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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • « Qui soutient encore l’euro et pour combien de temps ? » Analyse de Charles Gave* sur le très européiste et très libéra

     
    Une surprenante - et intéressante - critique de l'Euro par un économiste « ultra-libéral ». Une pièce de plus au dossier de la monnaie unique, dont, selon l'auteur, l'agonie a commencé.
     
    Voilà plusieurs semaines que la Banque centrale européenne a annoncé son plan de rachat des dettes souveraines via un plan d'assouplissement monétaire pour soutenir la croissance dans la zone euro. Une décision prise en dehors de ses prérogatives, et qui fait penser à un acharnement thérapeutique déraisonné. 

    Je crois avoir été l’un des premiers à expliquer que l’Euro était un désastre qui allait foutre en l’air l’Europe que j’aimais, c’est-à-dire celle de la diversité, pour la remplacer par celle du lit de Procuste imposée par Bruxelles, où des gens que personne n’a élu et qui ne sont responsables devant personne décident de la taille des concombres ou de la qualification maraichère de la tomate. Fruit ? légume ? Sujet de taille.

    En 2011, pour les raisons que j’ai longuement expliquées dans « L’Etat est mort vive l’état » “(Grand E, petit e). 

    Je pensais que nous arriverions au moment décisif vers 2014 -2015, moment où les marchés de la dette en Europe se révolteraient contre ce système qui assurait la ruine de tout le monde.

    Ce que je n’avais pas, mais pas du tout prévu, était que la BCE allait rompre tous les Traités, changer toutes les règles qui président à la gestion convenable d’une banque centrale, abandonner toute prudence au point de coller des taux d’intérêts négatifs et de financer les budgets des Etats en rachetant directement de la dette étatique. Dans ma naïveté, je pensais que les Allemands en général et la Bundesbank en particulier allaient s’y opposer. Que nenni ! 

    Comme le disait le Maréchal de Mac Mahon : “Hier, nous étions au bord du gouffre, aujourd’hui nous avons fait un grand pas en avant “. Sous la direction de Draghi, le faussaire des comptes Italiens à la fin des années 90, la BCE se livre en fait à une opération d’acharnement thérapeutique sans exemple dans l’histoire depuis la mort de Franco pour essayer de prolonger le plus longtemps possible un mort vivant.

    Ce qui m’a amené à me poser la question suivante : Pour qu’un système aussi débile que l’Euro s’installe et dure,e il faut que ce système ait des supporters puissants.  Et donc dans ce petit papier, je vais essayer de les débusquer.

    Les premiers soutiens se trouvent dans ceux qui en ont eu l’idée, c’est-à-dire cette classe technocratique Française si bien représentée par Trichet, Lamy ou Delors, qui après avoir ruiné la France, ont décidé de créer un ETAT Européen dont ils assureraient l’Administration, la France étant devenue trop petite pour leur immense talent. Et donc une structure  de pouvoir a été montée, la BCE, remplie de gens non élus mais cooptés et le but principal de cette structure est de continuer à financer cette expérience non démocratique puisque les marchés ne veulent plus le faire.

    Cette structure de pouvoir assure les fins de mois de l’autre structure de pouvoir en Europe de gens non élus, la Commission, peuplée de zombies du style Barroso ou Juncker, qui elle émet des "directives" qui ont prééminence juridique sur les Lois passées par les Parlements Nationaux, qui sont donc dessaisis " de jure et de facto" de la Souveraineté  Nationale, ce qui est insensé.

    Ces directives de la commission européenne, qui sont préparées dans le plus grand secret, prennent en effet le pas même sur la Loi Fondamentale de chaque pays, c’est-à-dire la Constitution.

    Et ceux qui sont au pouvoir à Paris - qui ont nommé en douce ceux qui sont à Bruxelles ou à Francfort (voir le cas typique d’un incompétent notoire comme monsieur Moscovici) - adorent l’Euro puisque la BCE finance leur politique débile en achetant toutes les obligations émises.

    La BCE affranchit donc les politiques de toute sanction en provenance des marchés, c’est-à-dire de la réalité. Nous avons donc un système, organisé par et pour ceux que j’appelle "les hommes de Davos", qui ont comme caractéristique principale de mépriser le Peuple, et de détester les Nations pour communier dans une espèce d’internationalisme mou, gras et verbeux, et bien-sûr ce système n’a rien de démocratique. On peut donc dire sans crainte d’être démenti qu’aujourd’hui la plupart des pays Européens ne vivent plus  sous un régime démocratique puisqu’ils ne peuvent plus virer les gens qui  rédigent les lois qu’ils vont devoir suivre. Et qu’on ne me parle pas du Parlement Européen puisque son ordre du jour est complètement sous le contrôle …de la Commission. Nos fiers élus Européens ne peuvent voter que sur les sujets où la Commission les a autorisés à voter et sur des textes préparés par cette  même commission. Bien entendu, cette soumission de tous les instants est grassement rémunérée pour éviter les révoltes intempestives.

    Comme je l’ai souvent écrit, les Institutions Européennes, à la fin des années 90, ont été l’objet d’un coup d’état, qui a enlevé tout pouvoir de décision aux élus des Nations pour le transférer à un théâtre d’ombres à Bruxelles.

    Premiers supporters de l’Euro donc, la classe politique au pouvoir actuellement puisque la BCE les libère de la fameuse tyrannie des marchés

    Deuxième élément de soutien qui assure la survie de l’Euro, la classe de «ceux qui sont payés par nos impôt», en salaires ou en subventions diverses et variées. Si la France venait à sortir de l’Euro, le  bénéficiaire français de cette manne étatique verrait son pouvoir d’achat amputé de la baisse du Franc Français contre le DM.  A la place d’être payé 4000 euros par mois, notre fonctionnaire toucherait 4000 nouveaux, nouveaux francs qui assez rapidement vaudraient  3000 DM. Et donc tous  ces braves gens se battent pour que la France reste dans l’Euro, puisque cela leur assure un pouvoir d’achat qu’ils n’ont en rien mérité. Un exemple entre mille : d’après le journal "Marianne", le "Président qui déteste les riches" aura plus de 40000 euro par mois de droits à la retraite à faire valoir quand il cessera ses activités, payés par nos impôts, ce qui m’amène à faire deux remarques.

    La première : dans mon article monsieur Ayrault et son chauffeur, j’imaginais que l’ancien Premier Ministre allait toucher des qu’il serait à la retraite environ  200.000 E par an, ce qui correspondait d’après mes calculs à  la rentabilité d’un capital  d’au moins 30 millions d’Euro. J’étais très, très loin du compte.

    La deuxième c’est que vous ne voudriez pas que cette belle retraite, si durement gagnée, ne soit payée en francs ? La protection du pouvoir d’achat de nos élites est un devoir national.

    Et classe politique et hauts fonctionnaires trouvent bien-sûr un soutien actif chez les média, qui ne survivent que grâce aux transfusions financières opérées généreusement par l’Etat Français vers le compte d’exploitation de nos défenseurs acharnés de la Liberté d’expression. 

    La Liberté d’expression garantie par des subventions étatiques, voila une idée que même l’URSS n’avait pas eue. La France est en effet, à ma connaissance, le seul pays démocratique au monde où la presse est subventionnée au vu et au su de tout  un chacun… par le gouvernement.

    Et le rôle de cette presse est très simple : il faut qu’elle explique sans arrêt au petit peuple, ignorant par définition mais dont ON veut le bien,  que les "experts" (Attali, Minc, Duhamel  BHL rejoints par tous les Oints du Seigneur..) sont absolument certains que si l’Euro venait à disparaitre, ce serait une catastrophe inimaginable, nous retournerions immédiatement à l’âge de pierre et la guerre entre la France et l’Allemagne reprendrait immédiatement.

    Donc, le rôle des media n’est en rien de présenter un dossier argumenté sur les avantages, les inconvénients ou les modalités d’une éventuelle sortie de l’Euro mais tout simplement de faire peur.  Et je dois dire qu’ils accomplissent cette mission avec brio et succès.Mais comme Attali, Minc, BHL, Duhamel et tous les seconds couteaux qui sévissent à leurs cotés se trompent sur tout et depuis toujours, le peuple commence à avoir des doutes.

    J’engage le lecteur à écouter par exemple sur ce site ce que disait Attali de l’Euro à la fin des années 90….On ne sait s’il faut en rire ou en pleurer. Heureusement, ce grand homme a décidé de devenir Sri Attali, le grand sage Indou qui veut nous apprendre à trouver la paix intérieure malgré la dureté de la vie. Devant un tel culot, on ne peut que s’incliner, avec respect, en espérant que pour une fois c’est lui qui a écrit l’ouvrage et que ce sera son dernier.

    Mais la partie la plus facile à effrayer dans la population est bien sur constituée par les rentiers qui ont pensé s’assurer une retraite en souscrivant à une assurance vie qu’ils ont investie massivement en obligations de l’Etat Français. Eux, ils sont terrifiés par l’éventualité d’une disparition de l’Euro, et ils ont raison.

    Mais hélas, la BCE, comme je l’ai indiqué plus haut a comme objectif premier non pas leur bien être (quelle idée !),  mais la survie des structures de pouvoir mises en place dans les 15 dernières années en Europe au profit de gens non élus tels monsieur Juncker ou Draghi. Pour cela, elle a introduit récemment des taux d’intérêts négatifs, selon la vieille idée Keynésienne que pour avoir une économie saine, il faut d’abord procéder à l’euthanasie du rentier. Comme je l’ai indiqué dans un article récent, le but parfaitement officiel de la BCE est donc de ruiner les rentiers Européens en général et le rentier Français en particulier.  Or il se trouve que les détenteurs d’assurance vie constituent en France les gros bataillons  des partisans de la survie de l’Euro et la BCE  vient de leur déclarer la guerre, pour protéger nos élites contre leur propre incompétence.

    Le choix devant lequel se trouve le rentier Français est donc assez simple.

    Soit il préfère un  infarctus, la sortie de l’Euro, et cela  n’est pas toujours fatal, soit il préfère un cancer généralisé. Dans le second cas, on  met certes plus longtemps à trépasser, mais la fin de vie n’est pas très agréable.

    Et donc nos assurés vont se retrouver ruinés quoiqu’il se passe.

    Leur soutien à l’Euro va faiblir au fur et à mesure qu’ils vont prendre conscience de cette dure réalité, ce qui va ouvrir un boulevard à ceux qui veulent le supprimer (suivez mon regard…)

    J’en tire deux conclusions :

    La première est que les lecteurs qui ont une assurance vie doivent de toute urgence en changer la composition et vendre  toutes les obligations Françaises qu’ils pourraient avoir pour les remplacer par des obligations Américaines ou des actions « Schumpéteriennes » cotées à  Paris. (NDLR sont appelées “actions schumpéteriennes des actions de sociétés sans lien avec l’Etat, qui vendent un produit tangible, pour simplifier/ ex: Air Liquide)

    La deuxième est que l’agonie de l’Euro a commencé, mais que nous avons en face de nous des forces immenses qui gèrent nos institutions en fonction du vieux principe socialiste « Périsse le Peuple plutôt que nos idées »  et donc que cette agonie va être plus longue et douloureuse pour tout le monde que je ne le pensais en 2011.

    Je suis désolé d’avoir  été trop optimiste à l’époque, et je m’en excuse.

    Et c’est en effet au pied du mur que l’on voit le mieux le mur. 

     

    Charles Gave est président de l'Institut des Libertés, un think tank libéral. Il est économiste et financier. Son dernier ouvrage L’Etat est mort, vive l’état aux Editions François Bourin 2009 prévoyait la chute de la Grèce et de l’Espagne. Il est le fondateur et président de Gavekal Research et Gavekal Securities et membre du conseil d’administration de SCOR.

  • Ce jeudi 30 janvier, au Bourg de Saint-Denoual, hommage à Armand Tuffin, Marquis de la Rouërie

    lafautearousseau vient de recevoir - avec un très grand plaisir - une lettre extrêmement amicale de royalistes bretons, qui nous demandent de porter à la connaissance de nos lecteurs l'hommage au "Colonel Armand" qui sera rendu à ce grand Français le jeudi 30 janvier, à 11 heures, au Bourg de Saint-Denoual, dans les Côtes d'Armor.

    "Le choix du Marquis de La Rouërie pour cet hommage s'est imposé pour les raisons suivantes (écrit Thierry Bectarte, depuis Pleneuf Val-André) :

    - héros de la guerre d'indépendance américaine;

    - ami personnel de Georges Washington;

    - organisateur de l'Association Bretonne, précurseur de la chouannerie et des guerres de Vendée, en réaction contre les dérives totalitaires de la Révolution;

    - intelligence politique incontestable;

    - fidélité inconditionnelle au Roi."

    En réalité, explique la lettre, l'hommage est rendu depuis le mardi 30 janvier 2018, anniversaire de la mort du "colonel Armand" à La Guyomarais. L'acte du 30 janvier prochain s'inscrit donc dans une longue logique d'hommage, amplement mérité pour ce pur héros...

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    Le rassemblement aura lieu le jeudi 30 janvier, à 11 heures, au Bourg de Saint-Denoual, sur l'aire de stationnement à côté de la Mairie.

