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Sarko a peut-être levé un coin de voile, lundi soir : va-t-on vers "un grand moment de télé" lors du débat traditionnel d'entre-deux tours ?...

sarkozy,hollande,strauss kahn         Lundi soir, pour son premier meeting de campagne du second tour, Nicolas Sarkozy était à Saint Cyr, près de Tours.

        Nous ne retiendrons ici que quelques secondes de cette réunion, car elles donnent, peut-être, une indication sur ce qui va (ou peut) se passer lors du prochain duel télévisé, le 2 mai prochain. On pense ce qu'on veut de Sarkozy, et, pour ce qui est du vote, on votera ou pas pour lui, ou on s'abstiendra : nous avons suffisamment expliqué notre position là-dessus pour n'avoir pas à y revenir.

              sarkozy,hollande,strauss kahn                           Par contre, on ne peut nier qu'il soit une "bête" politique, au "culot monstre" (comme disait Pasqua), et il a probablement livré, lundi soir, une des clés de son argumentaire face à Hollande dans le débat qui vient : était-ce intentionnel ? ce fut pendant ce moment - très court durant le meeting - où il a déclaré ne pas avoir de leçons de morale à recevoir de la part de membres du PS qui se proposaient de porter un DSK à la Présidence.

        En tout, la phrase n'a pas du faire plus de 30 secondes, et Sarko est immédiatement passé à autre chose...

        Mais on voit mal comment (et pourquoi...) il se priverait d'un de ces échanges destinés à devenir "culte" - comme on dit dans le jargon - s'il a lieu; mais nous sommes prêts à prendre le pari qu'il aura lieu, car il serait fou de s'en priver : imaginons, à un moment donné du débat, non pas "le cri qui tue" (comme dans telle BD...) mais "la question qui tue" : "Monsieur Hollande, étiez-vous au courant des goûts, moeurs et pratiques sexuelles de Dominique Strauss-Kahn" ?

        Hollande peut refuser de répondre (effet dévastateur pour lui...); il peut répondre "non" : à tous les coups, il lui sera alors, probablement répliqué qu'il veut s'occuper de la France mais qu'il ne sait même pas ce qui se passe "chez lui", dans son parti (effet tout aussi dévastateur...); il peut enfin répondre "oui" : alors là, ce n'est plus un effet dévastateur, c'est carrément Hisroshima... 

sarkozy,hollande,strauss kahn        Politique fiction ? Dos au mur comme il l'est, avec pas tant de bonnes cartes que çà dans son jeu, on voit mal la "bête politique" qu'est Sarkozy se priver d'une telle banderille... Avoir évoqué la chose, lundi soir, est peut-être une indication pour ceux qui cherchent à lire entre les lignes; et qui ont des oreilles pour écouter...

        Encore observera-t-on que les penchants sexuels de DSK - qui font sans-doute de lui "un malade", selon la propre expression de Michel Rocard - ne sont pas, après tout ce qu'il y a, chez lui, de pire. Car il y a le fond politique de DSK, celui-là même d'une "Gauche caviar" friquée, mondialisée, furieusement européiste, plus foncièrement américanisée encore que la Droite qu'elle prétend combattre, et terriblement liée aux pouvoirs financiers qui se sont emparé de nos vieilles sociétés pour détruire ce qui leur reste d'âme.   Cette Gauche caviar qui étend, en effet, son emprise bien au delà des seuls cadres politiques, en direction des grands médias, des "associations", de l'Education Nationale et des centrales syndicales, Sarkozy ne va pas se priver, non plus, de la lancer à la figure de François Hollande ...

Peut-être un "grand moment de télé" à venir, encore plus "grand moment" que le célèbre "Vous n'avez pas le monopole du coeur" de Giscard, ou le "Vous avez parfaitement raison, monsieur le Premier ministre" de Mitterand : car là, ce serait autrement plus "saignant"...

       "Hiroshima politique" en direct, à la télé ? On sera fixé bientôt, rendez-vous le 2 mai...

Commentaires

  • Bien votre article. Il est en effet insupportable de voir certains ultra-privilégiés de la gauche tout-court et non caviar, se poser en défenseur du peuple.
    En première ligne, le cynique député-maire de Nantes, qui engrange chaque mois 30 (TRENTE) smic ou plutôt, toutes rémunérations (nombreuse) comprises perçoit MENSUELLEMENT grâce à nos impôts et taxes ce qu'un smicard perçoit - en travaillant vraiment, lui - en DEUX ANS !
    Ayrault, avec ses grands airs et ceux de sa grande amie Elisabeth, est certainement un des plus odieux personnages de cette gauche friquée.
    A vomir !

