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Idées, débats... - Page 504

  • Henry de Lumley sur TFI, et sur Canal Académie...

         On ne présente bien sûr pas Henry de Lumley, ni ses compétences mondialement reconnues, qui font de lui - associé à son épouse - l'un des tous premiers spécialistes au monde de la préhistoire et de la paléontologie.

                 A l'occasion du mariage du Prince Jean et de Philoména - auquel a assisté le couple - nous avons présenté à nos lecteurs l'accueil tout à fait exceptionnel que le professeur de Lumley avait reservé au Prince Jean, venu le visiter à Tautavel et, une autre fois, dans la région niçoise.

                 Mais comme, à la mi juillet, Claure Chazal a lancé un reportage fort bien fait sur lui et sur ses travaux lors de son JT de 20 heures, sur TF1, il nous a paru utile de communiquer à celles et ceux que le sujet intéresse les trois remarquables conférences consacrées à Henry de Lumley par Canal Académie :

    lumley.jpg

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  • Bientôt, "Louis XI, le pouvoir fracassé"...

                Nous le redisons à chaque fois : ce n'est pas, en soi, le fait que l'on parle de tel ou tel roi de notre Histoire qui importe; ce qui est vraiment intéressant, c'est ce mouvement qui ne cesse de grandir de re-découverte de notre histoire nationale; cette soif du public pour cette cette sorte de ré-appropriation de l'histoire, mais débarassée des poncifs, des erreurs et des mensonges dont l'idéologie de la vérité officielle l'avait encombrée.

                 Pour mieux asseoir sa domination, par le mensonge, la déformation et le travestissement des faits.

                 C'est en ce sens que nous avons souvent écrit qu'une telle re-découverte de notre passé ne pourrait rester sans conséquence(s)...

                  Cette année, c'est évidemment Henri IV qui est à l'honneur. Pourtant, on annonce un Louis XI pour dans très bientôt, avec Jacques Perrin dans le rôle titre.

                  Et, là aussi, la volonté affichée par les réalisateurs de rendre justice à ce roi dont "l'histoire est remarquable", qui est "à l'origine de l'unification de la France" et sans qui "la Renaissance française n'aurait pas eu un tel rayonnement".

                  Quelques informations sur ce téléfilm prometteur....

    LOUIS XI.jpg
    De Jacques bainville, Histoire de France, chapitre VII, Louis XI, l'unité sauvée, l'ordre rétabli, la France reprend sa marche en avant :
    "Ce règne, dont la vraie gloire n'a été vue qu'après bien longtemps, assurait une longue période de solidité et de prospérité..."
      

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  • On s'étrangle, chez certains : Fillon a cité Bainville !...

                Que Fillon ait parlé de Bainville, c'est intéressant. Que certains, chez les idéologues et dans le camp de la pensée unique, s'en étranglent de rage, cela n'a, en soi, aucun intérêt. Pourtant, on va quand même vous indiquer, si vous ne l'avez lu, un passage de ce blog surprenant, où l'on appelle au boycott, et à pire encore, dès qu'on entend quelque chose qui s'écarte de la pensée unique :

                http://anpag.org/article.php3?id_article=860

                Un extrait de l'hystérie :

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  • Marianne, ou la liberté, de Benoît Gousseau...

                 Le 10 juin dernier, Jacques Trémolet de Villers, lors de son libre journal de Radio Courtoisie, a proposé aux auditeurs une première présentation de Marianne ou la liberté, de Benoît Gousseau, préfacé par Marie-Christine d'Welles.

    benoit gousseau.JPG
    Il s'agit, selon les propres termes de l'auteur d'un livre "assez corrosif".....

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  • Dans l'air du temps, puisqu'il évoque Henri IV : le numéro d'été de Politique Magazine...