    Puis on se rendra sur la tombe du Marquis de La Roüerie (ci dessus), dans les bois de La Guyomarais pour l'hommage proprement dit (évocation de sa mémoire, fleurs, recueillement, chants...).

    "Il s'agit pour nous, royalistes bretons, de réinvestir notre mémoire et de la transmettre". 

    Voici une noble et haute pensée qui ne peut que trouver un écho favorable chez nous, à lafautearousseau, où l'on n'a pas oublié les fortes paroles d'un Gustave Thibon : "Les arbres qui jaillissent le plus haut vers le ciel sont ceux qui poussent leurs racines le plus profondément dans la terre"; à qui Maurras fait écho : "...je mets quelque chose au-dessus d'elle (l'espérance) c'est la mémoire, la sainte et grande mémoire d'un beau passé, quand il est plein de gloire et fort de vertu, car c'est avec lui que l'on fabrique un avenir solide, et des races vivaces"...

    Et Jean de la Varende d'ajouter : "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon".

    Voilà pourquoi c'est, plus encore qu'un plaisir, un devoir, pour nous de faire écho à cette manifestation, de lui souhaiter tout le succès qu'elle mérite, et d'adresser à notre tour, à nos amis royalistes bretons, un message fort d'amitié et de sympathie, fondées sur un accord parfait, sur l'essentiel : c'est tous ensemble que nous maintenons, et transmettons, "notre vieux cri de guerre" : Vive Dieu, la France et le Roi !

    Pour mémoire, rappelons que, chaque 30 janvier, l'éphéméride du jour de lafautearousseau évoque la mort de ce grand Français...

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  • Société & Islam • « L’Islam à la conquête de l’Occident. La stratégie dévoilée »

    Par Annie LAURENT  

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    Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate (PCD), publie un livre « explosif » révélant un document stratégique adopté en 2000 par les États musulmans pour installer en Occident une « civilisation de substitution ». Explications.

    poisson-islam-conquete-occident-757x1024.jpgVotre livre examine un document intitulé « Stratégie de l’action culturelle islamique à l’extérieur du monde islamique », qui a été élaboré par l’ISESCO, département culturel de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), regroupant 57 Etats musulmans. Dans quelles circonstances avez-vous découvert ce texte dont personne ne parle et pour quels motifs avez-vous décidé d’en faire connaître le contenu au plus grand nombre ? 

    C’est en lisant un livre de l’universitaire libanaise Lina Murr Nehme (Tariq Ramadan, Tareq Obrou, Dalil Boubakeur – Ce qu’ils nous cachent, ed. Salvator) que j’ai découvert le titre de ce document auquel elle faisait référence. Ma curiosité a fait le reste : je suis allé le consulter sur internet (il est disponible sur le site isesco.org) et sa lecture m’a édifié. Il n’est pas fréquent que la deuxième plus importante organisation d’Etats au monde, en l’occurrence l’OCI, élabore un document stratégique visant purement et simplement à assurer la domination de sa civilisation sur le reste du monde, et le disant ouvertement. L’origine de ce texte, son caractère officiel et son objectif universaliste me sont apparus comme autant de raisons de le faire connaître au grand public… et aussi aux responsables politiques français ! On ne sait jamais… 

    Pouvez-vous esquisser rapidement les principes énoncés dans cette Stratégie ? 

    Chaque musulman a le devoir de protéger et de fortifier partout sa communauté (l’Oumma) et d’assurer la propagation de tous ce qui la constitue. Il y a une vingtaine d’années, les Etats islamiques constataient que les communautés musulmanes occidentales n’étaient plus en situation de transmettre l’Islam dans de bonnes conditions aux nouvelles générations, et donc de répondre à cette double obligation. La Stratégie culturelle islamique vise donc d’abord à ré-enraciner les musulmans occidentaux dans leur culture et leur foi, pour qu’ils soient acteurs de l’islamisation universelle. La déréliction actuelle de l’Occident, le vide que représente la société de consommation, ont évidemment, aux yeux des responsables musulmans, vocation à ouvrir la voie au seul projet de civilisation qui soit à la fois exigeant et profitable à l’homme : l’Islam. Le document que je commente dans mon livre planifie ce remplacement. Il évoque lui-même la volonté « d’installer une société islamique pure et saine » en Occident. Difficile d’être plus clair ! 

    Selon vous, pourquoi ce document, malgré son caractère officiel, n’a jamais été pris en considération par les dirigeants politiques occidentaux, français en particulier, et par les élites en général, depuis sa publication en 2000 ? 

    D’abord la majorité des responsables politiques français considèrent l’islam comme une sorte de christianisme des Arabes. Et qu’il évoluera donc comme le christianisme – à leurs yeux tout au moins – a évolué, c’est-à-dire dans le sens d’un adoucissement, pour ne pas dire d’un affadissement progressif de ses principes. En un mot, ils ne connaissent ni ne comprennent la nature profonde de l’islam. Ensuite, beaucoup d’entre eux sont tout de même biberonnés aux bienfaits du multiculturalisme, consciemment ou non. Et cette doctrine, qui est le premier moment de la conquête de l’Europe par l’Islam, entre facilement en résonance avec ce que souhaite ce dernier. Enfin, il y a le pire : la couardise, face à un phénomène – la progression de l’islam en France – qu’ils renoncent à traiter dans le débat public, à cause de la pression médiatique qui existe sur ce sujet. Tout cela est en train de changer un peu, mais très lentement. 

    Vous affirmez sans ambages, preuves à l’appui, que l’islam est porteur d’un projet conquérant. Votre position est rarissime chez les responsables politiques occidentaux. Comment expliquez-vous leur passivité face à cette menace, que je qualifierais volontiers d’« existentielle », alors que tant d’études sérieuses sur ce sujet ont été publiées par des experts ? 

    Aux raisons que je viens d’évoquer s’ajoute une stratégie de la réduction au silence menée par les Frères musulmans, en particulier contre leurs opposants. J’ai rencontré récemment un historien spécialiste de l’antisémitisme islamique qui subit procès sur procès dans le but de le faire taire : les musulmans français l’empêchent de dénoncer ce qui est une évidence pour tous. À l’intérieur même de la communauté musulmane, les promoteurs de l’islamisation de la France et de l’Europe exercent une forme de terreur, parfois physique, sur ceux qui voudraient les critiquer ou les empêcher de remplacer la loi française par la charia. Quant aux intellectuels musulmans, en France comme ailleurs, qui sont conscients des impasses de la doctrine islamique et du danger de son application politique, ils sont eux aussi réduits au silence, en particulier parce qu’en France, l’État ne les aide pas à prendre la parole et à promouvoir leurs travaux. 

    Vous estimez que le dialogue des responsables musulmans avec les non-musulmans s’inscrit dans le cadre d’un rapport de forces destiné à lever la méfiance des Occidentaux. Sur quoi repose cette conviction ? 

    Il n’y a pas à proprement parler de dialogue dans la conception islamique. Plutôt, l’islam ne reconnaît la légitimité du dialogue avec les non-musulmans que pour s’assurer leur conversion ou leur soumission. De sorte que, du point de vue de la doctrine islamique, il n’y a que deux issues au dialogue : l’islam (qu’on s’y convertisse ou qu’on s’y soumette) ou la mort (qu’elle soit purement et simplement physique ou qu’elle prenne la forme du bannissement). Tout cela s’explique d’ailleurs parfaitement : dans la mesure où l’Islam se perçoit comme la religion naturelle des hommes, la seule voulue par Dieu, on ne voit pas pourquoi ses fidèles perdraient leur temps à discuter avec des personnes qui croient dans des ersatz de religion, dépourvus de valeur. Le Coran est très clair sur le sujet : il appelle à combattre les adeptes d’autres religions ou les incroyants, pas seulement en situation de légitime défense mais du simple fait qu’ils ne sont pas musulmans.

    Le projet conquérant de l’islam est simple : dominer culturellement et juridiquement l’Europe et convaincre les Européens non musulmans d’agir en sa faveur. Il s’agit de rééditer la stratégie et l’œuvre de Mahomet, en sa double qualité de chef politique et militaire, qui sut utiliser les ressources des peuples conquis ou asservis. L’islam veut soumettre l’Occident à la dhimmitude, statut juridique qui autorise les juifs et les chrétiens à conserver leurs croyances moyennant le versement un impôt per capita. Tel est le sort des « mécréants » en pays musulman. En attendant que cette soumission s’instaure en Occident, nos pays sont très vivement priés de laisser s’installer sur leur sol les communautés musulmanes régies par leur droit propre et disposant de leurs écoles. Cette logique séparatiste n’est pas seulement destinée à conforter l’identité des musulmans occidentaux, elle vise aussi à fracturer nos sociétés pour permettre à l’islam de s’y installer plus facilement. Telle est l’essence même du projet politique de la Stratégie. 

    On est donc en train de passer du multiculturel au multi-juridisme ? 

    Oui, et c’est d’ailleurs ce passage qui fait la différence entre le communautarisme et le séparatisme. Indéniablement, il existe dans le projet de l’OCI la volonté d’installer une justice interne à la communauté musulmane, et par conséquent complètement séparée des institutions judiciaires françaises. Cette séparation existe d’ailleurs d’ores et déjà au Royaume-Uni. Avec elle, on transforme une communauté en un quasi proto-Etat, dont la vocation consiste à se débarrasser de la tutelle du pays-hôte. Cette transformation, à la fois juridique et politique, prouve que les motivations des musulmans – du moins leurs représentants et leurs militants - ne sont pas que religieuses mais qu’ils sont bel et bien dans une démarche de conquête du pouvoir. 

    Depuis quelques années, les souffrances endurées par les chrétiens ressortissants de pays musulmans, au Proche-Orient mais aussi en Afrique et en Asie (cf. le cas d’Asia Bibi au Pakistan), semblent avoir réveillé la conscience des Français sur des réalités de l’islam qu’ils ne voyaient plus. Ce réveil serait-il dû, selon vous, à la présence croissante de musulmans dans nos pays, ou bien lui attribuez-vous d’autres causes plus désintéressées ? 

    La générosité habituelle des Français lorsqu’il s’agit de soutenir des opprimés partout dans le monde se vérifie envers les chrétiens d’Orient. Mais si l’expansion de l’islam dans notre pays a pu favoriser la solidarité envers les chrétiens orientaux, je ne reconnais pas dans cet intérêt pour eux la cause que j’aimerais y voir : la conscience de partager un héritage civilisationnel commun et par conséquent le devoir strict de tout faire pour que ne disparaissent pas du Levant les traces de cette civilisation. Il reste, malgré tout, que les injustices et les cruautés que les chrétiens d’Orient ont subies dans l’histoire, et qu’ils endurent encore, sont très certainement une marque de ce dont l’islam est capable envers les non-musulmans. Cette dimension interroge sans doute nos compatriotes et accroît leur mobilisation. 

    En réfléchissant aux probables adaptations de la loi de 1905 envisagées par le président Emmanuel Macron, vous suggérez des révisions compatibles avec l’esprit de cette loi. Le contrôle des associations cultuelles que vous préconisez ne risque-t-il pas de conduire à un contrôle identique de l’Etat sur l’enseignement dispensé dans les institutions chrétiennes, si celui-ci contredit les évolutions législatives, notamment en matière de droit de la famille ou de bioéthique ? 

    Ce n’est jamais sans risque qu’on encadre une liberté. Toutefois, il existe une différence importante entre les associations cultuelles islamiques relevant par nature de la loi de 1905, et les écoles relevant par nature de la loi de 1901.
    Et par ailleurs, il est tout de même difficile, même avec la plus parfaite mauvaise foi, de considérer qu’une opinion différente de la pensée unique sur les questions de bioéthique, par exemple, a le même statut politique et représente pour la cohésion sociale le même risque qu’un discours ouvertement anti-occidental, fondé sur la violence et le mensonge comme des outils légitimes ! Le problème, pour la puissance publique française, n’est pas d’apprendre à traiter avec la plus grande fermeté les doctrines considérées comme adversaires. Elle le fait déjà. Le problème est de considérer que l’Islam comme doctrine fait partie de ces adversaires. Or, nous en sommes très loin. C’est pourquoi toutes les démarches pédagogiques portant sur le contenu et les stratégies de l’islam sont bienvenues : il s’agit d’éclairer autant que possible le peuple français comme ses responsables.
     

    Vous-même, en tant qu’homme politique, que préconisez-vous comme mesures politiques concrètes face à l’extension de l’islam en France ? 

    Poisson©F.Ayroulet-620x330.jpgLe document de l’ISESCO montre que l’islamisation de la France relève d’une volonté stratégique portée par des Etats, agissant sur le champ culturel, et soutenue par des moyens financiers importants. Par conséquent, si la France veut y répondre, elle doit le faire sur ces trois plans.

