Soyons justes, et sachons le reconnaître honnêtement : oui, Hollande a raison...
...le changement, c'est bien maintenant :
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...le changement, c'est bien maintenant :
En réalité, le "problème Montebourg" n'est pas le problème d'Arnaud Montebourg mais un problème pour François Hollande et la démagogie simpliste, mais obligée, du Système.
Car, enfin, soyons sérieux : Montebourg est condamné à l'euro symbolique, soit, mais nous ne donnons pas dans l'anti-socialisme primaire. Il a raison sur le fond, et nous partageons son sentiment - sinon tout à fait ses propos... - un sentiment qui est juste, lorsqu'il traite d'escrocs des patrons voyous qui pillent des entreprises (que ce soit pour leur propre bénéfice ou pour celui de la finance...). Et, pour ce qui est de ne pas sombrer dans l'anti socialisme primaire, rappelons que nous écrivions ici-même, avant-hier, qu'Hubert Védrine ferait un excellent ministre des Affaires étrangères du Roi de France...
Le problème, il est pour Hollande, "Monsieur Tiers", qui a trop parlé : avec sa "république exemplaire" et son "tout ministre condamné devra démissionner", il a cédé à la démagogie obligée de toute élection, qui pousse forcément les candidats à trop dire de choses, à trop promettre, même et surtout l'impossible, à trop "bonimenter"...
Que va-t-il faire, maintenant : être logique et fidèle à sa promesse, et donc renvoyer Montebourg pour un propos qui, en soi, est "juste", du moins sur le fond ? Ou se mettre en porte à faux, s'il ne tient pas sa promesse évidemment bassement démagogique et - horresco referens... - populiste (ce qui est un comble, pour quelqu'un qui se veut de gauche....) ?
Petit exemple, mais exemple quand même, de la faiblesse d'un Système qui pousse et incite, qui oblige même à la démagogie....
Mais il y a une deuxième chose, qui vient aggraver encore cela...
La deuxième carence des diverses représentations de l'opinion publique, à tous les échelons de la vie politique, est d'une nature tout autre. Elle est propre à la France, et ne se retrouve dans aucun autre pays du monde, et elle ferait rire si le sujet n'était pas d'importance, puisqu'il engage la vie de la Nation, dans un sens qui n'est pas celui souhaité par les citoyens.
Depuis trois décennies, il s'agit de l'insincérité des résultats de l'ensemble des élections, héritage empoisonné - et victoire posthume permanente... - du florentinisme machiavélique de François Mitterand, stupidement accepté ou subi par "la droite la plus bête du monde", qui se laisse dicter sa conduite (!) par le Terrorisme idéologique d'une gauche et d'une extrême-gauche qui détiennent, depuis 1945, les leviers qui permettent de manipuler et façonner l'opinion (Université, presse écrite et parlée...).
La "majorité" et, bien sûr, les pouvoirs immenses qui vont avec...
Les "jeux" internes du Pays légal ne nous intéressent pas, en tant que tels, et ne nous concernent pas. Nous sommes royalistes, c'est-à-dire partisans d'un Régime qui fédère et unit les citoyens. Entre autres, en préservant, à la tête de l'Etat, un espace a-démocratique qui assure la permanence de la Nation et lui donne le temps long, réservant le libre choix des légitimes fluctuations de l'opinion publique au poste de Premier ministre et aux autres échelons de la vie publique : élections communales, cantonales, législatives, régionales etc...
...et lui rendre hommage ce matin après Jules Ferry et Marie Curie :
Né en 1895 d'un hussard noir de la IIIe République issu des écoles normales, « ces séminaires où l'étude de la théologie était remplacée par des cours d'anticléricalisme » (la Gloire de mon père), Marcel Pagnol a donné son nom aux amicales laïques des écoles de l'Hexagone. Il symbolise donc ce qu'est censé aimer François Hollande en matière de références. Mais on imagine l'indignation qui l'aurait saisi devant certains articles du programme Hollande durant la campagne présidentielle de 2012...
On n'est pas toujours d'accord, loin s'en faut, avec lui, mais dans notre quête constante des convergences, fussent-elles inattendues, ce qu'a dit Michel Onfray dans cet article que nous reproduisons aujourd'hui est, de toute évidence, intéressant, et mérite que l'on s'y arrête, et qu'on y réfléchisse.
Car il en dit long sur le délabrement du Système, sur le désenchantement qu'il provoque, et son corollaire inévitable, le désamour... Dans bien des cas, on emploie l'expression "Grandeur et décadence de, ou des..." : le regard, lucide, d'Onfray sur l'état actuel de notre Système, c'est, sans contestation possible, "la décadence" qu'il retient...
C'est dans Le Monde du 17 avril 2012 (Michel Onfray a fondé en 2002, faut-il le rappeler, l'Université populaire de Caen...)
Même Luc Ferry, son descendant en ligne directe, ne trouve pas cela très fut/fut : Jules Ferry fut "non seulement un grand colonisateur, mais c'est quelqu'un qui fonde la colonisation sur une vraie théorie raciste. De même qu'il faut éduquer les enfants, il faut éduquer les Africains, c'est ça l'idée", a déclaré Luc Ferry, rappelant les propos de l'aïeul : "Il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures".
