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  • La bombe de 2017 ? Le sondage qui tue : chronique d’un désastre annoncé… L'analyse de Dominique Jamet

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    Si nous devions voter demain, Marine Le Pen arriverait en tête des intentions de vote avec 26% des suffrages exprimés.

    Excellente et perspicace analyse de Dominique Jamet, dans Boulevard Voltaire du 1er août. Elle rejoint celle de François d'Orcival qui annonce dans Valeurs actuelles que les législatives de 2017 auront lieu à la proportionnelle intégrale ... Nous doutons fort qu'une grande coalition à l'allemande, sous une présidence Sarkozy (conséquence d'une assemblée élue à la proportionnelle intégrale), donnerait, en France, des résultats bien fameux, alors que même en Allemagne cette solution est toujours un pis-aller. Quant à l'hypothèse qu'aucun observateur n'envisage, pour l'instant, l'élection de Marine Le Pen, à quoi conduirait-elle ? Les Français sont ce qu'ils sont : ils brûlent très vite ce qu'ils ont adoré, sont rapidement déçus, regardent, en un rien de temps, vers une nouvelle "alternance". La vérité - à quoi personne ne pense, ou n'ose envisager - est que, pour échapper à ce chaos mortel des luttes et des ambitions, la France doit sortir du Système et instaurer, au sommet de l'Etat, une autorité pérenne non partisanne. Une autorité qui relativise et remette les partis, les clans, les ambitions, à leur place. Leur place qui ne doit plus être la première.   

    Lafautearousseau

    Un sondage, peut-on fonder une prévision sur un sondage ? Une enquête d’opinion, faut-il le rappeler, n’est, suivant la formule consacrée, que la photographie des sentiments et des intentions d’un échantillon supposé représentatif de la population en un moment donné et n’aura jamais la valeur d’une consultation électorale en grandeur réelle. Nous n’en sommes encore, même si le temps nous paraît long, qu’à peine à la moitié du quinquennat en cours, à près de trois ans de l’élection présidentielle programmée pour avril-mai 2017. Enfin, nous ne sommes pas assurés que les candidats qui se présenteront alors seront bien ceux qu’envisage le sondage IFOP dont Marianne fait état dans son dernier numéro.

    Ces réserves faites et ces précautions prises, ce sondage n’en constitue pas moins un événement politique d’importance, et de nature, au cœur de l’été 2014, à faire frissonner de plaisir ou de peur les intéressés. Si nous devions voter demain, Marine Le Pen arriverait en tête des intentions de vote avec 26 % des suffrages exprimés, devant Nicolas Sarkozy (25 %), François Hollande (17 %), François Bayrou (13 %) et Jean-Luc Mélenchon (13 %). C’est donc un 21 avril bis qui priverait le candidat socialiste de l’accès au second tour, avec cette différence par rapport à 2002 que la candidate du Front national ne le distancerait pas d’un petit point, mais d’une dizaine.

    Si Nicolas Sarkozy hésitait encore à tenter l’aventure – ce qui est peu probable –, il ne peut que trouver un puissant encouragement dans des résultats qui semblent lui garantir d’être qualifié pour la finale et donc, selon toute vraisemblance, de l’emporter bien qu’avec une marge sensiblement inférieure à celle – miraculeuse – du miraculé Chirac, « escroc » et « Supermenteur », plébiscité par une panique moutonnière dont il ne tint par la suite aucun compte. Sarkozy, pour sa part, serait bien avisé cette fois de faire une campagne « républicaine » qui lui assurerait un bon report des voix du centre et de la gauche.

    François Hollande, quant à lui, n’a pas lieu de se réjouir. Certes, le score promis à Manuel Valls (17 %) ou à Arnaud Montebourg (10 %) dans le cas où soit l’un soit l’autre se porteraient candidats, met le président actuellement en fonction à l’abri de la concurrence, mais seulement parce qu’il faudrait être suicidaire pour lui disputer l’honneur de porter les couleurs du désastre annoncé. Maigre consolation : le candidat élu en 2012 a d’ores et déjà échoué et il entraîne dans sa chute le parti qui l’a porté au pouvoir.