    D’abord, faire de l’islamisation un enjeu de politique publique, porté par le gouvernement, et ne pas laisser les maires se débrouiller seuls. Il est aussi impératif de réinvestir le champ culturel par la promotion de notre civilisation, notamment à travers les réformes des programmes de l’Education nationale, en histoire comme en français. Il faut réapprendre à nos jeunes la fierté d’un héritage si beau malgré ses imperfections et ses dérives. Enfin, des moyens conséquents doivent servir cet objectif afin de répondre d’égal à égal aux pays musulmans qui, au moins sur ce plan, sont nos adversaires. Nous ne pouvons pas accepter que les Etats du Golfe continuent d’acquérir les plus beaux fleurons de notre hôtellerie et de nos châteaux, ou nos clubs de football – pour ne citer que ces exemples.

    Ensuite, l’islamisation relève d’un « gagne-terrain » favorisé par le renoncement de la puissance publique à appliquer la loi française, dans sa lettre et son esprit. Ainsi, même s’il n’est pas illégal de réserver des horaires de piscine aux musulmanes, une telle pratique est violemment contraire à l’esprit d’égalité et de confiance dans la personne humaine qui est la marque de notre civilisation. Il convient donc, là aussi, de réaffirmer la force de l’Etat.

    Enfin, tout doit être fait pour soutenir notre démographie. Il y a longtemps que, pour le bien commun de notre pays, nous réclamons un contrôle strict des flux migratoires, la suspension du droit du sol pour l’acquisition de la nationalité française et le renforcement de la politique familiale. Ces dispositions ne portent pas directement sur la contention de l’islam, mais leurs effets permettraient de lutter contre le déséquilibre démographique alimenté par sa progression. Evidemment, la dénonciation sans réserve du Pacte de Marrakech sur les migrations que la France a récemment signé, s’inscrit dans cette perspective.  

    Article paru dans La Nef, n° 310 – Janvier 2019. 

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    L'ISLAM, Annie Laurent,
    Editions Artège, 285 p., 19,90 €

    Annie Laurent
    Spécialis
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    • 30 et 31 janvier : Manifestations « Marchons Enfants » partout en France contre la PMA sans père, la GPA et le projet de loi bioéthique

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    https://www.lamanifpourtous.fr/actualites/communiques-de-presse/30-et-31-janvier-manifestations-marchons-enfants-partout-en-france-contre-la-pma-sans-pere-la-gpa-et-le-projet-de-loi-bioethique?utm_source=newsletter&utm_medium=bouton-cp-30-31-janvier&utm_campaign=nl29122020&fbclid=IwAR1yi2CEnh14L8SAGKPGV6USjrsMJWzbYO9bTDj8zQ9Q3-mIshQI9wD6-qA

     

     

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    • Hommage au "Colonel Armand" Armand Tuffin de la Rouërie Commune de Saint-Denoual, Samedi 30 Janvier, 11h

     

    C'est avec un très grand plaisir que nous avons reçu hier le message suivant de notre ami Thierry BECTARTE, que nous vous communiquons sans délai. Bien entendu, lafautearousseau appelle tous ses lecteurs et amis qui le pourront à se rendre à cette journée d'hommage à laquelle nous souhaitons le plus grand succès possible; et dont nous ne manquerons pas de rendre compte.

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

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    Pages FB : https://www.facebook.com/publegraal/

     

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    https://www.facebook.com/profile.php?id=100014739032951

     

    Chers Amis du Graal, du Café Histoire de Toulon et de la paroisse de Saint-François de Paule.


    Après la longue interruption consécutive au Coronavirus, l'équipe du Café Histoire de Toulon a décidé de reprendre ses causeries à partir du mois d'octobre 2020, toujours dans le bar associatif des Missionnaires de la Miséricorde Divine, Le Graal  au 377 avenue de la République , 83000 Toulon. Toujours le dernier merci du mois. Le moment de convivialité "Pizza et bières" sera étendue à minuit.

    Pour mieux répondre à vos nombreuses demandes à " re-vivre ", l'équipe d'origine - constituée à l'initiative de l'abbé Fabrice Loiseau - s'étoffe, se professionnalise, se renouvelle et se... rajeunie. Elle vous propose un programme de causeries basé sur la publication d'ouvrages, présentés par leurs auteurs. Ces ouvrages pourront être achetés sur place et dédicacés grâce au soutien de La librairie de l'Enfant Jésus ( 81 rue d'Orvès - Toulon, @Enfantjesus.fr )
     

    Novembre 2020 : Jacques Trémollet de Villers sur Jeanne d'Arc aujourd'hui ( chez Perrin )
    Janvier 2021 : Philippe Conte et son ouvrage sur la vraie révolution spirituelle ( à l'Harmattan).
    Février 2021 : Julien Langella avec son livre sur le populisme : refaire le peuple ( à la Nouvelle Librairie).
    Mars 2021 : Alain Vignal sur son ouvrage en préparation de l'histoire du diocèse de Toulon


    Par ailleurs nous vous informons de la publication d'un très bel ouvrage de notre paroissien occasionnel Jean Sévillia sur "L'histoire de la France cartographiée, de la préhistoire à nos jours".
    En cinq parties – « Les origines », « Le royaume de France », « La nation française », « À l'épreuve du XXe  siècle» et « Vers la France de demain » – et plus de 100 cartes inédites et richement détaillées, de celle des principaux sites préhistoriques à celle de la pandémie du Covid-19, cet ouvrage novateur donne à voir, véritablement, une autre histoire de France, vivante, presque charnelle. La bataille d'Alésia, le partage de Verdun, la France des monastères de l'an 1000 au XIIe siècle, l'art roman ou gothique, les croisades, la France de François Ier, les principaux monuments de la Renaissance, les résidences de Louis XIV, la frontière fortifiée de Vauban, les Lumières, les minorités religieuses aux XVIIe  et XVIIIe  siècles, les guerres de Vendée, la France du Premier Empire, la révolution de 1830, la construction du réseau ferré au XIXe, l'alphabétisation, l'urbanisation et les langues régionales en 1900, la Grande Guerre, ses victimes, l'Algérie française, la décolonisation, les élections présidentielles de la Ve République, le réseau autoroutier, les étapes de la construction européenne, les familles monoparentales, les interventions militaires récentes ou encore les Gilets jaunes : autant de sujets et autant de cartes, parmi b
  • Dans notre Éphéméride de ce jour : aux origines des représentants actuels de notre Famille de France...

    1640 : Naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l'origine des représentants actuels de la Famille de France... 

     

    Louis XIII et Anne d'Autriche n'auront que deux enfants - mâles - et encore, après 23 et 25 ans de mariage : Louis Dieudonné - le futur Louis XIV - en 1638, et son frère cadet, Philippe, né deux ans plus tard, en 1640.

    Ce dernier est à l'origine de l'actuelle Famille de France, couramment appelée "d'Orléans" mais, évidemment, aussi "Bourbon" que les descendants de Louis XIV, ce que certains ont tendance à oublier...

     1A.jpg1. C'est à partir de la fin du XVIème siècle que l'on prit l'habitude d'appeler "Monsieur" le frère du Roi, ou l'aîné de ses frères : aussi Philippe devint-il "Monsieur" en 1660, à la mort de son oncle Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII. Il épousa d'abord, en premières noces, Henriette d'Angleterre, la fille du roi Charles 1er (le roi décapité, dont le très beau portrait, acheté par Louis XVI - qui devait l'être quelques années plus tard... - fit ainsi son entrée dans les collections royales, donc, plus tard, au Louvre...).

    "...Elle devint catholique en 1661 (à 17 ans, ndlr) et épousa la même année Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV... Louis XIV la chargea en 1670 d'une mission secrète en Angleterre, auprès de son frère Charles II, qu'elle réussit à détacher de l'alliance hollandaise (traité de Douvres, 1670). Peu après son retour en France, elle mourut presque subitement, après avoir bu un verre d'eau de chicorée, et il est possible qu'elle ait été empoisonnée... (Michel Mourre).

    Elle n'avait que 26 ans : c'est pour elle que Bossuet prononça sa célébrissime oraison funèbre (extrait) : 

    "...Nous devrions être assez convaincus de notre néant : mais s'il faut des coups de surprise à nos coeurs enchantés de l'amour du monde, celui-ci est assez grand et assez terrible. Ô nuit désastreuse ! ô nuit effroyable, où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt ! Madame est morte ! Qui de nous ne se sentit frappé à ce coup, comme si quelque tragique accident avait désolé sa famille ? Au premier bruit d'un mal si étrange, on accourut à Saint-Cloud de toutes parts ; on trouve tout consterné, excepté le coeur de cette princesse. Partout on entend des cris ; partout on voit la douleur et le désespoir, et l'image de la mort. Le Roi, la Reine, Monsieur, toute la cour, tout le peuple, tout est abattu, tout est désespéré ; et il me semble que je vois l'accomplissement de cette parole du prophète : le roi pleurera, le prince sera désolé, et les mains tomberont au peuple de douleur et d'étonnement.
    Mais et les princes et les peuples gémissaient en vain ; en vain Monsieur, en vain le Roi même tenait Madame serrée par de si étroits embrassements. Alors ils pouvaient dire l'un et l'autre, avec saint Ambroise : Stringebam brachia, sed jam amiseram quam tenebam : "je serrais les bras ; mais j'avais déjà perdu ce que je tenais"..."

     

    Un an après, en 1671, Philippe épousa Charlotte-Élisabeth de Bavière, dite la princesse Palatine :

    "...Au milieu de la cour de Versailles, elle se singularisa par son esprit incisif et sa rude franchise, qui la firent redouter de beaucoup..." (Michel Mourre). 

    Louis XIV l'aimait beaucoup, et appréciait justement, chez elle, sa spontanéité, son esprit et sa franchise. À la suite des Traités de Westphalie (1648), Charle-Louis de Simmern - dont Charlotte était la soeur - recouvra le Palatinat rhénan (en fait, la rive gauche du Rhin, de l'Alsace jusqu'aux portes de Bonn) et le titre d'Électeur du Saint-Empire. Lorsqu'il mourut, sans enfant, Louis XIV revendiqua le Palatinat pour le duc d'Orléans, son frère, mari de la princesse Palatine, soeur du défunt souverain. Le Dauphin conquit le Palatinat en moins de deux mois, mais la coalition de l'Europe, dans la Ligue d'Augsbourg, nous empêcha de le "réunir" au royaume : la Guerre de la Ligue d'Augsbourg (1689/1697), s'achevant par les Traités de Ryswick (1697), obligea Louis XIV à restituer le Palatinat et les autres "réunions", mais nous conservait cependant, et définitivement, l'Alsace. Louis XIV aurait-il réussi dans son entreprise, les villes de Trèves, Mayence, Coblence... seraient, aujourd'hui, des villes françaises...

    Comme Henriette d'Angleterre, première épouse de "Monsieur", la princesse Palatine eut trois enfants de lui : elle fut la mère du duc d'Orléans, le futur Régent, qui sera le deuxième de la lignée...

    Philippe avait de réels dons de stratège : "...Il se distingua en Flandre et aux Pays-Bas, dans les campagnes de 1667 et 1672, battit le prince d'Orange à Cassel (1677, voir l'Éphéméride du 10 avril, ndlr) et amena la prise de Saint-Omer; ses succès excitèrent la jalousie de son frère, qui ne lui donna plus de commandement. Il protesta en vain contre le testament du roi d'Espagne Charles II, qui, en appelant au trône Philippe, duc d'Anjou, le frustrait des droits qu'il tenait de sa mère Anne d'Autriche sur la couronne espagnole" (Michel Mourre). Faut-il voir dans cette double "déception" le début d'une faille entre les deux branches des Bourbons "de France", qui devait aller en s'élargissant, jusqu'aux conséquences épouvantables que l'on devait voir ?...

     

     1A.jpg2. Bon général, comme son père, Philippe - fils de "Monsieur" et de la princesse Palatine - "se distingua au siège de Mons (1691), à la prise de Namur (1692), fut blessé à Steinkerque et déploya tant de bravoure et d'habileté à Neerwinden (1693) qu'il fit ombrage à Louis XIV et fut quelque temps éloigné des armées. En 1706, on lui rendit cependant un commandement en Italie, puis en Espagne, où il soumit l'Aragon, la Catalogne et prit Lérida (1707/1708). Ayant vu au cours de cette campagne la faiblesse de Philippe V, il se mit à intriguer pour se placer lui-même sur le trône d'Espagne et fut rappelé par Louis XIV, qui l'exila de Versailles..." (Michel Mourre).

    François Bluche confirme la bravoure de Philippe : il écrit (dans son magistral Louis XIV, Fayard, page 632), à propos de la bataille de Neerwinden : "...La scène se passe à quelques lieues de Bruxelles. Ici encore, l'acharnement est de mise. Les charges succèdent aux charges, les contre-attaques aux assauts. Luxembourg, M. le Duc, le prince de Conti, le duc de Chartres (futur Régent) prennent des risques, chargeant en personne et à plusieurs reprises..."

    Nouvel accroc à la solidarité familiale, Louis XIV, à sa mort, ne donna pas la Régence à Philippe, mais simplement la présidence du Conseil de Régence. Philippe n'eut aucun mal à faire "casser" le testament de Louis XIV par le Parlement de Paris (le 2 septembre 1715, dès le lendemain de la mort du Grand roi). Le Parlement le reconnut comme Régent "pour exercer pleinement l'autorité royale".

