une assemblée euphorique, portée par une sorte d'amnésie généralisée, d'ivresse de la nouveauté; des discours certes généreux, mais pensés comme si "tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil" (rousseauisme typique...); et un certain nombre de réformes, sur des sujets majeurs -tels la Messe, ce qui n'est tout de même pas rien...- furent ainsi faites dans la plus grande ambiguïté; le Concile décréta ainsi des changements souhaitables, nécessaires et indispensables, dans un esprit très souvent détaché de la Tradition, dans le meilleur des cas, carrément hostile, dans le pire...

              Là est la nouveauté, là est le coeur du problème, qui continue toujours, cinquante ans après, à "poser problème" (comme on dit dans le "jargon"...) Or, une vraie évolution, saine et vraiment positive, ne se conçoit que dans la continuité des siècles, pas dans la rupture, germe de discordes et de divisions; il fallait reformer en s'adossant aux siècles antérieurs, en posant tout ce qui est sur tout ce qui fut, et non "réformer contre": l'ambiguïté et le drame du Concile Vatican II sont là, et l'Église en paye encore le prix aujourd'hui. Après le pontificat bienfaisant et réparateur de Jean Paul II, qui avait bien renforcé l'Église mais sans s'attaquer "à fond" à ce problème "de fond", Benoit XVI est au pied du mur: ne dit-on pas que c'est au pied du mur que l'on voit le maçon?

              La "messe en latin" ne sera-telle que l'Acte I de la grande restauration de l'Église? C'est tout le mal qu'on lui souhaite....et là on comprend mieux les cris d'orfraie poussés par certains...    

  • Virtus...à la façon corse

              Illustrant à merveille la phrase de Sénèque: "Ce n'est pas parce que nous avons peur que nous n'osons pas; c'est parce que nous n'osons pas que nous avons peur", Lucien Benvenuti, restaurateur corse de Saint Florent, a révélé la tentative d'extorsion dont il a été victime de la part du FLNC. Un "courageux" voyou, bien à l'abri derrière le lâche anonymat du téléphone l'a menacé lui, sa femme et sa fille et l'a mis à l'amende: 100.000 euros! ("il faut que tu aides le Front"...). Face aux Mafias, aux voyous, aux crapules, il convient de saluer le courage de ce restaurateur et de sa famille; un courage et une "Virtus" probablement contagieux puisqu'il il semblerait que le geste soit apprécié sur l'île et que d'autres victimes, enhardies par la fermeté de Benvenuti, se soient manifestées elles aussi pour briser l'omerta: voilà un beau et noble signal qui nous vient de Corse....

              Une société qui fonctionne bien, une société saine, c'est une société qui a un minimum de lois et un maximum de moeurs: les citoyens n'ont pas besoin -pour être de bons citoyens- qu'on leur ponde des tonnes de pages, à tout bout de champ, sur tout et sur n'importe quoi (ce qui est, reconnaissons-le, une des tendances actuelles, et un signe de mauvaise santé morale...); le bon sens, la bonne éducation et la transmission (par la famille, l'école...) du respect des préceptes élémentaires de la loi naturelle: voilà ce qui fait qu'on sait très bien où est son devoir en cas de guerre, de crise, de violence(s) -comme c'est le cas ici avec cette tentative d'extorsion...

              Lucien Benvenuti prouve le mouvement en marchant; ce n'est pas par des textes et des discours, encore moins par des théories, mais par des actes concrets qu'on se bat, au quotidien; dans la simplicité du geste (et son courage aussi, car il faut oser le faire....on connaît les voyous!), il y a de l'épique et de la grandeur; il y a quelque chose de cette Virtus antique dont est remplie l'histoire de la république romaine; si la Virtus ce sont les qualités qui font la valeur d'une personne, moralement et physiquement, le mot est formé sur cet autre mot "Vir", c'est à dire "Homme", et la filiation est plus évidente en latin qu'en français. elle permet mieux de saisir le sens profond du mot (un peu plus abstrait en français...) la Vertu, être vertueux, c'est appliquer et vivre au quotidien l'ensemble des comportements et des attitudes qui font qu'on est, vraiment, un Homme...Bonne chance, donc, et bravo au restaurateur de Saint Florent, un Homme debout.....