Mais allons un peu plus loin, et récapitulons (oh, juste un peu...) quelques uns des "fastes" de ce régime qui donne si volontiers des leçons de morale, et qui, par exemple, se permet de condamner l'affreux Maurras, l'horrible Maurras, pour antisémitisme : si ce n'était tragique, ce serait à mourir de rire, avec Coluche, en se tapant et retapant sur le ventre, et répétant sans cesse : "Je me marre !..."
France Inter est une station de radio scandaleusement orientée, mais (presque) toujours intelligente. 
Avec élégance, humour, un style, un français parfait, des analyses toujours subtiles, une certaine indépendance d'esprit, Ivan LEVAI y assure la revue de presse du samedi et du dimanche. Il y ajoute très régulièrement une touche de poésie française toujours bienvenue.
Ecoutez donc ce qu'il a dit aujourd'hui, sous ce titre évocateur du contexte où nous nous trouvons : Habemus Papam !
Le film dont il est question, évoque un Souverain Pontife qui, sitôt élu, s'enfuit par peur de la tâche qui devrait être la sienne !
Suit l'évocation, peu flatteuse, des 25 présidents de la République qui, de fait, de Louis-Napoléon BONAPARTE à Nicolas SARKOZY, ont abaissé la France.
Ecoutez donc !
Hier, nous avons passé la vidéo d'Hilaire de Crémiers, sur l'élection présidentielle en cours. Aujourd'hui, pour prolonger la réflexion, c'est dans Valeurs actuelles et dans La Libre Belgique que nous trouverons de la matière...
Voici d'abord le lien permettant d'accéder à l'article de Valeurs actuelles : http://www.valeursactuelles.com/actualités/politique/un-roi-sinon-rien20120502.html
Et le texte de l'article de Robert Redeker :
"Voulue par le général de Gaulle, l’élection du chef de l’Etat au suffrage universel direct est une singulière institution. Deux inconvénients majeurs la caractérisent.
D’une part, elle contraint à une sorte de campagne électorale permanente, mettant en danger la visée de la longue durée pourtant essentielle à la politique.
D’autre part elle incite les électeurs à s’intéresser à la personnalité des candidats plutôt qu’à leurs idées ou programmes, ce qui contrevient à l’idée démocratique. Les élections législatives sont plus démocratiques que l’élection présidentielle, car moins personnalisées, plus idéologiques.
Malgré tout, cette ambigüité démocratique révèle la sagesse politique de la constitution de la Vème République et explique sa pérennité.
(dans Le Figaro magazine du vendredi 10 février)
Il y a peu, c'était Jean-Claude Mailly qui se ridiculisait en déclarant, à propos de Marine Le Pen, que le national-socialisme n'était pas sa tasse de thé...
Puis, ce fut Claude Guéant, qui affirma que le programme de la même Marine Le Pen était national et socialiste. Il fut alors pressé de le dire carrément par le journaliste, dont on devinait qu'il se pourlèchait d'avance les babines : "vous voulez dire national socialiste ?" demanda notre inquisiteur/commissaire politique de journaliste. Là, quand même, comme c'était vraiment trop "hénaurme", Guéant refusa malgré tout de le dire; mais il reprit, "non, non, pas national socialiste, national et socialiste..."
Bon, que l'horloge intellectuelle (si on peut encore parler d'intellectuel avec des personnes pareilles...) de certains se soit bloqué en 1945, après tout, c'est leur problème; qu'ils vivent dans "leur" passé et dans un mauvais film de passéisme/fiction, c'est aussi leur affaire...
Mais, nous, les citoyens d'aujourd'hui, nous aimerions bien avoir un débat politique normal et sérieux, positif, constructif, qui traite des problèmes du jour; et non ces pitreries à répétition qui - certes - disqualifient ceux qui les prononcent, mais qui - aussi et surtout - dénaturent et abaissent le débat politique. Sans compter l'image déplorable qu'elles donnent de nous à l'étranger...
Qu'ils restent avec leurs fantômes, et qu'ils débarrassent le plancher, ceux qui ne vivent pas aujourd'hui et qui ne voient pas les choses comme elles sont : c'est le seul service qu'ils puissent rendre à la chose publique...
"...Aucun régime n'a fabriqué plus d'icônes, de statues, de mausolées, d'interdits, d'excommunications et de procès de sorcellerie que celui qui fit de l'athéisme une religion d'Etat, et du Bon Dieu un diable..."
Que se passe-t-il quand le sacré est éradiqué ? : "Nous ne transmettons plus. Nous descendons nos drapeaux à la cave... Plus d'hymnes ni de tapis rouges. Plus de défilés ni de cérémonies. Chacun pour soi comme dans un naufrage..."
Gallimard, 202 pages, 23 euros
Nous sommes comme tout le monde : nous aimerions vivre dans un monde sans violence ni pauvreté, sans Cancer ni Sida, sans guerres ni pollution; un monde où l'on ne ferait qu'écouter chanter les gentils oiseaux dans les jolis arbres de belles villes toutes propres, sans insécurité ni braquage ni sirènes de police... Bien sûr que tout un chacun préfèrerait une terre où tout le monde il serait beau, tout le monde il serait gentil...
Mais, ça, c'est dans le monde de Martine, chez Walt Disney (et encore, même là, il y a de gros méchants...) ou dans les Contes de fées. Notre monde est différent, il est violent, et il l'est de plus en plus. Et les forces de l'ordre sont de plus en plus confrontés à des délinquants d'un nouveau style, ultra-violents et - pour un très grand nombre d'entre eux - ne rêvant que de "crever du flic".
La revue de presse d'Yvan Levaï du dimanche 6 mai 2012