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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 2016

  • La réflexion de Jacques Julliard (3/3)...

              3) : Le PS dans "l'oeil du cyclone" ?...

              L'homme blessé, le militant sincère et déçu qu'il est -et qui à ce titre aussi, en plus de son grand ascendant intellectuel, mérite notre respect- poursuit sa harangue et ne s'arrête pas en si bon chemin. "...les socialistes croient-ils encore à leurs mythes tels que la lutte des classes..., le prolétariat, la nationalisation des moyens de production et j'en passe ? Si l'on n'y croit plus, alors qu'on le dise, et surtout que l'on en tire les conséquences. Trop longtemps on a cru pouvoir gagner la partie au moyen d'un logiciel que l'on savait faux. Pour un parti qui se veut le parti de l'intelligence, quel mépris de l'intelligence! Quelle dénégation du réel! Quel mépris de l'électeur ! Et l'on voudrait que celui-ci ne s'en aperçut pas ?"...."Le plus grave, c'est que cette démission de l'intelligence a produit ce qu'il faut bien appeler une imposture morale. Au propre comme au figuré, les socialistes n'habitent pas où ils militent, ils ne mettent pas leurs enfants dans les écoles qu'ils défendent, la plupart ne vivent pas comme ils sont censés vivre. L'écart entre l'être et le paraître est devenu le principal handicap social du parti.".

              Cette exceptionnelle volée de bois vert adressée aux socialistes, convenons-en, est tout à fait réjouissante à entendre pour nous, si elle est consternante pour eux: le plus dur reste encore à venir, pourtant, et tous les comptes ne sont pas apurés; il fallait bien régler leur compte aux "éléphants": "Quels masques de cire que ces éléphants! La preuve, c'est leur débandade actuelle. Les mêmes qui multipliaient les réserves à l'égard du rapprochement de Ségolène avec Bayrou entre les deux tours de la présidentielle ne trouvent pas mauvais un mois plus tard de se jeter dans les bras de Sarkozy. Sans parachute! Tel qui déclarait il y a quelques jours vouloir se consacrer entièrement à la rénovation du socialisme décide tout à trac de partir à New York rénover le FMI !". Enfin, "in cauda venenum", la dernière banderille de l'homme blessé: elle est comme les heures (toutes blessent, la dernière tue: "omnes vulnerant, ultima necat!"): "Faut-il rappeler le ralliement de la majorité de la chambre du Front Populaire à un autre pouvoir personnel, auquel je me garderai bien de le comparer ? Le seul point commun, c'est la faillite morale des socialistes."

              Ouf, c'est fini! on est partagé, à la lecture de cet article: d'un côté on est ravi de voir que nos adversaires ont, à ce point, "du plomb dans l'aile"; de l'autre, on ne peut s'empêcher, pour certains du moins, d'avoir mal pour eux! La question centrale est donc: monsieur Julliard, si avec votre honnêteté intellectuelle et votre intelligence vous dressez un tel constat -accablant il faut bien le dire- pensez-vous que, vraiment, le parti auquel vous conservez votre soutien ne sera pas aspiré lui aussi, finalement et fatalement, dans ce naufrage de la "grande idée" dont vous dites qu'avec toute la gauche elle fait un bloc (première chose); et, deuxième chose, ce bloc étant commun et consubstantiel avec la révolution, n'êtes vous pas en train de nous dire que le cycle s'achève, par épuisement et mort de la dite révolution ? Franchement, c'est ce que nous espérons...                                  (fin).

  • La réflexion de Jacques Julliard (2/3)...

               2) : le PS "touché au coeur" ?...

              On le voit, Julliard ne mâche pas ses mots, et c'est somme toute assez réjouissant, du moins pour nous, "en face"... Mais le plus important et le plus intéressant reste à venir. Après avoir brossé le tableau sans concessions et sans complaisances de l'état réel des diverses composantes de la Gauche, Julliard va s'adresser au PS; le titre général de l'article publié est: "Socialistes, croyez-vous encore à vos mythes?" C'est dire que, bien plus qu'un simple état des lieux de la Gauche - déjà très intéressant en soi, certes- Julliard se propose d'aller beaucoup plus loin, et de monter assez haut. C'est là que cela devient passionnant, et plein d'enseignements pour nous. Là non plus Julliard n'y va pas par quatre chemins: "....le mal est plus profond qu'une défaite conjoncturelle..;...c'est une défaite intellectuelle et morale." Sarkozy l'avait d'ailleurs déjà dit, dès le soir de son élection: la Gauche a perdu parce qu'elle avait déja perdu la bataille des idées...