    "...Il se rallia aux théories de Law, qui préconisait l'appel au crédit et le papier-monnaie : cette tentative permit une relance du commerce et l'allègement de la dette publique, mais s'acheva en banqueroute (1720)... Louis XV, devenu majeur en février 1723, laissa le duc d'Orléans à la tête des affaires, mais celui-ci mourut dès la fin de l'année..." (Michel Mourre). 

    Pour mémoire, c'est lui qui acheta... "le Régent", peut-être le plus beau diamant du monde (voir l'Éphéméride du 6 juin)...

     

    1A.jpg3. Avec son fils, Louis, duc d'Orléans, troisième de la lignée, il n'y eut aucune discorde entre les deux branches de la Famille des Bourbons de France : "...il donna au contraire l'exemple des vertus et de la piété. Gouverneur du Dauphiné depuis 1719, il se consacra surtout à l'étude, se fit une grande réputation d'hébraïsant et constitua de magnifiques cabinets d'histoire naturelle et de médailles. Il acheva sa vie à l'abbaye de Sainte-Geneviève" (Michel Mourre).

    Louis d'Orléans est d'ailleurs couramment surnommé "le pieux"...

     

    1A.jpg4. Son fils, Louis-Philippe, quatrième duc d'Orléans, inaugura la politique démagogique que devait suivre son propre fils, le futur Philippe-Égalité :

    "Louis-Philippe se distingua dans plusieurs campagnes et devint lieutenant-général (1744)... protégeant les savants et les gens de lettres... il affectait de la sympathie pour les idées et les découvertes nouvelles, fut un des premiers en France à faire inoculer ses enfants, et consacra d'importantes sommes à des oeuvres de bienfaisance" (Michel Mourre).

     

    1A.jpg5. C'est son fils Louis-Philippe Joseph qui se fit appeler Philippe-Égalité, et joua sous la Révolution le rôle ignominieux qui devait, du reste, le conduire à l'échafaud, la Révolution mangeant toujours les révolutionnaires... Bon gestionnaire de la fortune de sa famille, il devint le plus riche des princes français. Anglophile à l'extrême, au point d'en devenir anglomaniaque, il fut exilé par Louis XV, car, lors de la révolution royale de celui-ci, menée avec Maupeou, qui consista à renvoyer les Parlements, il s'opposa à la politique bienfaisante du roi. 

    Plus tard, il devint l'ennemi acharné de Marie-Antoinette : après sa participation au combat naval d'Ouessant (1778), il se vit refuser la charge de Grand amiral, et ce qu'il considéra comme un affront - qu'il attribua à Marie-Antoinette - fit de lui le chef de l'opposition. Il ouvrit à la foule - à laquelle il répandait ses largesses... - ses jardins du Palais-Royal, qui devint un centre d'agitation permanent. Il appuya, quand il ne les fomenta pas directement (comme les journées des 5 et 6 octobre 1789), tous les mouvements d'agitation révolutionnaires.

    Il devint clair pour tous qu'il voulait, sinon devenir roi, au moins être régent : même La Fayette fut obligé de le contraindre à s'exiler, un temps, en Angleterre, et Mirabeau se détacha de lui. À son retour, mais trop tard, Louis XVI tenta de se le concilier en le nommant Amiral... "...Il crut enfin tenir sa chance après la fuite de Varennes (malgré notre estime pour Michel Mourre, le terme de "fuite" est incorrect, et c'est le terme "évasion" qui convient, ndlr) : élu vingtième et dernier député de Paris à la Convention, il prit le nom de Philippe-Égalité (septembre 1792) et n'hésita pas à voter la mort de son cousin Louis XVI. Mais le complot de Dumouriez et la fuite  de son fils avec ce général le rendirent néanmoins suspect. Arrêté en avril 1793, il fut condamné en novembre à la guillotine et mourut avec le dédaigneux courage d'un grand seigneur de l'Ancien Régime..." (Michel Mourre).

    Recevant ainsi le prix et la récompense de ses forfaits, il fut conduit à l'échafaud le 6 novembre 1793, soit trois semaines exactement après Marie-Antoinette, Place Louis XV, devenue Place de la Révolution, sur le lieu même où avaient été assassinées le roi et la reine; et où le seront, un peu plus tard, ceux qui les y avaient envoyé : Brissot de Warville, Danton, Robespierre, Jacques-René Hébert, Saint-Just...

     

    1A.jpg6. Sixième représentant de la lignée, son fils aîné, Louis-Philippe devait devenir roi en 1830, après l'abdication de Charles X.

    Son règne de dix-huit années fut bénéfique, pour la France, car il s'opposa courageusement aux entreprises folles de tous ceux qui voulaient recommencer les aventures démentielles et tragiques de la funeste époque napoléonienne, et Jacques Bainville a justement montré comment la création de la Belgique fut bien "le dernier cadeau de la monarchie".

    Mais, Louis-Philippe et Charles X commirent l'erreur de ne pas s'entendre, et cette "scission de 1830" devait avoir les plus funestes effets, comme l'a montré également - toujours lui... - Jacques Bainville... Qui a bien montré, aussi, comment Charles X et Louis-Philippe eurent tort de ne pas instaurer le suffrage universel - comme le fera très peu de temps après Louis-Napoléon, futur Napoléon III - ce qui aurait donné au régime royal l'assise populaire et la légitimité qui lui auraient permis de résister aux mouvements d'humeur ultra-minoritaires de quelques extrémistes parisiens, qui ne représentaient en rien ni tout Paris, ni encore moins la France !...

     

    1A.jpg7. Le roi Louis-Philippe eut cinq fils. L'un d'eux, la prince de Joinville, Amiral, avait pour ami un certain Garnier, compagnon de navigation, qui devait être le grand-père - maternel - de Charles Maurras, et qu'il vint visiter dans sa maison du Chemin de Paradis, à Martigues. Un autre, le duc d'Aumale, qui vit mourir très jeune ses deux garçons, offrit à la France (très précisément, à l'Institut), son splendide patrimoine de Chantilly et les fabuleuses collections qu'il contient.

    Cependant, seul le prince Ferdinand (ci dessus), père de Philippe et de Robert, duc de Chartres, prolongera la dynastie (les quatre autres, soit n'eurent pas d'enfants, soit les virent mourir très jeunes). Ferdinand devait, lui aussi, mourir assez jeune, et d'une façon tragique (après un accident de fiacre). 

    Il s'illustra dans la conquête de ces terres barbaresques sans nom ni régime clairement définis, qui n'étaient qu'un immense espace soumis nominalement à l'Empire ottoman, mais où seuls régnaient, en fait, la loi du plus fort et l'arbitraire. C'est la France qui devait organiser cet immense espace, en inventant pour lui, et en lui donnant, ce beau nom d'Algérie...

     

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  • Le Comte de Paris s'exprime....

            La Famille de France continue d'affirmer, de renforcer sa présence dans tous les domaines, et de gagner, ainsi, en visibilité. La naissance du Prince Gaston, la brillante représentation par la Princesse Philomena de notre pays aux obsèques d'Otto de Habsbourg, le voyage du Prince Jean, Dauphin de France, - au même moment ... - en Asie centrale, et, prévue pour janvier, la deuxième naissance dans le couple princier : voilà quelques uns des derniers évènements qui ont marqué ces derniers mois, et conforté les perspectives d’avenir de cette Famille de France....

            Il y a eu, aussi, cet entretien accordé par Monseigneur le Comte de Paris à L'Action française 2000, que nous reproduisons ci-après, et dans lequel le Prince rappelle quelques vérités bien venues.  

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    L’Action Française 2000 : Monseigneur, quel bilan économique et social tirez vous de l’année écoulée ?

    SAR Monseigneur le comte de Paris : Le mal dont souffre la France est mondial. La crise n’est pas seulement financière, elle touche l’économie du monde et par ricochet les classes moyennes et surtout les plus défavorisés. Dans les temps anciens, les premières monnaies étaient frappées à l’effigie des dieux puis à celle des rois dont l’image était inscrite dans l’or, l’argent ou le cuivre. Tels les dieux, ils étaient garants du bien-être des hommes et donc de la monnaie source d’échanges. Apparut alors la République sans visage et anonyme. Le papier remplaça le métal bien qu’il demeurât convertible en or. De nos jours, la monnaie est devenue virtuelle, ce qui vient à dire qu’elle ne repose que sur du vent ou des impulsions électroniques. Depuis les accords de Breton Woods, au lendemain de la dernière grande guerre, le dollar qui garantissait cette illusion devient lui-même illusoire. Ceux qui détiennent actuellement des créances sur les États-Unis d’Amérique peuvent se réveiller, demain, comme tant de Français lors des emprunts Russes en 1917, avec seulement du papier qui ne vaudrait plus rien, des souvenirs égarés.

    Cet engrenage mortifère doit impérativement être repensé, et les dirigeants d’Europe comme ceux du G20 doivent édicter des règles strictes et contraignantes, de sorte que les banques tout comme les traders et les spéculateurs n’outrepassent pas des bornes fixes, afin de ne plus mettre en péril l’économie du monde. Règles assorties de sanctions sévères, comme il en existe pour les citoyens qui ont été incités à se surendetter.

    Une société, à l’image du corps humain, a nécessairement besoin que son sang circule de façon à irriguer la plus lointaine petite cellule. Or actuellement, comparable au sang, l’argent est aspiré à sens unique vers les sphères multinationales de plus en plus inaccessibles et ne retourne pas vers les plus modestes cellules du corps social. Il y a carence, il y a un début de gangrène, il pourrait y avoir embolie. Et ce ne seront ni les perfusions forcées, ni les dialyses imposées qui régleront durablement le problème. Il ne sera que déplacé.

    Le Français, sans plus de points d’appui, se trouve déséquilibré et déboussolé. La confusion saisit cette nouvelle tour de Babel et s’installe à presque tous les niveaux de la société, faisant exploser notre monde en un kaléidoscope de factions trop souvent hostiles les unes aux autres. Une société sans objectif autre que l’argent, sans âme et sans amour, est vouée à la destruction. Notre époque qui a tant besoin de signes pour espérer ne reçoit de ceux qui, par essence, devraient nous réconforter, que des réponses pieuses ou politiquement correctes et trop souvent sans rapport avec la réalité vécue au quotidien et sa nécessité vitale. Or la France n’a pu se bâtir - comme les pyramides d’Égypte - que dans un acte de foi et de solidarité, et dans le respect des principes qui l’avaient fondée.

    AF/2000 : Face à ces défis, comment analysez vous l’action de l’État et celle de la classe politique ?

    Monseigneur : Une "règle d’or" vient d’être proposée par l’Allemagne et la France. Déjà, quelques pays y adhèrent. Il est nécessaire et urgent que l’Europe en son ensemble adopte ce concept de réduction drastique des déficits publics. Encore faut-il s’entendre sur la méthode et les moyens d’y parvenir. Lorsque l’on sait que 54 % du budget voté par le Parlement se perd dans les sables mouvants de l’État, il y a gabegie et une gestion irrationnelle et discordante. Dans ce pourcentage, les budgets de l’Éducation nationale et celui des Armées ne sont pas pris en compte, pourtant essentiels pour une nation. Devrait-on en venir comme dans la nuit du 4 août 1790 à la suppression des nouveaux privilèges ? C’est une hypothèse à ne pas écarter. Avant d’en arriver à cette nécessité, à cette urgence, examinons le présent et préparons l’avenir pour les générations qui nous suivent et celles qui viendront. L’apocalypse, si souvent annoncée pourrait aussi être désignée par le terme de mutation en profondeur de nos systèmes de gouvernance. La réduction du temps de gouvernance du Chef de l’État, quel qu’il soit, me semble une aberration. Gouverner, c’est prévoir, dit le dicton. En un si court laps de temps, cela devient impossible. Alors que, par ailleurs, les partis d’opposition, en France, démontrent plus d’intérêt pour leur propre accession au pouvoir, que d’amour véritable pour reconstruire notre pays.

    Pour ce qui concerne la "règle d’or", je suggère qu’une agence de surveillance impartiale et supranationale européenne soit mise en place pour veiller au bon déroulement de celle-là. Mais également pour exercer une surveillance nécessaire des banques, des assurances et des bourses et traders afin qu’ils ne dérèglent plus le système mis en place. En effet tout le système financier européen a nécessairement besoin de règles et de garde-fous et d’un "gendarme" pour y veiller.

    AF/2000 : Quelle forme d’Europe envisagez-vous ?

    Monseigneur : Telle qu’elle existe aujourd’hui, la constitution européenne m’apparaît non seulement inappropriée mais également totalement désordonnée. La monnaie unique doit pouvoir continuer d’exister car elle nous est indispensable désormais, sans pour autant atteindre des niveaux surélevés qui ne peuvent que nuire à nos exportations ainsi qu’à la vie au quotidien. En revanche, cette constitution arbitraire autant que dérisoire devrait être remise à plat pour un examen plus réaliste de ce qu’il est possible et souhaitable de faire ensemble.