  • Où est la Bastille ? Où sont les privilégiés ?...

    On parle de supprimer quelques postes au Ministère de l'Éducation Nationale (10.000 ? 17.000 ?...) et l'on voit l'inévitable Gérard Aschiéri monter au créneau, pour demander non seulement qu'on ne touche à rien mais qu'on augmente encore les dépenses! tel un disque rayé, reprenant au mot près le même discours depuis des années, ressassant les mêmes analyses! la Bastille c'est aujourd'hui, c'est en république, et c'est le Ministère de l'Éducation Nationale: et s'il répète toujours la même chose, au mot près, c'est parce que Gérard Aschiéri défend en réalité des intérêts catégoriels, à savoir les privilèges de ses amis et ses propres privilèges à lui...

    Claude Allègre avait un peu raison lorsqu'il parlait du "Mammouth", mais un peu seulement: en fait il ne s'agit pas d'un mammouth mais d'un monstre tout court, un monstre technocratique, bureaucratique, inefficace; un monstre froid qui ne sert plus à certains qu'à défendre leurs privilèges, leur clientélisme et leur copinage (intéressé, cela va de soi...): environ un million trois cent mille personnes, tous services confondus! la deuxième entité au monde, après l'armée rouge chinoise (charmant voisinage...)! On ne peut plus continuer comme cela; il faut peut-être que ce soient des professeurs qui le disent: on ne peut plus continuer à ruiner ainsi la France, à ponctionner ainsi le premier budget de l'État, toujours en augmentation, et pour un échec toujours plus calamiteux! La logique de Gérard Aschiéri et des siens est simple: ça n'a pas marché? dépensons le double! ça ne marche toujours pas? dépensons quatre fois plus! on échoue, donc on continue comme ça, on ne change rien ni personne, on ne se pose pas de questions: on fait "casquer" les autres!

    Aucune entreprise, dans aucun pays du monde, à aucune époque, n'a été gérée de la sorte (mais le mot "gérer" n'a ici plus aucun sens...): pour paraphraser une publicité récente, les idéologues l'ont rêvé, la république l'a fait! En réalité, la règle commune veut que, lorsqu'on a échoué, on s'arrête, on fasse un examen critique, un bilan, et qu'on reparte sur des bases saines; parlez à des professeurs, et chacun(e) vous racontera des faits édifiants, qui vont du guignol au tragique, car ce monstre tentaculaire qu'est devenu le Ministère, ingérable et ingouvernable et qui échappe à tout contrôle, à toute autorité, c'est tantôt Ubu, tantôt Kafka; et souvent les deux à la fois! et dans tous les cas c'est la France qui perd: dans ses finances mais aussi et surtout -le plus dramatique....- dans sa jeunesse: là est le plus grave car cette ruine colossale induite par le Ministère "casse" et au lieu de former "dé-forme" une quantité impressionnante de jeunes: or, on le sait depuis Bodin, "il n'est de richesse que d'hommes..."

  • Un témoignage pas si chrétien que çà...

              "Témoignage Chrétien" n'est pas content, mais alors pas content du tout, du Pape Benoit XVI et de son "motu proprio": ce document, on le sait, entend redonner sa place dans l'Église à une liturgie plusieurs fois centenaire; et par là le Saint Père entend faire oeuvre de réconciliation et d'apaisement; il souhaite en finir avec une injustice de fait, et tendre la main à ceux qui ont été déroutés (dans le meilleur des cas) voire scandalisés (dans le pire) par tout ce qui s'est passé autour et à l'occasion du Concile Vatican II et des réformes qui l'ont suivies. C'en est trop pour "TC", qui appelle dédaigneusement ces chrétiens des "traditionalistes" ('horreur suprême! injure absolue!...). L'hebdomadaire, se croyant peut-être drôle, se fend d'une sorte de billet-éditorial en latin, d'une quinzaine de lignes, dans lequel il note (horresco referens...) "les traditionalistes ont gagné" et, plus grave, "demain, ils domineront l'épiscopat français"!