              Écoutons, ou plutôt lisons, pêle-mêle ce que dit Julliard: "Il y a longtemps que le PS a cessé de penser et de croire ce qu'il raconte. Depuis 1989 au moins, date de la chute du Mur, la gauche tout entière est malade, parce qu'elle n'a pas su analyser ni tirer les conséquences de ce qui s'est passé."; "...parce que, qu'on le veuille ou non, le socialisme (comme la Révolution, au dire de Clémenceau) est un bloc! que le communisme a été pendant près d'un siècle l'horizon d'attente du mouvement ouvrier tout entier."; "...on dira encore que tout cela est de l'histoire ancienne et que la jeunesse d'aujourd'hui a d'autres soucis. Erreur! On ne vote jamais sur un programme, on vote sur une pensée, et même sur une arrière-pensée. Il n'est pas besoin de relever la tête bien haut pour savoir que l'horizon est bouché, que l'orient rouge est délavé, que le soleil levant s'est drapé de deuil. Or le fait est que jamais les socialistes ne nous ont donné une analyse convaincante de ce qui s'était passé, qui engageait pourtant la vision qu'ils se faisaient de l'avenir..."; "...rien qui nous explique pourquoi l'un des plus beaux rêves de l'humanité s'est transformé en un immense cauchemar...;...s'agit-il d'un vice intrinsèque ?".

              Julliard pose la bonne question, la question de fond, et met le doigt ou ça fait mal: en somme, la croyance est morte, la foi est éteinte: là où le christianisme, tant moqué par les adeptes de la nouvelle religion marxiste-léniniste, "tient" depuis 2000 ans, la foi marxiste aura à peine dépassé le demi-siècle! quelle dérision! tout ça, tous ces espoirs suscités, toutes ces horreurs perpétrées, tout ca pour ca ? pour rien que ca ? c'est Maurras qui avait, et qui a, raison: "L'Église est la seule Internationale qui tienne!". Julliard lui donne raison aujourd'hui, même si c'est involontaire et même s'il veut encore y croire.....                                 (à suivre...)

  • La réflexion de Jacques Julliard (1/3)...

              1) : Où en est la Gauche ?...

              Dans le "Nouvel Observateur" du 2 août (numéro 2230), Jacques Julliard publie un texte extrêmement intéressant: il s'agit de l'intervention qu'il a prononcée le 16 juillet, en tant qu'observateur externe, lors de la rencontre organisée par Ségolène Royal, afin de tirer les premières leçons de l'élection présidentielle; la réflexion est lucide et pertinente; elle est aussi profonde et intelligente, comme d'habitude avec Julliard. A côté des conseils qu'il donne pour l'avenir, au PS en particulier et à la Gauche en général, et dont nous ne traiterons pas ici car, au fond , c'est une affaire interne aux partis de gauche, et qui ne nous concerne pas..., il analyse froidement la situation du point de vue intellectuel et idéologique: dans quel état sont "les idées de gauche" ?.dans quel état est la Gauche?

              Julliard n'y va pas de main morte: le Parti Communiste? "...il est entraîné dans un inexorable processus d'annihilation. D'ores et déjà il n'est plus guère qu'une amicale d'élus municipaux des banlieues. Comme disent les médecins, le pronostic vital est engagé. Qui se plaindrait, hormis quelques vieux nostalgiques, de la disparition de cette survivance ?".

              Le gauchisme ? Il a raisonné "au passé prolongé" à partir du "Non" au référendum de 2005, et il a en quelque sorte cru acquise pour toujours cette base électorale d'environ 10% à laquelle il lui a plu de croire obstinément, alors qu'en fait elle n'était que conjoncturelle; et "pour comprendre les différences entre les trois groupuscules trotskistes qui se partagent une poignée d'irréductibles et une autre de populistes, il faut se référer au programme de transition de Trotski, datant de 1939....Cette déroute de l'intelligence ne peut être compensée par l'intense noyautage des "luttes", dont les flambées intermittentes ne sauraient tenir lieu de critique sociale cohérente.