    Il est plus clair que jamais, chacun des vingt-sept pays que l’on tente d’aligner sur un même schéma n’ont ni les mêmes possibilités, ni les mêmes attachements, compte tenu de leur propre culture d’origine à laquelle ils demeurent ancrés. Je proposerais que des thèmes communs, aussi importants que la défense, l’éducation, la fiscalité et certains aspects de la technologie (comme cela existe pour Airbus) ou même des recherches scientifiques (comme pour ITER) fassent l’objet d’alliances au cas par cas et sur un nombre d’années à fixer et, bien entendu, renouvelables si les résultats s’avèrent positifs.

    AF/2000 : Que pensez-vous de la politique étrangère de la France ?

    Monseigneur : La France n’est pas seule, elle participe, au sein de l’Europe, à l’élaboration d’une politique commune extérieure et concourt militairement à la force commune de l’OTAN, c’est un fait indéniable. De surcroît, l’Angleterre et la France possèdent une armée qui fournit sur le plan humain et celui de l’armement une force de frappe très conséquente (sans oublier la force nucléaire de dissuasion), bien supérieure au reste de l’Europe. Cet état de fait a amené le président de la République française à prendre ses responsabilités pour entraîner ses partenaires, non sans difficultés, dans des missions essentielles, comme en Libye, mission approuvée par l’ONU et soutenue par l’OTAN. Rien n’aurait été possible sans cet aval. Il faut aussi prendre en considération les bouleversements qui ont modifié l’échiquier méditerranéen depuis un an, secoué le monde arabe et l’Islam. Nous avons assisté au soulèvement "pacifique" mais parfois sanglant de populations qui aspiraient à la liberté et désireuses de mettre un terme aux dernières séquelles de féodalités obsolètes et souvent dictatoriales. Cela prendra encore du temps et de la douleur pour instaurer une véritable démocratie, mais les premières pierres de cette fondation ont été posées. Dans ce contexte, un grand pays islamique, de tradition moderne et démocratique, est demeuré stable, c’est la Turquie. Dans son isolement actuel, elle ne se prive pas d’agir. Elle frappe les Kurdes dans leurs bases en Iraq et y pénètre militairement, sans que personne n’ose bouger, et demain si la Syrie continue à provoquer des incidents de frontière, elle pourrait être tentée de mettre au pas son voisin du Sud. Par ailleurs elle aide les nouveaux régimes d’Égypte et de Libye à programmer leur reconstruction. Il n’y a qu’un pas pour faire renaître de ses cendres l’empire Ottoman. La France et l’Europe doivent revoir leur copie. La Turquie doit être arrimée à l’Europe par des liens forts et préférentiels. Une sorte de statut à part, sans pour autant s’installer dedans. Il faut trouver la sémantique adéquate pour ne blesser personne. Mais agir vite.

    AF/2000 : Quelle est votre vision de la royauté ?

    Monseigneur : La royauté, précisons-le, n’est pas une institution politique, un système parmi d’autres systèmes, mais un principe par surcroît spirituel. La royauté ne signifie pas : "pouvoir d’un seul". C’est le rappel le plus parfait au principe d’unité qui est le caractère essentiel de la fonction royale et qui a permis à la France d’être une et indivisible. Le roi n’a pas vocation à légiférer, d’ailleurs le vieux dicton du droit français dit : « Le Roi en son conseil. Les peuples de France en leurs États. » Séparation des pouvoirs et décentralisation étaient déjà de règle. En revanche, le roi incarne la tradition dont il est la mémoire historique, vivante et dynamique. Tout le monde sait qu’il existe sept royaumes, un grand duché et deux principautés en Europe. Ils incarnent l’identité de leurs peuples.

    Pour conclure, je suis intimement persuadé que la France a les moyens, les hommes et la richesse de son terroir pour accomplir la magnifique mutation que l’on attend d’elle : entrer dans la modernité du troisième millénaire, mais rien ne s’accomplit de durable, rien ne peut se faire sans justice et sans le respect de la dignité de l’être humain quel qu’il soit. J’ai lu ce jour cette phrase écrite par un philosophe péruvien, Fernand Carvello : « Je n’ai jamais cru les prophètes de malheur. À chaque fois que j’ai senti l’appel du chagrin, je me suis tourné vers la réserve d’espoir que nourrissent l’histoire de France et sa littérature. » Je laisse le dernier mot à Machiavel : « Il n’est rien de plus difficile de prendre en main, de plus périlleux à diriger, de plus aléatoire, que de s’engager dans la mise en place d’un nouvel ordre de choses. » Et pourtant, il le faut, et vite.

    Henri, Comte de Paris, Duc de France - 30 août 2011

     

  • Le prix Nobel d’économie Robert Shiller voit des bulles et des krachs à venir partout !

    Christine Lagarde, interrogée tout récemment sur RTL pour savoir si elle avait des craintes au sujet d’un krach financier, a répondu que la question ne se posait pas et qu’au FMI, on se préoccupait seulement de taux de croissance ! Mme Lagarde, comme les boursiers et les médias, ne veut voir que ce qu’elle croit, alors que l’investissement recule aux États-Unis et que la croissance américaine est à son plus bas, en rythme annuel, depuis trois ans. 

    A contrario, selon le milliardaire américain Ray Dalio, fondateur de la société d’investissement Bridgewater Associates, le pape du marché obligataire mondial, tout comme Warren Buffett est le pape du marché mondial des actions, la situation est « effrayante » !

     

    marc rousset.jpgCe mercredi 23 octobre, à Los Angeles, le prix Nobel Robert Shiller, l’auteur du livre Irrational Exuberance qui a prédit le  de 2000 et le krach immobilier de 2007, professeur d’économie à Yale, a déclaré, à l’occasion du lancement de son dernier ouvrage Narrative Economics : « Je vois des bulles partout, il n’y a pas de solution sur les marchés actions, sur les marchés obligataires et sur le marché immobilier », sur le site Investor’s Business Daily en date du 25 octobre 2019.

    Shiller est un saint Thomas très intelligent qui ne s’embarrasse pas des pourquoi théoriques des bulles actuelles de tous les actifs en même temps, même si la seule explication valable est la fuite en avant de la création monétaire laxiste ainsi que les bas taux d’intérêt, les taux négatifs des banques centrales, mais il nous éclaire avec un ratio financier indiscutable, appelé le CAPE (Cyclically adjusted price-to-earnings ratio) ou Shiller P/E. En bon français, c’est tout simplement le ratio représentatif cours/bénéfice par action sur dix ans. Le bénéfice retenu n’est plus le dernier bénéfice comptable annuel trop volatil, mais le bénéfice moyen correspondant à une moyenne mobile calculée sur dix ans des bénéfices réajustés chaque année, en tenant compte de l’inflation monétaire.

    Premier élément fondamental : le coefficient moyen P/E Shiller pour le XXe siècle, de 1881 à nos jours, s’élève à 15,21 alors qu’il est aujourd’hui à 29, soit pratiquement le double ! En 1929, il était de 35 et le Dow Jones chuta de 13 %, le 28 octobre. En 1987, il n’était que de 16 et la grande faute des banques centrales fut d’élever les taux d’intérêt, ce qui entraîna le plus grand krach de l’Histoire le 19 octobre 1987, avec une chute du Dow Jones de 23 %. En 2000, le coefficient Shiller était de 45, ce qui entraîna une correction de 49 % entre 2000 et 2002. En 2007, le coefficient Shiller était à 25, donc légèrement inférieur au 29 actuel, ce qui entraîna une correction de 57 % de 2007 à 2009.

    De plus, Shiller s’inquiète autant pour les obligations, dont les cours anciens s’envolent suite à l’écroulement des taux d’intérêt, que pour les actions. Il remarque que le fonds obligataire SPDR™ Portfolio Aggregate Bond ETF a généré un rendement de 8,31 % cette année, soit deux fois plus que la moyenne annuelle de ces dix dernières années. Quid le jour où les taux finiront par s’inverser ?

    Shiller est un peu moins pessimiste pour la bulle immobilière car, si une bulle est de nouveau en train de se reconstituer aux États-Unis, au même niveau qu’en 2005, avec des fonds immobiliers progressant parfois de 29 % en 2019, soit davantage que les 20 % de progression des actions du S&P 500, l’Amérique a toujours en mémoire la sinistre crise des crédits immobiliers subprime de 2008 pour freiner son avidité.

    En résumé, si la baisse des taux et le laxisme monétaire continuent avec Lagarde, qui a déclaré « On sera plus content d’avoir un emploi que d’avoir une épargne protégée », la bulle des actifs pourra gonfler encore jusqu’au krach boursier et la perte de confiance dans la monnaie. Et si les taux remontent, le système explosera immédiatement, comme en 1987, avec un krach boursier encore plus violent ! C’est la raison pour laquelle le très humble et réaliste Shiller, face aux conséquences de la folie humaine passée, n’a plus de solution à nous proposer.

  • Risque de guerre civile: «La situation est bien plus grave que ce que les gens imaginent», selon Me de Montbrial, par Vi

    © AFP 2021 PIERRE ANDRIEU

    Terrorisme, délinquance, insécurité: la France est-elle au bord du précipice? Alors que les émeutes embrasent Beauvais, Lyon, Amiens, selon l’avocat Thibault de Montbrial, «il est minuit moins cinq» avant que la France ne sombre dans l'abîme. Entretien sans concession.

    «Nous avons encore une petite chance d’éviter une guerre civile. Il faut en tout cas tout faire pour l’éviter, sans pour autant renoncer à nos valeurs», prévient Thibault de Montbrial devant les caméras de Sputnik.


    Pessimiste sur l’état de la menace qui pèse sur la sécurité nationale, l’avocat au barreau de Paris se montre très sévère à l’encontre de la classe dirigeante. Qu’elle soit de droite ou de gauche, celle-ci serait selon lui coupable de bien des renoncements.

    Zones de non-droit

    Paradoxe suprême, poursuit l’auteur de l’essai Osons l’autorité (Éd. de L’Observatoire), «tous les hommes politiques de la gauche républicaine jusqu’à la droite nationale sont parfaitement conscients de ces problèmes, même ils ne l’admettent pas forcément publiquement.» La menace se ferait pourtant, à l’en croire, de plus en plus précise au cœur même du territoire français. En témoigne la récente flambée de violences urbaines à Beauvais, mais aussi certains quartiers de Lyon ou d’Amiens.

    «À partir du moment où l’autorité de l’État disparaît, certains en profitent et s’engouffrent dans la brèche […] Aujourd’hui, le gouvernement n’a ni les moyens ni l’intérêt d’aller à l’affrontement direct pour rétablir l’ordre dans les banlieues, car cela aboutirait très vite à des drames et des morts des deux côtés.»

    D’autant plus qu’à l’augmentation de la délinquance et des actes de violencede 15% à 20% depuis le mois de juin dans les villes moyennes françaises», avance notre invité) s’ajouterait la menace terroriste, plus réelle que jamais en France si l’on en croit celui qui est aussi le cofondateur du Centre d’analyse du terrorisme.

    «Je suis très pessimiste concernant l’état de la menace terroriste: de nombreux djihadistes qui sont allés combattre en Syrie sont en fin de peine. Entre 2018 et 2022, plus de 250 combattants sont ou vont sortir de prison. Il faut s’attendre à des attaques de type militaire ou guérilla dans les années à venir», alerte Thibault de Montbrial.
     
     
     
  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (208)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : 2 janvier 1930 : Léon est de retour !

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    De "L'Action française racontée par elle-même", d'Albert Marty (pages 277 à 283, fin du chapitre XVII, extraits) :

    "...Dans "Une Histoire de la Littérature française, M. Kléber Haedens a pu écrire, à propos de Léon Daudet : "son évasion de la Santé a été le seul moment savoureux dans l'histoire de la IIIème République, le seul moment où la France entière put éclater de rire sans arrière-pensée"...
    (ndlr : "évadé" le 25 juin 1927, Daudet fit d'abord une halte au château de Vigny puis passa quelques jours dans l'Artois, rencontrant, entre autres, Géo London; le 31 juillet, portant une barbe, il franchissait la frontière belge...)
    ...Ce que fut la vie de Léon Daudet en Belgique, il l'a dit admirablement dans "Vingt-neuf mois d'exil" :

    1. "Réfugié à Bruxelles le 1er août 1927, j'y fus rejoins, le surlendemain, par ma femme et mes deux jeunes enfant.
    Après quelques jours passés à l'hôtel Gallia, boulevard des Arts, à la fois familial et grandement confortable - dont l'aimable propriétaire, M. Navyr, nous fit les honneurs avec beaucoup de bonne grâce, nous nous installions à la porte de Tervueren, au quartier dit d'Etterbeek, dans un hôtel mis à notre disposition par une grande dame belge, la gracieuse et bienveillante Madame de Radigues, descendante des Marnix de Sainte-Aldegonde. Pendant deux ans et demi nous avons séjourné en cette vaste demeure, remplie de tableaux et d'objets précieux, ayant, devant nos larges baies vitrées, les arbres majestueux du parc du Cinquantenaire, dans une atmosphère de tranquillité et de labeur, qui m'a permis d'écrire une dizaine de volumes, de préparer trois séries de conférences et aussi de connaître ce merveilleux peuple belge que je n'avais vu jusqu'alors qu'en passant..." (page 9).