    POLITIQUE MAGAZINE ETE 2010.jpg
                En plus des chroniques habituelles (Editorial, Economie, International, Société etc...) ce numéro d'été offre - de la page 16 à la page 41 - un cahier central sur Henri IV, la France retrouvée.
                Plutôt que de présenter trois ou quatre longs articles, le parti adopté a été de demander un nombre importants d'articles plus ramassés, à des personnalités très différentes. Ce qui donne un dossier vivant, varié et assez complet, que l'on consultera avec plaisir....
                Très original, inattendu et surprenant, on y lira un Entretien avec mon "grand-père" Henri IV, signé par le prince Jean : les deux ducs de Vendôme, dans un dialogue spirituel, parlent de la famille royale qui, "elle seule, incarne l'unité de la France et des Français"...

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  • Edmonde Charles-Roux présente "Au hasard et souvent" de Sébastien Lapaque...

                Nous avons à plusieurs reprises cité ici-même Sébastien Lapaque, sur des sujets aussi divers et variés que Bernanos ou... Chenonceau (mais, oui: voyez l'Ephéméride du 26 juillet...)

                Aujourd'hui, petit changement: nous ne donnerons pas la parole à Sébastien Lapaque, mais à Edmonde Charles-Roux qui parle de lui. Plus précisément de son ouvrage Au hasard et souvent, paru ches Actes Sud.

                C'est dans La Provence du dimanche 13 juin....:  lapaque.jpg

    lapaque au hasard et souvent.JPG
    176 pages, 18 euros
    Tout au long de l'année 2009, Sébastien Lapaque a tenu cette sorte de "faux journal" qui mêle notations sur l'actualité, lectures et relectures, voyages et réflexion du chrétien (qu'il est) sur l'état d'un monde globalisé et d'une société française rongée par l'argent, l'autoritarisme sarkozien, la perte du sens et des valeurs fondatrices. Sous le flux de la production journalistique se dessine un fleuve souterrain, un arrière-pays façonné comme une oeuvre. Réflexions, conversations, voyages, digressions composent un journal théorique et critique étayé par une pensée anticapitaliste, une foi et un engagement d'anarchiste chrétien. Il s'agit ici de témoigner, de dire devant tous, publiquement, ce que l'auteur aperçoit et pressent face à notre temps.
  • Frédéric Mistral, illustre et méconnu, de Gérard Baudin

    MISTRAL.JPG
    HC Éditions, 150 pages, 300 illustrations, 24,50 euros

                 "Il y a trop de Français qui ne savent pas que le nom de Mistral peut être prononcé comme celui d'Homère, comme celui de Virgile, comme celui de Goethe... Tous les Français devraient "connaître Mistral", qui ne fut pas un poète provençal: qui est un poète universel, qui est un poète de la grandeur, de la fierté, de la noblesse, de l'émotion la plus haute, de l'expression la plus pure..." 

  • "La menace hitlérienne et l'inconscience des politiques...": une contribution au débat de Pierre-François Paoli

                Voici un extrait de l'article publié par Pierre-François Paoli dans Famille chrétienne (n°1691, du 12 au 18 juin 2010). Il tombe à point nommer pour illustrer et conforter notre réaction au de Gaulle de France 2 :

    paoli_web.jpg
           
     

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  • Nouveau Prix pour le film "veilleurs dans la nuit"...

    Communiqué

    Nouveau Prix pour le film "veilleurs dans la nuit" !

    Le film “Veilleurs dans la nuit  — Une journée monastique à l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux”, réalisé par Eddy Vicken et Yvon Bertorello, a reçu le Prix du meilleur documentaire au Festival International du Film Catholique “Mirabile Dictu” <http://www.mirabiledictu-icff.com> qui s’est tenu à Rome du 7 au 11 juin 2010 sous le patronage du Conseil Pontifical pour la Culture.

    En février 2010 il avait déjà reçu le “Laurier Première Œuvre — Prix Marcel-Jullian” décerné par le Club Audiovisuel de Paris, Prix qui avait été remis par le Nonce Apostolique en France, Mgr Luigi Ventura.