              "Les alter-mondialistes? c'est un mouvement "incapable de comprendre que l'ancien tiers-monde se rue dans le capitalisme et voit dans la mondialisation sa chance historique. Que pèse la critique de celle-ci face à un taux de croissance à deux chiffres comme celui de la Chine ?"

            Enfin les Verts ? "...ils ont fait un naufrage que l'on peut croire définitif. On dirait qu'ils s'acharnent à ne retenir du grand souffle écologique qui balaie aujourd'hui la planète que ses absurdités. Comment comprendre leur acharnement anti-nucléaire, quand le nucléaire est la principale source d'énergie sans responsabilité dans l'effet de serre et le réchauffement de la planète? Comment comprendre leur obsession, peu crédible scientifiquement, à propos des OGM ?" Bref, on le voit, pour Jacques Julliard, la Gauche est mal barrée; telle l'écrevisse, qu'on peut lui proposer d'adopter comme symbole, elle "avance" à reculons....                   (à suivre...)

  • Au bon beurre...! (1)

              Contrairement à ce que pourraient croire celles et ceux qui prêteraient l'oreille aux mensonges de la "vérité officielle républicaine", la Révolution n'a pas mis fin aux privilèges et aux injustices. Ceux-ci sont le fruit de la part de méchanceté et de bassesse de l'âme humaine, présentes dans le coeur même de l'homme, et ne disparaîtront jamais. Ils existaient, c'est vrai, sous les Rois, et ils n'étaient bien sûr pas le meilleur côté de la Royauté, celui dont nous sommes le plus fiers. Mais la Révolution ne les a pas fait disparaître: bien au contraire, elle les a multiplié par dix, par cent, par mille; et là où nous avions une Bastille nous en avons maintenant aussi dix, cent, mille! C'en est au point que la République est devenu, de facto, le paradis de l'injustice, du privilège, de la corruption, du passe-droit, de la combine juteuse et...du "Bon Beurre...".

               Eh, oui, il faut s'y faire: la république qui, soi disant, a commencé par le désir d'égalité s'est mué en un régime où, oui, vraiment, "la soupe est bonne"; elle est même très bonne; du moins bien sûr pour ceux qui ont remplacé les anciens Rois, qui se sont coulés voluptueusement dans leurs habits et leurs palais mais sans rendre -loin s'en faut- le même service; seulement pour profiter des avantages de la fonction... Vous ne le croyez pas? Voyez la presse: même des journaux qui ne font pas profession de foi royaliste, et s'accommodent fort bien de la République, le disent. Le dernier en date ? "Le Figaro Magazine", numéro 19.597, daté du 4 août (cela ne s'invente pas, mais l'effet est voulu par le journal justement...),

               Le reportage montre, par exemple, que "les hauts fonctionnaires sont les gâtés du système", puisqu'ils peuvent tenter leur chance dans leur privé, en étant assurés de retrouver leur place dans leur administration d'origine en cas de problème: c'est "le beurre et l'argent du beurre"! Yvan Stefanovitch, auteur d'un édifiant "Aux frais de la Princesse" (Jean Claude Lattès, 2007) n'y écrit-il pas: "On vit dans une république monarchique. Les hauts fonctionnaires constituent une noblesse d'Etat qui remplace celle du sang d'autrefois". Vous trouverez dans la rubrique/catégorie "Les privilégiés de la République" les différents exemples choisis et proposés à ses lecteurs par Le Figaro: c'est à lire, et à méditer!...    (à suivre...)

  • A propos de Nathalie Ménigon...

              Nous ne sommes pas des charognards; et pour nous la Justice n'est pas la vengeance. Nous ne sommes donc pas choqués, à priori, par le régime de semi liberté qui vient d'être accordé à Nathalie Ménigon après vingt ans d'incarcération: la mesure -humanitaire- n'est ni scandaleuse ni révoltante en soi, et elle peut parfaitement se comprendre en théorie.

              Notre première réserve vient du fait que Nathalie Ménigon (pas plus que ses quatre assassins de complices) n'a jamais exprimé le moindre remords ni le moindre regret; elle s'y est même catégoriquement refusé, et elle n'a donc jamais demandé pardon pour les deux assassinats de Georges Besse et de René Audran. On veut bien pardonner: encore faut-il que l'assassin demande le pardon, qu'il reconnaisse sa faute et la regrette. Comment pardonner à celui ou celle qui ne demande pas à l'être, et qui nie donc la faute, de ce fait même...?.