  • Bien mais Hollande peut lui répliquer que ce n'est pas lui qui l'a proposé au FMI.

  • Sans l'épisode tragi-comique du Sofitel new-yorkais, ce serait, en effet, DSK qui serait, aujourd'hui, le candidat du Parti Socialiste. Ce qui eût été beaucoup plus incohérent que d'en faire le patron du FMI, fonction pour laquelle, manifestement, il était fait ... Incohérent, sauf à admettre que le PS n'est pas du tout ce qu'il prétend être. Ni, bien-sûr, son candidat.

  • Nicolas Sarkozy est sans doute une bête politique, mais quel
    gâchis !

    Imaginez-vous Nicolas Sarkozy gaulliste, avec les idées de
    Nicolas Dupont-Aignan, nous serions les leaders en Europe,
    François Hollande ne serait pas le prochain président de la
    république, le front national et le front de gauche seraient
    marginalisés; il est là le problème, ou l'utopique solution selon
    Patrick Haizet.

  • C'est assez bien vu, je trouve, ce qu'écrit DC, cette "utopique solution" qu'il a osé imaginer.
    Mais les "idées" n'expliquent pas tout.
    Si l'on veut avoir, à l'égard de Sarkozy, un minimum d'objectivité, il ne faut pas sous-estimer l'ampleur des blocages de tous ordres qui s'opposent, en France, à toute politique, disons, pour simplifier "nationale". Il n'a pas eu le courage de les affronter carrément. Ceci concerne un certain nombre de sujets.
    Pour le reste, il a souvent mené une politique capricieuse, aventureuse et sans rapport avec l'intérêt national.
    Il a, en d'autres domaines, été courageux et compétent.
    Mais, peut-être surtout, il a trop souvent été ce "roi puéril" qui a abaissé l'Etat et la fonction présidentielle.
    En effet, donc, il eût fallu qu'il ait effectivement "changé". Mais comme le dit Giscard, ce matin, avec bon sens, "les hommes ne changent jamais". Et - ce qui vaut, d'ailleurs, aussi, pour le malheureux Hollande - les caractères, les personnalités comptent autant, en politique, que les "idées".
    Le résultat c’est : « Quel gâchis »! En effet ...

  • Mon cher DC,vos élucubrations sont sans doute amusantes comme un dessein animé,mais parfaitement irréalistes pour ne pas dire saugrenues.
    Mais je me suis rendu compte au fil des jours que vous voudriez être l'un des gardiens du royalisme français.Bonne initiative,à la vérité !
    A cette occasion,je me suis demandé si un royaliste,digne de cette appellation, pouvait voter pour Hollande.En effet,ce dernier est :
    -franc-maçon (Grand-Orient),
    -bien que baptisé naguère,farouchement anti-clérical et laïque.Il fait même de la laïcité la première des "vertus républicaines".
    -ll se dit féministe,mais fait du concubinage le mode de vie normal du couple,quitte à changer de concubine,de temps à autres.
    -les enfants du couple,pour FH, sont simplement des petits républicains qui deviendront plus tard des grands républicains.
    -pour la légalisation de l'euthanasie.
    -pour l'avortement à la charge de la société (y compris l'avortement de confort).
    -pour "le mariage" entre couples du même sexe ,et l'adoption d'enfants par ces derniers.
    Tout cela n'est guère conforme à l'enseignement que nous avons reçus, et qui a fait la grandeur de notre pays,qui fut fille aînée de l'Eglise.
    Je ne m'arrêterai pas aux nombreuses démagogies et imbécilités qui ont orné les programmes politique et économique d'un homme qui n'a jamais exercé de fonctions gouvernementales(comme la retraite à 60 ans),mais qui recèlent de sérieuses menaces pour la France de la part d'hommes et de femmes qui ne pourront se passer du soutien des écolos et du Front de Gauche pour faire aboutir leurs projets destinés à être marqués plus encore par l'esprit de 1793 que par celui de 1789.
    Il vous faudra donc beaucoup d'habileté et de conviction pour convertir tout ce beau monde au royalisme!
    Quoi qu'il en soit,les échecs prévisibles de FH le conduiront inexorablement à faire comme Guy Mollet, de Gaulle ou Mitterrand :aller chercher de l'argent.Comme les Américains n'en ont plus,les britanniques encore moins,devinez chez qui FH
    ira quérir sa dépendance.Et les belles théories de certains ne pourront que s'effondrer.Elles n'auront plus pour choix que l'incohérence ou le ridicule.Et la France et les Français dans tout
    cela ? Ah! c'est vrai ! J'allais oublier ! Il y aura toujours les "riches" pour payer ! Dans l'assistanat comme dans la pénurie.