              Pour conclure, l'édito souhaite "bonne chance à tous ceux qui, tel TC, résisteront"! Bigre! on frémit à des accents si martiaux! mais résister à quoi? Au geste de paix et de réconciliation d'un Père qui essaie de cicatriser une plaie ancienne et, ce faisant, de ramener l'Unité dans le troupeau dispersé? Est-ce un si grand crime que de préférer le rassemblement à l'exclusion? Exclure, voilà ce que fait fort bien, et sans l'ombre d'une hésitation, "Témoignage soi-disant chrétien", qui préfère la guerre civile à l'unité dans la diversité. Il est pourtant écrit qu'il y a de nombreuses demeures dans la Maison du Père: à "TC" on n'a pas dû tout lire, ou tout comprendre; à moins qu'on n'ait très bien lu, mais qu'on ait d'autres idées en tête...Soyons sérieux: le rite dit "de Saint Pie V" est permis, pas du tout imposé, et il n'y a rien là de choquant ni de critiquable.

              Ce qui est choquant et critiquable -et qui s'est révélé dommageable pour l'Eglise en tant qu'Institution- c'est la façon aberrante dont ce rite, du jour au lendemain, s'est retrouvé purement et simplement interdit par une camarilla d'idéologues: plus préoccupés à l'époque "d'adapter" l'Église au marxisme (qu'ils imaginaient forcément triomphant) que de propager le message évangélique, ceux ci ont, en quelque sorte, préféré la "théologie de la libération" à la Libération par la (saine) théologie! Et quand ils parlent aujourd'hui de "résister" on a envie de leur dire qu'ils auraient mieux fait de résister, à l'époque, à leurs copains communistes, dont ils ont été les alliés zélés, donc les complices; et dont ils n'ont jamais dénoncé les erreurs ni les mensonges; ils auraient mieux fait, à l'époque de résister au totalitarisme communiste et de dénoncer l'horreur du goulag; là oui, il y avait matière à résister: ils ont préféré collaborer!; alors leur pseudo colère bidon d'aujourd'hui contre Benoit XVI.....comme le disent les ados dans les cours de récré: "C'est du pipeau!...."

  • A propos d'un éventuel Service Civique : 1/2 : le "contre"....

              On nous demande ce que nous pensons du Service Civique, si nous sommes "pour", ou "contre", et pour quelles raisons. Allons-y....

              La vérité est que nous y sommes franchement opposés, surtout lorsqu'on se rappelle dans quelles circonstances historiques la conscription s'est généralisée en France. Et pourtant, on pourrait être plutôt favorable à une certaine forme de Service civique si....

              Tout cela peut paraître surprenant, et un peu obscur, formulé ainsi : tâchons donc, pour ne pas faire trop long, de répondre en quatre temps, quatre réflexions....

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  • La messe en latin, l'arbre qui cache la forêt (2)...

              ...Ils nous fatiguent à longueur de journée avec leur soi-disant "respect de l'autre", de la diversité et de toutes les diversités (la "différence" étant promue une des valeurs suprêmes...) pourvu que ce ne soit pas celle de la Tradition: ils respectent n'importe qui et n'importe quoi, du Vaudou à l'objection de conscience en passant par l'incontournable "évolution des moeurs" (?!), mais pas la riche et grande tradition de l'Église; ils aiment tout -absolument tout- et tout le monde -absolument tout le monde- sauf l'Héritage de l'Église et ceux qui l'aiment; ils raisonnent et ils fonctionnent comme de parfaits petits révolutionnaires -dont ils sont les équivalents dans le domaine religieux....-: eux seuls savent tout, eux seuls détiennent "la" vérité; leur rôle historique, à eux le petit groupe des meneurs, est de guider l'immense foule qui ne sait rien et qui ne comprend rien; et le rôle historique de tous les autres est de se taire et de faire ce qu'ils disent... 