              La deuxième réserve que nous pouvons émettre est qu'il s'agit de membres (1) d'un groupuscule révolutionnaire armé d'extrême gauche, "Action Directe". Nous aimerions être tout à fait sûrs que les autorités auraient agi de même pour des personnes d'une sensibilité politique différente, voire opposée; et que celles et ceux qui ont oeuvré pour cette mesure humanitaire auraient agi de même pour deux hommes et une femme "d'en face"; malheureusement, nous n'en sommes pas sûrs.

              Souvenons-nous du cas de Cesare Batisti, il n'y a pas si longtemps: les intellectuels de gauche et d'extrême gauche qui ont hurlé à la mort pour le défendre, et jusqu'à Mitterand lui même qui lui a assuré un asile en France, auraient-ils agi de même, par exemple, si au lieu d'un révolutionnaire italien d'extrême gauche, il s'était agi d'un ancien combattant franquiste qui aurait assassiné des républicains espagnols...? Soyons sérieux: rien n'est moins sûr ! Or, si l'on peut admettre les mesures "humanitaires", peut-on admettre le "deux poids, deux mesures" ?....

    (1) la deuxième femme, Joëlle Aubron est décédée; seuls restent en prison Nathalie Ménigon, Jean Marc Rouillan, Georges Cipriani et celui qui est considéré comme l'artificier du groupe, Max Frérot.

  • Jacques Bainville sur France Info....

    Pour écouter l'intégralité de la chronique, cliquez ci-dessous.

    podcast
  • Jacques Bainville sur France Info...

          

     
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        Le samedi 4 août, France Info a consacré une excellente chronique à Jacques Bainville, à l'occasion de la ré-édition en "Livre de Poche" de son Histoire de France.

              Très honnête du point de vue intellectuel, et vrai petit bijou du point de vue journalistique, cette chronique fut diffusée cinq fois dans la journée et, malgré sa brièveté (entre deux et trois minutes), elle a rendu compte avec une grande objectivité de cette oeuvre majeure de Jacques Bainville, dont l'auteur parlait sans cesse en termes élogieux: une vraie bouffée d'air pur, un moment de grâce, un bel exemple de ce que peut l'honnêteté intellectuelle lorsqu'elle se joint, chez le journaliste, à la parfaite maîtrise de son Art, à l'élégance du style.

              France Info a rendu compte objectivement d'un évènement culturel important; et le journaliste, par la sympathie communicative de sa chronique, aura certainement donné envie à un grand nombre de personnes de lire L'Histoire de France de Bainville: se mettre à l'histoire, et en aussi bonne compagnie, n'est-ce pas un excellent début, encourageant et prometteur ?.........

              Pour écouter cette chronique : info_poche-040807.mp3

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  • Bien vu, bien dit...

              Sans commentaire, cet extrait de l'éditorial du numéro 1542 (4 août) de l'excellent hebdomadaire Famille Chrétienne, rédigé par Marie Joëlle Guillaume:

              "...On nous parle beaucoup d'éthique. On ne sort pas l'éthique comme un lapin de son chapeau. L'éthique est une conséquence. D'une vision du monde, d'un idéal, d'une foi. C'est parce que les Grecs croyaient aux dieux que les jeux Olympiques, tous les quatre ans, s'accompagnaient de la suspension des guerres. C'est parce que Pierre de Coubertin était un homme de foi que la renaissance des Jeux, au XX° siècle, est allée de pair avec l'esprit de fraternité, le désintéressement, le goût de l'ascèse.

              C'est parce que nos sociétés "postmodernes" ne croient plus qu'à la performance pour la performance, au "fric", à la réussite à n'importe quel prix, qu'elles enfantent des athlètes qui, sur la Grande Boucle ou ailleurs, se font couronner aux hormones..."

  • Je doute, donc je bave....