  • Cher Patrick Haizet, rien ne m'échappe dans ce que vous
    dites, bien que je distingue, quelque soit le candidat, ce qui
    relève de la vie privée, de ce qui relève de la vie publique et
    bien que des points me déplaisent, tout comme vous, dans la
    candidature de François Hollande.

    A titre personnel, je préfère cependant un candidat qui a et
    affirme le souci du rassemblement et de la justice sociale,
    que le contraire.
    Ceci dit, je ne me berce pas d'illusions quant à François
    Hollande, par rapport à l'Europe, sauf si les circonstances le
    contraignent à aller plus loin dans ses objectifs, sur les
    conseils de son entourage, je pense à Jean Pierre
    Chevènement ou à Arnaud Montebourg.

    Alors que sur ce point, capital pour notre pays, je n'attends
    rien de Nicolas Sarkozy, sinon la poursuite d'une politique qui
    nous conduit dans le mur.

    Par ailleurs, il sera plus facile de critiquer un président qui se
    sera engagé au changement, si celui-ci n'est pas à la hauteur
    des nécessités de la France, qu'un président qui aura appelé
    à la poursuite de sa politique, qui, même mauvaise, aura été
    voulue par les Français qui lui en auront donné mandat.

  • Plutôt que de se demander s'il convient mieux de souffrir sous Sarkozy ou d'être crucifié sous Hollande, rappelez-vous qu'ils ne sont que les représentants de cette immonde bourgeoisie qui nous gouverne.

    Déjà en 1884 Huysmans écrit : Plus scélérate, plus vile que la noblesse dépouillée et que le clergé déchu, la bourgeoisie leur empruntait leur ostentation frivole, leur jactance caduque, qu'elle dégradait par son manque de savoir-vivre, leur volait leurs défauts qu'elle convertissait en d'hypocrites vices ; et, autoritaire et sournoise, basse et couarde, elle mitraillait sans pitié son éternelle et nécessaire dupe, la populace, qu'elle avait elle même
    démuselée et apostée pour sauter à la gorge des vieilles castes ! [...] Une fois sa besogne terminée, la plèbe avait été, par mesure d'hygiène, saignée à blanc ; le bourgeois, rassuré, trônait, jovial, de par la force de son argent et la contagion de sa sottise. Le résultat de son avènement avait été l'écrasement de toute intelligence, la négation de toute probité, la mort de tout art [...] C'était le grand bagne de l'Amérique transporté sur notre continent ; c'était enfin l'immense, la profonde, l'incommensurable goujaterie du financier et du parvenu, rayonnant tel qu'un abject soleil, sur la ville idolâtre qui éjaculait, à plat ventre, d'impurs cantiques devant le tabernacle impies des banques !".

    L'histoire montre comment la bourgeoisie, qui n'était rien au départ, a fini par devenir tout. On pourrait alors la définir comme la classe qui a séparé le peuple et l'aristocratie, qui a coupé les liens qui les rendaient complémentaires et qui, trop souvent, les a dressés l'un contre l'autre.

    Elle serait ainsi la classe "médiane" au sens propre, la classe intermédiaire. Edouard Berth l'affirmait en ces termes : "Il n'y a que deux noblesses, celle de l'épée et celle du travail ; le bourgeois, l'homme de boutique, de négoce, de banque, d'agio et de bourse, le marchand, l'intermédiaire, et son compère, l'intellectuel, un intermédiaire lui aussi, tous deux étrangers au monde de l'armée comme au monde du travail, sont condamnés à une platitude irrémédiable de pensée et de coeur". Ce sera sans ma participation. Qu'ils crèvent!

  • Juste,Parabellum.J'ajouterai à votre définition sur la bourgeoisie:la classe qui a coupé les têtes du peuple et de l'aristocratie.Quel gâchis,quelle tristesse que les français se soient entretués et que l'élite se glorifie de ce grand drame.Mais,on ne peut rien construire dans le mensonge et nos frères sont en perte de repères:c'est la "débacle" des mots,le vide des discours.Les gens le sentent bien,ils sont désespérés,ils leur manque l'essentiel:la vérité.Restons lucides pour préparer le mieux possible les législatives qui sont aussi importantes pour tous.Courage,il faut espérer que les jeunes(qui ont beaucoup voté)soient moins rétrogrades que leurs aînés dans leur choix.Bien à vous tous.