    2. "...Rien ne vaut l'expérience personnelle et ce qu'on ne connaît - comme disait mon père - que par "les récits de voyageurs" demeure, dans le sensible, à l'état vague.
    Les Grecs assuraient que la connaissance vient par la souffrance "pathémata, mathémata" (nos souffrances sont nos leçons, ndlr).
    Avant d'avoir passé deux semaines en prison, je ne savais ce qu'était la prison, en dépit de nombreuses visites à des prisonniers.
    Avant d'avoir été deux ans et demi en exil, je n'avais de l'exil qu'une idée confuse, à travers les plaintes d'Ovide, les clameurs de Roméo et les poèmes de Victor Hugo.
    Cependant il m'avait été donné d'approcher le magnanime duc d'Orléans, demeuré quarante ans en exil, et dont le docteur Récamier, son ami et son médecin, a tracé un si beau et inoubliable portrait.
    Chaque fois, en quittant ce grand Prince, j'avais lu, dans ses yeux, une mélancolie profonde, vaste et amère, comme l'Océan.
    Quand à mon tour j'ai passé par là, dans des conditions d'iniquité et d'infâmie qui stigmatisent à jamais la magistrature républicaine, j'ai compris..." (page 210).

    Mais Daudet n'avait pas que des ennemis...
    Dès le printemps 1929, Daniel Halévy, Roland Dorgelés, Georges Duhamel et les frères Tharaud entraînèrent la Société des Gens de Lettres (6.000 auteurs) à voter, sans débat, une motion priant Gaston Doumergue, président de la République, d'user de son droit de grâce.
    En vain.
    La demande fut réitérée, toujours en vain.
    Fernand Vandérem, dans Candide, entama alors une campagne de protestation, relayée par Pierre Benoît et Georges Lecomte, de l'Académie française; des pétitions commencèrent à circuler.
    "Le Figaro", "Le Soir", et "Le Temps" en appelaient à la clémence pour "le père", suivis d'une pétition rassemblant, entre autres, Anna de Noailles, Paul Valéry, Henri Bernstein, Paul Bourget...
    Enfin, le jeudi 19 décembre 1929, MM. Marin, Mandel, Herriot et Daladier allèrent demander à André Tardieu, ministre de l'Intérieur, le retour de Léon Daudet.

    Dans "Vingt-neuf mois d'exil", page 273, Daudet écrit :
    "Un beau matin de décembre... en ouvrant la Nation belge, je lus, troisième page, dernière heure, que Marin, Mandel, Herriot et Daladier étaient allés demander à Tardieu ma rentrée en France. Je dis à ma femme : "Cette fois, ça y est, tu peux commencer à faire les paquets".
    Je connais Mandel de longue date. Il est, de loin, le plus intrépide et en même temps le plus adroit des hommes politiques de sa génération et de la République; le plus adroit parce que le plus intrépide.
    Clemenceau qu'il amena au pouvoir, avec une patience et une finesse extraordinaire, et qui connaissait bien les hommes, avait été bien inspiré en mettant en lui sa confiance.
    Du moment qu'il prenait ma cause en mains, celle-ci devait triompher. Le tour de force, c'était d'avoir amené Herriot et Daladier à se joindre à lui..." 

    Le 2 janvier 1930, ce fut le retour triomphal de Léon Daudet à Paris. La veille, de nombreux amis étaient allés le chercher à Bruxelles...

    De "Vingt-neuf mois d'exil" (page 278) :

    "...Le lendemain matin, zou, en route pour Paris ! Mon coeur bondissait dans ma poitrine. Mais je lui disais : tiens-toi un peu, que diable ! On nous regarde, et les photographes sont là..."
    Au départ de la gare du Midi, à Bruxelles, de nombreux amis nous attendaient et nous firent des "au revoir" (non des adieux, juste ciel !) bien touchants.
    À Aulnoy, des délégations nombreuses de la région du Nord, venues avec des bouquets fleuris, entonnèrent en coeur l'émouvant "Vivat semper".
    Je refoulais mes larmes tant bien que mal...
    Puis ce fut l'arrivée épique à la gare du Nord , avec ma femme bien-aimée à mon bras...
    Une vraie descente dans le Maëlstrom, parmi des dizaines de milliers de royalistes et de patriotes, qui poussaient de véritables hurlements.
    Je me faisais l'effet d'un bouchon sur les vagues de la pointe du Raz"
    Quelques minutes plus tard, Léon Daudet se retrouvait, après tant de mois, devant le tombeau, abondamment fleuri, de Philippe et, nous dit-il, "je pouvais prier près de mon enfant".

     

    Dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir :

    Grandes "Une" de L'Action française : sur l'évasion de Léon Daudet, puis son exil volontaire en Belgique (4/4)...

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg= Aujourd'hui, journée "maintenance" indispensable sur lafautearousseau, et, donc, une note très allégée par rapport à l'habituelle. Sachez simplement que, pour cette fin d'année, Louis-Joseph Delanglade s'est mis en "mode pause" jusqu'au lundi 30 décembre : nous le retrouverons donc, avec intérêt et plaisir, le lundi 6 janvier, jour de l'Epiphanie. 
    Demain, à la place de sa chronique, nous présenterons notre XXXVème Grand Texte : La Monarchie fédérale, par Charles Maurras...   
    En attendant, vous savez que vous pouvez retrouver à tous moments l'intégralité des notes de Louis-Joseph Delanglade (comme, du reste, les études de Champsaur)... 
    On aura, bien sîr, la vidéo de notre Café politique d'hier, à Marseille, avec Antoine de Crémiers : La France existe-t-elle encore ? Quelques réflexions sur le vent de panique qui s'empare du Parti socialiste à l'approche des écheances électorales (et, notamment, sur les propos de Jean-Christophe Cambadélis; quelques uns des liens partagés sur notre page Facebook et notre compte Twitter...
     ___

     

    = Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir...

    ___

     

    = On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :

    N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...   

    ___

     

    TUNNEL SOUS LA MANCHE.jpg= On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de la mort de Théodulphe - l'un des artisans de la "renaissance carolingienne" - au premier forage du Tunnel sous la Manche... en passant par : Henri V, roi d'Angleterre, qui se fait sacrer roi de France à Notre-Dame de Paris; la création de l'Ordre des Trinitaires; Louis XV qui fonde l'Académie royale de chirurgie; Louis XVI qui reconnaît l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique; l'exécution de Jean-Baptiste Carrier; la mort de Turreau; la cession de la Louisiane aux Etas-Unis, qui devient définitive; Louis XVIII qui fonde l'Académie royale de médecine; la consécration à Nice de la paroisse russe orthodoxe Saint Nicolas et Sainte Alexandra;  la fin de la bataille de Verdun; l'installation de la première pile atomique française; la découverte de la Grotte Chauvet...

    Sans oublier les naissances de Racine, La Rochefoucauld, Cressent, Delalande (écouter : Delalande Air des trompettes.mp3), la veuve Clicquot, Gustave Eiffel et Henri Becquerel et les décès de Marguerite de Provence, Urbain V, l'évêque Pierre Cauchon, Saint François de Sales, Parmentier, Lamarck, Folco de Baroncelli, aux origines de la Camargue moderne...

    En plus de la Table des Matières (pour les 366 jours de l'année, 1er, 2ème, 3ème et 4ème trimestre), les Ephémérides proposent, en permanence L'Album des Ephémérides : L'aventure France racontée par les Cartes (200 photos)... et aussi... de la MUSIQUE DANS LES EPHEMERIDES.  

    ___  

     

    = Notre rubrique Activités partout en France (mise à jour quotidiennement) annonce, en permanence, une trentaine d'activités diverses : sitôt reçu, sitôt publié, cette rubrique est à votre disposition pour annoncer et répercuter tout ce qui se fait chez vous, "sans nostalgie ni folklore", pour un royalisme intelligent. Lafautearousseau se veut la maison commune de toutes les bonnes volontés royalistes, fidèles à la Maison de France. 

    ___

     

    lafautearoiusseau page facebook.jpg= Comme nous l'espérions, l'ouverture de notre Compte Twitter https://twitter.com/afroyaliste a dynamisé encore plus notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste  , puisque les tweets y sont reportés automatiquement et instantanément. Ils suscitent donc encore plus de commentaires, de réactions et de "partages" sur cette Page qui "marche" donc maintenant de conserve avec notre quotidien sur le Net et ce compte Twitter A.F.Royaliste : on y discute, on y "partage des liens", on y répond aux commentaires, objections, critiques, même, et c'est tant mieux... On a depassé les 2.386 "Amis" : il en faut 5.000, pour diffuser toujours plus nos idées...  

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    La Finlande inaugure son nouvel EPR, le plus gros réacteur nucléaire d’Europe...

    C'est une bonne nouvelle pour la Finlande et pour la France... Depuis trois décennies, une partie du Pays légal a saboté notre nucléaire et l'avance énorme que nous avions en ce domaine : d'abord, Ségolène Royal et Borne, qui ont acté la baisse du nucléaire et la fermeture de Fessenheim; puis Hollande qui a honteusement laissé saboter Super Phénix, qui faisait de nous "les rois du monde", largement en avance - pour une fois... - sur les USA et la Chine; puis Macron, qui a follement arrêté le "projet Astrid"...

    Tout cela fut criminel, et ces personnages ont agi contre la France et ses intérêts supérieurs

    Confronté aux faits, qui sont têtus, il semble qu'on veuille, maintenant, dans le domaine du nucléaire, remettre la France dans l'état de première nation du monde où elle était, "avant" : tant mieux, mais quel(s) dommage(s) et que de temps perdu !

    Les trois minutes que vous allez entendre ci-après s'achèvent sur un constat : la Finlande avait prévu de construire un autre EPR avec... la Russie ! Cela ne se fera évidemment pas. Il est donc urgentissime que Macron, s'il veut servir à quelque chose, fasse une offre aux Finlandais pour un second EPR français, là-bas...

    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/en-direct-du-monde/la-finlande-inaugure-son-nouvel-epr-le-plus-gros-reacteur-nucleaire-deurope_4990890.html

    Le réacteur nucléaire EPR Olkiluoto-3, a été construit par Areva et Siemens (juin 2010). (ANNE HAUTEFEUILLE / AFP)

    Le réacteur nucléaire EPR Olkiluoto-3, a été construit par Areva et Siemens...

    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

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    1. Il y aura une messe pour Mgr Gaillot, qui vient de décéder. C'est normal. D'accord, cependant, avec Renaissance Catho :

     

    2. Avis aux escrolos ! Voici un très court article (sur Science Focus) qui "pulvérise" les centrales à charbon (par exemple, celles de nos ennemis allemands, qui s'apprêtent à en augmenter encore le nombre...). En "fermant le nucléaire" les allemands le remplacent essentiellement par du charbon qui produit :

    110 fois plus de CO2 par MWh;

      100 fois plus, aussi, d'émissions radioactives...

    Alors, oui, vive l'écologie, mais pas celle des escolos : 

    https://www.sciencefocus.com/science/do-coal-fired-power-stations-produce-radioactive-waste/

    Les centrales au charbon produisent-elles des déchets radioactifs ?  ©Getty Images

     

    2 BIS. Fourni par PPEEBP / #StopEolien

    "Belle métaphore des priorités des allemands quand ils détruisent une usine éolienne pour agrandir une mine de charbon !!!"

    Image

     

    2 TER. Le 15 avril 2023 restera un jour noir pour la planète, nos poumons, la science, l’Europe et la raison… La "politique" énergétique de nos ennemis allemands ?

    BEURK !

    (extrait vidéo 3'42; source : Documentaire et vérité)

    https://twitter.com/DocuVerite/status/1647269452264734720?s=20

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    5. Le collectif Touche pas à ma statue nous convoque aux Sables d'Olonnes, ce dimanche, pour défendre nos statues et nos Racines, contre la soi-disant "libre pensée", en réalité, "deux mots, deux mensonges" :

    "Mobilisation ce dimanche pour dénoncer les agissements de l’association « la libre pensée » qui saisit la justice pour faire #déboulonner les statues et faire reculer ce qui fait notre #identité. Français, défendez vos #racines, engagez-vous pour le #patrimoine. Rejoignez-nous"

    (extrait vidéo 1'14)

    https://twitter.com/TPMStatue/status/1647889859753787394?s=20

    ON Y SERA !

    PAR TOUS LES MOYENS,

    MÊME LÉGAUX !

    Sables-d'Olonne : la statue de saint Michel sera déboulonnée

     

    6. Ce Victor Mendez, militant de l'UNEF, que vous allez écouter ci-après, est un drôle de personnage. Imaginons que l'annoblissement existe encore, et qu'il cherche des "armes", on pourrait lui suggérer, sans aucun doute... l'escargot ! À 26 ans, il est à peine en "licence de langues" ? Je m'autorise à intervenir, pour une fois, dans cette Revue de presse, pour signaler que, comme des centaines de milliers d'autres jeunes de France, manuels ou intellectuels, à 26 ans, j'étais déjà bien loin d'une simple licence. Titulaire de mon CAPES, j'avais déjà fait ma première année d'enseignement à Beauvais, après mon année de Service militaire qui m'avait permis, élève officier à l'École d'Application de l'Arme blindée cavalerie de Saumur pendant quatre mois, puis Aspirant au 3ème Dragon, de devenir Officier de l'Armée française...