              Et, de fait, il est bien là le fond du problème, et il n'est que là: il ne s'agit pas du tout, pour les restes du "parti progressiste" de la messe en latin, dont ils se contrefichent comme d'une guigne. Il s'agit de maintenir leur pouvoir sur l'espèce de nouveau visage qu'ils ont en parti réussi à donner à cette sorte de "nouvelle église", issue du Concile Vatican II; et cela non par la volonté du Concile mais par leurs manoeuvres et le coup de force de leurs aînés, en 1965 et à partir de 1965.... On se souvient que le tout premier acte de Jean Paul II fut de se rendre au Mexique, pour désamorcer une bombe prête à exploser: ce fut le premier acte de sa longue lutte -longue, obstinée et finalement victorieuse, mais au prix de quels efforts!...- pour marginaliser et dévitaliser la théologie de la libération.

              Depuis cette date, Jean Paul II, et aujourd'hui Benoit XVI, n'ont eu de cesse de redresser la barre; de retrouver les intuitions vraies du Concile, dont nul ne remet en cause la nécessité et l'autorité, mais en le débarrassant de toutes les scories ajoutées et imposées par ceux qui avaient autre chose en tête et en vue que le simple gouvernement de l'Église et la simple évangélisation (pour faire court, le Concile ne doit plus être une sorte d'absolu au nom duquel n'importe quelle commission, n'importe quelle tendance ou sensibilité peut dire et faire n'importe quoi; il doit être -conformément à la grande tradition et à la grande discipline de l'Église- interprété justement à la lumière de la Tradition et des deux mille ans d'Église...).

              Le "rétablissement" du respect dû à ce que l'on appelle couramment "le rite de Saint Pie V", et en abrégé "la messe en latin", peut donc être perçu simplement dans son aspect formel, extérieur: il ne s'agirait alors "que" d'un début de ré-enrichissement liturgique, intelligent et normal, après une période d'appauvrissement incompréhensible et suicidaire, à laquelle les autorités vaticanes souhaitent légitimement mettre fin; ce ne serait déjà pas si mal.... mais il est en réalité d'une tout autre ampleur car il est quelque chose qui dépasse donc en fait -et de très loin- un simple problème de rite ou de forme extérieure: il remet en cause une partie de ce qui s'est fait dans l'Église depuis 1965, et il se fixe comme objectif de clôturer une époque, un cycle de crises et de divisions, dues à des chois erronés: et les derniers tenants de ces chois erronés freinent des quatre fers....   

  • Encourageant et prometteur ?...

              François d'Orcival, dans Le Figaro Magazine du 30 juin, rapporte un mot de Nicolas Sarkozy: "Ma seule idéologie, c'est le pragmatisme".

             La formule est sympathique et prometteuse, pour peu, bien sûr, que les faits, et la politique menée, la confirment: après les douze années de Chirac, qui s'est voulu le "gardien du temple" de la religion républicaine, allons-nous assister pour de bon à une vraie rupture, à "la" vraie rupture: une tête de l'État qui répudierait la conception républicaine idéologique -et sectaire- de la France; et qui renouerait au contraire avec la vision traditionnelle de ses mille ans d'Histoire et de ses deux mille ans d'héritage chrétien (d'ailleurs évoqués plusieurs fois lors de la campagne électorale...) ?

             Gardons-nous, certes,  des illusions, et gardons-nous de prendre nos désirs pour des réalités; mais gardons nous aussi de ne pas voir ou de ne pas savoir interpreter de possibles signes: il en est des idéologies comme des virus et des épidémies, qui finissent toujours par faiblir et disparaître.

             Seul l'avenir, bien sûr, dira ce qu'il en est finalement, mais on peut noter certaines inflexions, certains changements dans les discours officiels; et il n'est pas interdit de penser que les conséquences qui pourraient en découler pourraient réserver d'heureuses surprises...

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    Un candidat au Mont Saint Michel....
  • La messe en latin, l'arbre qui cache la forêt (1)...