  • Sarkozy a bien de la chance d'avoir des partisans tels que Patrick Haizet: dévoués, honnêtes, obstinés et n'attendant de leur champion aucune reconnaissance pour les services rendus. Pourtant le candidat-président pourrait peut-être sauver sa mise s'il annonçait un accord électoral avec le Front National et Dupontaignan. En effet, il a eu 27,8% des voix, si l'on ajoute 21%, cela fait 48,8%. Sans doute il pourrait rameuter 3 ou 4% d'abstentionnistes et quelques bayroutistes . Bien sûr me direz-vous, la Gauche deviendrait enragée à cette perspective. Aurait-elle voté pour lui autrement? Seulement voilà, cette décision historique, il ne veut pas la prendre, car les pesanteurs de l'idéologie républicaine, la force des lobbies, l'omerta journalistique et les intérêts de la nomenklatura s'y opposent. En conséquence, il ne mérite pas la fidélité de Patrick Haizet.

  • DC,vous m'étonnerez toujours ! Vous avez,en effet,l'art de sauter sur la chose à ne pas dire !
    Pour justifier votre choix, purement épidermique, de voter pour Hollande,vous empruntez sans rire un des thèmes favoris de la gauche laïcarde pour se faire pardonner son anticléricalisme agressif et revanchard : la séparation étanche(!)entre l'homme privé et l'homme public;ce qui est évidemment faux! En ce qui me concerne,je fais exactement le contraire ! Et tous les psychologues de la terre vous diront que j'ai raison. Peut-être allez-vous excuser les excuses de "libertinage"de DSK,et même auriez-vous voter pour lui contre Sarkozy ?
    Plus fort encore,vous faites sans vergogne appel à Chevènement et à Montebourg en comptant sur eux pour une influence bénéfique sur Hollande ! Il se trouve que les hasards de la vie m'ont fait bien connaître vos deux références. L'occasion me sera peut-être donnée de vous en parler plus en détail.Notez déjà qu'ils ont en commun une farouche laïcité.
    Vous auriez sûrement avantage à lire posément l'excellent article que nous livre aujourd'hui Hilaire de Crémiers sur l'importante allocution prononcée à Cuba par Benoît XVI lors de sa récente visite là-bas;et à demander conseil à HC.
    En substance,la crise actuelle est sûrement économique et politique,mais elle est principalement d'ordre moral.
    Quant aux curieuses citations que j'ai récemment lues ici,attribuées à Joris-Karl Huysmans,elles me semblent complètement hors-sujet à tous égards.En 1884, le malheureux
    JKH était en pleine dépression morale,en prise avec de sérieux problèmes sentimentaux qui le menèrent à un profond mysticisme.

  • Il me faut sans doute répondre maintenant à antiquus.
    Sans être spécialement sarkozyste,je pense qu'il a songé à se livrer avant vous à votre petite arithmétique.Je pense aussi que s'il n'a pas tenté une opération aussi périlleuse pour lui qu'utopique pour tous,c'est qu'il a dû craindre qu'en l'effectuant ,il ne perde une partie de son électorat traditionnel.
    Voyez-vous,si, n'étant pas moi-même un sympathisant de l'UMP,je m'apprête à voter pour Sarko,c'est parce que je crois,sans me tromper,que c'est l'intérêt de notre pays,plutôt que d'avoir comme président un Hollande inapte à la fonction dans un monde très difficile,remplaçant de fortune d'un DSK fornicateur,porté par une coalition socialo- communiste proférant bêtement des anathèmes contre Sarko depuis 5 ans.Et puis,ce dernier n'est pas responsable de la crise,comme beaucoup d'imbéciles le lui reprochent sans beaucoup d'honnêteté ni de réflexion.
    Pour moi,ce 2e tour se présente comme la lutte entre la sottise et l'intelligence,entre la médiocrité républicaine et le loyalisme au pays.Et je n'ai pas besoin d'inventer de fausses raisons (comme par exemple le soutien aux malheureux chrétiens d'Orient), pour me déclarer en toute sérénité.Hélas,je crains que je ne sois mal parti,et que comme pour l'élection de Mitterrand qui a fait tant de mal à la France,la bêtise partisane de mes concitoyens ne l'emporte.
    D'accord sans doute pour casser le système (ce qui à vrai dire ne veut plus dire grand'chose dans les conditions actuelles),mais pas d'accord du tout pour casser la France.
    Et c'est bien ce qui risque d'arriver avec Hollande(grâce aussi à l'attitude bien négative de notre Marine nationale et républicaine,ayons la franchise de le reconnaître).

  • Patrick Haizet, heureusement que je n'applique pas vos
    raisonnements, à la vie privée de certains de nos rois, sinon
    je ne pourrai plus demeurer royaliste.

    Quant à J.P. Chevènement et A. Montebourg, je les préfère en
    effet, aux Alain Minc et BH Lévy, comme conseillers du futur
    chef de l'Etat.