    L’éternel optimiste qu’est M. Hollande peut toujours rêver d’un effondrement du Front national dont on ne voit pas ce qui pourrait le susciter aujourd’hui, ou espérer que l’UMP se divise, éclate et commette l’erreur de présenter plusieurs candidats. C’est ignorer que si Nicolas Sarkozy remet la main sur son parti, il mettra tout le monde d’accord. Il peut imaginer que, face au danger, la gauche plurielle retrouvera le chemin de l’unité, mais le fossé créé entre le Front de gauche et l’ami de la bonne finance est trop profond pour se combler et l’on ne voit pas pourquoi les dirigeants et les électeurs déçus ou écœurés par la trahison permanente dont M. Hollande est à leurs yeux le symbole voleraient au secours de la défaite. Pas plus qu’on ne voit s’inverser d’ici 2017 – à supposer que l’attelage tienne jusque-là – les courbes du chômage, de l’impopularité et du déclin.

    Le tempérament du chef de l’État le porterait sans doute, perdu pour perdu, à se contenter de voir venir et de durer. Mais ce serait sans compter sur la pression, qui devrait se faire de plus en plus lourde et insistante, de ses propres camarades et amis qui, à la lumière des catastrophes passées et dans la perspective de la catastrophe à venir, feront tout pour sauver les meubles et les acquis.

    L’équation est simple : dans le système qui est le nôtre, où les législatives ont désormais lieu dans le sillage et dans la logique de la présidentielle, si le mode de scrutin actuel est maintenu, les députés socialistes, de près de 300 qu’ils sont aujourd’hui reviendront à 70, comme en 1993, et seront pour cinq ans au moins exclus du pouvoir et de ses avantages. Si du majoritaire on passait à la proportionnelle, l’Assemblée élue en 2017 se répartirait en trois blocs à peu près équivalents : le Front national (s’il s’appelle encore ainsi), l’UMP (si elle n’a pas changé de nom) et la gauche autour du PS (s’il n’a pas été rebaptisé d’ici là comme le souhaitait Manuel Valls), disposant chacun d’environ 200 élus. Ce qui pourrait mener, sous la houlette de M. Sarkozy, à la constitution d’une grande coalition à l’allemande, qui serait chez nous le dernier avatar et l’ultime recours d’un système et d’appareils à bout de souffle dont les Français ne veulent plus. La dernière pause avant le saut dans l’inconnu.

     

  • Une couverture - et un bouquin - qui devraient "interpeller quelque part"...

    ...tous les déçus des "sans jours"...

    melenchon,hollande

  • A Marseille, la sardine avait déjà bouché le port; les plages du Prado ont noyé Mélenchon.....

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  • Leçons du premier tour des élections présidentielles françaises. L’étonnante stabilité du corps électoral, par Yvan Blot

            Les résultats du 22 avril 2012 montrent une très grande stabilité du corps électoral français.

    La gauche reste minoritaire

            La gauche représentée par les candidats Hollande, Mélanchon, Joly, Poutou et Arthaud  atteint au total 43,50%  des voix. Elle n’est pas majoritaire et ne l’était pas non plus il y a dix ou vingt ans. C’est la rupture entre le Front National et la droite modérée qui donne ses chances à la gauche comme l’ancien président socialiste François Mitterrand l’avait bien vu et instrumentalisé en son temps (voir mon livre « Mitterrand, Le Pen, le Piège » paru en 2007.)

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  • III/III : Pour ses propos aussi délirants que démagogiques du Prado, trois réponses à Mélenchon.... : aujourd'hui, le Mélenchon qui a été au moins très, très maladroit dans son propos....

               .... qui peut apparaître "discriminant" et relever d'un "deux poids deux mesures" injurieux pour les soldats jaunes et noirs venus se battre pour la France, de toutes les régions de l'Empire, durant la Seconde Guerre mondiale...

             C'est la troisième et dernière chose qu'on relèvera, et puis, après, on s'arrêtera là parce que ça fait déjà beaucoup : Mélenchon a salué les maghrébins "qui ont libéré le sol de la patrie des nazis".... Mais rien pour "les autres" : macache oualou !....

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  • I/III : Pour ses propos aussi délirants que démagogiques du Prado, trois réponses à Mélenchon.... : aujourd'hui, la réponse d'outre-tombe d'Hassan II sur l'immigration....

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    « Les peuples du Maghreb sont nos frères et nos soeurs » et il n’y a « pas d’avenir pour la France sans » dixit "le-Je-sais-tout-aux-nombreux-milliers-d'euros-mensuels" (on lève le poing en appelant les mânes des "damnés de la terre", mais, tout de même, "faut pas charrier" : on joue au prolo avec les prolos, mais on a très, très bien "assuré ses arrières"...)