    “Veilleurs dans la nuit” sera diffusé à nouveau sur la chaîne française KTO à cinq reprises dans la semaine du 20 au 25 juin.  

    Ce film de 52 minutes, disponible en DVD, suit la vie de prière et de travail des moines bénédictins, rythmée par les différents offices de la journée chantés en grégorien. Un cadre magnifique au cœur de la Provence, des images rares et superbes, mises en valeur par la voix intense de Michael Lonsdale.

    Version originale en français, avec sous-titrage en anglais, allemand, italien, espagnol (et français pour les malentendants).
    Bande annonce et vente en ligne sur le site de l’abbaye : http://www.barroux.org/dvd.html
    En vente également à La Procure et dans le réseau Siloé.

    V

  • 31'37" avec Jean-François Mattéi...

                Il vient de sortir un nouvel ouvrage avec Chantal Delsol, L'Identité de l'Europe (1).

                Nous avions déjà pu l'écouter sur Canal Académie parler de son Regard vide, et de Camus.

                Jamais deux sans trois: Damien Le Guay reçoit Jean-François Mattéi, toujours sur la toujours excellente Canal Académie: trente et une minutes d'altitude mentale, pour reprendre l'expression de Proust..... Il parle cette fois de son Sens de la démesure.

                Vivement la prochaine, pour son dernier....

                http://www.canalacademie.com/ida5564-Jean-Francois-Mattei-Le-sens-de-la.html

     

     

    (1) :

    mattei identite de l'europe.jpg

    173 pages, 15,20 euros

     
    Les contributions sont d'Alain BESANÇON, Chantal DELSOL, Jacques DEWITTE, Gérard-François DUMONT, Mezri HADDAD, Jean-François MATTÉI, Philippe NEMO, Joanna NOWIKI et André RESZLER.

                En renonçant à assumer son identité, l'Europe enchaîne les paradoxes.

     

                Le premier est celui d'une culture universelle qui, Hugo, Valéry ou Camus en témoignent, n'a pas posé de problème aux créateurs qui s'en réclamaient.

     

                Le deuxième paradoxe est celui du refus de donner un contenu à l'idée d'Europe : parler de son identité serait une illusion rétrospective ou le masque d'un colonialisme culturel plus pernicieux que celui du passé.

     

                Le troisième paradoxe tient à ce que cette critique de l'Europe utilise ses propres outils intellectuels pour mettre en doute son existence. Mais en suivant la forme de ses récits, de ses connaissances et de ses oeuvres, il est possible de donner un sens à la quête de l'identité européenne. Si l'Europe n'ose plus se réclamer de sa culture en abdiquant son origine et son destin, elle se dissoudra sans voir qu'elle se prive tout simplement de sa présence au monde.

     
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                 Si "l'utilisation de la notion d'identité commence par une critique de cette notion", notait Claude Lévi-Strauss dans son séminaire sur L'identité, il est indispensable, nuançait-il, de voir en elle le "foyer virtuel" qui rassemble les traits dominants d'une culture.
    L'Europe a ainsi constitué son identité mouvante à travers les siècles en intégrant rétrospectivement dans ce foyer les sources grecque, romaine et chrétienne ainsi que de multiples influences extérieures. Tel est son premier paradoxe : sa culture particulière s'est reconnue comme le foyer de la culture universelle en soumettant le monde à une investigation rationnelle et critique. Mais lorsque la critique retourne la raison contre elle-même, elle succombe à la tentation de désavouer sa propre culture.
                 Tel est le second paradoxe de l'Europe : en doutant aujourd'hui de sa vocation à exprimer l'universel, elle se résigne à ce que Valéry appelait, dans Regards sur le monde actuel, "l'illusion perdue d'une culture européenne".
     
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  • Quelques réflexions, après le "de Gaulle" de France 2, à l'occasion du 18 juin (1) : les coupables...

                On pourrait dire bien des choses sur ce téléfilm. On s'en tiendra ici, comme nous le disons chaque fois, non à la critique cinématographique traditionnelle -qui n'est pas de notre ressort- mais aux leçons politiques.....