    Monseigneur le Comte de Paris indique auprès de France Inter
    que les rois Capétiens ont construit une France forte, c'est
    bien en effet ce qu'il nous manque aujourd'hui, il faut donc
    changer la politique de la France.

  • Cher Patrick, ce qui casse la France ce sont avant tout son idéologie pernicieuse et ses institutions néfastes. Donc tout ce qui permet de s'en débarrasser le plus vite possible est positif. Vous recommandez aujourd'hui de renoncer provisoirement à toute volonté politique afin de "sauver le pays" en donnant notre suffrage sans arrière-pensée à un homme que vous jugez capable de répondre aux nécessités tragiques de l'heure. En réalité les priorités de Sarkozy ne sont en rien les nôtres, et ce qui nous paraît important n'est pour lui qu'un argumentaire de communication. Mais là n'est pas le plus important. Depuis les débuts de la III° république, chaque fois que les droites ont raisonné comme vous le faites, elles ont perdu. Pourquoi? parce que la république est une guerre civile perpétuelle et que celui qui accepte de raisonner dans l'intérêt commun au mépris de celui de son parti est considéré simplement par les autres comme ayant rendu les armes. Tant que la monarchie n'est pas rétablie, nous devons raisonner en termes partisans. Et cela s'applique bien évidemment au Front National. Je n'ai aucune illusion pour ce parti et je vous concède bien volontiers qu'il est, et a toujours été républicain. Cependant, vous ne pouvez nier qu'il trouble le jeu pipé institué en 1903 et à ce titre il est bénéfique. S'il agissait comme vous le suggérez, si son attitude n'était pas "négative", ce serait un suicide politique, parce que les règles du combat partisan ne laissent aucune place à un sacrifice considéré seulement comme une preuve de sottise.
    Enfin vous pensez que l'hypothèse d'un accord électoral avec la droite protestataire est "aussi périlleuse pour lui qu'utopique pour tous". C'est pourtant ce que Mitterand a su faire, et qui a permis à la gauche minoritaire d'accapparer le pouvoir. Mitterand qui était peut-être une crapule, mais un esprit politique d'une finesse que -pardonnez-moi- votre champion est loin d'avoir.

  • Antiquus,il n'y a pas pour moi de "champion"républicain,et pour vous,non plus,j'espère.De plus,il n'est jamais nécessaire de chercher à dénaturer la pensée d'autrui pour mieux appuyer son argumentation.(Un sourd restant un sourd,même si l'on parle plus fort,on peut donc proférer des bêtises).
    (Au passage,vous citez vainement Mitterrand comme exemple,mais vous semblez oublier que les circonstances n'étaient pas du tout les mêmes :notre rusé avait tout son temps pour faire modifier la loi électorale par une Assemblée à sa dévotion.Sur ce point votre argumentaire devient captieuse.Comment voulez-vous que Sarkozy fasse admettre par ses troupes de l'AN une modification de la loi électorale en faveur de gens qui n'avaient de cesse de le vilipender,lui et l'UMP?)-De même,la décision peu courageuse de la "Marine" de voter blanc et de ne pas donner de"consignes" de vote n'est pas un signe d'intelligence politique,quant on nourrit l'ambition d'être le chef de toute la droite !
    Par ailleurs votre argumentaire de base,je le connais par coeur,je l'ai même entonné avec passion pendant plusieurs décennies,en y ajoutant toutefois quelques citations bien ajustées de Maurras,de Daudet ou de Bainville.Hélas,ces derniers sont morts respectivement en 1952,1942 et 1936.Si leurs pensées restent étonnamment vivantes chez ceux qui ont pu recevoir leur enseignement le plus souvent lumineux,il y a lieu de reconnaître avec modestie que chez nos contemporains,même le nom de ces grands penseurs est oublié ou ignoré.Si nous pouvons et devons essayer de les faire revivre dans l'esprit de notre entourage,il serait prétentieux,vain et spécieux même, de croire (ou de feindre de croire) que l'énoncé des écrits ou paroles de nos maîtres ait un effet mobilisateur puissant sur ceux qui nous entourent.
    Les temps ont bien changé depuis un siècle,et il faut que nous sachions nous adapter aux circonstances avec une intelligence d'ou la rigidité orgueilleuse doit être exclue.(N'oublions pas non plus que si l'ordinateur peut avoir des effets pernicieux sur l'esprit faible de 7 milliards de vivants,il n'a ni âme,ni tuteur).
    Je sais d'expérience que c'est très difficile de savoir évoluer avec son temps tout en conservant bien vivante la foi qui nous anime.Mais il s'agit aussi de savoir donner le sentiment qu'on ne croît pas au Père Noël.
    Si vous croyez de bonne foi que le moyen le plus court et le plus intelligent pour accéder à la royauté est de voter pour le socialiste Hollande entouré de ses alliés verts et rouges,faites-le.Quant à moi,je ne pourrais que vous plaindre,notre ami DC aussi.Si Hollande par malheur l'emportait,c'est la France tout entière que je plaindrais.
    Un dernier mot,si vous me le permettez.Je regrette avec fermeté la complète ignorance de nos amis dans la matière économique,qui évolue elle aussi à vive allure sous nos yeux :nous assistons à la fin de la prédominance financière anglo-saxone qui durait depuis la révolution française.Et absolument personne dans nos rangs ne semble en tenir compte.Je suis loin de penser que Hollande (dont la colonne vertébrale est plus qu'oscillante!) soit l'homme indiqué dans ces circonstances menaçantes.L'amère critique resterait heureusement toujours à notre portée,mais serait-ce une consolation suffisante,et dans l'intérêt de notre pays ?