            C'est parce qu'il est né au Maroc qu'il se croit habilité à révèler la "vérité vraie" au monde, Mélenchon ?

            Mais il n'est pas seul, le leveur de poing très riche qui aime jouer au prolo, à être né au Maroc : le roi du Maroc, Hassan II, lui aussi était né au Maroc, et il les connaissait bien, lui, les Marocains : écoutez-le, dire à une Anne Sinclair ébahie (et pas encore "embouée" par son Stauss-Kahn de mari...) : "...Ils ne seront jamais Français à 100%..."

            Alors, Mélenchon est-il plus fort que les marocains eux-mêmes ? Il en sait plus sur eux, sur l'Islam, que le "Commandeur des croyants" ? Il se croit plus fort que le roi du Maroc lui-même, avec ses incantations mystico/dingos, qu'elles soient éructées sur les Plages du Prado ou ailleurs ? 

  • Sur Mélenchon, un "bien vu" de Michel Onfray.....

    melenchon,onfray,islam,tibet,dalai lama        "Quand Mélenchon dit qu'il n'y a pas de problème avec l'islamisme mais qu'il y en a tout le temps avec le christianisme... Quand il nous dit : il vaut mieux que le Tibet soit chinois parce que quand le Tibet est chinois, on ne voit plus ces bonnets pointus des Tibétains avec leur Lama... On sait qu'il est franc-maçon. Je pense qu'avec son tablier, il a l'air aussi ridicule qu'un Tibétain !

               Voilà un homme qui nous dit toute la vénération qu'il a pour Saint-Just, pour Robespierre, pour la guillotine, pour la violence, pour la brutalité...
               Eh bien moi, je ne peux pas !" 

    (Michel Onfray, "On n'est pas couchés...", sur France 2, le 17 mars dernier.)

  • Le point sur les élections présidentielles en France, par Yvan Blot

    (Une fois de plus, Yvan Blot nous a transmis un texte - cette fois-ci sur la prochaine élection présidentielle - que nous publions sitôt reçu, avec nos remerciements...http://www.democratiedirecte.fr/)

            L’évolution des sondages montre une fois de plus que la stratégie de polarisation l’emporte sur la stratégie arithmétique pour gagner une élection. Cette dernière postule que pour gagner une élection, un candidat doit mobiliser ses électeurs mais aussi essayer d’étendre son électorat au dépens de l’adversaire : un candidat de droite, comme Marine Le Pen (et avant elle Chirac ou Giscard) va donc vouloir se recentrer et emprunter des thèmes à la gauche : étatisme économique ou au moins social démocratie, laïcité militante, critique lu libéralisme économique, etc..)

     

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  • Retour aux sources pour Mélenchon : les "ridicules légendes de la Bastille" (Bainville) et "les vieilles Lumières" (Védrine).....

             Eh, oui : "retour aux sources" pour celui qui devient le principal problème et le principal danger pour François Hollande : Mélenchon et ses écrevisses, ce dimanche 18 mars. Dans le mot "écrevisse", il n'y a aucune intention d'insulte, ni de moquerie, ni de polémique vaine : simplement cette constatation qu'il est triste de voir tant de Français, alors que tous les pays du monde l'ont rejetée avec horreur, croire encore à "une bonne vieille révolution" et prétendre nous faire entrer à reculons dasn le XXIème siècle, avec des remèdes (!) du passé, qui ont plus que très largement fait la preuve de leur extrême nocivité...

            Mélenchon, qui a  du talent, et des idées - pas toujours mauvaises - mérite mieux que cela : croire encore à "la prise de la Bastille" alors que la république idéologique en a généré des centaines; et croire encore à la révolution, à son âge, et maintenant que l'on sait tout sur l'horreur révolutionnaire, c'est très largement pire - même dans le ridicule... - que de croire encore au Père Noël !....

            La Russie a bu le bolchévisme comme le buvard boit l'encre (pour reprendre la formule célèbre de de Gaulle), et elle a canonisé la famille du tsar. Et qu'on ne parle pas de la Chine : tout le monde sait qu'il ne s'y agit que d'un communisme de façade, cette idéologie mortifère, aux 120 millions de morts, s'étant révélée être la plus formidable machine à maintenir les peuples asservis : c'est pour cette seule raison que les dirigeants chinois - dont plus aucun n'est "marxiste-léniniste" - le conservent...