    François Davin, Directeur de lafautearousseau

    (extrait vidéo 0'21)

    https://twitter.com/BOTUL2/status/1647858152816123906?s=20

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    7. Enfin, retenez d'ores et déjà la date : ce sera mercredi prochain...

    Librairie《 Les Deux Cités 》
    "Eric #Zemmour, journaliste, essayiste, Président @Reconquete_off, nous fait l'honneur d'être présent à Nancy, à la librairie, mercredi 26 avril 2023, de 17h à 19h, pour dédicacer son dernier opus, Je n'ai pas dit mon dernier mot (Rubempré, 2023)."
     
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    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 19 mai

    804 : Mort d'Alcuin, originaire d'York (ici, la cathédrale illuminée)

     

     

    804 : Mort d'Alcuin 

    Originaire d'York, en Angleterre, appelé à sa cour par Charlemagne, il fut l'un des principaux artisans de la Renaissance carolingienne : 

    L'un des principaux services qu'il ait rendu fut de restituer les textes anciens dans leur authenticité, et de les débarrasser des erreurs et rajouts qui en obscurcissaient le sens. C'est dans cet esprit qu'il fit réaliser la célèbre Bible, dite Bible d'Alcuin (ci dessous, le Christ en majesté, entouré des symboles des quatre Évangélistes) :

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    Mais, s'il fut l'un des esprits les plus brillants de son temps, Alcuin n'était bien sûr pas le seul moteur de cette extraordinaire renaissance. D'autres intellectuels, comme lui, et venus aussi, comme lui, de toutes les parties de l'Europe, oeuvraient à la même tâche.

    François Guizot, dans ses Cours d'histoire moderne, l'a bien montré :

    "Alcuin n’était pas français... Charlemagne avait pris grand soin d’attirer dans ses États les hommes distingués étrangers, et, parmi ceux qui l’aidèrent à seconder, dans la Gaule Franque, le développement intellectuel, plusieurs étaient venus du dehors. Charlemagne faisait même davantage.

    On voit, au XVIIème siècle, Louis XIV, non content de protéger les lettres dans son royaume, leur adresser, dans toute l’Europe, ses encouragements et ses faveurs; Colbert écrit à des savants allemands, hollandais, italiens, pour leur annoncer, de la part du roi, des gratifications, des pensions qui s’élèvent même jusqu’à 3.000 livres. Des faits analogues se rencontrent sous Charlemagne; non seulement il s’efforçait d’attirer dans ses États les hommes distingués, mais il les protégeait et les encourageait partout où il les découvrait..."

     

    Une "Europe avant l'Europe" en quelque sorte, pratiquée par Charlemagne et Louis XIV, et par une  Royauté en avance sur son temps; mais une Europe bâtie sur des bases intellectuelles et spirituelles communes, qui unissaient les peuples du continent, et non sur des bases économiques, matérielles et matérialistes, qui ne peuvent que diviser...

     

    www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=377 

     

    Et, dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "L'empire de Charlemagne"

     

     

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    1051 : Henri 1er épouse Anne de Kiev

     

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    Statue d'Anne de Kiev à Senlis, inaugurée par le président ukrainien Victor Iouchtchenko en 2005 

     

    Petit-fils d'Hugues Capet, Henri 1er est le troisième roi de la dynastie capétienne. Par ce mariage, il inaugure la première alliance franco-russe, qui ne devait pas être bien longue, car Henri 1er mourut brusquement à Vitry-aux-Loges, le 4 août 1060...

    En arrivant en France, Anne apporta un livre qui allait beaucoup compter pour tous les sacres des rois de France à Reims. À compter de 1059 et jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, tous les rois de France, en accédant au trône auraient prêté serment sur un très ancien Évangéliaire ruthène, écrit en écritures cyrillique et glagolitique. Ce livre est l'un des plus anciens textes connus de la langue russe et l'un des plus anciens documents de la langue littéraire ruthène (ukrainienne) et sa première partie (cyrillique) pourrait avoir été écrite par saint Procope, qui mourut vers 1030.

    Pierre le Grand au XVIIème siècle et Nicolas II au début du XXème, voyageant en France, se le feront présenter. On l’appelle aujourd’hui l’Évangéliaire de Reims, et il est conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris.

    Anne de Kiev eut quatre enfants avec Henri 1er : c'est elle qui introduisit le prénom Philippe - venant de ses ancêtres macédoniens - à la Cour de France en le donnant au fils aîné de son premier mariage qui régnera sous le nom de Philippe 1er...

    • https://tryzub.fr/histoire_anna.php?dark=1

    • chrisagde.free.fr/capetiens/annekiev.htm  

     

     

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    1303 : Mort d’Yves Hélory de Kermartin, Saint Yves

     

    Il est le patron des avocats et, avec sainte Anne, l'un des deux patrons de la Bretagne.

    Le Pardon de Tréguier a lieu en son honneur, chaque troisième dimanche de mai :

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    http://www.infobretagne.com/saint-yves.htm

     

     

     

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    1364 : Sacre de Charles V

     

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    "Dans ce triste quatorzième siècle, plein de fureurs et de folies, le règne de Charles V est une oasis de raison."  Jacques Bainville. 
     
         
    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre VI, La Guerre de Cent ans et les révolutions de Paris :
     
    "...Un grand règne de réparation et de restauration commençait. Charles V, qui fut surnommé le Sage, c'est-à-dire le savant, celui qui sait, n'est pas un personnage de Froissart. Il est dépourvu de panache. Il vit comme vivra Louis XI, renfermé. Il calcule, médite, thésaurise, il suit un plan, c'est un constructeur, l'homme dont la France a besoin. Il pansera ses plaies, il la remettra à son rang en moins de vingt années.

    Son idée, elle n'est pas difficile à saisir. La France ne peut pas se résigner au traité de Brétigny ou bien elle renonce à vivre. Il faut que l'Anglais sorte du royaume ou bien il finira par en devenir le maître. Pour le chasser, deux conditions nécessaires : une armée d'abord, une marine ensuite. D'armée, Charles V n'en a pas. Il est si loin d'en avoir une que son célèbre et fidèle connétable, Du Guesclin, n'a été d'abord que le capitaine d'une de ces bandes qui guerroient un peu partout. Le roi s'attache Du Guesclin, rallie par lui quelques-unes des grandes compagnies, en forme peu à peu des troupes régulières. Les Navarrais, toujours poussés en avant par l'Angleterre, sont battus à Cocherel : petite victoire, grandes conséquences. Le roi de Navarre comprend qu'il n'a plus rien à espérer, que l'ordre revient que le temps des troubles est fini.

    Charles le Sage transige avec Charles le Mauvais, en attendant mieux. Il transige partout, selon sa maxime qu'il faut savoir céder aux gens pervers. Il transige même avec les aventuriers irréductibles des grandes compagnies. Du Guesclin, par un trait de génie, conduit les réfractaires en Espagne, à la solde d'Henri de Transtamare, pour combattre Pierre le Cruel soutenu par les Anglais. Après des péripéties nombreuses Henri de Transtamare l'emportera et sera un utile allié de la France.

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    Statue équestre de du Guesclin, Dinan 

          

    Pour libérer le territoire, il n'y avait qu'un moyen et Charles V, sage et savant homme de la réflexion et des livres, le comprit. C'était que l'Anglais ne fût plus maître de la mer. Dès que les communications entre l'île et le continent cesseraient d'être assurées, les armées anglaises, dans un pays hostile et qui supportait mal leur domination, seraient perdues.

    Créer une marine : œuvre de longue haleine, qui veut de la suite, de l'argent, et il a toujours été difficile d'intéresser le Français terrien aux choses de la mer. Charles V prépara de loin notre renaissance maritime et comptait, en attendant, sur la flotte de ses alliés d'Espagne..."

     

    Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Guerre de Cent Ans (2/4) : premier rétablissement"  

     

  • Éphéméride du 26 septembre

    Statère arverne en or, frappé au nom de Vercingétorix

     

     

    46 Avant Jésus-Christ : Mort de Vercingétorix 

     

    Au dernier jour de la célébration de son Triomphe sur Pompée, César donne l'ordre d'étrangler Vercingétorix dans sa prison. 

    La Geste du chef gaulois a été belle, et noble. Mais elle ne pouvait rien contre une Rome en phase ascendante, qui allait bientôt donner naissance à un Empire, dont la vocation était d'unifier toute la Méditerranée. Apportant avec lui le développement et la Civilisation que l'on sait...

    Jacques Bainville l'exprime ainsi dans le premier chapitre de son Histoire de France :

    "...Les Français n'ont jamais renié l'alouette gauloise et le soulèvement national dont Vercingétorix fut l'âme nous donne encore de la fierté. Les Gaulois avaient le tempérament militaire. Jadis, leurs expéditions et leurs migrations les avaient conduits à travers l'Europe, jusqu'en Asie Mineure. Ils avaient fait trembler Rome, où ils étaient entrés en vainqueurs. Sans vertus militaires, un peuple ne subsiste pas; elles ne suffisent pas à le faire subsister. Les Gaulois ont transmis ces vertus à leurs successeurs. L'héroïsme de Vercingétorix et de ses alliés n'a pas été perdu : il a été comme une semence. Mais il était impossible que Vercingétorix triomphât et c'eût été un malheur s'il avait triomphé..."

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    Vercingétorix au combat
     
     

    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Campagnes de César" et les deux suivantes 

     
     

    Les Basques puis les Celtes constituent les premiers peuplements connus de la Gaule, qui allait devenir la France. Sur ces deux populations premières vint se greffer l'influence décisive des Grecs et des Romains : voilà pourquoi nous évoquons largement, dans nos Éphémérides, les pages fondatrices de notre identité profonde que nous devons à l'Antiquité : voici le rappel des plus importantes d'entre elles, étant bien entendu qu'un grand nombre d'autres Éphémérides traitent d'autres personnalités, événements, monuments etc... de toute première importance dans le lente construction du magnifique héritage que nous avons reçu des siècles, et qui s'appelle : la France...

     

    En réalité, si la conquête de la Gaule était nécessaire à César pour sa prise du pouvoir à Rome, il faut bien admettre que "le divin Jules" avait été appelé à l'aide, en Gaule, par les Gaulois eux-mêmes, incapables de s'opposer au déplacement massif des Helvètes, quittant leurs montagnes - en 58 avant J.C - pour s'établir dans les riches plaines du sud ouest; César vainquit les Helvètes à Bibracte (voir l'Éphéméride du 28 mars); cinq mois plus tard, envahis par les Germains d'Arioviste, les Gaulois le rappelèrent une seconde fois : César vainquit et refoula les Germains au-delà du Rhin (voir l'Éphéméride du 5 août); et, cette fois-ci, auréolé de ses deux prestigieuses victoires, et gardant plus que jamais en tête son objectif premier (la conquête du pouvoir à Rome), César ne voulut plus se retirer de cette Gaule où on l'avait appelé, et dont la conquête serait le meilleur tremplin pour ses ambitions politiques à Rome... Il fallut six ans à Vercingétorix pour fédérer les divers peuples de Gaule contre le sauveur romain : le soulèvement général commença par le massacre des résidents romains à Cenabum (l'actuelle Orléans), en 52 (voir l'Éphéméride du 23 janvier); le 28 novembre de la même année, Vercingétorix remporta la victoire de Gergovie (voir l'Éphéméride du 28 novembre); mais, moins d'un an après, enfermé dans Alésia, Vercingétorix vécut l'échec de l'armée de secours venue à son aide de toute la Gaule (voir l'Éphéméride du 20 septembre) : il capitula une semaine après (voir l'Éphéméride du 27 septembre). Emmené captif à Rome, il fut mis à mort six ans plus tard, en 46 (voir l'Éphéméride du 26 septembre)...

     

    Cependant, dans sa conquête des Gaules, César n'eut pas seulement à lutter contre les tribus gauloises proprement dites : il s'opposa également à Massalia, puissance amie et alliée de Rome, mais qui ne voulut pas choisir entre César et Pompée lorsque la guerre civile éclata entre ceux-ci : César réduisit Massalia, mais avec difficulté (voir nos trois Éphémérides des 19 avril, 27 juin et 31 juillet)...

     

      Enfin, pour être tout à fait complet avec le rappel de ce que l'on peut trouver dans nos Éphémérides sur ces pages de notre Antiquité, mentionnons également nos trois Éphémérides traitant de :

    la victoire sur les Cimbres et les Teutons, remportée par Caius Marius, oncle par alliance de Jules César en 86 (il avait épousé sa tante, Julie, et mourut en 86 : voir l'Éphéméride du 17 janvier);

    l'assassinat de Jules César en 44 Avant J-C (voir l'Éphéméride du 15 mars);

    notre évocation de Massalia, sa puissance et son rôle à l'époque (voir l'Éphéméride du 11 avril)...