              Le Parti Socialiste se demande s'il existe encore, et François Hollande se demande s'il sert encore à quelque chose: moyennant quoi, pour se rassurer et pour se prouver qu'ils sont toujours vivants, ils tentent d'ameuter la terre entière en dénonçant l'action du gouvernement dans l'affaire des infirmières bulgares. Ils font "beaucoup de bruit pour rien": cela les gêne-t-il tellement que, pour la première fois depuis bien longtemps, la France ait un peu redoré son blason, et repris quelques couleurs sur la scène internationale? Qu'on le veuille ou non, le prestige de la France se trouve rehaussé après l'heureux dénouement de cette "affaire", et nul ne s'en plaindra.

              Cela les gêne-t-il tellement aussi que, pour la première fois depuis bien longtemps, la France se "place" pour des contrats juteux en Lybie, où Russes, Etats-Uniens, Britanniques et Allemands nous ont devancé (et s'ils nous critiquent aujourd'hui, c'est souvent par dépit et parce qu'ils auraient souhaité rafler la mise...)? Le PS et François Hollande auraient-ils préféré lancer sur Tripoli une expédition maritime du genre "Rainbow Warrior"?

              Ces cris d'orfraie de ceux qui jouent contre leur Pays nous ramènent à une triste réalité: dans le système républicain, tel que nous le subissons, il arrive toujours et très régulièrement des moments où, pour sauver leur propre existence et leurs propres intérêts, les partis politique doivent compromettre les intérêts du Pays et de l'État. C'est lamentable, c'est minable: c'est l'actuel fonctionnement du régime républicain....

  • Pour l'augmentation des crédits militaires.

                Le Gouvernement annonce une augmentation pour 2008 des crédits de la Justice de 4,5%, après une augmentation de 5,2 en 2007: donc quand on veut, on peut..... Pourquoi ne pas proposer une augmentation des crédits, en faisant passer le budget des Armées à 3%: 2% pour les trois Armes conventionnelles (Terre, Air, Mer) et 1% pour la Dissuasion nucléaire?

                On sait bien que les dépenses militaires, en France, sont un peu à part: en effet, toutes les sommes que le Pays engage pour l'équipement de nos Armées, l'entretien de leurs matériels, la formation et l'entraînement de leurs personnels etc...tout cela profite directement à l'économie nationale car les sommes engagées y sont directement injectées: le Pays s'achète à lui-même, nos dépenses militaires se font -en quelque sorte- en circuit fermé. Cela n'a rien à voir avec une augmentation des dépenses qui se traduirait par des achats à l'importation, qui -eux- alourdiraient notre déficit commercial et grèveraient nos finances.

                Dépenser pour l'Armée, c'est faire tourner la machine économique, la Maison France: cela doit donc, évidemment, être pris en considération dans les calculs des budgets. Car cela crée, maintient ou développe de l'emploi, de la richesse chez nous et se transforme aussitôt en carburant pour notre économie et notre Recherche.

                Et tempère donc d'autant -en le relativisant- le coût des dépenses militaires....

  • Comme en 1789... ?

              Finalement, la réduction du nombre des fonctionnaires sera bien moindre que prévue: plutôt un sur trois qu'un sur deux ne seront pas remplacés; et le Ministère de l'Éducation sera moins touché que prévu.

              D'ailleurs Gérard Aschiéri exulte, et la FSU avec lui. Et pourquoi exulte-t-il ? Tout simplement parce que, pour l'instant du moins, il fait peur au Pouvoir, et le Pouvoir doute, temporise et recule. Monsieur Aschiéri, c'est le privilégié type de l'Ancien Régime, genre parlementaire arc-bouté sur ses privilèges et bloquant obstinément toute réforme; jusqu'à ce que tout saute... comme on l'a vu en 89; et comme on le verra peut-être encore, mais cette fois-ci ce sera évidemment le système en place qui aura à faire face.

              Le problème financier, qui a permis la mise à mort de la Royauté, fera-t-il, à deux siècles de distance, sauter la République ? En tout cas, faute de résoudre le problème du poids des fonctionnaires dans son budget -et il n'en prend pas le chemin...- l'État républicain n'aura pas les moyens de quelque politique que ce soit. C'est la seule certitude.

              Que va-t-il donc se passer?.....

  • Un communiste qui parle d'or....