            Il n'y a donc plus qu'en France qu'on trouve encore des fossiles, marxistes-léninistes et fiers et heureux de l'être : c'est normal : la France étant l'épicentre du tsunami révolutionnaire, la vague qu'elle a provoquée jusqu'aux antipodes a d'abord reflué là-bas, et c'est ici, à Paris, d'où tout est parti, qu'elle mourra en dernier; c'est logique, c'est de la physique pure..... 

  • Une journaliste française proprement mouchée par un ministre tunisien

    Du lundi au vendredi matin, un peu avant 8h00, l’ultra gaucharde Pascale Clark dispose de cinq minutes sur France Inter pour interroger une personnalité de son choix.

     

    Volontiers méprisante et arrogante, traitant souvent ses invités comme des minables, faisant preuve d’un manque d’objectivité scandaleux, elle se sert systématiquement de son intervention pour promouvoir ses opinions.

     

    Heureusement, il arrive qu’elle trouve à qui parler (récemment Jean-Luc Mélenchon a su la remettre à sa place et Robert Ménard l’a traitée en direct de « faux cul »).

     

    Ce matin, avec la plus grande courtoisie, c’est M. Mouldi Kefi, ministre tunisien des Affaires étrangères qui lui a rivé son clou.

     

    Pascale Clark lui ayant dit que, contrairement à la Tunisie qui a accueilli des milliers de Libyens fuyant leur pays, la France rejette les malheureux Tunisiens, pourtant porteurs d’un visa temporaire accordé par l’Italie, réponse du ministre : « Quand même, madame, ce n’est pas le même cas. Les Libyens fuient des bombardements, un massacre organisé. Les Tunisiens qui viennent ici fuient leur pays au lendemain du recouvrement de la liberté, à la recherche d’un eldorado »

     

    La Clark qui aime bien harceler ses interlocuteurs en est restée sans voix et n’a rien rajouté sur ce sujet.

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  • Anti système ? D’accord ! Mais qui est, vraiment, anti Système ?…..

            Lundi 14 février : la présidente du Front national affronte  le leader du Front de gauche, à 8h30, sur RMC et BFM TV. L'enjeu: montrer qui est le plus « antisystème », dit un « proche » de Marine Le Pen...

            Et c’est sur ce point que nous voudrions réagir, ici; sur ce propos du proche de Marine Le Pen, pas sur le débat lui-même, qui fut, d'ailleurs, plutôt intéressant…

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    On n'est pas "anti Système" simplement parce qu'on a dit qu'on l'était....

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  • Avis de recherche ! Où en est la croisade contre la "cléricature médiatique" promise par Mélenchon ?... Ou : à quand la suite ?...

                 Tout le monde s'en souvient, c'était il n'y a pas si longtemps : Jean-Luc s'en va-t-en guerre !...(air connu).....

              Malheureusement, il semble qu'il ne s'en prend à "eux" que lorsqu'il est attaqué, lui. Quand c'est le Pape, qui est traîné dans la boue, odieusement diffamé par ceux-là même qui défendent Mitterrand (Frédéric), Cohn Bendit ou Polanski, là, pour Jean-Luc (comme pour Georges...) c'est silence radio : motus et bouche cousue !...

                Il n'empêche: même si on ne doit pas se leurrer, ni sur la chose ni sur la personne, elle était réjouissante, la salve qu'il a tiré contre "les journalistes pourris"...

                Et elle nous fait juste regretter qu'il se soit - semble-t-il... - arrêté en si bon chemin (1)...

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    Une grande voix s'est tue ? Déja ? Il serait dommage que la basse politique politicienne accapare et récupère des colères qui seraient mieux employées dans cette oeuvre de salubrité publique qu'est la nécéssaire dénonciation de la "cléricature médiatique"...

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  • Le principe même (et l'idée même) de la démocratie mis à mal, en direct, sur France info.....

              Passionnant début de journal sur France info, ce vendredi 12 décembre, à 6h30. Passionnant et surtout totalement inattendu. On s'attend à quelque chose d'assez habituel, mais le journaliste commence par annoncer que les irlandais vont finalement devoir revoter, car leur gouvernement a obtenu suffisamment de garanties, de concessions et d'avantages de la part de Bruxelles.

               Et là, bien plus qu'à un traditionnel journal d'information,  on a droit, pendant les presque deux minutes que va durer le sujet, à quelque chose qui va s'apparenter beaucoup plus à une sorte de cours ou de débat genre Sciences-Po....

