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Education : Prix orange à Jean-Paul Brighelli; prix citron pour le sociologue !...

        On prend son bien où on le trouve, et, pour nous, il n'y a pas de "petits journaux" ou de "petits journalistes" : la réflexion n'est pas reservée aux seuls grands quotidiens - parisiens de préférence, pour certains... : on peut trouver partout des choses intéressantes, même si cela peut peut-être en surprendre quelques uns.

        Ce sera le cas aujourd'hui où nous avons trouvé dans le supplément Fémina de La Provence deux pages consacrées à l'Education et à l'Ecole en général.

        Le sujet est sérieux, il "vaut le coup" et ce Fémina du samedi 12 novembre lui consacre deux pages, dans lesquelles il fait appel à six "experts" : un chronobiologiste,, un professeur de psychologie cognitive, un pédopsychiatre, un sociologue et - surtout - un professeur en classe prépa : Jean-Paul Brighelli.....       

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        De ces six "experts", trois, à notre très humble avis, disent des choses de bon sens, qu'on ne peut qu'approuver, et qui sont d'ailleurs assez largement partgées : Hubert Montagner (chronobiologiste) demande plus de respect des rythmes "naturels" de l'enfant; Alain Lieury (professeur de psychologie cognitive) rappelle avec sagesse qu "on se souvient de 80%  de ce qu'on fait" et recommande de faire appel à "nos différentes mémoires", et réhabiliter le "par coeur" (pratiqué intelligemment, bien entendu...); quant au pédopsychiatre (Gilles-Marie Valet) il donne cet utile conseil : "les parents devraient remettre "l'enseignant sur un piédestal, lui accorder leur confiance...; il faudrait que chacun reprenne sa place : l'enseignant pour enseigner, les parents pour éduquer...".

        Un mot pour la quatrième : Valérie Klingelschmitt (chiropraticienne) est pleine de bonne volonté et fort sympathique. Elle voudrait - qui ne le voudrait pas ?... - que les enfants soient bien en classe et propose, tout de go, de remplacer tables et chaises et tout et tout... par "du matériel ergonomique". Se rendant compte que, partant des 2.000 milliards actuels de dette, en appliquant sa suggestion, on ajouterait vite des zéros à la somme (ne faites surtout pas lire cela au pauvre Fillon, il risquerait l'infarctus !...), elle tempère ces nobles propos par un "peu à peu" qui en dit long sur l'infaisabilité de la chose.....  

        Et venons-en, maintenant, aux deux morceaux de choix : le réaliste Brighelli, et l'irréaliste (le sociologue).

        Pour le sociologue (Bertrand Bergier), cela semble clair : le professeur, voilà l'ennemi ! Il commence par dire qu'il a connu des "cancres" devenus avocats ou médecins. C'est possible. Mais il faudrait savoir surtout ce qu'ils ont fait dans leur discipline : les avocats gagnent-ils leurs procès, et les médecins guérissent-ils bien leurs malades ? Le sociologue voudrait aussi que l'on ne note pas seulement les maths, le français, l'histoire... mais aussi "les échecs, le football". Alors, là, c'est du n'importe quoi : pourquoi pas le hip-hop, la valse ou l'aptitude au parapente ? Bertrand Bergier confond tout et mélange tout : heureusement que Brighelli va lui répondre... Pour le sociologue, s'il y a problème, c'est simple, c'est la faute à l'enseignant... D'ailleurs, cerise sur le gâteau - indigeste, le gâteau... - "la formation continue des enseignants devrait être obligatoire, pour les remettre en situation d'appprentissage, donc de vulnérabilité". On n'en est pas au "salauds d'enseignants", mais...

       "Enfin Brighelli vint", comme dirait Boileau : il était temps, le sociologue nous avait estomaqué. Et voilà ce qu'il envoie, Brighelli, le sage, le réaliste, celui qui remet les pendules à l'heure et les point sur les "i". Et, là, tout est dit, et bien dit, et il n'y a rien à rajouter.....

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