              Jean-Marc Coppola est secrétaire du PCF-13. Il désapprouve, comme nous, l'ouverture dominicale et, comme le préfet des Bouches du Rhône vient d'accorder de nouvelles dérogations aux grandes surfaces de Plan de Campagne, il pose carrément la question à l'Évêque: qu'en pense l'Église? La réponse est connue, mais on aimerait -c'est vrai...- plus de pugnacité de la part des autorités religieuses catholiques. Jean Marc Coppola ose dire ce que plus personne n'ose dire, du moins à voix haute, si grande est la force étouffante du conformisme dans notre société: "Dans les Bouches du Rhône, où les communautés juives et musulmanes sont très représentées, l'idée viendrait-elle d'inciter -même sur la base du volontariat- certains magasins à ouvrir un jour de sabbat ou de dévoyer les rites et principes de telle ou telle religion au nom de la liberté du travail?" C'est bien vu....

  • Toujours le problème des fonctionnaires...

    80.000 fonctionnaires partiront à la retraite en 2008. C'est donc un maximum de 40.000 postes que le Gouvernement pourra supprimer, s'il remplit son "objectif-promesse" de ne pas remplacer un départ en retraite sur deux. Ce serait considérable, vu les politiques de copinage et de clientélisme suivies depuis des décennies par la république et désormais solidement implantées dans les moeurs du "pays légal"; mais ce serait une goutte d'eau dérisoire en fonction de l'objectif théorique d'assainissement global de notre Fonction Publique. On pourrait aisément mieux faire: prenons par exemple le seul Ministère de l'Éducation Nationale: on le sait, ce Ministère est un véritable monstre dévoreur de deniers publics, une "pompe à phynances" insatiable, pour un service rendu qui ne cesse de se détériorer.

    Sa devise n'est plus: "Enseignons!" mais: "Du fric, toujours plus de fric!": eh bien, il est intéressant de noter que, chez les enseignants, il y a -selon les modes de calcul- entre vingt et trente mille "décharges" (pour cause syndicale ou autres...); ce qui veut dire que les "professeurs" concernés par ces "décharges" sont payés pour "ne pas" enseigner et faire "autre chose": est-ce bien raisonnable? est-ce bien légitime? Et que dire des Rectorats et de tout ce qui gravite autour de la soi-disant "Formation"? C'est le plus beau "gruyère" jamais inventé par quiconque: là, il y a  pléthore d'Inspecteurs et de Formateurs (notamment en IUFM) dont il faut dire un mot. Ces Inspecteurs ne font plus cours depuis des années, et il y a belle lurette qu'ils ne savent plus à quoi ressemble un adolescent d'aujourd'hui; ils viennent néanmoins pontifier sans la moindre gêne dans les classes de ceux qu'ils "inspectent", et "tannent" les professeurs qui, eux, "vont au charbon" quotidiennement; et leur disent de faire ceci, mais attention: comme cela; et de ne surtout pas faire ceci, encore moins comme cela!

    Et que dire de ces Formateurs dont certains sortent rarement de leurs bureaux, si ce n'est pour faire des "cours" sur la façon d'apprendre à de jeunes professeurs qui viennent à peine d'obtenir leurs diplômes. Les théories fumeuses et abstraites de ces idéologues de bureaux triomphent en ce moment dans les IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres); c'est la raison pour laquelle il faut supprimer ces IUFM: à cause de leur éloignement abyssal des réalités quotidiennes, et de leur "idéologisme" aggravé jusqu'à la caricature. 

    Oui, quand on y regarde d'un peu près, on croit rêver, mais on ne rêve pas: on cauchemarde, et c'est notre Ministère de l'Éducation. Alors, voici notre suggestion et notre proposition: pour aller plus vite et ne pas en rester aux seules 40.000 suppressions de postes évoquées plus haut, pourquoi ne pas remettre au travail les 30.000 "décharges", ce qui évitera autant de nouveaux recrutements et nous fera passer à 70.000 postes économisés; et si l'on ajoute encore Formateurs, Inspecteurs et IUFM (avec tout les personnels budgétivores qui gravitent autour...), on dépassera allègrement les 100.000! Allez, messieurs du Gouvernement, encore un effort (un "gros" effort...): qui a dit: "Ce n'est qu'un début...!"

  • Le mot et la chose...