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  • Quand Mélenchon s’étranglerait presque en parlant de Soljenitsyne…

                  Ou : Comme on le dit dans la chanson : « Alexandre a dit la Vérité. Il doit être éxécuté !….. »

                  Jean-Luc Mélenchon a tenu sur Soljenitsyne des propos qui ne le grandissent pas, et ce le jour même où l’on portait en terre le grand écrivain russe  (mardi 5 août, ndlr). On sait le sénateur de l’Essone volontiers iconoclaste, parfois juste et de temps en temps, même, rigolo voire sympa. Si, si: c'est rare, mais cela arrive..... Là, pourtant, il a perdu une occasion de se taire car ses propos, ou plutôt ses éructations, sont typiquement du genre de celles qui abaissent non certes ceux à qui ils sont destinés, mais bien plutôt ceux qui les profèrent......

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  • Le summum de l'immoralité?...

              On se souvient de la colère feinte et forcée de Ségolène Royal lors de son débat télévisé avec Nicolas Sarkozy, juste avant le premier tour de l'élection présidentielle: dans ce qui se voulait une sorte d'éclat, mais qui était manifestement préparé à l'avance, qui sonnait faux et qui fut "sur-joué", Sarkozy se vit accusé d'être "immoral" et d'atteindre "le summum de l'immoralité": excusez du peu ! le temps d'une tirade de mauvais goût et de mauvaise foi -qui du reste, de l'avis unanime, l'a desservi...- Ségolène devint, ou du moins crut devenir, une sorte de Dieu le Père (pardon, de Déesse la mère...), faisant le Jugement Dernier le jour du "Dies Irae"; et décrétant souverainement, et bien sûr sans appel, qui était et où était le mal ("lui"...) et le bien ("elle"...bien sûr!). 

              Or voilà que, quelques semaines à peine s'étant écoulées, Madame Royal "tombe le masque", en quelque sorte, et nous asséne tout de go qu'elle a défendu au moins deux idées dans son "pacte présidentiel" qui n'étaient pas les siennes! auxquelles elle ne croyait pas! (sic!), tout simplement parce que ces idées n'étaient pas crédibles! (re-sic) (ces deux idées étant le Smic à 1.500 euros et la généralisation des 35 heures). La gauche réagit sèchement: pour Claude Bartolone (courant Fabius), Ségolène Royal est tout simplement un danger pour le PS ! Jean-Luc Mélanchon l'accuse de "duplicité" et de "provocation" et parle d'or: si réellement, dit-il, Ségolène Royal pensait que ces mesures n'étaient pas crédibles, pourquoi les a-t-elle défendues ? Le député communiste JP Brard, qui a pourtant soutenu à fond Ségolène..., a le sentiment d'avoir été trompé: bref, "ca barde" à gauche, et ce n'est probablement pas fini...

              Mais là n'est pas l'essentiel pour nous: laissons la gauche à ses lamentations et à ses convulsions d'après-défaite, et réfléchissons quelques instants à cette déclaration et à ce qu'elle signifie: les candidats ont-ils tous les droits et peuvent-ils tout se permettre ? est-il normal, est-il acceptable, qu'un(e) candidat(e) "tente le coup" et essaye de se faire élire à tout prix, fût-ce en mentant ? (car c'est bien ce qu'a fait Madame Royal, en proposant au moins deux mesures -et pas n'importe lesquelles, en importance- dont elle savait pertinemment qu'elles ne seraient pas applicables...). Et si on cherche à défendre Madame Royal à tout prix, si on ne pense pas que ce soit un mensonge, alors ce ne peut être que de la légèreté et de l'approximation, qui à ce niveau là s'appellent de l'incompétence: ce n'est guère mieux ! Ou, troisième et dernière hypothèse possible, si ce n'est ni du mensonge, ni de l'incompétence, ce ne peut plus être que de la faiblesse: ne pas arbitrer, ne pas être capable de "faire un choix", alors que précisément "gouverner c'est choisir"....

              On voit bien que, de quelque façon qu'on aborde le sujet, les conclusions sont toujours défavorables à Ségolène Royal. Et pourtant, inconscience ou mépris souverain des autres, celle-ci annonce, presque dans la foulée, qu'elle sera très probablement candidate en 2012 !: "J'ai envie de continuer !" dit-elle: mais de continuer à quoi? à mentir effrontément? à étaler au grand jour son incompétence? sa faiblesse? Tout cela par simple ambition personnelle ? Et s'il était là, en réalité; et s'il était de son fait "le summum de l'immoralité" dont elle a cru, un jour, pouvoir accuser son concurrent ?....