              Benoit XVI libéralise l'usage de la messe en latin, et une partie de l'épiscopat français "s'inquiète": on croit rêver! de quoi s'inquiètent-ils donc, ces évêques, et de quoi ont-ils peur? Et d'abord, de quoi s'agit-il, au juste? En réalité, on est en présence des ultimes soubresauts de ce qu'il reste, en France, du "parti progressiste": en 1965, à la faveur du Concile Vatican II, ce "parti" a essayé de prendre le pouvoir dans l'Église de France, en faisant "du passé table rase", et en tâchant d'imposer au Concile et à l'Église Universelle une orientation autre que celle qui était prévue au départ. A l'époque, la croyance quasi religieuse et quasi mystique dans la "religion marxiste" et la "foi communiste" était encore extrêmement fortes; et ceux qui, dans l'Église, étaient soit résignés soit carrément acquis à ces "idéaux" (voyez la théologie de la libération, en Amérique du Sud...) ont tâché de profiter des tensions internes et externes auxquelles était confrontée l'Église pour essayer d'imposer leur point de vue; et ils l'on fait avec leurs méthodes, plus proches du totalitarisme et de "l'agit prop" que de la charité chrétienne!...

              On a ainsi vu l'adaptation, souhaitable et indispensable, a de nouvelles réalités se transformer en une entreprise de démolition sans précédent; un Concile, au départ bienvenu, être transformé et détourné de ses intuitions originelles, pour aboutir à une remise en cause ahurissante et destabilisante de la plupart des fondements mêmes de l'institution ecclésiale; et au bout du compte à un appauvrissement désolant de toutes les formes extérieures du culte et de la liturgie; très loin d'être la seule, ni même la principale, explication de la crise de l'Église ces dernières années (au moins en France et dans les pays plus développés...) cette "époque historique" mouvementée du Concile et de l'après concile est néanmoins une des explications -parmi d'autres bien plus importantes: nous y reviendrons....- de l'affaiblissement de l'institution ecclésiale.

              Dans ce contexte -trop rapidement évoqué mais là aussi, nous y reviendrons....- quoi de plus naturel pour Jean Paul II hier et pour Benoit XVI aujourd'hui que de tout faire pour "remonter la pente", clore une période dans ce qu'elle a de douloureux et d'infécond, remettre l'Église en ordre de marche et sur la voie de la nouvelle évangélisation? Eh bien non! c'est trop, et c'en est trop pour les idéologues sectaires, recuits dans leur conformisme dogmatique, coupés du réel par leur oeillères idéologiques, arc-boutés sur leurs vieilleries intellectuelles périmées, et qui ont très mal vieillis: ils sont l'équivalent, dans leur genre, des soixante-huitards attardés qui refusent obstinément de voir que tout a changé autour d'eux, sauf eux et leurs préjugés! Il n'y a qu'une façon de voir les choses, qu'une façon de faire, qu'une façon de prier: la leur! celle qu'ils édictent! et nul n'a le droit de penser, de faire, de prier autrement!.....     (à suivre...)

  • D'un "TSS" l'autre...

              Ainsi donc, le Parti Socialiste est passé du 'Tout sauf Sarkozy" au "Tout sauf Ségolène"...

              Dans les deux cas, un Parti qui en est réduit à cette formulation de "tout sauf..." est un parti aux abois, qui n'a pas grand'chose -voire rien du tout- à proposer, et qui se condamne lui-même, en étalant et en reconnaissant son vide intellectuel aux yeux de tous; il ne propose plus rien, il ne suscite plus aucun enthousiasme, il se contente de tâcher d'aller de ce qu'il croit être un moindre mal à un autre moindre mal: ce n'est pas très reluisant...

              Quant à la principale intéressée, elle confirme qu'elle est bien et pleinement socialiste: en effet, comme tout socialiste qui se respecte, elle refuse absolument d'être responsable ou coupable de quoi que ce soit; c'est la faute des autres, tout est toujours de la faute des autres: de Sarkozy bien sûr, mais aussi des machos, des éléphants, du PS...

               Bref c'est la faute de tout le monde, sauf d'elle; tout le monde l'a trahi, attaquée, desservie, mais, elle, elle n'a rien a se reprocher: esprit et attitude typiquement PS, perinde ac cadaver...

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