              On le sait, on n'a pas le droit en République de parler de Dieu. Cela ne se fait pas, c'est un gros mot: la république, qui se veut -elle- une religion et qui veut supplanter le catholicisme, donc d'abord l'extirper de notre Mémoire, a frappé la religion chrétienne d'ostracisme et pratique à son égard la "conspiration du silence": rappelez-vous, il y a quelques jours à peine, Madame Boutin s'était faite "rappeler à l'ordre" par François Hollande; sa faute? elle avait dit sous forme de boutade, en parlant de ses rapports avec Fadela Amara, quelque chose comme: "Entre la catholique et la musulmane, le courant passe bien..." ou "tout se passe bien"(peu importe ici le mot exact, c'est le fond qui compte, à savoir l'emploi des mots "catholique" et "musulmane", c'est à dire une référence explicite à la Religion...). Immédiatement François Hollande avait interpellé le Chef du Gouvernement pour lui demander de rappeler à Madame Boutin qu'on était dans un État laïque et qu'il était intolérable de faire une quelconque référence à Dieu!

              S'étant couvert de ridicule par ce "rappel à l'ordre" (?!) aussi incongru que grotesque, et complètement isolé dans cette "croisade laïcarde" qui n'intéressa strictement personne, François Hollande avait du remballer ses prétentions dans l'indifférence générale; sa "sortie", au final, n'ayant eu absolument aucun écho dans le public, et aboutissant simplement à le faire apparaître pour ce qu'il est vraiment, à savoir un sectaire plus proche de l'entourage de Peppone que de l'évolution actuelle de l'opinion publique française.. Puisque Monsieur Hollande ne veut pas que l'on parle de Dieu, eh bien parlons-en: parlons-en aussi souvent que cela sera utile; aussi souvent que cela sera nécessaire; aussi souvent que cela viendra dans la discussion et la réflexion: au risque de voir ce cher François s'étrangler ou faire un infarctus!

              Et pour lui montrer quel crédit nous accordons à ses prétentions et à celles des siens, quel cas nous faisons de ses oukases fulminants, reprenons, en les lui dédiant, ces fortes et belles paroles de l'Abbé de la Morandais, confesseur et ami de Michel Serrault, interrogé par LCI après la mort de celui-ci: à la question "La Foi tenait-elle une place importante dans sa vie?" l'Abbé répond: "Il disait toujours: "La Foi fait partie de ma vie, je crois à l'Inexprimable, à l'Indéfinissable, aux instants de Grâce..."; et à la question: "Quel souvenir gardez-vous de lui?" la réponse est: "...D'un homme de Foi, d'abord....Nous ne célébrerons pas des obsèques tristes, ce ne serait pas du tout dans l'esprit...un homme de Foi qui croyait en la Résurrection et qui avait envie de retrouver l'Éternel..."

              Voilà des mots et des pensées qui manquent trop souvent dans notre "paysage", parce qu'"on" les occulte volontairement, "on" veut les voir disparaître d'abord de notre univers "physique" afin qu'ils finissent par disparaître ensuite aussi, assez logiquement, de notre univers "mental"; le coup est assez bien joué; à chacun d'y faire obstacle, en employant le mot pour ne pas oublier la chose; ou, ce qui revient au même, en parlant de la chose, afin de ne pas laisser se perdre le mot...

  • Michel Serrault

              "Faire rire et m'occuper de Dieu": telle était sa ligne de conduite. On le sait, Michel Serrault avait envisagé la prêtrise (il était entré à 14 ans au Petit Séminaire de Conflans), mais il choisit finalement d'être acteur....

               D'autres évoqueront longuement, et avec justesse, l'immensité de son talent et la richesse de sa carrière. C'est l'homme, et sa grande richesse intérieure, sa profonde force spirituelle qui nous intéressera ici.

               Comme tous les grands, qui ont l'élégance vraie, la classe véritable, il n'imposait pas ses idées (par exemple son catholicisme fervent et communicatif); il ne se croyait pas investi d'une mission de propagandiste; mais il témoignait volontiers -et avec quelle profondeur, quelle richesse...!- de ce qu'il croyait.

               Sa Foi profonde, il ne l'a jamais ni exhibée avec indécence, ni tûe avec honte; il était pudique, n'imposait rien mais répondait dès qu'on l'interrogeait; et là -comme sur scène- il rayonnait.

               Celui là est roi qui rayonne: dans son métier comme par son exemple, il fut roi....

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