  • Cher Patrick, je me permets de rappeler ce que disait sur Europe I M. Copé qui se voyait reprocher par un journaliste le programme de Sarkozy en 2007, reprenant certains points du Front National. Le président de l'UMP répondit:"Sarkozy s'y entend pour manipuler les caves." Et dès le lendemain du scrutin, c'était en effet l'ouverture à gauche, avec des portefeuilles ministériels pour des gens qui n'ont pas manqué de remercier Sarkozy en prenant parti pour la gauche. Après cela vous avez belle mine de me dire que Marine n'a pas eu le courage de donner de"consignes". Si dans un élan sacrificiel elle avait demandé à ses partisans de voter pour le Président sortant, je pense que la fureur de ses militants aurait retentidans les permanences. Dans le même temps vous êtes au contraire très indulgent pour Sarkozy qui, selon vous ne pouvait faire "admettre par ses troupes de l'AN une modification de la loi électorale en faveur de gens qui n'avaient de cesse de le vilipender,lui et l'UMP". Il aurait pu, par exemple, s'il avait voulu se montrer aussi intelligent que Mitterand, modifier le scrutin actuel en le remplaçant par un Majoritaire uninominal à Un tour, ce qui aurait ménagé une modeste représentation pour le FN de 7 ou 8 députés, et aurait suffi à rendre plus malléable ce parti et à permettre une progressive alliance électorale. Mais non, l'homme n'est rien d'autre qu'un bateleur et un illusionniste, un simple vendeur de cravates: baratinant tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre, sans aucune intention de respecter sa parole. Non, vraiment, je ne vous comprends pas. De plus, même si Maurras et Bainville sont morts, ils n'ont rien fait d'autre que de nous donner une méthode de pensée, et nous pouvons l'appliquer au monde qui nous entoure.
    Enfin, il y a un point qui a attisé ma curiosité: quand vous dites que nous assistons à la fin de la prédominance financière anglo-saxonne qui durait depuis la révolution française, expliquez-nous, s'il vous plaît, en quoi Sarkozy a t-il compris cette situation. Logiquement, il devrait en profiter pour réclamer plus d'indépendance pour notre pays, alors qu'il s'est prosterné devant la puissance américaine comme aucun chef d'Etat ne l'avait fait jusqu'ici.

  • Patrick Haizet, il ne suffit pas au Trocadéro de vociférer De
    Gaulle, De Gaulle, De Gaulle pour faire une France forte, il
    faut dire nos quatre vérités à Mme Merkel, à toute la clique
    des eurocrates de l'Union européenne et aux lobbies
    financiers.

    Déjà, on ne fait pas la bise à Mme Merkel, on lui serre
    chaleureusement la main. Vous imaginez De Gaulle ou
    François Mitterrand faire la bise à Mme Merkel ?

    Tourner la page de Nicolas Sarkozy fera aussi réfléchir ses
    partisans, à ce que doit être une France libre,
    résistante, condition première pour une France forte.

