Sur la page FB de nos amis du GAR : Pourquoi être royalistes aujourd'hui ?
La réponse du Groupe d’Action Royaliste (partie 6 : Pour un État “dégraissé”.)
Dans le cadre d’une “Monarchie active”, celle que le royaliste Charles Maurras n’a cessé d’appeler de ses vœux et celle qui nous apparaît comme le moyen d’un équilibre institutionnel viable, le Roi apparaît comme l’incarnation d’un État libre, non pas étatiste, mais souverain et “allégé” d’un certain nombre de tâches rendues aux régions, aux administrations ou aux forces économiques, qu’elles soient fiscales, d’aménagement territorial, socio-économiques ou culturelles.
Cet État “dégraissé”, « cet État aux chairs fermes », selon l’expression du sociologue Eric Denmat, s’avère alors la meilleure incarnation politique de la nation et de son unité.
Alors qu’en République, fût-elle “monarchique” façon gaullienne, la décentralisation n’est pas toujours contrôlée au mieux et devient le “tremplin des féodaux”, elle trouve en la Monarchie royale un État fédérateur, point d’unité et d’ancrage des régions à la nation et garantie des libertés provinciales. Alors que la République craint les États dans l’État, la monarchie, véritable trait-d’union entre les communautés de la nation, n’hésite pas à libérer les énergies et, surtout, à les ordonner pour l’intérêt commun.
Tout l’intérêt de la Monarchie royale est d’être la fédératrice des peuples et des provinces enracinées de France, et non un pouvoir seulement parisien qui, par une administration kafkaïenne et une gestion orwellienne de la société, impose sans sursis une politique parfois complétement déconnectée des besoins et capacités du pays réel, comme on peut le constater aujourd’hui avec la crise sanitaire. La Monarchie royale, si elle doit jouer un rôle arbitral au-dessus des pouvoirs régionaux ou communaux, préserve la nation, par sa structure fédérative, des décisions purement arbitraires : « la Monarchie est la dernière chance de la liberté », en concluait l’essayiste royaliste Thierry Maulnier.