                Et la principale d'entre elles est cette évidence hallucinante, dès les premières images, dès les premiers instants, de "débâcle", de "débandade", de catastrophe "pire que toutes les précédentes" de notre histoire; cette impréparation manifeste de la France et de son armée au conflit, qui happe littéralement le spectateur, sans fioritures, dès le début du film.

                Et la question vient d'elle même, s'impose d'évidence: Mais qui est responsable de tout cela ? Qui est coupable ? Qui était au pouvoir, "avant", et porte donc la responsabilité de cette impréparation et des catastrophes infinies qui s'en sont ensuivies, tant civiles que militaires ?

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  • De Gaulle au Bac : le caca nerveux du Snes, sectaire et ridicule...

                "En réalité, la démarche du Snes a pour objectif d'exclure de la culture des lycéens français toute forme de littérature qui ne serait pas en conformité avec les idées de gauche de ce syndicat sectaire" dit Philippe Reinhard.

                 Et, rappelant "le désastreux Meyrieu", Plunkett remarque que  "...Si, en 2010, certains refusent la qualité littéraire aux écrits du général de Gaulle, c'est qu'à leurs yeux il n'y a de littérature que véhiculant les valeurs globales" de cette "nouvelle gauche".... ou "gauche américaine".... (qui, dans les années 1990) s'est substituée à la vraie.... (et) a infiltré largement l'Education nationale...

                 C'est parce que nous pensons exactement la même chose que, dans notre quête habituelle des convergences tous azimuts, et sur tous les sujets, et sans chercher à redire ce qui a été bien dit ailleurs, nous donnons les deux billets de Philippe Reinhard (dans La Provence) et de Patrice de Plunkett (sur son Blog), sur ce sujet à mi chemin entre les guerres picrocholines et la manifestation révélatrice d'un esprit véritablement tordu, sectaire jusqu'au trognon, et extrêmement dangereux.

                A dénoncer et à combattre comme tel.....

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  • Le dernier Mattéi - Delsol : L'identité de l'Europe, aux PUF...

                L'identité de l'Europe, le dernier ouvrage de Chantal DELSOL et Jean-François MATTÉI, est paru le lundi 7 juin dernier, aux Presses Universitaires de France

                Les contributions sont d'Alain BESANÇON, Chantal DELSOL, Jacques DEWITTE, Gérard-François DUMONT, Mezri HADDAD, Jean-François MATTÉI, Philippe NEMO, Joanna NOWIKI et André RESZLER.

     

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    173 pages, 15,20 euros

    Chantal Delsol, professeur de philosophie à l'Université Paris-Est, est membre de l'Institut, auteur d'ouvrages de philosophie, d'essais et de romans.
    Jean-François Mattéi est membre de l'Institut, professeur émérite de l'Université de Nice-Sophia Antipolis, et professeur de philosophie politique à l'Institut d'Études Politiques d'Aix-en-Provence.

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  • Le Hors-série de Marianne...

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                Une fois de plus, ne boudons pas notre plaisir: cette fois, c'est Marianne qui réalise un hors-série intéressant, et de qualité.
     
                Nous avons plusieurs choses à dire sur ce numéro: nous le ferons sous la forme de plusieurs courtes réflexions, une sur chacun des aspects qui nous "interpellent quelque part" (comme on dit, aujourd'hui dans le jargon); il y en aura pour tous les goûts... et nous réunirons l'ensemble de ces réflexions en un Pdf...
     
                La première sera consacrée à Maurras, dont nous ne pensons évidemment pas qu'il soit "philosophiquement nul" : certes, "un" Maurras a bel et bien fait naufrage, et pour toujours. C'est, d'ailleurs, le lot commun de tout écrivain ou penseur : qui lit aujourd'hui la Henriade de Voltaire ou le Moïse de Chateaubriand ? Mais il nous reste le Maurras de L'Avenir de l'Intelligence, celui qui ne passe pas, celui dont le printemps dure toujours, et qui - pour reprendre le mot de Boutang, dans la merveilleuse conférence que nous avons mise en ligne - était bien "le plus jeune d'entre nous..."
     