  • DC,je crois décidément,qu'il faut utiliser avec vous la franchise plutôt que la courtoisie.Vos balivernes n'ont aucun intérêt,car elles sont marquées au coin de l'irréflexion.Je vous en excuserais volontiers en me rappelant que vous n'avez aucune formation politique,digne de ce nom,celle qui repose sur la raison-le raisonnement,la réflexion-et non pas sur le sentiment-père de la passion irraisonnée-.
    Or vous disposez de beaucoup d'atouts et de chances que,par entêtement ou orgueil,vous n'utilisez pas : même si vous manquez d'expérience,vous êtes jeune et apte à apprendre,et à faire fructifier cette apprentissage,non seulement à votre propre profit, mais aussi, plus modestement, au profit des autres.
    Etes-vous marié? Dans la négative,mariez-vous dès que vous pourrez fonder un foyer,et ayez des enfants :cela sera à coup sûr de nature à vous mettre du plomb dans la cervelle, et à vous permettre de regarder l'avenir autrement que sous l'empire de foucades irréfléchies, causées par la lecture trop personnelle de l'instant présent.
    Vous dites être un ami et un admirateur du prince Jean.Vous devez en être fier,certes,mais il faut aussi en être digne.Cette dignité repose sur la responsabilité que nous avons tous de le SERVIR.
    En toute franchise,croyez-vous sans rire que c'est servir le prince que de vouloir voter pour un nouveau ramassis de marxistes ou de crypto-marxistes inconscients? L'esprit le plus simple vous expliquera qu'il y a incompatibilité fondamentale entre le marxisme et la royauté française.Celle-ci n'est-elle pas l'heureux résultat de la conjonction de deux Fois,la foi en Dieu et en l'immortalité de l'âme,et la foi temporelle en la supériorité pour la France de la royauté constructrice sur la république destructrice? Et notre attitude personnelle doit avoir le souci permanent de s'en tenir à ces évidences.
    Pour éviter les enfantillages irréfléchis et superficiels,épargnez-nous vos remarques déplacées et saugrenues sur les mérites supposés de Hollande et de son entourage, voulu ou obligé. Lafautearousseau n'a pas vocation,selon moi, à être le conservatoire, ou le dépotoir même, d'idées fausses ou en contradiction avec l'idéal le plus intime de ceux qui contribuent à son image.

  • Servir le Prince, c'est tisser des liens
    avec tous nos compatriotes, qu'ils soient
    de droite comme de gauche, et les amener à
    réfléchir sur ce qui a fait la France et
    surtout sur ce qui l'a défait.

    Je vous retourne le compliment, voter pour
    un ramassis d'ultra-libéraux soumis aux
    lois de la finance, et défenseurs d'une
    oligarchie, pour qui notre souveraineté
    n'a peu d'importance, est-ce servir le
    Prince ?

    Quant à votre question incongrue,
    "êtes-vous marié ? " oui je le suis, et
    je pense aussi à l'avenir de ma famille,
    pour lequel votre champion n'est guère
    engageant.

  • DC,je suis las de la médiocrité de votre argumentaire passionnel.Restons-en là,voulez-vous.On ne peut pas convaincre un sourd qui ne veut pas entendre.

  • J'ai suivi la discussion entre DC et Patrick Haizet et voudrais dire que je souscris totalement aux propos de ce dernier (PH).
    Je ne suis pas un admirateur de Sarkozy, loin s'en faut, mais effectivement, étant royaliste et catholique, comment pourrais-je justifier mon votre pour un Hollande laïc, socialiste, franc-maçon et, disons-le aussi, incompétent ? C'est tout simplement impensable. De la même manière que je ne peux voter blanc comme Madame Le Pen qui devra assumer, si une majorité de ses électeurs la suit, la responsabilité de l'élection d'un gouvernement socialiste qui œuvrera contre la France en l’amenant à la faillite et qui fera voter des lois sur le vote des étrangers, sur le mariage des homosexuels, etc.
    Comme je le disais dans un autre post, il est très difficile d'abroger les lois une fois qu'elles sont passées, il suffit de garder en mémoire celles sur l'avortement ou les 35H.
    Voter Hollande simplement parce que la personnalité de Sarkozy vous répugne, c'est faire passer ses états d'âme avant le bien commun : c'est totalement irresponsable.
    Je n’aime pas Sarkozy mais je voterai pour lui parce que mon amour pour mon pays est plus important que mes sentiments personnels. Je sais que je ne serai pas satisfait mais pouvons-nous l’être tant que nous serons sous ce régime ? De deux maux, il faut savoir choisir le moindre.