     
     

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    1791 : Naissance de Théodore Géricault

     

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    1894 : Aux origines de ce qui n'aurait jamais dû devenir "l'Affaire Dreyfus"...

     

    Ce jour-là, le Commandant Henry chargé du Contre-espionnage arrive avec un "bordereau" à la "Section de Statistique" (service d'espionnage et de contre espionnage au Ministère de la Guerre), dirigée par le Lieutenant-colonel Sandherr.

    Ce "bordereau" est, en fait, une lettre adressée à von Schwartzkoppen, l'attaché militaire allemand en poste à Paris. Une enquête est ouverte par le ministère.

     

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    Le 6 octobre, l'enquête interne aboutit à la conclusion que l'auteur du bordereau serait un stagiaire d'état-major, artilleur. Les soupçons se portent sur le capitaine Alfred Dreyfus, dont l'écriture semble analogue à celle du bordereau.

    Le 9 octobre, le général Mercier, ministre de la Guerre, donne l'ordre d'ouvrir une enquête officielle.

    Le 15 octobre, le capitaine Dreyfus est arrêté au ministère de la Guerre par le commandant du Paty de Clam, désigné comme officier de police judiciaire...

     

    Pour y voir plus clair, consulter, dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, les trois photos :

     "Ce que recouvrait en réalité "l'Affaire"...(1)", "Ce que recouvrait en réalité l'Affaire...(2)", et la photo "...devenue "l'Affaire Dreyfus" à cause de Zola"

     

     

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    1946 : Premier numéro du "Journal de Tintin"

     

    Destiné aux enfants, de 7 à 77 ans, il est fondé par le père de Tintin, l’artiste franco-belge Hergé (Georges Prosper Rémy : Hergé est la prononciation phonétique du "R" de Rémy et du "G" de Georges...). 

    À côté des plus grands noms de la bande dessinée, il proposera à ses lecteurs les aventures de "Blake et Mortimer", d’ "Alix" ou encore de "Ric Hochet". Le journal disparaîtra définitivement en 1993.

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    1973 : Première traversée de l'Océan pour Concorde

     

    Le Concorde 002 effectue sa première traversée directe de l'Atlantique Nord avec passagers (Commandant : Jean Franchi) et relie Washington-Orly en 3h33.

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : Pourquoi être royalistes aujourd'hui ?

    La réponse du Groupe d’Action Royaliste (partie 6 : Pour un État “dégraissé”.)
    Dans le cadre d’une “Monarchie active”, celle que le royaliste Charles Maurras n’a cessé d’appeler de ses vœux et celle qui nous apparaît comme le moyen d’un équilibre institutionnel viable, le Roi apparaît comme l’incarnation d’un État libre, non pas étatiste, mais souverain et “allégé” d’un certain nombre de tâches rendues aux régions, aux administrations ou aux forces économiques, qu’elles soient fiscales, d’aménagement territorial, socio-économiques ou culturelles.

    Cet État “dégraissé”, « cet État aux chairs fermes », selon l’expression du sociologue Eric Denmat, s’avère alors la meilleure incarnation politique de la nation et de son unité.
    Alors qu’en République, fût-elle “monarchique” façon gaullienne, la décentralisation n’est pas toujours contrôlée au mieux et devient le “tremplin des féodaux”, elle trouve en la Monarchie royale un État fédérateur, point d’unité et d’ancrage des régions à la nation et garantie des libertés provinciales. Alors que la République craint les États dans l’État, la monarchie, véritable trait-d’union entre les communautés de la nation, n’hésite pas à libérer les énergies et, surtout, à les ordonner pour l’intérêt commun.
    Tout l’intérêt de la Monarchie royale est d’être la fédératrice des peuples et des provinces enracinées de France, et non un pouvoir seulement parisien qui, par une administration kafkaïenne et une gestion orwellienne de la société, impose sans sursis une politique parfois complétement déconnectée des besoins et capacités du pays réel, comme on peut le constater aujourd’hui avec la crise sanitaire. La Monarchie royale, si elle doit jouer un rôle arbitral au-dessus des pouvoirs régionaux ou communaux, préserve la nation, par sa structure fédérative, des décisions purement arbitraires : « la Monarchie est la dernière chance de la liberté », en concluait l’essayiste royaliste Thierry Maulnier.
  • Navigation sélective sur le Net : échos des Blogs, des Pages Facebook, et d'ailleurs...

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     1. Sur les Blogs, sur Facebook ou  ailleurs... :  

     

    1. Ceux qui voient l'Ukraine avec les lunettes de la guerre froide, par Jack Dion, dans Marianne : http://www.marianne.net/Ceux-qui-voient-l-Ukraine-avec-les-lunettes-de-la-guerre-froide_a235802.html

    2. Dans Figarovox, par William Goldnadel, "De Kiev à Nantes, comment les médias traitent les manifestations" : http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/02/25/31001-20140225ARTFIG00036-de-kiev-a-nantes-comment-les-medias-traitent-les-manifestations.php

    3. Dans Les Echos, "Se préparer à l'après-euro", par Jean-Marc Vitton : http://www.lesechos.fr/opinions/chroniques/0203335771066-se-preparer-a-l-apres-euro-652624.php

    4. Sur Causeur, de Mezri Haddad : Français en Syrie : terroristes islamistes ou djihadistes républicains ? Il faut d'abord combatre l'islamisme chez nous : http://www.causeur.fr/jihad-syrie-hollande,26188

    5. Face à l'islamisme, un devoir de vérité, par Aymeric Pourbaix : Face à l'islamisme un devoir de vérité.pdf

    6. Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine : "La religion est une source de liberté" : Zanotti Sorkine.pdf

    ------------------

    2. La "bourse aux liens", envoyés par des lecteurs, pour approfondir et aller plus loin... 

      

    1. (envoi de lecteurs) : POUR LA DIFFUSION DU FILM LA VALISE OU LE CERCUEIL SUR TF1 ! : 
    Chaque personne qui signe renforce la mobilisation afin que la vérité sur la guerre d'Algérie soit enfin diffusée sur un média de masse. Merci de prendre une minute pour partager ce lien avec tous vos contacts : http://www.avaaz.org/fr/petition/LA_DIRECTION_DE_TF1_LA_DIFFUSION_DU_FILM_LA_VALISE_OU_LE_CERCUEIL_1/?tSpZGdb

    3. 3 "Commentaires" (parmi d'autres...) de l'article d'Yves-Marie Laulan : Les Jeux de Sotchi. Et après ? :

    Tous ces atouts propres à la Russie que Poutine veut légitimement mettre en valeur et exploiter pour le Bien public de son pays, éveillent la jalousie des Etats-Unis et c'est pour porter un coup fatal à la Russie que la CIA essaye depuis longtemps de créer le chaos politique qui engendrerait le désordre économique dont les Américains sont friands quand il s'agit d'apporter l'enfer chez les autres.
    Mais ils n'ont pas affaire au caniche Hollande; Poutine ne soumettra pas son pays à la dictature américaine / U.E.; il a déjà, à titre d'avertissement, envoyé un déploiement de troupes en Ukraine et des marines à Sébastopol, en Crimée. A bon entendeur, salut !!

    Écrit par : lapôtre | mercredi, 26 février 2014

    On a vu hier soir sur France 2, après l'émission "Secrets d'Histoire" de Stéphane Bern sur Nicolas II, un "reportage" sur Poutine totalement à charge et scandaleusement partial, digne des organes de propagande d'une dictature idéologique. Certes Poutine n'est pas un tendre et il a beaucoup de sang sur les mains, mais il est également un patriote qui a remis d'aplomb un grand pays qui partait à vau-l'eau et auquel il redonne sa fierté. Jamais l'Union soviétique et ses dirigeants n'ont été dénigrés de cette façon-là par la TV française, alors qu'il y avait pourtant de quoi dire ! Il me semble que la Russie sortie de ce système mérite mieux de notre part et que la France en particulier, comme l'Europe en général, au lieu de rejouer une guerre froide qui n'a plus lieu d'être, aurait intérêt à adopter une position plus équilibrée envers ce pays avec lequel nous avons beaucoup d'intérêts à partager. N'oublions pas que la Russie compte encore beaucoup de francophones et de francophiles dans sa population et ses élites. Faut-il à ce point les décevoir par une approche aussi unilatérale des choses ? On peut émettre de grosses réserves sur la façon de gouverner de Poutine, on ne peut pour autant lui dénier le positif des résultats de son action dans le redressement de son pays.

    Écrit par : JM Roussignol | mercredi, 26 février 2014

    Rappelons l'état dans lequel se trouvait le pays en 1999, avant que Vladimir Poutine ne devienne premier ministre.

    Le niveau de vie de la population était des plus bas. Les employés de l'Etat touchaient des traitements et des retraites de misère, avec de fréquents retards qui plus est. L'Etat ne remplissait pas une grande partie de ses obligations sociales. Ne pouvant fonctionner normalement, la plupart des entreprises stagnaient, et les gens se retrouvaient sans travail et sans argent. Des quartiers, voire des villes entières, étaient aux mains de criminels, et la guerre nous opposant à des groupes terroristes internationaux sévissait dans le Caucase du Nord. L'intégrité même de la Russie était en péril.

    De plus, dans les années 90, la politique extérieure du pays était malheureusement telle que de nombreux Etats ne prenaient pas la Russie au sérieux et ignoraient ostensiblement les intérêts de notre pays lorsqu'il s'agissait de régler des questions de politique internationale.

    L'arrivée de Vladimir Poutine a tout d'abord permis de faire avancer la lutte contre le terrorisme dans le Caucase du Nord. Les actions décisives menées ont montré une fois pour toutes aux terroristes que la Russie ne tolérerait plus leur violence et qu'elle était capable de protéger efficacement la paix et l'ordre constitutionnel dans le Caucase du Nord. Dans le même temps, le rapport à l'armée a radicalement changé: la politique menée par Vladimir Poutine avait pour but d'apporter soutien et respect à ceux qui combattent pour défendre leur pays. Des efforts particuliers ont été déployés pour améliorer les capacités de défense russes, doter l'armée et les forces navales de systèmes d'armes modernes, offrir des salaires convenables aux officiers et leur apporter toutes les garanties sociales nécessaires.

    Par la suite, l'Etat a commencé à prendre ses distances avec les milieux d'affaires entretenant des liens trop étroits avec certains fonctionnaires; il a mené un vrai combat contre les oligarques qui croyaient pouvoir continuer à contrôler le pouvoir et à résoudre tous leurs problèmes grâce à l'argent. Dans le même temps, l'ordre a été rétabli dans le secteur financier: tous, y compris les oligarques, ont été contraints de régler leurs impôts et de s'acquitter de leurs obligations vis-à-vis de la société.

    C'est dans le domaine social que l'enjeu a été décisif: l'Etat s'est tourné vers le peuple, ce qui n'était pas le cas dans les années 90. Grâce à Vladimir Poutine - et c'est une des raisons qui lui valent le soutien non négligeable de la population - les dépenses publiques consacrées aux prestations sociales sont montées en flèche et représentent actuellement plus de la moitié des dépenses publiques totales.

    De plus, alors que la crise économique mondiale sévissait, toutes les garanties sociales octroyées par l'Etat ont été maintenues, et les salaires des employés du secteur public et les retraites ont même augmenté. Si, auparavant, les retraites en Russie étaient dérisoires, elles se rapprochent aujourd'hui progressivement de celles des pays développés européens.

    Une autre réalisation incontestable de Vladimir Poutine est la relance de l'économie russe après la crise des années 90. Les entreprises qui, pendant des années, n'étaient pas en mesure de verser de salaires, sont aujourd'hui solides et octroient une rémunération décente à leurs employés. Cela est vrai en particulier dans le secteur de la défense, dans lequel l'Etat investit des moyens considérables, crée des emplois et assure aux employés un niveau de vie élevé. La forte popularité de Vladimir Poutine au sein des grandes entreprises n'est donc guère étonnante.

    Relevons enfin que sa politique extérieure s'est métamorphosée. Il est évident que l'objectif de Vladimir Poutine dans ce domaine était de transformer la Russie en une puissance régionale à part entière et en l'un des centres de pouvoir du monde multipolaire naissant. Aujourd'hui, toutes les grandes puissances, parmi lesquelles la Russie a indiscutablement sa place, doivent compter avec elle. Cela ne plaît pas à tout le monde, particulièrement à ceux qui ont l'habitude de résoudre les problèmes dans un monde unipolaire en imposant leur point de vue aux autres pays. Néanmoins, l'époque du chaos et d'une Russie faible est révolue.

    Écrit par : Marie | jeudi, 27 février 2014

     

    capture d'ecran blog.jpg        (Cette chronique n'a pas d'autre objet que de communiquer à nos lecteurs des articles et prises de positions sur lesquels nous nous trouvons en convergence, totale ou, au moins, partielle, et sur des points d'importance; elle ne signifie évidemment pas accord total et permanent, sur tous sujets et en toute occasion, avec les Blogs ou Pages mentionnées... Même chose pour les liens envoyés par des lecteurs, pour approfondir tel ou tel sujet traité sur le Blog, pour "aller plus loin"...)