                Mais, patience, attendez un peu pour avoir nos commentaires... A bientôt !...

  • Autour du dernier empereur, avec Jean Sévillia...

                Nous avons déjà parlé deux fois du dernier ouvrage de Jean Sévillia, Le dernier empereur. Notamment lorsque Jean Raspail l'a présenté dans un excellent article du Figaro Magazine (1).....

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    Perrin, 358 pages, 21,80 euros

                Voici que le toujours excellent Canal Académie-première radio académique francophone sur internet- a reçu l'auteur, et mis en ligne -en novembre dernier- cet entretien extrêmement intéressant. David Gaillardon offre à Jean Sévillia la possibilité d'approfondir et de préciser encore un peu plus le sujet, et c'est pourquoi on l'écoutera avec profit:

               http://www.canalacademie.com/Charles-Ier-d-Autriche-Le-dernier.html

    (1) : Voici cette courte note, du dimanche, 06 septembre 2009 : Jean Raspail présente le dernier Jean Sévillia.....

                 Sous le titre L'incroyable destin de Charles de Habsbourg, Jean Raspail consacre dans Le Figaro Magazine (1) un bel article au dernier ouvrage de Jean Sévillia, Le dernier empereur.

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    Perrin, 358 pages, 21,80 euros


                     Il a choisi d'évoquer lui-même avec passion ce personnage de Charles Ier dont, dit-il, "notre ami Jean Sévillia retrace avec passion la vie méconnue",après avoir écrit celle de Zita, son épouse, "l'impératrice courage".Au point d'achever son article en se déclarant, lui, Jean Raspail, l'un "des sujets inconditionnels de l'empereur Charles Ier et de de l'impératrice Zita". C'est ainsi qu'on l'aime, notre Raspail, et Dieu merci, il ne change pas....

                     Vers la fin de son article, il évoque cette paix séparée que Charles souhaitait sincèrement offrir aux Alliés, secondant en cela les efforts intenses de la papauté pour abréger la Guerre. Il ne sert évidemment à rien de refaire l'Histoire, et Bainville -on le sait- ne cessait de mettre en garde contre ce défaut : l'uchronie. Il n'empêche: on a pourtant bien le droit de pointer les préjugés anticatholiques et -donc- antiautrichiens dont Clémenceau, entre autres, était accablés, et qu'il fit passer avant le Bien Commun, non seulement de la France mais de l'Europe, et de la Civilisation. Et l'on a bien le droit de penser, et de dire, que cette attitude fut, au-delà du mesquin, suicidaire; et, pour un homme politique, au-delà de l'erroné, scandaleux.

                     Ecoutons Raspail :

                     "....L'affaire est célèbre. C'est en Suisse, pays neutre, que va se tisser la trame. Émissaires occultes, fausses identités, entrevues secrètes, escaliers dérobés, complicités, trahisons, promesses vaines, lettres détournées, chausse-trappes et, dans l'ombre, les services de renseignements militaires des deux camps, acharnés à faire capoter le projet, sauf, peut-être, les services français -je le sais par mon père, qui, à Berne, les dirigeait et qui soutint tant qu'il le put les efforts des princes de Parme (Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, ndlr). Dès son arrivée au pouvoir, et avec l'appui du président Wilson, Clémenceau assassine cette paix séparée qui, en épargnant le vieil Empire, aurait sauvé des centaines de milliers de vies, preservé l'équilibre des Balkans et peut-être écourté la guerre. Tout cela par haine du catholicisme ! Il fallait que disparaisse à jamais du pouvoir, où que ce fût, la moindre trace de référence à Dieu...." 

    (1) : Le Figaro Magazine, 29 août 2009, pages 72/73.