  • Yves, permettez-moi de vous dire que votre argumentation est quelque peu bancale. Ne vous rendez-vous pas compte que tant que la fausse droite sera en mesure d'avoir nos voix gratuitement (je veux dire, bien entendu sans contrepartie politique), elle attachera toujours plus d'importance aux soutiens de centre-gauche, même coûteux, qu'à ceux des honnêtes patriotes que l'on récompense en leur crachant à la figure, une fois l'élection obtenue? Tout le monde sait que l'on n'attache de prix qu'à ce que l'on paye, dans le monde calculateur de la politique électorale.
    De plus, comment ne voyez-vous pas que cette irréversibilité de toutes les réformes de la gauche, que vous signalez avec raison, est justement la conséquence de l'absence totale de conviction de cette fausse droite que vous soutenez. Son argumentation est d'ailleurs toujours la même: "Avec nous les inévitables réformes seront faites plus lentement." Alors que ce qu'il faudrait faire, c'est justement exiger qu'elles soient abrogées.
    Enfin, l'attitude que vous recommandez justifie l'opinion méprisante de Valéry Giscard d'Estaing, qui disait "la Droite me votera toujours pour le centre gauche, même si elle désapprouve ses réformes de société pourvu qu'elle ait la certitude que ses intérêts économiques sont préservés." Ce lui a coûté très cher. Bien que je ne sois pas toujours d'accord avec DC, je me sens plus proche de lui en l'occurrence. Vivement les élections afin que ces désaccords prennent fin et que nous nous retrouvions tous du même côté!

  • M. Sarkozy et ses sbires sont incompétents, indignes, infâmes, tout ce que l'on voudra.
    De là à voter à gauche juste histoire de les faire chuter, je dis non. Cinq ans avec les bobos, c'est trop me demander.
    Mieux vaut se pincer le nez et mettre un bulletin au nom de Sarkozy dans l'urne. Pensons avant tout à la France.

  • Si voter Hollande est pécher, alors beaucoup de catholiques,
    royalistes de surcroît, ayant voté Giscard en 1974, ont à se faire
    pardonner sur l'avortement.

    Bien entendu, tous ceux qui aujourd'hui donnent des leçons de
    morale ont voté François Mitterrand en 1974, ce laïc socialiste
    qui a aboli la peine de mort.

  • A ceux (qui voteront à droite ou à gauche) en s'imaginant que ces élections vont changer quelque chose, je rappellerai deux règles que je crois essentielles, et même vitales.
    La première : ne pas se tromper d’époque. Le monde actuel est ce qu’il est, avec ce qu’il a de meilleur et de plus déprimant.
    On ne peut pas l’analyser avec des interprétations obsolètes. L’époque des Etats-nations souverains et des sociétés ethniquement homogènes est désormais derrière nous.
    Un général qui veut livrer bataille arrête sa stratégie en fonction du
    terrain tel qu’il est, non du terrain tel qu’il " devrait être". En prendre conscience implique de changer de références, mais aussi d’habitudes.
    Deuxième règle : ne pas se tromper d’ennemi. Ce qui menace aujourd’hui le plus l’Europe, ce n’est ni l’islam, ni l’islamisme ni le
    "choc des civilisations ". C’est l’Occident lui-même, dont l’être se réduit de plus en plus à la logique de la marchandise et à la réification des rapports sociaux.
    De même que la gauche a toujours tendance àdonner à la politique une coloration morale, la droite a toujours tendance à lui donner une coloration éthique. Ces deux visions sont aussi éloignées de la politique l’une que l’autre.
    La politique est seulement une activité qui vise à définir de façon prudente la meilleure façon de servir le bien commun – c’est-à-dire un bien qui ne saurait faire l’objet d’un partage. Tout à fait l'inverse de ce qui se passe aujourd'hui. Je m'abstiendrai de participer à cette mascarade.

  • Pour moi,voter Hollande ou s'abstenir n'est pas nécessairement
    "pécher",c'est simplement se tromper, et faire comme gribouille.Comme le dit sans passion Yves,c'est faire passer ses petits états d'âme personnels,ses passions du moment-en se gargarisant d'étiquettes qui ne veulent rien dire (ultra-libéral,oligarchies..... et qu'on retrouve dans la bouche de Cl.Thibaut ou les stupides éditoriaux de Libération,qui de surcroît en fait de l'argent !)-,avant les intérêts de la France et des Français.Je refuse absolument un tel compagnonnage que je trouve dégradant.

  • Chacun a le droit de se tromper . dimanche le peuple français
    décidera à qui il fait confiance pour servir la France et les
    Français, au mieux pour notre bien commun.

    Nicolas Sarkozy, ayant été le chef de l'Etat depuis cinq ans,
    devrait, si les Français qui l'ont élu en 2007 sont satisfaits de
    lui, et lui font à nouveau confiance pour l'avenir, être à
    nouveau élu.

    Si ce n'est pas le cas, il n'y a que Nicolas Sarkozy
    qui pourra se le reprocher à lui-même, et considérer que la
    crise n'explique pas tout dans les raisons de sa défaite, quels
    qu'aient pu être ses qualités par ailleurs. Ce qui compte, ce
    sont les résultats, les bons ou les mauvais choix que l'ont
    fait, et les propos que l'on tient.

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